Chapitre XIII.
Les histoires à naître
p. 133-143
Texte intégral
1L’histoire économique est chose mobile, rien n’est fixe, déterminé ; le paysage a bien changé depuis trente ans, on a aujourd’hui une vision plus souple, plus flexible, on a abandonné plus ou moins les grandes théories « qui expliquaient tout de l’économie »1. À l’évidence des « histoires à naître » apparaîtront d’ici 2050 ou 2080 et renouvelleront nos principes, nos règles du jeu en histoire économique et financière. Mais il est bien difficile de décrire le jeu des « histoires à naître »2, on ne sait trop comment gérer un système d’histoires à naître. La théorie générale de l’histoire à naître n’est pas encore faite3 ; on peut cependant donner quelques repères et esquisser les méthodes pour développer une histoire à naître.
I. RÔLE DES HISTOIRES À NAÎTRE
2On n’aime guère parler des histoires à naître, puisque par construction, elles sont encore inconnues. Ou bien l’histoire à naître est une histoire jugée trop technique, trop difficile, une histoire « impossible », qu’on n’a pas encore exploitée (on a des essais, des fragmenta, mais on n’a pas de vue globale de cette histoire), qui reste en friche. Ou bien c’est une histoire « dont on n’a pas idée », dont on ne peut avoir idée, parce qu’elle aura sa source dans des mutations économiques ou psychologiques que l’on ne peut pressentir aujourd’hui4. Ou bien c’est une histoire qui sera due à l’intuition, à l’initiation de personnalités créatrices qui « probablement » ne sont pas encore nées.
3De fait, on ne sait trop d’où viennent ces histoires à naître, comment elles se développent : souvent ce sont des histoires qui font rêver, qui sont ancrées dans le quotidien, dans la vie banale : ainsi le médicament est aujourd’hui la chose la plus banale, mais nous n’avons pas encore une histoire économique du médicament, une histoire des firmes pharmaceutiques, faite sur archives, c’est une histoire qui en est à ses balbutiements5 ; d’ici vingt ans elle devrait avoir pignon sur rue. Parfois ces histoires « à naître » peuvent être le prolongement de novations de la théorie économique (on insiste aujourd’hui par exemple, sur l’économie de l’immatériel : tôt ou tard on devra construire une histoire de l’immatériel). Parfois l’histoire à naître peut provenir d’innovations dans d’autres histoires : l’histoire administrative, qui n’est pas encore vraiment « reconnue », mais qui est en plein effervescence, a nécessairement des répercussions sur l’histoire de l’économie, des rapports de l’État et des entreprises, de la décision économique, et on sera bien obligé de faire un jour l’histoire de la corruption, des pots-de-vin, des commissions, des fraudes dans les entreprises comme on tente de le faire pour la bureaucratie6 (l’histoire de l’administration joue là le rôle de « révélateur »). L’histoire à naître pourra avoir aussi sa source dans des changements de techniques d’histoire (on sait le rôle que jouent aujourd’hui les archives orales qui, bien employées, modifient le regard de l’historien, mais on ne peut savoir quelles seront les innovations de même type d’ici 2050...), dans des mutations de la demande d’histoire : l’histoire européenne, qu’on sera bien forcé de construire d’ici 2020-20307, exercera peut-être une pression propre à faire apparaître des histoires à naître, et la demande sociale peut se porter sur des centres d’intérêt qui nous sont inconnus aujourd’hui : comme dit Bergson8, « quand l’historien à venir considérera notre présent à nous, il y cherchera surtout l’explication de son présent à lui et plus particulièrement de ce que son présent contiendra de nouveauté. Cette nouveauté, nous ne pouvons en avoir aucune idée aujourd’hui, si ce doit être une création... ».
