III. L’imaginaire en histoire économique
p. 199-207
Texte intégral
1Comment parler de l’imaginaire de l’historien économique ? L’histoire économique est une histoire « raisonnable », où l’imaginaire ne semble guère avoir place. Pourtant l’historien est bien forcé d’imaginer, de rêver, d’avoir des intuitions floues, sa recherche est commandée par l’imaginaire, il vit nécessairement dans l’indéterminé, l’incertain, le probable. Mais il n’est pas facile de saisir cet imaginaire, qui est très variable d’un historien à l’autre, d’un secteur à l’autre, et l’historien économique, à l’habitude, parle fort peu de lui-même1. Nous voudrions – avec prudence – chercher à donner quelques repères sur cet imaginaire et proposer des pistes de réflexion2.
I. QU’EST-CE QUE L’IMAGINAIRE DE L’HISTORIEN ÉCONOMIQUE ?
2On s’interroge peu, à l’accoutumée, sur l’imaginaire de l’historien : mais, si l’on ne conteste pas cette part de l’imaginaire en histoire religieuse, où il joue un grand rôle (on le voit bien avec l’abbé Bremond, le P. de Certeau), pour l’histoire économique on serait souvent tenté de la nier, sous prétexte qu’il s’agit d’une histoire scientifique, rationnelle, qui ne repose que sur des éléments mesurables. Mais on se trompe peut-être sur les principes de cette histoire : cette conception réductrice, aseptisée, mécanique de l’histoire économique est sans doute illusoire, c’est, en fait, une histoire fort complexe, et l’expérience montre qu’il faut éviter toute position trop tranchée (tous les historiens ne sont pas fabriqués sur le même modèle : et certains sont fort capables, semble-t-il, de rêver)3. Aussi voudrions-nous – pour inciter à aller plus loin dans l’exploration de cet imaginaire – poser quelques questions naïves.
3Première question : quelles zones de l’imaginaire de l’historien sont excitées – ou mises en branle – par un thème, un « système » d’histoire économique (par exemple l’histoire de la bourse, ou l’histoire de l’acier Martin) – et pour chaque système, quelle est la part d’imaginaire ébranlée ? La réponse n’est pas facile ; mais on voit bien que pour l’histoire de la métallurgie4 l’imaginaire peut être excité par un journal intime de maître de forges, des correspondances, des carnets de notes : ce sont « matières à rêver »5, qui permettent de voir au-delà, de saisir la perception de l’avenir, le vécu des « décideurs ».
4Deuxième question : quel est le rôle de l’imaginaire quand on fabrique des courbes sophistiquées, qu’on interprète des tableaux statistiques, quand on se lance dans l’histoire économétrique ? Peut-être rêve-t-on fortement, cum fructu, quand on fait de l’histoire statistique6...
5Troisième question : quelles sont les rêveries à long terme de l’historien économique ? Quelles sont les rêveries sur son œuvre ? Que veut-il faire de sa vie ?7 Quelles sont ses rêveries « impossibles » (on rêve d’explorer des sujets inaccessibles, de faire l’histoire du calcul des probabilités en économie, ou l’histoire des spéculations internationales sur les effets publics) ? Quelles sont les rêveries parallèles, politiques, idéologiques, sociales que l’on trouve derrière ces travaux à prétentions « scientifiques » (il y a beaucoup de préjugés, d’arrière-pensées dans cette histoire) ? Apparemment l’histoire économique s’intègre souvent dans une vision politique – ou idéologique – du monde à venir (le progrès de l’humanité, la justice sociale), qui provoque mécaniquement des dérives (on confond histoire et BA, on sacrifie au conformisme, au « politiquement correct », on abandonne les traditions d’impartialité, de neutralité)8 : or là l’imaginaire finit par provoquer une obsolescence rapide des travaux.
6Quatrième problème : comment se forme (ou se déforme) l’imaginaire de l’historien économique, alors qu’il n’a pas l’expérience de la vie active, une connaissance personnelle de l’entreprise9, qu’il vit dans un monde d’abstractions souvent naïves (il croit trop souvent que les décisions sont rationnelles – mais « il n’a pas vécu »), qu’il n’a qu’une connaissance très sommaire des mécanismes économiques, des techniques et des doctrines actuelles ?10 Comment se nourrit cet imaginaire coupé de la vie réelle ?11
7On voit combien il est difficile de répondre à de telles questions : l’ethnographie de l’histoire est encore dans l’enfance, on n’a pas encore collecté les archives d’historiens âgés12, on ne sait trop comment raisonne un historien économique, quel est son vécu réel (aucun ne tient journal, semble-t-il) et l’on ne saurait être trop prudent – car cette histoire incite à beaucoup de dissimulations (on prétend faire une histoire « rationnelle », objective : ce qui est souvent une « rêverie »).
