Introduction
p. 88-98
Texte intégral
“Doors have opened in the West,
From there are brought the gifts,
Mix and get mixed, give and take,
Don’t let anything return,
From the ocean shores of our great peoples
Rabindranath Tagore,
“Bharat Tirtha”,
Sanchyita, Calcutta, 1969.
Madras, Les contours d’une métropole
1Si Madras évoque encore aujourd’hui l’image surannée d’un ancien comptoir par lequel transitaient les navires de la route des épices, elle nous rappelle l’origine de cette cite : un comptoir britannique, érigé en l’an 1639 par Francis Day, un agent de la Compagnie britannique des Indes orientales (East India Company), en un point quelconque de la cote du Coromandel. Le site de la future capitale méridionale, en bordure du golfe du Bengale, n’est qu’une bande côtière, placée légèrement au-dessus du niveau de la mer, alvéolée de lagunes, traversée par deux rivières d’est en ouest – la Coom et l’Adayar. Aucune configuration particulière n’avantageait ce site. Il fut pourtant aménagé à partir du Fort, bâti en 1640 : le canal Buckingham, parallèle à la cote, construit en 1876 ; plusieurs ponts enjambant les rivières et lagunes ; de larges voies dont la fameuse transversale de Mount road ; plusieurs lignes de chemins de fer et deux gares ferroviaires ; sans oublier le port, qui reste encore un des poumons essentiels de l’activité de la cite.
2Les Britanniques ont constitué progressivement la cité en acquérant successivement les villages situés sur le site : Triplicane en 1658 ; Egmore, Purasalvakkam et Tondiarpet en 1693 ; Tiruvottiyur, Nungambakkam, Vyasarpadi, Kattivakkam et Sattingadu en 1708 ; San Thome en 1749 ; etc. Par ailleurs, se sont constitués des quartiers autour d’activités nouvelles, comme Washermanpet (le quartier des blanchisseurs), Chintadripet (le quartiers des tisserands), et Black Town (un quartier de commerçants), puis autour des industries à Ambattur, Ennore et Manali principalement.
3L’urbaniste écossais Patrick Geddes, qui séjourna à Madras, aurait qualifié la capitale de conurbation1 : un espace constitué de plusieurs villes, chacune d’elles densément peuplée, et une agglomération lâche de villages.
4L’étendue du territoire occupé constituait un handicap majeur pour l’aménagement du territoire et la mise en place d’équipements et de services à l’usage des citadins, rendant chaque nouvelle entreprise extrêmement coûteuse. La formation des espaces périphériques, pour le développement industriel au nord et à l’ouest et pour le développement résidentiel au sud-ouest, à partir des années 1950 principalement, allait exacerber les problèmes et les dysfonctionnements.
5Aujourd’hui par exemple, l’eau potable constitue le problème majeur de la capitale. Le système d’adduction d’eau mis en place dans les années 1910 dont la capacité fut calculée à partir des besoins du moment, représente environ 40 % du réseau actuel. Ceci a conduit la métropole à une situation fort précaire : moins de 70 litres d’eau par habitant par jour2, moins de 40 dans les quartiers les plus pauvres et un seul point d’eau pour 240 habitants dans les bidonvilles3 De même, en raison de la faiblesse du réseau de drainage dans une configuration topographique peu favorable, la ville est régulièrement inondée pendant la période des moussons, ce qui met en danger la situation de centaines de citadins établis le long des rivières et du canal et dans d’autres espaces exposés. On estime que 32 % des habitants sont privés d’un branchement au réseau public d’électricité et que 24 % d’entre eux ne disposent d’aucun équipement sanitaire de base4. On pourrait décrire des situations précaires similaires dans le domaine de la santé, des transports collectifs, ou pour ce qui concerne l’état général de la voirie.
6Même si aujourd’hui, Madras reste une métropole globalement peu dense par rapport aux autres capitales indiennes avec environ 1.900 habitants par km25, elle présente d’énormes contraintes d’aménagement. Aujourd’hui l’aire métropolitaine de Madras (Madras Metropolitan Area) s’étend sur 1.166 km2 (cf. tableau 7), l’agglomération (Madras Urban Agglomeration) sur 530 km2 et la ville proprement dite (Madras City), sur 172 km2.
