Chapitre 9. « Le retour à la vie »
p. 201-209
Texte intégral
1Après la libération de la prison d’Aichach, les détenues prennent en charge l’organisation matérielle de la prison et préparent le futur rapatriement des déportés politiques. Les membres de cette « commission internationale » de détenues composée de Françaises, d’une Belge, d’une Hollandaise et d’une Norvégienne, examinent les cas individuels et rédigent des fiches en français et en anglais. Le premier objectif est d’évacuer les femmes les plus malades et les plus affaiblies. Blanche est tout d’abord évacuée à l’hôpital d’Aichach avant d’être rapatriée en France.
Le retour à Dijon
2Le 10 mai 1945, avec 5 camarades très malades, Blanche est rapatriée à Paris en ambulance via Strasbourg1. Elle y poste les premières lettres pour les familles, écrites par ses compagnes restées à Aichach. Le lendemain, Blanche arrive au Lutétia à Paris, surnommé « le palace des bagnards d’honneur ». Réquisitionné sur ordre du Général de Gaulle, cet hôtel de luxe de 19 000 m2, 7 étages et 350 chambres, accueille les déportés politiques rentrés depuis le 26 avril. Blanche y demeure un mois et reçoit la visite de sa sœur Raymonde Matrot. Celle-ci a du mal à la reconnaître tant les 33 mois de captivité l’ont marquée dans sa chair et vieillie prématurément2. Elle trouve que Blanche a terriblement grossi et a désormais les cheveux blancs. L’obésité des femmes déportées rapatriées a été étudiée par la science médicale3. Un article du journal Libres de mai 1945 permet de recréer l’atmosphère que Blanche a connue au Lutétia :
« Ils vont à petits pas hésitants de vieillards s’aidant souvent d’une canne et guidés par des scouts infatigables, admirables de dévouement. L’épuisement de ces êtres semble tel qu’il apparaît indispensable de les réadapter à presque tous les actes de la vie normale. C’est avec indifférence, avec atonie qu’ils supportent les multiples formalités de contrôle militaire, de l’habillement, du service social, etc. On se sent invinciblement pris de timidité devant ces hommes et ces femmes recroquevillés, vieillis, amoindris dans leur condition physique. […] Personne n’ose, sans hésitation, interroger les rescapés des radeaux de la Méduse nazis4 ».
3Blanche est de retour à Dijon courant juin. Son obsession est de retrouver son fils. Son dernier contact avec lui remonte à avril 1944, lors de la condamnation au Tribunal de Breslau.
La recherche de René, l’angoisse et l’espoir
4Un avis de recherche paraît dans le Bien Public des 7 et 8 juillet 19455. En page intérieure, une photographie d’identité de René portant le titre « Pouvez-vous donner de ses nouvelles ? », est légendée ainsi : « René Grenier-Godard, né le 13 juillet 1926, demeurant à Dijon, 43, rue Saumaise, arrêté par la Gestapo, séjourna, d’avril à août 1944, à centrale de Breslau, puis à la prison de Schweidnitz. Le 6 janvier 1945, il aurait fait partie d’un transport sur Gross-Rosen. Fournir toute indication à sa famille, 43, rue Saumaise, à Dijon ».
5L’état de santé de Blanche est alors très préoccupant. La visite médicale qu’elle passe à Dijon la révèle en « très mauvais état ». Elle marche très difficilement. Le service social de l’Association nationale des anciennes déportées et internées de la Résistance (ADIR) lui propose mi-juillet un séjour de convalescence de plusieurs mois dans une maison de repos en montagne, en Suisse6.
6L’ADIR a mobilisé neuf centres de convalescence en Suisse7. Leur financement est assuré grâce aux conférences données par Geneviève de Gaulle, à la mobilisation de la colonie française en Suisse et au Don Suisse8. La dernière maison a fonctionné jusqu’en mars 19479. Blanche demande à ce que son départ soit décalé de quelques semaines et elle en donne les raisons :
« Je suis en train de faire des démarches pour tâcher d’avoir des nouvelles bonnes ou mauvaises de mon cher grand fils encore en Allemagne. Les dernières nouvelles que j’ai pu avoir ne sont pas rassurantes. […] J’attends de différents endroits d’autres renseignements. Jugez de mon angoisse tant que je ne serai pas fixée sur le sort de mon pauvre grand, je ne puis avoir de repos10 ».
