Chapitre 6. Pierre Bourdieu, le plus américain des sociologues français de sa génération
p. 128-135
Texte intégral
1Il y a évidemment un peu de provocation dans ce titre, parce que Pierre Bourdieu n’est jamais apparu à personne comme un thuriféraire des États-Unis. Mais il y a beaucoup investi, par ses visites, ses traductions et ses invitations de collègues étatsuniens et canadiens, au point de devenir le chercheur qui a sans doute contribué le plus en France au cours du dernier tiers du xxe siècle à élargir l’arène de débat franco-américaine en sciences sociales. C’est du moins l’hypothèse que je propose, l’invitation que je lance. Je n'esquisserai ici que des pistes et le travail d’enquête devra nécessairement être collectif.
2Je parle depuis le point de vue d’un universitaire belge francophone qui a connu Pierre Bourdieu de 1976 à 2002 en diverses circonstances. Je me suis autorisé à l’aborder à l’issue de son dernier séminaire de l’année 1975-1976, que j’avais suivi en auditeur libre. Je terminais mes études à l’université de Liège et j’allais partir à l’Annenberg School of Communication de l’université de Pennsylvanie pour des études de master. Je comptais suivre le séminaire d’Erving Goffman, comme je l’expliquai à Pierre Bourdieu, qui m’encouragea tout de suite à aller le saluer de sa part, ce que je fis, par une chaude journée de la fin août 1976. Goffman m’invita tout de suite chez lui, et il s’ensuivit une relation courtoise jusqu’à sa disparition en 1982. Je suivais son séminaire quand j’en avais la possibilité, et je pouvais solliciter des entretiens de guidance pour ma thèse. Grâce à l’onction de Pierre Bourdieu, je n’étais pas un étudiant comme les autres : j’étais comme un relais entre eux, faisant passer des messages de l’un à l’autre. Au début des années 1980, je suis devenu pour Pierre Bourdieu le « spécialiste de Goffman », et par extension, le spécialiste des sciences sociales étatsuniennes. J’ai alors tenu une « chronique » dans quelques numéros d’Actes de la recherche en sciences sociales intitulée « Éléments pour une histoire sociale des sciences sociales américaines » [Winkin, 1984], et plus anecdotiquement, j’ai accueilli des visiteurs américains de passage au Centre de sociologie européenne (CSE), lorsque j’y effectuais moi-même des séjours plus ou moins longs. À la fin des années 1980, Loïc Wacquant reprit et amplifia la fonction, tandis que j’entreprenais une carrière d’enseignant à Liège. Ce n’est qu’avec mon installation à Paris à la fin des années 1990 que la collaboration avec Pierre Bourdieu reprit sur des questions de sciences sociales américaines ; j’étais chargé de la traduction et la présentation des travaux de sociologie médicale d’Aaron Cicourel [Cicourel, 2002].
3L’hypothèse que je voudrais proposer pour expliquer le positionnement de Pierre Bourdieu vis-à-vis des sciences sociales américaines est très simple, trop simple sans doute, dans son schéma général. La génération des aînés immédiats de Bourdieu a beaucoup fréquenté les campus étatsuniens, grâce aux missions de l’Association française pour l’accroissement de la productivité, initialement financée par le plan Marshall et par diverses fondations étatsuniennes [Boltanski, 1981] : Raymond Aron, Jean-François Bourricaud, Michel Crozier, Jean Stoetzel, Jean-Louis Tréanton, entre autres, ont voyagé et séjourné aux États-Unis entre la fin des années 1940 et la fin des années 1950. La génération des contemporains de Bourdieu n’a guère, par contre, fréquenté les États-Unis, du moins dans les années 1960 et 1970. On peut proposer une double explication. D’une part, la présence forte du PCF dans les instances de décision comme le CNRS faisait qu’un séjour long dans une université étatsunienne n’était pas bien vu dans certaines disciplines des SHS, ou du moins les chercheurs le pensaient. D’autre part, l’anti-américanisme gaulliste n’encourageait guère les chercheurs à fréquenter les États-Unis. Ainsi peut-on avancer qu’une alliance objective entre vision communiste et vision gaulliste des États-Unis a éloigné une génération de chercheurs français en sciences sociales de leurs homologues outre atlantique. Mais Pierre Bourdieu s’est toujours affranchi de cette barrière invisible. Il est allé à plusieurs reprises aux États-Unis, peut-être dès le milieu des années 1960, et il a même introduit dès ses premiers cours à Alger des auteurs étatsuniens, classiques et contemporains, avant de les faire traduire, pour nombre d’entre eux, dans la collection « Le Sens commun », et de les accueillir physiquement à Paris, ou par le relais d’articles dans Actes de la recherche en sciences sociales. C’est pourquoi on peut le voir comme le plus américain des sociologues de sa génération.
