Une entreprise singulière
L’Archiv für Literatur- und Kirchengeschichte des Mittelalters de Denifle et Ehrle
p. 187-198
Résumé
Heinrich Denifle et Franz Ehrle, contemporains et amis, ont lancé en 1885 la série de l’Archiv für Literatur- und Kirchengeschichte des Mittelalters, dont 7 volumes, de plus de 600 pages chacun, publiés à Berlin puis à Fribourg en Brisgau, ont paru entre 1885 et 1900. Denifle et Ehrle étaient en fait les seuls contributeurs de ces volumes qui leur permettaient de publier rapidement et sans contrainte les résultats de leurs travaux en cours. Ils n’ont cependant écrit aucun article en commun. Le volume 7 (1900) est l’œuvre du seul Ehrle. Les deux auteurs ont fait dans cette série une grande place à l’édition de manuscrits inédits, souvent tirés de la Bibliothèque ou des Archives du Vatican. On retrouve dans leurs contributions le témoignage de leurs intérêts scientifiques majeurs. Les articles de Denifle sont cependant dans l’ensemble plus courts et portent sur des sujets plus variés. Ceux de Ehrle, longs et très documentés, sont au contraire fortement centrés autour de quatre thèmes essentiels: l’histoire de la scolastique, l’histoire de la Bibliothèque pontificale, l’histoire de l’ordre franciscain et de ses courants dissidents (Spirituels et Fraticelles), l’histoire du dernier pape d’Avignon Pedro de Luna/Benoît XIII et de la fin du Grand Schisme.
Heinrich Denifle and Franz Ehrle, contemporaries and friends, founded the review Archiv für Literatur- und Kirchengeschichte des Mittelalters in 1885. Seven great volumes were published, each with more than 600 pages between 1885 and 1900, first at Berlin, later on in Freiburg im Breisgau. Because Denifle and Ehrle were the sole authors of these volumes of the review, they were able to publish their findings quickly and without limitation. However, they did not publish a common contribution. The seventh volume published in 1900 is, in fact, exclusively the work of Ehrle. The two scholars dedicated much of review to the publication of previously unpublished texts, often from the Vatican Library and the Vatican Archives. The contributions reflect their particular scientific interests. Denifle’s articles are shorter in extent and deal with a greater variety of themes. The contributions of Ehrle, often longer and closely related to sources, refer to the following main themes: the history of scholasticism, the history of the pontifical library, the history of the Franciscan order and its dissident movements (Spirituals and Fraticelli), the history of the Avignon Pope Benedict XIII (Pedro de Luna), and the end of the Great Western Schism.
Texte intégral
1 Dans un volume consacré à l’ensemble de la vie, des travaux et de la pensée de Franz Ehrle, une contribution comme celle-ci, portant sur un aspect limité de son œuvre historique et qui ne l’a occupé que pendant quelques années de son existence, est forcément un peu marginale. Si nous l’avons cependant jugée utile, c’est qu’il nous a semblé qu’une présentation d’ensemble de la série de l’Archiv für Literatur- und Kirchengeschichte des Mittelalters, qui représente sans doute, comme on le verra, la part la plus libre, sinon la plus « spontanée », de sa production scientifique, permettait de caractériser quelques-unes des orientations scientifiques et méthodologiques majeures de Franz Ehrle.
2Cette contribution a d’autre part l’intérêt d’éclairer le lien très fort et très particulier qui unit pendant de longues années le cardinal Franz Ehrle et un autre grand savant ecclésiastique du temps, le Père Heinrich Denifle, o. p., son contemporain, presque son compatriote, son collègue au Vatican, son collaborateur et son ami. Nous avons récemment, Andreas Sohn, Michel Zink et moi-même, consacré à la figure de Denifle un volume qui est comme le pendant de celui-ci1. C’est en quelque sorte à la charnière de ce diptyque que se situe le présent exposé.
3Ehrle et Denifle étaient nés à un an de distance, en 1845 pour le premier, en 1844 pour le second2. Ehrle était allemand, Denifle autrichien, ils étaient donc tous deux de langue et de culture germaniques. De familles catholiques, ils étaient tous les deux entrés jeunes en religion, Ehrle dans la Compagnie de Jésus, Denifle chez les Prêcheurs. Tous deux enfin, après de solides études et quelques années d’enseignement et de recherche, étaient arrivés à Rome au début des années 1880, rattachés, pour Ehrle, à la Bibliothèque du Vatican, pour Denifle aux Archives, voisins donc sur leurs lieux de travail respectifs et amenés à se côtoyer quotidiennement, partageant sans doute les mêmes intérêts scientifiques et des options méthodologiques communes.