7Le docteur Jean Bernard, médecin chef du foyer de l’ADIR, établit un certificat médical indiquant que Blanche est dans un état de santé qui nécessite son « départ en Suisse urgent11 ». Blanche Grenier-Godard part pour se faire soigner en Suisse mi-août, accompagnée par Jean. Elle écrit la veille de son départ : « Je viens de recevoir un télégramme d’un de ses jeunes compagnons rapatriés. Ce télégramme n’est pas très rassurant car il m’annonce que, courant janvier, il était très malade. Quel cauchemar12 ! »
Le séjour de convalescence en Suisse avec Jean
8Blanche rejoint le centre de convalescence du Crassier situé au pied du Jura près de Nyon. Elle est accompagnée par Florence Morax qu’elle a retrouvée à la gare de Dijon. Crassier est un village suisse frontalier situé dans le canton de Vaud. Elle est accueillie avec Jean au Chalet-des-Bois. La maison de convalescence est dirigée par Jenny Piot. C’est une bâtisse construite en 1860, utilisée comme résidence d’été. Les premières déportées y ont été accueillies dès le 28 juillet 1945. Parmi les pensionnaires, on note la présence de Thérèse Rigaud, agent de liaison de Joseph Epstein, de Léa Feldblum, arrêtée le 6 avril 1944 avec les enfants de la colonie d’Izieu, et d’Ida Grinspan (née Fensterzab), déportée à 14 ans, témoin infatigable de la mémoire de la Shoah à des générations de collégiens et de lycéens13.
9Blanche écrit à Florence Morax que le chalet est un « endroit délicieux » et que Jean est « l’enfant gâté de la maison ». Elle lui fait part de l’excellent accueil qui leur est prodigué : « Madame Piot et mademoiselle Rachat sont des plus charmantes pour lui et pour moi aussi, mais je suis restée un peu sauvage. » Blanche relate avoir rencontré Germaine Suter, « une charmante personne » et fait part de sa profonde reconnaissance : « Combien nous avons mon fils et moi de respect et d’admiration pour vous toutes et principalement pour vous deux qui êtes l’âme de cette belle œuvre ». Le médecin qui l’examine la trouve mal en point et anémiée. Il veut l’hospitaliser, mais elle refuse expliquant que cela lui rappellerait le régime carcéral qu’elle n’a que trop connu et que ce n’est pas cette ambiance qu’il lui faut. Elle ajoute : « Ce n’est que nous à force de volonté de vivre qui pouvons y pourvoir14. » On perçoit dans ces mots son caractère affirmé, sa détermination intacte malgré les 33 mois de détention. Le sort de René la préoccupe toujours :
« De mon grand chéri toujours rien. Je dois aller à Genève à la délégation soviétique. Peut-être aurai-je quelques détails. Ce serait là le secret de ma guérison car pour ces pauvres martyrs qui sont encore là-bas, jamais nous ne ferons assez pour leur faire oublier ce grand calvaire ; cela fait son 39e mois, à 20 ans quelle tristesse. »
10Elle pense donc que René est toujours en soins en Allemagne ou alors en URSS. Elle sait que l’Armée Rouge a libéré les camps situés à l’Est de l’Allemagne notamment ceux situés en Silésie.
11Le Chalet-des-Bois ferme le 20 octobre 1945. Blanche, après un court passage à Montana, est transférée dans le grand chalet de la Gumfluh à Château-d’Oex, à l’écart du village. Cette maison de convalescence de douze chambres est dirigée par Irène Dubuis. Les conditions d’accueil des anciennes déportées favorisent leur « retour à la vie ». Chaque chambre est équipée d’un lavabo ayant de « l’eau chaude à volonté, d’excellents duvets pour les lits et des fleurs partout15 ». La cuisine est d’excellente qualité et les femmes en convalescence bénéficient de la générosité des villageois. Ceux-ci offrent du chocolat, des fruits, des cigarettes. Les déportées bénéficient de moments de détente. Elles peuvent assister à des séances de cinéma, écouter un chœur de dames local et assister à des petites pièces de théâtre dans le salon de thé Le Relais16. Un bilan de l’effet du séjour sur les pensionnaires est effectué :
« Chacune se sent mieux […] Le milieu, le cadre même, soulagent leur malheur. Impression de calme, dépaysement salutaire, gens reposants. Amitiés qui ramènent à la vie normale, et bien assez de choses à bien apprendre pour qu’on n’ait pas un trop grand remords de s’abandonner à tant de repos. Tout ce qu’il faut pour retrouver équilibre physique et moral17 ».