4Les investissements intellectuels de Pierre Bourdieu dans les sciences sociales américaines couvrent un très large spectre. Je me propose de faire quelques repérages, à compléter. Dans les cours de Bourdieu à l’université d’Alger, il est souvent question des « culturalistes » étatsuniens. Alain Accardo, qui fut l’un de ses élèves, mentionne notamment Benedict, Mead, Linton [Yacine, 2008, p. 12]. Bourdieu lui-même évoque son utilisation de la « tradition culturaliste » au moment de la rédaction de Sociologie de l’Algérie1 et il recommande la lecture de Margaret Mead à André Nouschi, un chercheur du CNRS qui rédigeait sa thèse entre Alger et Paris à la fin des années 19502. À la même époque, entre 1945 et 1959, Ralph Linton est l’auteur étatsunien le plus cité et commenté dans l’Année sociologique et dans les Cahiers internationaux de sociologie [Marcel, 2011]. On verra réapparaître certaines de ces grandes figures de l’anthropologie américaine parmi les premiers titres de la collection « Le Sens commun » que Bourdieu crée aux éditions de Minuit en 1965 : Bateson, Linton, Sapir, mais pas M. Mead.
5La collection « Le Sens commun » signale l’intérêt de Bourdieu pour les sciences sociales américaines, puisque parmi les cinquante-neuf auteurs publiés, neuf sont étatsuniens. La plupart ne verront qu’un seul de leurs ouvrages traduits, sauf Erving Goffman, dont sept ouvrages seront repris dans la collection. Aucune communauté intellectuelle étrangère n’y sera aussi bien représentée, et aucun sociologue étatsunien ne sera autant traduit en français que Goffman. Le travail de traduction des chercheurs américains se poursuivra dans Actes3 et dans la collection « Liber ». Comment ce tropisme américain chez Bourdieu a-t-il pu se mettre en place ? Par les lectures, bien sûr. Mais on peut suggérer trois pistes, qu’il s’agirait d’explorer plus avant qu’on ne pourra le faire ici.
6Tout d’abord, il faudrait écrire un texte documenté sur les séjours de Bourdieu aux États-Unis. Sauf erreur de ma part, Bourdieu n’y séjourne pas avant 19724, année au cours de laquelle il part avec sa famille à Princeton et séjourne à l’Institute for Advanced Studies. Il en déteste l’ambiance, découvre la haine que l’establishment sociologique voue à Goffman, qu’il avait eu l’inconscience de proposer comme fellow5. Il retournera cependant à Princeton en 1986, à l’occasion des Gauss Lectures in Criticism qu’il consacrera à Flaubert6. Mais ses points de chute à la fois professionnels et amicaux seront plutôt San Diego en 1986, à l’invitation d’Aaron Cicourel, à Chicago où il retournera en 1987 et en 1989, à l’invitation de Craig Calhoun7, et à Berkeley où il fera un séjour de douze jours en 1996, invité à l’occasion de la remise du Goffman Prize, à l’initiative de Loïc Wacquant8. Pour être complet, signalons un séjour d’une semaine à New York en 1994, invité par la Russell Sage Foundation9.