7Madras se situe dans un des Etats les plus urbanises de l’Inde, place au second rang de l’Union avec un taux de 33 % de population urbaine selon le recensement de 1981. La population de l’agglomération de Madras représente près de cinq fois celle de Coimbatore, la seconde ville du Tamil Nadu (cf. tableau 8). Autant dire que Madras constitue bien une capitale dans un Etat, lequel compte en 1991 55,638 millions d’habitants6. La métropole exerce un fort pouvoir d’attraction sur les populations rurales de l’Inde méridionale, essentiellement celles de Tamil Nadu et de l’Andhra Pradesh.
8La croissance de la population de la métropole a atteint son maximum dans les années 1940 avec un taux de croissance annuelle d’environ 6 % par an. Les années 1960 ont été aussi une période de croissance, avec un taux de 4 % par an. Entre 1981 et 1991, la croissance décennale n’a été que de 15,84 % (cf. tableau 9). Cependant, ce fut pour mieux se reporter sur la périphérie : l’agglomération a connu pendant la même période une croissance de 25 % et la périphérie (agglomération moins ville) une croissance de 54,59 %. Par rapport aux trois capitales que sont Bombay, Calcutta et New Delhi, Madras fait figure de capitale « intermédiaire » (cf. tableau 10). Elle se laisse par ailleurs progressivement rattraper par sa voisine, Bangalore (située dans l’Etat du Karnataka) qui affiche une croissance démographique supérieure. La métropole de Madras en 1991 compte 5,361 millions d’habitants, celle de Bangalore, 4,086 millions.
9Le niveau de développement économique de Madras est moindre que ceux de New Delhi et de Bombay, respectivement plaques tournantes des activités administratives et commerciales de l’Union indienne. Même s’il reste encore au quatrième rang de l’activité portuaire indienne, le port de Madras se développe peu depuis le début des années 1970. Le secteur industriel, qui a connu son essor majeur dans les deux premières décennies après l’Indépendance, est en baisse depuis lors7. L’activité industrielle se répartit essentiellement entre les secteurs de l’automobile, de la chimie (raffinage, engrais, tanneries) et du textile. De fait, les secteurs les plus actifs de l’économie madrasi sont le commerce de détail et le transport de marchandises. Le secteur tertiaire domine en contribuant à 57 % du revenu total de l’agglomération de Madras. Les secteurs primaires et secondaires y participent respectivement à 5 % et 38 %. En 1990, seulement 28,15 % de la population était active. S’y ajoutaient 0,45 % de travailleurs occasionnels ou marginaux et 71,4 % de population inactive.
10Dans la tranche d’âge des 20 à 59 ans, seulement 55,5 % étaient actifs. Ce chômage est accompagné d’une marginalisation des activités de la sphère légale de l’économie. Selon les estimations, environ trois quart des emplois (77 %) se situent dans le secteur dit informel8.
11Le Tamil Nadu se présente comme un Etat marque par l’importance de la pauvreté. Selon les derniers chiffres officiels9, 30,9 % de ses citadins se situent en dessous du seuil de pauvreté, un taux supérieur à la moyenne nationale de 28,1 %. Les campagnes tamoules sont encore plus touchées, avec un taux de 44,1 %, dépassant plus largement la moyenne nationale de 40,4 %10. En 1975, Madras montrait déjà les signes de la pauvreté, avec un revenu par habitant de 875 Rs. par an, soit plus de deux fois moins qu’à Bombay, où la moyenne est de 1940 Rs. par habitant. Environ 40 % des citadins vivent en dessous du seuil de pauvreté. En 1990, on estime que 50 % de la population des bidonvilles de Madras et 8,4 % des ménages résidant dans le reste de l’agglomération présentent les caractéristiques de la pauvreté absolue, conformément aux critères définis dans le septième plan quinquennal (1985-90)11. La répartition des revenus montre de forts écarts entre les différents groupes (cf. tableau 11). Quelques 5,6 % de la population en 1990 possèdent 19,2 % des revenus. Les plus pauvres, disposant de moins de 300 Rs. par mois, représentent 57,2 % de la population et détiennent un peu plus du quart des revenus (26,8 %).