12Deux mois plus tard, alors qu’elle a dû finalement être hospitalisée en raison de son état de santé alarmant, par Jean-Philibert Exchaquet, médecin, chirurgien et chef de l’hôpital de Château-d’Oex, elle fait part de ses états d’âme. Cette attente consume ses dernières forces et ne lui permet pas de tirer pleinement profit du séjour en Suisse : « Je viens d’avoir de très mauvaises nouvelles de mon cher grand René, sans laisser beaucoup d’espoirs […] cette attente est mortelle pour moi18 ».
La présence de Jean lui est néanmoins d’un grand secours et contribue à lui redonner de l’allant. Ils sont photographiés à Lausanne bras dessus bras dessous. Au dos, Blanche a noté : « Jean avec un paquet de bananes ».
13En février 1946, elle écrit un courrier qui témoigne de ses recherches poussées et de son angoisse persistante19. Le destinataire est inconnu, mais elle mentionne qu’elle a trouvé son adresse « sur un des journaux français ». On peut supposer par le contenu du courrier qu’il est soit allemand soit russe. Elle explique tout d’abord que « son fils a été déporté en Allemagne en 1943 et jugé à la forteresse de Breslau pour travail dans la clandestinité pour la Résistance depuis juin 1940 ». Elle ajoute qu’elle a retrouvé plusieurs familles de camarades qui étaient avec René à Gross-Rosen, celles de : Georges Delwall, chanoine de la paroisse Sainte-Croix à Joeuf (Meurthe-et-Moselle), Maurice le Taillandier de Gabory, militaire de carrière, arrêté au Mans en 1942 pour avoir exposé des gravures de la guerre de 1870 et pour la détention de deux anciens « révolvers de panoplie », et Gabriel Bernard de Dijon et Cosson. La seule information sûre qu’elle a obtenue est la présence de René à Gross-Rosen le 6 janvier 1945. Elle fait part des sentiments des familles qui n’ont aucune nouvelle :
« Combien je vous serais reconnaissante si vous pouviez nous donner quelques renseignements pour calmer notre angoisse et celle de nos familles, car c’est une maman qui vous écrit et vous dit au nom de toutes les mères, épouses, etc. quel n’est pas notre calvaire de ne rien savoir sur ce que sont devenus nos chers disparus. Je vous le demande à titre humanitaire au nom de nous tous qui souffrons. Je sais que beaucoup sont très malades et même amnésiques. Les soins urgents leur sont donnés dans votre pays puisque déjà de nombreux hospitalisés sont rentrés depuis. […] Espérant que vous donnerez suite à ma demande, acte humanitaire que nous n’oublierons jamais au nom de nos êtres bien chers qui ont déjà tant souffert ».
14On ne sait pas si cette missive a eu une réponse. On peut en douter car dans les semaines qui suivent, deux membres du réseau, très proches de Blanche, apportent leur concours aux recherches entreprises. Il s’agit de Georges Lucan, « un de ses meilleurs agents » qui « était d’un grand soutien moral » et qui considère Blanche comme « sa sœur », et d’Étienne Vernhes. Blanche écrira plus tard que « Maître Vernhes se dévoua sans compter pour rechercher [son] cher fils20. » Ce dernier l’a aussi fait « soigner par de grands spécialistes tout à ses frais », et a aussi pris à sa charge une partie des soins et de la convalescence de Blanche Grenier-Godard en Suisse.
