Chapitre 9. Un témoignage sur la réception de Pierre Bourdieu au Brésil. Contribution pour une histoire sociale et intellectuelle
p. 190-199
Texte intégral
1En 1974, âgé de 29 ans, je suis arrivé à Paris pour réaliser mon doctorat sous la direction de Pierre Bourdieu grâce à une bourse du gouvernement français, qui venait compléter mon salaire de professeur au Brésil. Le Brésil était en pleine dictature militaire et je ressentais cette opportunité d’étudier en France comme un privilège. Aux côtés d’autres camarades que je côtoyais dans ma formation doctorale dans les années 1970, j’ai contribué à la diffusion des textes et de la pensée sociologique de Bourdieu au Brésil. Dans ce chapitre, je souhaite élaborer un récit situé de la réception de l’œuvre de Pierre Bourdieu au Brésil dans les années 1970-1980. M’identifiant moi-même à un médiateur dans cette entreprise, j’analyserai à la fois les transformations qui ont traversé la sociologie brésilienne et le contexte dans lequel les médiateurs ont rendu possible la diffusion de l’œuvre de Bourdieu.
2La réception de l’œuvre de Bourdieu au Brésil doit autant à l’histoire de la sociologie dans le pays qu’à la morphologie sociale des intervenants locaux, dans le cadre d’un rapport de domination entre un champ scientifique prestigieux et un champ intellectuel périphérique encore en constitution. Ce travail de diffusion a eu lieu au moment où les auteurs étatsuniens gagnaient du terrain dans le domaine des sciences sociales et du déclin de l’influence culturelle de la France aussi bien au Brésil que dans toute l’Amérique latine. On notait par exemple un recul du nombre de locuteurs du français dans les cercles lettrés. J’avais commencé à l’apprendre à l’école primaire chez les moines bénédictins et j’avais poursuivi mon apprentissage durant sept ans dans un cours littéraire à l’Alliance française de Rio. Un tel investissement s’avérerait assez improbable dans la génération suivante.
3La réception de l’œuvre de Bourdieu s’opère en creux de l’institutionnalisation des sciences sociales au Brésil. Le premier moment de la diffusion de ses écrits coïncide avec une période de relative détente de la dictature mise en place en 1964, sous les mandats des généraux Geisel (1974-1979) et Figueiredo (1979-1985). En 1978, une grève des ouvriers éclate à Sao Paulo et Lula émerge en tant que leader national. En 1979, la législation autoritaire incarnée par l’acte institutionnel 51, est supprimée. En 1982, des gouverneurs d’opposition sont élus, et en 1985, Tancredo Neves gagne l’élection à la présidence de la République, mais il meurt avant son investiture. Le gouvernement Sarney lui succède entre 1985 et 1989, et une nouvelle Constitution est approuvée par l’Assemblée nationale constituante en 1988. L’expansion des sciences sociales a bénéficié, durant cette période, du soutien des militaires, pour le meilleur et pour le pire. La réforme universitaire entreprise par le régime militaire a permis l’expansion des sciences sociales, mais elle a aussi poussé à la spécialisation disciplinaire. Cette autonomisation avant la lettre a eu des effets qui ont été ressentis dans les thématiques et les objets « dignes » d’être adressés dans les projets de recherche subventionnés par le gouvernement central.
4Certaines particularités de l’émergence des sciences sociales brésiliennes ont favorisé l’accueil trépidant des travaux de Bourdieu. L’influence étrangère remonte à l’expérience réussie de la mission française à l’université de Sao Paulo. À partir de 1934, Braudel, Lévi-Strauss, Bastide et d’autres jeunes enseignants ont contribué à façonner la science sociale. La sociologie était alors la discipline dominante dans le domaine des humanités. Dans les années 1930, 1940, 1950, elle se confondait avec l’anthropologie. La chaire de politique rassemblait une poignée de gens qui se consacraient aux études d’histoire politique du pays. Ces travaux n’avaient rien à voir avec la science politique de souche étatsunienne qui allait s’imposer comme paradigme dominant dans les années 1980-1990. L’université de Sao Paulo (USP) ainsi que l’école de sociologie et politique de Sao Paulo (ESP), un établissement privé fondé en 1933 qui deviendra le lieu d’accueil privilégié des sociologues et des anthropologues nord-américains donnaient le ton en matière de sociologie.
