Lettres impossibles (Italo Svevo et Luigi Pirandello)
p. 341-349
Note de l’auteur
Dans un dossier retrouvé récemment et appartenant à l’un des petits-fils du comédien Camillo Pilotto, du Teatro d’Arte, a refait surface une copie de la réponse de ce dernier à une longue lettre dactylographiée qu’Ettore Schmitz, alias Italo Svevo, avait envoyée à Luigi Pirandello, le 5 décembre 1926, et qui est également conservée dans ce même dossier. Svevo l’avait rédigée lors d’une tournée de quinze jours que cette compagnie avait effectuée à Trieste, du 20 novembre au 4 décembre 1926, et plus précisément le lendemain de la dernière représentation. En effet, le dernier jour, Luigi Pirandello et Marta Abba, la première actrice de la compagnie, avaient été conviés à un déjeuner offert par la famille Svevo en l’honneur de l’auteur dramatique. Dans l’après-midi avait suivi un malheureux rallye aux grottes de Postumia.
Texte intégral
1Cher Maître,
2Je m’adresse à vous par ce terme tant astreignant. Pas pour vous, certes, car vous en avez l’habitude, mais il est du moins insolite pour moi. Car, de cette manière, je me reconnais et me déclare de tout cœur affilié à la confrérie qui est la vôtre : celle des écrivains italiens. Moi, autrefois directeur anonyme d’une filiale de l’entreprise Veneziani et aujourd’hui associé senior et coresponsable de l’administration de cette même entreprise, spécialisée dans la production et la vente des vernis pour bateaux qui protègent contre la formation d’algues. Toute ma vie, ou pour mieux dire, durant mes plus belles années d’homme mature, j’ai combattu pour empêcher que ce musc boueux et verdâtre ne s’attaque au bois des bateaux. J’ai personnellement suivi dans les fournaises les procédés qui amenaient au mélange mystérieux de cette préparation, que, pendant la glorieuse guerre, les Autrichiens voulaient nous arracher à tout prix, car elle rendait les bateaux et les navires plus rapides. Cette richesse que vous avez visiblement remarquée, cher Maître, comme vous n’avez pas manqué de le souligner, est le résultat de la chimie et de la lutte que nous avons menée sous l’eau contre toute une végétation parasitaire. Une lutte menée dans des fournaises qui empestaient, et qui ont contaminé mon âme d’essence de térébenthine et d’autres puanteurs terribles. Vous aussi, m’a-t- on dit, autrefois, vous viviez de rente, exploitant ce qui se trouve en dessous ; dans votre cas non pas sous l’eau, mais sous terre, à savoir les mines de souffre.
3Enfin, permettez-moi de vous le déclarer dans cette lettre maladroite qui est censée vous exprimer non seulement mon admiration, mais aussi mes remerciements pour nous avoir honorés de votre présence dans notre demeure. Je me considère moi-même comme un écrivain, même si la grâce du succès et la lumière de la notoriété ne m’ont pas encore touché, comme c’est en revanche le cas pour vous. Cela a été une grande émotion que de vous conduire dans notre voiture de famille visiter les grottes de Postumia, notre glorieuse et modeste destination touristique, avec votre jeune protégée, l’interprète talentueuse de vos nombreuses œuvres théâtrales, et notamment du rôle de la Belle-Fille dans les Six personnages, la pièce que nous avons tous appréciée l’autre soir, au théâtre Verdi de Trieste. Je parle de Marta Abba.
