Ensae (1962-1964)
p. 37-46
Texte intégral
1À l’Ensae, nous étions donc quatorze élèves attachés, sept filles et sept garçons, auxquels s’ajoutaient presque autant d’élèves étrangers : un fort contingent de Malgaches, sept ou huit, un Sénégalais, un Somalien ; j’ai oublié la nationalité des autres.
2On nous a, d’entrée de jeu, demandé de prendre une option sur notre affectation future afin de déterminer qui allait nous payer. Sur les quatorze postes, il y en avait sept pour la métropole, sur budget Insee, et sept pour l’outre-mer : cinq pour la coopération avec les pays d’Afrique francophone, sur budget du ministère de la Coopération, et deux pour les départements d’outre-mer, sur budget des Dom-Tom1. La direction a décrété que les filles resteraient en métropole et a demandé aux garçons de choisir entre Coopération et Dom. Mon classement au concours me le permettant, j’ai choisi les seconds, un peu au hasard, peut-être parce que j’avais des Dom une image plus riante que de l’Afrique… et cela m’a valu, ainsi qu’à Pierre Jolly qui avait fait le même choix que moi, d’attendre presque six mois avant de toucher ma première paye, ainsi qu’un début d’initiation à certaines particularités du fonctionnement des administrations. Au ministère des Dom-Tom, l’homme qui signait les affectations – j’imagine que c’était un directeur – avait, m’a-t-on dit, pour habitude de ne le faire qu’une fois par trimestre. Comme les choses avaient un peu traîné, nos dossiers étaient arrivés sur son bureau début décembre alors qu’il venait de signer les dossiers du quatrième trimestre 1962. Pas de chance, sans cette précieuse signature il était impossible de nous rémunérer ; il a fallu attendre la cérémonie de signature suivante, en mars 1963, pour que la paye arrive enfin. En attendant, nous avons dû, Pierre et moi, nous serrer la ceinture. Cela a contribué à cimenter notre amitié.
3Nous avons eu droit à un bref discours du directeur de l’Ensae, Edmond Malinvaud. Le personnage en imposait, par son physique, sa façon de se mouvoir, sa façon de parler ; j’ai dû en être si impressionné que je ne garde aucun souvenir de ce qu’il nous a dit.
4Nous avons fait connaissance les uns des autres. Les parcours étaient variés. Il y avait les vieux, deux contrôleurs en poste à l’Insee depuis quelques années ; ils avaient autour de la trentaine. Il y avait ceux, le plus grand nombre, qui avaient commencé des études supérieures avec des parcours et des résultats divers : un ancien taupin qui se targuait d’avoir passé le cap de l’écrit au concours de l’X, mais hélas il avait échoué au petit oral – le récent attentat contre le général de Gaulle ayant valu à celui-ci le surnom de « raté du Petit-Clamart », notre camarade est devenu tout naturellement « le raté du petit oral » – ; une diplômée d’une école de chimie qui avait conclu de ses études qu’elle n’avait aucune envie de faire de la chimie ; les autres venaient de l’université où ils avaient passé deux ou trois ans, certains avaient décroché un ou deux certificats de licence, les autres avaient poursuivi leurs études sans les rattraper. Et, enfin, trois très jeunes filles – dix-huit ans, l’âge minimum requis pour candidater – qui sortaient du lycée avec leur bac en poche.
