Module 15 : Identités et appartenances – Une activité de mise en route
p. 165-168
Texte intégral
Contenu | Cette activité constitue une bonne entrée en matière et sert de mise en route pour un processus de réflexion. Elle se combine avec les activités des autres modules. L’animateur-trice pose une série de questions sur les identités et les appartenances. A chaque énoncé, les participant-e-s qui se sentent concerné-e-s sont invité-e-s à se lever. |
Groupe | Exercice qui peut se faire tout aussi bien en petit groupe de dix à vingt personnes que dans une grande salle de conférences. Se prête à des participant-e-s de tout âge. |
Objectifs | Mettre en route un processus de prise de conscience de ses identités et appartenances. Cela vaut en particulier pour les personnes membres de la majorité, qui comprennent souvent leurs appartenances comme allant de soi. Par ailleurs, cet exercice permet également une sensibilisation envers les minorités. Cette activité révèle aussi bien des appartenances communes que des différences dans le groupe et permet aux participants d’en prendre conscience d’une façon collective. Elle permet aussi de montrer, dès le départ, que le racisme est un sujet qui implique chacun, en tant qu’individu et dans son rapport aux autres. |
Réalisation | L’animateur-trice introduit très brièvement le thème des appartenances, des majorités et des minorités (voir chapitre 6). Ensuite, il/elle explique l’activité et commence par proposer les appartenances l’une après l’autre de façon bien audible et invite les participant-e-s à se lever s’ils/elles peuvent répondre par oui à la question. Il faut insister sur le fait qu’on peut se lever chaque fois que l’on se sent concerné, mais que personne n’est obligé de se lever. Chacun-e est libre de décider quand il/elle veut se lever. Les questions voir quelques exemples ci-dessous – seront choisies en fonction de la composition du groupe, de l’âge et du thème que l’on souhaite aborder par la suite. |
Méthode | Cette méthode est une application de concepts de psychologie sociale, qui s’inspire plus particulièrement de la « théorie de l’identité sociale » (de Tajfel et Turner) ; elle est utilisée dans de nombreux modèles d’éducation interculturelle et d’éducation antiraciste. A partir des appartenances exprimées, on peut questionner les identités en présence et faire le lien avec des expériences de majorité et de minorité. De plus, tous/toutes les participant-e-s sont interpellés directement et peuvent ainsi prendre part activement, même dans un très grand groupe, ce qui peut s’avérer fort utile pour la suite du déroulement d’un programme. Dans cette activité, le fait de se mettre debout rend visible la diversité des identités et des origines. La façon de poser les questions, la manière de commenter une réaction dans le public – si possible avec un peu d’humour et un regard bienveillant mais critique – sera décisive pour favoriser un processus de dialogue entre personnes d’identités différentes. |
Discussion | L’expérience personnelle est toujours présente dans cette activité, même pour ceux et celles qui choisiront de ne pas la faire partager aux autres. Une discussion des appartenances et identités questionnées n’est pas prévue, on pourra juste rendre les participant-e-s attentifs/ves au fait que pour certaines appartenances on rit et pour d’autres non, et que cela recouvre certainement une signification pour chacun-e. |
Durée | 10 à 30 minutes, selon le nombre d’appartenances proposées. |
Variantes | 1. Pour certaines questions, on peut aussi faire lever toute la salle, puis demander aux personnes concernées de s’asseoir en réponse aux questions, et cela jusqu’à ce que tout le monde soit assis. |
Attention | Les identités interpellées devraient toujours avoir une relation directe avec le public et le sujet traité. Il s’agit toujours de vérifier que les questions ne soient pas trop intimes et n’exposent pas inutilement les participant-e-s. |
Questions | Les questions sont variables à l’infini et devraient être choisies en fonction du groupe et du sujet. Ci-dessous, quelques exemples en relation avec le thème de la migration et de l’asile : |
Auteur
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