4Des liens de familiarité qui durent se nouer alors entre eux, ont certainement subsisté de multiples témoignages. Nous n’en évoquerons ici qu’un, celui qui, il est vrai, a laissé l’héritage le plus durable, à savoir les sept gros volumes de l’Archiv für Literatur- und Kirchengeschichte des Mittelalters3 – d’environ 650 pages chacun, soit plus de 4 500 pages au total –, encore couramment utilisés, et avec grand profit, par les historiens d’aujourd’hui.
5Rappelons de quoi il s’agit. Malgré son titre – Archiv für Literatur- und Kirchengeschichte des Mittelalters herausgegeben von P. Heinrich Denifle o. p. und Franz Ehrle s. j. –, l’Archiv n’était, à proprement parler, ni une revue, ni une collection de recueils d’études historiques édités (herausgegeben) par Denifle et Ehrle, à la manière, par exemple, de la collection « Studi e testi » que le même Ehrle fondera en 1900. En fait, Denifle et Ehrle ne sont pas seulement les éditeurs, mais aussi les auteurs uniques de l’Archiv für Literatur- und Kirchengeschichte et c’est manifestement à leur usage personnel – on y reviendra – qu’ils ont créé cette série. Sept volumes ont paru entre 1885 et 1900. Les cinq premiers ont été publiés régulièrement en 1885, 1886, 1887, 1888 et 1889. Ils paraissaient sous la forme de quatre fascicules trimestriels, qui pouvaient être achetés séparément ou deux par deux, regroupés en fascicules doubles semestriels. Ce système, qui traduisait un rythme de publication particulièrement soutenu, n’était pas sans inconvénients, beaucoup d’articles se trouvant répartis entre plusieurs fascicules successifs, comme on le constate dans les tables des matières des volumes annuels, à la pagination assez compliquée. En revanche, les volumes 6 et 7, publiés respectivement en 1892 et 1900, paraissent avoir abandonné ce système de fascicules. L’allongement et l’irrégularité des délais de publication de ces ultimes volumes traduisent à coup sûr l’épuisement progressif de l’entreprise. Notons d’ailleurs que si le nom de Denifle figure encore, comme « éditeur », sur la page de garde du volume 7, celui-ci est tout entier l’œuvre du seul Ehrle, alors que les deux amis avaient jusque-là contribué à parts à peu près égales à la rédaction des précédents. Les ennuis de santé de Denifle dans les dernières années de sa vie, un certain désenchantement intellectuel et, en tout cas, une orientation plus marquée désormais vers l’histoire moderne (il travaille alors à son Luther) – toutes choses qui ont été mises en évidence par le volume qui lui a été récemment consacré – expliquent sans doute son retrait et l’abandon final de la publication.
6Notons enfin que les trois premiers volumes (1885, 1886 et 1887) sont sortis chez un éditeur berlinois, Weidmann, chez qui Denifle avait lui-même publié, également en 1885, le maître-livre – Die Entstehung der Universitäten des Mittelalters4 – qui avait considérablement élargi, sinon fondé, sa réputation scientifique, alors qu’à partir de 1888, ce fut la maison Herder de Fribourg en Brisgau qui prit en charge l’Archiv für Literatur- und Kirchengeschichte des Mittelalters, désormais avec l’appui (« mit Unterstützung ») de la Görres Gesellschaft, qui s’était installée à Rome cette même année 1888. Je ne sais comment il faut interpréter ce changement d’éditeur, qui ne s’accompagna d’ailleurs d’aucune modification sensible dans la conception et même la présentation matérielle des volumes : au désir de Weidmann de se désengager de l’entreprise ? À une initiative personnelle de Ehrle ?