4Une destination touristique modeste, si on la compare aux lieux célèbres de l’histoire et du mythe, en commençant par les temples grecs de votre ville natale, Agrigente, et à la série des traces des rêves et des légendes antiques qui restent dans votre région. J’espère que vous ne vous êtes pas irrité contre moi. En effet, alors que la voiture s’engageait dans un tournant dans la montée, avec tous ces virages qui semblaient ne plus finir, un peu avant que Mademoiselle ne commence à manifester des désagréments et des gênes à l’estomac, pour finalement tout vomir ( je suis navré d’évoquer un épisode si fâcheux pour nous tous) – la faute sans doute est à attribuer au vin de l’Istrie, un peu aigre, que votre chère Marta avait excessivement goûté durant ce déjeuner très agréable –, ma fille Letizia, une jeune qui ne perd jamais une occasion pour papoter, même si toujours avec innocence et bonhomie, m’a demandé en chuchotant, mais malheureusement pas assez pour que vous n’entendiez pas, quel âge avait cette belle demoiselle. Le fait de voir cette radieuse créature aux côtés d’un homme mûr a sans doute troublé son imagination de jeune fille. Letizia a d’ailleurs le même âge que Marta, à quelques années près, me semble-t-il ; alors que vous, cher Maître, j’ai pu le vérifier, vous n’avez que six ans de moins que moi. Et pourtant, vous pourriez être mon fils à en juger par l’énergie et par le mordant que vous montrez lorsque vous êtes près de cette jeune fille que vous appréciez et protégez tant. Et cette jeune Marta, en tant que comédienne et que femme, mérite, je le dis avec toute franchise, autant d’intérêt. Mais je ne vous écris pas pour vous donner mon avis, d’ailleurs inutile pour vous, vu l’élan manifeste que vous investissez pour votre muse bien aimée.
5Non, je vous écris plutôt pour une pointilleuse mise au point qui m’oppresse l’âme ; si je ne le faisais pas, j’aurais l’impression d’exploser. Je mets mon cœur entre vos mains, cher Maître. Revenant à la maison après la visite des grottes, une fois arrivés en voiture devant le portail de notre villa, alors que j’étais trop confus et embarrassé à cause du silence oppressant et menaçant qui s’était créé entre nous, à la fois pour le malaise de Marta et pour la malheureuse question de Letizia, tandis que Mademoiselle était toujours dans un état douloureux de nausée et qu’elle vomissait sans cesse (ne vous inquiétez pas pour les sièges de ma voiture : j’ai fait changer leurs revêtements, mais vous ne me devez rien, ne vous en faites pas pour ça), j’ai fait allusion, vous vous en souviendrez certainement, à la fête que j’avais organisée chez nous pour le soir même. L’administrateur de votre compagnie m’avait dit en effet que vous resteriez une autre nuit, même s’il n’y avait plus de dates de programmées pour les représentations au théâtre de vos pièces, qui sont admirées par tous les spectateurs cultivés. D’ailleurs, pour les autres, il ne faut même pas en tenir compte. Ils ne forment qu’une quantité négligeable, comme le diraient les traducteurs français que nous partageons tous deux, Larbaud et Crémieux. On ne peut pas nier que certains de vos textes ont paru difficiles à comprendre, surtout Le jeu des rôles, qui a été salué à la fin par quelques sifflements, mais presque rien. Les raisons qui figent la dame dans un comportement étrange, l’évidente lâcheté du protagoniste cocu, ainsi que les relations un peu relâchées du trio classique n’y sont pas toujours clairement exposées, me semble-t-il. Mais, comme j’ai essayé de l’expliquer à quelques grossiers détracteurs de votre théâtre, le fait que votre compagnie ait également présenté au public La dame de la mer d’Ibsen, ce grand dramaturge norvégien qui a certainement eu une influence sur vous, tout comme sur moi d’ailleurs, et qui est beaucoup aimé dans ma ville, suffirait à justifier votre travail.
6Mais, ne perdons pas le fil. À la fin – disais-je – de cette excursion pleine d’embûches, de cette montée puis de cette descente qui ont viré au drame, j’ai voulu vous inviter chez moi à la fête qui commencerait vers 21 heures. Vous auriez pu ensuite rester chez nous, dans l’une des chambres d’amis. Nous avons beaucoup de chambres, même trop, comme vous l’avez observé d’un regard un peu ironique lors de votre première visite ; vous auriez donc pu vous reposer, et Marta également. La présence de la crème des jeunes intellectuels de Trieste était confirmée, ainsi que celle d’autres invités importants, qui avaient hâte de vous approcher. Parmi tant d’autres : Umberto Saba, Bobi Bazlen, Eugenio Montale, Leo Ferrero, Giuseppe Prezzolini, Giacomo Debenedetti. Ce sont des jeunes avec lesquels je me sens bien, je peux respirer, et ce sans que mon charisme les écrase, car ceux-ci, qui ne sont aujourd’hui encore que de jeunes garçons, me comblent de gentilles attentions, afin de soigner les anciennes blessures que ce silence monstrueux autour de moi et de mon œuvre m’a autrefois infligées. Mais vous, vous avez brusquement – et même, il faut le dire, un peu trop brusquement – haussé les épaules ; vous avez commencé à parler en dialecte sicilien avec Mademoiselle. D’ailleurs, sachant bien qu’elle est lombarde, je ne comprends pas trop comment vous pouviez vous comprendre en employant ce langage aux accents si durs.