II. FONDEMENTS
8Nous n’avons pas de théorie générale de l’imaginaire en histoire économique, – on ne voit pas le « patron » qui aurait pu l’écrire –, mais on peut chercher à saisir les fondements de cet imaginaire.
9Premier fondement : il renvoie souvent à la vie personnelle, aux traditions familiales : Pierre Léon était fds d’industriel, Bertrand Gille, d’un ingénieur du Génie maritime. On ne saurait oublier cette dimension « génétique » de l’imaginaire.
10Deuxième fondement : on constate souvent une conception appauvrie, réductrice de l’économie, car l’historien a rarement une formation doctrinale sérieuse13, il vit souvent sur des théories économiques obsolètes14, il est incapable d’écrire un article de théorie économique et il n’a guère qu’une vision rétrécie des mécanismes économiques, faute de doctrine et d’expérience de la vie : ce qui a souvent des conséquences dommageables.
11Troisième fondement : le plus souvent l’historien n’a aucune connaissance personnelle de l’entreprise, de la banque ou de l’administration économique – ce qui l’empêche de lire, de décoder correctement les documents15 (comment peut-on faire de l’histoire bancaire sans une connaissance, même légère, du métier bancaire ?)16. C’est là une des faiblesses – traditionnelles – de l’histoire économique, et les ingénieurs, notaires, administrateurs ont des connaissances techniques, une expérience de la vie qui leur permettent d’aller beaucoup plus loin.
12Quatrième fondement : la capacité de rêver est répartie de façon fort inégale entre les historiens : la rêverie dynamique, créatrice est le meilleur outil de l’historien économique, quand il sait nourrir sa rêverie, l’exciter, l’orienter, et l’historien, impuissant à rêver, ou qui a des rêveries pauvres, « crée » souvent des produits à taux d’obsolescence rapide.
13Cinquième fondement : l’historien doit savoir voir, écouter l’autre, posséder une intuition sûre des intérêts, des passions, de la psychologie des acteurs économiques ; mais cette « intuition » ne peut s’enseigner, elle tient à l’expérience de la vie pratique (celui qui vit retranché dans son cabinet, à l’abri des émotions, des passions, a peu de chances de comprendre les documents qu’il manie).
14Sixième fondement : l’imaginaire est aussi lié à la capacité de mettre en doute ce que l’on sait (ou croit savoir), ce que l’autre dit ou affirme, ce que les bons maîtres disent : l’imaginaire nourrit le regard critique, oblige à ne pas s’enfermer dans un système clos, une bulle, – cas très fréquent en histoire économique –, à ne pas s’en tenir à une idée fixe du vrai (on ne travaille que sur du probable, du plus ou moins probable).
15Septième fondement : cet imaginaire varie avec l’âge : alors que les maîtres – du secondaire puis du supérieur – ont cherché à refréner, à tuer l’imaginaire, on constate un réveil vers 30-35 ans « en pointillé » (il ne concerne qu’une petite partie des sujets) ; avec l’élargissement de l’expérience de la vie, les responsabilités familiales, une connaissance « par le dedans » de l’histoire, une vision moins étroite de l’économie de l’entreprise, on trouve un imaginaire différent17 : mais peu nombreux sont ceux qui savent l’exploiter et en tirer des orientations, des méthodes neuves de recherche.
III. CONSÉQUENCES
16Il faut s’interroger sur le poids de cet imaginaire : l’histoire produite par X, qui a tel imaginaire, est-elle identique à celle produite par Y, qui en a un autre ? Nous ne le croyons pas, l’imaginaire introduit des différences sensibles, qui s’aggravent avec l’âge, l’expérience de la vie. Mais il n’est pas facile de décrire ces différences : nous voudrions poser quelques problèmes :
17Premier problème : quels sont les degrés d’influence de l’imaginaire sur :
le choix du sujet ;
la manière de réfléchir, de connaître ;
la capacité de réflexion ;
les méthodes de rédaction (ou de communication) ?
18À l’évidence l’imaginaire pèse beaucoup sur le choix du sujet : et on voit que l’imaginaire d’un historien non professionnel est beaucoup plus libre, plus hardi, plus conquérant – ce qui doit nous inciter à quelque prudence (le non-professionnel rafle souvent les « beaux sujets », ceux qui ont une longue durée de vie).