7Il n’est pas de notre propos d’analyser ici en détail le contenu historique, au demeurant fort divers, des sept volumes de l’Archiv für Literatur- und Kirchengeschichte. Outre qu’un tel travail excéderait largement les limites de la présente contribution, on rappellera que cette série a déjà été amplement mise à contribution dans diverses communications du colloque Denifle de décembre 2012 publiée en 2015 et qu’elle l’est également dans plusieurs des contributions consacrées à tel ou tel aspect de l’œuvre scientifique de Ehrle et réunies dans le présent volume. Nous nous bornerons, quant à nous, à essayer de dégager, par une approche globale, ce que l’Archiv peut nous apprendre des rapports entre Denifle et Ehrle et, sinon de leur collaboration, au moins des conceptions du travail historique et des orientations scientifiques majeures qui leur étaient communes. Il existe peut-être des documents inédits, soit dans les lettres et papiers personnels des deux auteurs, soit dans les archives, si elles existent, des deux maisons d’édition concernées ou de la Görres Gesellschaft, qui pourraient éclairer la genèse de l’Archiv et la manière dont Denifle et Ehrle ont conçu et élaboré cette publication. On pourrait aussi prendre en considération la réception de cette publication par les contemporains et l’usage qu’ils en ont fait.
8Nous nous en tiendrons cependant ici à une approche plus descriptive, fondée sur le seul examen des sept volumes publiés. Il faut souligner à ce sujet que, curieusement, à aucun moment, les « éditeurs » n’ont éprouvé le besoin de pourvoir leur publication d’« avis au lecteur » ou d’avant-propos, autrement dit de considérations théoriques ou de textes programmatiques qui en auraient explicité la raison d’être et l’orientation méthodologique. Quelques phrases rapides, au début de certains articles des premiers volumes, sur l’importance des éditions de textes inédits, seule voie possible de renouvellement des problématiques, relèvent malgré tout plus du lieu commun que du manifeste épistémologique en ces années où de toute façon, particulièrement chez les historiens de langue allemande, triomphait le culte positiviste du document bien édité, conformément aux règles les plus exigeantes de la diplomatique et de la philologie5. Cette discrétion sans doute volontaire ne doit cependant pas amener à sous-estimer le caractère novateur des travaux de nos deux auteurs, bien mis en valeur dans le livre déjà cité consacré à Heinrich Denifle ou le présent volume pour Franz Ehrle.
9Au total, trois caractéristiques majeures nous semblent pouvoir définir l’Archiv für Literatur- und Kirchengeschichte des Mittelalters.
101 – La première est qu’il s’agit de ce que l’on pourrait appeler une entreprise « individualiste », je veux dire par là issue de la rencontre et de l’effort conjoint de deux fortes individualités. On a en effet le sentiment que, si Denifle et Ehrle se sont certainement entendus pour lancer cette publication, lui trouver un éditeur, en concevoir la présentation, ils ont ensuite surtout juxtaposé leurs efforts sans chercher à les combiner pour aboutir à une œuvre commune. Non seulement ils n’ont pas essayé d’ouvrir l’Archiv à d’autres collaborateurs, qui n’auraient pourtant pas été difficiles à trouver, ne serait-ce qu’au Vatican, mais eux-mêmes, bien que leurs intérêts historiques fussent relativement proches, n’ont jamais cherché à entreprendre et publier de recherches communes. Tous les articles parus dans l’Archiv sont soigneusement signés de l’un ou de l’autre. Les renvois de l’un à l’autre sont très rares et le ton en est curieusement distant : « durch meinen verehrten Herrn Collegen Ehrle », dit par exemple Denifle lorsqu’il cite par hasard une information fournie par celui-ci6.
11Certes, Denifle et Ehrle avaient en commun leur domaine de recherche – l’histoire intellectuelle et religieuse des derniers siècles du Moyen Âge, plus spécialement du XIIIe au début du XVe siècle –, ils partageaient aussi, nous l’avons dit, un même attachement à l’édition critique de sources inédites, plus particulièrement – mais pas exclusivement – celles que leur offraient de manière surabondante les manuscrits de la Bibliothèque vaticane et les archives de la papauté médiévale conservées à l’Archivio segreto vaticano. Mais pour le reste, chacun travaillait de son côté à ses propres entreprises et le lancement de l’Archiv für Literatur- und Kirchengeschichte des Mittelalters correspondait surtout à leur volonté commune de pouvoir publier rapidement – le système des fascicules trimestriels et semestriels, le découpage fréquent des articles en livraisons successives7, le recours également fréquent à des notes additionnelles8 le prouvent – leurs trouvailles, sans avoir à recourir à des revues ou collections existantes où ils n’auraient pas été maîtres du rythme de parution et où la longueur de leurs contributions auraient peut-être rebuté les responsables de ces publications. Le désir partagé d’être leurs propres éditeurs et d’échapper ainsi aux contraintes ordinaires de l’édition scientifique a sans doute été une des raisons premières qui ont poussé Denifle et Ehrle à fonder l’Archiv für Literatur- und Kirchengeschichte des Mittelalters. Au moins en ce qui concerne le premier, ce que le colloque de 2012 a mis en évidence de son caractère volontiers « individualiste », impatient et intransigeant, s’accorde assez bien avec cette hypothèse.
