Prosopographie des Cardinaux 1789-1799
p. 577-631
Texte intégral
1Nous présentons ici les notices biographiques de chacun des cardinaux ayant vécu sur la période 1789-1799.
2Chaque notice donne d’abord le lieu et la date de naissance, le lieu et la date de décès, et la date de création au cardinalat. Suit une présentation de la vie du cardinal, puis les références classées :
- les notices biographiques extraites des dictionnaires, présentées par date de parution,
- les autres références bibliographiques,
- les œuvres connues du cardinal (essentiellement sur la base du fichier de la Bibliothèque Vaticane).
Gianfrancesco ALBANI
3Rome, le 26 février 1720 – Rome, le 15 septembre 1803.
Créé cardinal par Benoît XIV le 10 avril 1747.
4Fils de Carlo et Teresa Borromei, neveu des cardinaux Annibale1 et Alessandro2, de la famille du pape Clément XI.
5Ces oncles firent créer cardinal Gianfrancesco malgré son jeune âge et l’hésitation de Benoît XIV qui ne voulait pas voir à Rome trois cardinaux d’une même famille. C’est le roi Auguste III de Pologne qui demande le chapeau pour lui. Il reçoit le titre de Saint-Césaire le 15 mai 1747, puis de Saint-Clément le 12 février 1759. Il est ordonné sous-diacre en 1747, diacre le 31 mars 1748, prêtre en 1759, nommé cardinal-évêque de Sabine le 21 juillet 1760 et ordonné le 21 septembre de la même année par Benoît XIV. Il passe au siège de Porto-Sainte-Ruffine le 15 mars 1773, puis d’Ostie, et donc doyen du Sacré Collège, le 18 décembre 1775. Comme cardinal, il est membre des Congrégations du Concile, des Rites, de l’Immunité, de la Fabrique de Saint-Pierre, de l’Examen des évêques, de la Propagande de la Foi.
6A la mort d’Annibale en 1751, il lui succède comme protecteur de la Pologne, et négocie avec Catherine II lors du partage du pays. Au conclave de 1758, il favorise l’élection de Clément XIII. En 1768, il est membre de la congrégation pour l’abolition de la Compagnie de Jésus, suppression à laquelle il est favorable. Mais au conclave de 1769, avec les zelanti, il soutient Rezzonico et son oncle Alessandro contre Ganganelli et de Bernis. Est-il alors favorable à la Compagnie ? Au conclave de 1775, il est le chef des zelanti et soutient Braschi et de Bernis, dans l’optique d’un rétablissement des Jésuites. Sa nomination de Doyen du Sacré-Collège en 1775 est donc un remerciement de Pie VI. On le dit « d’une intelligence vive, bien qu’indolent et paresseux ». (P. Richard)
7En 1789, il est membre de la congrégation particulière pour étudier la « Punctuation » d’Ems, avec Antonelli, Gerdil, Campanelli et de Zelada. Comme doyen du Sacré Collège, il participe aux congrégations sur le synode de Pistoie et sur la Révolution française. En 1797, avec Antonelli, il est pour la guerre à outrance contre la France. Bonaparte le déteste, le tenant pour responsable de la mort du diplomate français Hugou de Basseville en janvier 1793. Il se disait prêt à tout faire pour empêcher son élection. Menacé par Berthier, il fuit Rome en février 1798 vers Casamari, puis Naples ; sa villa est saccagée par les Français, les biens de sa famille sont mis sous séquestre. Il rejoint Maury pour se rendre à Venise, où, comme doyen, il organise le conclave sous la protection de l’empereur François II. A la mort de Pie VI, c’est lui qui avait fait appeler le comte de Provence « Roi de France » en lui portant la nouvelle. Malade, il aura peu d’influence sur le conclave : d’abord dans le parti de Herzan, il se dira ensuite heureux de l’élection de Chiaramonti. Celui-ci le fit légat a latere avec Della Somaglia pour aller reprendre possession de Rome, des mains du roi de Naples. Il négocia en faveur du concordat dans les congrégations romaines réunies sur ce sujet.
8Il repose à Sainte-Marie-Majeure, basilique dont il était l’archiprêtre.
Vincenzio-Maria ALTIERI
9Rome, le 27 novembre 1724 – Rome, le 10 février 1800.
Créé cardinal, réservé in petto par Pie VI le 23 juin 1777, publié le 11 décembre 1780.
10Né de Girolamo et de Maria-Maddalena Borromeo, il entre comme cadet de famille de la noblesse romaine en prélature, se spécialise dans des études de liturgie. Dans l’administration de la ville, il préside à l’entretien des rives du Tibre, et approvisionne Rome durant les périodes de pénurie sous le pontificat de Clément XIV. Pie VI le fait président du tribunal de Grâce et Maestro di Camera.
11Comme cardinal, il recoit le titre de Saint-Georges-au-Vélabre le 2 avril 1781, puis de San Angelo in Pescheria le 23 avril 1787, de Saint-Eustache le 10 mars 1788, de Santa Maria in Via Lata le 12 septembre 1794. Camerlingue du Sacré Collège le 29 janvier 1798. Il est membre des Congrégations des Evêques et des Réguliers, du Concile, delle Acque, du Buon Governo.
12Sous la République romaine, étant camerlingue, il subit des pressions particulières pour l’amener à renoncer au cardinalat. Réfugié à Sienne, malade et faible, il remet effectivement sa démission au pape, qui l’accepte le 7 septembre 1798 sur le conseil d’Antonelli. Il meurt le 10 février 1800, deux jours après s’être rétracté de sa démission. Il est enterré à Santa Maria sopra Minerva.
Paolo-Francesco ANTAMORO
13Rome, le 14 novembre 1712. – Orvieto, le 15 décembre 1795.
Créé cardinal par Pie VI le 11 décembre 1780.
14De noblesse romaine, il suit des études de droit à la Sapienza, Université dont son père est le recteur. Il devient avocat consistorial, puis votant de la Signature, puis abréviateur du parc-majeur, auditeur de la Chambre Apostolique. Il devient aussi chanoine de Saint-Pierre. En 1760, il passe recteur de l’Université romaine, jusqu’en 1780. Il est alors assesseur du Saint-Office, membre du tribunal de l’Inquisition romaine et universelle. Puis il sera évêque d’Orvieto.
15Nommé cardinal prêtre au titre de Saint-Alexis le 2 avril 1781, membre des Congrégations des Evêques et Réguliers, du Concile, de l’Immunité, des Indulgences, des Sacrées Reliques.
16Il réside dans son diocèse, construit un séminaire, restaure la cathédrale, installe un hospice à Bolsène. Le 10 juin 1782, il reçoit à Foligno Pie VI à son retour de Vienne.
Tommaso ANTICI
17Recanati (Macerata-Tolentino), le 10 mai 1731. Recanati, le 4 janvier 1812.
Créé cardinal le 30 mars 1789 par Pie VI.
18Sa famille est liée à celle des Mattei. Il est à Rome représentant du roi de Pologne Stanislas-Auguste pendant 24 ans. Sa vie est peu connue ; ami de Garampi, opposé à de Bernis et à Boncompagni. Il aide les ex-Jésuites à se maintenir en Pologne et en Russie.
19Il est cardinal prêtre au titre de Santa Maria in Trastevere le 3 août 1789, ordonné sous-diacre le 31 janvier 1790, diacre le 2 février 1790, nommé camerlingue du Sacré Collège le 17 juin 1793, préfet de la Congrégation du Concile le 25 septembre 1795. Il est membre des Congrégations de l’Immunité, de la Discipline des réguliers, delle acque, des Indulgences et des Sacrées Reliques, des Evêques et Réguliers, d’Avignon et de Lorette.
20Favorable à la paix avec Bonaparte, il démissionne du cardinalat le 7 mars 1798, Pie VI acceptant cette démission « pour raison de santé » le 7 septembre... En 1800, il demanda à revenir dans le collège cardinalice pour le conclave, ce qui lui fut refusé. Il mourut retiré dans sa ville natale.
Leonardo ANTONELLI
21Senigallia, le 6 novembre 1730 – Senigallia, le 23 janvier 1811.
Créé cardinal par Pie VI le 24 avril 1775.
22Arrivé à Rome avec sa famille à l’âge de quatre ans, il mène ses études de droit in utroque iure à la Sapienza et entre en prélature, devient à 22 ans suppléant de son oncle, le cardinal Nicolo Antonelli, comme archiviste au château Saint-Ange. En 1757, il est nommé secrétaire du conclave, et rédige à ce titre le diario des scrutins de 1758. Il y démontre ses capacités intellectuelles. En 1759, il est secrétaire du chiffre, du Consistoire et du Sacré Collège. En 1761, on le trouve chanoine de Saint-Pierre, (ordonné sous-diacre le 11 mars 1764) ; puis en 1766, assesseur au Saint-Office (dont il était déjà consulteur). Il s’occupe donc des censures sur le synode d’Utrecht, sur les réflexions morales de Quesnel, et étudie l’œuvre d’Opstraet Pastor bonus. En 1768, dans le conflit entre le prince de Parme et Clément XIII, il soutient si efficacement le pape qu’un attentat à Rome tue par erreur un autre Antonelli à sa place.
23Nommé cardinal-prêtre au titre de Sainte-Sabine le 29 mai 1775, il est donc le premier cardinal créé par Pie VI. Il est membre des Congrégations du Saint-Office, de l’Examen des évêques, du Concile, de la Propagande de la Foi, de l’Index, de la Correction des livres d’Orient. Le 2 mai 1780, Pie VI le fait préfet de la Propaganda Fide : il doit traiter le dossier des diocèses polonais avec Catherine II et l’archevêque de Mohilew, s’occuper des premiers évêques autochtones en Amérique du Nord, faire d’importantes nominations dans les Églises d’Asie. Son érudition passe les frontières puisqu’il est fait membre correspondant de l’Académie des inscriptions de Paris en 1785. Il continue son activité au Saint-Office en jugeant Febronius et Eybel. Il avait poursuivi les Oratoriens jansénistes de la Chiesa Nuova de Rome. Il participe avec Albani et Gerdil à toutes les congrégations sur le synode de Pistoie et sur la France, et est un homme influent qui protège les prêtres réfugiés dans les États Pontificaux. Au départ, il maintenait une opinion modérée face à la Constitution Civile du Clergé. Mais en 1797, il sera pour la guerre, contre la paix de Tolentino.
24Entre temps, il est devenu camerlingue du Sacré Collège le 25 juin 1784, cardinal évêque de Palestrina le 21 février 1794, ordonné par le cardinal Albani le 19 mars. Le 25 février 1795, il laisse la Propagande pour la préfecture de la Signature de Justice, de la Correction des livres orientaux et de l’Imprimerie de la Propagande.
25Quand Pie VI quitte Rome, il laisse à Antonelli le soin de diriger les congrégations spéciales pour les affaires d’État et les affaires ecclésiastiques. Il préside les obsèques romaines de Pie VI. Mais fait prisonnier, il part à Monte Argentario, à Este, et rejoint Venise pour le conclave. Il est d’abord dans le parti Mattei, qui bloque les scrutins, avec Herzan ; il rejoint ensuite la candidature Chiaramonti.
26Pour négocier le concordat, il donne des directives très dures à Consalvi, et reste membre des congrégations particulières. Il est grand-pénitencier en 1801, archiprêtre de Saint-Jean-du-Latran en 1802. Pie VII le consultera toujours, mais ne l’écoutera pas outre mesure, à en juger par les remarques aigries du cardinal à partir de cette période. En 1801, on le voit se plaindre que Pie VII crée les cardinaux pour récompenser leur passé, et non pour tourner la Curie vers l’avenir. En 1802, il rédige un mémoire contre les évêques constitutionnels maintenus par le Premier Consul, leur reprochant la désobéissance à Pie VI et la profession de schisme et d’hérésie dans le concile de Paris3.
27La fin de sa vie semble marquée par une certaine mise à l’écart. Il aura le temps de s’intéresser aux crânes du reliquaire de Saint -Jean-du-Latran au point d’en écrire un livre ! Mais il écrivait encore un voto le 2 avril 1807 sur le catéchisme impérial : il était donc toujours consulté. La longueur de ces voti montre un homme travaillant longtemps et minutieusement, doté d’une grande érudition historique et canonique, et surtout gardant en équilibre la théologie et la pastorale, avec finesse et lucidité.
28Lors de son voyage à Paris pour le sacre de Napoléon, Pie VII le nomme pro-secrétaire d’État et l’amène avec lui. Il reçoit l’évêché suburbicaire de Porto-Sainte-Ruffine comme doyen du Sacré Collège le 2 avril 1807, mais passera à celui d’Ostie et Velletri dès le 3 août. Enlevé et déporté par ordre de Napoléon le 6 septembre 1808 vers Spolète, puis Macerata, il se retire dans sa ville natale où il meurt le 23 janvier 1811, avant d’avoir pu rejoindre Pie VII à Savone.
Giovanni-Andrea ARCHETTI
29Brescia, le 11 septembre 1731 – Ascoli, le 5 novembre 1805.
Créé cardinal par Pie VI le 20 septembre 1784.
30Né de Pietro et Paola Giraldi, dans une famille de riches marchands, marquis depuis 1741. Docteur in utroque iure à la Sapienza en 1754, entre en Curie et nommé vice-légat de Bologne en 1756. En 1759, il est ponent de la Consulte. Ordonné prêtre le 10 septembre 1775, puis évêque de Chalcédoine, il part comme nonce en Pologne où il succède à Garampi. Il s’agissait de défendre les catholiques polonais après le partage du pays. Il doit surveiller les Jésuites dans ce pays, doit aussi gérer l’affaire de Mgr Siestrencerwicz que Catherine II imposait comme évêque de Mohilew : pour le remercier d’avoir tout obtenu du pape, la souveraine le fera nommer cardinal.
31Après réception de la barette, il quitte Saint-Petersbourg et rentre à Rome le 13 juin 1785. Il reçoit le titre de cardinal prêtre de Saint-Eusèbe le 27 juin, est membre des Congrégations de la Propagande, des Evêques et Réguliers, du Concile, de la Consulte. Le 5 juillet, Pie VI le nomme légat à Bologne pour mettre en œuvre le plan de réforme économique lancé par le pape. Le 1er juin 1795, il est évêque d’Ascoli. Il rejoint Rome après l’occupation des troupes françaises.
32Le 18 mars 1798, il est fait prisonnier, et part à Civitta-Vecchia avec Antonelli, puis va à Gaëte et à Naples. Il soutient Mattei au conclave de Venise, est fait cardinal évêque de Sabine le 2 avril 1800. En 1805, il refuse à Napoléon de recevoir le siège épiscopal de Brescia, et meurt peu après.
Giovanni ARCHINTO
33Milan, le 10 août 1732 – Milan, le 9 février 1799.
Créé cardinal in petto le 15 avril 1776 par Pie VI, publié le 20 mai 1776.
34Né du comte Filippo et de Giuglia Borromeo à Milan, il suit ses études à l’Université de Pavie. Il entre en prélature et est fait abbé de San Antonio de Milan. Son oncle Alberigo (1698-1758) fut nonce en Pologne, puis gouverneur de Rome, cardinal le 5 avril 1756, et Secrétaire d’État de Benoît XIV. C’est lui qui fait venir Giovanni à Rome vers 1758, comme camérier secret. Il porte la barrette à la cour de Versailles au tout nouveau cardinal de Bernis en octobre 1758. Il reçoit alors de Louis XV en commande l’abbaye de Saint-Faron (Diocèse de Meaux). De 1759 à 1766, il est vice-légat de Bologne, de 1766 à 1769 nonce à Florence (ordonné Archevêque de Philippes), en 1769 secrétaire des Mémoriaux, en 1772 majordome du Saint-Père et préfet du palais apostolique, puis gouverneur du conclave en 1774.
35Créé cardinal in petto le 15 avril 1776, publié le 20 mai, il reçoit le 15 juillet le titre des Douze-Apôtres. Il est préfet de la Congrégation des Rites en 1781, membre des Congrégations des Evêques et Réguliers, de la Propagande, d’Avignon et de Lorette, de la Fabrique de Saint-Pierre, de l’Index, de la Discipline des réguliers. Il entrera plus tard dans la Congrégation Consistoriale. Camerlingue du Sacré Collège en 1785, il passe cardinal-évêque de Sabine le 1er juin 1795. On le dit « pieux, dévot et érudit ». Chassé de Rome en 1798, il se retire à Milan, sa ville natale, où il meurt.
Joseph-Franz Von AUERSPERG
36Vienne, le 31 janvier 1734 – Passau, le 21 août 1795.
Créé cardinal le 30 mars 1789 par Pie VI.
37Autrichien, chevalier de l’ordre de Malte et chanoine de Salzbourg, il devient en 1763 évêque de Lavant, puis passe au siège de Gurk en 1772, et de Passau en 1783. Il servit l’empire au plan de la diplomatie. Il est classé comme un homme « des Lumières », protecteur des arts, réformateur sur le plan économique et administratif.
Francesco-Maria BANDITI
38Rimini, le 8 septembre 1706 – Bénévent, le 26 janvier 1796.
Créé cardinal in petto le 17 juillet 1775 par Pie VI, publié le 13 novembre 1775.