19Deuxième problème : suivant l’imaginaire de l’historien, les notions de causes, de conséquences sont marquées d’un relativisme plus ou moins poussé (Charles Morazé avait montré jadis18 les multiples « corrélations » d’une crise) ; l’imaginaire oblige à voir les multiples « possibles », à coter les probables, à saisir l’arbre des racines – et à se moquer de la logique formelle et illusoire des « causes » et des « conséquences ».
20Troisième problème : le choix entre le déterminisme abstrait et un « probabilisme », qui met l’accent sur l’aléatoire, l’incertain, dépend de cet imaginaire. Certes l’idée de causalité est très enracinée dans l’esprit de l’historien19 – mais il est nécessaire de s’en déprendre, c’est un piège qui conduit à maquiller, à tricher, à manipuler : il faut appliquer les règles strictes du scepticisme en ce domaine20.
21Quatrième problème : si l’on construit une œuvre, la part de l’imaginaire va-t-elle croissant ou décroissant ? La flexibilité de l’historien est liée à sa capacité de rêver, de saisir les variables, les mutations, les adaptations : en principe – quand le métier ne déforme pas trop – la part de l’imaginaire devrait s’accroître, mais la pression du groupe est très forte, et souvent on assiste à un affaiblissement de l’imaginaire.
22Cinquième problème : on ne voit pas l’histoire économique de la même façon aux différents âges de la vie : parfois il y a régression, la vision se rétrécit, sous prétexte de spécialisation la pensée se calcifie, le jugement s’appauvrit, on travaille à l’identique. À la vérité innover, créer sur 15-20 ans dans une telle discipline paraît chose impossible, on travaille souvent à l’identique, et les produits sont rapidement obsolètes.
IV. RÈGLES D’USAGE
23L’histoire économique impose certaines contraintes techniques : mais une des faiblesses apparentes de cette discipline, c’est l’absence, ou la carence de l’imagination de l’historien : comment l’exciter ? Comment ébranler cet imaginaire ? On voit notre embarras : il est malaisé de définir les règles pratiques21.
24Première règle : on ne doit pas faire uniquement de l’histoire économique, il faut travailler, en même temps, dans d’autres secteurs, pratiquer l’histoire politique, l’histoire religieuse (qui assouplit l’esprit) ou l’histoire de l’art.
25Deuxième règle : on doit relier l’histoire économique à d’autres histoires « floues », qui font rêver, qui ne sont pas figées, qui ont d’autres règles du jeu : par exemple l’histoire du quotidien, l’histoire du « temps qui passe », l’histoire du clandestin, l’histoire de la rêverie22, l’histoire des gestes et des outils...
26Troisième règle : il faut éviter d’aller où vont les autres. Ce sont les travaux d’autrui qui alourdissent la mémoire, altèrent la capacité d’imaginer : on doit aller à contre-courant, échapper à la mode, explorer des domaines qui ont échappé à l’historien, qui sont jugés « impossibles » – et qui sont des « machines à rêver » (par exemple l’histoire de l’air, du chèque ou de la thésaurisation...).
27Quatrième règle : on ne doit pas croire que l’histoire économique puisse apporter des certitudes, exprimer des lois : elle reflète nécessairement le flou, l’incertitude de la vie économique, on ne peut avoir que des reflets partiels, « probables » du réel, et on doit chercher à inventorier ce flou, cette incertitude, qui joue un tel rôle dans les décisions et les conduites (les anticipations de la conjoncture, les spéculations, les capitaux flottants, les fausses manœuvres, le jeu des tarets comme le montre Balzac).
28Cinquième règle : on doit chercher à montrer le par-dessous, les à-côtés, le clandestin dans tout mécanisme, toute institution économique ; l’expérience du contrôle montre bien l’importance de ce qui est « oublié », de l’occulté, du dissimulé (le pot-de-vin, la corruption, le népotisme, les « patronages »)23 : on doit rêver sur la marge entre le connu, et ce qui paraît « inconnaissable ».
CONCLUSION
29Quelles leçons peut-on tirer de ces observations en quelque sorte exploratoires ?
30Première leçon : ce que nous appelons l’imaginaire, c’est en fait toute la mécanique « non rationnelle » en amont de la fabrication de l’histoire, ce flux d’émotions, de rêveries, de perceptions, d’intuitions informelles qui nourrit la recherche : ce qui explique la grande difficulté à en parler, car l’historien économique croit (ou feint de croire) qu’il fait une histoire exclusivement rationnelle, il n’ose parler de ses rêveries, de ses intuitions indistinctes.
