La mémoire collective : une structure complexe des relations de reconnaissance
p. 245-253
Texte intégral
1Nous avons une idée approximative de ce que nous entendons par mémoire individuelle. D’après l’idée commune que nous en avons, celle-ci renferme des expériences et des événements biographiques qui ont été particulièrement formateurs pour l’individu, que ce soit d’un point de vue technique et cognitif ou d’un point de vue éthique et pratique. Concernant la première catégorie, les souvenirs techniques et cognitifs se transforment relativement rapidement en compétences instrumentales et restent dès lors hors de portée de la partie consciente de notre mémoire, comme Hegel l’a déjà souligné1. Il en est autrement, semble-t-il, de la seconde catégorie. S’imposant toujours de manière involontaire à notre conscience, les souvenirs occupent ici une position bien plus centrale dans la partie accessible de notre mémoire. Il nous semble assez clair également que la longévité des souvenirs sociaux dans notre mémoire est directement liée à la valeur que nous leur accordons dans la perception de nous-mêmes sur un plan éthique et personnel. En fonction de ce que nous voulons être normativement dans le présent et à l’avenir, certains événements passés se sont ancrés profondément dans nos souvenirs comme bons ou nuisibles en fonction de ce que nous voulons être, si bien qu’ils sont inscrits de manière durable dans notre mémoire. Voilà pourquoi nous ne sommes pas surpris d’avoir parfois en mémoire des traces de souvenirs dont nous ne pouvons nous rappeler l’intérêt biographique malgré tous nos efforts pour l’expliquer. Dans de tels cas, ce sont les événements d’un passé dans lequel nous avions une autre appréhension de nous-mêmes qui ont été retenus par notre mémoire.
2En ce sens, la partie consciente de notre mémoire individuelle est semblable à un arbre dont les différents cernes témoignent des stades biographiques traversés par l’individu, à cela près qu’à l’inverse de l’arbre, les cernes les plus anciens peuvent ponctuellement nous apparaître comme subjectivement étrangers, notamment lorsque nous modifions la direction de notre croissance, notre telos au cours de notre vie. Bien évidemment, il apparaît que cette mémoire n’est pas seulement un espace intérieur, mais qu’elle entretient de multiples contacts avec notre environnement naturel et social. Nous cherchons souvent à préserver ces souvenirs d’expériences décisives dans des documents physiques, donnant par là une forme extérieure à cet espace intérieur2, mais le plus souvent ce sont de simples impressions sensibles qui nous font prendre conscience de l’existence de souvenirs stockés de longue date dans notre mémoire et nous les donnent ainsi à voir sous une forme particulièrement plastique3. Ainsi la partie consciente de notre mémoire individuelle semble être un organe dont les contenus et les orientations évoluent avec la biographie personnelle et dans lequel est inscrit, comme dans des archives encore non écrites, ce que nous étions dans le passé et ce que nous voudrions être à l’avenir.
3Il semblerait que nous ayons une tendance naturelle à transposer cette conception de la mémoire individuelle à des groupes entiers, voire à de plus larges collectifs encore. Sans prendre en compte la mise en garde de Maurice Halbwachs4, nous faisons comme si la mémoire se formait au sein de la famille, des mouvements sociaux et même des groupes nationaux de la même manière que chez l’individu. Le danger qui en résulte est de négliger tous les processus particuliers constitutifs de la forme de mémoire commune que ces associations et ces groupes doivent nécessairement traverser. C’est sur ces différences entre mémoire individuelle et mémoire collective que porte ce texte : je souhaite suivre le fonctionnement de ces deux types de mémoire jusqu’au point où il apparaîtra que le second type, le type collectif de formation de la mémoire, repose sur une relation de reconnaissance qui va du passé au futur et qui est négociée de manière consciente, alors que cette relation n’est présente que de manière hypodermique et préréflexive dans la mémoire individuelle. Ces différences relèvent du fait que, en raison de l’incontournable pluralité des perspectives des membres de petits groupes ou même de grands collectifs, il est inévitable de déterminer – au cours des négociations nécessaires à la constitution d’une image commune – quels sont les expériences et les événements passés qui méritent d’être gardés en mémoire. Même si ces accords ne sont pas nécessairement verbalisés, il apparaît que le processus de formation de la mémoire revêt dans ce cas la forme d’une discussion. Celle-ci porte sur le rôle paradigmatique qu’ont pu jouer les contributions passées des membres du groupe dans la mise en place d’un comportement propre à ce groupe dans le présent, et sur la possibilité de justifier ce comportement présent face aux futurs membres du groupe. Ces processus de négociation qui forgent les souvenirs collectifs témoignent d’une chose qui vaut également pour le fonctionnement de la mémoire individuelle par rapport à la conception éthique que l’on a de soi-même : elle constitue, depuis le présent, une sorte de dépassement de la distance temporelle entre les personnes du passé et celles du futur, qui sont toutes à considérer comme les destinataires d’une reconnaissance mutuelle.
