Chapitre XI. Vichy sans la latinité
p. 303-308
Texte intégral
Latinité, Révolution française et démocratie
« La France imortelle (...) a donné au Mexique la Déclaration des droits de l’homme et les bases de sa culture. » [184 b]
« Rétablir (...) les principes sacrés de Liberté, d’Egalité, de Fraternité. »1
1Le concept de la Révolution est l’une des caractéristiques de la latinité, « toutes plongeant leurs racines dans la faculté d’abstraction et de synthèse et dans une certaine propension à l’universalisme de la part des latins. Face à l’esprit utilitaire, pragmatique et empirique des Anglo-Saxons, cela représente, jusqu’à un certain point (...) une caractéristique originale de l’esprit latin », écrit François Chevalier [361].
2Le 9 novembre 1942, dans la nuit, le président Manuel Avila Camacho annonce à la radio la rupture avec « le régime fantoche de Vichy » et assure le « peuple » français de sa solidarité et de son aide. Il ajoute : « Et qu’y a-t-il de plus noble que le rétablissement des droits d’une République qui, comme la vôtre, a été le berceau de la liberté en Occident, exemple d’égalité dans la démocratie et symbole de fraternité pour le monde entier ? » [E.P., 10-11-42].
3Déjà Francisco Villa, à l’aube de la période révolutionnaire au Mexique, se référait à la Révolution française. Plus que la Marseillaise, considérée alors comme hymne universel révolutionnaire (il existe en 1940 un journal à faible tirage publié en espagnol sous ce nom à México), les principes de 1789 marquent profondément phraséologie et mythologie révolutionnaires mexicaines (n’y a-t-il pas une « convention » d’Aguascalientes ?). La puissance conceptuelle de la Révolution française imprègne le discours de la francophilie et de la politique étrangère mexicaines ; ainsi, le concept de Révolution est une des caractéristiques de la latinité [361]. C’est donc logiquement que la conception mexicaine de la France est indissociable d’une vision restreinte de la France : celle de la Révolution et de la République. Depuis les années 1910, la culture française au Mexique tend à se réduire à un nombre de plus en plus faible de stéréotypes fortement utilisés : des personnalités comme A. Reyes ou Torres Bodet font, à cet égard, figure d’exception. Les entretiens du Président Avila Camacho avec des représentants français sont là pour témoigner du caractère ténu du vernis culturel français au Mexique, même aux plus hautes sphères de l’Etat ; en cela — en matière culturelle —, le xixe siècle mexicain s’achève peut-être à la mort de Madero. Quand bien même faudrait-il faire place à une certaine volubilité du discours mexicain, la référence à la Révolution française persisterait avec la même intensité des derniers mois de 1940 jusqu’en 1945 au moins. Rencontrant en 1941 Jacques Soustelle, un important journaliste écrit :
« Personne ne l’oublie dans notre Amérique démocratique : “tout homme libre a deux patries : la sienne et la France”. Personne ne confond la maladresse d’un groupe de dirigeants (d’avant-guerre) avec la volonté d’un peuple habitué à se battre pour sa propre liberté et pour la liberté du monde tout au long des siècles. Personne n’oublie que le berceau de la démocratie a été la terre profanée d’une manière barbare par la botte des bottes de Hitler... Ce trésor spirituel ne périra pas, parce que cela signifierait la mort de la civilisation »2.
4Si cette image de la France bénéficie plus que jamais du souffle de cette compassion latino-américaine, une distinction s’établit progressivement au Mexique à partir de la fin de l’été 1940, entre le gouvernement de Vichy et les dissidents de Londres.
5Le ministre de Vichy à México écrit, désabusé, en 1941 qu’« il n’est pas douteux que la politique du Gouvernement français éloigne de notre pays beaucoup de ses amis les plus fervents. Ceux-ci se comptent surtout dans les milieux intellectuels mexicains qui voient dans la France leur mère spirituelle (...) Ils accusent la France de se renier (...) en souhaitant la victoire allemande... »3.
6Reliées à celles de certains intellectuels avouant « leur amère désillusion » quant au maréchal Pétain, qui bénéficia pourtant du doute et de la clémence officielle jusqu’à l’hiver 1941-1942, ces paroles évoquent la force d’inertie d’une image même très simplifiée de la France, en dépit des circonstances.