5J’ai abordé les cours avec un peu d’angoisse. Tous ces gens qui venaient de l’université, cela m’impressionnait ; je redoutais en particulier, après la douloureuse expérience du concours, que mon manque de culture mathématique me laisse sur la touche. Cette angoisse était infondée : à cette époque, la statistique ne faisait l’objet d’aucun d’enseignement généraliste, ni au lycée ni à l’université, et nos cours de maths étaient, pour l’essentiel, axés sur l’analyse combinatoire et le calcul des probabilités, disciplines également ignorées des enseignements généralistes ; quant aux bases mathématiques de nos cours d’économie, elles étaient suffisamment modestes pour ne pas me poser de problèmes. J’étais donc à égalité avec mes camarades. Je constatais aussi que la fréquentation de l’université ne confère pas le génie, comme je constaterais quelques années plus tard que le passage par l’École polytechnique ne le confère pas nécessairement non plus, même si, je dois l’admettre, la proportion de gens brillants est plus élevée parmi ses anciens élèves que dans l’ensemble de la population. L’un dans l’autre, j’ai fait une scolarité honorable, mais il est vrai dans une promotion dont un de nos professeurs nous a dit, un jour de grande exaspération, qu’elle était la plus belle collection de fumistes qu’on ait jamais vue à l’Ensae, voire ailleurs.
6Je garde un souvenir marqué d’un de nos premiers cours, ou plus exactement du petit discours que nous a fait le professeur avant de commencer son enseignement. Il s’agissait d’un cours sur les indices professé par un jeune administrateur2 qui travaillait à la division des Prix de détail. À l’époque, l’Insee publiait, par obligation réglementaire, un indice officiel des prix des 134 articles dont les variétés étaient publiques, ce qui permettait au pouvoir politique de le contrôler en bloquant les prix des produits suivis tout en laissant courir les autres. Le directeur général, Claude Gruson, venait de prendre la décision que l’Insee, désormais, calculerait aussi et rendrait public un second indice comportant 137 articles dont les variétés seraient secrètes. Ainsi, l’Institut, tout en continuant de publier, par une obligation à laquelle il ne pouvait se soustraire, un indice officiel peu digne de confiance, dirait quand même la vérité sur les prix, ce que lui imposait sa déontologie. Notre jeune professeur en bégayait presque d’émotion.
7Jusque-là, la scolarité des attachés avait été d’un an. Nous étions la première promotion pour laquelle elle était portée à deux ans. Cette extension faisait débat. Dans le corps des administrateurs, certains, sans doute ceux qui considéraient que le rôle de l’attaché était d’être la femme de l’administrateur, disaient que les attachés n’avaient pas besoin d’être si savants compte tenu des tâches qu’ils jugeaient bon de leur confier. Je pense qu’il s’agissait, pour la direction, de la première d’un ensemble de réformes qui allaient, en quelques années, faire des attachés de l’Insee un corps comparable aux corps d’attachés des autres administrations ou aux corps d’ingénieurs des travaux des administrations techniques. Car ce n’était pas le cas jusque-là, tant s’en fallait. La carrière était singulière, elle se déroulait sur dix ans, ou peut-être douze, et l’indice terminal était à peu de chose près l’indice terminal de la deuxième classe actuelle. Il n’y avait ni première classe ni principalat.
8Doubler la durée de la scolarité était une chose. Encore fallait-il donner un contenu à cette seconde année. Manifestement, cela n’avait guère été réfléchi. Aussi nous a-t-on envoyés en stage dans les services pendant les deux premiers trimestres ; cela laissait le temps de préparer un programme pour le troisième. Depuis peu avait été créée une extension de l’établissement central de mécanographie, le Service électronique ; le mot informatique n’existait pas encore. On pressentait que ce service allait avoir un fort besoin d’attachés. On nous a fait passer des tests psychotechniques pour sélectionner ceux qui pouvaient avoir de l’appétence pour cette nouvelle technique qui paraissait fort mystérieuse. Je les ai d’autant mieux réussis qu’ils ressemblaient fort à ceux que j’avais passés chez IBM un an plus tôt, et je suis parti pour Boulitte avec trois des filles de ma promotion. Boulitte, c’est-à-dire rue Boulitte, une impasse du 14e où cohabitaient, dans une ancienne usine ayant appartenu au Planteur de Caïffa, la direction régionale d’Ile-de-France et l’établissement central de mécanographie, constitué d’un important atelier de mécanographie, d’un atelier de saisie sur cartes perforées qui occupait une cinquantaine d’opératrices et du tout nouveau « Service électronique ». Le tout était placé sous l’autorité tutélaire du « père L. », personnage localement considérable, de haute taille, la silhouette fièrement dressée, le nez imposant et le regard altier, qui gérait son affaire en monarque, parlant de l’établissement central et de ce qui le constituait comme de sa propriété personnelle : mes opératrices, mon atelier, mes mécanographes et, depuis peu, mes ordinateurs, mes programmeurs… Quant au Service électronique, c’était une poignée de pionniers : trois jeunes administrateurs – le patron et plus ancien, Acher, devait être sorti de l’Ensae depuis trois ans –, deux attachés, Serge Gibert et Dominique Maire, de même ancienneté, et quelques mécanographes reconvertis en programmeurs ou en opérateurs chargés de faire tourner l’ordinateur avec l’assistance de quelques vacataires. Une équipe restreinte, sans doute moins de trente personnes.