7Pour en avoir été témoin à Princeton en 1986 et à Chicago en 1987, Pierre Bourdieu préparait ses interventions en anglais avec un soin infini. Il les écrivait entièrement en français, et il les faisait traduire et surligner pour les accents toniques, qui sont, comme on sait, extrêmement importants pour une bonne compréhension par un public anglophone. Il n’allait pas aux États-Unis en dilettante, comme beaucoup d’intellectuels français des années 1980 voguant de campus en campus en répétant la même conférence. Il s’agissait pour lui de faire passer sa vision du travail sociologique, en essayant d’engager un vrai débat avec divers ténors de la discipline.
8La deuxième piste est celle des relations sociales, qui resteront pour la plupart d’entre elles d’ordre professionnel. Au cours de sa vie, Bourdieu rencontrera de très nombreux collègues étatsuniens, dont il lira les travaux et à qui il enverra les siens. Dans certains cas, il les fera traduire, on l’a vu. Mais qu’il soit accueilli dans leur université ou qu’il les accueille à Paris, le cadre de la rencontre restera strictement professionnel : pas même de déjeuner au restaurant, encore moins de dîners à la maison10 ! La seule exception à cette règle concerne Aaron Cicourel, avec qui il nouera une relation amicale, allant jusqu’à séjourner chez les Cicourel en 1986 avec son épouse [Lescourret, 2008, p. 270]. La relation avec Cicourel n’était pas seulement fondée sur une affinité intellectuelle. Bourdieu voyait chez lui quelqu’un formé « à la dure », comme lui, avec une expérience de vie alimentant sa sociologie :
« J’ai des équivalents : je pense à Aaron Cicourel, qui est un très grand Américain. Il a été élevé dans la banlieue de Los Angeles. Par exemple, il me raconte qu’il faisait la course avec des Noirs. Les types couraient à côté de lui et disaient : “Si tu gagnes, je te coupe le cou.” Et les types ne rigolaient pas. Donc, il a appris la sociologie, au fond, dans sa jeunesse, en pratique, dans des conditions de vie difficiles […]. Et du coup, il y a des questions idiotes qu’il n’a jamais posées. Donc, il y a un capital de connaissance du monde social que l’on hérite de son milieu, de son expérience sociale, etc.11 »
9Même avec Erving Goffman, avec qui il estimait avoir nombre d’affinités « structurales » (même position d’outsider dans le champ académique, même disposition à la réflexivité — le texte de Goffman [1987] « La conférence » lui paraissait comme un écho de sa Leçon sur la leçon), les échanges étaient formels, ainsi qu’en témoigne leur correspondance, au point que Goffman, avec son ironie habituelle, se permettait de taquiner Bourdieu sur le ton « come on, Pierre12 ».
10Enfin, troisième piste. Il faut tenter de retrouver ceux qui l’ont introduit à l’œuvre de tel ou tel auteur américain. Bien sûr, Bourdieu a, comme tout chercheur, initié des lectures et des contacts. Mais certains « passeurs » ont certainement compté dans son intérêt pour le monde intellectuel étatsunien. Il faut se méfier des « influences », cette pensée fondée sur une sorte de contagion par proximité : deux personnes se retrouvent dans le même espace-temps — l’influence de l’une sur l’autre commence à produire ses effets… Contre cette histoire intellectuelle paresseuse, on ne peut trop rien faire, car lui opposer une sorte d’objectivisme biographique n’amène qu’à inférer des relations de cause à effet aussi naïves que la convocation de l’alternative, celle de l’esprit du temps ou du Zeitgeist. Bref, s’il est évident que Loïc Wacquant a joué un rôle déterminant dans le renforcement du