7Il est vrai que la France changea pour le moins de visage. Le 9 juillet 1940 la République continuait et la commission du suffrage universel souhaitait que « l’immense effort de reconstruction du pays », nécessaire pour assurer l’avenir de la France, se fasse « dans l’ordre et la légalité républicaine ». Rien ne préjugeait encore, en apparence, de la décision qui fut prise le lendemain : aucun mot n’était prononcé contre le principe républicain. Le 10 juillet, les assemblées supprimèrent purement et simplement la République lors d’une séance presque normale ; « il semblerait, écrit R. Aron, que le Parlement lui-même engendrât sans effort le régime autoritaire qui devait le remplacer » ; et Laval de déclarer avant le vote, sûr de lui :
« Ne vous y trompez pas, nous vivons maintenant sous un régime de dictature... Il y en a (...) qui disent : ce projet que le gouvernement apporte, il est la condamnation du régime parlementaire.
Jamais ! Je tiens à le proclamer hautement. Pourquoi ? Parce qu’il est la condamnation, non seulement du régime parlementaire, mais de tout ce qui a été et ne peut plus être » [134, p. 147].
8Si la France, dans la conception mexicaine, est issue de la Révolution française, la France républicaine se renie effectivement. En outre, la Révolution Nationale qui succède en France à la IIIe République, et au régime républicain plus généralement, cherche explicitement la rupture avec ce parlementarisme que personne n’ose plus défendre sous sa forme ancienne ; l’Action Française ne proclamait-elle pas depuis des années que la République était « la gueuse », le « régime de l’étranger » qu’il convenait de détruire (il serait intéressant à ce sujet de connaître l’attitude d’Alfonso Reyes, en correspondance avec Charles Maurras) ?
9« La Révolution Nationale s’inspire des idées de “la réaction française”, celle qui n’avait jamais cessé de dénoncer la nocivité des “principes de 1789”, coupables de substituer la notion d’un “homme abstrait”, et par suite d’un individualisme desséché, aux réalités sociales » [147, p. 82]. Il s’en suit bien évidemment une impression de « reniement » parmi les intellectuels mexicains démocrates qui ne peuvent comprendre, par exemple, l’abandon de la devise « Liberté, Egalité, Fraternité » au fronton des édifices publics et son remplacement par « Travail, Famille, Patrie » ; cette impression est renforcée par certaines mesures du gouvernement de Vichy qui donnent au régime « une couleur fascisante » [147, p. 35].
10Ainsi, expression du désir des Etats-Unis d’assurer la sécurité continentale (enclaves françaises comprises), une certaine crainte est exprimée à la Conférence panaméricaine de La Havane en ce qui concerne l’évolution délétère du gouvernement de Vichy : le quotidien Novedades publie le 22 mars 1942 une carte indiquant les visées allemandes sur les ressources et les territoires français de l’Amérique latine ; le commentaire joint décrit la « pénétration de l’idéologie totalitaire » en Amérique à travers les colonies françaises de l’hémisphère occidental, notamment la Guyane... France repoussoir, à contrôler ?
11Cependant, loin s’en faut que le concept démocratique puisse être, d’une manière générale, lié à celui de latinité en ce temps de Deuxième Guerre mondiale ; ne serait-ce que pour d’évidentes raisons historiques ! Il en est de même pour celui de libéralisme. Ou bien faudrait-il admettre que le concept de latinité n’admet pas de définition unique, qu’il dépend d’interprétations politiques, et que, mise à part la communauté d’origine des langues, la propagande seule définit l’essence historique du concept ?
12Nous avons vu que nombre d’intellectuels mexicains, démocrates, saluaient la « France républicaine », « la France de la Liberté, de l’Egalité, de la Fraternité », la France des « Droits de l’homme » ou encore la « France du libéralisme ». Or, à leurs yeux, cette France-là se renie ; émerge une autre « France », dont on ne sait même plus si elle peut encore prétendre à cette appellation — la « vraie » France est ailleurs. Dualité de discours, dualité de diplomatie, dualité de « France »... Nous approchons ainsi d’une terminologie traditionnelle et bien antérieure à notre propos. Pierre Cot, parmi beaucoup d’autres exemples possibles, écrit à New York que le procès de Riom de février-avril 1942 a été l’illustration parfaite de cette existence des « deux France », de ce « conflit de la Révolution française et de l’Ancien Régime » [137, p. 357] ; il est vrai que, devant la Cour Suprême de Justice appelée à juger « les responsables de la défaite », avec le Front populaire, c’était aussi la République qui était mise en accusation par le nouveau gouvernement de la France. Toutefois, ajoute en 1944 l’ancien ministre du Front populaire en exil à New York, « il est nécessaire de rappeler que les masses sont demeurées fidèles à l’idéal de la Révolution française et de se faire écho de cet idéal dans le monde entier » ; c’est précisément, depuis 1940, l’un des axes directeurs de la propagande de la France libre en Amérique, que Jacques Soustelle, Gilbert Médioni, Georges Pinson et bien d’autres ont su utiliser efficacement au grand profit du mouvement londonien.