39Il fait ses études avec Ganganelli (Clément XIV), entre chez les Théatins en 1722, ordonné prêtre en 1729, supérieur à Padoue de 1756 à 1759. C’est un érudit, historien, liturgiste, grand prédicateur, ami de Muratori. En 1768, il est élu préposé général des Théatins, jusqu’en 1771. Le 30 mars 1772, il est nommé évêque de Montefiascone et Corneto, où il réforme le séminaire et veille aux couvents religieux. Pie VI le nomme archevêque de Bénévent le 29 mai 1775, puis le créé cardinal, au titre de Saint-Chrysogone (18 décembre 1775). Il est membre des Congrégations des Evêques et Réguliers, de l’Immunité, des Rites, des Indulgences. Il meurt dans sa ville le 26 janvier 1796 et y est enterré.
Jozsef von BATTHYÁNY
40Vienne, le 30 janvier 1727 – Pazsony, le 22 octobre 1799.
Créé cardinal par Pie VI le 1er juin 1778.
41Il fait ses études à Köszeg, puis sa théologie à Nagyszombat. En 1752, il devient chanoine de Esztergom, puis en 1759 évêque de Transylvanie. Le 22 mai 1760 il est archevêque de Kalocsa, et le 1er janvier 1776 archevêque de Esztergom et prince-primat de Hongrie.
42Le pape le créé cardinal, titulaire de Saint-Barthélemy-en-l’ile le 19 avril 1782, membre des Congrégations de la Propagande, des Rites, du Concile, de l’Index. Il fut un adversaire irréductible de Joseph II et de sa politique religieuse. Il couronna empereur Léopold II et François II. C’était un orateur brillant.
Carlo BELLISOMI
43Pavie, le 30 juillet 1736 – Césène, le 9 août 1808.
Créé cardinal in petto par Pie VI le 14 février 1785, publié le 21 février 1794.
44Né du marquis Gaetano-Annibale et de A.M. Della Corcelle de Pescii. Il étudie à Rome au collegio Clementino où il brille par un discours sur la Trinité tenu devant Benoît XIV en 1755. Il étudie ensuite le droit à Pavie, où il fréquente le milieu janséniste, sans y adhérer. Ordonné prêtre à Rome le 29 mai 1763, il entre en Curie comme référendaire des deux Signatures. En 1775, il succède à Caprara à la nonciature de Cologne (en pleine crise de Febronius) et est ordonné archevêque de Tiana « pour défendre l’autorité et la foi de saint Pierrre » lui dit Pie VI. Il essaye en vain d’empècher la diffusion des œuvres de Febronius, mais obtient en 1778 sa rétractation publique. Le 7 mai 1785, il devient nonce au Portugal, après la chute de Pombal. Le jansénisme est toujours enseigné à Coïmbra. Il pousse le Portugal à s’opposer à la Révolution française, avec des lettres de protestation de la Reine contre l’occupation d’Avignon.
45Il est rappelé à Rome en 1795, nommé évêque de Césène le 22 septembre (la ville de naissance du pape). Au conclave de Venise, il est le candidat de Braschi et se trouve quasiment élu le 19 décembre. Mais Herzan demande une pause du conclave, et Antonelli milite contre lui. On dira alors, avec Consalvi, qu’il aurait été un pape plus réformateur que Pie VII, mais qu’il renonca lui-même à la tiare vue l’impossibilité de mener ces réformes... Il se retira à Césène et y mourut. Il fut cardinal au titre de Santa Maria della pace (18 décembre 1795), puis au titre de Sainte-Praxède (18 septembre 1807).
François-Joachim de PIERRE de BERNIS
46Saint-Marcel-de-l’Ardèche, le 22 mai 1715 – Rome, le 3 novembre 1794.
Créé cardinal par Clément XIII le 2 octobre 1758.
47Remarqué pour son esprit par ses parents, issu d’une vieille famille de la noblesse des croisades, il mène des études de lettres, est tonsuré à 12 ans, avec des vues sur l’épiscopat... Il monte à Paris sur les recommandations de Fleury et étudie au collège Louis-le-Grand. Après quoi il entre au séminaire Saint-Sulpice, de 1731 à 1736. Ses supérieurs l’apprécient peu, il se retrouve seul et libre dans la capitale. Il se lance alors dans la poésie, travaille chez l’imprimeur Didot, connait la pauvreté, fréquente Voltaire. « Je suis né sensible à l’excès » écrira-t-il plus tard. Le cardinal de Polignac le prend comme protégé et le lance dans les salons littéraires : il rencontre Buffon, Rousseau, Montesquieu. En 1739, il est nommé chanoine de Brioude, place qu’il accepte pour recevoir de quoi vivre. L’évêque de Clermont, Massillon, lui conseille de s’engager dans les ordres ou dans les affaires étrangères : il choisit la seconde proposition. Mais il s’occupe surtout d’écrire, et entre à l’Académie française le 29 décembre 1744. Il refuse encore les ordres. La protection d’un Rohan l’amène chez la jeune marquise de Pompadour, auprès de laquelle il sert d’éducateur. Quand celle-ci s’installe à Versailles, Bernis garde ses distances, mais profite de la situation. Il est nommé Comte de Lyon, puis ambassadeur à Venise en 1751. Il se fait beaucoup de relations dans le milieu diplomatique et ecclésiastique, entre autre avec le cardinal Rezzonico, futur Clément XIII, dont il reçoit le sous-diaconat. Casanova déclarera avoir partagé quelques conquêtes avec lui.
48Rentré à Paris en juin 1755, il est nommé ambassadeur à Madrid, mais il reste à Versailles et sert les visées diplomatiques de Louis XV entre l’Autriche et l’Espagne. En janvier 1757, Bernis entre ainsi au conseil du roi, et négocie le traité de Versailles, dont il reconnait les limites. Il devient ministre des affaires étrangères, mais Choiseul, ambassadeur à Vienne, joue contre lui. Devant sa montée auprès du roi, Bernis démissionne en août 1758. Il reçoit alors le cardinalat. Louis XV lui demande de s’éloigner, et il se retire à Vic-sur-Aisne. Il reçoit alors l’ordination sacerdotale, en septembre 1759. Il correspond avec Voltaire.
49Il rentre à la cour en janvier 1764, juste à temps pour voir mourir la Pompadour. Le 30 juin 1764, le roi le nomme à l’archevèché d’Albi, et il est sacré à Sens le 6 août par le cardinal de Luynes. Il rejoint son diocèse où il rédige un catéchisme, fait creuser un canal, protège les arts, et se couvre de dettes. Ainsi en 1769, quand il doit se rendre à Rome pour le conclave de l’élection de Clément XIV, le roi le nomme ensuite ambassadeur auprès du pape, et éponge ses dettes. Bernis s’emploiera, avec le ministre espagnol Monino, à faire supprimer la Compagnie de Jésus.
50Titulaire de San Silvestro in Capite le 26 juin 1769, il deviendra cardinal-évêque d’Albano le 18 avril 1774. Il porte les titres de « Ministre plénipotentiaire de Sa Majesté très chrétienne auprès du Saint-Siège et protecteur de la Couronne de France », membre des Congrégations du Concile, de la Propagande, de la Consistoriale, de la Cérémoniale. S’il favorise l’élection de Clément XIV, il mene plus encore celle de Pie VI, et garde une place de conseiller particulier auprès de ce pape. Il loge au palais de Carolis, posséde 14 ca-rosses et emploie plus de 80 personnes, offrant régulièrement de grandes réceptions. Il protégeait l’Académie de France à Rome.
51Bernis écrivait en 1787 : « Je suis bien vieux, mais je voudrais l’être d’avantage. L’avenir me fait peur ». Notre étude montre comment l’ambassadeur put remplir honorablement ses fonctions durant les débuts de la Révolution française. Refusant le serment constitutionel, il perd sa place d’archevêque d’Albi, puis son rôle d’ambassadeur au Printemps 1791. Il demeure cependant sous la protection du pape, reçoit les princesses royales et les émigrés dans la capitale. Il meurt en 1794, à 79 ans. Il est enterré à Saint-Louis des Français (il est le fondateur des « pieux établissements de la France à Rome et à Lorette »), puis transféré dans la cathédrale de Nîmes sous le consulat.
Ignazio BONCOMPAGNI-LUDOVISI
52Rome, le 18 juin 1743 – Lucques, le 9 août 1790.
Créé cardinal in petto par Pie VI le 17 juillet et le 11 septembre 1775, publié le 13 novembre 1775.
53Né de Gaetano, duc de Sora, et de Laura Chigi. Les bénéfices familiaux ne lui manquèrent pas ! Il étudie et devient docteur à Rome en 1765, entre en prélature comme camérier secret et référendaire des deux Signatures. Puis devient en 1766 vice-légat à Bologne.
54Créé cardinal au titre de Santa Maria in portico (18 décembre 1775), fait délégué apostolique le 22 décembre pour la commission des eaux, avec pour mission de mettre en ordre la plaine du Pô. Pour avancer les réformes désirées par Pie VI, il passe légat a latere le 15 décembre 1777. Pour vaincre le déficit chronique, il établit un impôt sur les terres, dressant contre lui le Sénat de Bologne et toute l’aristocratie. On essaye de retourner Pie VI contre lui. Il réforme le cadastre (celui-ci servira aux Français pour lever l’impôt de guerre), mais il déconseille au pape de mener la grande réforme monétaire prévue initialement. Elle ne se fera donc pas.
55Le 29 janvier 1787, il passe au titre de Santa Maria ad Martyres, puis de Santa Maria in Via Lata le 30 mars 1789. Il fut préfet de la Congrégation d’Avignon et de Lorette, membre de celles du Saint-Office, du Concile, du Buon Governo, des Eaux, des Rives du Tibre.
56Pie VI l’appelle à Rome pour être secrétaire d’État le 29 juin 1785. Les relations du légat avec Joseph II et le cardinal de Bernis faisaient peut-être espérer de bons résultats au Saint-Père, mais son secrétaire alla d’insuccès en insuccès. Il manque d’expérience diplomatique, on lui reproche une conduite légère... Il a contre lui le cardinal Ruffo, trésorier du Saint-Siège. Après l’échec de négociations avec Naples en 1788, et la mise en place d’une réforme douanière par Ruffo en 1789, il présente sa démission le 30 septembre. Il se retira à Bagni di Lucca où il mourrut. Il fut d’abord enterré sur place, puis à Rome, dans l’Église Saint-Ignace, le 26 janvier 1791.
Stefano BORGIA
57Velletri, le 3 décembre 1731 – Lyon, le 23 novembre 1804.
Créé cardinal par Pie VI le 30 mars 1789.
58Né de Camillo et de Maddalena Gagliardi. Son oncle Alessandro est archevêque de Fermi et lui donne très tôt le goût de l’histoire. En 1750, il obtient une licence en philosophie, devient membre de l’Académie étrusque de Cortone, se passionne pour les antiquités (sa ville natale est elle-même un site étrusque important). Il étudie à Rome et devient docteur in utroque iure de la Sapienza en 1757. Il commence sa carrière curiale comme référendaire des deux Signatures le 25 novembre 1758. Puis il est nommé gouverneur de Bénévent de 1759 à 1764 : son goût pour les recherches est toujours grand puisqu’il rédige une histoire de cette ville en 7 volumes ! De retour à Rome en 1764, il est secrétaire de la Congrégation des Indulgences, ordonné prêtre le 25 mars 1765. Puis en 1770, il est nommé secrétaire de la Propaganda Fide : il réorganise la Congrégation et son collège, favorise les clergés indigènes. Il se fait remarquer en 1785 par des mémoires sur la nécessité d’ordonner des évêques indigènes, surtout en Chine, et de traduire les livres liturgiques dans les langues vernaculaires. Il s’opposait par ailleurs aux interventions de la puissance civile dans les missions. Il profite de ses relations internationales pour constituer une véritable collection de médailles et de manuscrits, surtout sur la civilisation copte. Il fait travailler des érudits, entretient même des relations avec des Réformés. Ses collections particulières étaient connues de toute l’Europe, il reçoit en 1787 la visite de Goethe, il recevra Herder, il est ami de Garampi et de Mingarelli.
59En raison des risques que cela constitue pour les missions, il s’oppose à la dissolution de la Compagnie de Jésus. Mais est-il vraiment favorable aux Jésuites ? Il nomme évêque le 9 août 1778 le Russe Siestrzencewicz, qui accueillera les Jésuites (dans le jeu de Catherine II), mais Borgia entretient aussi des relations avec les jansénistes de la Chiesa Nuova.
60Pour servir le Saint-Siège dans son différent avec Naples, il publie en 1788 trois volumes d’études sur les droits du Saint-Siège par rapport au Royaume des Deux-Siciles. Cela lui vaut le cardinalat. Il est cardinal-prêtre au titre de Saint-Clément le 3 août 1789, membre des Congrégations du Concile, de la Propagande, de l’Examen des évêques, de l’Index. Il participe à la congrégation pour la Constitution civile du clergé le 24 septembre 1790, avec un avis très ouvert. Il est camerlingue du Sacré Collège le 27 février 1792. Il sera membre de Saint-Office, préfet de l’Index en 1796.
61En 1796 toujours, il est contre le parti de la paix avec la France. Il publie un pamphlet anti-révolutionnaire « Disinganni nelle parole ai popoli della Europa tutta ». Il serait encore favorable à un concile oecuménique. Pie VI, quittant Rome, le laisse avec Antonelli dans les congrégations d’État. Prisonnier avec les autres cardinaux le 8 mars 1798, il est libéré pour s’exiler, vers la Toscane, Venise, Padoue, où il essaye de réorganiser la Propagande. Au conclave, il est du parti de Bellisomi. Membre de la congrégation économique en 1801, il sera préfet de la Propagande en 1802. Il meurt à Lyon, sur la route de Paris, en accompagnant Pie VII au sacre de Napoléon. Il repose dans la Primatiale Saint-Jean. Sa bibliothèque constitue un fond important de la Bibliothèque Apostolique, et ses collections de Velletri sont aujourd’hui dans les musées de Naples, du fait des récupérations de Murat.
Giovanni Vitaliano Di BORROMEO
62Milan, le 3 mars 1720 – Rome, le 17 juin 1793.
Créé cardinal par Clément XIII le 21 juillet 1766.
63Troisième enfant du comte Giovanni Benedetto et de Clelia del Grillo, il devient docteur In utroque jure de l’université de Pavie le 20 octobre 1745. Il entre à la Curie comme référendaire des deux Signatures, est ordonné prêtre en 1747. Le 10 avril de cette même année, il est nommé vice-légat à Bologne. Il s’adonne à la poésie, fréquente les salons littéraires et compte nombre d’amitiés féminines. En 1753, il rentre à Rome, comme consulteur du Saint-Office et des Rites. Il est nommé archevêque de Thêbes et ordonné par le cardinal Doria le 22 février 1756. Il part nonce en Toscane : il doit affronter le juridictionnalisme de la régence, négocier avec finesse les oppositions de François de Lorraine avec l’Inquisition romaine. Il laisse faire les réformes de suppression de paroisses. Le 10 décembre 1759, il est nommé nonce à Vienne. Le parti zelanti est alors en force, Borromeo en fait partie. Il connait bien l’Autriche, avec cependant un handicap quant à sa mauvaise maitrise de la langue. Les évêques sont partisants des réformes et anti-curialistes. Le nonce doit lutter contre les ouvrages réformateurs, à Innsbruck en 1761, puis contre Febronius en 1764. En 1766, Kaunitz demande aux évêques de supprimer du calendrier liturgique certaines fêtes obligatoires. Borromeo répond à Marie-Thérèse qu’en matière de censure des livres, on ne peut séparer religion et politique. Cette dureté l’isole, y compris des évêques.
64Crée cardinal par Pie VI, il quitte Vienne en 1767, après une dernière crise sur l’antijésuitisme. Le nonce se plaint que seul le peuple soit encore religieux ; mais il aimait bien le futur Joseph II.
65Borromeo reçoit le titre de Santa Maria in Ara Coeli le 19 décembre 1768, passe à celui de Sainte-Praxède le 15 décembre 1783. En 1791, il est préfet de la Congrégation de l’Immunité, membre des Congrégations du Saint-Office, de la Consistoriale, de la Propagande de la Foi, des Indulgences, des Saintes Reliques, des Eaux, de l’Index, des Livres orientaux.
66Aprés un passage à Rome en 1768, il repart le 19 décembre comme Légat à Ravenne (pour la Romagne et le Trentin), jusqu’en 1778. Il restera alors à la Curie. Borromeo ne cacha jamais ses sympathies pour les Jésuites : à Ravenne, il écrivit même un libelle pour leur défense. A Rome, il en protégea plusieurs, dont F.-A. Zaccaria, et le publiciste G. Marchetti.
Romualdo ONESTI-BRASCHI
67Césène, le 19 juillet 1753 – Rome, le 30 avril 1817.
Créé cardinal par Pie VI le 18 décembre 1786.
68Fils de Girolamo Onesti et de Giuglia Braschi, sœur de Pie VI, il est donc neveu du pape. Il ne fut pas mondain comme son frère, et le peuple le préférait de beaucoup. Il étudie à l’Académie des Nobles ecclésiastiques jus-qu’en 1778, et effectue cette année-là sa première mission en allant à la cour de Versailles porter la barette aux nouveaux cardinaux de La Rochefaucauld et de Rohan. Référendaire en 1779, préfet du palais apostolique en 1780, grand prieur de l’Ordre de Malte en 1784.
