L’éprouvette Wallonie
Pour une conception nouvelle de la préservation du patrimoine funéraire
p. 321-332
Texte intégral
« La première mission du gestionnaire régional en matière de cimetières sera de changer les mentalités communales » (André Matthys, Inspecteur général, Service public de Wallonie, 2001).
1Le cimetière tel qu’il se crée au XIXe siècle reste une source prioritaire de la connaissance de l’histoire des pratiques funéraires et des mentalités qui les conditionnent. Espace urbanisé symbolique, l’aire sépulcrale est traversée par deux axes – privé et public – qui ne manquent pas d’entrer en contradiction dans les mesures à appliquer pour sa préservation. De plus, l’usage contemporain de lieux élaborés voici deux siècles pose de nombreux problèmes (surpopulation, inadaptation des espaces, perte de connaissance des principes gestionnaires initiaux, désorganisation du parcellaire ancien, etc.). À l’heure actuelle et malgré l’intérêt pour le patrimoine funéraire réapparu depuis une vingtaine d’années, des gestionnaires locaux sont trop souvent encore désemparés quant au traitement à apporter aux édifices funéraires abandonnés tout autant qu’aux sites eux- mêmes. Sans encadrement, sans anticipation, moyens et solutions, cela se solde bien souvent par des destructions irraisonnées et donc par la perte de précieuses archives. Surnuméraire et dispersée, la source monumentale funéraire se révèle complexe à exploiter comme à préserver.
2Avec ses 262 communes réparties sur quelques 16 844 km2, la Wallonie, peuplée d’environ trois millions quatre cent mille âmes – un tiers de la population belge –, équivaut à une région de taille moyenne en France. À ce titre, la Wallonie est l’exemple probant d’une approche reproductible. Ce vaste territoire est parsemé, zones rurales et urbaines confondues, d’environ 3 500 cimetières en activité (qu’ils soient encore autour de leur église ou au contraire indépendants du lieu de culte). Au vu de l’histoire commune entre la Belgique et la France sous le Premier Empire, ces cimetières restent fortement marqués par les principes du décret de prairial an XII1. Toutefois, une particularité de taille se signale à qui les étudie : ces sites funéraires se retrouvèrent, entre 1830 et 1880, au centre des conflits entre catholiques et libéraux, chaque position revendiquant leur propriété et leur gestion. Ce conflit, connu sous le vocable de « Question des cimetières », marqua profondément l’urbanisme de cimetières qui servirent à la fois de toile de fond « théâtrale » et d’espace de revendication symbolique de la modernité civile2. Autre particularité : en Belgique, les concessions à perpétuité ne furent légalement supprimées qu’en 19713 et transformées en concessions cinquantenaires. Autant dire que ce patrimoine ancien, bien que menacé, est toujours largement en place dans les sites. L’action directe du Service public de Wallonie (SPW), nouvelle appellation du Ministère de la Région wallonne4, qui obtint la gestion de tutelle du domaine funéraire dès le 1er janvier 2002, peut être présentée en quatre étapes. Elles s’étalent sur presque vingt ans.
1997-2001 : l’inventorisation et la connaissance
3Dès 1997, le Service public de Wallonie se penche sur la question, conscient de l’importance qu’il y a à s’intéresser à un patrimoine monumental et paysager menacé. Entre 1997 et 2001, en collaboration avec le Centre d’histoire de l’architecture et du bâtiment (Université catholique de Louvain), un inventaire exhaustif des chapelles funéraires et des mausolées en chambre sur caveau fut réalisé à l’échelle du territoire (près de 1 500 édifices répertoriés). Outre sa visée patrimoniale, cette opération a surtout permis une meilleure connaissance des quelque 3 500 sites funéraires répertoriés. Deux constats généraux se dégagent d’emblée de cette opération : tout d’abord, derrière la prise de conscience du laisser-aller de la gestion communale depuis les années 1970, c’est la compréhension de visu que ces cimetières – menacés dans leur patrimoine – étaient en passe de devenir – en matière de gestion de l’espace public, voire d’aménagement du territoire – des lieux d’insalubrité publique. Les sites, anciens comme contemporains, laissaient découvrir, presque partout, des espaces déstructurés, minéralisés. L’abandon ou la suppression progressive d’une gestion efficace – dont témoigne sans doute la disparition des fossoyeurs attitrés
4– conduisait partout à la ruine ou à la disparition du patrimoine funéraire, privé (sépultures) ou communal (morgues, calvaires funéraires, conciergeries, etc.). De plus, les sites, en de nombreux endroits, étaient devenus ingérables : par ce phénomène bien connu qu’est le remplissage sans réflexion – et donc sans respect du parcellaire ancien –, ces cimetières arrivaient à saturation. Outre cette saturation, de nombreux quartiers anciens ont été laissés à l’abandon. En d’autres mots, les cimetières, en de nombreux endroits, offraient la vision de chancres pour la population, coûteux pour la gestion communale.
