Table des matières
Laure Quennouëlle-Corre
Introduction- I. Crise financière, improvisation et innovation
- A. Été 1914 : la crise financière avant la guerre
- B. La guerre longue : Les ressources pour financer la guerre varient d’un pays à l’autre
- C. Les changements à l’échelle du monde : les pays créanciers deviennent débiteurs
- D. La mobilisation de l’épargne en France et en Grande-Bretagne
- II. Mise en guerre de l’État : s’adapter ou périr ?
Michel Margairaz
Deux figures du front financier : Alexandre Ribot et Louis-Lucien Klotz- I. Ribot aux Finances : assumer les quatre moratoires décidés avant son arrivée
- II. La sortie des moratoires par la politique de la confiance organisée
- III. La politique de confiance de Ribot par les bons et l’accélération inflationniste sous Klotz
- IV. Louis-Lucien Klotz plus attentif au contenu économique et social des dépenses qu’à leurs modes de financement
Amaury Lorin
Paul Doumer, « grand argentier » de la IIIe République, et les « finances de guerre » (1914-1918) : un nouvel âge des finances publiques ?- Introduction
- I. Deux expériences préalables déterminantes
- A. Rapporteur alarmiste au Sénat de la loi de trois ans (été 1913)
- B. Chef du cabinet civil du général Gallieni, gouverneur militaire de Paris (automne 1914)
- II. Les commissions sénatoriales des Finances et de l’Armée au cœur de la Grande Guerre
- III. Un père de famille quadruplement endeuillé
- IV. Le ministre des Finances des années vingt
- Conclusion
Alexandre Guigue
Les pouvoirs budgétaires des parlements français et britannique pendant la Grande Guerre- I. Les différences systémiques lors de l’entrée en guerre
- A. Le régime et les institutions politiques
- B. Les pouvoirs budgétaires respectifs des deux Chambres
- C. Le processus budgétaire
- D. Le pouvoir d’amendement des parlementaires
- 1. Le pouvoir d’amendement des parlementaires britanniques
- 2. Le pouvoir d’amendement des parlementaires français
- Conclusion sur les différences de système
- II. Le recours à des expédients semblables pendant la guerre
- A. Les expédients français
- 1. 1914
- 2. Les crédits provisoires
- 3. Les comptes spéciaux
- 4. Le ravitaillement
- B. Les expédients britanniques
- 1. La distinction entre dépenses ordinaires et militaires et la prévision des dépenses
- 2. Les Votes of Credit
- Conclusion sur les expédients
- III. La volonté commune de renforcer le contrôle parlementaire à partir de 1917
- A. Les velléités de contrôle des parlementaires en France
- 1. Le renforcement du rôle des commissions financières
- 2. Le problème de la loi de règlement (des comptes)
- B. La volonté de contrôle des parlementaires britanniques
- 1. Les débats minutieux des parlementaires britanniques
- 2. Le Select Committee on National Expenditure
- Conclusion sur les efforts de contrôle
Florence Descamps
Le ministère des Finances dans la Grande Guerre, désordres, inadaptation ou crise de mutation ?- I. L’impact de la guerre sur le ministère des Finances : une administration sens dessus dessous
- A. Le ministère des Finances en 1914 : un nain administratif ?
- 1. Un ministère essentiellement comptable
- 2. Un ministère qui n’est pas en position de force
- B. La désorganisation de l’administration centrale des Finances par la mobilisation générale
- II. Le désajustement du ministère des Finances ou l’effondrement comptable
- A. Une administration de guerre : le service de la Trésorerie et des Postes aux armées
- 1. Une administration comptable sur le terrain
- 2. Mais une administration inadaptée au regard des besoins du ministère des Finances
- B. L’effondrement du système comptable central
- C. Des structures de l’administration centrale insuffisantes
- III. La guerre, creuset de formation pour une génération de réformateurs de l’État
- A. Première figure réformatrice : Jules Corréard-Probus, un inspecteur des Finances organisateur
- B. Du service de la Trésorerie aux armées à L’État moderne : naissance d’un groupe de militants financiers de la réforme administrative
- C. La naissance discrète d’un ministère du Budget et du Contrôle financier
- Conclusion
Nathalie Carré de Malberg
L’Inspection générale des Finances et la guerre de 1914-1918- Introduction
- I. Les inspecteurs dans l’armée
- A. La mobilisation des inspecteurs des Finances et ses conséquences
- B. Les inspecteurs au combat
- II. Efficience et efficacité de l’Inspection dans ses missions traditionnelles
- A. Le contrôle des comptables : constats et préconisations
- B. Le contrôle des services fiscaux et le recouvrement des impôts
- III. Les travaux et missions exceptionnelles
- A. La participation au grand emprunt de 1915
- B. Les commissions de ravitaillement
- C. Les missions financières à Londres, puis à New York
- D. Les tâches administratives aux ministères de la Guerre et de l’Armement
- IV. Les conséquences du conflit pour l’Inspection
- A. Les conséquences sur le recrutement
- B. Les conséquences du conflit sur l’efficience du métier dans les années vingt
- C. Les conséquences sur les carrières dans les années vingt
- Conclusion
Matthieu de Oliveira
Les Finances dans les tranchéesMarie-Benedicte Vincent
Le ministère des Finances de Prusse dans la Première Guerre mondiale : approche à partir des personnels- Introduction
- I. La mobilisation du personnel ministériel dans la guerre
- A. L’organisation du ministère des Finances de Prusse
- B. Remédier à la pénurie de personnels en guerre
- II. L’impact de la guerre dans les trajectoires professionnelles
- A. La guerre fut-elle un accélérateur de carrières ?