tropisme étatsunien de Pierre Bourdieu, en l’introduisant à de nouveaux auteurs et à de nouveaux débats, en organisant ses séjours, en veillant sur les traductions, etc., il est beaucoup plus difficile de déterminer le rôle d’un Maurice Merleau-Ponty, qui a peut-être introduit le jeune normalien aux anthropologues « culturalistes » ou d’un Raymond Aron, qui l’a peut-être amené à lire Parsons, Merton et Lazarsfeld — ou du moins à s’en distancier en connaissance de cause. Quel rôle a pu jouer Robert Castel, qui non seulement a suggéré à Bourdieu de lire Asiles à l’époque où il travaillait dans l’entourage de Michel Foucault (qui soupçonnait Goffman de lui avoir plagié Histoire de la folie), et qui possédait par ailleurs une très fine connaissance du champ étatsunien des sciences humaines [Castel et al., 1979] ? Quel rôle a pu jouer Pierre Encrevé, qui l’a certainement introduit à l’œuvre de William Labov ? Il serait trop simple de dire qu’Encrevé a détourné Bourdieu des sociolinguistes interactionnistes comme Hymes, puisque Gumperz a été traduit dans « Le Sens Commun » et que Cicourel a fait barrage à une traduction des Studies in Ethnomethodology de Garfinkel — Bourdieu a tenté, avec Bernard Conein, d’inviter celui-ci à l’EHESS, mais une invitation de directeur simplement « associé » a, semble-t-il, vexé le maître…
11Pierre Bourdieu a plus investi, à tous niveaux, dans les sciences sociales américaines que dans tout autre univers intellectuel. Alors qu’il a beaucoup échangé avec les sociologues et les anthropologues brésiliens, par exemple, il n’est jamais allé au Brésil et il n’a jamais traduit un ouvrage brésilien dans « Le Sens commun », même si des chercheurs comme Miceli et Sorá ont été publiés dans les Actes13. Pourquoi les sciences sociales américaines, classiques et contemporaines, ont-elles exercé une telle attraction sur lui ? Il serait trop facile de parler de défi, de résistance à vaincre ou de compétition avec Derrida, qui aura une reconnaissance aux États-Unis par moments supérieure à la sienne. Il est plus pertinent de voir dans le tropisme américain de Bourdieu une volonté d’entraîner la plus importante force occidentale en sciences sociales, en nombre et en ressources, dans l’internationale des intellectuels à laquelle il n’a cessé de rêver.
Bibliographie
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BOLTANSKI Luc, « America, America… Le Plan Marshall et l’importation du “management” », Actes de la recherche en sciences sociales, vol. 38, 1981, p. 19-41. DOI : 10.3406/arss.1981.2116
10.3406/arss.1981.2116 :BOURDIEU Pierre, « Entre amis », Awal, no 27-28, 2003, p. 83-88.
CALHOUN Craig, LiPUMA Edward & POSTPONE Moishe, Bourdieu : Critical Perspectives, Chicago, University of Chicago Press, 1993.
CASTEL Françoise, CASTEL Robert & LOVELL Anne, La Société psychiatrique avancée. Le modèle américain, Paris, Grasset, 1979.
CICOUREL Aaron, Le raisonnement médical. Une approche socio-cognitive, Paris, Seuil, 2002.
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GOFFMAN Erving, « La conférence », Façons de parler, Paris, Éditions de Minuit, 1987, p. 167-204.
LESCOURRET Marie-Anne, Bourdieu, Paris, Flammarion, 2008.
MARCEL Jean-Christophe, « La réception de la sociologie américaine en France (1945-1959) », Revue européenne des sciences sociales, vol. 49, no 2, 2011, p. 197-230. DOI : 10.4000/ress.1044
10.4000/ress.1044 :NOUSCHI André, « Autour de Sociologie de l’Algérie », Awal, no 27-28, 2003, p. 29-36.
YACINE Tassadit, « Le projet éditorial », in BOURDIEU Pierre, Esquisses algériennes, Paris, Seuil, 2008.