5Un second bilan peu encourageant apparut très vite : la grosse centaine de sites ou monuments ayant reçu des mesures de classement depuis une quarantaine d’années présentait majoritairement un état de délabrement tel que se posait la question, dans certains cas, de la pertinence de la raison contemporaine de telles mesures de préservation. Mal défini ou envisagé sans réflexion durable, le classement faisait parfois pire que son absence, beaucoup de gestionnaires locaux estimant à tort que « puisque c’est classé, on ne peut plus toucher à rien », une aberration en soi. Mais il faut reconnaître que, sans réflexion sur la fonction d’usage et la gestion économique de ces sites, le classement traditionnel, seul, n’est pas entièrement adapté à l’objet funéraire. Parce qu’elle est toujours d’usage, la source monumentale funéraire dépasse la seule sphère patrimoniale ; le souci du patrimoine est secondaire face aux contraintes économiques et politiques contemporaines. Il semblait objectivement impossible de préserver massivement cette source sans lui donner un sens utile et… « rentable » pour les gestionnaires locaux.
2002- 2009 : un outil régional au service des communes
6Le 1er janvier 2002, la matière législative des « Funérailles et Sépultures » était transférée aux trois régions que comporte la Belgique. À charge pour ces dernières d’adopter leur propre législation. Le SPW, fort des constats évoqués plus haut, décida, avant de revoir les textes légaux, une approche dynamique et concrète reliant intimement économie communale, société, aménagement du territoire et patrimoine. Un « outil de terrain » fut mis en place, la Cellule de gestion du patrimoine funéraire (DGO4, Datu, DUA5), laquelle devait servir tout autant de levier que de courroie de transmission visible entre les différents acteurs des cimetières (région, communes, associations, professionnels, particuliers)6.
7Celle-ci reçut de multiples missions qui pourraient se résumer en quatre axes : la sensibilisation à tous niveaux (publications, conférences, colloques, synergies, aide thématique, encadrement d’inventaires, etc.) et la mise en place progressive d’une politique de gestion des cimetières sur le terrain par l’aide et l’expertise directe à la demande même des gestionnaires locaux ; la conscientisation des diverses sphères d’intervenants dans les sites funéraires, des historiens locaux (encadrement d’inventaires, etc.) aux professionnels et aux gestionnaires communaux ; la participation, en collaboration transversale avec les départements régionaux concernés, à l’élaboration de la législation régionale ; et enfin, la diffusion de principes de gestion économique des sites, dont ceux de la réaffectation de monuments privés revenus en propriété des communes en structures collectives ou le remplacement de murs effondrés par des columbariums de qualité.
8La diffusion de principes gestionnaires ne peut passer que par une pédagogie permanente adaptée à chaque niveau d’intervention. Cette politique régionale a conduit à l’élaboration, entre autres exemples, d’une formation spécifique à la gestion du patrimoine funéraire et des cimetières à l’Institut du patrimoine wallon (Centre des métiers du patrimoine, situé à Amay) depuis 2001.
2004-2009 : élaboration d'une législation dynamique
9Dès 2004, le SPW inscrit sa volonté de promouvoir des attitudes de gestion dynamique des cimetières dans sa réflexion législative. À ce titre, la Cellule de gestion du patrimoine funéraire fut appelée à participer activement aux travaux d’élaboration du texte légal, inscrivant la transversalité de cette matière dans des compétences réparties entre plusieurs départements du Service public de Wallonie (Pouvoirs locaux, Législation, Aménagement du territoire, Patrimoine).
10Outre qu’ils prennent en considération la donnée politique et sociale du cimetière, les principes du décret régional wallon, adopté le 6 mars 20097, inscrivent, au point de vue patrimonial, l’action publique vers la préservation logique et économique du bâti sépulcral ancien, les usages présents et la réflexion d’avenir concernant ces sites. Trois articles intéressent directement la gestion du bâti et de l’urbanisme des sites : l’article L1232-3 du Code wallon de la démocratie locale et de la décentralisation établit une procédure d’encadrement et de suivi transversal pour les créations, les extensions et les réaffectations de cimetières (L1232-3). Les articles L1232-28 et L1232-29 mettent en place deux verrous patrimoniaux. Le premier impose l’obligation d’obtenir une autorisation régionale pour l’élimination de tout monument antérieur à 1945, quelle qu’en soit l’ampleur. Le second article impose, quant à lui, la rédaction d’une liste de sépultures d’importance historique locale par les gestionnaires locaux, en collaboration avec les historiens du cru. Cette liste doit être soumise au gestionnaire de tutelle et les sépultures enregistrées doivent être préservées et entretenues pour une période d’au moins trente ans, prorogeables.
