Chapitre II. La Curie romaine de 1789 à 1797
p. 67-74
Texte intégral
1Face à la succession rapide des événements de la Révolution française, et à l’urgence des réponses à apporter aux questions posées par Paris comme autant de défis, Pie VI n’est pas seul. Les archives laissent clairement apparaître qu’il consulte régulièrement ses cardinaux et que l’appareil de la Curie romaine fonctionne à plein régime. Si les archives romaines sur la période ne facilitent pas le travail de l’historien par leur dispersion, elles montrent une activité théologique et politique intense, que ne laissent pas soupçonner la lenteur ou la raideur du Saint-Siège, elles-mêmes par ailleurs sources de polémiques.
2La Curie romaine n’est pas un organisme uniforme et fermé dont le fonctionnement nous échapperait totalement. Nous allons donc essayer, dans un premier temps, d’en démonter le mécanisme, pour répondre à la première question de notre recherche : ce que l’historien peut définir de l’existence et de l’œuvre d’une congrégation particulière chargée des affaires de France. Les Archives Secrètes Vaticanes, mais aussi les principales Congrégations romaines, et les documents des archives du Conseil pour les affaires publiques de l’Église1 (ex Congrégation des Affaires Ecclésiastiques Extraordinaires) fournissent la matière de cette étude. Nous disposons par ailleurs des renseignements fournis par la correspondance diplomatique du ministère des Affaires Étrangères de Paris2.
LE FONCTIONNEMENT DE LA CURIE ROMAINE
3Nous savons que la vie ordinaire de l’Église romaine est fondée, en particulier depuis les réformes de Sixte V, sur le fonctionnement des Congrégations3. Chacune a à sa tête un préfet, normalement cardinal, un secrétaire, puis un ensemble de cardinaux qui formaient le conseil privilégié du préfet, et une équipe de prélats, de théologiens et de minutanti, qui assurent le fonctionnement de l’institution. Chaque cardinal résidant à Rome, ou susceptible d’y venir travailler régulièrement, est donc membre de plusieurs Congrégations. Il en reçoit quatre au départ, généralement en fonction de ses désirs : aussi est-il toujours fructueux d’analyser les Congrégations dont un cardinal est membre. Il assure ainsi son rôle d’expert et de conseiller du pape.
4Sur la période, un rapide parcours permettra de se faire une idée de la Curie : la Congrégation du Saint-Office, maîtresse en jugement sur les notions théologiques, est dirigée par le cardinal Carlo Rezzonico, ex cardinal-neveu de Clément XIII et protecteur de Braschi (Il en est secrétaire du 17 janvier 1777 au 26 janvier 1799, une remarquable continuité !4) Cette Congrégation est dirigée par un secrétaire, car le pape seul en tenait lieu de préfet. Neuf cardinaux sont membres de la Congrégation. Les séances ordinaires se tiennent le jeudi. La Congrégation de l’Index, qui dans le même mouvement censure les imprimés, a pour préfet le fin et pointilleux théologien Hyacinthe-Sigismond Gerdil5 jusqu’en février 1795, auquel succédera Stefano Borgia6. D’une grande importance est la Congrégation de la Propagande de la Foi, car elle s’occupe effectivement des missions en une période charnière où s’établissent de nouvelles hiérarchies épiscopales, indépendantes des missionnaires ; mais elle veille aussi aux pays d’Europe touchés par la réforme protestante. Pie VI fait ainsi passer des affaires de l’Église de France par cette Congrégation. Nous verrons que le préfet de la Propagande délivrera aux prêtres français réfractaires les facultés nécessaires pour célébrer la messe et consacrer des objets de culte en dehors des normes habituelles. Le cardinal Leonardo Antonelli7 la dirige du 29 avril 1780 au 27 février 1795, Gerdil lui succède jusqu’en 1802, avec en 1798 pour pro-préfet le cardinal Borgia8, ancien secrétaire de la même Congrégation, qui ne manque pas de culture ni d’audace dans l’organisation des missions : il préconise dès 1785 d’ordonner des évêques chinois et de traduire les livres liturgiques en langue vernaculaire. La Congrégation du Concile veille à l’origine à l’application du concile de Trente par le clergé, et plus largement sur la discipline ecclésiastique. Elle a pour préfet le cardinal Guglielmo Pallotta9 (1er juillet 1785 – 21 septembre 1795), puis le cardinal Tomaso Antici10 (25 septembre 1795 – 7 mars 1798)11. Elle suit notamment les visites ad limina des évêques, mais cela ne concerne guère les Français. La Congrégation pour les Évêques et les Réguliers est dirigée par le cardinal Francesco Carafa12. La Congrégation d’Avignon et de Lorette gère les affaires des possessions pontificales en dehors des États proprement dits, sous la surveillance du cardinal de Zelada.
