Introduction
p. 473-481
Texte intégral
1Le présent ouvrage donne une suite au volume intitulé Entre le livre et le journal. Le recueil périodique du xixe siècle. Ce premier ouvrage explorait l’avènement du recueil périodique en France tout au long du xixe siècle, depuis 1800 jusqu’à la Première Guerre mondiale. Le nouvel objet de lecture qu’était alors le périodique se tailla une place singulière dans le monde de l’imprimé, dans l’interstice entre le livre et le journal, et sut créer de nouveaux publics lecteurs par ses formats adaptables, ses périodicités variées, ses contenus diversifiés, par l’usage de grandes signatures, son prix abordable, et bien sûr par un usage innovateur de l’illustration sous toutes ses formes, de la gravure à la photographie.
2L’enquête effectuée pour Entre le livre et le journal reposait sur un corpus très diversifié de plus de cent recueils périodiques publiés entre 1800 et 1914, appartenant à des ordres de publication très différents, qui allaient de la grande revue de prestige au magasin illustré destiné à un public plus populaire. À titre d’exemples, au nombre des publications étudiées figuraient des recueils catholiques (La Dominicale, Le Magasin catholique illustré), littéraires (La France littéraire), pour la jeunesse (Le Journal des jeunes personnes), pour les spécialistes (Journal de médecine, Journal de chirurgie), pour la famille (Le Journal des connaissances utiles, Le Magasin pittoresque), pour les éducateurs (Journal d’éducation, La Mère institutrice), d’intérêt général pour un public cultivé (La Revue des deux mondes, La Revue de Paris), des journaux reproducteurs (Le Voleur), des journaux de modes (La Sylphide)1. L’objectif de l’enquête était d’éclairer comment les recueils périodiques se voyaient eux-mêmes, comment ils se situaient dans le monde de l’imprimé balisé, d’un côté, par le livre – pérenne, symbole de prestige –, et de l’autre côté par le journal – éphémère et pressé par l’actualité. Cette enquête, corollairement, permit de distinguer, en France, trois périodes d’implantation et de développement du recueil périodique, objet de lecture d’origine britannique. Entre le début du siècle et les années 1830, le recueil périodique ressemble de très près au livre, dans son format tout aussi bien que dans sa mise en page : pagination continue d’un numéro à l’autre, articles séparés par un simple filet, pas de publicité, périodicité rarement indiquée. Les années qui suivirent, du début de la monarchie de Juillet jusque vers 1880, furent, pour la deuxième période, des années d’expérimentation sur le plan éditorial et sur le plan matériel et l’on vit se distinguer de plus en plus nettement deux grands types de recueils périodiques, la revue et le magasin. La revue visait un public lettré ou un lectorat spécialisé. Sa périodicité était plus souvent longue (mensuelle, trimestrielle, annuelle même), les articles substantiels et fouillés. La variété ne jouait pas le même rôle que pour le magasin – on ne cherchait pas amuser le lecteur, mais plutôt à l’informer, de manière systématique et organisée. À cause de son prestige, le livre demeura l’étalon-mesure de la revue sérieuse ; le format adopté était généralement celui du in-8 : « Pour une revue qui doit demeurer, il faut le format de bibliothèque. Le bel in-8 s’impose », écrivait encore Le Monde moderne, en janvier 1895. En revanche, la périodicité du magasin était plus rapide (les hebdomadaires et les mensuels dominaient). Il offrait, souvent en format folio, de brefs articles sur deux ou trois colonnes, ponctués de vignettes ou d’illustrations. Variété est bien le maître mot du magasin, qui devait enseigner sans ennuyer, et « plaire sans nuire », pour reprendre la devise du Magasin catholique illustré (1850-1858).