5La création d’une licence en sciences sociales dans ces deux établissements a ouvert l’accès à l’enseignement supérieur à un contingent considérable de jeunes gens qui étaient fils d’immigrants, la plupart en provenance de familles italiennes et juives, ainsi qu’à un pourcentage élevé de femmes qui n’avaient pas eu jusqu’alors une telle chance dans les cours supérieurs de droit et de médecine, où les fils d’immigrants atteignaient à peine 1,5 % et les femmes, un score encore moindre. Ils ont souvent été les premiers de leurs familles à fréquenter l’université. La contribution des enseignants français a renforcé le prestige de la sociologie, et le travail acharné de Roger Bastide, qui vécut seize ans au Brésil, de 1938 à 1954, a ouvert la voie d’un sous-champ de la sociologie de la culture, frayant le chemin pour de nouvelles approches comme celle de Bourdieu. Ayant été moins consacré en France que d’autres participants de la mission française, tels que Lévi-Strauss ou Braudel, il était parvenu à une maîtrise impressionnante de la culture brésilienne, ayant accompli de riches études sur les religions populaires (le candomblé), les écrivains noirs (Cruz et Souza), les relations raciales, les poètes modernistes, etc. Il a aussi joué un rôle fondamental dans la formation intellectuelle de la nouvelle génération des critiques d’art et de littérature, le groupe nommé Clima, qui ont introduit un peu de sociologie en ce domaine. Après le retour de Bastide en France, la sociologie de la culture s’est repliée sur une sociologie du développement axée sur la formation de la société de classes au Brésil. En somme, la mission française avait nourri le gallicisme mental qui remontait aux écrivains « anatoliens » de la République oligarchique et aida plus tard à la réception d’auteurs français comme Bourdieu.
6Une courte autoanalyse au temps du régime militaire permet de dépeindre certains traits d’une étape décisive pour l’institutionnalisation des sciences sociales, lesquelles ont bénéficié du soutien des instances de financement public et des militaires dans le domaine de la science et de la technologie, alors même que ces derniers avaient persécuté les leaders de la génération de sociologues renommés, comme Florestan Fernandes, Fernando Henrique Cardoso et Octavio Ianni.
7Après avoir obtenu ma licence à l’École de sociologie et politique de l’université catholique à Rio de Janeiro (1964-1967), j’ai été reçu pour faire un master en sociologie à l’université de Sao Paulo (1968-1972) grâce à une bourse Capes qui m’avait été accordée par le gouvernement fédéral. J’ai soutenu ma thèse en 1972 au moment où j’étais en train de préparer le premier recueil de textes de Pierre Bourdieu en portugais, A Economia das Trocas Simbólicas, lequel sortira en 1974 dans une maison d’édition réputée pour les humanités, Editora Perspectiva [Bourdieu, 1974]. La longue introduction que j’avais rédigée avait beaucoup plu à l’auteur, il me le dit plus tard lors d’un rendez-vous. Si Bourdieu lisait et parlait couramment l’espagnol, il ne savait pas parler le portugais, mais c’était peut-être l’étendue de ma préface qui l’avait impressionné. Entre 1974 et 1976, j’ai réalisé mon premier séjour en France pour le doctorat de 3e cycle sous sa direction, avec une bourse du gouvernement français. En 1978, je commençais mon deuxième séjour d’un an à Paris pour la rédaction en français de ma thèse, que j’ai soutenue en décembre à Paris. Elle paraîtra sous la forme d’un livre en portugais en 1979 dans une collection prestigieuse, « Corpo e Alma do Brasil », dirigée par Fernando Henrique Cardoso, qui me l’avait proposé lors de ma soutenance au Brésil, au début de l’année 1978. En 1981, une version abrégée sort en français aux Presses universitaires de Grenoble grâce à un financement de la Maison des sciences de l’Homme : ce livre sera le volume inaugural de la collection Brasilia. En 1984, j’ai été élu secrétaire général de l’Association nationale des programmes doctoraux et des Centres de recherches au Brésil (Anpocs), et j’ai réalisé deux mandats jusqu’en 1988. L’année suivante, celle de l’ouverture démocratique, j’ai débuté comme professeur au programme de doctorat à l’université de Campinas dans l’État de Sao Paulo.