4On saisit clairement qu’il est impossible d’avoir une idée précise des histoires à naître : elles sont « probables », mais demeurent « provisoirement » hors de notre portée. Et pourtant ces histoires à naître jouent un rôle fondamental ; elles ont un effet d’entraînement, elles stimulent l’imagination ; elles attirent les jeunes, les esprits « non conformistes », elles renforcent le caractère volontariste de l’histoire (on rêve d’« être au départ de quelque chose », on veut laisser une trace : l’histoire à naître, par construction, n’est pas une histoire éphémère comme les histoires « à la mode »). L’historien qui pressent qu’il va aborder une histoire à naître est bien embarrassé : il aborde des terres inconnues, il explore, il repousse les limites du connaissable et du non-connaissable –, mais il a bien du mal à accréditer cette histoire « impossible » qui étonne, qui choque même les « anciens », qui risque même d’aller contre la coutume. On devrait utiliser des techniques d’ingénierie historique pour sortir de cette situation difficile, éviter les pièges et régler sa conduite : mais on n’a pas encore un guide des histoires à naître permettant d’assurer sa prise.
II. APPLICATION DES MÉTHODES D’INGÉNIERIE
5Comment peut-on appliquer des règles d’ingénierie à une histoire à naître ? On est là dans un domaine incertain : le mieux est de prendre un exemple. Nous avons déjà décrit le schéma pour l’histoire de l’actuariat, laquelle est fort abandonnée9 ; nous voudrions le reprendre pour l’histoire des assurances, secteur capital aujourd’hui de l’économie des ménages, de la santé, des entreprises (la part des prélèvements pour primes ou cotisations diverses d’assurances est très élevée dans les dépenses des ménages). On voit bien la démarche possible (en nous limitant aux assurances privées) pour développer cette histoire, qui est pratiquement délaissée (c’est une histoire très technique)10.
6Première action : on doit analyser la demande – actuelle et future –, construire un arbre de la demande, et, pour chaque segment, analyser ce qui a été fait, ce qui pourrait être fait, les besoins des chercheurs en outils de travail et en formation. Esquissons arbitrairement cet arbre de la demande :
Les branches d’assurances.
Le calcul des primes, les réserves techniques.
Le placement des réserves.
Les mécanismes de réassurance.
Entente et concurrence, concentration.
Tutelle de l’État, rôle de la direction des Assurances (aujourd’hui de la direction du Trésor).
Gestion des compagnies. Le personnel.
Comptabilité, bénéfices, valeurs boursières.
Rapports avec les banques, la bancassurance.
Les secteurs particuliers : assurances agricoles, accidents du travail, santé, rentes pour handicapés, assurances maritimes, assurances exportations, etc.
Les assurances mutuelles.
Les organisations professionnelles, la représentation auprès des pouvoirs publics..
La presse de l’assurance.
Les compagnies étrangères en France, les assurances françaises à l’étranger.
Les assurances Outre-Mer, dans les anciennes colonies françaises.
La formation des assureurs et des actuaires. L’enseignement des assurances.
Le droit des assurances.
La fiscalité des assurances.
L’économie de l’assurance.
L’image de l’assurance dans le monde des entreprises.
L’image littéraire de l’assurance.
Histoire des doctrines sur l’assurance et sur le risque assurable.
7On pourrait multiplier les segments (nous n’avons pas parlé des aspects régionaux des assurances, de la nationalisation des assurances en 1945 et de leur « dénationalisation », des rapports des assurances et de la politique, des aspects internationaux et européens), mais on voit bien la difficulté d’avoir une vision globale du secteur pour le XIXe et le XXe siècle11.
8Deuxième action : on doit choisir des objectifs prioritaires, en appliquant des méthodes d’ingénierie :
état des sources d’archives et des sources imprimées (élaboration d’inventaires d’archives12, de bibliographies, y compris les sources juridiques, les revues) ;
création de sources : archives orales, récits de vie ;
guide du chercheur13 (en ne négligeant pas les aspects régionaux)14 ;
notes de méthode (comment étudier une compagnie d’assurances ? Comment analyser l’évolution des tables de mortalité utilisées par les compagnies ? Comment esquisser l’histoire des assurances dans une ville, un département ?)
publication de recueils de documents, ou de corpus documentaires pour mettre à la disposition des historiens, des sources, des écrits doctrinaux importants, réédition de livres classiques sur l’assurance ou sur l’histoire de l’assurance (comme le « Richard »)15 ;
élaboration d’un Dictionnaire biographique pour les principaux acteurs du système, administrateurs, actuaires, professeurs, mathématiciens ;
publication d’un volume annuel d’Études et documents pour encourager les chercheurs ;
publication de thèses ;
colloques annuels, colloques de méthode et colloques thématiques pour entretenir le vivier de chercheurs, stimuler leur inventivité, pour créer aussi un certain « esprit de corps », également colloques régionaux (les assurances à Lille ou à Perpignan par exemple).