4Dans ce que, depuis Maurice Halbwachs, on appelle la « mémoire collective » familiale5, on observe à quel point les souvenirs durables sont soumis à des négociations complexes parmi les membres de la famille. En fonction de sa mobilité sociale, de son niveau d’intégration et de sa stabilité, chaque famille raconte en général une histoire qui traverse les générations et se comprend comme étant en évolution perpétuelle. Sont conservés dans cette histoire les événements et les épisodes du passé s’imposant à tous les membres de la famille comme ayant la capacité d’exprimer « l’esprit » et le « caractère » particulier de leur identité commune. Il faut assurément qu’à chaque changement de génération cette histoire fondatrice connaisse un renouveau et soit maintenue à l’esprit des nouveaux membres de la famille. Cependant, il ne va absolument pas de soi qu’existe, au sein d’une même génération, une parfaite entente sur ce qui doit être considéré comme un épisode caractéristique ou un événement typique de cette identité. C’est la raison pour laquelle la formation d’une mémoire familiale collective prend la forme d’une négociation permanente entre les membres de la famille à propos des événements auxquels on veut attribuer le statut de période clé du passé familial commun. Ces négociations mettent en avant des souvenirs qui sont conservés tout au long d’une période relativement longue. Ces souvenirs sont documentés par des récits et des objets qui, à l’intérieur comme à l’extérieur du groupe familial, expriment obligatoirement le type particulier de famille que l’on souhaite constituer. Même pour des périodes si courtes, le collectif peut être considéré comme porteur de mémoire dans la mesure où un mot, une image ou un geste suffisent à éveiller les mêmes associations au passé chez tous les membres du collectif.
5Bien sûr, ces phases de la vie familiale où se forme effectivement un unique sujet collectif de mémoire ne font pas que rendre visuellement présente une série de scènes paradigmatiques du passé à la conscience des membres de la famille qui n’y ont pas pris part. Ce sont, en outre, des phases fondatrices d’une relation de reconnaissance, d’estime inclusive vis-à-vis des membres de la famille qui n’existent plus, tant et si bien que le cercle familial s’agrandit même vers le passé. Dans la conscience des vivants, les membres à qui l’on reconnaît, grâce à ces souvenirs verbalisés ou à ces objets, une forme de coauctorialité dans le processus de définition de l’identité collective présente, semblent désormais appartenir au groupe en tant que cosujets. Mais il ne s’agit là que de l’une des dimensions temporelles par lesquelles une famille établit, en même temps qu’elle se constitue une mémoire collective, une relation de reconnaissance envers des personnes non vivantes. Dans le même temps, elle fondera une relation de reconnaissance envers les futurs membres de la famille, ceux qui ne sont pas encore nés ou sont encore tout jeunes en tant qu’ils sont les destinataires implicites de ces récits communs. Ce sont eux qui auront un jour à se prononcer sur l’intérêt de prolonger cette identité collective. Chacun des souvenirs enregistrés de manière durable dans la mémoire collective d’une famille possède aussi inévitablement une dimension de reconnaissance et ainsi de création de membres anonymes non encore vivants : ce sont eux qui, depuis la perspective d’un avenir anticipé, confirment que cela valait la peine de préserver l’identité familiale autorisée par ses anciens membres à travers des actions communes. Ainsi, dans les rares moments où elle se considère comme un sujet collectif constitué de souvenirs communs, chaque famille se trouve élargie à ses anciens et futurs membres et constitue une communauté transgénérationnelle. Depuis le présent, les vivants ont franchi le fossé qui les sépare du passé et de l’avenir en incluant les membres disparus comme coauteurs et les futurs membres ou les mineurs comme juges grâce à une reconnaissance collective.