122 – La seconde caractéristique majeure, que nous avons déjà soulignée à plusieurs reprises, est évidemment que l’Archiv für Literatur- und Kirchengeschichte des Mittelalters a toujours fait une place considérable aux publications de textes médiévaux inédits, sans parler des listes de manuscrits et de pièces d’archives. Denifle et Ehrle distinguaient dans chaque volume de l’Archiv une partie intitulée « Textpublikationen und Studien », de loin la plus importante, où chaque article fait plusieurs dizaines de pages et dépasse souvent même largement la centaine, et une partie plus brève dénommée « Mittheilungen », réservée à des notes informatives, parfois de quelques pages seulement mais incluant souvent elles aussi la publication de documents inédits.
13Parmi les textes édités d’une manière ou d’une autre, il faut distinguer ceux – souvent longs de plusieurs dizaines de pages – qui font l’objet d’une véritable édition critique, très ample sinon toujours exhaustive, et ceux, également très nombreux, qui apparaissent de manière beaucoup plus brève insérés dans le cours du texte allemand de l’étude correspondante. À quelques exceptions près9, les textes édités sont toujours des textes latins, la majorité provient de la Bibliothèque ou des Archives du Vatican, mais beaucoup d’autres se trouvaient dans les manuscrits de divers dépôts européens, italiens, allemands, français ou espagnols notamment.
14Nous nous sommes livrés à une petite statistique élémentaire, relevant systématiquement les premiers, mais ne retenant parmi les seconds que ceux qui occupaient au minimum une page entière, à l’exclusion des références de quelques lignes ou des textes édités en notes (notes au demeurant fort riches et parfois très longues). Même à nous en tenir à la première catégorie, on constate que, mis à part le volume I, sans doute encore un peu expérimental, la part des textes édités, en nombre de pages, ne tombe jamais en-dessous de la moitié du total et approche même parfois les deux tiers, voire les trois quarts, proportions qui augmentent naturellement encore un peu si on y ajoute les textes publiés de manière partielle et non systématique dans le corps de certains articles10. Ces articles eux-mêmes sont généralement très substantiels, mais sont rarement tout à fait autonomes par rapport aux éditions de sources dont ils sont presque toujours accompagnés, quand ils ne sont pas de simples introductions à celles-ci ; ils comportent donc normalement de longs développements codicologiques retraçant la tradition manuscrite. De leur côté, les notes incluses dans la partie « Mittheilungen », quand elles ne complètent pas sur un point particulier une étude déjà parue dans un volume précédent, consistent généralement dans la présentation et l’édition d’un ou plusieurs courts documents inédits découverts par Denifle ou Ehrle dans le cours de leurs investigations11.
15On aurait pu s’attendre à ce que certaines notes soient consacrées à des recensions critiques ou à des discussions historiographiques. Denifle, dont on sait qu’il ne fuyait pas la polémique, en a sans doute eu la tentation. Dans les premiers volumes de l’Archiv, il a donné trois notes de ce genre12, dont deux sont en particulier consacrées à la critique de textes de Georg Kaufmann avec qui on sait que, à la suite de la publication de Die Entstehung der Universitäten, il entretint un débat assez long et acrimonieux, étudié par Frank Rexroth lors du colloque de 201213. Mais par la suite, on ne trouve plus rien de tel dans l’Archiv, simplement des notes érudites et des mentions ou publications de documents inédits.
163 – La dernière question qui se pose concerne les éventuels changements qui auraient pu affecter la publication : l’Archiv für Literatur- und Kirchengeschichte des Mittelalters a-t-elle évolué entre 1885 et 1900, les contributions respectives des deux auteurs à cette publication étaient-elles exactement de même nature et ont-elles elles-mêmes changé au fil des années ?
