Introduction
Une revue pour l’élite de basse caste
p. 13-15
Texte intégral
1En octobre 1981 paraît à Bangalore (Karnataka) le premier numéro de la Voix des Dalit (Dalit Voice). Tiré à deux mille exemplaires, sous la direction de V.T. Rajshekhar Shetty et sous le patronage du Dr Mul Raj Anand1, le bimensuel, sous-titré « La voix des minorités persécutées en Inde », se fait remarquer par la vigueur de ses positions. Elles sont mises, selon les artisans du projet, au service des intérêts, de la dignité et de l’identité des basses castes intouchables2 et des autres segments défavorisés, marginalisés ou abaissés de la société indienne. La publication se scinde entre l’ancienne série (1981-1991), dépourvue de commentaire de texte de B. R. Ambedkar3, et la nouvelle série (1992-2003), de plus grand format, qui débute sur un texte commenté du leader historique. La Voix des Dalit est devenue un laboratoire de pensée et un pôle conceptuel qui dépasse le cadre de ses lecteurs. Elle serait vendue à 6 000 exemplaires, la diffusion de l’Economic and Political Weekly, la plus prestigieuse des revues intellectuelles de l’Inde, dont la moitié du tirage est exporté. Pour la Dalit Voice, le pourcentage vendu à l’extérieur du pays serait moindre mais notable (20 à 30 %)4. Des personnes qui se présentent comme des chercheurs, des universitaires ou des journalistes objectifs la citent dans des publications cotées.
2Si le journal ne représente pas l’ensemble du mouvement dalit5, ni même une position centrale ou populaire, il est intervenu avec vigueur dans les débats qui ont agité cette mouvance. C’est l’une des rares publications à être liée à l’extérieur par d’autres canaux que les organisations non gouvernementales semi-caritatives et les réseaux missionnaires chrétiens. C’est la seule à mettre en œuvre un réseau pan-indien de correspondants et de lecteurs. L’importance de la Voix des Dalit tient à son impact sur des milieux pourvus de prestige et d’influence. Des acteurs « petits-bourgeois » de la scène indienne contemporaine, y compris des hindous de haute caste, des sikhs et des musulmans, ont subi son influence. Elle s’est faite entendre de personnalités politiques. Elle influence de grands personnages. Le discours est fait pour être apprécié par les bénéficiaires des mesures de l’État à destination des groupes défavorisés, sélectionnés sur base de religion et de caste. Il vise les plus aisés, instruits et qualifiés, et surtout ceux qui sont passés par le système d’éducation formel usant de l’anglais. Les marchands et les industriels dalit, qui existent tout de même, le lisent peu.
3L’ensemble des bénéficiaires de quotas6 s’est fortement étoffé durant les vingt ans de parution du journal. Le groupe des administrateurs gradés (officers) y tient une place prépondérante. Il se démarque des mouvements populaires d’émancipation ou de politisation des basses castes7. N. Jaoul montre dans son travail sur Kanpur (Uttar Pradesh) comment les cadres de rang I et II de la fonction publique, divisée en quatre « ordres », comme l’ensemble des vanni8, se tiennent au fait des tendances. Portés à capter ou infléchir les mouvements, ils se sont opposés à l’action de Kanshi Ram depuis 1973, à la BAMCEF9, au DS410 et au Bahujan Samaj Party (BSP)11. Ce n’est que lorsque ce dernier s’est approché du pouvoir après 1990 que ce milieu de cadres a commencé à s’y investir. Une partie lit la Dalit Voice parce qu’elle critique les dirigeants politiques ainsi que les prolétaires dalit « émasculés », « esclaves », « arriérés » et « méritant leur sort », parce qu’elle s’adonne au prophétisme12 et, last but not least, parce qu’elle est rédigée en bon anglais. Les plus influents appartiennent au corps « préfectoral » (district collectors, district magistrates, etc.), aux autres grands corps de l’État et à l’enseignement supérieur. Le mouvement politique dalit est de son côté mené par des plébéiens, fonctionnaires de rang médiocre ou gens à peine sortis du rang. Ces plébéiens forment une élite subalterne qui s’assume. Les hauts administrateurs dalit sont plus compliqués. Cette fraction de bourgeoisie d’État est mal intégrée dans les couches dominantes. Ses membres ne sont pas rejetés des clubs de la haute bourgeoisie13 mais ils s’y sentent décalés. Une gêne, vis-à-vis des « siens », mêlée de frustration envers les collègues, inhibe l’élite subalterne de haut rang.