11Le décret wallon est entré en vigueur le 1er février 2010, obligeant les gestionnaires locaux à devoir se mettre en conformité avec la loi. Anticipant cette mise en application, le ministre des Pouvoirs locaux lança, dès novembre 2008, un appel à projets pour la mise en conformité et l’embellissement des cimetières, dont les principes de sélection privilégient la gestion dynamique, c’est-à-dire l’intégration du patrimoine ancien dans une réflexion d’usage contemporain, entre autres exemples, par la réaffectation de monuments anciens en ossuaires communaux, la transformation de morgues à l’usage obsolète en columbariums couverts et en lieux de prise de parole, la réaffectation d’anciens cimetières paroissiaux en sites cinéraires ou mémoriels ou, encore, l’utilisation de murs de cimetières en zones cinéraires ou conservatoires du patrimoine ancien8.
Depuis 2010 : le renforcement des relations
12Avec l’établissement officiel de la matière des « Funérailles et sépultures » en transversalité entre les trois directions générales opérationnelles concernées et la reconnaissance de la Cellule de gestion du patrimoine funéraire comme interlocuteur régional privilégié de tous les projets touchant les sites funéraires, c’est également la mise en place d’une réelle pédagogie permanente qui s’est développée : diffusion du texte de loi (plus de 200 conférences, etc.), établissement du binôme Cellule de gestion du patrimoine funéraire DGO4 - Direction de la prospective et des lois organiques DGO5, lancement et répétition de quatre éditions de l’appel à projets pour la mise en conformité et l’embellissement des cimetières9 (environ cinq millions d’euros pour stimuler et aider les pouvoir locaux dans une réflexion gestionnaire cohérente et responsable). Par ailleurs, les formations à la gestion du patrimoine funéraire et des cimetières de l’Institut du patrimoine wallon (Amay) ne désemplissent pas depuis leur création.
13Cette formation elle-même constitue désormais le premier module d’un cycle de cinq (gestion des cimetières et du patrimoine funéraire ; approche et entretien des matériaux ; notions relationnelles ; ergonomie ; pratique des exhumations), qui vient d’être élaboré par le Centre régional de formation (situé à Jambes) en partenariat avec l’Institut wallon de formation en alternance et des indépendants et petites et moyennes entreprises (IFAPME), lequel s’adresse plus spécifiquement aux fossoyeurs. Dans cette logique opérationnelle, l’objectif de ces partenaires régionaux est de rétablir une véritable fonction communale par le biais d’une reconnaissance de compétences valorisables professionnellement (référentiel de compétences) pour ces ouvriers. Puisqu’œuvrer dans un cimetière requiert des connaissances et des compétences tenant compte de la législation, les gestionnaires locaux ont désormais l’opportunité de rétablir une fonction qu’ils ont déconsidérée au cours des décennies passées.
14Il est désormais mensonger, pour une commune, d’affirmer « n’être pas informée » des prescrits régionaux ni de la trame d’aide qui s’est constituée. Ces quatre étapes qui s’interpénètrent largement visent essentiellement à la responsabilisation de tous les niveaux d’intervenants dans les sites funéraires, des visiteurs jusqu’aux pouvoirs de tutelle eux-mêmes. Cette prise de conscience de la convergence des intérêts de chacun reste le seul moyen d’obtenir un effet pérenne à l’échelle régionale.
L’établissement d’un mode de collaboration
15Par les missions transversales confiées à la Cellule de gestion du patrimoine funéraire dans le cadre de la mise en application du décret, c’est un mode relationnel qu’a établi le SPW, se dotant d’un moyen efficace d’exercer sa tutelle en pleine visibilité. La conscientisation passe par la responsabilisation, donc par la connaissance des problèmes et de leurs solutions. C’est cette collaboration entre les niveaux régionaux, communaux, associatifs et, de plus en plus fréquemment, professionnels qui permet d’obtenir un réel impact sur des comportements raisonnés. Une collaboration suppose que chaque partenaire se rende indispensable à la résolution d’une situation donnée.
