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Influence

p. 222-227

Résumé

Le travail social peut être qualifié de « pratique d’influence ». Il ne s’agit pas d’un qualificatif péjoratif niant sa part de rationalité et le respect qu’il accorde généralement aux bénéficiaires.


Extrait

1Tobie Nathan définit l’ethnopsychanalyse, mais également toutes les formes de thérapie et la psychanalyse elle-même, comme « l’art du maniement technique de l’influence » (Nathan, 2001). Sans trop de risques, nous pouvons prétendre qu’une part de l’intervention en travail social relève des techniques d’influence. Plus largement, les phénomènes d’influence sont constitutifs de toute relation. Nous sommes tous susceptibles d’influencer comme d’être influencés, même sans le savoir. Cependant, l’influence a mauvaise réputation. Comme le pharmakon de Platon, cette drogue qui est remède ou poison peut, selon les mains qui en usent, guérir ou tuer. Le désaveu de l’influence tient aussi à ce qu’elle met en scène un sujet humain que l’on ne peut plus définir selon l’idéal énonçant qu’il est à la fois autonome et rationnel. La croyance en ces deux attributs humains a notamment déterminé Freud à abandonner l’hypnose, modèle canonique du processus d’influence, au profit de la psychanalyse

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