17Si l’on excepte le volume 7, dont nous avons déjà signalé la nature particulière, on constate que, mesurée en nombre de pages, la participation des deux éditeurs à l’Archiv est assez équilibrée, avec un léger avantage pour Ehrle, auteur d’articles un peu moins nombreux, mais généralement plus longs, même lorsqu’ils sont insérés dans la rubrique « Mittheilungen », comme le montre le tableau ci-dessous :
18Mais, plus que cet indice quantitatif sommaire, c’est par la nature même de ses contributions que Denifle se distingue quelque peu de son collègue. Tout en restant dans le cadre général de l’histoire intellectuelle et religieuse de l’Occident chrétien entre le XIIe et le XVe siècle, tout en éditant proportionnellement autant, voire plus de sources manuscrites que Ehrle, il a abordé des sujets relativement divers, dont certains qu’il a abandonnés assez vite, comme par exemple les Sentences d’Abélard et la formation de sa théologie, objet d’un article dans le volume I14 : il ne reviendra plus par la suite sur le XIIe siècle, pas plus que sur la question du joachimisme du XIIIe siècle et de l’Introduction à l’Évangile éternel, également traitée dans un article du même volume I15 ; il est vrai que ce fut sans doute là une de ses voies d’accès à l’histoire universitaire qui l’occupera de plus en plus à partir de cette date ; on pourrait en dire autant de l’article de 1888 sur les correctoires bibliques16.
19Trois thèmes circulent de manière plus insistante dans la production de Denifle : l’histoire de la mystique rhénane et en particulier de sa figure majeure, maître Eckhart17, l’histoire de l’ordre des Prêcheurs et notamment la question très discutée de ses constitutions primitives18, enfin et surtout, bien sûr, l’histoire des universités médiévales ; mais ici, on notera que, de manière un peu surprenante, l’Archiv ne donne qu’un écho très partiel des travaux et recherches de Denifle : on y trouve certes les deux grosses études qu’il a consacrées aux universités italiennes de Bologne et Padoue, analysées par Carla Frova lors du colloque de 201219, mais sur Paris, alors que la préparation du Chartularium Universitatis Parisiensis a sans doute été au centre de son activité de chercheur à partir des années 1886-1887, il n’a donné à l’Archiv que des approches indirectes, celles déjà mentionnées relatives à l’Introduction à l’Évangile éternel et aux correctoires bibliques et deux autres sur des listes de magistri dominicains et carmes20, plus quelques notes de détail (par exemple sur les collèges bénédictins)21 et une première édition des premiers livres des procureurs de la nation anglaise qu’il reprendra avec Émile Chatelain dans le tome I de l’Auctarium Chartularii en 189422. Pour le reste, l’histoire des universités médiévales n’apparaît dans l’Archiv für Literatur- und Kirchengeschichte que sous la forme de notes brèves et d’éditions de documents diplomatiques inédits relatifs aux studia d’Avignon et de Gray23, à la ville de Montpellier24 et surtout aux universités ibériques de Lerida et Salamanque qui l’intéressaient avant tout dans la mesure où il pensait y retrouver des témoignages anciens du rayonnement international du système institutionnel bolognais25.
20Si l’on ajoute à cela que Denifle a également signalé et édité dans l’Archiv für Literatur- und Kirchengeschichte des documents relatifs à certaines grandes séries médiévales de l’Archivio segreto vaticano (registres de lettres pontificales, protocoles de la Pénitencerie)26, des mémoires administratifs et livres de comptes avignonnais parvenus à Rome27 et enfin des notes sur des sujets très variés, sans lien entre eux, pour lesquels des textes inédits lui étaient, un peu par hasard sans doute, tombés entre les mains aux archives du Vatican ou ailleurs (un manuel d’inquisiteur, des documents franciscains, le doctorat de Jean de Dambach, la chronique de Pierre de Areniis, une note sur Nicolas de Strasbourg, un sermon de « Nemo », des textes relatifs au pape Urbain V, à Raymond Lull, aux cardinaux Colonna en lutte contre Boniface VIII)28, on voit qu’on retrouve là quelques-uns des traits de la personnalité et de l’œuvre historique d’Heinrich Denifle qu’avait déjà mis en exergue le colloque de 2012 : le goût de l’archive, le sens du document concret, une curiosité toujours en éveil qui peinait à se fixer très longuement sur le même objet.