3La troisième période (1880 à 1914 environ) est marquée d’un double mouvement. On y voit apparaître les revues à très grand tirage, qui peu à peu utilisèrent la photographie plutôt que les gravures et qui se réclamèrent de l’influence américaine des magazines. On y voit aussi naître, en parallèle, les revues plus confidentielles, expérimentales, les fameuses petites revues, issues de mouvements littéraires et artistiques d’avant-garde2.
4L’enquête permit également de prendre la mesure de l’intérêt des recueils périodiques pour le monde de l’imprimé lui-même, comme en témoigne la variété des sujets traités par les articles recensés : introduction de nouvelles machines (presses à vapeur, presses rotatives, machines à papier continu, rouleaux encreurs, stéréotypie, linotypes, etc.) ; développement des chemins de fer et de la poste (qui accélérèrent la diffusion de masse du recueil périodique) ; formation du personnel des imprimeries (opposition au travail des femmes – sauf dans les rôles traditionnels, la brochure par exemple –, difficulté du travail de nuit, apparition de nouveaux métiers, dont celui de conducteur), procès intentés contre les imprimeurs, contrefaçon belge (et parisienne), prix du livre (le fameux « bon marché »), qualité des ouvrages en traduction, bataille pour la propriété intellectuelle, présence et influence des cabinets de lecture, importance des feuilletons, développement des bibliothèques, ventes d’autographes, entre autres sujets. En un mot, Entre le livre et le journal se penchait sur la nature, le rôle et l’impact du recueil périodique au xixe siècle en France, tant comme objet éditorial singulier que comme observatoire et relais d’information des bouleversements du monde de l’imprimé.
Le pouvoir de l’image
5Ces changements, ces bouleversements, ces réflexions sur le monde de l’imprimé firent donc l’objet de milliers articles, articles souvent accompagnés de gravures – et, plus tard dans le siècle, de photographies. C’est un échantillon de cet imagier du monde l’imprimé au xixe siècle qui est ici proposé, en une centaine d’illustrations portant sur les machines et sur les hommes de l’imprimé. Ce n’est donc pas une sémiotique des images, ni une analyse esthétique ou technique qu’on trouvera ici ; plus simplement, un imagier, un recueil d’illustrations portant sur le monde de l’imprimé au xixe siècle, tel qu’il est vu par les recueils périodiques3. Il importe de préciser que tous les recueils dépouillés pour l’enquête constituant le corpus d’Entre le livre et le journal ne furent pas nécessairement des périodiques illustrés. Le corpus, très diversifié, on le rappelle, comprenait des revues dites sérieuses et non illustrées (par exemple La Science sociale suivant la méthode de F. Le Play, Les Annales de la propagation de la foi, Le Journal des travaux de l’Académie de l’industrie française) tout aussi bien que des recueils abondamment illustrés, L’Illustration, bien sûr, ou encore Le Magasin pittoresque ou La Revue pittoresque, dont les titres mêmes annonçaient le programme éditorial.
6L’imagier qu’on trouvera dans les pages qui suivent révèle l’intérêt des acteurs du monde de l’imprimé pour leur propre univers, qui connut d’importants changements sur l’ensemble du siècle. On notera, par exemple, que le fonctionnement même du recueil périodique fut expliqué à plusieurs générations successives de lecteurs. L’Illustration, le 2 mars 1844, consacrait un long article aux « mystères de L’Illustration », depuis le choix des articles par la rédaction jusqu’à la mise sous bande des numéros. Deux gravures, dues à Henry Valentin, proposaient une vue de « L’atelier des graveurs de L’Illustration pendant le jour » et une vue du même atelier « pendant la nuit » (Ill-9 et Ill-10)4. La pendule, au mur, indique trois heures du matin… Plus d’un demi-siècle plus tard, en décembre 1901, Le Monde moderne reprendra le même thème, sur un mode comparatiste, en proposant, en images, l’ensemble du processus de fabrication d’un grand magazine américain, le Munsey’s Magazine (MM- 34 à MM-39). En novembre 1903, toujours dans Le Monde moderne, c’est l’univers secret d’un grand journal français qui était révélé aux abonnés. Le Matin reçut en ses bureaux et en ses ateliers ses confrères journalistes du Monde moderne. La grande « modernité » du Matin et l’efficacité de son processus de fabrication étaient mises en avant, notamment par l’importance accordée à la présence d’un employé du télégraphe attaché à la maison, l’usage de linotypes et de grandes presses rotatives, alimentées par des rouleaux de papier continu, ces fameux « rouleaux sans fin » (MM-40 à MM-49).