4La publication consacre entre le tiers et la moitié de la place disponible aux lettres de lecteurs. Elles sont une part essentielle d’une publication censée fonctionner comme un forum. Leur contenu, manipulé par la rédaction de manière éhontée sur certains plans, exposé dans sa naïveté rageuse, avec ses erreurs et ses préjugés flagrants sur d’autres plans, est un matériau peu commun. Un ensemble d’une trentaine de textes de la DSA et de nombreuses éditions locales est indissociable du périodique : mêmes positions, formules, bagage culturel. Le journal se veut compétent sur tout mais il se polarise sur quelques sujets comme le brahmanisme, la politique des quotas d’embauche ou les problématiques communautaires. Il se voit aussi érudit et polémique. Ce sont ces particularités et leur itinéraire que nous voudrions expliquer à partir des 260 numéros sortis. Nous avons retenu un exemplaire sur dix14, ajoutant des séries plus continues lors d’épisodes importants (Ayodhya, arrivée au pouvoir de Mayavati, etc.).
Notes de bas de page
1 Le docteur Mulk Raj Anand est l’auteur de Untouchable, roman sur les balayeurs écrit en 1935, dédié à M.K. Gandhi. Assez âgé lors de la création de la Dalit Voice, il n’est pas intervenu dans sa conception ou sa gestion. Cf. Untouchable [1935], Arnold Heineman, Penguin Books, Londres, 1989,160 p.
2 Sur les plus basses castes, les ouvrages se multiplient. Voir Robert Deliège, Les Intouchables de l’Inde, des castes d’exclus, Imago, Paris, 1995, 334 p ; Michael J. Mahar et Sripati Chandrasekhar (dir.), The Untouchables in Contemporary India, The University of Arizona Press, Tucson, 1972, xxxii-496 p. ; Oliver Mendelson et Marika Vicziany, The Untouchables, Cambridge University Press, Cambridge, 1998, xviii-289 p. ; Gail Omvedt, Dalits and the democratic revolution, Sage Publications, New Delhi, 1994, 348 p. ; Peter Robb, Dalit Movements and the Meaning of Labour in India, Oxford University Press, Delhi, 1993, viii-354 p. ; Josiane Viramma et Jean-Luc Racine, Une vie paria. Le rire des asservis, Plon, Paris, 1994, 625 p. ; Eleanor Zelliot, Troni Untouchable to Dalit. Essays on the Ambedkar Movement, Manohar, Delhi, 1996, xxii-350 p. Il est possible d’éviter un texte comme B. P. Chaurasia, Scheduled Castes and Scheduled Tribes in India, Chugh Publications, Allahabad, 1990, xx-370 p., représentant d’un genre fourni qui accumule des pourcentages officiels et des études de cas peu solides.
3 Bhim Rao Ambedkar est né en 1891 dans une garnison près d’Indore (MHOW, Military Headquarters Of War), et est décédé à Nagpur en 1956. De caste mahar, marathisant, fils de sous-officier de l’armée des Indes, éduqué partiellement en anglais grâce au raja de Baroda (actuelle Gujarat), scolarisé auparavant grâce au soutien d’un Brahmane qui lui donne son nom, il part faire des études d’avocat et d’économie en Grande-Bretagne puis aux États-Unis. Soutenu par Shahu Maharaj, le raja de Kolhapur, Ambedkar s’est investi dans le mouvement antibrahmane actif au Maharashtra au début du XXe siècle, avant de lancer son propre mouvement. Celui-ci était d’abord centré sur les revendications d’accès des basses castes aux temples, aux puits, ainsi qu’à l’instruction. Acquis au principe d’électorat séparé poulies Intouchables, il est nommé au Conseil législatif de Bombay par l’autorité coloniale en 1927. Il s’est opposé à Gandhi au début des années 1930, acquérant dès lors une stature politique de leader national des Intouchables. Influencé par le socialisme (il sera élu député en 1937), il fonde l’Independent Labour Party (1936-1942). Il soutient l’effort de guerre britannique, est nommé ministre du Travail et crée la All India Scheduled Castes Federation, plus communautaire. De 1947 à 1951, il est ministre de la Justice et président du comité de rédaction de la Constitution. Juste avant sa mort et sa conversion au bouddhisme, il crée le Parti républicain de l’Inde (RPI). Il est l’auteur d’une œuvre sociologique importante, son travail d’économiste et d’historien étant moins novateur. Lire Christophe Jaffrelot, Dr Ambedkar, Presses de Sciences Po, Paris, 2000, 255 p. ; Dhananjay Keer, Dr Ambedkar : Life and Mission, Popular Prakashan, Bombay, 1954,528 p. ; Terry Pilchick, Jai Bhim ! Dispatches from a Peaceful Revolution, Windhorse Publication and Parallax, Glasgow, 1988, 256 p. Il y a des passages intéressants sur Ambedkar dans les ouvrages cités dans la note précédente de Deliège, Omvedt, Mendelson et Vicziany et surtout Zelliot. Voir aussi Olivier Herrendschmidt, « L’inégalité graduée ou la pire des inégalités. L’analyse de la société hindoue par Ambedkar », Archives européennes de sociologie, vol. XXXVII, 1996, p. 3-22.