Les témoignages sur les derniers jours de René
15Georges Lucan va aussi s’impliquer pleinement dans la recherche du devenir de René. Il écrit en mars 1946 à la Fédération nationale des déportés et internés patriotes (FNDIP) afin d’avoir des informations21. La responsable lui indique que les recherches effectuées dans leur fichier sont restées vaines et qu’il n’y a « aucune trace de ce camarade déporté ». Une insertion est prévue, suite à cette demande, dans Le Patriote résistant et dans le Bulletin de l’Amicale de Gross-Rosen. Il est possible par ce biais de trouver des camarades déportés qui auraient connu René. Son nom est inscrit dans la rubrique « La page des disparus » en mai 1946, « Avez-vous connu ?22 »
16Cette démarche est fructueuse car plusieurs camarades ayant connu René sont ainsi retrouvés. Blanche entre tout d’abord en contact avec Pierre Bohérout. Celui-ci répond immédiatement à sa missive « connaissant son angoisse de ne pouvoir obtenir des renseignements » sur René. Il lui indique « qu’il lui semble avoir entendu ce nom » mais émet des réserves, demande une photographie de René et suggère une rencontre pour « une conversation de vive voix » reconnaissant que c’est compliqué de s’exprimer par lettre. Les archives ne fournissent pas de renseignement sur les suites données à cet échange. Pierre Bohérout est toutefois un témoin intéressant car il est déporté quelques semaines après René et a été interné dans les mêmes camps et prisons sauf juste après sa condamnation à Breslau : Hinzert, Wittlich, Breslau, Gross-Rosen et enfin Dora et la Boelcke Kaserne23. Il a donc été pendant au moins 15 mois avec René. On peut penser qu’il a des informations à donner. Malheureusement, on ne sait pas s’il a rencontré Blanche. Celle-ci reçoit ensuite un second courrier posté à Troyes24. Ce déporté se souvient de René et explique qu’il l’a vu pour la dernière fois à Gross-Rosen. Il précise qu’il était alors tuberculeux et qu’il est parti dans un camp de concentration. Il conclut toutefois son courrier par une note d’espoir : « Ayant été libéré par l’Armée rouge et hospitalisé par elle, il est fort possible que votre fils l’ait été de même. Cependant, ils ne nous relâchent pas avant d’être en voie de bonne guérison. » Blanche a certainement dû reprendre confiance à la lecture de ce courrier et s’accroche alors à l’idée ténue de retrouver « son cher fils ». On peut penser que ce témoignage va la conforter dans l’idée d’un hypothétique retour. Un autre témoignage est fourni par Henri Clerkx qui a connu René à Wittlich et à Schweidnitz. Dans cette dernière prison, il aurait vu René « en bonne santé ». En janvier 1945, René serait parti à Gross-Rosen25. Jacques Can qui a été à la Boelcke Kaserne avec René et qui a survécu n’a pas d’information à donner.
17Le témoin décisif dans cette recherche est Maxime Didiot. Il a été retrouvé grâce à la FNDIP. Ancien camarade de René, il écrit trois lettres entre juillet 1946 et avril 1947. C’est grâce à lui que l’on connaît certains détails de la détention de René, car il l’a côtoyé à Hinzert en 1943, puis à Breslau fin 1944, Gross-Rosen et Dora en 1945. Le premier courrier n’est pas adressé à Blanche mais à Georges Lucan et son épouse. Il est catégorique :
« Madame Grenier ne reverra jamais son fils, il n’y a plus d’idée à se faire, je peux être formel après ce que j’ai vu de mes yeux. Je plains cette femme, sa mère. Je savais qu’elle avait été déportée. Encouragez-la, son fils est mort mais il avait fait son devoir de Français, un martyr en plus à une liste déjà trop longue26. »
18Il précise quelques éléments dans un second courrier écrit fin juillet 1946, adressé à Blanche, et surtout donne du poids à son témoignage en expliquant qu’il « a fait 31 mois en Allemagne, 6 prisons et 5 camps ». Il conclut ainsi : « J’y ai tout enduré, j’y ai tout vu27. » Blanche semble alors ne pas totalement faire confiance aux informations données par Maxime Didiot et être dans le déni, même si officiellement elle semble accepter cette funeste issue. Elle fait part de ses doutes et de son secret espoir dans un courrier écrit en mars 1947. Didiot prend alors le temps de lui répondre longuement en rappelant dans un premier temps qu’il ne fait que « renouveler les déclarations déjà faites à la Fédération et à Monsieur Lucan28 ». Il écrit : « Malheureusement, vous m’obligez à vous parler avec une trop brutale franchise pour vous qui êtes sa mère déjà si affligée ». Il relate ensuite comment il l’a connu et les souffrances physiques et morales qu’il a endurées en employant des expressions très dures pour décrire l’état physique et moral de René lors des derniers mois de détention : « Squelettique et épuisé, il souffrit affreusement ». Il ajoute : « Vous ne saurez jamais comment il dut y mourir. […] C’est un grand vide et un grand chagrin pour vous ; je vous comprends ; soyez forte ». Il lui propose de la rencontrer si Blanche vient à Paris et conclut par ces mots : « Maintenant, il vaut mieux n’en plus parler. »
19Ce courrier n’a pas mis un terme définitif à la quête de Blanche. Sa petite-fille, Évelyne, pense que Blanche a toujours cru au fond d’elle-même que son fils aîné était vivant et qu’elle le reverrait29. Elle va s’efforcer de le faire revivre et de l’honorer en œuvrant à la reconnaissance officielle du réseau au cours des années qui ont suivi.
20Son séjour en Suisse s’achève à la fin de l’été 1946. Elle a, à maintes reprises, exprimé sa reconnaissance pour tout ce que le personnel médical a fait pour elle et pour l’aide que lui a procurée l’ADIR qui a totalement pris en charge les frais du séjour. Après la Gumfluh, elle est acueillie à la pension Hortensia au Mont‑sur‑Lausanne.