7Nombre d’articles et d’illustrations témoignent de l’espèce de fascination exercée par les machines et les hommes chargés de multiplier le texte et les images. Dès son deuxième numéro, en octobre 1833, Le Musée des familles proposait un long article sur le fonctionnement d’une imprimerie, accompagnée d’une illustration d’une presse Albion (MF-1). La Lanterne magique, en janvier 1834, offrait une vue de l’intérieur d’une imprimerie du xixe siècle, où l’on voit se côtoyer presse en bois et presse en fer (LM-1), témoignant ainsi des transitions qui étaient en train de s’opérer dans les imprimeries parisiennes. Six mois plus tard, c’est Le Magasin pittoresque qui à son tour passait en revue les différentes étapes de la fabrication de l’imprimé, depuis la fonderie de caractères jusqu’à la correction des épreuves (MP-4 à MP-8). La fabrication du papier reçut également une attention soutenue, en particulier lorsque l’article mettait en valeur la qualité de la production française et permettait en même temps l’insertion d’une ou de plusieurs illustrations (Ill-34 à Ill- 39 ; MM-38 ; MP-2 et MP-3 ; MU-2). Tout au long du siècle, on vit apparaître, de manière récurrente, des illustrations manifestant la présence du journal et des périodiques dans la vie quotidienne, des différentes incarnations du marchand (Ill-20 à Ill-23 ; MCI-2 ; MM-12) aux lecteurs eux-mêmes (Ill-17 ; PT-1 et PT-2 ; Rpitt-1). Le bouquineur et le bouquiniste, le marchand d’autographes et l’amateur figurent aussi dans cette galerie de portraits (Ill-8 ; MCI-1 ; MF-20 et MF-21). Signalons également que les bibliothèques sont bien présentes, grandes ou petites, proches ou éloignées, savantes ou plus populaires : bibliothèque des ouvriers (Ill-25) ; salle de lecture du Cercle français à Rome – l’article ne manquait pas de signaler que cette salle de lecture recevait journaux et périodiques français et que ces publications étaient avidement réclamées par les membres du Cercle (MP-20) ; bibliothèque publique de Constantinople, où l’on voit les lecteurs assis sur des coussins au sol (MU-1) ; bibliothèque du conseil municipal de Paris (MM-11) ; cabinet des Estampes (MM-13) ; bibliothèque de l’Institut (MM-18) ; l’Arsenal (MM-24 ; MF-22) ; bibliothèque du paquebot Paris (MM-31). L’acte de lecture traverse aussi le siècle et s’impose comme un des thèmes privilégiés par les illustrateurs (DE-1 ; Ill-25 ; MCI-2 ; MP-20 ; MM-13 ; MM-14 ; MF-4 ; MF-22 ; PT-1 ; RdeP-1).