7Quand nous sommes descendus et que j’ai compris que ma voiture, dont l’odeur était pestilentielle à cause de tout ce que Marta avait si aimablement vomi, aurait dû plutôt vous reconduire à l’hôtel pour que vous puissiez partir dans la soirée (une décision qui m’a paru immédiatement peu compréhensible ; car il est beaucoup plus pénible de voyager le soir que le matin), comme si vous vouliez vous débarrasser sans tarder de nous, et de moi en particulier, j’ai osé vous demander si vous aviez lu ou parcouru mon ouvrage La conscience de Zeno dont on commence à parler un peu partout, et non pas seulement au niveau local, dans les milieux de Trieste. James Joyce, à propos duquel je vais bientôt tenir une conférence à Milan, le juge l’ouvrage le plus important écrit par une plume italienne après la guerre. Vous vous êtes alors retourné soudainement, les yeux devenus d’un coup minuscules et un peu cruels, le visage écarlate, à cause de l’énervement et de la colère, ce qui était pour moi incompréhensible, parce que jusque-là je n’avais pas évoqué mon travail secret et je n’avais parlé que du vôtre ; et vous m’avez demandé de manière rude : « Pourquoi, vous écrivez-vous aussi maintenant ? » Comment avez-vous pu me traiter ainsi ? Comment pouvez-vous ne pas savoir que j’écris depuis toujours, alors que nous avons les mêmes traducteurs ? Vous avez certainement entendu chez moi les journalistes de L’indipendente et d’autres gazettes évoquer mes efforts littéraires, sans doute pour vous arracher, malicieusement, votre avis sur le cas de cet écrivain un peu mystérieux qui a été découvert à l’étranger. Vous avez dû voir dans mon salon les photos avec les dédicaces de mes traducteurs français, qui, je le répète, sont aussi les vôtres. Et celle de notre chère Marie-Anne Comnène, l’épouse très intelligente de Crémieux. Vous voulez peut-être me confiner au rôle de mécène, d’hôte agréable et parfois bègue qui a l’habitude de recevoir chez lui les artistes du théâtre dramatique et lyrique à l’occasion de leurs tournées dans les salles triestines ?
8J’ai l’impression que vous êtes jaloux de ma vie personnelle. L’aisance d’une famille de la haute bourgeoisie, une maison, havre de bien-être et socialité, sortie indemne du passage d’une culture à l’autre, de l’Autriche à l’Italie, et qui est restée intacte pour ce qui est de ses valeurs et de ses finances. Une épouse encore belle, une fille qui m’adore, un beau-fils aimable, le doux Antonio, trois petits-fils merveilleux qui feront la joie de leurs parents une fois grands. Une union de nos cœurs et des liens de parenté vécus comme une amitié sincère. Une atmosphère musicale, et non seulement grâce à la circulation constante, dans nos salons, de partitions mélancoliques ; le tout accompagné de bonne nourriture et de bon vin - à condition, bien sûr, qu’il ne soit pas bu avec si peu de modération comme l’a fait votre chère Marta.
