Perspective
p. 287-292
Résumé
« Tout est affaire de perspective ou de point de vue ». « Cela dépend du point de vue ». De telles affirmations banales et passe partout indiquent que ce que l’on fait, ce que l’on pense, ce que l’on dit dépend de la perspective que l’on adopte. Ces formules semblent glorifier le relativisme des cultures, des théories, des opinions, des valeurs et justifier tout ce que l’on pense, fait ou dit. Dès lors, parce que l’on appartient à telle culture, à telle classe sociale, à telle famille, que l’on a telle biographie ou que l’on a vécu telle épreuve, les idées et les conduites produites dans la perspective définie par ces appartenances ou ces expériences ne peuvent plus se discuter.
Extrait
1Lorsque chaque perspective en vaut une autre, les positions et les actions sont équivalentes, comme nivelées, les différences pouvant exister sont insignifiantes, et les contrastes réduits au point qu’il est impossible de distinguer ce qui caractérise une idée ou une action. La formulation « tout est affaire de perspective » relève d’un mécanisme d’indifférenciation mis en œuvre plus ou moins délibérément.
2Nous pouvons aussi considérer que comprendre autrui revient à pouvoir adopter la perspective qui est la sienne. L’intérêt de cette formulation réside dans ce qu’elle tend à suspendre toute forme de jugement*. Pourtant, elle implique qu’une perspective appartient à quelqu’un et qu’en tant que chose possédée, il est possible de la lui emprunter ou de la lui prendre pour l’adopter.
3Une perspective, dans sa version « molle », peut prendre la forme d’une opinion et effectivement, en matière d’opinion, tout se tient. Mais le perspectivisme peut être dissocié du relativisme et entr
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83 mots pour penser l’intervention en travail social
Ce livre est cité par
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