Tell Qsoubi (Syrie) – E06
Texte intégral
Autres toponymes | Kusebi, Kasubia, Qasabi, Qsubi |
Localisation | |
Région | Ar-Raqqa |
Situation | rive droite de l’Euphrate |
Accès | en aval du défilé du Khanouqa |
Longitude | 39.7648396 |
Latitude | 35.73880017 |
Position | butte résiduelle |
Environnement | replat d’érosion de gypse et basalte |
Informations sur l’état du site | |
État de conservation | érodé |
Dimensions du site | 350 x 200 m |
Altitude | 228 m |
Critère de datation | céramique |
Périodes d’occupation attestées | |
Période romaine | à confirmer |
Période sévérienne-sassanide | probable |
Occupation postérieure | période ottomane |
Cartographie | G. Balbi, Viaggio dell Inde orientali, 1590, p. 77 (Casabi) H. Kiepert, Karte, 1893, WB I (ruine signalée à Ksube mais Tell Ksube indiqué en rive gauche) C. Héraud, Mission, 1922, f. XXXII, (tell naturel, ruines de l’ancien Kasubié, restes d’anciennes murailles) |
1Le site occupe une éminence oblongue qui surplombe la plaine alluviale. C. Héraud l’identifie comme un tell artificiel mais la topographie et le contexte géomorphologique portent à y reconnaître une butte résiduelle. Au sud et à l’est, les flancs sont recouverts par un cimetière récent tandis qu’une terrasse inférieure s’étend jusqu’au village. Le site a été prospecté par l’équipe dirigée par K. Kohlmeyer en 1984, puis étudié par la mission syro-espagnole Proyecto Arqueologico Medio Eufrates qui en a dressé le plan topographique entre 2004 et 2006. Aucun vestige d’époque classique n’est attesté.
2Les photos aériennes révèlent une forte densité des constructions au sommet et sur le flanc occidental (fig. 1). On devine une série de pièces rectangulaires successives d’orientation générale est-ouest. Une construction carrée au sud-est pourrait correspondre à une tour d’angle. L’ensemble est bien délimité au sud et à l’est par des murs continus. Ces constructions très érodées sont en blocage associant des moellons de gypse et de basalte. Cet ensemble peut être identifié comme un fort couronnant le sommet avec une extension en terrasses vers l’ouest. K. Kohlmeyer y a reconnu la station, Casabi, mentionnée par G. Balbi en aval de Qal‘at Ja‘bar et Zalabiya et figurée sur un atlas ottoman édité en 1803, et compare l’organisation des vestiges de celle d’un caravansérail médiéval.
Fig. 1 ‑ Vue aérienne du site de Qsoubi

Montage des vues aériennes © Y. Guichard 2000
3Le matériel sur place est, en effet, en majorité d’époque médiévale. Cependant, la position élevée des vestiges ne convient pas à un caravansérail mais plutôt à un poste de contrôle de la route en rive droite.
4Périodisation d’après les prospections (K. Kohlmeyer 1986)
5– caravansérail médiéval au sommet
6Périodisation d’après la mission syro-espagnole (J.-L. Montero Fenollós et al. 2005)
âge du Bronze
périodes classique et byzantine peu présentes
période islamique
Bibliographie
J. Lauffray, Halabiya-Zénobia, place forte du limes oriental et la haute Mésopotamieau vie s., Paris, 1983, p. 69 et fig. 4.
K. Kohlmeyer, « Euphrat-Survey 2 », MDOG 118, 1986, p. 51-65, site no 116.
J.-L. Montero Fenollós et al., « Prospection archéologique de la vallée du Moyen-Euphrate syrien : les premiers travaux au verrou de Halabiyé », Orient Express 2005/2, p. 69-71 (Tall Qsubi).
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