69Créé cardinal le 18 décembre 1786, il reçoit le titre diaconal de San Nicolo in Carcere le 28 janvier 1787 (Il passera à celui de Sainte-Marie-des-Martyrs le 2 avril 1800). Il est membre des Congrégations du Concile, de la Propagande de la Foi, de la Concistoriale, de l’Immunité, de la Fabrique de Saint-Pierre, d’Avignon et de Lorette, et occupe la charge de secrétaire des Brefs de Sa Sainteté.
70En 1797, il ira en mission à Naples pour négocier une alliance contre les Français. Il y reste durant la tourmente. Il rejoint Venise pour le conclave, œuvre dans le parti d’Albani et de Bellisomi. Pie VII le nomme Camerlingue. Il s’oppose au libéralisme économique de Consalvi en 1801, quand celui-ci démisionne de la congrégation de la réforme économique. Il accompagne le pape dans son voyage à Paris en 1804, et officie comme diacre lors du sacre de Napoléon. Il paya le monument funéraire de Pie VI dans Saint-Pierre, où il repose lui-même.
Ignazio BUSCA
71Milan, le 31 août 1731 – Rome, 12 août 1803.
Créé cardinal par Pie VI le 30 mars 1789.
72Né du marquis Ludovico et de Bianca Arconati, il étudie à Rome, est gouverneur de Rieti en 1761, puis de Fabriano de 1764 à 1766. En 1767, il devient à la Curie ponent de la Consulte. Il est ordonné évêque le 20 avril 1775, nommé le 18 septembre nonce à Bruxelles. Il est confronté aux relations difficiles avec Joseph II, mais c’est Garampi qui est alors en première ligne à Vienne. Il suit aussi de près l’évolution de l’église janséniste d’Utrecht. En 1785, il est gouverneur de Rome, et court les salons avec le chevalier d’Azara, ambassadeur d’Espagne.
73Crée cardinal le 30 mars 1789, il reçoit le titre de Sainte-Marie-de-la-Paix le 3 août. Il est membre des Congrégations de la Propagande, des Evêques et Réguliers, de la Consulte, de la Consistoriale, des Eaux, de la Discipline des réguliers. En 1791, il devient préfet de la Congrégation de la Discipline des réguliers, et camerlingue du Sacré Collège.
74Le 9 août 1796, il succède à Zelada au poste de secrétaire d’Etat. Il envoie Giuseppe Albani négocier une alliance à Vienne, mais reste indécis, et quand Bonaparte attaque, il engage les négociations avec lui. Il démissionne le 18 mars 1797. Il se réfugiera à Naples, puis rejoindra Venise.
75A partir de décembre 1800, il réorganise les Etats pontificaux en présidant la congrégation du Buon Governo. Il meurt le 12 août 1803, et repose à Sainte-Marie-des-Anges, dont il était titulaire depuis le 18 décembre 1795
Giovanni-Battista BUSSI de PRETIS
76Urbino, le 22 septembre 1721 – Jési, le 27 juin 1800.
Créé cardinal par Pie VI le 21 février 1794.
77Il travaille aux Archives Vaticanes. Doyen de la Révérende Chambre Apostolique, il sera ensuite évêque de Iési. Crée cardinal, il reçoit le 12 septembre 1794 le titre de San Lorenzo in Panisperna. Il siège dans les Congrégations du Concile, de l’Immunité, du Buon Governo et de la Consulte.
Guido CALCAGNINI
78Ferrare, le 25 septembre 1725 – Osimo, le 27 août 1807.
Créé cardinal par Pie VI le 20 mai 1776.
79Né du marquis Cesare et de Catarina Olizzi. En 1747, il est licencié In utroque iure de la Sapienza, et camérier secret de Benoît XIV. Il est aussi votant de la Signature de Justice et ponent du Buon Governo. Il est nonce auprès de la cour de Naples de 1765 à 1775, avec un roi qui limite les pouvoirs des évêques et restreint leur juridiction. Il doit s’occuper des Jésuites en 1767, il est réservé et prend peu d’initiatives. Il devient ensuite maître de chambre de Sa Sainteté, puis évêque d’Osimo et de Cingoli.
80Créé cardinal le 20 mai 1776, il reçoit le titre de Santa Maria in Traspontina le 15 juillet. Il est membre des Congrégations des Evêques et Réguliers, de l’Immunité, des Indulgences, des Reliques, des Cérémonies.
81C’est un bon évêque résident, de 1777 à 1799. Il jouera un rôle de papa-bile à Venise lors des tractations, puis se retirera dans son diocèse.
Filippo CAMPANELLI
82Matelica, le 1er mai 1739 – Rome, le 18 février 1795.
Créé cardinal par Pie VI le 30 mars 1789.
83Né de Giuseppe et de Laura Finaguerra, il étudie le droit à la Sapienza, devient protonotaire apostolique surnuméraire. En 1780, il est promoteur de la Foi et chanoine de Saint-Pierre, en 1782 auditeur du Saint-Père. Son travail dans la congrégation particulière pour étudier la punctuatio d’Ems lui obtient une haute confiance de la part de Pie VI.
84Il est créé cardinal le 30 mars 1789, nommé prodataire le 3 avril, reçoit le titre de Santa Maria della Scala le 3 août. Il passera au titre de San Angelo in Pescheria le 29 novembre 1790, de Saint-Césaire le 26 septembre 1791. Il fut dispensé de recevoir les ordres. Il est membre des Congrégations du Saint-Office, des Rites, du Concile, de la Consistoriale, d’Avignon et de Lorette.
85Il participe aux congrégations sur la France, et sur le synode de Pistoie. Il est chargé de mener les négociations avec le royaume des Deux-Siciles, et rencontre plusieurs fois le ministre Acton en 1791 et 1792. Pie VI était prêt à négocier, mais il refusa finalement d’admettre que Naples ne verse plus aux États Pontificaux le tribut annuel de la Haquenée (chargée de caisses d’or), et que les évêques du royaume soient élus. En 1793, il négocie avec le britannique John Coxe une reprise des relations entre le Royaume-Uni et le Saint-Siège, dans l’optique d’une alliance contre la France. Campanelli deviendra ainsi le 25 janvier 1795 cardinal protecteur des nations anglaise et irlandaise. Mais il meurt peu après, le 18 février 1795. Il repose dans son église de Saint-Césaire.
Giuseppe-Maria CAPECE ZURLO
86Naples, le 3 janvier 1711 – Naples, le 31 décembre 1801.
Créé cardinal par Pie VI le 16 décembre 1782.
87Né à Monteroni di Lecce du prince Giacomo et de Ippolita Sambiase. Profès chez les Théatins en 1727, prêtre en 1733. Il devient maître des novices, professeur de philosophie et de théologie, et s’installe à Rome. En 1756, il est nommé évêque de Calvi et Teano. Il s’occupe beaucoup des jeunes. Ferdinand IV le nomme archevêque de Naples le 16 décembre 1782 et lui obtient la barette cardinalice.
88Il reçoit le titre de Saint-Bernard-aux-Thermes, et est membre des Congrégations des Evêques et Réguliers, des Rites, de l’Immunité, de l’Index. Il veille à la culture et à la dévotion du peuple. Il essaye d’être bien avec tous, ce qui le met un peu à coté de la situation réelle du Royaume et de l’Église. Dans l’affaire de l’annulation du mariage du duc Carafa, qui envenima les relations entre Naples et Rome, Pie VI lui reprocha sa faiblesse.
89En 1798, il désapprouva la fuite du roi, mais il ne dira rien contre la République, ce qu’on lui reprochera aussi. Et on parviendra à lui arracher des déclarations contre Ruffo. Aussi allait-il démissionner quand il mourut. Ce sont les français, en 1806, qui firent célébrer ses funérailles officielles.
Giovanni-Battista CAPRARA
90Bologne, le 29 mai 1733 – Paris, 21 juin 1810.
Créé cardinal par Pie VI le 18 juin 1792.
91Né du comte Francesco Raimondo Montecuccoli et de Maria Vittoria dei Conti Caprara. Il étudie la philosophie à Rome, puis passe la licence in utroque iure à la Sapienza. Il entre en Curie comme référendaire des deux Signatures, puis est vice-légat à Bologne de 1758 à 1761. Il revient ponent de la Consulte, est ordonné prêtre en 1765 à Rome, puis ordonné évêque par Clément XIII en 1766. Nommé archevêque d’Iconium, il part comme nonce à Cologne. Il demande au théologien Kaufmann d’opposer un traité à celui de Fébronius en 1770. Il se plaint que le peuple est superstitieux et que les grands sont irreligieux ; il évoque aussi le travail des agents de Rome auprès des évêques, qui nuisent au travail du nonce. C’est un nonce zélé, qui envoie beaucoup d’informations, mais troublé par une psychologie vraiment irrésolue ; il se plaint d’une santé mauvaise. En 1772, il entreprend un voyage en Hollande et en Grande-Bretagne. A son retour, il fait appliquer Dominus ac Redemptor.
92Sur sa demande de repos, il passe nonce à Lucerne en septembre 1775. Il rentre à Pise en 1784, repart nonce à Vienne en 1785 : il rétablit la nonciature, mais s’occupe peu de son rôle diplomatique, et informera Rome de façon incomplète durant la crise autour de la Punctutio d’Ems. En juillet 1790, il représente le Saint-Siège à la diète de Francfort pour l’élection du nouvel empereur. Pour cause de santé, il se retire longtemps en cure en 1791.
93Pour l’obliger à rentrer, il est nommé cardinal le 18 juin 1792, et quitte Vienne le Ier février 1793. Il reçoit le 21 février 1794 le titre de SaintOnuphre, et la fonction de camerlingue. Il siège aux Congrégations des Evêques et Réguliers, de la Propagande, du Buon Governo, de la Consulte. Pie VI le regarde peu. En 1796, il se fait remarquer par son engagement en faveur d’une paix à tout prix avec les Français, au point qu’il reçoit le surnom de « cardinal jacobin » (on sait que sa famille était à Bologne). Il est donc partisan de la paix de Tolentino le 5 février 1797. Il se retire de fait à Bologne jusqu’en 1799. Pie VII le nomme donc archevêque de cette ville, mais les Autrichiens s’y opposent, et il finit donc sur le siège de Iesi le 11 août 1800 !
94Le 14 août 1801, Pie VII le nomme légat a latere et l’envoie à Paris pour négocier le concordat. Bonaparte l’avait réclamé... Il rentre à Milan en 1802, mais retourne à Paris ensuite.
95En 1808, alors que Pie VII le rappelait, il resta à Paris. Il y mourut le 21 juin 1810, ses obsèques furent célébrées à Saint-Sulpice, et il repose dans le Panthéon.
Francesco CARAFA di TRAETTO
96Naples, le 29 avril 1722 – Rome, 20 septembre 1818.
Créé cardinal par Clément XIV le 26 avril 1773.
97Né de Adriano, duc de Traetto, et de Teresa Borghese, dans une famille qui compte déjà dans son histoire pas moins de 13 cardinaux, il étudie le droit à la Sapienza, est prélat référendaire en 1747. Camérier secret de Benoît XIV, il est vice-légat à Ferrare de 1748 à 1754, ordonné prêtre en 1760. Il part nonce à Venise du 1er mars 1760 au 7 décembre 1766. (Il est archevêque titulaire de Patras). De retour à Rome, il est secrétaire de la Congrégation des Evêques et Réguliers, et se trouve lié à la supression de la Compagnie de Jésus. On raconta qu’il avait été « acheté » dans ce parti par une pension de l’Espagne. Après le bref du 21 juillet 1773, il s’occupe de solder les biens de la Compagnie à Rome. Il travaille sur cette question avec de Zelada.
98Le 19 avril 1773, il était devenu cardinal, et recevait le titre de Saint-Clément. Il passera à celui de San Lorenzo in Lucina le 15 septembre 1788, à celui de San Lorenzo in Damaso le 3 août 1807. Il est membre des Congrégations de l’Immunité, des Visites apostoliques, du Buon Governo, de la Discipline des réguliers, puis plus tard de l’Index. A partir du 1er mars 1775, il est préfet de la Congrégation des Evêques et Réguliers.
99De 1778 à 1786, il est légat à Ferrare. Il remplit cette charge avec zèle et compétence, veillant à l’économie et aux investissements, aux constructions. Quand il rentre à Rome, il reprend sa charge de préfet. Il est partenaire de la guerre contre la France en 1797, et finit à ce titre en prison parmi les otages des Français, avant de rejoindre Palerme, Naples, puis Venise, où du fait de son ancienneté, il organise le conclave avec Antonelli et le duc d’York. Sous Pie VII, il sera encore vice-chancelier et sommiste. Il participera aux congrégations sur le concordat. Il meurt à l’âge de 96 ans, et repose dans San Lorenzo in Damaso.
Filippo CARANDINI
100Pesaro, le 6 septembre 1729 – Rome, le 28 août 1810.
Créé cardinal par Pie VI le 29 janvier 1787.
101Né du marquis Giovanni-Ludovico. Après des études in utroque jure à la Sapienza, il devient agent diplomatique à la cour du duc de Modène en 1774, et publie en 1780 un nouveau code de droit pour le duc Hercule III. Mais ce-lui-ci étant un juridictionnaliste opposé à la Curie, Carandini démissionne de son poste. Il entre à la Curie dès 1777, et devient secrétaire de la Congrégation du Concile en 1785.
102Il est créé cardinal le 29 janvier 1787, est préfet du Buon Governo le 6 février, reçoit le 23 avril le titre de Santa Maria in Porticu, (Il est tonsuré le 28 décembre 1787 et ordonné sous-diacre le 6 juin 1789). Il est membre des Congrégations du Concile, de l’Examen des évêques, d’Avignon et de Lorette. Il opère une réforme douanière, supprime des taxes, lance l’industrie minière et sidérurgique de Etats Pontificaux en spéculant beaucoup (1794-1795). En 1790, il fait mettre en prison le banquier et mécène Chigi et mène son procès, ce qui l’aide dans sa politique économique. Le 12 septembre 1794, il reçoit le titre cardinalice de Saint-Eustache.
103Le 12 février 1798, il fait partie des otages des Français emprisonnés à Civita-Vecchia. Puis il rejoindra Modène. Pie VII le nommera préfet du Concile, membre de la congrégation économique, et de la nouvelle Congrégation pour les Affaires Ecclésiastiques Extraordinaires. Il est aussi lié à la négociation du concordat.
Francesco CARRARA
104Ghisalba, le 1er novembre 1716 – Rome, le 26 mars 1793.
Créé cardinal par Pie VI le 14 février 1785.
105Né du Comte Carlo et d’Anna-Maria Passi. Il étudie les Lettres et l’histoire, et vient à Rome sous Benoît XIV en 1745. Il est référendaire, puis auditeur de nonciature à Florence. En 1757, il travaille à la Fabrique de Saint-Pierre et à la Congrégation du Concile. Il est ordonné diacre le 23 mars 1776. En 1780, il est consulteur à l’Index, et connu pour sa sévérité contre les jansénistes ; il travaille à ce titre à la condamnation du synode de Pistoie.
106Crée cardinal le 14 février 1785, il reçoit le titre de San Girolamo degli Schiavoni le 11 avril. Il passera à celui de San Silvestro in Capite le 11 avril 1791. Il est membre des Congrégations du Concile, de la Propagande, des Evêques et Réguliers, de l’Index. Il fut camerlingue du Sacré Collège en mars 1790. Il meurt le 29 mars 1793, et repose dans son titre.
Gregorio (Barnaba) CHIARAMONTI
107Césène, le 14 août 1742 – Rome, le 20 août 1823.
Créé cardinal par Pie VI le 14 février 1785.
Elu pape à Venise le 14 mars 1800, prend le nom de Pie VII.
108Né à Césène, comme Pie VI, du comte Scipione Chiaramonti et de la marquise Giovanna Ghinin, d’une famille ancienne mais appauvrie. Son père meurt quand il a huit ans, son frère ainé devient jésuite, et sa mère entrera au Carmel : il devient à neuf ans oblat du monastère bénédictin de sa ville où il reçoit son éducation, puis il devient novice à quatorze ans en 1756, prononce ses vœux en 1758. Il poursuit sa formation à Padoue (1759-1763), puis à Rome (1763-1766) où il subit l’influence des milieux jansénisants réformateurs. Ordonné prêtre le 21 septembre 1765, il enseigne la théologie et la philosophie de 1766 à 1775 à Parme. Il souscrit à l’Encyclopédie de Diderot. Il croise encore Braschi quand celui-ci est protecteur de l’abbaye de Subiaco. Braschi devenu pape, il revient à Rome au collège Saint-Anselme, où il subit quelques contradictions du fait de son ouverture aux idées nouvelles. Après avoir été abbé du monastère de Césène, Pie VI le nomme évêque de Tivoli le 11 décembre 1782, puis le transfert à Imola, en Romagne, en le créant cardinal le 14 février 1784. Il reçoit le titre de Saint-Calixte le 27 juin 1785, et siège aux Congrégations du Saint-Office, des Rites, de la Propagande, des Evêques et Réguliers. Il viendra régulièrement à Rome, entre autre en 1793.
