Table des matières
- Une sociologie de l’excellence
- Une analyse sociohistorique de dénaturalisation de l’excellence
- Analyser l’excellence : quels matériaux et quelle approche ?
- Les trois dimensions de l’excellence
- Une activité qui questionne les divisions sociales usuelles
- Au-delà de l’alpinisme
- Une démarche chronologique
Partie I. L’esprit de l’alpinisme : genèse d’une forme d’excellence
Chapitre 1
Des gentlemen anglais à l’origine de l’alpinisme- Vers une utilisation sportive de la montagne
- Des « monts affreux » aux « monts sublimes »
- Des montagnes regardées aux montagnes escaladées
- De l’alpinisme pour la science à l’alpinisme pour lui-même
- James D. Forbes (1809-1868)
- John Tyndall (1820-1893)
- Leslie Stephen (1832-1904)
- Edward Whymper (1840-1911)
- L’élite de l’alpinisme : une élite sociale, sportive, masculine
- L’Alpine Club, morphologie d’un groupe fermé
- Un club de « gentlemen qui font de l’alpinisme » : l’excellence sociale au fondement de l’excellence alpinistique
- Des bourgeois ou des gentlemen ?
Chapitre 2
L’esprit de l’alpinisme : un esprit de corps et une éthique- Socialisation sportive et formation d’un esprit de corps
- La formation d’un esprit de corps dans les public schools
- Devenir un homme et un gentleman par le sport
- Une idéologie impérialiste et capitaliste sous-jacente
- Fair-play sportif et fair-play alpinistique : genèse d’une éthique « sportive » de l’alpinisme
- « The manner of play » : un transfert de l’ethos amateur dans l’alpinisme
- « By fair means » : une éthique de l’alpinisme toute britannique
- « Un-English in name and in nature » : les pitons, l’oxygène et les guides au regard de l’éthique
Chapitre 3
Une circulation du modèle britannique- Une circulation du modèle britannique d’excellence
- Un « excursionnisme cultivé » autonome ?
- Un modèle d’excellence bel et bien britannique
- Le GHM : une conception toute britannique de l’excellence
- Un club fermé
- Une filiation revendiquée
- Des Français à l’AC, des Anglais au GHM
- Une activité vraiment autonomisée ?
Partie II. Un esprit supérieur : alpinisme et distinction de la fin du XIXe siècle à la seconde guerre mondiale
Chapitre 4
L’alpinisme, roi des sports- Le refus de la sportivisation de l’alpinisme
- Le corps et l’esprit : contre un usage dévalorisé du corps et un alpinisme décérébré
- La conquête et la compétition : contre l’alpinisme compétitif
- Une hiérarchie des types d’alpinisme
- L’himalayisme : un alpinisme exploratoire conforme aux principes de l’AC
- L’alpinisme local : en bas de la hiérarchie des pratiques
- Reconnaître les changements pour mieux les maîtriser
- Maintenir la spécificité de l’alpinisme britannique face aux « dérives » continentales
- Une crispation sur une conception archaïque de l’alpinisme comme « sport »
- Maintenir la tradition
Chapitre 5
L’alpiniste, roi des montagnes- Alpinistes et touristes : une domination sociale et sportive
- Le sacré et le profane
- Un mépris de classe
- Une hiérarchie des touristes
- Alpinistes et guides : une domination sociale
- Des guides initiateurs et accompagnateurs
- Des « grands guides » mais pas des « grands alpinistes »
- La rencontre de deux univers sociaux
- Alpinistes et femmes alpinistes : une domination masculine
- Un alpiniste pensé pour les hommes, par les hommes
- Des clubs et des récits masculins
- Quand les hommes parlent des femmes
- Les femmes alpinistes de l’époque victorienne et édouardienne
- Des bourgeoises et des aristocrates
- Des femmes respectueuses des conventions sociales
- Les femmes alpinistes dans l’entre-deux-guerres, entre conformité aux normes de genre et volonté d’émancipation
- Derrière les hommes : des éternelles secondes
- Avec les femmes : les premières cordées féminines
- L’alpinisme, au croisement de plusieurs domaines d’activité
Partie III. Le nouvel esprit de l’alpinisme : maintien et reconfiguration de l’excellence
Chapitre 6
Les nouveaux contours sociaux de l’excellence- Morphologie de l’alpinisme britannique d’après-guerre : une ouverture limitée
- Au sortir de la guerre : une élite de l’alpinisme polarisée socialement
- À partir des années soixante-dix : une élite populaire et sans classes ?
- Une élite de plus en plus professionnalisée
- Morphologie de l’alpinisme français d’après-guerre : une ouverture plus prononcée, une professionnalisation à la française
- Sexe et accès à l’excellence : les contours sexués de l’élite
Chapitre 7
Quand l’esprit fait face : résistances et reconfigurations de l’excellence- Face aux hard men et aux prolos : une éthique réaffirmée
- Une approche nouvelle de l’alpinisme
- Respect et réaffirmation de l’esprit de l’alpinisme : le cas du Royaume-Uni
- Une habile reprise en main de l’excellence par l’establishment
- Hard men et gentlemen face à l’invasion touristique
- Face aux professionnels : une hiérarchie entre amateurs et professionnels maintenue
- Les contours flous du professionnalisme
- Le noble amateurisme
- L’alpinisme professionnel comme prostitution honorable
- Les guides : en bas de la hiérarchie ?
- Face aux femmes : une hégémonie masculine persistante
- Les signes d’une masculinité hégémonique persistante
- Surmonter les stéréotypes
- De la revendication de la différence à celle de l’indifférence
- Peut-on être alpiniste et féministe ?
Chapitre 8
Quand l’alpinisme devient une vocation- Le moteur de l’engagement : l’éthique
- Un engagement croissant
- L’éthique, moteur de l’engagement
- Les nouveaux habits de l’éthique : l’argument écologique
- Les modalités de l’engagement : un engagement « corps et âme »
- Un engagement corporel accru : une banalisation de la mort
- De la passion à l’addiction : un resserrement du monde
- Les conditions de l’engagement : avoir la vocation
- La vocation, rapport historiquement situé
- Penser la vocation sous l’angle des coûts
- Deep play et serious game : variations sur la notion de jeu sérieux
- Repenser les partitions du monde social
- (1) Comment circonscrire et reconstituer une « élite » de l’alpinisme, en vue de procéder à l’analyse de sa morphologie, de ses pratiques, de ses discours ?
- (2) Quels sont les problèmes méthodologiques spécifiques liés à la constitution de ces bases de données ?
- (3) Comment utiliser l’autobiographie, un matériau atypique en sociologie ?