9Nous avons été fort bien accueillis, surtout mes trois copines. On nous a d’abord montré, dans une salle du rez-de-chaussée, le premier ordinateur de l’Insee, celui qui n’avait jamais marché. C’était une masse de tôle couleur vert militaire, dotée d’un processeur à tubes à vide, à laquelle on fournissait ses programmes à l’aide d’un ruban perforé, comme à un orgue de barbarie. Je ne sais pas comment il restituait les résultats qu’il était censé produire ni qui en était le fabricant. Cet engin chauffait terriblement, et les opérateurs répandaient des seaux d’eau sur le sol pour le rafraîchir – sans succès semble-t-il, car il tombait constamment en panne. Acheté pour dépouiller le recensement agricole de 1955, il n’a, m’a-t-on assuré, jamais produit le moindre résultat.
10Et puis nous sommes passés aux ordinateurs qui marchaient – les tubes à vide avaient été remplacés par des transistors –, installés au premier étage dans une salle climatisée. Il y en avait deux, de marque IBM, désigné par des numéros, un 7070 et un 1401.
11Le 7070 était l’ordinateur principal. Il avait la particularité, rare, d’avoir une architecture décimale abandonnée sur les productions ultérieures d’IBM, qui ont toutes adopté l’octet comme unité de compte. Chaque nombre décimal était codé sur 5 bits. Dans la mémoire, les bits étaient matérialisés par des tores de ferrite, petits anneaux métalliques qui pouvaient être magnétisés dans deux directions différentes valant respectivement 0 et 1. Les tores étaient disposés en matrice et ils étaient traversés par quatre fils de cuivre qui suivaient les lignes, les colonnes et les diagonales de la matrice ; deux d’entre eux permettaient de modifier l’état des tores, les deux autres de les lire. Les tores basculaient lorsqu’ils changeaient d’état en émettant un léger son et l’addition de ces sons produisait un bruissement qui indiquait que l’ordinateur travaillait. Des programmeurs astucieux avaient écrit des programmes qui, en jouant sur la fréquence et le nombre de bascules simultanées, organisaient ce bruissement et interprétaient des morceaux de musique de façon approximative. La mémoire était organisée en « mots », de 5 000 à 10 000 mots selon les modèles. Chaque mot était constitué de 10 caractères numériques plus un caractère qui permettait de signer le nombre ou de le convertir en caractères alphabétiques en combinant les chiffres deux à deux. Cela représentait au total une mémoire équivalente à 70 à 80 Ko. La vitesse d’exécution de l’unité centrale de traitement (CPU) se comptait en MIPS, millions d’instructions (élémentaires) par seconde. La moindre opération nécessitant un nombre considérable de ces instructions élémentaires, il fallait par exemple environ 50 microsecondes pour effectuer une addition. Tout ceci occupait un ensemble d’armoires d’un volume total de 5 à 10 mètres cubes, pour une puissance de calcul au mieux comparable à celle d’une actuelle carte à puce.