109Il s’efforce de maintenir l’autonomie de son autorité spirituelle face au légat, ce qui le prépare aux circonstances dramatiques des campagnes d’Italie de Bonaparte. Le général français est le 2 février 1797 à Imola. Chiaramonti a prêché lors de l’armistice de Bologne de façon à éviter les affrontements entre la population et les troupes françaises. Appelé à Rome par Pie VI en 1797, il négocie en faveur de la signature du traité de Tolentino. Il invite ses fidèles à se soumettre à l’autorité du vainqueur en invoquant saint Paul. Son homélie de Noël 1797 fit grand bruit : « Oui ! mes frères, soyez de bons chrétiens, et vous serez d’excellents démocrates ». Mais sa lettre pastorale de juillet 1799 dira dans le même sens de reconnaître l’autorité des troupes impériales austro-russes de Frédéric II. Chiaramonti développe donc une conception de la société étonamment moderne.
110Après la mort de Pie VI à Valence, Chiaramonti fait partie des trentecinq cardinaux qui se retrouvent à Venise sous la pesante protection de l’Autriche. Membre du parti Braschi, et donc soutient de Bellisomi, il va être mis en avant par le secrétaire du conclave, Hercole Consalvi, devant le blocage de la situation. Les politicanti bloquèrent en effet la candidature Bellisomi par celle de Mattei. Le conclave dura en tout cent-quatre jours et vit de nombreuses candidatures échouées.
111Nous ne ferons pas ici l’histoire de son pontificat...
MarcAntonio COLONNA
112Rome, le 16 août 1724 – Rome, le 4 décembre 1793.
Créé cardinal par Clément XIII le 24 septembre 1759.
113Né du prince Fabrizio, grand connétable du royaume de Naples, et de Catarina Salviati. En 1745, il est licencié in utroque iure et en théologie, soutenant sa thèse devant Benoît XIV. Il devient référendaire des deux Signatures et protonotaire apostolique. Il a bien sûr beaucoup de bénéfices familiaux. Clémént XIII le nomme grand pénitencier et majordome. Colonna soutient les Jésuites.
114Devenu cardinal, il est préfet du palais apostolique, reçoit le titre de Santa Maria in Aquiro le 19 novembre 1759. Il passera à celui de Santa Maria della Pace le 19 avril 1762, puis de San Lorenzo in Lucina le 25 juin 1784, et cardinal évêque de Palestrina le 20 septembre de la même année. Il est ordonné diacre le 9 mars 1760, puis prêtre le premier février 1761, puis évêque, archevêque de Corinthe et cardinal Vicaire de Rome le 20 avril 1762 (il est ordonné le 25 avril par Clément XIII dans la chapelle Pauline du Quirinal). Il sera camerlingue du Sacré Collège en 1770.
115Préfet de la Résidence des Evêques, en 1763, il est membre des Congrégations du Saint-Office, du Concile, de l’Examen des évêques, des Indulgences, des Reliques, des Rites, de la Fabrique de Saint-Pierre, de l’Immunité, de la Discipline des réguliers. Au conclave de 1769, il était compté parmi les favoris du « parti jésuite ». A celui de 1774, il reçut encore 22 voix. Il s’était opposé en 1772 à la fermeture provisoire du Collège romain.
116En 1790, il se plaignait de ne plus pouvoir travailler pour le pape à cause de sa santé et de sa mauvaise vue. Il repose dans la basilique des Douze Apôtres.
Nicolo COLONNA di STIGLIANO
117Naples, le 15 juillet 1730 – Savignano, le 30 mars 1796.
Créé cardinal par Pie VI le 14 février 1785.
118Fils de Ferdinand, prince de Stigliano, et de Luigia Caracciolo. Son frère sera vice-roi de Sicile en 1774. En 1752, il est docteur in utroque iure de la Sapienza, puis référendaire des deux Signatures et protonotaire apostolique. En 1754, il est nommé vice-légat à Ferrare, mais revient rapidement à Rome comme clerc de la Chambre Apostolique. En 1761, il est président de la Chambre Apostolique, puis vice-légat à Bologne. En 1768, il est préfet des archives. Ordonné prêtre, puis évêque en 1776, nommé archevêque de Sébaste et nonce à la cour d’Espagne jusqu’en 1785. Sa nonciature ne laissa pas de souvenirs particuliers.
119Nommé cardinal le 14 février 1785, au titre de San Stefano in Monte Coelio le 24 juillet 1786, membre des Congrégations de la Propagande, de la Consulte, des Evêques et Réguliers, des Eaux. Du 24 juillet 1786 au 4 octobre 1795, il est légat à Ravenne.
Giovanni CORNARO
120Venise, le 30 juin 1720 – Rome, le 29 mars 1789.
Créé cardinal par Pie VI le 1 juin 1778.
121Fils de Niccolo et Alba Giustiniani, de noblesse vénitienne. Il est docteur in utroque iure à Padoue en 1741. Il vient à Rome en 1750, où il est auditeur de la Rote pour Venise de 1758 à 1775. Pie VI le nomme gouverneur de Rome de 1775 à 1778.
122Cardinal le 1er juin 1778, au titre de Saint-Césaire le 20 juillet 1778, ordonné prêtre le 27 février 1779. Il est membre des Congrégations du Concile, des Rites, de la Cérémoniale, de la Visite apostolique. Il sera Vice camerlingue.
Andrea CORSINI
123Rome, le 11 juin 1735 – Rome, le 18 janvier 1795.
Créé cardinal par Clément XIII le 24 septembre 1759.
124Né à Rome du prince Filippo et d’Ottavia Strappi, de la famille de Clément XII (1730-1740), son frère ainé Bartoloméo est chambellan et conseiller de Joseph II, puis de Léopold II. Sa première mission connue fut de porter la barrette en 1756 au patriarche de Lisbonne le cardinal de Saldanha, de la part de Benoît XIV. En 1757, il est à Paris pour étudier les effets des bulles contre le jansénisme. En 1758, il est fait protonotaire apostolique de numero, et Clément XIII lui remet la barrette alors qu’il a vingt-quatre ans.
125On le dit très anti-jésuite et proche du courant janséniste, bien qu’il n’ait pas une grande culture théologique ou juridique. Il répandit à Rome les écrits anti-jésuites du Portugal. Il reçoit le titre de San Angelo in Foro Piscium le 19 novembre 1759, est membre des Congrégations du Concile, des Rites, de l’Immunité, de la Consistoriale, de la Propagande, des Eaux. Il sera préfet de la Signature de justice. Il est ordonné prêtre le 2 février 1769, et passe le 11 septembre au titre de San Matteo in Merulana, est camerlingue en 1771. Membre de la congrégation pour la suppression de la Compagnie de Jésus, il y reste curieusement prudent et laisse de Zelada et Clément XIV mener les assauts. Corsini sera préfet de la Congrégation de l’Economie du Collège et du séminaire romain. En 1776, il fait partie de la congrégation qui condamne les jansénistes de la Chiesa Nuova.
126Nommé évêque de Sabine le 15 juillet 1776, il est ordonné par le cardinal d’York le 21 juillet. Il s’y comporte en bon pasteur, visitant le séminaire et les paroisses. Son sens de la rigueur morale le rend partisan des réformes en Toscane : c’est lui qui fait nommer Scipione de Ricci à Pistoie, et qui l’ordonne à Rome le 25 juin 1780 ! Mais il se séparera de l’évêque réformateur sur la théologie de l’Église : Corsini est clairement défenseur de la juridiction universelle du pape sur l’Église ; il s’en sépare aussi lors de l’affaire des nonciatures.
127Lors des tensions entre la France et le Saint-Siège en 1792, la Toscane va utiliser Corsini pour négocier avec le chargé d’affaire à Florence A. Fourvet de la Flotte. Après le meurtre de Hugon de Basseville, le grand duc essayera encore de passer par Corsini pour faire accepter Cacault à Rome, mais Pie VI refusera.
128Le 10 décembre 1793, il succédera à Colonna comme cardinal vicaire de Rome, mais il meurt le 19 janvier 1795. Il repose dans la cathédrale du Latran.
Vittorio-Maria-Gaetano COSTA di ARIGNANO
129Turin, le 10 mars 1737 – Turin, le 16 mai 1796.
Créé cardinal par Pie VI le 30 mars 1789.
130Né du comte d’Arignano Carlo-Maria et de Paola Blanciardi. Il étudie le droit à Turin jusqu’en 1757, est ordonné prêtre le 1er mars 1760 par le cardinal delle Lanze. En 1769, ce cardinal le nomme son vicaire général, puis le 11 septembre, il est nommé évêque de Vercelli (Verceil). Il gouverne au centre, entre les Jésuites et les jansénistes, ce qui ne le rend pas populaire. En 1776, un spectacle au séminaire de Verceil parodia une séance d’une congrégation de Auxiliis : il fut poursuivi et condamné par Pie VI.
131Le 28 juillet 1778, le roi Victor-Amédée III le nomme archevêque de Turin, et demanda pour lui la pourpre : Pie VI répondit en créant cardinal della Martiniana. Il œuvre beaucoup auprès de roi dont il est le grand aumonier. Il s’occupe des œuvres sociales, publie un Compendio della dottrina christiana qui sera longtemps le catéchisme du pays piémontais. Il réunit un synode diocésain en 1788, qu’il dirige avec fermeté dans un sens opposé à celui de Pistoie. Pour le féliciter de ce travail, Pie VI le créa enfin cardinal le 30 mars 1789, mais il ne vint jamais à Rome reçevoir le chapeau. Il dirige l’Université de 1791 à 1794, publie des cours pour aider les jeunes durant la guerre. Il repproche aux riches de susciter les désordres populaires par leur manque de générosité.
132Il condamne durement la Constitution civile du clergé, chasse le théologien oratorien Michel Gauthier qui mettait en doute la validité des brefs de condamnation. En 1796, il refuse de reçevoir le constitutionnel repenti Panisset, faute de rétractation solennelle publique. En avril 1796, il est partenaire de la paix avec Bonaparte. Victor-Amédée III le nomme premier ministre le 10 mai, mais il meurt le 16 mai d’une crise cardiaque.
Giovanni De GREGORIO
133Messine, le 20 janvier 1729 – Rome, le 11 juillet 1791.
Créé cardinal par Pie VI le 14 février 1785.
134Né du marquis Leopoldo et de Giuseppa Mauro Grimaldi, il est le demi-frère du futur cardinal Emanuele de Gregorio. Il entre en prélature sous Benoît XIV, devient abréviateur de la Chancellerie apostolique sous Clément XIII. Auditeur général de la Chambre Apostolique sous Pie VI, puis président des douanes, président du tribunal des Grâces en 1776.
135Cardinal au titre de la Trinite-des-Monts le 11 avril 1785 ; il sera camerlingue du Sacré Collège le 30 mars 1789. Il est membre des Congrégations de la Consulte, des Evêques et Réguliers, des Indulgences, des Reliques, de la Consistoriale.
Giulio-Maria Della SOMAGLIA
136Piacenza, le 9 juillet 1744 – Rome, le 2 avril 1830.
Créé cardinal par Pie VI le 1er juin 1795.
137Docteur in utroque iure de la Sapienza, il est prélat domestique référendaire le 20 mars 1773, votant du tribunal de la Signature de grâce, protonotaire apostolique non-participant, travaillant à la Congégation du Concile. Il devient secrétaire de la Congrégation des Indulgences en 1775, puis de celle des Rites en 1784, puis de celle des Evêques et Réguliers en 1787. Il est nommé patriarche d’Antioche le 15 décembre 1788 et ordonné évêque par Gerdil le 21 décembre. Il aurait rédigé l’allocution de Pie VI pour la mort de Louis XVI (selon Artaud).
138Créé cardinal, il siège dans les Congrégations du Saint-Office, des Evêques et Réguliers, des Rites, de l’Immunité, de l’Examen des évêques. Puis il devient cardinal Vicaire de Rome, préfet du Collège romain. Il est camerlingue au 24 juillet 1797. Il traite avec Berthier, mais fait partie des expulsés de Rome par la République.
139En 1800, il travaille à la première Congrégation des Affaires Ecclésiastiques Extraordinaires et participe aux négociations sur le concordat. Il reçoit le 20 juillet 1801 le titre cardinalice de Santa Maria sopra Minerva. Exilé par Napoléon en 1808, il fait partie des cardinaux noirs refusant le remariage de l’empereur.
140En 1814, il est secrétaire du Saint-Office, cardinal évêque de Tusculum le 26 septembre, puis de Porto-Sainte-Ruffine le 21 décembre 1818, et d’Ostie-Velletri le 29 mai 1820 (et donc doyen du Sacré Collège). Il fait encore partie des cardinaux zelante au conclave de 1823. Le 28 septembre 1823, à 79 ans, il devient secrétaire d’Etat. Il meurt en 1830 et est enterré à Santa Maria sopra Minerva.
Francesco-Antonio De LORENZANA
141Léon, le 22 septembre 1722 – Rome, le 17 avril 1804.
Créé cardinal par Pie VI le 30 mars 1789.
142Il étudie chez les Jésuites et les Bénédictins, devient vicaire général de Tolède. Le 5 juin 1765 il devient évêque de Plasencia, puis le 14 avril 1766 archevêque de Mexico. Il visite beaucoup son diocèse, enseigne, tient un concile provincial. Le 27 janvier 1772, il devient archevêque de Tolède. C’est un éditeur des Pères de l’Église, un restaurateur de la liturgie mozarabe.
143Créé cardinal, titulaire des Douze-Apôtres le 24 juillet 1797. Il se montre très accueillant à l’égard des prêtres émigrés français. A l’automne 1797, il est envoyé par le roi d’Espagne Charles IV pour aider le pape dans ses tristes circonstances, en compagnie de Mgr d’Espuig, archevêque de Séville, et de Mgr Illusquiz, archevêque de Séleucie et confesseur de la reine. Ces deux derniers rentrerons vite chez eux, mais le cardinal restera avec Pie VI en exil jusqu’à Parme. Le Directoire le fera ensuite renvoyer.
144En 1800, il démissionne de son poste de Tolède et s’installe à Rome, où il travaille à la Congrégation de la Propagande de la Foi. Il y mourra, et repose dans la basilique Sainte-Croix-de-Jérusalem.
Josephus-Franciscus de MENDOCA VALDEREIS
145Lisbonne, le 12 octobre 1726 – Lisbonne, le 11 février 1808.
Créé cardinal par Pie VI le 7 avril 1788.
146Patriarche de Lisbonne.
Antonio-Maria DORIA PAMPHILI LANDI
147Naples, le 28 mars 1749 – Rome, le 31 janvier 1821.
Créé cardinal par Pie VI le 14 février 1785.
148Né du prince Giovanni-Andrea IV et d’Eleonora Caraffa della Stradera. Après des études in utroque iure, il devient le 27 juillet 1769 protonotaire apostolique participant et référendaire. Président du tribunal de Grâce de 1778 à 1780, puis maître de chambre de Pie VI.
149Il devient cardinal avec son frère le 14 février 1785, reçoit le titre de Saints-Cosme-et-Damien le 11 avril. Son frère va l’ordonner diacre en mai de la même année. Il est membre des Congrégations des Rites, de la Consulte, du Buon Governo, de l’Immunité, de la Discipline des réguliers. Il recevra le titre de Sainte-Marie-des-Martyrs le 30 mars 1789, ira à Venise pour le conclave, passera au titre de Santa Maria in Via Lata le 2 avril 1800. Pie VII le nommera préfet de la Congrégation des Eaux et de la Cérémoniale.
150Il fait partie des cardinaux rouges qui acceptent le remariage de Napoléon, et accepte même de faire pression sur Pie VII en 1811, après le concile national, sur demande de l’empereur. Le 16 mars 1818, il devient camerlingue du Sacré Collège. Il sera encore préfet de la Congrégation de la Discipline des réguliers en 1820. Sa vie apparaît comme une suite de son frère...
Giuseppe-Maria DORIA PAMPHILI LANDI
151Gènes, le 11 novembre 1751 – Rome, le 10 février 1816.
Créé cardinal par Pie VI le 14 février 1785.
152Petit frère du précédent, il est tonsuré à 16 ans, devient protonotaire apostolique participant et référendaire le 27 juin 1771, et délégué à la cour d’Espagne la même année. En 1773, il est nommé archevêque in partibus de Séleucie et envoyé le 6 septembre comme nonce apostolique auprès de Louis XV à Versailles. Il y demeurera jusqu’en 1785.
153A son retour à Rome, il est créé cardinal et reçoit le titre presbytéral de Saint-Pierre-aux-Liens le 11 avril. Il est membre des Congrégations de la Propagande, d’Avignon et de Lorette, du Concile, de la Consistoriale, et est par ailleurs légat d’Urbino de 1785 à 1794.
154En août 1796, il est membre de la congrégation particulière sur la France. Sa connaissance de la France, et ses relations avec l’ambassadeur d’Espagne Azara, qui voulait éloigner Busca des affaires, lui valent de devenir secrétaire d’Etat en avril 1797. L’historiographie contre-révolutionnaire le déteste, il fut surnommé, du fait de sa taille, le « bref du pape ». Il dut organiser les collectes et les impôts pour payer la rançon de Tolentino. Il refusa de recevoir Joseph Bonaparte.