9Troisième action : on doit avoir aussi un programme de formation ; on peut mener des actions à des niveaux différents ;
initiation d’étudiants aux aspects techniques de l’assurance (ce n’est pas une histoire où l’on peut décoder les documents sans quelques connaissances techniques), avec la possibilité de stages dans des compagnies pour les doctorants ;
initiation de cadres âgés des compagnies aux techniques de l’histoire, c’est-à-dire au métier d’historien et aux moyens de construire cette histoire, suivant les méthodes de formation professionnelle16 ;
séminaires post-doctoraux réunissant des jeunes docteurs, des historiens non professionnels qui ont un savoir technique irremplaçable, des cadres d’entreprise, des économistes de l’assurance et des sociologues ;
bourses et allocations de thèses pour étudier des sujets jugés prioritaires ;
formation de chefs de projets (par exemple pour les archives orales, le guide du chercheur) ;
un enseignement de l’histoire des assurances dans une Université ou une École et la publication de ces cours.
10Quatrième action : la sensibilisation à cette histoire, soit en interne : sensibiliser la profession, les compagnies à leur capital de mémoire (ce qui a nécessairement des conséquences en matière de sauvegarde et de conservation des archives), soit en externe : chercher à intéresser les historiens de l’économie, mais aussi les juristes, les démographes, les médecins, à cette histoire de l’assurance qui a de multiples prolongements et que personne n’ose encore écrire17. Cette action de sensibilisation peut conduire des assureurs, des actuaires à la retraite à conter leur vie, les coutumes du métier, les habitudes de gestion des compagnies, la vie quotidienne des services aux archives orales ou à rédiger leurs souvenirs18.
11Cinquième action : on peut chercher à établir des connexions, des passerelles, à analyser les échanges avec d’autres histoires (par exemple ce que l’histoire des tables de mortalité peut apporter à l’histoire de l’assurance et ce que l’histoire de l’assurance peut apporter à l’histoire des tables de mortalité)19. Or l’histoire de l’assurance est « conjointe » à bien d’autres histoires :
histoire des tontines20 ;
histoire de l’actuariat ;
histoire des mathématiques financières ;
histoire de la comptabilité (les réserves techniques) et du contrôle des comptes ;
histoire des assurances d’État (et histoire des assurances sociales) ;
histoire de l’industrie (les risques industriels, les accidents du travail) ;
histoire de l’agriculture (les risques d’épidémie, de grêle, les risques incendie) ;
histoire maritime ;
histoire politique (les débats sur la nationalisation des assurances dès 1848) ;
histoire administrative (la tutelle du Conseil d’État sur les sociétés d’assurances, le rôle du ministère du Commerce, puis des Finances) ;
histoire de l’urbanisation (les placements immobiliers) ;
histoire de la presse (les publicités des compagnies d’assurances) ;
histoire médicale (les examens médicaux pour les assurances-vie, les autopsies en cas de suicide) ;
histoire judiciaire (la jurisprudence en matière d’assurances) ;
histoire de l’enseignement des techniques d’assurances (le rôle du CNAM notamment).
12Il est peu d’histoires qui soient étrangères à l’histoire des assurances. Or elle peut trouver des « sources », des questions neuves dans ces diverses histoires, et on doit organiser les confrontations, les connexions nécessaires.
13On voit là – ce n’est qu’un simple schéma pour donner des repères – qu’on peut organiser un programme de travail sur 10-15 ans, le mener à bien et obtenir des « produits visibles », et ce que nous avons montré pour les assurances pourrait s’appliquer mutatis mutandis à bien d’autres secteurs d’histoire économique (par exemple l’histoire des industries agro-alimentaires ou l’histoire de l’artisanat ou l’histoire des jeux et de la loterie ou l’histoire économique du médicament).
III. RÈGLES DU JEU
14Donnons quelques règles de bon usage.