Les artistes
8Le métier d’illustrateur ne jouit que d’un prestige très restreint au xixe siècle – les mots illustration et illustrateur ne furent employés qu’entourés de guillemets pendant des décennies. Le débat sur la librairie illustrée fut virulent. On rappellera l’article vitriolique paru dans La Revue des deux mondes au début de 1843. L’auteur (se cachant sous le pseudonyme de « Lagenevais » – Henri Blaze de Bury, selon Larousse, Frédéric Mercey, selon Kaenel) y déplorait l’assujettissement du texte à l’image. Ce n’était pas là une opinion bien neuve, que la critique de cette cohabitation du texte et de l’image ; dix ans plus tôt, La Revue critique des livres nouveaux (juin 1834) avait déploré la « fièvre des pittoresques » – c’est-à-dire la vogue des recueils périodiques illustrés, dont nul déjà ne pouvait plus nier le succès. Les périodiques (surtout les magasins) utilisèrent toutes les ressources offertes par les techniques de reproduction de l’image, inscrivant bien souvent dans leur titre même la présence de l’illustration en leurs pages : Le Magasin catholique illustré, Le Magasin pittoresque, L’Illustration, L’Illustré pour tous, La Revue pittoresque, pour ne citer que quelques-uns de ces titres. Certains artistes connurent la notoriété, par leurs activités liées au livre illustré et au périodique, car la librairie était consommatrice d’images – que l’on songe par exemple à Doré, Devéria, Gavarni ou à Nanteuil. À leurs côtés, pourtant, œuvraient une petite armée d’artistes, illustrateurs, peintres et graveurs, dont l’œuvre est plus mal connue. Les carrières de ces hommes demeurent parfois difficiles à éclairer, faute de renseignements précis, carences documentaires dues en partie à la difficulté qu’éprouva le xixe siècle à définir ce « métier nouveau » qu’était l’illustration. Même si l’activité d’illustration demeura un moment marginalisée par les grandes institutions, elle fut valorisée et appréciée par les recueils périodiques5. L’étude de l’imagier ici proposé a permis de relever l’identité d’une cinquantaine d’artistes (certains à partir d’initiales seulement), qui collaborèrent aux périodiques dépouillés, soit comme dessinateurs, soit comme graveurs6. Au nombre de ceux dont on peut documenter la carrière, outre les Granville (MF-4), Grasset (MM-14), Bertall (MF-22) ou les Johannot (MF-19), on retrouve bien sûr la signature collective de l’atelier Andrew, Best et Leloir (Ill-2 à Ill-4 ; Ill-8 à Ill- 13 ; RdeP-1), foyer d’une intense production et incontournable pour l’histoire des périodiques illustrés au xixe siècle. Le Vapereau7 de 1858 fait de Jean Best un acteur de tout premier plan dans le domaine de la librairie illustrée, tant pour ses qualités de gestionnaire d’atelier que pour ses qualités de graveur. Sous la signature ABL apparaissent aussi les noms de Laurent Hotelin (1821- ?), graveur sur bois de renom, et celui d’Isidore-Désiré Regnier (1816- ?), également graveur sur bois dont on sait qu’il collabora au Magasin pittoresque. Hors des ateliers, certains graveurs réussirent à maintenir une carrière. Louis-Alphonse Gérard (1820- ?), qui étudia sous Johannot et Porret, commença sa carrière de graveur par les Scènes populaires, d’après Henri Monnier (Grand Dictionnaire universel). Remarqué pour la qualité de son travail, Gérard collabora à de nombreux périodiques illustrés. Le Vapereau de 1858 le donnait pour directeur artistique du Musée des familles et lui reconnaissait un talent certain, dont témoignait la présence de ses gravures dans les principaux recueils périodiques du deuxième tiers du xixe siècle (MF-22). Alfred Laisné, graveur et dessinateur sur bois, travailla avec ses filles Adèle et Aglaé. Laisné (dates inconnues) illustra notamment les œuvres de Shakespeare (Ill-1) et travailla pour Le Journal de la jeunesse. Jacques-Adrien Lavieille (1818- 1862), graveur sur bois qui se forma en Angleterre, fréquenta lui aussi Johannot, Porret… Il collabora à L’Illustration de même qu’à de nombreux ouvrages de librairie (Rpitt-1). Louis Marckl (1807- ?), dessinateur et graveur, connu pour ses vignettes, participa à des ouvrages de librairie illustrés et travailla avec Lebrun et Gavarni (Ill-1). Jules-Louis Fagnion (1813-1866), graveur, fut l’un des premiers élève de Charles Thompson (MF-15, MF-18). Jean-François Auguste Trichon (1814-1898), graveur de talent dont la signature se retrouve dans la plupart des périodiques illustrés importants (Le Musée des familles, Le Journal pour tous, La Semaine des enfants, etc.), devint directeur de l’école de gravure ouverte par la ville de Paris pour la formation des jeunes filles (MF-16 ; MF-19).