5L’ensemble de la Curie fonctionne sous la coordination du cardinal secrétaire d’État. On sait que ce poste avait pris de l’importance aux dépens de celui du cardinal-neveu. Pie VI pratique le népotisme en plaçant son neveu Romualdo Onesti-Braschi dans le collège cardinalice, mais celui-ci ne tient quasiment aucune place dans les dossiers qui vont nous concerner. Ses avis témoignent parfois d’une ouverture d’esprit qui ne doit pas convenir à son oncle. Le cardinal Saverio de Zelada, secrétaire d’État du 13 octobre 1789 au 9 août 1796, est en revanche omniprésent. C’est un homme âgé qui a géré le collège romain après la suppression des Jésuites. Il a 72 ans lors de sa nomination et se plaint beaucoup de sa santé à la fin de son mandat. Les archives de la Secrétairerie d’État témoignent du rôle essentiel de ce poste dans les relations de la Curie avec l’Europe. De Zelada était également Grand-pénitencier13 : il présidait donc le tribunal de la Pénitencerie Apostolique, qui juge les causes au for interne (le tribunal de la Rote s’occupant des cas au for externe) et accorde les dispenses et les absolutions de censures pour les cas réservés au pape. Il sera donc particulièrement concerné par les demandes de dispenses de vœux religieux et d’absolution des assermentés, si nombreuses durant la Révolution. Il succède au cardinal Ignazio Boncompagni-Ludovisi, secrétaire d’État malchanceux, en place depuis le 29 juin 1785. En 1796, c’est Ignazio Busca14 qui lui succédera après l’échec des premières négociations avec le Directoire.
6Un personnage également important est le prodataire : Filippo Campanelli15, puis Aurelio Roverella à partir du 27 février 1795. Ce cardinal « travaillait le plus sous la dictée du pape »16 ; il le rencontre le matin, officiellement le mardi et le vendredi, souvent plus, enregistrant toutes les lettres et documents pontificaux ; mission d’autant plus capitale qu’elle est financière, les expéditions de courrier et les octrois de grâces particulières étant l’occasion pour le Saint-Siège de prélever des taxes. Le cardinal prodataire a aussi la mission de pourvoir à un grand nombre d’offices dans la Curie.
7Tout ceci permet au Saint-Père de suivre la vie de l’Église avec régularité, mais également avec une lenteur qui ne lui assure pas une haute réputation dans les cours ni même dans les Églises locales. Cet ensemble curial tourné vers l’Église universelle n’est pas séparable dans les faits de l’appareil administratif des États Pontificaux, et cette administration est l’objet de la risée de toute l’Europe. Tout cela ne permet guère au pape de présenter au monde un pays géré selon les principes que les esprits des Lumières avaient privilégiés17. Dans les États et à Rome règnent une suffisance et une insouciance, jointes au sentiment que les États de l’Église sont les seuls à assurer le bonheur de tous leurs habitants, car là dominent la justice et la vérité... Des cardinaux et des prélats travaillent à cette administration dans la Congrégation du Buon Governo, ou bien dans celle delle Acque18. Chaque cité des États, de même que le patrimoine de Saint-Pierre, est administrée par un prélat gouverneur. Au nord, les légations de Bologne, Ferrare et Urbino sont placées sous le gouvernement d’un légat cardinal, ou futur cardinal, tout comme Avignon et le comtat Venaissin. Pouvoir spirituel et temporel sont donc présents face-à-face dans chaque cité, dans les mains de prélats, ce qui est à chaque instant susceptible de créer autant de situations conflictuelles, ou de blocages des réformes.