4 Tout renseignement obtenu auprès de la rédaction de la revue est sujet à caution. Les réponses sont faites en fonction des avantages qu’il est possible d’en retirer. Expériences personnelles en 1981 à Bangalore, en 2001 à Delhi.
5 « Dalit » est un mot forgé au XIXe siècle par les pionniers du mouvement d’émancipation pour désigner et regrouper les 1 000 à 1 500 jati de très bas statut de l’Inde. Il est devenu depuis 1990 le terme quasi unique utilisé par les militants pour désigner les ex-Intouchables. Il provient du marathi ou du hindi dalna, broyer, écraser. Lorsque nous avons commencé à nous intéresser aux Dalit, en côtoyant des Panthères dalit à Pune, en 1982, puis en rencontrant la seconde épouse d’Ambedkar et Gail Omvedt, il était difficile de se faire comprendre en utilisant le mot « dalit », en hindi ou en anglais. Beaucoup de gens l’ignoraient. Il y avait aussi des réactions hostiles. Aujourd’hui, si les adversaires de la mouvance dalit usent encore de termes comme harijan, le mot est devenu d’usage courant. Pour ce qui est des catégories désignant les ex-Intouchables et les autres regroupements de castes, lire Marc Galanter, Law and Society in Modem India, Oxford University Press, Delhi, 1989, 329 p. ; Gérard Heuzé, Où va l’Inde moderne ? L’Harmattan, Paris, 1993, 190 p. ; « Le territoire dalit ou la fascination de l’impossible », Journal des Anthropologues, no 88-89, mai 2002.
6 Depuis 1949 au niveau national (1950 au niveau fédéral, et jusqu’à 1902 au niveau régional), des emplois de fonctionnaires sont réservés à certaines castes ou caste-classe, à l’intention des Depressed Classes (terme maintenant abandonné), des Scheduled Castes (regroupement de castes intouchables), des Scheduled Tribes (regroupement de 450 tribus répertoriées) et, depuis 1993 au niveau fédéral, bien avant dans certaines provinces, des « classes arriérées » (Backward Classes) et « autres classes arriérées » (Other Backward Classes), qui regroupent 3 743 castes paysannes et artisanes. Ces quotas, de 15,75 % pour les Schedulded castes, 8 % pour les Schedulded Tribes et 27 % pour les Other Backward Classes et Backward Classes, sont accompagnés de sièges réservés dans les assemblées et de places dans les établissements d’éducation supérieure obtenues avec des conditions d’examens moins sévères, mais des examens sérieux tout de même. Le système rappelle de fort loin l’affirmative action qui vise les Afro-Américains aux États-Unis. Il est plus complexe et politisé et sa grande faiblesse est de ne pas toucher le secteur privé. Le débat public en Inde tourne actuellement autour de cette dernière question. Lire Marc Galanter, Competing Equalities, Oxford University Press, Delhi, 1984, xxii-625 p. ; Gérard Heuzé, « Les anthropologues dans la tourmente : la controverse sur les quotas d’embauche en Inde », Journal des anthropologues, no 43-44, mai 1991.
7 Les hauts fonctionnaires n’ont pas le droit de faire de la politique ou d’être syndiqués.
8 L’image est polémique et sans doute trompeuse (il existe des systèmes proches dans nombre de fonctions publiques et l’héritage semble plutôt britannique que brahmanique), mais évocatrice. Elle apparaît régulièrement dans la presse indienne. Les vanta correspondent à une conception globale de l’ordre socio-cosmique élaborée vers la fin de l’époque védique (1200 av. J.-C.), probablement par des couches dominantes qu’il n’est pas possible de caractériser ici avec précision. Le discours en termes de Varna est à la fois organiciste (chaque vanta étant lié à une partie d’un homme-dieu cosmique), religieux (l’observation de l’orthopraxie « varnique » étant une base de la religion), hiérarchisant (les varna étant essentiellement inégaux) et structurant de la division du travail (des tâches différentes étant assignées à chaque vanta). Les vanta, apparus comme catégorie rituelle et sociale probablement vers 1200 avant J.-C., étaient au nombre de quatre : brahman (fonction religieuse, haut), kstrya (fonction de gouvernement, moins élevé), vaish (fonction commerciale, plus bas) et shudr (service et labeur, bas). Un cinquième groupe, appelé panchamma par Ambedkar, est apparu, fait de gens exclus des catégories rituelles et sociales parce qu’associés à des tâches très polluantes ou pour d’autres raisons qu’il est parfois difficile de reconstituer. Ils seraient les ancêtres des Intouchables. La conception « varnique » de la société est fondée sur des textes normatifs anciens et met en scène de quasi-classes, ou au moins des ensembles qui rappellent les ordres des sociétés médiévales d’Europe. Ce n’est pas par les varila et les régulations des traités brahmaniques de l’école Bhrigu (compilateurs des Manusmriti) ou d’autres que les sociétés indiennes contemporaines sont organisées, mais en jati, groupes de statut endogames qui sont des entités de taille bien plus réduites (il y a au moins 5 000 jati), dont la hiérarchie, essentiellement locale, peut cependant être interprétée en termes de varna. Les jati seraient le résultat d’un métissage culturel, peut-être aussi de l’effondrement du bouddhisme et des empires hindous. Elles seraient apparues au début de l’ère chrétienne. Les luttes de classement des jati dans l’ordre des vanta sont un phénomène ancien, d’ordre symbolique, politique et matériel. Elles se sont accentuées en s’infléchissant au cours du XXe siècle.