12Le recensement qui a servi à mettre sur pied ces résultats, effectué en 1990, a porté sur un échantillon de 15.397 ménages dans les quartiers (non-bidonvilles), et 4.050 ménages dans les bidonvilles. Il s’agit de bidonvilles n’ayant pas été réhabilités dans le cadre du projet d’amélioration des bidonvilles de la Banque mondiale depuis 1977, qui représentent environ 18 % de la population.
13Le taux d’alphabétisation, un des plus élevés du pays, amène le Tamil Nadu en 1991 au dixième rang avec 63,72 % d’alphabétisés âgés de plus de sept ans12. A Madras, il est plus élevé encore en raison de la présence importante d’établissements d’enseignement, le taux d’alphabétisation atteignant 72,17 %. Les ressources humaines de Madras sont donc relativement bien développées.
14De fortes contraintes d’aménagement, un niveau de service extrêmement has, une économie précaire et un faible niveau de revenu : tels sont les traits marquants de cette métropole qui est vouée, selon les estimations13, à une population de 7 à 8 millions d’habitants à la fin de cette décennie, et devrait franchir la barre des dix millions aux alentours de l’année 201114 (cf. tableau 12).
15Dans ce contexte, le logement madrasi présente des situations contrastées : d’une part, des bidonvilles dépourvus de services de base, les quartiers anciens délabrés et congestionnés, des lotissements publics peu entretenus et des lotissements « spontanés » précaires dans la périphérie du grand Madras ; d’autre part, les quartiers résidentiels aménagés du Centre-ville établis sur de larges parcelles, les colonies entretenues réservées aux fonctionnaires de haut rang et les immeubles récents d’habitations pour les couches moyennes et aisées qui surgissent au cœur du centre-ville, s’inscrivant dans la rénovation urbaine des années 1980.
16En 1990, 38,5 %15 des madrasi sont loges dans les bidonvilles, qu’on dénomme plus volontier cheri* dans le contexte local. Ils semblent la transposition directe de l’habitat modeste du paysage rural tamoul : des habitations faites de terre, de bambous et de feuilles de cocotiers. Ils se sont constitués le long des rivières et du canal, sur la plage, et ont essaimé dans de nombreux quartiers, se démarquant des autres formes résidentielles sous forme de quartiers autonomies ou, sporadique-ment, sous la forme d’« encroachement » expression couramment employée à Madras pour désigner les installations de « fortune » qui se forment dans les espaces résiduels de la ville.
17Les constructions des quartiers anciens du centre-ville – Triplicane, Chintadripet, Mylapore, Egmore, Saidapet, Royapettah, George Town – sont le plus souvent fort délabrées. S’y mêlent commerces, résidences, petits ateliers, étables, écoles et temples.
18Les colonies, qui ont été aménagées initialement par le secteur public, parsèment la cité. Ce sont des ensembles de barres de quatre étages où s’entassent, selon les normes de logement appliquées, anciens résidents des bidonvilles relogés après éviction, employés et cadres du gouvernement de l’Etat ou de la municipalité. Ce sont également des lotissements pavillonnaires ou encore des ensembles d’appartements spacieux pour hauts fonctionnaires. Ces colonies sont pourvues de services minimaux, mais souffrent d’un faible niveau de maintenance. L’important parc public bâti dans les années 1960 et 1970 montre le plus souvent aujourd’hui les signes d’une dégradation avancée.
19L’initiative privée a permis la formation de quartiers résidentiels à partir du tissu hérité de l’aménagement colonial et plus récemment des lotissements produits par le secteur public dans les années 1950 et 1960. Ce sont des quartiers de bungalows établis sur de larges parcelles et, depuis le milieu des années 1980, des immeubles collectifs résidentiels pour les catégories moyennes et aisées de la capitale.