LE SACRÉ COLLÈGE DE 1789 À 1796
8Il convient d’extraire quelques considérations du travail de prosopographie disposé en annexe. A la fin de l’année 1789, le Sacré Collège est composé de 59 cardinaux, avec une moyenne d’âge de 62 ans. Il reste deux cardinaux créés par Benoît XIV (Albani et le duc d’York), sept par Clément XIII (de Bernis, Borromeo, Colonna, Corsini, Migazzi, Negroni, Rezzonico), et deux par Clément XIV (Carafa et Zelada). Tous les autres, soit quarante-huit, doivent la pourpre à Pie VI. Trente-six d’entre eux sont des hommes de Curie, résidant à Rome. Quinze seulement n’appartiennent pas à l’actuelle Italie ; six Français se rencontrent sur notre période : l’ambassadeur de Bernis ; l’archevêque de Rouen, de La Rochefoucauld ; à Strasbourg, de Rohan ; à Sens, Loménie de Brienne ; à Metz de Montmorency-Laval, et ensuite l’abbé Maury, émigré, nommé évêque de Montefiascone en 1794.
9La physionomie du Collège évolue avec 25 décès et 21 créations de 1789 à 1796 : quatre morts en 1789, un en 1790, un en 1791, un en 1792, quatre en 1793, quatre en 1794, six en 1795, et quatre en 1796. Pie VI préside six consistoires de création de cardinaux : le 30 mars 1789, il élève Antici, von Auesperg, Borgia, Busca, Campanelli, Costa, De Lorenzana, Montmorency-Laval, Sentmanat. Le 3 août, il nomme Flangini. Le 18 juin 1792, Caprara. Le 21 février 1794, c’est le tour de Vincenti, Ruffo, Rinucini, Maury, Lancellotti, De Pretis, Dugnani (l’ancien nonce à Paris) et Pignatelli. Le 12 septembre, Roverella. Enfin, le 1er juin 1795, Della Somaglia. Ainsi, fin 1796, le Sacré Collège compte cinquante cardinaux, d’une moyenne d’âge de 66 ans : une légère diminution en nombre, et un vieillissement moyen de quatre années. Les nouveaux nommés sont essentiellement des hommes de la Curie ou de la carrière diplomatique.
10Les cardinaux de la Curie, sur cette génération, ont tous vécu le drame de la suppression de la Compagnie de Jésus. La lecture de la correspondance avec Versailles du cardinal de Bernis durant le conclave de 1775 montre à quel point la question centrale réside dans le maintien de la suppression des Jésuites19. Qu’ils soient pour ou contre, les cardinaux se partagent dans les conclaves entre politicanti, qui soutenaient les intérêts des cours européennes, et zelanti, défenseurs des droits du Saint-Siège et pro-Jésuites. Le dossier janséniste pèse encore quelque peu sur les consciences, surtout dans ses évolutions érudites, juridiques et politiques du xviiie siècle20. Garampi, ou Gioannetti (archevêque de Bologne), ont assumé des amitiés non dissimulées avec des Jansénistes, avant d’évoluer contre eux. A Rome, on a lutté contre le foyer réformateur de la Chiesa Nuova. La Curie de Pie VI apparaît ainsi composée d’hommes bien divers, comme en témoigneront les voti des différentes congrégations que nous étudierons. Il faut surtout remarquer le niveau d’érudition historique et théologique de ces hommes : Garampi (auteur d’un fichier des Archives Secrètes qui sert encore), Borgia (dont la collection d’antiquités étrusques forme aujourd’hui le musée de Naples), Antonelli, Gerdil, de Zelada sont des hommes dotés d’une culture étendue, en relation avec les milieux érudits de l’Europe. La Curie ne constitue pas un corps monolithique replié sur lui-même21.
11Le fonctionnement des institutions montre qu’il existe en fait plusieurs cercles de consultations pour le pape : un cercle large comprenant les cardinaux résidents romains (une quarantaine environ, sur l’ensemble de notre période), puis un cercle d’une dizaine de cardinaux, généralement ceux du Saint-Office. Ils ont à traiter les affaires principales de la diplomatie et de la théologie. Enfin, le cercle des confidents, des hommes de confiance : outre le secrétaire d’État et le dataire avec lesquels le pape travaille structurellement, il faut compter le doyen du Sacré Collège, Albani, et ceux qui participent à toutes les congrégations particulières, Gerdil et Antonelli, deux hommes que Pie VI paraît apprécier pour la finesse et la sûreté de leur théologie, mais dont nous pouvons dire qu’ils n’ont rien de grands politiques. Dans ce cercle des confidents, n’oublions pas l’ambassadeur de France, de Bernis, « créateur » du pape Braschi au conclave de 1774-75, qui se vante d’être reçu quand il le désire, et le cardinal Garampi, ancien nonce à Vienne, qui incarne la politique du Saint-Siège vis-à-vis de l’Empire. Mais Garampi meurt en mai 1792, et de Bernis en novembre 1794, privant Pie VI de ses deux plus fins diplomates. Nous verrons au fur et à mesure comment ces différents cercles peuvent assurer des orientations diverses dans les conseils apportés au chef de l’Église.