12Cette puissance de calcul, qui paraît aujourd’hui dérisoire, était utilisée avec un souci d’économie qui a permis, entre autres, de dépouiller le recensement de population de 1962. La machine était monotraitement, sans véritable système d’exploitation chargé de gérer les ressources. On programmait dans un langage spécifique, l’autocodeur, proche du langage machine. Il n’y avait pas de compilateurs pour les langages Fortran et Cobol, qui commençaient à apparaître. Le programmeur maîtrisait totalement la progression du programme d’une adresse mémoire à l’autre, ce qui permettait des astuces de programmation destinées à minimiser l’espace mémoire occupé et le temps d’exécution des opérations. Ceci permettait aussi, dans la phase de test, de corriger le programme à la volée lorsque la machine calait sur une erreur de programmation.
13Le 7070 n’avait pas de mémoire externe à accès direct, le premier lecteur de disque magnétique apparaîtrait quelques années plus tard. Il communiquait avec l’extérieur par un clavier, pour le pupitreur, un lecteur de cartes perforées pour charger les programmes et, surtout, 10 à 12 lecteurs de bandes magnétiques. Les bandes magnétiques étaient l’unique support de stockage des données. Il fallait un grand nombre de lecteurs de bande pour trier les données avant de réaliser les tableaux statistiques par la méthode du tri-accumulation – comme on le faisait déjà avec les machines mécanographiques –, car la mémoire restant disponible une fois le programme chargé ne permettait guère de stocker plus que la ligne de tableau en cours de constitution et ses différents niveaux de récapitulation. Les algorithmes de tri, fournis par les constructeurs des machines, étaient pour l’Insee un élément essentiel. Ceux d’IBM étaient d’excellente qualité, rapides et fiables. Ils ont contribué à la prééminence des machines IBM dans le parc informatique de l’Insee. Dix ans plus tard, chargé de mettre en œuvre le système statistique d’entreprises sur matériel Bull, je devais avoir recours aux machines IBM pour le tri des données entre les opérations de contrôle-codification et de tabulation car les algorithmes de tri de Bull étaient peu fiables et peu efficaces.
14L’autre ordinateur, le 1401, était, au début des années soixante, l’ordinateur le plus répandu dans le monde. C’était, avec le Gamma 10 produit par Bull, le successeur des tabulatrices mécanographiques. Bien adapté aux applications de gestion administrative, il était doté d’un lecteur de cartes perforées et d’une imprimante, l’un et l’autre à fort débit. À l’Insee, il était principalement utilisé comme périphérique du 7070, pour l’enregistrement des données sur bande magnétique et les impressions.
15Enfin, pour en finir, un mot sur les prix de ces deux machines, qui est aussi un indicateur de la distance parcourue. À l’achat, un 1401 valait de l’ordre de 80 000 dollars et un 7070 de l’ordre de 800 000 dollars, soit respectivement environ 500 000 euros et 5 millions d’euros 2013. Ces machines restaient habituellement la propriété d’IBM, qui les louait à ses clients pour un loyer annuel d’environ un quart de leur prix de vente.
16On nous a envoyés, mes copines et moi, pour quelques semaines en stage chez IBM, où l’on nous a inculqué quelques notions de technologie des ordinateurs, guère plus que ce que je viens de résumer ci-dessus, et appris à programmer en autocodeur 7070. Pour le reste, l’informatique s’apprenait sur le tas. De retour rue Boulitte, on nous a confié des travaux de programmation sous l’aile tutélaire de Serge Gibert, l’ancien arrivé en même temps qu’Acher. Je n’ai aucun souvenir de ces travaux ni du rapport de stage qui en est résulté. Je garde un souvenir mitigé du boulot lui-même. Concevoir l’enchaînement des opérations qui allait conduire à la réalisation de la commande était intéressant. Cela mettait à l’épreuve des capacités d’analyse et de logique. Cet enchaînement se représentait sur un ordinogramme, schéma sur lequel des rectangles, représentant des traitements élémentaires, et des losanges, représentant des choix logiques – le fameux « si-alors-sinon » –, s’enchaînaient reliés les uns aux autres par des flèches. On dessinait les ordinogrammes sur de grandes feuilles de papier listing qu’on punaisait sur les murs des bureaux pour bien montrer l’importance des travaux réalisés ; plus l’ordinogramme était grand, plus le programmeur était fort ! Mais il fallait ensuite les traduire en autocodeur pour qu’ils soient compris par l’ordinateur. Et là, je trouvais la tâche nettement moins exaltante. Ce langage était assommant ; il était constitué de 150 à 200 instructions, aux buts parfois obscurs si l’on se référait à la description qu’en donnait la littérature IBM, identifiées par un code de deux ou trois lettres d’autant plus abscons qu’il tentait de résumer un mot ou une expression anglaise qui, même après traduction, restait trop souvent obscure. J’ai vécu, quelques années plus tard, l’apparition des langages de programmation comme une bénédiction.