20Les localités situées dans la périphérie de Madras, caractérisées par un faible niveau de service, souffrent d’un déficit chronique en eau potable, en transports, en électricité et on services sanitaires de base. Les lotissements s’y sont multiplies durant les années 1980, implantés sur d’anciennes terres agricoles, selon des procédures souvent illégales. En raison même du vide infrastructurel, les ménages hésitent à occuper ces espaces qui restent encore pour la plupart inoccupés. Les lotissements se confondent rapidement avec les bidonvilles. Quand ils le peuvent, les habitants font pression sur les autorités pour obtenir des services, ou encore, ils s’organisent eux-mêmes, mais au prix d’un certain nombre de sacrifices.
21Madras se présente ainsi comme un espace aux contours incertains. La fragilité économique, l’aménagement précaire et l’insuffisance des services qui caractérisent la métropole, constituent la source d’un « mal développement ». Cependant, Madras semble animée par une forte dynamique sociale.
22Quel bidonville ne possède pas son local « politique » au-dessus duquel flotte le drapeau d’un ou plusieurs partis, sa salle de réunion pour les manifestations religieuses qui ponctuent la vie quotidienne ? Quel immeuble ou colonie n’a pas son association de résidents à partir de laquelle se déroule une bonne part de la vie sociale de la cité, se négocient et se discutent les choix collectifs ? Enfin, quel madrasi ne fait pas partie d’une ou plusieurs associations centrées sur sa caste, sa communauté religieuse, des activités sociales ou politiques ?
23Dans nombre de quartiers apparaissent des spécificités religieuses ou sociales. Il est courant d’entendre les madrasi qualifier leur quartier de « village ». Habiter à « Mylapore village » par exemple, c’est dire qu’on réside aux abords du grand temple shivaïte de Kapalecswarar et, implicitement, qu’on appartient, ou qu’on s’identifie peut-être à la caste des Brahmanes. Habiter « Triplicane Village », c’est se situer aux abords de la grande mosquée, etc. Cependant, quand on interroge un citadin sur son quartier et sa communauté de voisinage, il dissimule le plus souvent les raisons véritables du choix de son quartier d’élection et n’hésite pas à parler de la mixité communautaire qui y règne. Il est vrai que les ensembles de logement publics, ou les communautés peuvent transcender les anciennes barrières socioprofessionnelles, ont permis aux différentes classes de se côtoyer et de vivre dans de mêmes lieux.
24Ainsi, les citadins semblent d’un côté avoir une certaine prise sur leur quartier et sur leur ville, de l’autre, ils leur échappent, le panorama des choix et des stratégies d’accès au logement se réduisant chaque jour davantage : augmentation des prix fonciers, réduction des programmes public de logements, baisse du pouvoir d’achat.
25Aussi bien le jeu des acteurs qui sous-tend l’aménagement de la métropole que les logiques et les instruments qui ont été utilisés ont été déterminants dans l’évolution et le développement de la capitale. Au début des années 1980, d’une intervention publique volontariste à un désengagement mobilisant les acteurs privés, la privatisation semble avoir été engagée. Mise en place par le gouvernement central, la privatisation va avoir un certain écho dans la métropole et mobiliser nombre d’acteurs : le gouvernement de l’Etat du Tamil Nadu, la municipalité de Madras, les agences locales d’aménagement et les opérateurs privés. Parallèlement, la Banque mondiale, qui commence à investir la scène urbaine sud indienne au milieu des années 1970, va poser les jalons d’un nouveau style d’intervention urbaine et, peu à peu, à travers trois grands projets successifs dans la capitale, faire émerger des modèles d’aménagement et une instrumentation urbaine renouvelant radicalement les modes d’intervention sur la ville.
26Madras représente à la fois un Etat de l’Union et des instances locales (une corporation, des municipalités et des panchayat) au sein desquels se sont institués les différents pôles de décision, d’élaboration et de mise en œuvre d’une politique du logement originale. Si le programme de développement économique et social de l’Inde est envisagé à l’Indépendance principalement à travers une voie centralisée et la plus unitaire possible, la structure fédérale de l’Union suppose néanmoins que s’expriment les spécificités économiques, sociales et culturelles des différents Etats. L’idée selon laquelle une gestion centralisée des ressources faciliterait le décollage économique et social, en vertu des principes d’économie d’échelle16 et d’une gestion globale des ressources de l’Union fédérale, né peut en revanche faire abstraction de la grande diversité et de l’inégalité de la répartition des ressources physiques et humaines dans le sous-continent. De la même façon, les spécificités sectorielles des axes de développement ne pouvaient être ignorées. C’est ainsi qu’avait été envisagée la répartition des compétences entre l’Etat central et les Etats fédérés.