13La présence à México d’un mouvement français libre soudé, vigoureux et précoce a donc, d’une certaine manière, permis le maintien sans faille au Mexique de cette image monolithique de la France, patrie de principes universels issus de 1789. Implicitement et inversement, l’image d’un gouvernement vichyste dépourvu de légitimité a progressé. L’important développement des relations culturelles entre Mexique et France pendant les années qui ont suivi la guerre est ainsi structurellement lié, non seulement à l’existence de ce remarquable mouvement « France libre » au Mexique pendant la guerre, mais aussi à la continuité, au renforcement de cette image de la France des. soldats de l’an II, des Droits de l’homme... Cela grâce, principalement, à la propagande intense en ce sens de la France libre mexicaine : la tâche de cette dernière est facilitée par le gouvernement de Vichy, lorsqu’il annonce officiellement sa rupture avec les fondements de cette même image : « nous clouons au pilori Marianne », écrit-on [Le Pilori, 12-06-1941]...
« Première, deuxième ou troisième du nom, la République démocratique ne peut être pour nous que la grande ennemie du peuple, le symbole de son oppression séculaire et des massacres qui l’ont assurée » [358 b].
14« L’effondrement politique et moral des élites au pouvoir, leur comportement au cours de l’été 1940, le processus d’installation du régime de rechange doivent beaucoup au discrédit qui pèse sur la démocratie libérale (...). Et c’est parce que l’attaque est menée non seulement contre le capitalisme mais aussi contre le libéralisme, non seulement contre le monde bourgeois mais contre un certain nombre de principes universels que l’on associe alors trop volontiers à la bourgeoisie, que les dures critiques dont faisait l’objet le régime au cours de la décennie précédente prennent tout leur sens et pèsent de tout leur poids. En fait, ces critiques s’adressent moins à un système de gouvernement qui, dans une société morcelée, affaiblit considérablement le pouvoir exécutif, qu’à la démocratie elle-même. Ainsi se crée un amalgame qui contribue puissamment à saper les assises de la démocratie, du pluralisme, d’une certaine vision du monde communément associée à l’héritage des Lumières et des principes de 89 » [360, p. 298]. Seulement 7 jours après le vote crucial de l’Assemblée nationale du 10 juillet 1940, ont vu le jour en France les mesures d’exception qui aboutirent, en fait, à l’abolition des Droits de l’homme définis par la déclaration de 1789 [134, p. 223].
15Au Mexique cependant, l’image de la France n’est pas affectée par cette évolution. Elle perdure, se transférant sur le seul mouvement français capable — et agissant en ce sens — d’assurer le poids de cet héritage : la France libre. La conception du lien latin véhiculée par cette image de la France suit, de fait, la même évolution.
***
Un contre-modèle : l’hispanité
16Mais, s’il existe en France une réalité antirépublicaine en contradiction avec l’image traditionnelle de la France au Mexique, il existe aussi dans ce dernier pays, au moins pendant les premières années du conflit mondial, un fort courant qui, niant les références à la latinité pouvant englober une France révolutionnaire, affirme son adhésion à l’idée d’une hispanité souvent étroitement liée à la référence nationaliste espagnole, franquiste [E, 18-06-41].
« Dans de nombreuses sphères sociales et particulièrement dans l’armée et la petite bourgeoisie (...), une minorité, seulement par snobisme, est sympathique à la cause d’Hispanidad qui groupe les franquistes alors que le peuple reste nettement anti-espagnol4. »
17En effet, la majorité des Mexicains ne connaissent de l’Espagne que ce qu’ils en ont appris à l’école primaire ou secondaire. Or les enseignants mexicains considèrent pendant toute cette période que la fonction principale de l’éducation est d’inculquer un sentiment de « mexicanité », une identité mexicaine autonome : les Espagnols sont donc essentiellement perçus sous l’aspect de « conquistadores » et non sous celui de pères fondateurs de la nation mexicaine. De plus, les seuls Espagnols que connaissent vraiment la plupart des Mexicains sont, non les réfugiés mais, ces « gachupines » au sens moderne du terme, immigrants espagnols des xixe et xxe siècles venus pour faire fortune, sur qui pèse l’image de travailleurs inlassables, exploitants sévères de main d’œuvre mexicaine ne pensant qu’à amasser le maximum de profit [100]. Toutefois, les extraits du rapport cité ci-dessus sont trop statiques ou réducteurs : l’opposition informelle à la politique radicale cardeniste, certains mouvements appuyant la candidature aux élections présidentielles de Juán Andreu Almazán, l’Union nationale sinarquiste, etc., et plus généralement une grande partie de l’opposition catholique constatent avec bienveillance l’évolution de la politique espagnole du général Franco, en particulier son aspect explicitement clérical et anticommuniste.
