Préface
p. 11-13
Texte intégral
1Chaque édition du festival doit symboliser l’ensemble des éditions du Festival et encore plus, le Festival. Le Festival dans son projet est le symbole d’un ensemble plus vaste de valeurs sociales : « la décentralisation », « la démocratisation culturelle », « les vacances », « le théâtre populaire », « l’institutionnel », « l’alternatif ». Mais en même temps le Festival ne symbolise pas tout cela pour tout le monde. En fait, il est un symbole plastique. Chacun peut investir le Festival de symboles qui lui tiennent à cœur, on y met en place son petit panthéon personnel. Aussi, comme celle d’autres formes culturelles qui entretiennent la particularité d’être collectives, l'énonciation du Festival procède d’une modalité où les contradictions peuvent exister ou, plus exactement, sont inhérentes : une énonciation du groupe en actes.
2En coopération avec la direction du Festival d’Avignon, l’équipe Culture et Communication du Centre Norbert Elias ainsi que la Maison de la culture et de la vie de campus, les Leçons de l’Université invitent de grandes figures de la scène nationale et internationale, des artistes, des chercheurs et des intellectuels, à donner une leçon magistrale d’une heure retraçant leur expérience, leur point de vue, leur posture et donc, en tout premier lieu, leurs idées.
3Grâce aux Éditions Universitaires d’Avignon et à la collection Entre-Vues, nous espérons fixer durablement quelques-unes de ces précieuses idées étrangères par une retranscription fidèle des Leçons de l’Université d’Avignon afin de prolonger le plaisir, l’intérêt et la réflexion pour tous ceux qui y ont assisté et, pour ceux qui n’étaient pas là, de leur faire découvrir les mots et les paroles, si importants ici, de ceux qui définissent au mieux et dans tous les sens du terme, l’espace de la création et de la recherche.
4Thomas Quillardet se consacre à la mise en scène dès 2003. Depuis Les Quatre Jumelles de Copi et jusqu’à L’Atelier volant de Valère Novarina, il reste très attaché au Brésil et organise notamment le festival Teatro em Ombras. Lauréat de la « Villa Médicis hors les murs », il met en scène en 2007 Le Frigo et Loretta strong de Copi, auteur qu’il affectionne particulièrement. Dès lors, Thomas Quillardet traduit des auteurs brésiliens et portugais. En 2014, il conquiert une première fois le jeune public en créant Les Trois Petits Cochons à la Comédie-Française. En 2017, Thomas Quillardet adapte, avec Marie Rémond et un nouveau groupe d’acteurs, deux scénarios d’Eric Rohmer, et crée Où les cœurs s’éprennent. Affirmant son goût pour la narration, l’anecdote, les petites histoires, il crée pour le Festival d’Avignon un spectacle pour adultes à partir de 10 ans avec Tristesse et joie dans la vie des girafes.
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