Table des matières
Fabien Cardoni et Michel Margairaz
IntroductionFinancement de l’État, financement de l’économie
Michel Margairaz
Une valse à trois temps. Les finances publiques, l’économie et la société en France dans le long xxe siècle (1880-2019)- I. Premier temps (1880-1944) : les liens faibles entre finances publiques et économie
- A. Un État léger : des dépenses d’abord stratégiques et politiques
- B. Le rôle économique indirect des dépenses de maîtrise et de défense du territoire
- C. La séquence guerre-crise-guerre : des implications économiques éphémères au coup par coup
- D. Des interventions exceptionnelles sous l’Occupation
- II. Deuxième temps fort (1945-1975) : les finances publiques délibérément engagées dans la grande croissance trentenaire
- A. Une volonté sociopolitique transpartisane exceptionnelle
- B. La disqualification de Vichy et la requalification de l’État démocratique et social
- C. Aide et rattrapage de l’économie américaine
- D. Actions directes et indirectes des finances publiques sur l’économie
- E. Années 1960 : la transition d’une implication directe à un soutien indirect à l’économie
- F. Un infléchissement libéral encore limité
- III. Troisième temps instable (1976-2019) : depuis le plan Barre, une double dynamique politico‑financière minore l’implication économique des finances publiques
- A. Un constat d’histoire froide : la hausse des dépenses sociales au rythme des crises
- B. Le plan Barre de 1976 : le véritable « tournant majeur » (Yasuo Gonjo)
- C. 1982 : l’amorce d’un renversement durable d’hégémonie culturelle, politique et symbolique
- La substitution des priorités : une révolution culturelle hégémonique
- Politique de l’offre et désindexation des salaires
- D. La poursuite de la construction européenne et la politique de freinage des dépenses de financement de l’économie
- E. La régression consécutive des investissements publics et des dépenses de recherche et développement
- F. Les effets de la régression de l’investissement public
- IV. 2020- ? : un nouveau temps ?
- A. La Covid-19, relance ou recyclage ?
- B. Un lot d’incertitudes pour les finances publiques
- Conclusion
Laure Quennouëlle-Corre
Dynamique de la dette publique (1914‑2007)- Introduction : une dette publique à géométrie variable
- La définition et le périmètre de la dette publique ont varié tout au long du xxe siècle
- La qualité de la dette
- Décomposition de la dette
- I. Le premier conflit mondial et l’entrée dans un endettement récurrent (1914‑1929)
- A. Une guerre longue et coûteuse financée par l’emprunt
- B. L’appel aux emprunts extérieurs
- C. Crise monétaire et stabilisation Poincaré
- II. Le retour d’une politique active de la dette publique après la Grande Dépression (1930‑1939)
- A. L’appui sur le système bancaire et le marché
- B. La dette publique relancée
- III. Le bon du Trésor finance l’Occupation
- A. Le bon du Trésor au cœur du circuit
- B. Le circuit du Trésor devient un procédé courant d’alimentation de l’État
- IV. La dette publique légitimée par l’État‑banquier (1946‑1958)
- A. L’inflation allège le poids de la dette
- B. Les tensions sur la trésorerie et l’accentuation du circuit
- C. L’effet d’éviction des valeurs publiques sur le financement des entreprises
- V. De l’accalmie à la hausse continue (1958‑1985)
- A. La dette contenue des années 1958‑1973
- B. Les années 1973‑1985 : le retour de la dette
- VI. La financiarisation, l’envolée de la dette et la nouvelle gestion publique (années 1980‑2000)
- A. La marchéisation de la dette publique
- B. Les contraintes apparentes de l’euro
- Conclusion
Normes, outils, statistiques
Rémi Pellet
Dynamiques des finances publiques et mutations du droit financier au XXe siècle- I. Le budget, arme parlementaire contre l’exécutif : de la Belle Époque aux Années folles
- A. L’arme budgétaire aux mains de la Chambre républicaine
- B. La captation du pouvoir budgétaire par la commission des Finances après 1914
- II. La reprise en main de l’exécutif : des années 1930 à Vichy, sans continuité
- A. Les décrets-lois pour redresser les finances publiques, un tournant antirépublicain ?