6La reconnaissance grâce à laquelle l’identité familiale est maintenue reste réciproque malgré l’absence physique de ceux qui ne sont plus en vie et de ceux qui ne le sont pas encore. En effet, c’est bien l’approbation fictive de l’identité présente que l’on recherche de la part des anciens tout autant que des futurs membres de la famille en attribuant rétrospectivement aux anciens l’approbation de l’identité commune ou en anticipant les actions des descendants pour la perpétuer. Ce n’est en quelque sorte que par l’attribution de cette réciprocité (de la reconnaissance) que la communauté peut s’élargir au-delà même des limites du temps6. L’idée selon laquelle la mémoire collective se fonde sur des relations de reconnaissance s’étendant dans le passé et dans l’avenir apparaît plus clairement encore lorsque l’on quitte le domaine de la famille pour analyser des groupes plus importants. Avec la complexité et la pluralité du groupe social, les processus nécessaires à la constitution d’une forme de mémoire collective deviennent plus transparents.
7Si l’on observe, en effet, des collectifs plus importants que les familles tels que les mouvements sociaux ou bien les groupes nationaux, il apparaît que les négociations portant sur les événements et les processus passés dignes de mémoire sont beaucoup plus longues et plus complexes. Si, dans le cas de la mémoire individuelle, la sélection des processus dont il faut se souvenir se fait encore sans la participation du sujet, c’est-à-dire de manière inconsciente et involontaire, nous avons vu que, dans le cas des groupements familiaux, c’est au contraire toute une série de personnes (possédant des degrés différents d’autorité) qui y prend part et cette sélection prend ainsi la forme de négociations de type discursif. Dans les groupes encore plus grands, c’est une foule presque innombrable de personnes qui est confrontée directement ou indirectement à la question du choix des événements dignes de faire partie des souvenirs communs et des raisons pour lesquelles ils doivent l’être. C’est pourquoi les négociations qui en découlent ont un autre caractère, bien plus complexe que dans les cas précédents. Pour que, de la multiplicité des positions individuelles, puisse émerger tout un faisceau de convictions suffisamment générales, il existe la plupart du temps, au sein de ces grands collectifs, des opinions publiques plus ou moins formalisées, au sein desquelles des représentants choisis ou des groupes d’intérêt mènent les discussions nécessaires. Évidemment, ces débats publics répondent dans une grande mesure à une structure sociale caractérisée par des privilèges discursifs et des choix thématiques7. Il ne peut donc être question de la participation libre de l’ensemble des membres du collectif aux négociations sur les faits historiques dignes de mémoire. Disons qu’il se forme plutôt une culture mémorielle hégémonique face à laquelle des groupes minoritaires ont, cependant, la possibilité de maintenir leurs propres souvenirs, résultant également d’une négociation interne, sans pour autant ressentir le besoin de pouvoir leur donner une expression plus importante dans les documents et monuments « officiels ». La forme que peut prendre le conflit sur le contenu de la mémoire collective dans de tels groupes est celle d’une discussion des vivants portant sur les groupes de personnes auxquels, dans le passé et dans le futur, il faut témoigner de la reconnaissance qui en fasse des membres légitimes de la communauté présente.