18Si le terme de « snobisme » employé par le diplomate officieux de la France libre peut, éventuellement, être retenu pour qualifier l’hispanophilie aristocratique d’une frange de la haute société mexicaine, « la cause d’Hispanidad » éveille au Mexique des sympathies aux justifications moins futiles. Sans même faire référence au remarquable écrivain et homme politique José Vasconcelos rentré en 1939 au Mexique après un long exil européen [Timón, 06-04-41], il est certain que, salué, discrètement ou non, par une grande partie du clergé mexicain comme une croisade, une nouvelle « reconquista », le régime franquiste suscite nombre de sympathies mexicaines [55, p. 117].
19L’Union Nationale Sinarquiste (uns, créée en 1937) est sans doute l’un de ses soutiens les plus efficaces : elle se fait l’un des plus ardents apôtres mexicains de l’hispanité, liaison fondamentale de la mexicanité à la latinité ; dans ce schéma, la latinité a relativement peu d’importance. Pour l’uns, le moment le plus brillant de l’histoire du Mexique est celui de la colonisation espagnole et le grand héros, Hernán Cortés [216, p. 53]. Les sinarquistes proposent à la classe moyenne mexicaine l’instauration d’un système corporatiste. A Vichy parallèlement, « après la défaite, les corporatistes ont le champ libre » [148, p. 207]. Ce système corporatiste est exposé par les sinarquistes comme l’antithèse du libéralisme « fruit pourri de la révolution française » qui « viole les droits sacrés des travailleurs » [216, p. 56]. Ce rapprochement entre les aspirations de l’UNS et celles de Vichy est « justifié » en quelque sorte par l’histoire : en 1941, le bruit a couru à México que Leroy-Ladurie, ministre de Vichy, était le chef — au moins spirituel — de l’uns mexicaine !..., assimilation provoquée par la seule communauté de vocabulaire : sinarquisme.
20Dans ce cadre, l’hispanité exaltée par le mouvement sinarquiste exclut souvent une latinité considérée d’une part comme une pièce rapportée dans un but de propagande et d’influence politique (française essentiellement), et d’autre part comme un thème inopérant en Amérique : à quoi peut donc servir la référence à une France qui s’est montrée si faible en politique intérieure ou étrangère et sur les champs de bataille ? Un autre mouvement créé en 1927 sous le nom de Parti démocratique national et qui soutint la candidature présidentielle de Vasconcelos puis participa à la « christiade », le Mouvement unificateur national syndical, proclame d’ailleurs au Mexique en 1942 les bases de son programme :
« Nous prêchons le catholicisme, parce qu’il est l’essence et le ciment de notre nationalité. Dieu d’abord, et avec Lui le triomphe ; l’hispanité, parce que nous voulons et devons conserver notre esprit authentique et notre propre physionomie : Le Mexique a sa manière d’être, son histoire, sa tradition et son destin ; le Nationalisme... » [216, p. 63].
21Ainsi, le Mexique a l’impression que la France se renie avec le gouvernement antirépublicain de Vichy ; le reniement de cette image traditionnelle est réel. Mais au-delà des arguments donnés à l’hispanité, cette image trop forte se reporte presque infailliblement sur le seul objet possible, la France libre, qui cultive au mieux cet héritage et son corollaire, une conception renouvelée de la latinité. Il y a deux France — dont une seule revendique, et peut revendiquer, cette latinité — ; il y a aussi deux Espagne, au Mexique deux revendications de l’ascendance, deux hispanités, rénovées certes, mais déchirées.
Notes de bas de page
1 L/ d. 266, 21-11-1942, Médioni à cnae.
Lettre du président de la Chambre des députés, Jacinto López au général de Gaulle, en date du 21-11-1942.
2 Ramón Vasconcelos, El País, 8 mai 1941, Cuba.
3 V/ 13-09-1941, Arvengas à mae.
L/ d. 266, 13-09-1941, Soustelle à de Gaulle.
4 L/ d. 266, 17-02-1942, Garreau-Dombasle à cnae.
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