16Dès lors qu’il offre expertise de terrain, aide juridique, encadrement et analyse de règlements communaux, encadrement économique, au sein d’une approche logique, cohérente et lucide (lien patrimoine / économie durable / intérêt communal / intérêt politique / service à la population / qualité)10, le SPW exerce pleinement sa tutelle par la promotion de solutions porteuses de sens. L’élaboration, entre autres, de plans de gestion raisonnés attentifs aux zones sensibles ou fragilisées des cimetières, la valorisation conservatoire d’un patrimoine populaire menacé par sa fragilité, les principes de réaffectation de monuments et de sites diffusés depuis plusieurs années instaurent désormais des réflexes de bonne gestion dans l’intérêt communal. Les quelques 5 000 dossiers parvenus au gestionnaire régional depuis la passation de tutelle en 2002 prouvent, s’il le fallait encore, que la matière des « Funérailles et sépultures » est redevenue un enjeu de la « bonne gouvernance » ou, plus traditionnellement, de la gestion « en bon père de famille ».
17Depuis les grandes villes, telles Tournai ou Liège, jusqu’aux communes plus rurales ou excentrées, un décompte rapide permet de relever qu’en dix ans d’activités, la Cellule de gestion du patrimoine funéraire est intervenue dans au moins 240 des 262 communes wallonnes et, chaque jour, de nouvelles demandes apparaissent, suscitées soit par l’émulation, soit par une actualité aux enjeux médiatiques peu flatteurs pour le monde politique –violations de sépultures, vols, vandalisme, conflits juridiques à l’encontre des gestionnaires locaux.
18Ceci représente plus de 600 dossiers par an dans lesquels la visibilité du gestionnaire de tutelle est réaffirmée. Cette présence, tout comme la transversalité de compétences qui encadrent la gestion des cimetières, a permis aux divers acteurs des cimetières, des particuliers aux communes, de déterminer « qui appeler » en cas de difficulté. Et, en fin de compte, ces quelques chiffres sont bien plus qu’une comptabilité ; ils témoignent de la modification désormais irréversible d’un mode de pensée. L’équation est simple : la sensibilisation porte ses fruits et la population réagit lorsque les gestionnaires locaux ne répondent pas à ses attentes, les incitant à s’intéresser à nouveau aux sites funéraires et à résoudre les problèmes qui les touchent à l’aide des outils régionaux élaborés par le gestionnaire de tutelle.
En guise de conclusion
19Quelle conclusion apporter à ces presque vingt ans d’action régionale dans les 3 500 cimetières wallons ? Une conclusion, au sens propre, est inappropriée, et ne pourrait qu’être que provisoire. Le mouvement n’est plus simplement lancé, il est désormais ancré dans la politique régionale. Et quel avenir peut-on envisager pour le patrimoine funéraire ?
20Il y a un fossé entre l’intérêt des chercheurs et les contraintes communales. Une large partie de ce patrimoine, sites compris, est en fin de vie. Faute de suivi monumental ou urbanistique, ce sont tout autant les édifices que les lieux qui les accueillent qui sont, aujourd’hui, menacés. Une formule consiste à dire : « on ne pourra pas tout sauver ». Une observation lucide consiste à reconnaître trois axes de réponse.
21« Tout ne vaut pas la peine d’être préservé », soit. Au moins l’inventaire permet-il l’enregistrement et la comparaison d’un patrimoine largement méconnu encore. La seconde réflexion s’interrogera sur « qui doit préserver et pourquoi ? ». La législation wallonne, rappelant la responsabilité des gestionnaires locaux et privés, cible clairement le partenariat qui doit être mis en place. Préserver nos cimetières est l’affaire de tous les usagers, dans leur intérêt. « Préserver coûte cher et les gestionnaires n’en ont pas les moyens ». C’est en ceci que l’approche régionale offre la vision d’une éprouvette utile : il est facile de protéger en impliquant la réflexion des communes et des milieux professionnels par une législation adaptée et, surtout, émettrice de solutions concrètes d’usage collectif.
22Il est essentiel de ne jamais oublier une donnée : le patrimoine funéraire n’est qu’un des soucis du gestionnaire local actuel, et certainement pas le plus prioritaire. Face à un vandalisme privé ou communal, aux vols d’œuvres et de métaux, face à la disparition programmée d’une source dont on commence seulement à mesurer l’importance tout autant que l’ampleur, les chercheurs et les gestionnaires de tutelle n’ont d’autre choix que la responsabilisation des gestionnaires locaux et des acteurs de nos sites funéraires. Cette sensibilisation passe par le rétablissement d’un sens contemporain aux espaces funéraires. Il doit prioritairement envisager ces derniers en termes de passé, de présent et d’avenir, en termes d’économie naturelle et d’intérêt communal, en termes, enfin, de constitution de réseaux de diffusion sur le terrain.