155Lors de la prise de Rome, Berthier l’oblige à célébrer un Te Deum pour la libération du peuple romain. Il fait partie des cardinaux emprisonnés à Civitta Vecchia. Il veillera au Saint-Office jusqu’à Venise.
156Au retour de Venise, il participe à la congrégation sur le concordat. Il passe au titre de Sainte-Cécile le 20 septembre 1802, puis au titre épiscopal de Tusculum le 26 septembre 1803. En février 1808, il revient dans les affaires comme pro-Secrétaire d’Etat en remplacement de Casoni. Acceptant le remariage de l’empereur, il est « cardinal rouge », et est envoyé négocier avec Pie VII à Savone. Il participe aux tractations sur le concordat de Fontainebleau, ce qui lui vaudra la légion d’honneur. Le 26 septembre 1814, il passe au titre de Porto-Sainte-Ruffine comme vice-doyen du Sacré Collège. Il est enterré dans Sainte-Cécile.
Antonio DUGNANI
157Milan, le 8 juin 1748 – Rome, le 17 octobre 1818.
Créé cardinal par Pie VI le 21 février 1794.
158Né de Carlo et Giuseppa dei Conti Dati Della Somaglia, il devient docteur in utroque iure de l’Université de Pavie. Le 1er juin 1774, il est fait camérier d’honneur et avocat consistorial de Clément XIV, prélat d’honneur et référendaire le 5 septembre 1771, et chanoine de Saint-Jean-du-Latran. Le 1er avril 1785, il est ordonné évêque par C. Rezzonico, nommé au siège in partibus de Rhodes. Le 14 juin, il part comme nonce auprès de la cour de France. Il assiste donc en première loge aux débuts de la Révolution française. On lui reproche généralement de ne pas avoir pris l’exacte mesure de la portée des événements, d’avoir cru à une fin rapide de la Révolution, et de ne pas avoir pressé Rome de répondre aux questions sur la Constitution civile du clergé. Après la publication des brefs de condamnation de la Constitution, et l’incendie de l’effigie du pape au Palais-Royal le 2 mai 1791, il quitte Paris le 31 mai en prétendant partir « prendre les eaux ». Il se réfugie à Milan, où il demeure jusqu’en 1794. Il ne rentre qu’alors à Rome. Cette distance était-elle une disgrâce ? Il ne reprit la correspondance avec De Zelada que tardivement, et celui-ci l’encouraga à tenir un rôle d’informateur...
159Pie VI le créé cardinal le 21 février 1794, il reçoit le titre de Saint-JeanPorte-Latine le 12 septembre. Il est membre des Congrégations Consistoriale, des Évêques et Réguliers, de la Propagande, du Buon Governo. Camerlingue en 1795, et légat apostolique en Romagne. Il se rend au conclave de Venise, passe au titre de Sainte-Praxède le 23 décembre 1801, puis évêque d’Albano le 3 août 1807. Exilé en France par Napoléon en mars 1808, il fait partie des cardinaux rouges qui acceptent d’assister au remariage de l’empereur. Aux ordres de Napoléon, il se rend à Savone auprès de Pie VII du 3 au 20 septembre 1811. Il sera à nouveau exilé en 1814. Le 10 septembre 1815, il devient préfet du Saint-Office, puis vice-doyen du Sacré Collège et évêque de Porto-Sainte-Ruffine le 8 mars 1806. Il sera préfet de l’Index en 1808. Il meurt le 17 octobre de la même année, et repose à Santa Maria in Vallicella.
Pier-Angelo-Maria DURINI
160Milan, le 24 mai 1725 – Rome, le 28 avril 1796.
Créé cardinal par Pie VI le 20 mai 1776.
161Né du comte Giuseppe et de Costanza Barbavara, il étudie chez les Barnabites de Milan, puis se rend à Rome pour la théologie et le droit. Il est docteur in utroque iure en 1757. Il accompagne son oncle Carlo Francesco, nonce apostolique à Versailles, en 1744. Il fait aussi des études de lettres, de poésie latine, et est membre en 1756 de l’Académie de l’Arcadia à Rome. En 1757, Benoît XIV le fait prélat domestique et référendaire des deux Signatures. En 1759, il est inquisiteur à Malte, puis en 1766, nonce en Pologne : il est ordonné évêque in partibus d’Ancyre le 22 décembre. Il arrive à Varsovie en pleine crise sur le statut politique des protestants et des orthodoxes ; il va louvoyer entre le roi et la Curie. En 1770, pendant la guerre entre la Russie et la Turquie, il informe Rome que la Turquie est plus forte : on va dès lors se méfier de lui. Il est rappelé à Rome après le premier partage de la Pologne, le 22 avril 1772.
162Il est envoyé à Avignon comme gouverneur, pour réorganiser la ville après l’occupation française (1768-1772). Il donne des lois très libérales. Il devient cardinal en 1776, sans titre ni congrégation, et ne vint jamais recevoir le chapeau à Rome ! Il s’occupe beaucoup de mécénat littéraire et vit dans ses villa autour de Milan.
Raniero FINOCHIETTI
163Livourne, le 20 janvier 1715 – Rome, le 11 octobre 1793.
créé cardinal in petto par Pie VI le 16 décembre 1782, publié le 17 décembre 1787.
164Né dans une famille de patriciens pisans, il entre en prélature, est gouverneur de différentes cités, dont Macerata, sous Clément XIV. Pie VI le fait auditeur général de la Révérende Chambre Apostolique, puis préfet des archives des Etats pontificaux. Créé cardinal, il recevra le titre de San Angelo in Foro Piscium le 10 mars 1788, puis de Santa Agatha in Suburra le 30 mars 1789. Il était membre des Congrégations des Evêques et Réguliers, de la Consulte, de l’Immunité, du Buon Governo. Moroni raconte qu’il se cassa le genoux lors d’une audience pontificale...
Ludovico FLANGINI
165Venise, le 26 juillet 1733 – Venise, le 29 février 1804.
Créé cardinal par Pie VI le 3 août 1789.
166Né du conte Marco Flangini del Sagro et de Cecilia Giovanelli, il fut un juriste et un philosophe éloquent. Il se maria, mais devint veuf en 1762. Il mena d’abord une carrière politique dans les tribunaux, puis comme correcteur des loix de la République de Venise. Déçu en 1776 de ne pas être élu procureur de Saint-Marc, il entre dans les ordres, et le Sénat de Venise le nomme auditeur de Rote pour la République. Il mène une vie d’auteur et de mécène.
167Pie VI le créé cardinal, il reçoit le titre de Saints-Cosme-et-Damien le 14 décembre 1789, et est ordonné diacre le 28 mars 1790. Il siège aux Congrégations du Concile, des Evêques et Réguliers, des Rites et de l’Immunité. Il passe au titre de Santa Agatha in Suburra le 21 février 1794, de Saint-Marc le 2 avril 1800. Il tint un journal durant le conclave de Venise, où il est membre du « parti autrichien ». Le 14 novembre 1801, Pie VII le nomme patriarche de Venise, en compensation de son refus de le nommer secrétaire d’Etat sur la pression de l’Autriche. Il est ordonné évêque le 23 décembre 1801. Il reçoit le 24 mai 1802 le titre de Sainte-Anasthasie.
Johann-Heinrich Ferdinand von FRANCKENBERG
168Glokaw, le 18 septembre 1726 – Breda, le 11 juin 1804.
Créé cardinal par Pie VI le 1er juin 1778.
169Né en Silésie, sa famille émigre à Vienne, puis à Breslau. Il fait des études chez les Jésuites, reçoit les ordres mineurs en 1743, devient chanoine de la cathédrale de Breslau en 1744. Il continue des études à Rome au Germanicum, est ordonné prêtre le 10 août 1749, docteur en droit canon en 1750. Il rentre à Vienne, puis devient Doyen à Prague en 1754, et Marie-Thérèse le nomme archevêque de Malines le 27 janvier 1759 sans avoir consulté les autres évêques. Le pape le confirme, il est sacré évêque à Vienne le 31 juillet. Il entretiendra toujours de bonnes relations avec l’impératrice. Il gère son diocèse avec rigeur, il est pour la juridiction universelle du pape et contre la lecture de la Bible par les fidèles. Il devient cardinal en 1778.
170Face à la politique de Joseph II, il est réservé mais soumis : il envoie ses séminaristes au nouveau séminaire général, mais ceux-ci se révoltent et l’archevêque doit venir s’expliquer à Vienne. Là encore, il se soumet, mais dans les faits, le peuple et le clergé le porte à l’opposition contre la politique impériale. Lors de la révolution dans le Brabant, il se pose en adversaire des Autrichiens. Mais l’arrivée des Français en 1792-93 l’oblige à se cacher, pour ne pas en être les otages. Il se réjouit du retour des Autrichiens le 18 novembre 1793. Après la bataille de Fleurus, il fuit vers Utrecht, puis Amsterdam, et ne rentre chez lui qu’en 1795.
171Il déclare illicite les serments civiques imposés par le Directoire au clergé belge : le Directoire décrète sa déportation en octobre 1797, il se retire à Emmerich, d’où il continue en fait d’administrer son diocèse, parfois contre des avis de son vicaire général. Il essaya de faire condamner les serments par le pape ? Il est expulsé vers Münster en 1801. Lors du concordat, il démissionne rapidement et s’installe à Breda, où il mourra en 1804. Son corps fut ramené dans la cathédrale de Malines en 1923.
Muzio GALLO
172Osimo, le 17 avril 1721 – Viterbe, le 13 décembre 1801.
Créé cardinal par Pie VI le 14 février 1785.
173Il est élève de l’Académie ecclésiastique à Rome sous Benoît XIV, et entre en prélature. Il devient gouverneur de Narni, puis de San Severino, de Camerino, de Civittà-Vecchia, de Frosinone. Clément XIV le rappelle à Rome et le nomme chanoine de Saint-Pierre, secrétaire de la Congrégation Consistoriale, puis secrétaire du Sacré Collège. En 1769, il est aussi secrétaire de la Congrégation des Rites. Il sera ensuite nommé évêque de Viterbe en 1784, ordonné en 1785, et créé cardinal le 11 avril au titre de Sainte-Anasthasie. Il siège aux congrégations des Rites, de la Consulte, des Evêques et Réguliers, de la Fabrique de Saint-Pierre.
174Il reçoit beaucoup de prêtres émigrés français dans son diocèse. Il reste à son poste durant la République romaine, avec courage et charité. Il reçoit Pie VI à Viterbe, sur la route de Sienne, en février 1798. Il est enterré dans sa ville épiscopale.
Giuseppe GARAMPI
175Rimini, le 29 octobre 1725 – Rome, le 4 mai 1792.
Créé cardinal par Pie VI le 14 février 1785.
176Il mène sous la direction de son père des études littéraires, connaît Lami, Muratori et le milieu des érudits jansénisants. Il rédige des études sur les monnaies, sur la particularité du peuple de Rome dans son rôle dans l’élection pontificale, sur la fable de la papesse Jeanne. Benoît XIV le décide à devenir prêtre, et il le nomme le 14 novembre 1749 coadjuteur du préfet des Archives Vaticanes. Il en deviendra préfet en 1751, et sera aussi archiviste du Château Saint-Ange en 1759. Il est d’abord connu pour cette activité, ayant constitué un fichier aujourd’hui encore indispensable aux chercheurs.
177A partir de 1762, il voyage beaucoup : en Allemagne, puis en France, Flandres, Grande-Bretagne, et finalement, il est nommé nonce à la Diète de Francfort. Le 27 janvier 1772, ordonné évêque in partibus de Berita, il est envoyé nonce en Pologne, puis en 1776 à Vienne. Il combat Fébronius en rédigeant 5 volumes.
178Créé cardinal le 14 février 1785, Mgr Caleppi lui porte la barrette, et à son retour à Rome, il reçoit le titre de Saints-Jean-et-Paul le 3 avril 1786. Il est membre des congrégations de la Propagande, de l’Immunité ecclésiastique, des Évêques et des Réguliers, de la Consistoriale. Il sera nommé évêque de Montefiascone. Il projetait d’écrire une histoire générale des diocèses de toute la chrétienté, « l’Orbis Christianus ». Il est membre des congrégations sur la crise des nonciatures (probable rédacteur de la « Responsio super nunciaturis... »), puis pour la France, et Pistoie ; mais il meurt le 4 mai 1792. Il repose dans Saints-Jean-et-Paul. Sa bibliothèque personnelle comptait 16 630 volumes.
Hyacinthe-Sigismond GERDIL
179Samoëns (Haute-Savoie), le 23 juin 1718 – Rome, 12 août 1802.
Créé cardinal in petto par Pie VI le 23 juin 1777, publié le 15 décembre 1777.
La formation
180Jean-François Gerdil naît à Samoëns-en-Faucigny, de Pierre Gerdil et Françoise Perrier. Son père était notaire et châtelain, et c’est essentiellement son oncle, mathématicien du roi de Sardaigne, qui s’occupera du jeune enfant : après les rudiments, il l’envoie à sept ans à l’école de Bonneville, puis à Thonon et Annecy, où il étudie la rhétorique et la philosophie dans le collège des Barnabites. Gerdil est déjà remarqué pour une grande mémoire et une capacité de travail impressionnante. Son oncle lui a fait découvrir Bossuet, et l’Histoire des variations le passionne tellement, qu’il se rend un jour à la sortie des cours d’une école de théologie réformée de Genève pour controverser avec les élèves.
181Dès sa quinzième année, il pense entrer dans la congrégation des Barnabites (ou « Clercs réguliers de Saint Paul »), mais son père l’oblige à attendre un an : c’est à seize ans, en 1734, qu’il entre au noviciat Saint-Charles de Bonneville. Sa plus grande pénitence sera de laisser les études intellectuelles pour ce temps de formation spirituelle. Le Père Maître notait que pour Gerdil, il fallait que « tout soit dans la plus stricte rigueur de la raison ».
182Après les vœux (25 septembre 1735), l’ordre décide de le remettre dans les études, d’autant que les charges financières sont assumées par la famille. Il se rend à Bologne : au grec et au latin, s’ajoutent l’histoire, la philosophie, la géométrie, les mathématiques, la physique... A vingt-et-un ans, il est admis dans l’Académie de la Crusca, prestigieuse institution... A l’occasion de sa tonsure et des ordres mineurs, Gerdil est remarqué par l’Archevêque de Bologne, Prosper Lambertini, le futur Benoît XIV. Celui-ci le prend comme compagnon de ses promenades, puis comme traducteur et correcteur de plusieurs de ses travaux (dont le traité sur les béatifications).
Le professeur
183En 1738, il est nommé professeur de philosophie à l’Université de Macerata. En 1739, il devient professeur de philosophie et préfet des écoles royales de Casal de Montferrat ; la philosophie qu’il enseigne est conforme au système de Descartes, perfectionné par Malebranche. Sa santé se dégrade. Il est ordonné diacre, puis prêtre en 1741. C’est dans ces années-là qu’il publie deux ouvrages importants qui contribuent à sa renommée : L’immatérialité de l’âme démontrée contre M. Locke (1747) et la Défense du sentiment du P. Malebranche sur la nature et l’origine des idées, contre l’examen de M. Locke (1748). Ces ouvrages le font entrer dans les débats qui animent alors les milieux philosophiques européens ; Gerdil aura toujours une grande connaissance des travaux de ses contemporains.
184Le 15 septembre 1750, le roi Charles-Emmanuel III le nomme professeur de philosophie morale à l’Université de Turin. Son discours d’installation veut contrer L’esprit des lois de Montesquieu : il démontre que la vertu est autant nécessaire et utile en régime monarchique, qu’en régime démocratique.
185Le 13 novembre 1754, il passe à la chaire de théologie morale. Il devient aussi conseiller des cardinaux Delle Lancie (archevêque de Turin) et Costa. Son ordre lui demande de contrôler les collèges du royaume. Il organise une académie royale des sciences. Son œuvre s’étend en conséquence : sciences (Mémoire de l’infini absolu considéré dans la grandeur, Éclaircissement sur ce que la théorie des incommensurables semble offrir de plus mystérieux, Dissertation sur les tuyaux capillaires...), philosophie, puis pédagogie, et question de la théodicée. Il faut remarquer son traité contre Rousseau : Réflexions sur la Théorie et la pratique de l’Éducation contre les Principes de Mr. Rousseau (Turin, 1763) ; Gerdil critique le naturalisme de Rousseau, et lui reproche de vouloir renverser l’ordre civil en travaillant sur les esprits par l’éducation. Notons que Rousseau affirmera que le religieux était le seul de ses détracteurs qu’il ait lu entièrement, en regrettant une telle incompréhension. Il a aussi composé : De l’origine du sens moral (1755), et surtout, toujours en 1755, l’Introduction à l’étude de la religion.
186Recommandé par Benoît XIV, il est choisi par le roi en 1764 pour être précepteur du futur Charles-Emmanuel IV4. Gerdil garde à la cour une vie effacée. Il publie des traités sur l’éducation du prince, il lui compose des ouvrages d’histoire (Considérations sur l’empereur Julien ; Tableau de l’histoire de l’empire romain depuis César jusqu’à la prise de Constantinople par Mahomet II ; Histoire du temps de Louis XV, roi de France ; Histoire de la Maison de Savoie). Il continue de publier en philosophie : Discours philosophique sur l’homme, De l’homme sous l’empire de la loi (1774).