21Lors de ce dernier séjour, plusieurs anciennes compagnes sont venues la retrouver pour partager avec elle un moment de joie. Elle est décorée le 19 mai 1946 au Consulat de France. « Patriotisme », « abnégation », « sacrifices librement consentis », sont les mots qui résument l’engagement de Blanche et de sa famille.
22Parmi les signataires de ce courrier amical, on reconnaît les paraphes de quatre compagnes rencontrées au Chalet-des-Bois ou à la Gumfluh : Lucie Desquines (née Bordangaray), Hélène Weinberg, Anne Le Calonnec et Ida Fensterzab (épouse Grinspan). Lucie a été condamnée par la section spéciale de Rennes pour activités communistes et remise aux autorités allemandes. Elle a été déportée à Ravensbrück au printemps 1944 tout comme Anne Le Calonnec, bretonne, engagée jeune dans la Résistance, agent de liaison du réseau Confrérie Notre-Dame Castille. Hélène Weinberg a été déportée l’âge de seize ans à Auschwitz, par le convoi no 71 du 13 avril 1944.
23Toutes ces femmes « forment les vœux les plus ardents que tous ces sacrifices ne soient pas vains ».
24Dès son retour à Dijon, alors que le sort de son fils occupe toujours son esprit et son cœur, Blanche entame le long processus d’homologation de son réseau.
Notes de bas de page
1 FJM, 555, Jauer récit de l’évacuation.
2 Témoignage écrit de Romain Matrot, neveu de Blanche Grenier-Godard, 14 mai 2021.
3 « Chronique du docteur : l’obésité des femmes déportées rapatriées », dans Voix et visage, revue mensuelle de l’Association nationale des anciennes déportées et internées de la Résistance (ADIR), no 2, août-septembre 1946 ; docteur Amy Bernard Pichon.
4 https://lutetia.info/?page_id=267 ; Libres 17 mai 1945, (consulté le 20 août 2021).
5 ADCO, PER, 160/346.
6 Monnier Éric, Exchaquet-Monnier Brigitte, Retour à la vie. L’accueil en Suisse romande, d’anciennes déportées françaises de la Résistance (1945-1947), Neuchâtel, Éditions Alphil, 2014.
7 Voix et visages, no 1, « Les activités du service social », juin 1946, ADIR.
8 Hug Peter, « Don suisse pour les victimes de la guerre », dans Dictionnaire historique de la Suisse (DHS), version du 28 octobre 2011, traduit de l’allemand, https://hls-dhs-dss.ch/fr/articles/043513/2011-10-28/, (consulté le 17 mai 2021).
9 Compte rendu de l’assemblée générale de l’ADIR, 24 janvier 1948 ; Voix et Visages, février-mars 1948, ADIR.
10 Archives de La contemporaine (ALC), Nanterre, F/DELTA/RES/797/53 ; lettre de Blanche Grenier-Godard du 16 juillet 1945.
11 ALC, F/DELTA/RES/797/53, certificat du 8 août 1945.
12 Lettre du 9 août 1945.
13 Grinspan Ida, Poirot-Delpech Bertrand, J’ai pas pleuré, Paris, Pocket, 2003.
14 Lettre du 4 septembre 1945 de Blanche Grenier-Godard adressée à Florance Morax.
15 Monnier Éric, Exchaquet-Monnier Brigitte, Retour à la vie… op. cit., p. 123.
16 Ibid., p. 114.
17 Ibid., p. 123.
18 Lettre du 4 novembre 1945.
19 Courrier écrit par Blanche Grenier-Godard, de Lausanne, le 18 février 1946.
20 ADCO, 6 J 349, attestation Étienne Vernhes.
21 Courrier du 28 mars 1946 ; réponse du 3 avril 1946.
22 Le Patriote résistant no 6, rubrique : « La page des disparus ».
23 Thiery Laurent (dir.), Le livre des 9 000 déportés…, op. cit., p. 220‑221.
24 Courrier à la date illisible et à l’auteur inconnu.
25 SHDC, AC 21 P 458546, fiche de recherche de René, 1946
26 Courrier du 13 juillet 1946 ; les phrases soulignées l’ont été par Maxime Didiot.
27 Courrier du 28 juillet 1946 ; les phrases soulignées l’ont été par Maxime Didiot.
28 Courrier du 7 avril 1947
29 Témoignage oral, 20 août 2020.
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