12Tout comme Pie VI est un provincial monté à Rome, de même sa Curie n’est plus l’apanage de la noblesse romaine. Gerdil vient de Savoie, Antonelli de Senigallia, de Zelada est d’origine espagnole. Il ne reste qu’Albani dans les proches : les Colonna, Doria Pamphili et autres grands noms de la Ville éternelle sont à l’écart. Si l’on examine les 73 élévations au cardinalat effectuées par Pie VI, dix seulement appartiennent à la noblesse romaine22. C’est une évolution capitale et irréversible dans le développement des structures romaines. A Pie VI succédera un autre provincial de Romagne, religieux bénédictin...23.
13Le parcours du Diario Romano, journal hebdomadaire rendant compte de la vie romaine officielle, permet de se faire une idée de l’activité cardinalice. Les congrégations ordinaires se tiennent le matin, les particulières l’après-midi. Les réceptions sont nombreuses dans les palais le soir, on tient chez l’un ou l’autre quelque grand repas festif ; les ambassadeurs tiennent aussi leur table avec éclat. Sur la période, les usages continuent comme si le monde n’influençait nullement Rome. Mais, peu à peu, les festins se feront plus rares. La mort de l’ambassadeur du roi de France, le cardinal de Bernis, en novembre 1794, marque une étape dans cette empreinte des événements français, car ce dernier était pour beaucoup dans l’animation locale. On disait que son palais était « l’auberge de la France au carrefour de l’Europe ». La vie de la Curie est surtout rythmée par les cérémonies pontificales : pour les « chapelles papales » à la Sixtine ou dans Saint-Pierre, les cardinaux remplissent à tour de rôle, et selon des critères précis, les fonctions liturgiques24. Le Saint-Père célébre la messe seul le matin, et ce n’est pas lui qui célèbre les offices solennels, mais les cardinaux. Noël, Pâques, les béatifications et quelques autres occasions seulement le voient présider en personne.
14Le fonctionnement curial enfin donne lieu à l’ascension de certaines figures qui se ménagent progressivement une place dans ce petit monde. Le Diario n’est pas forcément le juste reflet de la réalité de ces mouvements. Relevons cependant qu’il y est régulièrement question25 des promotions du jeune Ercole Consalvi, protégé du cardinal d’York, le futur secrétaire d’État de Pie VII. Sa correspondance montre son jugement sévère26 sur le peu de sens politique des cardinaux d’alors. Di Pietro et Roverella, secrétaires de congrégation particulière sous Pie VI, joueront aussi un rôle important sous Pie VII. Le personnel diplomatique, lui, ne brille pas dans l’histoire européenne. Le nonce de Paris, Dugnani, séjourne à Milan un temps certain avant de retrouver une place ; le légat d’Avignon, Casoni, végète également... Même s’ils reçoivent le chapeau cardinalice, les diplomates de Pie VI ne constituent à aucun moment un réservoir de grands hommes pour la Curie (excepté, d’une certaine manière, Del-la Genga et Caprara). Mais nous y reviendrons plus loin, sur le terrain. A présent, intéressons-nous à ces congrégations particulières déjà évoquées.