Rome
187Outre Delle Lancie, c’est le cardinal Vitaliano Borromeo qui contribue à son appel à la Curie. Pie VI le fait venir en mars 1776 : il finit alors son Saggio d’instruzione teologica. Il est nommé Consulteur au tribunal de l’Inquisition. Le cardinal Antonio Colonna l’ordonne évêque in partibus de Dibona le 2 mars 1777 dans l’église des Barnabites de Rome (San Carlo ai Catenari).
188Pie VI le créé cardinal le 15 décembre 1777, au titre de Saint-Jean-Porte-Latine (il passera au titre de Sainte-Cécile le 20 septembre 1784). Il mène une vie de cardinal fidèle à sa règle religieuse, restant dans son couvent, et on dit que les pauvres venaient nombreux sur son passage...
189Il faut alors suivre ses multiples missions ; Gerdil est présent dans toutes les congrégations particulières où se jouent les conflits de l’Église en cette fin de xviiième siècle. Il est préfet de la Congrégation de l’Index, puis de la Congrégation de la Propaganda Fide (27 février 1795-12 août 1802). Il est membre du Saint-Office, des Congrégations du Concile, de l’Examen des évêques, de la Discipline des réguliers, de la Correction des livres orientaux. Il fut nommé camerlingue le 13 février 1786, et cardinal protecteur de l’Université de la Sapienza.
190En 1789, il siège dans la congrégation étudiant la Punctuatio d’Ems (25 août 1786) avec Antonelli, Campanelli, Albani et de Zelada. Il prépare donc la Responsio... super nuntiaturis apostolicis. Il écrit une analyse de la rétractation de Febronius : Animadversiones in commentarium a justino Febronio in suam retractationem editum. Sur des questions parallèles, il s’attache à réfuter les thèses du canoniste Eybel. Rome répond à Eybel par le bref Super soliditate, du 28 novembre 1786. Dès 1787, des articles des Annali ecclesiastici, journal jansénisant, attaquent le bref pontifical : Gerdil les réfute méthodiquement.
191Il siège dans les deuxième et troisième congrégations sur le synode de Pistoie. Il est, avec Antonelli et Di Pietro (le secrétaire), la cheville ouvrière du travail d’étude point par point des actes de cette assemblée, et on le donne même comme le rédacteur du projet de bulle de condamnation « Quo primum tempore ». A la suite de la publication de la bulle Auctorem Fidei, il en écrira des défenses, pour répondre à l’évêque de Noli, Mgr Solari, qui refusait de la recevoir. Ce sera l’un de ses principaux travaux durant la dernière période de sa vie ; il y réfléchissait encore à Venise, et ensuite.
192Il participe aux congrégations extraordinaires sur les affaires de France. Pie VII lui demande de travailler au Concordat avec Bonaparte, on sait par la correspondance de M. Emery que celui-ci lui fait passer ses rapports sur les jugements modérés à porter sur les prêtres jureurs.
193En tout cas, Gerdil apparaît bien, dans ce parcours des responsabilités que Pie VI et Pie VII lui confient, comme un théologien de confiance, auprès d’Antonelli qui œuvre dans le même sens, et d’Albani, doyen du sacré collège, beaucoup plus dur et intransigeant dans ses jugements.
Les dernières années
194Le 20 mars 1798, les Français occupant Rome et Pie VI étant parti, Gerdil est contraint à son tour d’abandonner la Ville. Il vend sa bibliothèque pour payer ses employés par avance, et part à Sienne, où il se sépare du pape définitivement, prenant la direction de Turin. Charles-Emmanuel IV reçoit avec honneur son ancien éducateur, mais c’est grâce à des bienfaiteurs qu’il peut subsister. Il se retire un temps au séminaire de son abbaye, San Michele della Chiusa, et doit aider les évêques des anciens territoires du royaume, Pie VI lui ayant confié cette mission.
195Pie VI mort le 19 août 1799, Gerdil prend le chemin de Venise pour le conclave. Le père Piantoni déclare qu’après avoir hésité sur son grand âge, les cardinaux votèrent en sa faveur : pour être plus exact, il faut consulter les mémoires du cardinal Consalvi, principale source pour connaître aujourd’hui ce qui se déroula. Il rapporte que le cardinal doyen, Albani, pensa à proposer Gerdil. Il s’agissait de sortir de l’équilibre entre les clans des deux candidats Mattei et Bellisomi. Mais Albani estimait trop Gerdil pour lui imposer une « épreuve inutile », et c’est discrètement qu’il consulta le cardinal Herzan pour savoir au préalable s’il y avait une exclusive de la cour impériale sur ce Savoyard ; Herzan répondit qu’il ne fallait en effet pas y compter. Gerdil se déclara satisfait de l’élection de Chiaramonti. Bloqué à Venise par sa pauvreté, c’est un joaillier qui lui donna les moyens de rentrer à Rome le 11 septembre 1800. Là, c’est le cardinal Roverella qui le prit en charge, sur la demande de Pie VII.
196Jusqu’en 1802, on le voit encore controverser avec l’évêque de Noli, échanger avec M. Emery. Mais il perd l’usage de sa voix et de l’écriture. Il reçoit la visite de Charles-Emmanuel IV, alors à Frascati. Il s’éteint le 12 août 1802 à 15 h.
197Pie VII déclara qu’il perdait l’un des principaux serviteurs de l’Église, et présida lui-même les obsèques à San Carlo, le 16 août. Le 19, il y eut encore un service funèbre, avec un éloge prononcé par le père Fontana (futur cardinal) : « Quelle douleur pour nous de voir cet oracle devenu muet... Il joignait le savoir immense de l’évêque de Meaux à la suave piété du saint évêque de Genève ».
Andrea GIOANNETTI
198Bologne, le 6 janvier 1722 – Bologne, le 8 avril 1800.
Créé cardinal in petto par Pie VI le 23 juin 1777, publié le 15 décembre 1777.
199De noblesse bolognaise, né de Baldassare Gioannetti et Pellegrina Zanon, il entre dans l’ordre des Camaldules à dix-sept ans au monastère de Classe, à Ravenne. Il est ordonné prêtre en 1744, et part achever sa formation à Rome, surtout dans les lettres grecques. Après une période d’enseignement, il devient abbé du monastère de Classe, où il se fait remarquer par sa disicpline rigoureuse. Il est aussi d’une grande charité, aide la population durant la famine de 1766, et bonifie les terres marécageuses de la région. Puis en 1773, il est abbé de Saint-Grégoire-au-Coelius à Rome. Il ne craint pas de faire acheter les œuvres d’Antoine Arnauld à son ancien monastère... Apprécié de Braschi, il est nommé évêque in partibus d’Imeria et administrateur du diocèse de Bologne le 29 janvier 1776.
200Il passe cardinal et archevêque de la même ville l’année suivante. Il reçoit le titre de Sainte-Pudentienne le 30 mars 1778. Il siège aux Congrégations du Saint-Office, de l’Index, de la Discipline des réguliers, de la Visite apostolique. C’est un théologien de renom, qui n’est pas sans entretenir des rapports avec certains jansénisants : des liens d’amitiés l’unissaient à Scipione de Ricci, mais il se démarqua du synode de Pistoie et tint un synode « orthodoxe » à Bologne en 1788. En 1782, il reçoit dans son diocèse Pie VI, sur la route de Vienne. Il joue un rôle important dans l’accueil des émigrés français. Il défendit les prérogatives de l’Église contre les prétentions jacobines lors de l’occupation fraçaise. Il mourut à Bologne au retour du conclave de Venise.
Franz HERZAN und HARRAS
201Prague, le 5 avril 1735 – Vienne, le 1er juin 1804.
Créé cardinal par Pie VI le 12 juillet 1779.
202Né à Prague dans une famille comtale, il fait des études de droit, puis est envoyé à Rome où il obtient un doctorat en 1757. Il rentre un temps à Prague et à Breslavia. En 1767, il devient l’auditeur de rote pour l’empire à Rome, puis en 1779 ministre plénipotentiaire de l’empereur, et sert ainsi Joseph II, Léopold II et François II.
203Créé cardinal par Pie VI, il reçoit le titre de Saint-Jérôme-des-Illyriens le 11 décembre 1780. Il accompagne le voyage de Pie VI à Vienne en 1782. Il passe au titre de Saints-Nérée-et-Achillée le 23 septembre 1782, puis de Sainte-Croix-de-Jérusalem le 7 avril 1788. Il est Camerlingue depuis le 10 mars de la même année. Il siége dans les Congrégations du Concile, de la Propagande, des Evêques et Réguliers, de l’Index. Il tente en 1794 de lier une alliance anti-française en Italie.
204Au conclave de Venise, il est porteur de l’exclusive impériale. Il essaye d’obtenir du nouveau pape de prendre un secrétaire d’Etat pro-autrichien et de rester à Venise. Pie VII Le nomme le 12 mai 1800 évêque de Sabaria (Szombathély), en Hongrie, et l’ordonne le 18 mai. Il mourra à Vienne, mais repose dans sa cathédrale.
Bernardino HONORATI
205Jesi, le 17 juillet 1724 – Senigallia, le 12 août 1807.
Créé cardinal par Pie VI le 23 juin 1777.
206Né du marquis Giuseppe et de Maria Anna Cinna, d’une famille noble originaire d’Avignon, il est élève à Rome du collegio Nazareno, puis obtient un doctorat in utroque jure de la Sapienza. Secrétaire à la Rote. Comme ablégat, il porte la barette à Armand de Rohan à Versailles en 1747. Benoît XIV le fait prélat référendaire des deux Signatures, puis ponent du Buon Governo en 1750. Il devient vice-légat en Romagne, puis commissaire apostolique à Lorette. Clément XIII l’envoie nonce à Florence, le fait archevêque de Side in partibus. Puis il sera nonce à Venise en 1766. Pie VI le rappelle et le nomme secrétaire de la Congrégation des Evêques et Réguliers. Il devient cardinal le 23 juin 1777, reçoit le titre de Saints-Marcellin-et-Pierre le 28 juillet, et est nommé évêque de Senigallia, ou il mourra et sera enterré. Il siégait dans les Congrégations des Evêques et Réguliers, de la Discipline des réguliers, d’Avignon et de Lorette, des Indulgences, des Sacrées Reliques.
Filippo LANCELLOTTI
207Rome, le 17 août 1732 – Rome, le 13 juillet 1794.
Créé cardinal par Pie VI le 21 février 1794.
208Né dans la famille des princes Di Lauro, il entre en prélature comme protonotaire apostolique et chanoine de Saint-Pierre sous Benoît XIV. Il se veut poète et tient des séances d’Académie chez lui. Il devient auditeur de Rote en 1779, puis majordome en 1786, enfin préfet du palais apostolique. Il sera aussi secrétaire des brefs. Il est créé cardinal par Pie VI, mais meurt avant de recevoir son titre. Ses obsèques furent présidées par Caprara à Santa Maria in Vallicella, et il est enterré à Saint-Ignace.
Dominique de La ROCHEFOUCAULD
209Saint-Chely (Mende), 1713 – Münster, le 23 septembre 1800.
Créé cardinal par Pie VI le 1 juin 1778.
210Né dans la branche « pauvre » de la famille, il est pris en charge par Choiseul qui le conduit au séminaire Saint-Sulpice. Il est vicaire dans la paroisse, grand vicaire à Bourges chez son oncle, puis en 1747 il obtient le siège archiépiscopal d’Albi. Il est consacré le 29 juin 1747. En 1757, il est abbé commendataire de Cluny, et en 1759, il reçoit le siège de Rouen. Louis XVI le propose au cardinalat à Pie VI. Il siège aux Assemblées du clergé, et préside celles de 1780 et 1782.
211En 1789, député aux états généraux, il préside la chambre du clergé. Il s’occupe d’un grand nombre de sécularisation dans les premières années de la révolution, comme l’atteste sa correspondance avec de Zelada. En janvier 1791, il refuse de prêter serment. Il quitte la France le 20 septembre 1792, pour Mastricht, Bruxelles et Münster, où il mourrra en 1800. Il avait refusé les propositions de Pie VI de venir à Rome.
Carlo LIVIZZANI
212Modène, le 1er novembre 1722, Rome, le 1er juillet 1802.
Créé cardinal par Pie VI le 14 février 1785.
213Né du marquis Hyppolithe et de la comtesse Teresa Forni. Il avait un oncle cardinal, décédé en 1754. Il étudie au collegio Nazareno, devient en 1746 chanoine de Sainte-Marie-Majeure et camérier d’honneur de Benoît XIV. Il est ablégat à Lisbonne, puis en 1753 prélat référendaire, ponent du Buon Governo et votant de la Signature de Justice. En 1778, il passe président d’Urbino. Il est créé cardinal le 14 février 1785, reçoit le titre de Saint-Hadrien le 11 avril. Il est préfet delle Acque et des Marais Pontins, secteur que Pie VI regarde de près. Il est membre des Congrégations du Concile, des Evêques et Réguliers, du Buon Governo, de la Discipline des réguliers. Il passera au titre de San Silvestro in Capite le 21 février 1794, où il sera enterré. Ordonné diacre le 14 mai 1785, ordonné prêtre le 13 avril 1794.
214Il reçoit en plus la préfecture de l’économie du collège et du séminaire romain, et les Congrégations du Saint-Office, de la Propagande (il léguera son héritage à la Congrégation), de l’Index, des Rites, de la Consistoriale (attesté en 1796). En 1798, il se retire à Modène, puis rejoint Venise.
215C’est un proche du Cardinal de Bernis, très tranché dans ses jugements (son voto sur la Constitution civile du clergé est parmi les plus acerbes), et l’un des célébrants de la messe pour la mort de Louis XVI.
Stéphane-Charles de LOMENIE de BRIENNE
216Paris, le 9 octobre 1727 – Sens, le 16 février 1794.
Créé cardinal par Pie VI la 15 décembre 1788.
217Loménie de Brienne descend d’une famille de secrétaires d’Etat ayant servis d’Henri III à Louis XIV. Il étudie au collège d’Harcourt, puis cède son droit d’ainesse pour entrer dans les ordres, et en 1751 défend en Sorbonne des thèses qualifiées de « risquées » par Moroni. Il est ami personnel de d’Alembert, Turgot et Morellet, se melle aux philosophes de son temps. Grand vicaire de l’archevêque de Rouen, il est conclaviste du cardinal de Luynes en 1758. En 1760, il est nommé évêque de Condom, puis en 1763 archevêque de Toulouse. Il se montre gouverneur « éclairé », creusant un canal, rouvrant un petit séminaire et tenant un synode diocésain en 1782. Il supprime aussi quelques monastères. Après avoir prononcé l’oraison funèbre du Dauphin en 1766, il entre à l’Académie Française. Il participe activement aux Assemblées du clergé de 1765, 1770 et 1775, comme chef du bureau des juridictions, et se fait remarquer par son zèle à lutter contre les « mauvais livres ». A partir de 1766, il participe à la commission des réguliers, qui réorganise la vie religieuse en France. On lui reprochera d’avoir fait trop de suppressions, et de s’être enrichi.
218Le 10 mars 1788, Louis XVI le nomme archevêque de Sens. Il sait être populaire chez lui et tenir son rang à la cour. Le roi l’aimait assez peu (on lui prète d’avoir dit un jour, lors de la vacance du siège de Paris « pour Paris, j’en voudrais un qui au moins crut en Dieu »), mais le nomma chef du Conseil des finances en mai 1787 (Il siégeait à l’Assemblée des notables). Il placa son neveu Martial de Loménie comme évêque coadjuteur de Sens. Après la faillite du trésor, et l’agitation du Parlement, il laissa la place le 24 août 1788 à Necker. Louis XVI le dédommaga en demandant pour lui le cardinalat, malgré les répugnances de Pie VI. Il voyagea à Nice et en Italie, mais s’abtint d’aller à Rome.
219Favorable aux Etats Généraux, associé au travail de la Constituante, il fait partie des premiers évêques jureurs avec son neveu, mais il refusa d’ordonner deux évêques constitutionnels. Il se justifia auprès du pape dans un mandement de carême de 1791. Il renonca au cardinalat le 26 mars 1791, démission acceptée au consistoire du 26 septembre suivant. Il se retira à Sens.
220Arrété le 9 novembre 1793, il fut emprisonné, puis mis en résidente surveillée chez lui. On le retrouva mort sur son lit le 16 février 1794.
Carlo-Josefo della MARTINIANA
221Turin, le 19 juin 1724 – Vercelli, le 7 décembre 1802.
Créé cardinal par Pie VI le 1er juin 1778.
222Directeur spirituel à l’Université de Turin, il devient évêque de Chambery (Saint-Jean-de-Maurienne) en 1757, puis de Verceil en 1779. Il sera le dernier cardinal à avoir vu Pie VI, à Verceil, le 23 avril 1799. Il est titulaire de Saint-Calixte le 2 avril 1800. Le 20 mai 1800, il rencontre Bonaparte et pose les bases d’une négociation entre la France et le Saint-Siège en vue d’un concordat.
Alessandro MATTEI
223Rome, le 20 février 1744 – Rome, le 20 avril 1820.