15Première règle : si on a la chance d’être au départ de quelque chose, si on explore ce qui peut donner naissance à une « histoire à naître », on doit chercher à bien organiser son système de réflexion, à gérer intelligemment ses efforts, à élargir habilement le créneau choisi, on doit aussi bien vérifier qu’on ne tombe pas dans le piège d’illusions faciles (les histoires à la mode, l’histoire « psychanalytique » du patronat).
16Deuxième règle : on doit appliquer, autant que possible, les méthodes d’ingénierie que nous avons décrites21 : analyse de la demande, création d’outils de travail, collecte d’archives orales pour affiner le questionnaire, réflexion méthodologique ; on a tout intérêt à concevoir, dès le départ, des programmes d’action détaillés.
17Troisième règle : on ne doit pas rester isolé, à l’abri de ses fiches ou de ses livres ; on doit s’appuyer sur un séminaire, un groupe, un Comité d’histoire ou une société savante, avoir des réseaux d’amitiés qui permettent d’accréditer cette histoire à naître.
18Quatrième règle : on doit chercher à établir des passerelles avec d’autres disciplines, saisir les prolongements à terme de cette histoire à naître, montrer qu’il s’agit bien d’une histoire-carrefour, que dans les vingt années à venir apparaîtront des histoires-filles ; l’histoire de l’actuariat, par exemple, peut inciter à développer d’autres « histoires » : par exemple histoire des tables de mortalité, histoire des mathématiques financières, histoire du calcul économique (et histoire des méthodes de calculs des investissements), histoire technique des caisses de retraites.
19Cinquième règle : on doit chercher à former les chercheurs, tenir des séminaires spécialisés, des séminaires pour initier aux méthodes historiques des « anciens » du secteur, des « professionnels » qui ont l’expérience et les connaissances, des séminaires « prospectifs » pour établir des programmes à moyen terme en collaboration avec des économistes, des sociologues, des professionnels ; on doit se livrer à des opérations complexes de communication pour accréditer cette histoire22, alors même qu’on se heurte au dédain, au scepticisme, à l’incompréhension, aux mécanismes de défense des rentiers de l’histoire (toute « innovation » paraît une menace à leurs yeux).
20Sixième règle : on doit sans cesse évaluer, faire le point, provoquer des confrontations, organiser des journées d’études, des colloques : c’est un combat souvent décourageant (c’est là où les Comités d’histoire peuvent apporter une aide précieuse en organisant le soutien des « professionnels »).
21Septième règle : on doit garder trace de ses efforts, tenir un journal de recherche (qui permettra d’apporter un témoignage précis aux archives orales – même si on a échoué dans sa tentative)23.
CONCLUSION
22Quelles leçons peut-on tirer de ces observations ?
23Première leçon : on ne saurait trop le répéter, la mobilité en histoire économique – qui est trop souvent quasi-bureaucratisée, avec des rentes de situation – tient à l’apparition d’histoires à naître : il est nécessaire d’aider à leur émergence, à leur consolidation.
24Deuxième leçon : une histoire à naître est un don des Dieux, on doit savoir l’accueillir, l’accréditer – mais une histoire à naître surgit souvent de façon inopinée, elle dépend souvent des intuitions d’historiens à la marge, « non conformistes » ; rien n’est prévisible en ce domaine, on ne peut saisir les histoires à naître qui se développeront d’ici 2050 (les historiens qui tenteront de les explorer ne sont pas encore nés...).
25Troisième leçon : on doit s’intéresser aux méthodes de raisonnement, aux règles d’ingénierie qui permettent d’accréditer une histoire à naître, aux obstacles qu’elle rencontre : on saisit là, de façon privilégiée, les ressorts de l’innovation en histoire économique.
Notes de bas de page
1 Mais l’effet de génération joue : les historiens formés vers 1970 seront encore actifs en 2020-2025.
2 Sur le principe des histoires à naître, cf. L’histoire en 2050, 2000, p. 217-243 et sur leurs effets probabilistes sur l’histoire, cf. « Les histoires à naître », dans L’historien et le probabilisme, 2002, p. 47-55. Nous avons évoqué les histoires à naître pour l’histoire bureaucratique, Pour une histoire de la bureaucratie II, 2001 (« Histoire de la bureaucratie et histoires à naître », p. 1-12) et pour l’histoire de la protection sociale, Principes de l’histoire de la protection sociale, 2003, p. 95-101.