23Que ce soit par la création de la Cellule de gestion du patrimoine funéraire (DGO4, Datu, DUA), outil de terrain chargé d’appliquer au quotidien des solutions de préservation urbanistique et monumentale en collaboration avec les instances locales, par la mise en place d’appels à projets diffusant les principes de réaffectation des monuments anciens, ou par la promulgation du décret du 6 mars 2009 sur les « Funérailles et Sépultures », qui vise à instaurer une gestion dynamique, alliant la gestion contemporaine économique et la préservation monumentale, c’est une réelle philosophie d’action transversale qui s’est mise en marche, avec succès, depuis plus de dix ans. La source patrimoniale funéraire ne peut être préservée efficacement que si elle est envisagée comme socle de la gestion funéraire contemporaine. Cette réflexion est le premier axiome sur lequel doit s’élaborer toute politique de protection du milieu sépulcral.
Notes de bas de page
1 C. Bertouille, D. Lambrickx et X. Deflorenne, Pour une gestion dynamique de nos cimetières, Courtrai, UGA, 2010- 2014, 3 t.
2 Voir, à ce sujet, X. Deflorenne, « Le cimetière de Resteigne, Manifeste politique de la Question des cimetières ? Analyse du cimetière de Resteigne à la lueur d’une brève approche historique de la formation du cimetière civil en Belgique », Le Cimetière de Resteigne et ses éléments remarquables, éd. Les Amis de l’Ermite de Resteigne, [Sainte-Ode], [Impribeau], 2011, p. 111-123 ; X. Deflorenne, « Hommage et reconnaissance. Analyse de la formation et des mécanismes symboliques de l’urbanisation funéraire du cimetière communal de Wiers », Le Cimetière de Wiers. Une nécropole urbaine en pleine campagne, éd. D. Kajdansky et J. Legge Wiers, [Groupe perspective éditions], 2013, p. 221-242.
3 En France, les concessions perpétuelles sont toujours possibles. Les concessions de cent ans ont disparu en 1959 (Code général des collectivités territoriales, L2223-13 et suivantes).
4 Secrétariat général/Directions générales du Service public de Wallonie, Le Service public de Wallonie, rapport d’activités 2012, Ensemble au service de Tous, Namur, 2013.
5 Direction générale opérationnelle 4 - Aménagement du territoire, Logement, Patrimoine et Énergie, Département de l’aménagement du territoire et de l’urbanisme, direction de l’urbanisme et de l’architecture.
6 X. Deflorenne, « Puisque la matière crée l’outil – La Cellule du patrimoine funéraire, une méthodologie transversale pour une déontologie du métier », Les Cahiers de l’urbanisme, n° 76, octobre 2006, p. 38-40.
7 « Décret modifiant le Chapitre II du Titre III du Livre II de la première partie du Code de la démocratie locale et de la décentralisation relatif aux funérailles et sépultures », 6 mars 2009, Moniteur belge, p. 24240-24246.
8 X. Deflorenne, « ‘‘Toucher juste’’, approche unifiée des outils régionaux pour la matière funéraire », Les Cahiers de l’urbanisme, n° 75, juillet 2010, p. 62-69.
9 Ces opérations initiées par la DGO5, Département des pouvoirs locaux, se réalisent en collaboration transversale avec la DGO1, Travaux subsidiés et la DGO4, Cellule de gestion du patrimoine funéraire.
10 Phénomène de prise de conscience identique en France avec des recrutements de cadres à la tête des cimetières.
Auteur
Xavier Deflorenne est historien de l’architecture et funérologue. Après avoir été chargé d’un inventaire patrimonial dans les quelques 3 500 cimetières de Wallonie, il est en charge depuis le premier janvier 2002, en tant qu’expert, de la Cellule de gestion du patrimoine funéraire du Service public de Wallonie, Ministère de la Région wallonne (DGO4, DATU, DUA). À ce titre, il a collaboré à la révision de la législation sur les funérailles et sépultures en région wallonne. Ses recherches portent sur les typologies monumentales, l’histoire de la législation funéraire et les mécanismes urbanistiques des sites funéraires. Parallèlement, au sein de la Cellule de gestion du patrimoine funéraire qu’il coordonne, ses missions de terrain l’amènent quotidiennement à expertiser et encadrer les actions locales ou associatives et à élaborer des règles de bonne gestion patrimoniale applicables au milieu sépulcral.
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