Créé cardinal in petto par Pie VI le 12 juillet 1779, publié le 22 mai 1782.
224Chanoine de Saint-Pierre en 1766, ordonné prêtre en 1768, il étudie à la Sapienza et obtient le doctorat in Utroque iure en 1768. Il devient prélat domestique le 13 juillet 1768, référendaire et ponent du Buon Governo. Il travaille à la Congrégation du Concile en 1775, est auditeur du Camerlingue en 1776, nommé archevêque de Ferrare le 17 février 1777.
225Cardinal-prêtre de Sainte-Balbine le 27 mai 1782, il siège aux Congrégations des Evêques et Réguliers, des Rites, de l’Index, de la Fabrique de Saint-Pierre. Il passe au titre de Santa Maria in ara Caeli le 3 avril 1786, mais est toujours archevêque et gouverneur de Ferrare jusqu’en 1796. Otage de Bonaparte, celui-ci le libère après une scène et l’envoi auprès de Pie VI avec l’ordre d’ouvrir les négociations en vue du traité de Tolentino. Il refusera de prêter serment à la République.
226Au conclave de Venise, il est le candidat favori du clan autrichien. Le 2 avril 1800, il reçoit le titre épiscopal de Palestrina, mais administre encore Ferrare jusqu’en 1807. Il passe à celui de Porto-Sainte-Ruffine le 27 mars 1809. Exilé à Paris par Napoléon, il fait partie des cardinaux noirs refusant le remariage de l’empereur, et est exilé à Rethel.
227De retour à Rome, il devient pro-dataire le 14 juin 1814, puis doyen du Sacré Collège, cardinal -évêque d’Ostie et Velletri le 26 septembre 1814. Il sera archiprêtre de Saint-Pierre le 10 mai 1817.
Jean-Siffrein MAURY
228Valréas (Avignon), le 26 juin 1746 – Rome, le 10 mai 1817.
Créé cardinal par Pie VI le 21 février 1794.
229Né près d’Avignon, dans une famille protestante convertie au catholicisme en 1685, il étudie au séminaire Saint-Charles, puis au séminaire Sainte-Garde. Puis il vient étudier à Paris, et est ordonné prêtre à Sens en 1769. Il est vicaire général de l’évêque de Lombez, rentre à Paris en 1772 et prèche devant la cour, ou devant l’Assemblée du clergé. Grand orateur, il entre à l’Académie Française le 27 janvier 1785. Il est élu pour les Etats-Généraux député du clergé de Péronne et en rédige les cahiers de doléances. Il se prononce contre la mise à disposition des biens du clergé, contre la Constitution civile du clergé, et contre le rattachement d’Avignon. Il se fit surtout remarquer par sa verbosité, sa capacité à intervenir sur tous les sujets, et il sera une cible privilégiée des pamphlets révolutionnaires. D’humble origine sociale, il défend les droits de l’Ancien Régime. Pie VI fit son éloge dans le consistoire du 26 septembre 1791.
230Il émigre ensuite vers Coblence, puis Rome. Pie VI le nomme le 24 avril 1792 archevêque in partibus de Nicée. Il est ordonné évêque le 1er mai par de Zelada, entouré de Pisani de la Gaude (Vence) et de Leyris-Desponchez (Perpignan). Pour l’élection de François II, il est envoyé nonce à la Diète de Francfort, où il rédige et publie une protestation pour faire respecter les droits du Saint-Siège dans les questions de juridictions sur les terres de l’Empire.
231Le 12 septembre 1794, il reçoit le titre sacerdotal de la Trinité-des-Monts. Il siège aux Congrégations des Evêques et Réguliers, de la Discipline des réguliers, de la Fabrique de Saint-Pierre, de la Visite apostolique. Puis il est nommé évêque de Montefiascone et Corneto : cette nomination est aussi en fait le fruit du désir de Pie VI et de Bernis de l’éloigner de Rome, car il anime un parti un peu trop virulent : il est l’agent du Comte de Provence, et pousse d’ailleurs la pape à reconnaître celui-ci comme roi.
232En 1798, il s’enfuit clandestinement vers Sienne, Saint-Petersbourg, pour revenir à Venise en 1799. Bonaparte l’écarte, car il s’oppose au concordat, et Maury reste à Montefiascone jusqu’en 1804 : il se rallie alors à l’empereur, le 22 août. En 1806, il devient ainsi sénateur.
233Le 14 octobre 1810, Napoléon le nomme archevêque de Paris, mais en pleine crise entre le pape et l’empereur, et Pie VII refuse de l’instituer canoniquement. Il collabore à l’arrestation du vicaire général d’Astros qui soutenait le pape, le 1er janvier 1811. Le 18 mai 1814, il s’enfuit de Paris, et va à Rome pour se justifier auprès du pape. Pie VII refuse de le recevoir. Il passe même les cent-jours à la prison du chateau Saint-Ange. Pie VII organise une congrégation pour le juger, mais Consalvi arrête le processus en Juillet 1815. Il en sort gracié. Exclu de l’Académie Française en 1816, il meurt du scorbut à Rome. Il repose à Santa Maria in Vallicella.
Christoph-Bartholomaüs Anton von MIGAZZI zu WAAL und SONNENTHURM
234Trente, le 20 octobre 1714 – Vienne, le 14 avril 1803.
Créé cardinal par Clément XIII le 23 novembre 1761.
235Elève à Rome du Germanicum de 1732 à 1736, il devient docteur in utroque jure de la Sapienza, puis continue des études de droit à Innsbruck. Ordonné prêtre en 1738, il retourne à Rome en 1740 pour travailler à la Rote. En 1745, il y devient auditeur pour la nation allemande. Benoît XIV le fait archevêque in partibus de Carthagène comme coadjuteur de Meckeln. Il est ambassadeur en Espagne de 1752 à 1756, puis évêque de Waitzen en Hongrie. Il passe le 18 mars 1757 sur le siège de Vienne. Dans un premier temps, il fut de tendance réformatrice, ami de Muratori, philo-janséniste et hostile aux Jésuites. Il réforme le séminaire en 1758 et l’Université en 1759. Après l’affaire de Fébronius, il deviendra plus ultramontain et s’opposera à Joseph II. Il reçoit Pie VI à Vienne dans le voyage de 1782. Il se lie alors au cardinal Garampi, fait enseigner des anciens Jésuites.
236Créé cardinal le 23 novembre 1761, il reçoit le 3 avril 1775 le titre des Quatre-Saints-couronnés. Il était membre des Congrégations des Evêques et Réguliers, de la Propagande, des Rites, des Reliques, des Indulgences.
237Il ne lui fut pas possible de venir au conclave de Venise pour raison de santé. Il repose dans la cathédrale de Vienne.
Louis-Joseph de MONTMORENCY-LAVAL
238Blaycler (Angoulème), le 11 décembre 1724 – Altona (Allemagne) le 17 juin 1808.
Créé cardinal par Pie VI le 30 mars 1789.
239Evêque d’Orléans le 7 novembre 1753, puis évêque de Condom le 8 octobre 1757, il devient évêque de Metz le 21 août 1760. Il est grand aumonier de Sa Majesté, et devient cardinal à la veille de la Révolution. Il reste à Paris jusqu’en 1792, comme l’atteste sa correspondance fournie avec la Secrétairerie d’Etat, traitant notamment des cas de dispense de vœux. Il ne démissionnera pas en 1801 et mourra en Allemagne.
Andrea NEGRONI
240Rome, le 2 novembre 1710 – Rome, le 17 janvier 1789.
Créé cardinal par Clément XIII le 18 juillet 1763.
241De noblesse romaine, il est protonotaire apostolique sous Benoît XIV, abréviateur du Parc majeur et votant de la Signature apostolique. En 1758, il est auditeur de Clément XIII.
242Créé cardinal le 18 juillet 1763, il reçoit le 22 août le titre de Santa Maria in Aquiro, le 5 juin 1765 celui des Santi Viti e Modesti, le 13 décembre 1779 de Santa Agatha in Suburra. Le 5 octobre 1767, il devient secrétaire des Brefs de Sa Sainteté, puis il sera prodataire. Il était membre des Congrégations des Rites, du Concile, de la Consistoriale, de l’Examen des évêques, de la Visite apostolique, des Eaux. Il est enterré à Saints-Barthélémy-et-Alexandre.
Domenico ORSINI D’ARAGONA
243Naples, le 5 juin 1719 – Rome, le 19 janvier 1789.
Créé cardinal par Pie VI le 9 septembre 1743.
244Né dans la famille des ducs de Gravina, apparenté au pape Benoit XIII.
245Créé cardinal le 9 septembre 1743, reçoit le titre des Santi Viti e Modesti le 15 juin 1744, de Saint-Nicolas in Carcere le 26 novembre 1753, de SainteMarie-des-Martyres le 24 juin 1763, de Santa-Agatha in Subbura le 17 février 1777, de Santa Maria in via Lata le 13 décembre 1779. Ordonné diacre le 20 mars 1768, prêtre le 6 novembre 1768. Il est membre des Congrégations du Concile, de l’Immunité, de la Propagande, de la Consulte, de la Cérémoniale, de la Visite apostolique, du Buon Governo. Charles III d’Espagne l’aimait beaucoup d’après Moroni... Il fut l’ambassadeur du roi de Naples Ferdinand IV auprès du Saint-Siège. Il repose au Latran.
Giugliemo PALLOTTA
246Macerata, le 13 novembre 1727 – Rome, le 21 septembre 1795.
Créé cardinal par Pie VI le 23 juin 1777.
247Né du comte Paride, il étudie à Rome au Collegio Nazareno. Il devient auditeur et chanoine de Saint-Pierre, prélat domestique. Clément XIV le nomme économe de la Fabrique de Saint-Pierre, puis Secrétaire du Buon Governo. Il sera sous Pie VI trésorier de la Révérende Chambre Apostolique (poste tenu jadis par Pie VI lui-même).
248Crée cardinal, il reçoit le 28 juillet 1777 le titre de Saint-Eusèbe, puis le 23 septembre 1782 celui de Santa Maria dei Angeli. Le 1er juillet 1785, il devient préfet de la Congrégation du Concile. Il était membre du Saint-Office, de l’Examen des évêques, de la Fabrique de Saint-Pierre, du Buon Governo, des Eaux, d’Avignon et de Lorette, de la Discipline des réguliers. Il est camerlingue à partir du 29 janvier 1787. Il est enterré à Santa Maria in Capitelli.
Francesco-Maria PIGNATELLI
249Rosarno (Calabre), le 22 février 1745 – Rome, le 14 août 1815.
Créé cardinal par Pie VI le 21 février 1794.
250Elève en 1758 du Collegio Clementino. Protonotaire apostolique participant, référendaire le 28 novembre 1765, il devient vice-légat à Ferrare, ponent de la Consulte, puis maître de chambre de Pie VI en 1780.
251Cardinal, il reçoit le titre de Santa Maria del popolo le 12 septembre 1794, et il est membre des Congrégations de l’Immunité, des Rites, de la Consulte, de la Visite apostolique. En août 1795, il devient légat apostolique à Ferrare.
252Fait prisonnier par les français, il est amené à Rome. Plus tard, il se rendra à Venise. Le 2 avril 1800, il reçoit le titre de Santa Maria in Trastevere, Pie VII le nomme le 10 octobre 1801 préfet de la Congrégation de la Discipline des réguliers. Exilé par Napoléon en 1809, il fait partie des cardinaux noirs et est exilé à Rethel. Il rentre à Paris en 1814, puis à Rome.
Vincenzo RANUZZI
253Bologne, le 1er octobre 1726 – Ancône, le 27 octobre 1800.
Créé cardinal par Pie VI le 14 février 1785.
254Prélat, puis ponent de Consulte, chanoine du Latran. En 1775, il est nommé archevêque de Tyr et envoyé nonce à Vienne jusqu’en 1782. Il est nonce à Lisbonne de 1782 à 1785, rentre pour recevoir le cardinalat, puis repart évêque d’Ancône.
255Il avait reçu le titre de Santa Maria Sopra Minerva le 28 septembre 1787. Il était membre des Congrégations des Evêques et Réguliers, de l’Immunité, du Concile, des Indulgences, des Reliques. Il préta le serment à la République, ce qui lui causa quelques ennuis ensuite. Mais il se rendit à Venise.
Carlo REZZONICO
256Venise, le 25 avril 1724 – Rome, le 26 juillet 1799.
Créé cardinal in petto par Clément XIII le 11 septembre 1758, publié le 2 octobre 1758
257Né à Venise, protonotaire apostolique surnuméraire nommé par Benoît XIV. Son oncle Clément XIII le nomme secrétaire des mémoriaux en 1758, et le créé cardinal. Il reçoit le titre de San Lorenzo in Damaso le 22 novembre 1758, de Saint-Clément le 24 janvier 1763, de Saint-Marc le 14 décembre 1772 (basilique où il sera ordonné évêque le 21 mars 1773 par le cardinal Albani), de Sainte-Sabine le 15 mars 1773, puis le titre épiscopal de Porto-Sainte-Ruffine le 29 janvier 1776. Il sera archiprêtre du Latran, vice chancelier de la Sainte Église Romaine du 22 novembre 1758 au 24 janvier 1763. Secrétaire du Saint-Office, il siège dans les Congrégations du Concile, de la Propagande, des Rites, Consistoriale, Cérémoniale, de l’Index, de la Fabrique de Saint-Pierre, des Evêques et Réguliers, d’Avignon et de Lorette, de l’Immunité, des Eaux, de la Consulte.
258Moroni le dit pieux et édifiant, vrai disciple de saint Charles Borromée. Il repose dans la basilique Saint-Marc.
Giovanni-Maria RIMINALDI
259Ferrare, le 4 octobre 1718 – Pérouse, le 12 octobre 1789.
Créé cardinal par Pie VI le 14 février 1785.
260Issu d’une famille du patriciat de Ferrare, il étudie à Rome et entre en prélature, auditeur de Rote sous Clément XIII en 1760, puis doyen de la Rote.
261Il reçoit les titres cardinalices de Santa Maria del Popolo le 11 avril 1785, de San Silvestro in Capite le 29 janvier 1787. Il siégait dans les Congrégations du Saint Office, du Concile, des Evêques et Réguliers, Consistoriale, et était préfet de la Discipline des réguliers. Il meurt pendant un voyage à Assise, et repose à Pérouse.
Giovanni RINUCCINI
262Florence, le 22 juillet 1743 – Rome, le 28 décembre 1801.
Créé cardinal par Pie VI le 21 février 1794.
263D’une famille noble de Florence. Il entre en prélature comme protonotaire apostolique participant, en 1775, il sera le doyen de ce collège. Nommé vice-légat à Bologne, puis ponent de la Consulte, puis président du tribunal de grâce. En avril 1789, il devient gouverneur de Rome et vice-camerlingue.
264Créé cardinal, il reçoit le titre diaconal de Saint-Georges-au-Vélabre, et est membre des Congrégations de la Propagande, des Rites, de la Consulte, de l’Immunité, d’Avignon et de Lorette.
265En 1800, Pie VII le nomme préfet de l’Economie de la Propagande. Il meurt le 28 décembre 1801, et repose à Saint-Jean-des-Florentins.
Louis-René-Edouard de ROHAN-GUEMENEE
266Paris, le 25 septembre 1734 – Ettenheim, le 16 février 1803.
Créé cardinal par Pie VI le 1er juin 1778.
267Nommé évêque in partibus de Canope le 24 mars 1760, il est coadjuteur de son oncle archevêque de Strasbourg. Il entre à l’Académie française en 1761. Il est envoyé comme ambassadeur du roi de France à Vienne en 1772, mais il en fait un peu trop à la cour dans les fêtes, se ruine, et laisse trainer un jour une dépèche sur Marie-Thérèse et le partage de la Pologne, dont Choiseul tira profit pour susciter un scandale, au point que Louis XVI le rappela.
268Créé cardinal le 1er juin 1778 sur la demande du roi de Pologne Stanislas Poniatowsky, il est ordonné évêque en 1779. Grand aumônier à Versailles, il est le fameux protagoniste de l’affaire du collier de la reine. Emprisonné à la Bastille après son arrestation sur l’ordre du roi, ayant demandé à être jugé par le Parlement de Paris, il est l’objet d’une petite crise entre Louis XVI et Pie VI, car Rome n’admet pas qu’un cardinal soit jugé en dehors de la cour pontificale. Il est suspendu du cardinalat le 13 février 1786, et réintégré le 18 décembre de la même année. Le jugement du Parlement est rendu le 31 août : après quelques années d’exil, il rentrera dans son diocèse de Stras-bourg en 1789.
269Le 29 juillet 1790, la commune de Strasbourg l’accuse de trahison et le somme de se présenter. Il se retire en fait à Ettenheim (territoire allemand de son diocèse), et informe Rome régulièrement sur les événements de son diocèse, envoyant la littérature des intrus. Pie VI l’en félicita. Il s’occupa de lever des hommes pour l’armée de Condé. Il se démet en 1801, et meurt dans son lieu d’exil, où il repose encore.
Aurelio ROVERELLA
270Césène, le 21 août 1748 – Bourbon-les-Bains, le 6 septembre 1812.
Créé cardinal par Pie VI le 12 septembre 1794.
