Discussion
p. 295-296
Texte intégral
1— Pébayle R., soulsgne que le rapport général a exprimé les points essentiels. Sa propre communication insiste sur la question foncière, essentielle au Nordeste. Au Sergipe les autorités ont travaillé dans deux domaines, l’eau et l’arbre, avec des programmes de diffusion de l’Algaroba ; pour la première fois l’État entreprend d’enrichir le biotope.
2— Droulers M., rapporte l’importance de la population cible dans les programmes et souligne que les limites dans le poids du peuplement sont vite atteintes dans le Sertão. 20 habitants au km2, c’est un seuil.
3— Jaime Marques Pereira, développe l’idée que les programmes de développement dans le Nordeste devraient encourager avant tout la petite production paysanne. Cet objectif est officiel, mais le poids des structures politiques régionales s’exerce en faveur des systèmes de production intéressant les grands propriétaires.
4— Monbeig P., pense que la question évoquée dans le Rapport de synthèse sur l’effet des sécheresses sur l’histoire du peuplement du Nordeste est un thème qu’historiens et géographes auraient avantage à approfondir.
5— Chonchol J., s’interroge sur la relation éventuelle entre deux phénomènes simultanés, l’extension de la canne à sucre dans la Mata, la sécheresse dans le Sertão. Y a-t-il rapport causal ?
6— Pessoa, D. Dans le système de production du Nordeste les cultures vivrières sont l’élément le plus vulnérable techniquement, c’est le système des petits exploitants. L’élevage extensif supporte mieux la sécheresse, ce qui est surtout l’avantage des grands propriétaires. En fait la sécheresse est moins considérée comme un épisode que liée à la pauvreté générale. C’est une pauvreté qui fragilise certains acteurs sociaux.
7— Lesourd M., reprend à propos du Cap-Vert la fragilité particulière des petits propriétaires cultivateurs de terres sèches alors que les propriétaires plus avantagés possèdent des terres irriguées. Une autre question est l’utilisation de la sécheresse par l’État comme moyen de renforcer la cohésion n’ationale à travers une mobilisation pour aménager le milieu (défense des sols, plantations...).
8— Bernus E., ajoute à la suite d’une mission récente quelques points. Il a rencontré beaucoup d’éleveurs Peul Woodabé dont les troupeaux contiennent en fait beaucoup d’animaux appartenant à de nouvelles catégories d’éleveurs commerçants, fonctionnaires... Au Niger, il y a eu ces années dernières une politique de fixation à laquelle les pasteurs sont réticents.
9— Retaillé D., distingue dans les migrations provoquées par la sécheresse diverses réalités : remplissages de vides intercalaires, mouvements de crise mais de portée durable, mouvements de conjonctures, migrations temporaires de travail. Dans le déclin des charnières saharo-sahéliennes quelle fut la part de la crise écologique et de celle de l’organisation générale transaharienne ?
10— Gado reprend l’idée que toute sécheresse ne s’accompagne pas de famine et que celle-ci résulte de la superposition de plusieurs causes : mauvaise récolte, sauterelles, rongeurs...
11— Diagne pense que l’effet de la sécheresse est désastreux parce que la paysannerie sahélienne ne dispose pas de capitaux pour innover et améliorer les rendements, ces capitaux représentant le surplus de production sont exportés du milieu paysan. Le paysan en est réduit à jouer sur la terre par extension des cultures, et sur la force de travail par le croît démographique. Pour lui, l’aide étrangère est une cause de précarisation de la situation paysanne, la couche maraboutique étant parmi les bénéficiaires.
12— Dupré G., souligne qu’une région comme l’Aribinda (Burkina) va vers une occupation totale des terres cultivables dans la décennie et est pessimiste sur les possibilités d’innovation.
13— Gonin P., participant à une enquête collective dans des foyers d’immigrés sahéliens en région parisienne, montre le changement important qui s’est opéré dans la décennie 1970, quand l’idée d’initiatives en faveur de la région de départ a progressé parmi ces immigrés. N’est-ce pas en fait le meilleur moyen de désenclaver le Sahel, par les Sahéliens eux-mêmes.
14— Gérard Bertrand évoque le cas d’un village très traditionnel où islamisés, animistes, vieux, jeunes sont en concurrence. Il montre que la sécheresse a vu la remise en question des partages du pouvoir et que toute action extérieure revient à intervenir entre les groupes villageois.
15— Pelissier P. rappelle à M. Gado que pour bien comprendre les résultats agricoles, c’est autant la répartition des pluies que leur total qu’il faut avantager. Quant au procès de l’aide internationale fait par M. Diagne, il lui semble que le misérabilisme se repliant sur lui-même n’est pas la meilleure voie pour une région souffrant avant tout d’enclavement.
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