8Aujourd’hui, c’est dans les discussions sur les « victimes » du passé qu’apparaît le plus clairement cette lutte particulière pour la reconnaissance des membres anciens et futurs de la communauté dans leur rôle pour la constitution de l’identité collective. C’est ainsi que, dans plusieurs pays, un conflit public couve depuis de nombreuses années à propos du groupe qui doit être défini comme victime et de celui qui représente les bourreaux. La France en offre un exemple très parlant8, et, de manière générale, toutes les nations où il existe un désaccord sur la manière d’interpréter les injustices du passé. Le lien de telles confrontations avec les négociations portant sur le contenu du passé à se remémorer est évident. En effet, la manière dont on définit rétrospectivement les victimes et les bourreaux aura une influence sur les parties de l’histoire collective qui passeront pour être dignes de mémoire et devront de ce fait être intégrées à la mémoire collective. Même le fait que cette définition commune de l’histoire digne de mémoire ne signifie rien d’autre que d’inclure certains groupes de personnes du passé dans le cercle de ceux qui se reconnaissent aujourd’hui réciproquement est simple à comprendre. En attribuant rétrospectivement à quelques-uns de ces groupes le statut de victimes de l’histoire, la communauté présente les reconnaît comme des personnes persécutées ou assassinées injustement. De ce fait, ils sont intégrés a posteriori au cercle des membres de la communauté qui se doivent un respect réciproque. En revanche, il est beaucoup plus difficile de comprendre pourquoi cette reconnaissance des membres disparus du groupe comme coauteurs d’une identité collective considérée aujourd’hui comme vraie doit dans le même temps inclure une anticipation sur le cercle de ses futurs membres, devant être eux aussi intégrés dans la communauté existante par la reconnaissance qu’on leur accorde.
9Pourtant, cette référence de la mémoire collective au futur devient compréhensible lorsque l’on prend conscience que toute négociation de l’identité collective dépendant d’un passé digne de mémoire exige également de définir quelle forme de respect et de souvenir le collectif souhaite recevoir des générations futures. Le choix des éléments de l’histoire commune qui doivent être conservés en mémoire pour pouvoir exprimer l’identité présente de manière adéquate implique toujours un appel aux générations futures à confirmer normativement les décisions actuelles par le même type de négociations. Cet appel définit non seulement le type de collectif que l’on souhaite voir confirmer, mais également les futurs membres que l’on souhaite voir reconnus comme juges de celui-ci. Dans le processus conflictuel de détermination de la mémoire collective, on décide donc toujours quels membres disparus et quels membres non encore vivants doivent appartenir au collectif. Ils en font partie dans la mesure où ils sont potentiellement soit des coauteurs (rétrospectifs), soit des défenseurs prospectifs de l’image que le collectif se fait de lui-même dans le présent. Les souvenirs partagés permettent à la communauté sociale de s’agrandir au-delà de ses membres présents. Cet élargissement repose sur des relations de reconnaissance en direction des membres disparus comme des membres non encore vivants qui lui appartiendront désormais en raison de mérites passés ou à venir.
10La structure temporelle que possède la mémoire collective transpose le collectif d’une façon particulière dans un continuum passé-présent-futur : pour pouvoir se reconnaître réciproquement comme les membres d’un collectif reposant sur une image commune de soi, les membres du groupe social doivent toujours avoir intégré par la reconnaissance quelques-uns de leurs prédécesseurs et successeurs dans leur cercle. En effet, sans l’accord imaginé de ceux-ci, ils ne sauraient pas quelle identité collective revendiquer pour eux-mêmes dans le temps. Ainsi, il ne peut y avoir de mémoire collective que quand plusieurs formes de reconnaissance réciproque s’imbriquent simultanément : on peut partir du principe que les ancêtres reconnus rétrospectivement approuvent réciproquement leur rôle de coauteurs de l’image que le collectif se fait de lui-même dans le présent ; tous les membres du collectif présent doivent pouvoir se reconnaître de manière réciproque comme les défenseurs de cette image commune ; quant aux descendants reconnus de manière prospective, il faut pouvoir partir du principe qu’ils reconnaîtront cette image commune valable dans le présent en la transmettant de manière active. Ces trois formes temporelles de reconnaissance réciproque doivent pouvoir être mises en relation de manière harmonieuse si l’on veut éviter que des frictions voient le jour dans l’image commune. Si les descendants reconnus par le groupe ne peuvent être perçus comme approuvant dans le futur les jugements des vivants sur ce qui a été juste ou injuste dans le passé, alors les souvenirs négociés en commun connaîtront des fissures qui ne seront pas simples à dépasser. Cela vaut bien sûr aussi pour le processus de reconnaissance tourné vers le passé. Dans ce cas également, il faut que les ancêtres ayant été reconnus puissent être conçus rétrospectivement comme capables de placer leur confiance dans les juges actuels de la communauté. Quand ces trois formes de reconnaissance réciproque coïncident dans la mémoire collective, alors les porteurs sociaux de celle-ci, c’est-à-dire le collectif qui se souvient, rassemble plus de personnes que le seul cercle de ses membres vivants : dans une telle communauté, les morts n’ont pas tous disparu et les personnes qui ne sont pas encore nées ne sont pas absentes du cercle des vivants.