271Né dans une famille noble de Ferrare à Céséne, ville de naissance de Pie VI, il effectue de brillantes études de droit à Rome, et devient auditeur à la Rote le 5 juillet 1785. Pie VI le remarque et le nomme auditeur particulier en mars 1789, poste qu’il occupe donc au moment où il est consulté sur la France le 24 septembre.
272Créé cardinal, il reçoit le titre de Saints-Jean-et-Paul le 12 septembre 1794. Le 27 février 1795, il est nommé prodataire, et le 27 juin 1796, camerlingue. Pie VI lui confie des pouvoirs de gouvernement quand il part en exil. Il était par ailleurs supérieur de la communauté du Gesù.
273Le 29 mars 1800, Pie VII le nomme à nouveau prodataire, et il reçoit le titre épiscopal de Palestrina. Déporté par Napoléon à Paris, il fait parti des cardinaux rouges qui acceptent le second mariage de l’empereur. Il se rend à Savone pour fléchir le pape dans son obstination. Il meurt ainsi à Bourbonsles-Bains le 6 septembre 1812, et repose dans l’Église paroissiale.
Fabrizio RUFFO
274Castello-San-Lucido (Calabre), le 16 septembre 1744 – Naples, le 13 décembre 1827.
Créé cardinal in petto par Pie VI le 26 septembre 1791, publié le 21 février 1794.
275Né du duc de Bagnero et Baranello, d’un caractère ferme, voulant surmonter tous les problèmes. Son oncle Tommaso est doyen du Sacré Collège (mort en 1753), il est familier de Pie VI dès son enfance. Il étudie le droit à la Sapienza, docteur in utroque iure le 19 septembre 1767. Le 17 septembre de la même année, il entre en prélature comme référendaire des deux Signatures, puis clerc de la Chambre Apostolique en 1781, trésorier général du château Saint-Ange en 1784, puis préfet du dit chateau. Il mène les réformes fiscales et économiques voulues par Pie VI. Il s’occupe des marais Pontins, mais veut surtout libérer l’agriculture, ce en quoi il se heurte au système féodal. ll reçoit des scientifiques chez lui, s’occupe de fortifier Ancône et Civitta-Vecchia, fonde la milice voulue par le pape après 1789. Il a les barons et les légats contre lui, et on l’accuse d’usure dans sa gestion de la Chambre Apostolique. Moroni assure qu’en fait, il était pauvre et généreux.
276Pour le retirer de ses charges, Pie VI le créé cardinal ; il reçoit le titre de San Angelo in Pescheria le 12 septembre 1794. Il est membre des Congrégations du Buon Governo, des Eaux, d’Avignon et de Lorette, de la Fabrique de Saint-Pierre.
277Le 18 novembre 1794, Ferdinand IV l’appelle à son service, à la cour de Naples. Pie VI lui en fait grief. Mais il s’oppose vite au ministre Acton. Le 15 juin 1799, le roi le fait vicaire général de Naples, en pleine République. Il lève une armée de paysans et reprend Naples.
278Il est présent au conclave de Venise, reçoit le titre de Santa Maria in Cosmedin le 11 août 1800. Nommé ambassadeur de Ferdinand IV auprès de Napoléon, il fait partie des cardinaux rouges, est envoyé auprès de Pie VII à Savone, reçoit la grande croix de la légion d’honneur. Mal reçu à Rome en 1815, il s’occupe de l’annone à Naples. Il est tout de même camerlingue en 1819-1820, puis préfet des Eaux en 1821, recevant le titre de Santa Maria in via Lata.
Gregorio-Antonio-Maria SALVIATI
279Rome, le 12 décembre 1722 – Rome, le 5 août 1794.
Créé cardinal par Pie VI le 23 juin 1777.
280De noblesse ducale florentine, il entre en prélature sous Benoît XIV. En 1754, il est inquisiteur à Malte, puis en 1760 vice légat d’Avignon. En 1766, il est clerc de la Chambre Apostolique, puis auditeur général de la même chambre.
281Créé cardinal, il reçoit les titres de Santa Maria de Scala le 28 juillet 1777, de Santa Maria in Cosmedin le 27 septembre 1780, de Santa Maria in via Lata le 29 novembre 1790. Le 10 novembre 1780, il est nommé préfet du tribunal de la Signature de grâce, et membre des Congrégations du Concile, des Evêques et Réguliers, de la Propagande, des Rites, de l’Immunité, du Buon Governo, de la Fabrique de Saint-Pierre, d’Avignon et de Lorette, de la Consulte, de la Discipline des réguliers. On le tient comme un homme de grande piété. Il fut enterré par Caprara à Santa Maria sopra Minerva.
Antoine de SENTMANAT Y CARTELLA
282Barcelone, le 21 avril 1734 – Aranjuez, le 14 avril 1806.
Créé cardinal par Pie VI le 30 mars 1789.
283D’une grande famille de Catalogne, il étudie le droit. A 17 ans, il est chanoine de la cathédrale de Barcelone. Il se rend à Rome comme auditeur de Rote pour l’Arragon le 25 avril 1775. Il fut évêque d’Avila en 1783, puis nommé patriarche des Indes Orientales le 25 juin 1784.
284Il fut enterré sans les « pompes » cardinalices, car il n’était pas venu au conclave de Venise.
Ferdinando SPINELLI
285Naples, le 9 novembre 1728 – Rome, le 18 décembre 1795.
Créé cardinal par Pie VI le 14 février 1785.
286De noblesse napolitaine, neveu d’un cardinal mort en 1763, il devient prélat sous Benoît XIV, s’occupant des abbayes « nullius ». Clément XIII le nomme clerc de la Chambre Apostolique, puis commissaire général des armées. Il est envoyé légat à Ferrare le 24 juillet 1786. Il devient gouverneur de Rome le 1er juin 1788.
287Créé cardinal, il reçoit les titres de Santa Maria in Aquiro le 11 avril 1785, de San Angelo in Pescheria le 3 août 1789, de Santa Maria in Cosmedin le 29 novembre 1790, où il repose. Il avait été ordonné diacre le 20 mars 1790. Il était membre des Congrégations du Concile, de la Consistoriale, des Eaux, des Indulgences, des Reliques.
Henri-Benoît-Clément-Marc STUART, duc d’YORK
288Rome, le 6 mars 1725 – Frascati, le 13 juillet 1807.
Créé cardinal par Benoît XIV le 3 juillet 1747.
289Il est le dernier héritier direct des Stuarts : Jacques III fut accueilli par Clément XI à Rome, et installé à Urbino où il épousa Marie-Clémentine Sobiesky, fille du roi de Pologne, en 1719. Ainsi naquit en 1720 Charles, prince de Galles, et en 1725, Henri, duc d’York. Ce dernier voulut entrer dans les ordres et fut tonsuré par Benoît XIV en 1747, puis créé cardinal au titre de Santa Maria in Portico le 31 juillet 1747, ordonné diacre le 25 août 1748, et prêtre le 1er septembre. En 1751, il est nommé archiprêtre de Saint-Pierre, et préfet de la Fabrique de la basilique.
290Le 18 décembre 1752, il reçoit le titre de la basilique des Douze-Apôtres. Le 19 novembre 1758, il est ordonné évêque par le pape aux Douze-Apôtres. Il passe au titre de Santa Maria in Trastevere le 12 février 1759. Le 13 juillet 1761, il est nommé évêque de Frascati (et cardinal titulaire de Tusculum). Jacques III meurt le 2 janvier 1766, et Charles mourra le 31 janvier 1788. Il prend donc le titre « d’Henri IX, héritier de Grande-Bretagne, de France, d’Ecosse et d’Irlande ». Il vit royalement à Frascati. Il tient deux synodes diocésains en 1763 et 1776. Il s’occupe du séminaire de sa ville et y compte Consalvi parmi ses protégés. En 1794, il ordonne à Frascati Della Genga et Di Pietro.
291En 1798, il fuit à Naples avec Albani : ils élèvent des protestations et en appellent à Vienne, qui regarde cette démarche comme inopportune. Ils vont ensuite en Sicile avec le roi de Naples, puis à Venise.
292Charles-Emmanuel IV de Piémont-Sardaigne se réfugiera également à Frascati : Pie VII leur rendit visite le 14 octobre 1800. Le 15 septembre 1803, le cardinal d’York devient doyen du Sacré Collège et prend le titre d’Ostie et Velletri. Il repose dans la basilique Saint-Pierre, auprès des autres Stuart.
Luigi VALENTI GONZAGA
293Mantoue, le 15 octobre 1725 – Rome, le 29 décembre 1808.
Créé cardinal par Pie VI le 15 avril 1776.
294Neveu du cardinal Silvio, secrétaire d’Etat de Benoît XIV, mort en 1756. D’une famille noble de Mantoue, il devient camérier secret de Benoît XIV, puis président de la Chambre Apostolique. Le 9 juillet 1764, il est ordonné évêque in partibus de Cesaria, et envoyé nonce à Lucerne, où il se concilia l’amitié des protestants. En 1773, il passe à la nonciature de Madrid, auprès de Charles III. Il rentre en 1778, nommé préfet de l’Immunité ecclésiastique. Légat à Ravenne le 1er juin 1778, il restaure le tombeau de Dante.
295Créé cardinal, il reçoit les titres de Sainte-Agnès-hors-les-murs le 30 mars 1778, de Saints-Nérée-et-Achillée le 29 novembre 1790. Il est préfet de l’Economie de la Propagande, membre du Saint-Office, des Evêques et Réguliers, du Concile, de la Propagande, des Indulgences, des Reliques. En 1796, on ajoute l’Index, la Correction des livres orientaux, les Eaux. Il passe au titre épiscopal d’Albano le 1er juin 1795, à celui de Porto-Sainte-Ruffine le 3 août 1807.
296Pendant la République Romaine, il reste prisonnier à Rome, ne pouvant se déplacer par infirmité. Mais il peut se rendre à Venise ! Pie VII le nommera Bibliothécaire de la Sainte Église Romaine en 1802. Il meurt le 28 décembre 1808 et repose à Saint-Apollinaire
Hyppolyto Antonio VINCENTI MARERI
297Rieti, le 20 janvier 1738 – Paris, le 21 mars 1811.
Créé cardinal par Pie VI le 21 février 1794.
298D’une famille noble de Rieti, après des études de droit, il est auditeur de la nonciature de Madrid, puis référendaire des deux signatures. En 1775, il est assesseur du gouverneur de Rome, en 76, ponent de Consulte. En 1785, il est nommé nonce à Madrid, ordonné le 11 avril archevêque in partibus de Corinthe.
299Carafa lui apporte la barette en 1794. Il reçoit le titre de Saints-Nérée-et-Achillée le 1er juin 1795, et est membre des Congrégations des Evêques et Réguliers, de la Propagande, de l’Index, des Marais Pontins. En 1795, il est envoyé légat à Bologne, dans des circonstances difficiles, du fait des émigrés et de l’approche des Français. Le 21 mai 1796, il ordonne aux habitants de bien recevoir les soldats français pour maintenir la paix. La ville est prise par Augereau le 18 juin. Il retourne à Rome, est parmi les prisonniers de CivittaVecchia. On essaye de le faire renoncer à la pourpre, comme Antici, mais son neveu, marquis, l’en dissuade, et le libère en payant 2 000 scudi au général Vial. Il se retire à Rieti.
300Nommé cardinal titulaire du siège de Sabina le 3 août 1807. Il fait partie des déportés de Napoléon de 1809. Il est parmi les cardinaux rouges, et meurt à Paris le 21 mars 1811. Il repose ainsi dans le Panthéon, après des obsèques à l’église Saint-Thomas-d’Aquin.
Francesco-Saverio de ZELADA
301Rome, le 27 août 1717 – Rome, le 19 décembre 1801.
Créé cardinal par Clément XIV le 19 avril 1773.
302De noble famille espagnole, il est ordonné prêtre le 23 octobre 1740, entre en Curie en devenant camérier secret de Benoît XIV, prélat en 1744, à la Congrégation de l’Immunité ecclésiastique en 1755. Auditeur de Rote le 26 février 1760, secrétaire de la Congrégation du Concile en 1766, nommé archevêque in partibus de Petra le 22 décembre 1766, et ordonné le 28 décembre par Clément XIII. Créé cardinal le 19 avril 1773 par Clément XIV, il reçoit le titre presbytéral de San Martino ai Monti le 26 avril. Il est agrégé aux Congrégations du Saint-Office, de l’Examen des Évêques, du Concile, des Évêques et Réguliers, de l’Index, et de la Consistoriale. Il dirige la réorganisation du Collège Romain après la suppression de la Compagnie de Jésus. (En 1790, il est de plus préfet de la Consulte, d’Avignon et Lorette). Il aurait favorisé l’élection de Braschi au conclave de 1774 ; toujours est-il qu’il fut attaqué dans un pamphlet qui circula sur le conclave l’année suivante. L’auteur fut condamné à mort, mais Zelada demanda sa grâce.
303Il protège les chercheurs et les artistes. Il est nommé supérieur de la communauté du Gesù où il collectionne les appareils de physique, et fait construire un observatoire sur le Collège Romain. En 1778, il publie un essai érudit sur les variations des cours des monnaies durant la première guerre punique. Le 15 décembre 1779, il devient bibliothécaire de la Sainte-Église-Romaine, le 10 novembre 1780 il est fait cardinal protecteur des Trinitaires, le 7 février 1783 Pie VI le nomme camerlingue du Sacré Collège. En 1788, il devient grand-pénitencier du Saint-Siège.
304Il succède au Cardinal Boncompagni au poste de secrétaire d’État le 13 octobre 1789, et c’est donc un homme de 72 ans qui doit faire face à la situation créée par la Révolution française. Il abandonnera cette place après l’échec des négociations de Pierrachi avec le Directoire en 1796. (Il refusait de négocier sur une rétractation des brefs pontificaux de 1791 contre la Constitution Civile du Clergé). La correspondance donne aussi son infirmité comme motif officiel de sa démission. Pour cette même raison, le cardinal Antonelli fut nommé pro-grand-pénitencier en 1799. Zelada se réfugia en Toscane après l’invasion de Rome, puis il participa au conclave de Venise, rentra à Rome où il s’éteignit. Il repose dans l’Église de San Martino ai Monti. Le 17 juin 1793, il avait reçu le titre cardinalice de Sainte-Praxède.
Bibliographie
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Opere edite ed inedite del cardinale G. S. Gerdil, Roma, 1806-1821, 20 volumes. Voir le détail des œuvres dans la bibliographie, en 0.3.
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E. Appolis, Entre jansénistes et zelanti : le tiers parti catholique au xviiie siècle, Paris, 1960 ; L. Meluzzi, I vescovi e gli arcivescovi di Bologna, Bologne, 1975 ; P. Savio, « Giansenisti e giurisdizionalisti », in Italia francescana XXX (1955), p. 105sv.
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J. Leflon, Pie VII, des abbayes bénédictines à la papauté, Paris, 1958, p. 532-606 ; A. Nuzzo, Austria e governi d’Italia nel 1794, Rome, 1940 ; L. Pasztor, « Le Memorie sul conclave tenuto in Venezia di Ercole Consalvi », in Archivum Historiae Pontificiae III (1965), p. 239-308.
Moroni XXXIII (1845), p. 252-254 ; Berton, p. 1074 ; HC VI, p. 32 ; DHGE 24 (1993), p. 1035-1036 (R. Aubert).
Bernardini cardinalis Honorati commentarius de rebus suis, Senigallia, 1792. 1777.
Moroni XXXVII (1846), p. 87 ; Berton, p. 1123 ; En Catt VI (1951), p. 876 (M. De Camillis) ; HC VI, p. 38.
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Moroni XXXIX (1846), p. 79-80 ; Berton, p. 1139 ; HC VI, p. 36.
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J. Perrin, Le cardinal de Loménie de brienne, archevêque de Sens, ses dernières années, épisodes de la Révolution (1727-1794), Sens, 1896 ; P. Cheval-lier, Loménie de Brienne et l’ordre monastique (1766-1789), Paris, 1960, 2 vol.
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Notes de bas de page
1 Annibale Albani, né à Urbino le 15 août 1682, neveu du pape Clément XI, nonce à Vienne en 1709, cardinal le 2 mars 1712, camerlingue ; il s’occupa du conflit avec le jansénisme. Mort le 21 août 1751.
2 Son frère Alessandro naît le 15 octobre 1692, nonce à Vienne également en 1720, créé cardinal le 24 septembre 1721, grand mécène, mort le 11 décembre 1779.
3 ASV, Segr. Stato, Epoca Napol. Francia, VII/4, avis du 10 octobre 1802.
4 Charles-Emmanuel IV, né en 1751, roi de Piémont-Sardaigne dans une mauvaise période, puisqu’il accède au trône après la mort de Victor-Amédée III en 1796, qui fait suite à la suppression du royaume par le traité de Paris, du fait de l’invasion française. « Maladif, pieux, dominé par sa femme Clotilde de France (1759-1802), sœur de Louis XVI ». Il se retire en Sardaigne, puis à Rome, et abdique en 1802 après la mort de son épouse. Il mourra au noviciat de la compagnie de Jésus, en 1819. Cf. Palluel-Guillard A., « Charles-Emmanuel IV » in Dictionnaire Napoléon, sous la direction de Jean Tulard, Paris, Fayard, 1987. p. 405.
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