Parcours méthodologique

1La démarche en cinq étapes peut être également représentée par ce que nous appelons un « parcours méthodologique », qu’il est utile d’avoir à l’esprit, car il peut être utilisé dans toute approche de résolution de problèmes (au niveau d’un collectif, comme au niveau individuel).

2Lorsque quelqu’un nous interpelle par rapport à un problème, il est courant que la personne n’ait pas une représentation précise de celui-ci ou alors qu’elle ait une représentation déjà très déterminée, mais construite sur un seul point de vue et, de ce fait, résolument partielle.

3Nous notons aussi que la personne a, très souvent, une idée des solutions, voire propose directement des solutions. Ce passage rapide d’un problème donné à une solution ou à une série de solutions, nous le rencontrons très souvent dans notre pratique. Il conduit généralement à des simplifications qui peuvent être inefficaces, voire dangereuses.

4Il est important de se rappeler que, s’il y a problème, et même crise, il n’y a pas forcément urgence. Traitement d’un problème, gestion d’une crise et traitement d’une urgence nécessitent des démarches forcément différentes. Il est évident que la démarche d’intervention institutionnelle n’est pas adaptée aux interventions d’urgence, notamment lorsque nous réfléchissons en terme de temporalité.

5Mais que disent nos étapes ?

6A partir d’un phénomène ou d’un ensemble de phénomènes considérés comme problématiques, avant d’envisager des solutions, il vaut mieux prendre le temps d’analyser la situation et définir tout d’abord sur quel(s) aspects(s) de la situation-problème travailler. Lors d’une phase appelée de « problématisation », il est nécessaire de décrire la situation-problème en tenant compte des différents points de vue pertinents, c’est-à-dire en faisant jouer la complémentarité ou la confrontation des points de vue. Il faut établir des hypothèses de compréhension de la situation (en termes explicatifs, de causes, etc.), les vérifier, et, au besoin, faire un « détour par la conconnaissance», pour la comprendre d’une manière théorique ou plus globale (en termes de contextes sociopolitique ou économique, par exemple).

7A partir de là, afin de déterminer les objectifs et les pistes d’action qui en découlent (étape : actions de changement), il faut déterminer l’orientation de ces objectifs (étape de projection).

8Après la mise en œuvre de ces actions, l’étape de bilan et de perspectives permet de faire le point de la situation, en considérant les résultats obtenus, leurs implications, ainsi que les actions à venir. Ce que nous pouvons représenter par le schéma suivant :

Préalable : Profil, offre et positionnement du consultant

9Préalablement et tout au long de l’intervention

Etape 1 : Passage d’une demande au contrat d’intervention

10Avec : le demandeur, le commanditaire

Etape 2 : Problématisation de la situation initiale

11Compte tenu du contrat d’engagement

Phase 1 : avec : le commanditaire et les personnes concernées

Phase 2 : avec : les personnes impliquées dans le processus

Etape 3 : Projection de la situation souhaitée

12Compte tenu de la problématisation

13Avec : les personnes impliquées dans le processus

Etape 4 : Actions de changement

14En fonction de l’orientation choisie, par rapport aux hypothèses de compréhension

15Avec : les personnes impliquées dans le processus

Etape 5 : Bilan des actions de l’intervention et perspectives

16Avec : les personnes impliquées dans le processus