Notes de bas de page
1 Archivio del consiglio per gli affari publici della Chiesa notées désormais AAEESS.
2 Archives du ministère des Affaires Etrangères, correspondance politique, Rome ; notées désormais Rome.
3 Voir N. Del Re, La curia romana, lineamenti storico-giuridici. Sussidi eruditi 23, Rome, 1970 ; J.-B. D’Onorio, « Congrégations romaines », in DHP, p. 459-465 ; M. Rosa, « Curie (XVIe-XVIIIe) », in idem, p. 521-528 ; P. A. Bonnet – C. Gullo, La Curia Romana nella costituzione apostolica « Pastor Bonus », Cité du Vatican, 1990 ; G. B. De Luca, De iudiciis et praxi curiae Romanae cum relatione eiusdem curiae, in Opera XIV, Rome, 1669-1677 ; G. B. De Luca, Il cardinale della Santa Romana Chiesa prattico, Rome, 1680 ; G. B. De Luca, Relatio Romanae Curiae forensis, Rome, 1673 ; P. Denis, Notes sur la cour de Rome aux xviie et xviiie siècles, Paris, 1913 ; P. Denis, Nouvelles de Rome, listes de tous les fonctionnaires de la cour de Rome, Paris, 1913 ; F. Grimaldi, Les congrégations romaines, guide historique et pratique, Sienne, 1890 ; V. Martin, Les congrégations romaines, Paris, 1930 ; L. Pasztor, La Curia romana, problemi e ricerche per la sua storia nell’età moderna e contemporanea, Rome, 1971 ; L. Pasztor, « L’histoire de la Curie romaine, problème d’histoire de l’Église », in Revue d’Histoire Ecclésiastique LXIV (1969), p. 353-366 ; L. Pasztor, « Problèmes d’histoire du gouvernement de l’Église au xixe siècle, à propos du tome VII de la « Hierarchia catholica medii et recentioris aevi », in Revue d’Histoire Ecclesiastique LXV (1970), p. 474-488 ; C. Weber, Senatus divinus, Verbogene Strukturen im Kardinalskollegium der frühen Neuzeit (1500-1800), Berlin, 1996.
4 N. Del Re, op. cit., p. 101.
5 Voir notice dans la prosopographie des cardinaux.
6 Idem.
7 Idem.
8 N. Del Re, op. cit., p. 202. Voir J. Metzler, « Ein Mann mit neuen Ideen : Sekretär und Präfekt Stefano Borgia (1731-1804) », in Sacra Congregationis de Propaganda Fide memoria rerum, Rome, 1971, vol. III, p. 119-152.
9 Voir notice dans la prosopographie des cardinaux.
10 Idem.
11 N. Del Re, op. cit., p. 162.
12 Voir notice dans la prosopographie des cardinaux.
13 Ph. Levillain, « Pénitencier Apostolique », in DHP, p. 1304-1305.
14 Voir notice dans la prosopographie des cardinaux.
15 Idem.
16 De Bernis à Montmorin, le 3 novembre 1790. AE Rome 913, 96.
17 Les récits de voyages en Italie du xviiie siècle sont très dédaigneux à l’égard des Etats de l’Église : Montesquieu en 1728-1729, le président de Brosses en 1739-1740, Alessandro Verri en 1767, et Goethe en 1786-1788, sont très critiques sur la pauvreté et l’abandon du pays. Voir B. Toppan, op. cit., p. 19-31.
18 On hésite à traduire en français, car il semble risible qu’un cardinal soit préfet de la « congrégation des eaux » ! C’était pourtant une tâche primordiale pour la paix de Rome que de veiller à l’approvisionnement en eau et à prévenir les effets désastreux des crues du Tibre.
19 ASV, Segr. Stato, Epoca Napol., Francia XXIII.
20 E. Appolis, Entre jansénistes et zelanti : le « tiers-parti » catholique au xviiie siècle, Paris, 1960.
21 L. Pasztor, La Curia romana, problemi e ricerche per la sua storia nell’età moderna e contemporanea, Rome, 1971.
22 Ph. Boutry, op. cit., p. 255-265. Les inscriptions dans la noblesse romaine étaient réglées par la bulle Urbem Romam du 4 janvier 1746, de Benoît XIV.
23 Sur les mutations « provinciales » de la Curie romaine, voir Ph. Boutry, « Les silencieuses mutations de la prélature romaine (1814-1846) », in Roma fra la restaurazione e l’elezione di Pio IX, amministrazione, economia, società e cultura, dir. A. L. Bonella, A. Pompeo, M. I. Venzo, Rome, 1997, p. 33-54. L’article porte sur une période ultérieure, mais donne des indications sur la précédente.
24 Goethe trouvait que les cardinaux se conduisaient mal durant les cérémonies : ils étaient peu appliqués à ce qu’ils célébraient, ils jouaient avec les jeunes clercs... Goethe, Voyages en Italie, Paris, 1961, p. 257.
25 Par exemple, Diario Romano 1466, du 17 janvier 1789.
26 Voir L. Pasztor, « Un capitolo della storia della diplomazia pontificia, la missione di Giuseppe Albani a Vienna prima del trattato di Tolentino », in Archivum Historiae Pontificiae I (1963) p. 295-383 ; P. Wittichen, « Briefe Consalvi’s aus den Jahren 1795/96 und 1798 », in Quellen und Forschungen 7 (1904), p. 139-170.
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