- B. Les procédés de gestion des finances publiques du régime de Vichy
- III. Le retour de l’hégémonie du Parlement, malgré des velléités contraires (1945‑1958)
- A. Les finances de la Sécurité sociale placées « hors budget »
- B. Le Parlement de la Quatrième République à la recherche d’une autodiscipline « budgétaire »
- IV. Les larges prérogatives financières de l’exécutif sous la Cinquième République
- A. L’évolution du pouvoir budgétaire depuis 1958 : l’exécutif décide, mais le Parlement doit le contrôler plus et mieux
- B. L’extension des prérogatives du Parlement en matière de finances sociales, avec la création des lois de financement de la Sécurité sociale en 1996
- C. L’absence persistante de « lois sur les finances locales » malgré la réforme constitutionnelle de 2003
- D. Les limites de la pluriannualisation budgétaire instituée en 2008
- Conclusion : L’évolution de la démocratie parlementaire et du droit financier français au xxe siècle
Fabien Cardoni
Des lois de programme à la programmation intégrale des finances publiques (1900‑2009) : des lois pour rien ?- I. Les Armées : laboratoire d’expérimentations de la programmation depuis le XIXe siècle
- A. les nouveautés introduites par les lois navales de 1900 et 1912
- B. Les modalités financières du réarmement dans l’entre‑deux‑guerres
- C. Les programmes d’armement d’après‑guerre sous perfusion américaine
- II. Des insuffisances des plans d’investissements civils à la réussite de la planification civile à la française
- A. Les grands travaux publics avant 1914
- B. Les plans de relance de l’économie dans l’entre‑deux‑guerres
- C. La planification civile après 1945
- III. L’institutionnalisation de la programmation sous la Cinquième République
- A. La programmation entre dans la Constitution en 1958
- B. L’accroissement du périmètre des lois de programmation militaires depuis 1960
- C. L’essor de la programmation sectorielle civile
- IV. La programmation au service d’une politique d’austérité depuis les années 1990
- A. Les objectifs à moyen terme des dépenses locales et sociales
- B. La construction européenne et la Lolf engendrent une programmation de l’ensemble des finances publiques et un budget triennal
- C. Les tentatives pour imposer une obligation d’équilibre des finances publiques et la « reconstitutionnalisation » de la programmation
- Conclusion
Béatrice Touchelay
Statistiques publiques et finances publiques- I. Produire les statistiques publiques malgré l’indifférence des Finances publiques : la Statistique générale de la France (1840‑1940)
- II. Les statistiques publiques sans contrainte financière : le Service national des statistiques (SNS)
- III. L’Insee, désillusions et retour des vaches maigres
- IV. La réforme de 1961
- V. Des ambitions assorties de moyens
- Conclusion
Impacts internationaux : guerres et construction européenne
Clotilde Druelle-Korn et Philippe Verheyde
Les finances publiques à l’épreuve des guerres. Indemnités, dommages et réparations en longue durée- I. Les dynamiques morales et politiques sur le temps long : tribut, réparations, reconnaissance de la responsabilité sans faute de l’État à l’égard de ses nationaux
- II. La guerre franco-prussienne : le dernier moment traditionnel ?
- III. La Première Guerre mondiale, une nouvelle approche : les réparations exigées de l’ennemi et le droit à réparation individuelle
- IV. La Seconde Guerre mondiale : une inversion partielle, le vainqueur finance
- V. Les réparations financières et morales des anciennes colonies : des questions en débat
- Conclusion
Gérard Bossuat et Laurent Warlouzet
Dynamiques des finances publiques et construction européenne en France après 1945- I. Les aides américaines à la rescousse des Finances publiques
- A. Les quatre temps des aides américaines
- B. Le financement des investissements de modernisation
- II. L’organisation de l’Europe : Organisation européenne de coopération économique et Union européenne des paiements
- A. L’UEP ou le jeu des financiers
- B. Aide et réarmement
- C. La pertinence des aides américaines
- III. De l’aide américaine à la solution nationale, puis européenne
- IV. L’Union économique et monétaire
- Conclusion
Culture et éducation
Jean-François Chougnet
Finances publiques, culture et politiques culturelles au XXe siècle- I. « Notre art et notre science vivaient désormais en demi‑solde dans une République sans muses »
- II. « La Quatrième République semble renoncer à cette ambition »
- III. « L’autonomie du budget permet l’autonomie de l’action. »
- IV. « Doubler le budget de la culture en temps de crise, est‑ce bien raisonnable ? »
- V. Le « jeu du catalogue » territorial
- Conclusion
Clémence Cardon-Quint
Finances publiques et éducation, des années 1870 au début du XXIe siècle- I. Les leviers financiers de la politique scolaire républicaine des années 1870 aux années 1900
- A. « Depuis que le budget de l’Instruction publique monte comme une marée bienfaisante »
- B. Accroissement des dépenses et transferts financiers : l’enchevêtrement des flux
- C. L’enseignement, d’un service communal à un service d’État ?
- II. D’une guerre à l’autre : des mutations à bas bruit
- A. L’ombre portée de troubles économiques et monétaires
- B. De nouveaux principes inscrits dans l’ordre juridique
- III. L’« explosion scolaire » et ses répercussions financières, de la Libération au « collège unique »
- A. Une nouvelle phase de croissance pour les crédits de l’Éducation nationale
- B. L’État enseignant à son acmé
- C. Renchérissement de l’éducation et qualité de l’enseignement
- IV. L’éducation dans l’étau budgétaire, de la fin des années 1970 à nos jours
- A. Le difficile contrôle des emplois
- B. Réformer le « système E »
- C. « 80 % d’une classe d’âge au baccalauréat » : quels leviers financiers ?
- Conclusion
Fabien Cardoni et Michel Margairaz
Conclusion générale
Dynamiques de l’État et trajectoires des finances publiques du long xxe siècle