9Mais je vous en prie, cher Maître, ne vous arrêtez pas aux apparences. Je vais sur mes soixante-dix ans : l’année prochaine j’aurai soixante-six ans. Je suis fatigué comme Abraham à la fin de sa vie. En Italie, une seule parole bienveillante venant de vous pourrait m’ouvrir plusieurs portes de notre monde littéraire fermé, qui m’empêche l’accès à ses cercles et ses enclaves. À l’étranger, vous le savez certainement, on est étonné par tant de surdité de la part de mes compatriotes. Je le sais bien, cher Maître, quand je ne serai plus là, dans quelques années, tôt ou tard, je deviendrai quelqu’un moi aussi. Dans les écoles on étudiera sans doute mes œuvres, jusqu’ici ignorées, des œuvres dont les exemplaires invendus, imprimés à mes frais, ont rempli, pendant des années, les magasins de notre usine de Trieste. Mais, le savez- vous, pendant mon exil à Murano, alors que j’étais séquestré dans la filiale parmi les mussatti de la lagune de Venise, ma belle-mère, en bon entrepreneur, me faisait surveiller par les ouvriers pour que je ne quitte pas la fournaise ou bien les livres comptables, et que je n’écrive pas en cachette ? J’en suis arrivé à ce point. Moi, noyé dans la stéarine, la céruse et le corindon. Alors que D’Annunzio triomphait à Venise et que tout le monde parlait de lui, plus encore que de vous, à vrai dire, ou de Lucio D’Ambra ou de Forzano, moi, ignoré de tous, j’écrivais des pièces de théâtre sans aucune possibilité de les faire représenter.
10J’ai en effet beaucoup de pièces dans mes tiroirs, mais aucune comédienne, talentueuse ou que l’on juge comme telle, ne m’est dévouée, aucun directeur de théâtre, aucun impresario n’est prêt à m’aider. Et pourtant je suis sûr que, si dans quelques décennies sur notre malheureuse planète il y a encore de la vie, je serai dédommagé, cher Maître. Les colonnes des gains et des pertes seront alors révisées, en ma faveur. Il y a un Dieu, oui il y a un Dieu auprès de nos descendants, ou du moins un tribunal qui attend de juger ceux qui ont été surestimés et ceux qui ont été oubliés, et qui redistribuera alors les cartes.
11Mais, grâce à une parole venant de vous, mon œuvre pourrait être préservée dès à présent, alors que je suis bien vivant et que je respire encore. Dans le fond, moi aussi, je suis un personnage en quête de public. Et cela ne dépend que de vous et de votre volonté. Les fêtes que j’organise à l’issue des concerts et des spectacles de théâtre ne sont que des tentatives un peu pathétiques de me faire connaître, même si sur la pointe des pieds, en tant qu’écrivain, tout en servant moi- même les liqueurs ou les tartines de salade russe préparées par notre cuisinière slovène. Mais, face à vous, qui êtes l’écrivain le plus grand et le plus célèbre, j’ose ôter mon masque, au risque de vous paraître mal élevé dans mon insistance.
12Vous ne devez en rien être jaloux de ma vie personnelle. Tout ce qui brille n’est point or. Je connais – les rumeurs courent vite – vos malheurs : votre épouse en maison de repos, pour éviter un terme plus tragique, votre fille partie, vous ayant abandonné, pour ainsi dire, votre fils avec qui vous ne parvenez pas à entretenir des rapports paisibles, et une solitude terrible au fond de vous, malgré les foules qui vous approchent tous les jours. Ne soyez pas jaloux, cher Maître. Aidez- moi, s’il vous plaît. À force de vous lire et de vous suivre au théâtre, j’ai perçu des nœuds et des secrets de votre sensibilité intime qui échappent sans doute aux autres. Moi, je suis issu d’une race ancienne, d’une religion différente, bien que je rejette toute forme de culte. Je sais saisir des indices n’importe où. Parmi les quatorze pièces que vous avez présentées au théâtre Verdi, et dont douze étaient de vous (ce qui d’ailleurs vous a été reproché), les Six personnages donnaient à voir un échantillon de votre vie privée, avec ce personnage de la Belle-fille qui pourrait être votre fille, après tout. Je ne vous rapporte pas ce qui se disait dans la salle, venant de vos ennemis.