8La période de la dictature (1964-1985) correspond à l’essor des sciences sociales dans l’ensemble du pays au niveau de l’enseignement supérieur, grâce à la création d’universités fédérales dans plusieurs États, et surtout à travers l’expansion d’un système national de programmes de maîtrise et de doctorat, et l’accroissement des budgets des agences de soutien et de financement de la recherche et de la formation doctorale. L’anthropologie et la science politique s’autonomisent alors. Leurs programmes de formation au niveau doctoral sont encouragés et subventionnés par la fondation Ford, ce qui eut des conséquences sur leurs choix d’objets de recherche. À de telles transformations s’ajoute une plus grande circulation d’étudiants brésiliens à l’extérieur, aux États-Unis plus qu’en Europe. Mon choix d’étudier en France était à contre-courant de la vogue étatsunienne. En dépit du grand succès de Bourdieu au Brésil, qui est encore l’un des auteurs les plus cités aujourd’hui, la diffusion de ses travaux a eu lieu dans les marges du champ des sciences sociales reconnues et par la médiation de jeunes chercheurs, comme moi, au premier seuil de leurs carrières académiques et qui, à ce moment-là, occupaient des postes dans des institutions d’enseignement supérieur périphériques.
9Dès 1970, j’étais enseignant dans une école de gestion, la Fundação Getúlio Vargas, certes renommée dans ce domaine, mais à l’écart du mainstream sociologique abrité à l’université de Sao Paulo. Renato Ortiz, qui avait aussi préparé un recueil de textes de Bourdieu dans les années 1980, avait d’abord dispensé un cours comme technicien dans un institut agricole puis il avait étudié quatre ans en génie civil, avant de rédiger un mémoire avec Edgar Morin à l’École pratique de hautes études (EPHE), puis un doctorat avec Bastide en sociologie de la religion. Renato avait commencé sa carrière de professeur de sociologie à l’université fédérale de Minas Gerais et il avait ensuite réalisé un court séjour au nord-est, puis il s’était établi à l’université de Campinas vers 1988. Avant de se joindre au groupe de chercheurs se réclamant de Bourdieu, Maria Andréa Loyola avait fait sa thèse de doctorat en France sous la direction d’Alain Touraine, qui avait dirigé une dizaine de thèses de Brésiliens dans les années 1970. Lygia Sigaud (sociologue), Afranio Garcia (économiste), José Sergio Leite Lopes (économiste) et Maria Andréa Loyola (sociologue) avaient suivi un nouveau programme master d’anthropologie sociale au Musée national de l’université fédérale de Rio de Janeiro qui ne jouissait pas encore de sa renommée future.
10Les médiateurs brésiliens étaient ainsi situés, dans les années 1970-1980, dans des institutions de second rang en ce qui concerne la sociologie. Ces jeunes diplômés, ayant acquis une formation académique solide, travaillaient dans des institutions peu reconnues par la sociologie dominante : ils constituaient, en somme, un ensemble de classés déclassés, en porte-à-faux avec le monde académique. J’insiste sur cet aspect, car il ne faut pas, il me semble, établir le bilan de la réception de Bourdieu dans la perspective plus tardive, celle de la fin des années 1980, lorsque nous avons accédé à des positions prestigieuses dans des institutions haut de gamme. Lorsque je fus invité par la prestigieuse université de Sao Paulo en 1988, j’avais 43 ans et j’étais déjà doyen de l’université de Campinas.
11D’autre part, la première vague de réception doit énormément à deux ouvrages dont le retentissement fut assez controversé. Le Métier de sociologue, sorti en 1968, qu’on dévorait en français comme si c’était un livre de prières, et La Reproduction, sorti en France en 1970 et en 1975 au Brésil dans une traduction affreuse. Ces livres étaient évoqués l’un contre l’autre. Le Métier nous apportait un souffle d’air frais, ouvrant des perspectives de travail inattendues, mélange de sérieux théorique et de chair empirique, qui accordait un statut intellectuel à des sociologues étatsuniens que l’on n’était pas habitué à lire ou à valoriser. Cet ouvrage didactique a été, à coup sûr, la référence clé du répertoire scientifique de notre génération au cours de notre apprentissage de la sociologie, une sorte de permis euphorique pour mêler des méthodes et des procédés qui, jusqu’alors, nous paraissaient difficiles à concilier. Il a par contre été plus ardu d’assimiler La reproduction, un pavé fort en dénonciation qui paraissait parfois rigide et dogmatique.