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WINKIN Yves, « Éléments pour une histoire sociale des sciences sociales américaines : une chronique », Actes de la recherche en sciences sociales, no 52-53, 1984, p. 108-110. DOI : 10.3406/arss.1984.3340
10.3406/arss.1984.3340 :Notes de bas de page
1 « J’ai donc présenté un premier bilan critique de tout ce que j’avais accumulé par mes lectures et mes observations dans l’ouvrage publié dans la collection “ Que Sais-Je ? ” intitulé Sociologie de l’Algérie, en me servant des instruments théoriques dont je pouvais disposer à l’époque, c’est-à-dire ceux que fournissait la tradition culturaliste, mais repensée de manière critique (avec, par exemple, la distinction entre situation coloniale comme rapport de domination et “ acculturation ”) » [Bourdieu, 2003, p. 85].
2 « Bourdieu m’a alors incité à lire certains ouvrages de Margaret Mead que je ne connaissais pas et qu’il avait dans ses bagages » [Nouschi, 2003, p. 31].
3 À partir de la « Liste des articles parus dans les 100 premiers numéros d’Actes de la recherche en sciences sociales (1975-1993) », j’ai pu rapidement faire émerger une vingtaine de contributeurs américains parmi les 250 noms. Aucune autre communauté intellectuelle ne parvient à « placer » autant des siens.
4 Je remercie Jérôme Bourdieu, Thibaut Roques, Loïc Wacquant et René Salomon qui ont chacun tenté de m’aider à y voir plus clair dans les séjours américains de Pierre Bourdieu. Reste un mystère : aurait-il séjourné aux États-Unis dans les années 1960 ? Ce qui permettrait de comprendre bien des choses…
5 Je m’appuie ici sur plusieurs conversations avec Bourdieu à ce sujet.
6 « Au printemps 1986, Bourdieu a fait escale à Chicago, où je (LW) commençais mon doctorat. Il venait de San Diego, où son ami Aaron Cicourel l’avait invité, et allait à Princeton pour y donner les “Gauss Lectures in Criticism” » [Wacquant & Akçaoğlu, 2016].
7 Il en sortira un ouvrage collectif : Bourdieu : Critical Perspectives [Calhoun et al., 1993].
8 Dans son intervention au colloque « Bourdieu et les Amériques » (6 juin 2019), Loïc Wacquant précisera encore que Bourdieu fera dix conférences lors de ce séjour à Berkeley. Voir chapitre 17 dans ce volume.
9 Pour toute précision sur les séjours de Pierre Bourdieu aux États-Unis, je me permets de renvoyer le lecteur au texte de Loïc Wacquant dans le présent volume.
10 Pour l’anecdote, il m’est arrivé au cours des années1980 de jouer ce rôle de RP pour des collègues américains que Bourdieu avait renvoyés vers moi après une rencontre dans son bureau de la MSH.
11 Pierre Bourdieu, « Entretien avec Maria Andrea Loyola (27 octobre 1999) », repris dans la version longue du film de P. CARLES, La Sociologie est un sport de combat, 2003 ; extrait transcrit sous le titre « Pierre Bourdieu évoque ses débuts en Algérie » dans Ducret & Schultheis [2005, p. 14].
12 Je remercie Jérôme Bourdieu de m’avoir laissé lire cette correspondance.
13 Voir les chapitres 4 et 9 de ce volume.
Auteur
Yves Winkin est professeur émérite de l’université de Liège, directeur honoraire du musée des Arts et Métiers et professeur associé à l’université du Québec à Trois-Rivières. Ses séjours d’études et d’enseignement aux États-Unis l’ont amené à proposer une « anthropologie de la communication » fondée sur une démarche ethnographique, ainsi que des travaux d’histoire des sciences sociales américaines : La Nouvelle Communication [Le Seuil, 1981], Erving Goffman : les Moments et leurs hommes [Le Seuil, 1988] ou Anthropologie de la communication : de la théorie au terrain [Le Seuil, 2001]. Son dernier ouvrage, D’Erving à Goffman. Une oeuvre performée ? [MkF, 2022], est une biographie d’Erving Goffman envisagé comme conférencier performeur.
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