3 Nous préparons un Guide des histoires à naître.
4 Infra, p. 145.
5 Les travaux sont rares, on peut citer ceux d’Olivier Faure et de Sophie Chauveau.
6 Cf. notre esquisse, avec Jean Tulard, Pour une histoire de la bureaucratie, 1999, p. 413- 417.
7 Cf. infra, p. 175.
8 La pensée et le mouvant, p. 16.
9 Principes de l’histoire de la protection sociale, ouv. cité, p. 97-99 et supra, p. 60.
10 On a des travaux souvent vieillis, des thèses non publiées, des synthèses « grand public » : en fait le caractère technique de cette histoire écarte le jeune historien, les fonds d’archives ne sont pas explorés, il n’existe pas de Comité d’histoire des assurances, personne ne fait, semble-t-il, d’archives orales (on a commencé une collecte, au Comité pour l’histoire économique et financière, auprès d’anciens de la direction des Assurances). Aussi peut-on estimer que c’est une histoire qui reste à défricher : le dépouillement de la Bibliographie de l’histoire de France montre bien cette absence de travaux. Nous avons rappelé jadis la nécessité de cette histoire à l’échelle régionale (« En Nivernais, les assurances au XIXe siècle », Annales, ESC, 1964, p. 665-684) et souligné l’importance des sources locales (« Les sources régionales de l’histoire des assurances au XIXe siècle », Etudes et documents, t. II, 1990, p. 415-423).
11 Nous n’avons pas parlé notamment de l’important volet jurisprudentiel... On trouvera un tableau remarquable des questions soulevées aujourd’hui par le système assurantiel dans l’Encyclopédie de l’assurance de F. Ewald et J.F. Lorenzi (Economica, 1998, 1782 pages) qui, en 85 chapitres, rédigés par des praticiens, donne une fresque très suggestive : l’historien peut y glaner nombre d’idées de recherche (mais les perspectives historiques sont totalement absentes).
12 Il n’est pas sûr que les archives des compagnies soient bien protégées et inventoriées, la situation paraît très variable.
13 Sur le modèle du Guide du chercheur d’Arnaud de Maurepas, cité supra, p. 64.
14 Cf. « Les sources régionales », article cité à la note 10.
15 P.J. Richard, Histoire des institutions d’assurances en France, 1956, L’Argus (le meilleur livre disponible actuellement, Richard était polytechnicien et assureur).
16 Il suffit de modules de formation de 40 à 60 heures, en sessions de deux jours, avec un mémoire sur archives en fin de parcours.
17 Et qui, par certains aspects, est une véritable histoire du risque.
18 Des concours biographiques pourraient être organisés comme on l’a fait au ministère des Finances.
19 Sur cet aspect non négligeable des calculs de bénéfices des compagnies, cf. notre esquisse « Tables de mortalité et compagnies d’assurances au XIXe siècle », Etudes et documents, t. V, 1993, p. 137-153 (c’est un sujet sur lequel on pourrait établir un beau corpus documentaire).
20 Nous avons donné quelques indications sur les sources (« Les sources de l’histoire des tontines », Bulletin d’histoire de la sécurité sociale, n° 31, 1995 p. 33-44), publié un certain nombre de textes de 1779 à 1821 (Bulletin..., nos 26 à 34), et donné un recueil de documents sur la principale tontine, la Caisse Lafarge, qui concernait 120 000 familles (Une ténébreuse affaire : la Caisse Lafarge, 1787-1892, 1999, 890 pages).
21 Sur les principes de l’ingénierie, cf. « Théorie de l’ingénierie historique », dans Pour une histoire de la bureaucratie, ouv. cité, p. 71-88.
22 Cf. « Théorie de la communication en histoire », ibidem, p. 89-101 : la communication pour une histoire à naître est des plus difficiles, car on ne peut spéculer sur la libido sciendi du lecteur, il faut obtenir une adhésion qui est souvent refusée (comment peut-on faire l’histoire de la monnaie au XIXe siècle ? ce n’est pas un sujet de recherche, nous opposait-on en 1962-1965).
23 On a peut-être échoué, mais au moins on a donné des repères, on a ouvert une voie, d’autres plus tard reprendront la piste.
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