9 Backward and Minorities Castes Employees Federation (Fédération des fonctionnaires appartenant aux castes minoritaires et arriérées), créée en 1973 à Delhi, secrétaire K. Ram. Ce syndicat d’employés de l’État bénéficiant des quotas a été fondé dans un but socio-politique, non revendicatif : donner (ou rendre) aux Intouchables la formation et le savoir dont ont bénéficié les titulaires d’embauches sur quotas. Lire le travail de Nicolas Jaoul, Le Militantisme dalit dans la région de Kanpur, Uttar Pradesh. Genèse et transformations d’une entreprise de représentation communautaire en Inde du Nord, thèse de doctorat en sociologie, Paris, École des Hautes Études en sciences sociales, 2004. La BAMCEF a été officiellement dissoute à la fin des années 1980 mais des militants la font localement survivre.
10 Dalit Shoshit Samaj Sangarsh Samiti (Comité de lutte de la communauté dalit exploitée), fondé en 1980 sous la direction de K. Ram afin d’ouvrir au mouvement de la BAMCEF le champ des élections. Le DS4 et la BAMCEF ont été fondés le 6 décembre, le jour de la mort de B.R. Ambedkar. Ces symboliques sont importantes dans le mouvement dalit. Dissous en 1987.
11 Bahujan Samaj Party (Parti de la majorité), fondé le 14 avril 1984, jour de naissance d’Ambedkar, à Delhi, dirigé par K. Ram. Il passe d’une logique de minorités à l’affirmation de la vocation majoritaire des mouvements dalit. Le slogan est : « 85/15 » ; les opprimés (dalit), dont les musulmans et les basses castes non intouchables, forment 85 % de la population du pays, les oppresseurs de haute caste constituant le reliquat (15 %). Son fief est l’Uttar Pradesh, le plus peuplé des États de la fédération, et sa base primordiale les Chamar, le plus important ensemble de jati intouchables du pays (15 % de la population en Uttar Pradesh, 10 % au Madhya Pradesh, notable en Haryana, Himachal Pradesh, Bihar, Punjab, Rajasthan). Obtient 2,4 % des voix aux élections régionales (Uttar Pradesh) en 1985, ses premiers députés en 1989, 9,3 % des voix en Uttar Pradesh en 1991 ; fait alliance avec le Sapa (centre gauche, soutenu par les OBC) en 1993, avec lequel il rompt dans un climat de tension en 1995, après de nombreuses agressions de Dalit par des OBC. Le BSP dépasse 15 % des voix. Kumari Mayawati, amante de K. Ram, est propulsée sur le devant de la scène et forme le gouvernement avec le soutien du BJP (nationaliste hindou) en mai 1995, puis en 1997. En 2002,1e BSP arrive en tête des élections en Uttar Pradesh. En 2005, c’est le Sapa qui revient au gouvernement et les partis dalit se plaignent de violences policière et des méthodes criminelles du parti de M. Singh Yadav.
12 Par exemple dans le numéro 4 du volume 18 (1999), on peut lire, concernant le débat sur la revalorisation de la jati (caste) : « Le directeur de publication de la Voix des Dalit a mis en branle la plus grande controverse ayant jamais existé à propos des Dalit. » Cette affirmation est fausse car c’est le BSP (voir supra) et non la Dalit Voice qui a commencé à mettre l’accent sur la fierté de jati, cette inflexion venant du bas et non des secteurs de l’élite. Elle est typique d’une manière de se positionner sur la scène.
13 Les plus ouverts sont les Rotary et les Lyons, qui sont très présents en Inde jusqu’au niveau des bourgs. Relais de la culture de masse nord-américaine, ils assument des fonctions plus larges.
14 Avec des manques en 1985-1987 et 1989. Nous employons pour alléger le texte l’expression « la revue », mais chaque discours est le fait de personnes et courants différents.
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