12Pour mieux comprendre la force des travaux de Bourdieu à cette époque, on doit rendre compte des courants théoriques en présence, les grands auteurs au tableau d’honneur de notre formation, les textes qu’on était censé lire et qu’on ne pouvait pas ignorer. Quand j’ai commencé ma maîtrise à l’université de Sao Paulo, la sociologie était une discipline menacée par les persécutions politiques, par les retraites forcées par le régime et la réforme universitaire. On était pourtant exposé aux pires effets de la débâcle en cours. Gramsci était l’auteur le plus prisé par tous ceux, étudiants et enseignants, qui s’intéressaient au domaine de la culture ou aux rapports des écrivains et des artistes avec la politique : les concepts d’hégémonie et d’intellectuel organique sonnaient comme des mots de passe pour décoder l’activité intellectuelle. Ses écrits avaient été traduits, de même que ses lettres de prison. Il était l’auteur-clé dans un champ académique encore marqué par le marxisme. Pour mieux esquisser le tableau, on peut ajouter la compétition entre le structuralisme de Lévi-Strauss – on savait presque par cœur les consignes du recueil Anthropologie structurale, un ouvrage quasi mythique –, le marxisme nouvelle vague d’Althusser – Lire le Capital, la bible du moment – et de ses épigones en France (Poulantzas) et en Amérique latine (Martha Harnecke). On lisait aussi Lukács, Goldmann, Foucault et les auteurs de l’école de Francfort. Adorno était surtout apprécié des jeunes sociologues qui rejetaient la mode de la sociologie étatsunienne des mass media. Ce contexte permettait la réussite de la linguistique, de la sémiotique de Barthes et compagnie, influences qu’on peut repérer dans ma thèse de maîtrise sur la télévision brésilienne. Dans un tel contexte intellectuel, les écrits de Bourdieu nourrissaient notre désir de savoir : il nous semblait rendre possible la construction d’un objet propre dans le domaine de la sociologie de la culture et de l’histoire sociale de l’art, ce qui nous affranchissait des modèles canoniques en vogue dans d’autres disciplines fort prisées dans l’université à Sao Paulo à ce moment : la critique littéraire, l’esthétique philosophique ou l’histoire de l’art vieux jeu. Il nous procurait un laissez-passer d’innovation pour affronter la marée des chefs de file dans les sociologies des superstructures de Mannheim et ses semblables.
13L’industrie culturelle, la télévision, l’art, les intellectuels, etc. étaient des sujets peu valorisés par la sociologie brésilienne de l’époque. D’ailleurs, il n’était même pas permis de choisir un sujet de thèse touchant à la sociologie de la culture. Mon texte de présentation au recueil de Bourdieu révèle les impasses auxquels étaient confrontés ceux qui s’intéressaient à une sociologie des systèmes symboliques. Pour utiliser les concepts d’habitus et de champ, j’ai dû mettre en évidence le lien entre Bourdieu, alors auteur méconnu au Brésil, avec les fondateurs de la sociologie, ainsi qu’avec l’ethnométhodologie (Garfinkel) et l’ethnoscience (Tyler). Le texte a joué un rôle décisif dans les luttes à l’intérieur du champ de la sociologie en transformation. La préface de cinquante-cinq pages exprime l’investissement de capital culturel qui allait, au fur et à mesure, convertir l’œuvre de Bourdieu en enjeu de lutte à l’intérieur du champ des sciences sociales au Brésil, et en un atout puissant pour les médiateurs de sa diffusion.