31Deuxième leçon : on doit être très attentif à son imaginaire, il faut éviter d’être piégé par lui ; l’obsolescence rapide des travaux tient souvent à l’incapacité à bien gérer son imaginaire, à exciter, à gouverner ses rêveries, à la pauvreté des intuitions : le métier ne consiste pas seulement à faire des fiches...
32Troisième leçon : personne ne sait comme nourrir raisonnablement, intelligemment son imaginaire : seule l’expérience de la vie active permet sans doute d’exciter l’imaginaire, mais l’historien « professionnel » n’a pas toujours les moyens d’accroître son expérience, ce qui – quelle que soit son érudition – compromet la valeur de ses travaux.
Notes de bas de page
1 Il est plus habitué à raisonner sur des modèles, à les montrer, qu’à expliquer ce qui le fait mouvoir.
2 Il nous manque une théorie générale de l’imaginaire en histoire : mais le problème est abordé de biais avec la rêverie, le désir, le plaisir dans L’histoire entre le rêve et la raison, 1998, p. 3-49.
3 Comment un historien économique rêve-t-il ? C’est là une question difficile – ses rêveries sont plus ou moins riches, mais il ne tient pas journal.
4 Cf. pour une esquisse, « L’émotion en histoire de la métallurgie », Marteau-Pilon, t. XIV, 2002, p. 85-87.
5 Cf. « La rêverie en histoire de la métallurgie », Marteau-Pilon, t. X, 1998, p. 25-28.
6 Même dans l’histoire comptable – qui est fort austère – il y a matière à rêver.
7 « Que voulez-vous faire de votre vie ? » C’est la question que l’on finit par poser au jeune doctorant qui marque trop ses incertitudes.
8 Depuis un demi-siècle et plus, l’histoire économique a été encombrée de rêveries médiocres sur la lutte des classes et la paupérisation : la durée de vie des travaux s’en est ressentie.
9 Quelle image de la vie de l’entreprise pouvait bien avoir un Ernest Labrousse ? C’est là chose mystérieuse.
10 Un Labrousse avait une conception très simpliste de l’économie, il ignorait pratiquement la monnaie – ce qui est toujours dangereux.
11 Ajoutons la déformation créée par la nécessité d’enseigner, la volonté d’expliquer « à tout prix » (aucun professeur d’histoire économique ne dit : « je ne sais pas », c’est contre la coutume).
12 Le Comité pour l’histoire économique et financière de la France a établi un questionnaire et décidé de commencer la collecte.
13 Il n’aurait pu la recevoir qu’en Faculté de droit et encore en allant jusqu’aux séminaires de doctorat.
14 Il y a un décalage sensible entre l’économie politique des années de formation, et celles de la fin de carrière, entre l’économie enseignée en 1945 et l’économie de 2000.
15 Faut-il rappeler que Bigo était banquier, Bouchary, commis d’agent de change ?
16 C’est-à-dire que si un historien banquier de métier lit les mêmes documents, il trouvera autre chose, en tirera d’autres conclusions. Le problème est le même pour l’histoire de la métallurgie écrite par des ingénieurs.
17 Un praticien de l’économie sait combien les chiffres d’un bilan peuvent être douteux, fictifs, et que les notions comptables – hier comme aujourd’hui – sont floues, arbitraires, incertaines, un contrôleur ne croit aucun compte-rendu d’activité (ni même ne se fie à aucun rapport d’inspection...).
18 Trois essais sur histoire et culture, 1948.
19 Depuis l’enseignement secondaire, où l’on enseigne qu’il y a des causes et des leçons de l’histoire.
20 Cf. infra, p. 209.
21 Tout dépend de l’âge de l’historien, de sa capacité de rêver, du secteur choisi (il est plus facile de rêver sur l’hsitoire de l’eau, ou l’histoire des signaux ou l’histoire de l’électricité que sur l’histoire des patentes ou l’histoire des prix du charbon) : en fait les règles doivent être appliquées avec prudence.
22 Cette histoire de la rêverie devrait être développée (cf. L’imaginaire quotidien au XIXe siècle, 1985, p. 69-81, 151-157).
23 Le hasard des archives fait redécouvrir la contre-lettre, la correspondance entre les associés, la procédure judiciaire, le rapport confidentiel, qui font sortir du néant ce qui était occulté (nous avons pu montrer à propos des retraites des fonctionnaires, la richesse des rapports, des débats oubliés, Les retraites des fonctionnaires. Débats et doctrines (1790-1914), 1996).
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