9La plupart des artistes figurant dans l’imagier furent non seulement illustrateurs, mais aussi peintres, aquarellistes ou lithographes. Clément Auguste Andrieux (1829-1880 ou 1881, selon les sources) était apprécié pour ses eaux-fortes, ses lithographies et ses aquarelles (Ill-20) ; Pharamond Blanchard (1805-1873), élève de Gros, participa à L’Illustration (Ill-24 ; Ill-33 à Ill-39) ; Auguste Belin (dates inconnues), graveur, lithographe et peintre, était connu pour ses affiches (PT-2) ; Gaston de Burggraff (dates inconnues), peintre, participa à l’Exposition universelle de 1900 (MM-20) ; Théobald Chartran (1849-1907), peintre et portraitiste, fut l’élève de Cabanel (MM-1) ; Alexandre-Désiré Collette (1814-1876), peintre, graveur, était apprécié pour ses lithographies et ses portraits (Ill-7) ; François Jules Marie Courboin (1865-1925) fut auteur d’eaux-fortes et illustrateur d’ouvrages de librairie, notamment de Mimi Pinson (MM-13). Eugène Lami (1800-1890) eut une carrière de peintre et de lithographe ; en parallèle, sa carrière de dessinateur lui apporta une reconnaissance publique, notamment par le biais des recueils illustrés, qui « se sont disputé ses productions », selon le Grand Dictionnaire universel (Rpitt-1). Gilbert Randon (1814-1884), dessinateur et caricaturiste, graveur, lithographe, collabora au Journal pour rire et au Journal amusant (PT-1). Henry Valentin (1820-1855), dessinateur et peintre, fut l’un des dessinateurs attitrés de L’Illustration (Ill-8-Ill12 ; Ill-26 et Ill-27) et publia également dans Le Magasin pittoresque. Eugène Vavasseur (1863- 1949), dessinateur et lithographe, affichiste, formé à l’École des beaux-arts, et Maurice Verneuil (1869-1942), graveur et affichiste, travaillèrent surtout pour Le Monde moderne (MM-10, MM-11), comme Félix Fournery (dates inconnues), peintre et illustrateur de la fin du siècle (MM-23).
10À leurs côtés, enfin, des artistes à propos desquels les dictionnaires biographiques ne donnent que peu ou pas de renseignements : Bordier, graveur de la fin du siècle (MM-13, MM-14) ; Édouard Coppin, illustrateur pour Le Musée des familles (MF-5 à MF-8 ; MF-16) ; Coste aîné, qui immortalisa la grande presse rotative utilisée pour l’impression de La Semaine (Sem-1) ; Cudinet (MP-20) ; Dietrich (MM-32) ; Dumont, graveur (PT-1) ; Henry Émy (MF-20, MF-21) ; Michel Charles Geoffroy (1819-1882), qui collabora activement à L’Artiste (Ill-32) ; Louis Lassalle (1810- ?), lithographe (DE-1) ; René Lelong (dates inconnues), peintre et dessinateur (MM-1) ; Loewy (MM-10) ; Mangonnot (MM- 8) ; G. Montalan (MF-15) ; Quillenbois (pseudonyme de Charles-Marie de Sarcus), caricaturiste (Ill-17) ; Amédée Rousseau (PT-2) ; Rudnicky (MM-6) ; Charles Auguste Sanson (1815- ?), graveur et lithographe (Ill-7) ; Trumeau (MM-1) ; Pierre-Amédée Varin (1818-1883), graveur et peintre (MF-16) ; Louis-Marie Vauzanges (MM-16, MM-17) ; Charles-Louis Auguste Weisser (1864- ?), peintre et lithographe (MM-21).