14Après 1985, aux changements survenus dans l’expansion des sciences sociales s’ajoutaient l’essor de publications, la création de nouvelles associations scientifiques – en plus de l’Anpocs, la Société brésilienne de sociologie (SBS) et l’Association brésilienne d’anthropologie (ABA) –, la professionnalisation accrue, l’autonomisation des disciplines et la spécialisation thématique. La deuxième vague de réception favorable aux études de Bourdieu a partie liée avec la renaissance de la sociologie de la culture au Brésil et avec l’essor d’une sociologie brésilienne de la culture. La publication de L’Histoire des sciences sociales au Brésil en deux tomes en 1989 et 1995, à partir d’une recherche collective que je dirigeais, est un exemple de ce renouveau. Cet ouvrage ainsi que les thèses soutenues par plusieurs membres de l’équipe donnent le pouls de l’influence de la sociologie de Bourdieu. Les références bibliographiques du livre témoignent notamment de la diffusion d’un nouvel ensemble d’auteurs, Elias, Ringer, Williams, Thompson, Schorkse, etc., qui parrainaient l’éveil en cours d’une sociologie de la culture renouvelée.
15L’œuvre de Bourdieu a été diffusée au Brésil sous la houlette d’un groupe de jeunes sociologues en provenance d’institutions d’enseignement supérieur éloignés du pôle dominant de la discipline dans le pays, c’est-à-dire l’université de Sao Paulo. Ce travail a été mené à bien dans les années de détente de la dictature militaire, ayant pu bénéficier du legs intellectuel de la mission française au façonnement des sciences sociales, notamment de la contribution de Roger Bastide dans le domaine de la sociologie de la culture. Ainsi, l’histoire de la sociologie brésilienne, en dépit des reculs survenus et des changements en cours dans les années 1970 et 1980, avait favorisé l’essor d’une sociologie de la culture rénovée — l’industrie culturelle, l’art, la littérature, les intellectuels —, dont l’œuvre de Bourdieu est devenue l’enjeu principal.
16Pour bien comprendre les conditions favorables à l’accueil des travaux de Bourdieu, il faut mettre en rapport l’institutionnalisation des sciences sociales et l’investissement entrepris par de jeunes sociologues dont les débuts académiques, en marge du mainstream sociologique, leur a permis de faire des choix risqués en matière de raisonnement et de recherche. La mission française a bâti le socle du renouvellement de l’intérêt pour la sociologie de la culture : Bourdieu renouait avec la tradition inaugurée par Durkheim et Mauss. Le soutien matériel et institutionnel des militaires à l’expansion des sciences sociales a favorisé une plus grande circulation d’étudiants brésiliens à l’extérieur, y compris en France. La position en porte-à-faux de la troupe initiale des médiateurs les a encouragés à apprécier des auteurs provocateurs, à peine discutés en France, encore inconnus au Brésil : un souffle novateur ébranlait le canon des noms consacrés.
Bibliographie
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BOURDIEU Pierre, Manet, une révolution symbolique : cours au Collège de France [1998-2000] suivis d’un manuscrit inachevé de Pierre et Marie-Claire Bourdieu, Paris, Raisons d’agir/Seuil, 2013.
BOURDIEU Pierre, Manet, uma revolução simbólica, Sao Paulo, Cia. das Letras, sous presse.
Notes de bas de page
1 L’Acte Institutionnel no 5 du 13 décembre 1968 accorde au président de la République, le général Costa e Silva, des pouvoirs d’exception, qui ont permis, sans aucune appréciation de la part du judiciaire, la suppression des mandats des députés, ainsi que de l’ensemble du pouvoir législatif, l’abolition des droits politiques de n’importe quel citoyen et l’élimination des garanties concernant l’habeas-corpus. L’Acte no 5 a été supprimé en 1978.
Auteur
Sergio Miceli est professeur titulaire de sociologie à l’université de Sao Paulo, directeur des Presses universitaires de l’université de Sao Paulo (Edusp) et auteur de Intelectuais à brasileira [Sao Paulo, Cia das Letras, 2001(1978)], Nacional estrangeiro : história social e cultural do modernismo artístico em São Paulo [Sao Paulo, Cia. das Letras, 2003], A elite eclesiástica brasileira [Sao Paulo, Cia. das Letras, 2009(1988)], Ensayos porteños : Borges, el nacionalismo y las vanguardias [Buenos Aires, Editorial de la Universidad Nacional de Quilmes, 2012], Sueños de la periferia : intelectualidad argentina y mecenazgo privado [Buenos Aires, Prometeo Editorial, 2017], Lira mensageira : Drummond e o grupo modernista mineiro [Sao Paulo, Todavia, 2022].
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