17L’ambiance était sympathique. On se vivait comme des pionniers, on avait réellement le sentiment de participer à la naissance de quelque chose de nouveau, on collaborait beaucoup, personne ne maîtrisait vraiment la technique et c’est par l’échange et l’analyse collective que l’on résolvait les problèmes. L’ambiance était aussi festive. Tous les prétextes étaient bons pour faire des pots qui se prolongeaient fort tard. Patrick de Miribel les animait en jouant à l’aristocrate, citant sa belle-mère à tout propos et relatant ses démêlés avec les représentants de la force publique, qui, parce qu’il circulait à bicyclette, considéraient qu’il faisait partie de leur monde et le traitaient avec familiarité. Ce stage est un bon souvenir.
18Sur le plan personnel, l’Ensae a été pour moi l’occasion d’échapper à la solitude du jeune provincial débarquant à Paris. Je venais d’une ville de province chaleureuse. À Saint-Étienne, on ne peut rester durablement isolé. Les relations de voisinage se créent spontanément ; les nouveaux venus suscitent la curiosité, on les interpelle, on les interroge, on veut savoir d’où ils viennent, ce qui les amène ici, s’ils s’y trouvent bien… Cela peut être un peu envahissant, mais on se sent entouré. Du moins était-ce ainsi dans les années cinquante. À Paris, j’ai découvert l’aptitude des Parisiens à ignorer ce qui les entoure, à ne pas voir les autres, même s’ils les croisent quotidiennement, dès lors qu’ils ne font pas partie de leurs cercles de relations familiales, amicales ou professionnelles. Je me souviens encore d’avoir été choqué, lorsque j’étais vacataire, par le comportement d’un commerçant chez qui je faisais pourtant des achats plusieurs fois par semaine depuis déjà plusieurs mois, qui a refusé de me faire crédit pour six œufs et une bouteille de lait le jour où j’ai oublié mon portefeuille.
19J’ai noué des amitiés au sein de la promotion. Avec des provinciaux, comme moi un peu perdus dans la grande ville. En particulier avec Pierre Jolly, qui avait comme moi choisi les Dom et dû attendre le mois de mars pour toucher sa première paye ; nous avons géré notre impécuniosité ensemble. Mais aussi avec des Parisiens, dont Nicole Teurlai. Nicole, nature généreuse qui se souciait de l’isolement de provinciaux, nous avait, Pierre et moi, invités à une surprise-partie organisée par le groupe d’amis qu’elle avait à Versailles. Je m’ennuyais un peu à cette soirée et j’avais faim. Je suis allé dans la cuisine chercher de quoi me sustenter. J’y ai trouvé une grande et belle fille brune occupée à explorer le contenu du réfrigérateur. Nous avons sympathisé dans une quête commune de nourriture. Nous nous sommes revus, et puis perdus de vue, chacun est reparti dans « l’tourbillon d’la vie ». Et, un an plus tard on s’est retrouvés. Andrée avait passé et réussi le concours d’attaché, elle était entrée à l’Ensae attirée, prétend-elle encore aujourd’hui, par le fait qu’on y trouvait de beaux garçons. Depuis, on ne s’est plus quittés.
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