11C’est à un double plaisir que le lecteur est donc convié : au plaisir de l’imagier proprement dit, de l’illustration, riche et parlante, donnant à voir les évolutions du monde de l’imprimé au xixe siècle ; et au plaisir de découvrir certains des artistes, connus ou moins connus, qui y prêtèrent leurs talents.
Notes de bas de page
1 On trouvera la liste complète des recueils dépouillés dans l’introduction d’Entre le livre et le journal, de même que des notices bibliographiques détaillées, relevant les dates de publication, les adresses des bureaux de rédaction, les principaux collaborateurs, les grandes rubriques, les imprimeurs chargés de la production, etc.
2 On se reportera à la bibliographie d’Entre le livre et le journal pour la liste de certaines études importantes consacrées à ces revues d’avant-garde.
3 Pour les compléments d’information, le lecteur consultera la bibliographie d’Entre le livre et le journal, et l’incontournable ouvrage de Philippe Kaenel, Le Métier d’illustrateur, Genève, Droz, 2005.
4 Cette numérotation renvoie aux illustrations de l’imagier. Les recueils sont classés par ordre alphabétique. « Ill-9 » correspond par conséquent à la neuvième illustration tirée du recueil L’Illustration.
5 En 1857, La Revue des Beaux-Arts proposait une liste de « dessinateurs sur bois » dont le talent était reconnu. Cette liste est donnée par Kaenel (p. 136) et elle recoupe en partie les artistes qu’on retrouve dans l’imagier : Doré, Bertall, Nanteuil, Barrias, O’Penguilly l’Haridon, Daubigny, Durant-Brager, Monnier, L. Duveau, Cabasson, Beaucé, Fouilquier, Janet-Lange, G. Janet, Philippoteaux, H. Emy, E. Lorsay, Coppin, Pottin Belin Pampsoinus, Staal, Freeman, Beaucourt, Pasquier, M. Sand, Gandoz, Énaville, Dumasresq, Vayssière, A. de Bar, Castelli, Andrieux Steinheil, Marcellin Valentin J. Cornilliet, Lacauchie, Fichot, Guildrau, Yan Dargent, Cham, D’Amourette, Quillenbois, Randon, Barric, Nadar.
6 Kaenel relate la difficulté de l’établissement des parcours professionnels, et les limites des sources existantes, y compris certains dictionnaires biographiques (Le Métier d’illustrateur, ouvr. cité, p. 135-145). Afin d’identifier les illustrateurs et graveurs dont les signatures ont pu être repérées dans l’imagier, les sources suivantes ont été consultées : le Grand Dictionnaire universel du xixe siècle ; Gaïté Dugnat et Pierre Sanchez, Dictionnaire des graveurs, illustrateurs et affichistes français et étrangers (1673-1950), Dijon, L’Échelle de Jacob, 2001 ; Marcus Osterwalder, Dictionnaire des illustrateurs (1800-1914). Illustrateurs, caricaturistes et affichistes, Paris, Hubschmid & Bouret, 1983 ; Emmanuel Bénézit, Dictionnaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs, Paris, Librairie Gründ, 1966. Malheureusement, certains artistes ne figurent dans aucune de ces sources – le dépouillement d’autres recueils périodiques permettra peut-être de répondre aux questions qui continuent de se poser sur ces artistes.
7 Gustave Vapereau, Dictionnaire universel des contemporains, contenant toutes les personnes notables de la France et des pays étrangers, ouvrage rédigé et continuellement tenu à jour, avec le concours d’écrivains et de savants de tous les pays, Paris, Hachette, 1858.
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