1Il faut des mains nombreuses pour façonner le moindre livre et celui-ci n’échappe pas à la règle. Loin d’être un travail solitaire, il est le résultat d’aides et d’interventions généreuses. Il aura d’abord fallu le patient accompagnement de mon directeur de thèse, Laurent Feller, pour transformer une interrogation naïve – qu’y a-t-il, au Moyen Âge, entre seigneurs et paysans ? – en un point de départ valide pour une recherche circonstanciée sur les hiérarchies des sociétés rurales ; recherche que je n’aurais sans doute jamais envisagée si je n’avais, auparavant, eu l’opportunité d’être admis à l’École Normale Supérieure de la rue d’Ulm qui a fourni le soutien moral et financier de mes études. J’y ai bénéficié des conseils bienveillants et attentifs de François Menant qui a joué le rôle d’un second guide et a tout particulièrement suivi ce travail. Je le remercie, une fois encore, de sa patience et de sa gentillesse infinies. En Toscane, plusieurs chercheurs m’ont généreusement ouvert leur porte quand rien ne les y obligeait. Giuliano Pinto a orienté le début de ces recherches, Francesco Salvestrini m’a aidé à me repérer dans les méandres vallombrosains, Paolo Pirillo, pour sa part, a eu l’obligeance de guider les pérégrinations archivistiques dans le monde des notaires. À Pise, j’ai été aidé, conseillé et encouragé par Simone Collavini qui a d’abord accepté de lire et de critiquer un premier travail aux insuffisances criantes et m’a poussé à prolonger ce travail qu’il a, lui aussi, particulièrement accompagné. Mes recherches sont largement redevables, le lecteur s’en rendra compte, aux travaux de Maria Elena Cortese et d’Enrico Faini : les échanges cordiaux avec ces deux auteurs ont contribué à me rassurer sur le bien-fondé de cette recherche. Je dois enfin louer le personnel de l’Archivio di Stato pour son accueil et sa disponibilité. À Rome, Sandro Carocci a fourni une aide aussi précieuse que rigoureuse et m’a sans doute permis de sortir cette recherche des ornières d’une érudition stérile. Entre Rome, la Toscane et l’Angleterre, Chris Wickham n’a pas manqué de prodiguer ses conseils qui se sont révélés décisifs dans l’orientation générale de l’enquête. Lors de la soutenance, les membres du jury de thèse, François Menant, Nicolas Carrier, C. Wickham, Joseph Morsel, S. Collavini ont apporté des correctifs dont je me suis efforcé de tenir compte dans l’écriture de ce livre. Je remercie C. Wickham d’avoir encore accepté une ultime relecture lors de l’élaboration du livre. La bonne conduite de la thèse de doctorat et sa reprise n’auraient pas été possibles sans le soutien institutionnel de l’École française de Rome. C’est d’abord comme boursier que j’ai découvert la bibliothèque du Palais Farnèse sous les conseils avisés de Stéphane Gioanni puis de Pierre Savy, directeurs des études médiévales. C’est plus tard comme membre de l’École qu’il m’a été donné de renouer avec Rome et je remercie l’ensemble de mes collègues, ainsi que Pierre Savy et Grazia Perrino pour leur disponibilité et leur soutien. L’ensemble de mes recherches se sont enfin déroulées dans le cadre du Laboratoire de Médiévistique Occidentale de Paris (LaMOP) qui a fourni un cadre intellectuel et institutionnel ; j’en profite pour remercier l’assistante, Françoise Bornes, pour sa disponibilité et son efficacité et profite de cette occasion pour saluer en groupe, les chercheurs avec lesquels j’ai toujours eu plaisir à discuter, sans oublier mes collègues du lycée Blaise Cendrars (Sevran, 93) et ceux de l’École française de Rome.

2Je crains que le livre ne soit pas à la hauteur des relectures et des conseils ponctuels qui m’ont été prodigués. Je remercie Léa Hermenault et Nicolas Minvielle de leur aide en matière cartographique. Je dois tout particulièrement remercier Cédric Quertier à qui je suis gré de m’avoir 1) guidé dans les archives de Florence, 2) aidé dans la composition de certains dossiers, 3) hébergé à Florence et 4) je le remercie d’avoir accepté de relire l’un de mes chapitres. Je dois en dire de même à tous ceux qui ont accepté d’affronter ma prose rugueuse et notamment Didier Panfili qui a contribué à améliorer le chapitre sur les trajectoires familiales. Dans les phases finales et urgentes de relecture, j’ai pu mobiliser sans peine la maisnie des plus fidèles amis et parents : Rémy Gareil ; Jonathan Boutemy ; Marc Godfroid ; Marion Leclair ; Marie-Pierre Wynands ; ma sœur Delphine et son compagnon Éric Antoine ; ma mère enfin, Claudine Lefeuvre, qui a jusqu’au bout cherché à améliorer ce qui pouvait encore l’être. Je suis à ce titre reconnaissant à mes parents de n’avoir jamais trouvé étrange qu’un enfant de plus de trente ans demeure à l’état d’étudiant. Ce sont davantage que des remerciements qui doivent aller à Ece Zerman qui partage mon existence, connaît les inquiétudes, les enthousiasmes et les humeurs qui accompagnent la composition d’une recherche : merci à elle d’exister dans ma vie ! Puisque l’horizon de ces recherches était enfin une compréhension du monde paysan, c’est à ma grand-mère, Gabrielle Lefeuvre, partie il y a peu, qu’est dédié ce livre.