Rôle rituel et magique de la musique
p. 16-17
Texte intégral
1En dehors de la musique du palais et des fêtes qui est une musique d’art, la musique populaire joue un rôle rituel et magique au Cambodge comme au Laos.
2« Au Laos, la musique est considérée comme un art qui relève de « Pisanukukan » (Vishvakarman), autrement dit le dieu des techniques, et les instruments de musique sont censés posséder un khouan, âme qu’il faut se garder de mécontenter. Réceptacles sacrés, les instruments des orchestres royaux et princiers sont déposés dans des pavillons ou des pièces éloignées pour éviter que leur khouan ne vienne troubler les âmes des habitants... Les instruments à percussion... ont une place à part. Doués d’un khouan puissant il faut leur présenter dès le début des cérémonies, des cierges, des mets, des fleurs et de l’encens, sinon ils feraient délirer les assistants et les exécutants... Dans le Sud Laos, les grands kong seng (tambours de concours) recouverts d’étoffe rouge sont dédiés aux génies protecteurs du village. Le maître du village enduit de jaune d’œuf les peaux tendues, puis les imbibe d’alcool.
3Parmi les instruments à percussion, il faut donner une place spéciale aux kong vat, à ces tambours renflés, suspendus comme des outres... leur fabrication et leur mise en place donnaient lieu autrefois à de nombreux rites que nous décrit un des vieux manuscrits de la bibliothèque Royale. » (Charles Archambault, Les tambours des pagodes, Présence du Royaume Lao, dans France Asie, 1956)
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