13Vous êtes fatigué de mener une telle vie, vous en avez assez de parcourir le monde avec cette belle femme, ou plutôt cette créature qui est certes très intéressante, même si un tantinet gâtée et beaucoup trop jeune pour vous, il faut bien le reconnaître. Et votre famille à Rome, loin, jalouse… et toutes ces rivalités, ces rumeurs derrière votre dos, et tant de tensions partout... Vous êtes fatigué, las, et très seul. Le succès est une ombre qui, le soir, dans notre chambre ne réchauffe pas notre lit et notre foyer. Le succès peut accompagner votre petit-déjeuner, alors que vous feuilletez les journaux qui vous louent (en effet qui est déjà célèbre est toujours traité avec précaution par les journalistes courtisans, qui censurent les mauvaises critiques qui pourtant circulent dans les foyers du théâtre), mais l’obscurité, elle, redouble nos peurs. Vous, qui dans votre lit d’hôtel, n’avez pas à vos côtés une épouse avec laquelle vous avez construit un passé commun, que vous connaissez et qui vous connaît dans tous les aspects les plus intimes de la vie quotidienne. Nous devrions échanger l’un et l’autre, vous et moi, mais oui, de manière à ce que l’un donne à l’autre un peu de sa propre richesse, afin de combler ces vides qui nous font tant de mal. Essayez de lire ma lettre jusqu’à la fin, de ne pas la jeter à la poubelle. S’il vous plaît, ne haussez pas les épaules comme vous l’avez fait dans la voiture, en revenant de Postumia. Maintenant nous sommes seuls vous et moi, Marta n’est pas là. Vous pouvez alors me lire en toute tranquillité. Et vous pouvez comprendre le sens de mes mots. C’est une offre d’amitié, que je vous fais là, et pas seulement une demande d’aide. Quand vous le voulez, ma maison est la vôtre. Venez-y, si possible sans Mademoiselle. D’ailleurs, concernant son dévouement, j’émettrais quelques doutes. J’adresse ce courrier à l’hôtel vénitien que vous m’avez indiqué, parce que cette ville que je connais (malheureusement) si bien accueillera votre compagnie pour une longue tournée.
14Croyez à l’expression de mes sentiments les plus dévoués, votre Ettore.
Rimini, Grand Hôtel, le 23 décembre,
Cher Monsieur Schmitz,
15Pirandello, notre cher Maître, légèrement indisposé par les suites d’un malheureux rhume, me charge de vous remercier pour l’agréable déjeuner offert par Madame Livia, votre gentille épouse, lors du dernier jour de notre tournée à Trieste. Madame Abba renouvelle ses excuses pour avoir sali votre voiture, mais les virages des collines au-dessus de votre belle ville ont été vraiment difficiles à supporter pour elle, surtout après un repas aussi riche et généreux. Notre cher Maître, qui est actuellement en voyage vers l’Allemagne, craint que, à cause des déplacements d’hôtel en hôtel, pour des tournées de plus en plus rapprochées, la plupart des courriers qui lui sont destinés ne soient égarés. Et il me demande de vous adresser ses meilleurs vœux pour votre activité en tant que bon et sage entrepreneur d’une industrie de vernis.
16P.S. : Merci de nous avoir aussi invités, Madame Chellini et moi, au fameux déjeuner, mais en ce qui me concerne, je suis, du côté de mon père, qui est originaire de la ville de Feltre, un homme de montagne ; d’ailleurs, avec ma collègue, nous avons préféré laisser notre cher Maître et son actrice principale à un moment précieux de détente et de distraction, loin des peines du travail, pour un repas somme toute agréable, du moins je le suppose et l’espère. Cordialement.
Camillo Pilotto, Compagnie du Teatro d’Arte, auprès du Théâtre Odescalchi, Rome.
Auteur
Professeur émérite d’Études Théâtrales (Université de Venise), il a enseigné dans de nombreuses universités européennes et américaines. Historien du théâtre, il est l’auteur de nombreux ouvrages scientifiques, tout en étant également dramaturge et romancier. Parmi ses ouvrages, publiés, traduits et représentés, on trouve Parole di Giuda (prix de la critique 2006), Famiglie di notte, Venire, a Venezia, Cronache venete, Lettere impossibili, Le commedie del professore. Parmi ses essais sur le théâtre du xxesiècle, rappelons au moins Fantasmi contro giganti. Scena e immaginario in Pirandello (1978), Dalle parti di Pirandello (1987) ; Teatro e Spettacolo nel secondo Novecento (1990), La parola alta. Sul teatro di L. Pirandello e G. D’Annunzio (1993), La Serenissima in scena. Da Goldoni a Paolini (2014).
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