27Le développement économique et social est alors inscrit sur la liste concurrente17 de la constitution. Il paraît logique que la planification urbaine soit inscrite sur la liste des Etats18, de même que les activités et les services d’utilité publique tels que l’électricité, l’eau et l’assainissement, l’éducation, les services de santé et le logement. Ce dernier doit faire l’objet d’une programmation par le gouvernement central ; les programmes seront pour la plupart mis en œuvre par les gouvernements des Etats.
28Les écarts de développement entre les différents Etats, demeurés trop importants après plusieurs années de planification, des politiques locales des Etats peu adaptées ou encore la politique du gouvernement central jugée inadéquate, ont mené à la formation ou au renforcement des mouvements politiques régionaux, qui n’ont pas tardé à s’emparer du pouvoir au sein des gouvernements des Etats. Les élections de 1967 ont été de ce point de vue un véritable tournant dans la vie politique indienne. C’est à ce moment que les choix de politique de développement ont commencé à diverger entre le centre et certains Etats, menant également à la mise en place de nouveaux rapports de pouvoir entre les différentes instances.
29L’Etat du Tamil Nadu constitue un exemple frappant de cette mouvance politique, initié en 1967, moment de l’arrivée au pouvoir de la Ligue progressiste dravidienne avec, à sa tête, un dirigeant charismatique. Un courant politique auquel il faut trouver les racines idéologiques dans le système des castes – c’est à la base un mouvement anti-Brahmane – va trouver son terrain d’expression favori dans le champ du « social », dont il va faire son cheval de bataille. Le logement constituera le secteur privilégié de la politique dravidienne.
Notes de bas de page
1 Ranson, C.W., A City In Transition ; Studies in the Social Life of Madras, Madras, The Christian Literature Society for India, 1938, p. 46.
2 World Bank, Appraisal of the Madras Urban Development Project. Washington, World Bank, 15 février 1977, rapport numéro 1320a-IN, p. 4. A Calcutta, la moyenne est de 145 litres d’eau par habitant par jour, à Bombay elle est de 138.
3 Sivaramakrishnan, K.C., Green, L., Metropolitan Management – The Asian Experience. Washington D.C., World Bank, Oxford University Press, 1986, p. 126.
4 Madras Metropolitan Development Authority, Madras 2011 ; Policy Imperatives and Agenda for Action Now. Madras, M.M.D.A., septembre 1991, p. 4.
5 Certains quartiers présentent toutefois des densités élevées comme Georges Town avec 5.888 personnes par km2 en 1981 Dattatri, D., “Madras 2011 ; the Demographic Context”, Madras 2011 – Policy Imperative and Agenda for Action Now, Madras, M.M.D.A. – Times Research Foundation Programme, septembre 1991, p. 8). Notons, à titre de comparaison, que Calcutta en 1987 présentait une densité de 88.135 habitants par km2 ; Karachi, 3.990 ; Abidjan, 3.030 ; Dacca, 9.930 ; Nairobi. 1.587 (P.N.U.D., Rapport sur le développement humain. Paris, Economica, 1990).
6 Il s’agit des dernières estimations du recensement de 1991. Sampath Kumar, K., Census of India 1991 : Provisional Population Totals, Tamil Nadu. Directorate of Census Operations, Tamil Nadu. 1992, p. 6.
7 Viswanathan, S., « Emerging Industrial Scenario in Madras Metropolitan Area : The 2011 Context », Madras 2011 Research Programme. Madras, M.M.D.A., Times Research Foundation Programme, 21 avril 1990, p. 15.
8 Dattatri, D., « Metropolitan Economy of Madras ; Salient Features and Some Issues », Madras 2011 Research Programme. Madras, M.M.D.A., Times Research Foundation, 21 avril 1990, p. 1.