Notes de bas de page
1 Voir G. W. F. Hegel, Encyclopédie des sciences philosophiques en abrégé, vol. 3 : La philosophie de l’esprit, trad. B. Bourgeois, Paris, Vrin, 1988. Voir aussi H. Bergson, Matière et mémoire, Paris, Félix Alcan, 1896.
2 Voir T. Habermas, Geliebte Objekte. Symbole und Instrumente der Identitätsbildung, Francfort-sur-le-Main, Suhrkamp, 1999.
3 Voir H.-R. Jauß, Zeit und Erinnerung in Marcel Proust’s À la Recherche du temps perdu. Ein Beitrag zur Theorie des Romans, Francfort-sur-le-Main, Suhrkamp, 1986.
4 M. Halbwachs, La mémoire collective, Paris, PUF, 1950, citation extraite de On Collective Memory, trad. L. A. Coser, Chicago / Londres, University of Chicago Press, 1992, p. 37-40.
5 M. Halbwachs, La mémoire collective, ouvr. cité, chap. 5.
6 En ce qui concerne l’extension de la reconnaissance, je me suis largement inspiré de l’analyse de la jurisprudence anglo-saxonne donnée par Robert Brandom dans Reason in Philosophy. Animating Ideas, Cambridge, Harvard University Press, 2009, p. 84-89.
7 Voir J. C. Alexander, The Civil Sphere, Oxford, Oxford University Press, 2006, part. II.
8 Voir P. Blanchard et I. Veyrat-Masson dir., Les guerres de mémoires, Paris, La Découverte, 2008 ; J.-M. Chaumont, La concurrence des victimes. Génocide, identité, reconnaissance [1997], Paris, La Découverte, 2002.
Auteurs
Maîtresse de conférences en histoire des idées allemandes à l’université de Nantes, membre du Centre de recherches Identités, Nations, Interculturalité (CRINI EA 1162). Ses domaines de recherches sont la philosophie des Lumières (Aufklärung) ainsi que la Théorie critique. Elle est l’auteure de l’ouvrage Tolérance et reconnaissance en débat. Des Lumières allemandes à l’École de Francfort, Bordeaux, Presses universitaires de Bordeaux, 2015, et dirige actuellement un séminaire de recherches consacré à la traduction des notes de Karl Marx sur James Mill à la MSH Ange Guépin de Nantes.
Professeur de philosophie à l’université de Nantes. Ses domaines de spécialités sont la philosophie allemande, la philosophie de l’éducation, la philosophie de l’art. Il a édité (avec A. Gethmann-Siefert) les Vorlesungen zur Ästhetik.Vorlesungsmitschrift Adolf Heimann (1828-1829) de G. W. F. Hegel, Munich, Fink, 2017 ; dirigé (avec M. Roudaut) la traduction de La « reconnaissance » comme principe de la Théorie critique de Hans-Christoph Schmidt am Busch, Lyon, ENS Éditions, 2015. Il a publié « Théorie de l’éducation et philosophie politique selon Axel Honneth », Penser l’éducation, no 35, 2014.
Professeur de philosophie à l’université Columbia de New York, professeur émérite à l’université Johann Wolfgang Goethe de Francfort-sur-le-Main et ancien directeur de l’Institut de recherche sociale. Il est spécialiste de philosophie sociale et politique, d’éthique et de théorie sociale. Il est l’auteur de : La lutte pour la reconnaissance, Paris, Cerf, 2000 (Gallimard, 2013) ; Le droit de la liberté. Esquisse d’une éthicité démocratique, Paris, Gallimard, 2015 ; L’idée du socialisme. Un essai d’actualisation, Paris, Gallimard, 2017.
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