- B. Une évolution socio-économique des profils pendant la guerre ?
- C. La concurrence entre la Prusse et le Reich exacerbée par la guerre
- 1. La multiplication des instances du Reich
- 2. Le ministère des Finances de Prusse sort-il perdant de la guerre ?
- Conclusion
Christian Descheemaeker
La Cour des comptes pendant la Première Guerre mondiale- Introduction
- I. La Cour des comptes a continué à fonctionner mais au ralenti
- A. Une forte ponction sur les effectifs
- B. Les pertes dues à la guerre
- C. Le retour, début 1915, à un fonctionnement ralenti mais à peu près normal
- D. Le maintien des méthodes et des pratiques
- E. Les sollicitations extérieures
- F. Un lent retour des mobilisés
- II. La Cour des comptes est parvenue à contrôler les comptes des collectivités locales
- A. Le contrôle et le jugement de nombreux comptes locaux
- B. L’adaptation du jugement des comptes aux circonstances de guerre
- C. Les comptabilités de la zone envahie
- D. Des observations de gestion de portée limitée
- III. La Cour des comptes n’est plus en mesure de contrôler les comptes de l’État
- A. La certification des comptes destinée au Parlement
- B. Un dispositif de contrôle d’une grande complexité
- C. La dissociation du rapport public et de la déclaration générale de conformité
- D. Des observations de gestion de portée nécessairement limitée
- IV. La Cour des comptes a perçu l’impérieuse nécessité de réformer le système des finances publiques
- A. Le souhait de mettre entre parenthèses la période de guerre
- B. L’inadaptation des mesures prises en matière comptable
- C. La participation de la Cour à de premières discussions sur les réformes
- Conclusion
Fabien Cardoni
La perte de contrôle des finances militaires. L’action des contrôleurs de l’administration de l’armée et des contrôleurs des dépenses engagées entre 1914 et 1918- Introduction
- I. Un contrôle de l’administration de l’armée « démobilisé » par la guerre
- A. L’insuffisance des effectifs et les réorganisations du contrôle durant le conflit
- B. L’extension du champ de compétences des contrôleurs
- II. Le contrôle du budget, des marchés de guerre et des achats à l’étranger
- A. Le CAA et le Parlement : une collaboration limitée
- B. Les contrôleurs des marchés de guerre
- C. Le contrôle des achats à l’étranger
- 1. La commission franco-anglaise d’achats à Londres
- 2. La mission d’achats aux États-Unis
- 3. Le service des Achats à Paris
- III. Le contrôle des dépenses engagées au cœur des nouvelles relations entre les ministères de la Guerre et des Finances
- A. L’impossible CDE à la Guerre
- B. L’impuissance des contrôleurs des dépenses engagées dans les ministères militaires
- Le CDE à l’Intendance
- Le CDE à l’Artillerie et aux Munitions
- Le CDE à l’Armement et aux Fabrications de guerre
- Conclusion
Clotilde Druelle-Korn
From an Alice in Wonderland idea? Financer le ravitaillement de la France occupée pendant la Grande Guerre- Introduction
- I. Financer la CRB et le ravitaillement principal des territoires occupés (1915‑1919)
- A. Fondation, principes et rayon d’action de la CRB
- B. La mise en place des mécanismes financiers de la CRB
- C. Les subventions françaises à sa population sous couvert des avances accordées à la Belgique par les Alliés (1915-1917)
- D. Les avances et négociations avec le Trésor américain en 1917
- II. Financer le ravitaillement complémentaire du Comité hollandais et la CRB aux Pays-Bas au travers d’un consortium bancaire (1916‑1919)
- A. 1916, La décision du gouvernement français de recourir à un consortium bancaire français dirigé par la Banque de Paris et des Pays‑Bas
- B. 1918, la poursuite du financement bancaire et les négociations commerciales entre la France et les Pays‑Bas
- C. La surveillance du ravitaillement et la préparation de l’après-guerre aux Pays‑Bas
- Conclusion