9 « 38th Round National Sample Survey 1983-84 », cite dans State Planning Commission, Draft Eighth Five Year Plan. A Summary. Madras, Government of Tamil Nadu, octobre 1990, p. 2.
10 Pour comparaison, le taux de pauvreté urbaine est évalué à 26 % dans les pays classés a” faible revenu par la Banque mondiale. P.N.U.D., Rapport sur le développement humain. Paris, Economica, 1990. p. 190.
11 Celui-ci ayant été défini en 1984, basé sur les besoins nutritionnels essentiels évalués à 2100 calories par jour et par personne dans les villes. Cf. National Institute of Urban Affairs, Dimensions of Urban Poverty ; A Situational Analysis. New Delhi, N.I.U.A., Research Studies Series n° 25, mars 1988. p. 11.
12 Sampath Kumar. K., Census of India 1991 : Provisional Population Totals. Tamil Nadu, Directorate of Census Operations, Tamil Nadu, 1992, p. 32. Les dix premiers Etats dans le domaine de l’alphabétisation sont le Kerala (90,59 %), le Mizoram (81.23 %), le Lakshadweep (79,23 %), Chandigarh (78,73 %), Goa (76,96 %), Delhi (76,09 %), Pondicherry (74,91 %), Andaman and Nicobar Islands (73,74 %), Dadra and Nager Haveli (73,58 %). La moyenne nationale est de 52,11 %.
13 Dattatri, D., “Madras 2011 ; the Demographic Context”, Madras 2011 Research Programme, Madras, M.M.D.A., Times Research Foundation, septembre 1991, p. 10.
14 L’année 2011, qui correspond à la prochaine année du recensement décennal, coïncide également avec l’objectif prévisionnel du plan directeur de l’autorité urbaine de Madras (1991-2011).
15 Il s’agit d’une estimation de l’office d’assainissement des bidonvilles de 1990 : Tamil Nadu Slum Clearance Board, Tamil Nadu Slum Clearance Board, Performances and Prospects. Madras, T.N.S.C.B., 1990, p. 2. Le recensement décennal de 1981 montre un taux de 31,87 %. Madras se situait au cinquième rang des villes indiennes après Kampur (40,34 % de slums), Lucknow (38,83 %), Grand Bombay (38.30 %) et Nagpur (33,90 %). Cf. N.B.O., Handbook of Housing Statistics. New Delhi, N.B.O.1982-83, p. 184.
16 Pour le logement, il s’agissait par exemple de la production des matériaux de construction.
17 Il figure dans la vingtième rubrique de la liste des responsabilités partagées (Concurrent list).
18 Elle est mentionnée dans la quinzième rubrique de la liste des responsabilités des Etats (State list).
Le texte seul est utilisable sous licence Licence OpenEdition Books. Les autres éléments (illustrations, fichiers annexes importés) sont « Tous droits réservés », sauf mention contraire.
Ville à vendre
Ce livre est cité par
- Kennedy, Loraine. (2007) La ville en Asie du Sud. DOI: 10.4000/books.editionsehess.23806
- Fuller, C. J.. (2011) A Companion to the Anthropology of India. DOI: 10.1002/9781444390599.ch4
- (2015) L'Inde. DOI: 10.3917/arco.landy.2015.01.0271
- de Bercegol, Rémi. Bon, Bérénice. Lévy, Karen. (2021) À l’ombre des planteurs de tours. Les immeubles d’habitat « abordable » dans les périphéries des villes indiennes. NAQD, N° 38-39. DOI: 10.3917/naqd.038.0267
Ville à vendre
Ce livre est diffusé en accès ouvert freemium. L’accès à la lecture en ligne est disponible. L’accès aux versions PDF et ePub est réservé aux bibliothèques l’ayant acquis. Vous pouvez vous connecter à votre bibliothèque à l’adresse suivante : https://0-freemium-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/oebooks
Si vous avez des questions, vous pouvez nous écrire à access[at]openedition.org
Référence numérique du chapitre
Format
Référence numérique du livre
Format
1 / 3