21On retire évidemment des articles de Franz Ehrle une impression d’ensemble passablement différente : ici, guère de thèmes secondaires, de digressions, de trouvailles anecdotiques, de notes érudites pour le seul plaisir de la découverte inédite. Quatre axes majeurs sont clairement présents dans toutes les contributions de Ehrle à l’Archiv für Literatur- und Kirchengeschichte, qui dessinent nettement les contours d’ensemble de toute son œuvre scientifique de médiéviste (à l’exception de l’histoire universitaire) : l’histoire de la scolastique, sans doute l’aspect le moins développé29, l’histoire de la bibliothèque pontificale du XIIIe au XIVe siècle (complétée assez logiquement par celle des archives, du trésor et des cérémoniels)30, l’histoire de l’ordre franciscain et spécialement de ses branches minoritaires ou dissidentes (Spirituels et Fraticelles)31, à laquelle on peut rattacher, me semble-t-il, notamment par le biais des études sur les grandes figures de Pierre de Jean Olieu, Angelo Clareno et Ubertin de Casale32, les articles sur le concile de Vienne33, la fin du pontificat de Clément V et le complot des cardinaux gascons contre Jean XXII34, enfin, supplantant tous les thèmes précédents à partir de 1889, l’intérêt pour la fin du Grand Schisme, le pontificat de Pedro de Luna/Benoît XIII et le concile de Perpignan35.
22Sans qu’il faille, naturellement, exagérer les divergences entre Denifle et Ehrle qui partageaient certainement, outre des sentiments d’amitié et des convictions religieuses communes, des intérêts historiques voisins et une même rigueur méthodologique, on peut quand même relever qu’on a le sentiment, face aux contributions de Ehrle à l’Archiv für Literatur- und Kirchengeschichte des Mittelalters, d’être, plus qu’avec Denifle, en présence d’entreprises historiques de grande ampleur, cohérentes, soigneusement documentées, intellectuellement articulées. Ceci ne signifie naturellement pas que Ehrle ait été, plus que Denifle, à l’abri des interprétations discutables – certaines furent en effet discutées, de son vivant même, notamment à propos des questions franciscaines –, mais nous invite à prendre au sérieux et à confronter aux acquis de l’historiographie la plus récente l’œuvre et la pensée d’un homme qui fut à la fois un grand historien de la pensée et du christianisme médiéval et une figure de premier plan dans l’histoire ecclésiastique de son temps. Par là, notre contribution, malgré son caractère limité et un peu marginal, sert quand même le propos général du présent volume.
Notes de bas de page
1 A. Sohn, J. Verger, M. Zink (éd.), Heinrich Denifle (1844-1905). Un savant dominicain entre Graz, Rome et Paris/Ein dominikanischer Gelehrter zwischen Graz, Rom und Paris, Paris, 2015.
2 Sur la vie de Ehrle, voir les contributions réunies dans le présent volume et pour Denifle, celles de Heinrich Denifle, cit. n. 1.
3 Archiv für Literatur- und Kirchengeschichte des Mittelalters herausgegeben von P. Heinrich Denifle o.p. und Franz Ehrle s.j, 7 vol. parus entre 1885 et 1900, les trois premiers (1885, 1886, 1887) à Berlin, les suivants (1888, 1889, 1892, 1900) à Fribourg en Brisgau ; consultables sur plusieurs sites internet dont archives.org. Nous citons le titre de l’Archiv selon l’usage actuel, mais on notera que l’orthographe originelle exacte est Archiv für Litteratur-…, graphie sans doute admise dans l’allemand de l’époque. Nous abrégerons désormais ce titre sous la forme ALKG.
4 H. Denifle, Die Entstehung der Universitäten des Mittelalters bis 1400, Berlin, 1885 (réimpr. Graz, 1956).
5 C’est d’ailleurs surtout sous la plume de Ehrle que l’on trouve ce genre de remarques, par ex. en tête de son premier article sur la bibliothèque pontificale (Zur Geschichte des Schatzes, der Bibliothek und des Archivs der Päpste im vierzehnten Jahrhundert, ALKG, I, voir p. 1-2) ou de l’histoire de la scolastique (Beiträge zu den Biographien berühmter Scholastiker, ALKG, I, voir p. 365). Denifle le fait cependant aussi, notamment à propos de l’histoire des universités (Die Statuten der Juristen-Universität Bologna vom J. 1317-1347, und deren Verhältniss zu jenen Paduas, Perugias, Florenz, ALKG, III, p. 196-198).
6 ALKG, III, 1887, p. 398.
7 Ceci est particulièrement vrai pour Ehrle dont certaines contributions, très substantielles, s’étalent sur plusieurs numéros successifs de l’Archiv : par ex. Die Spiritualen, ihr Verhältniss zum Franciscanerorden und zu den Fraticellen, ALKG, I, p. 509-569, II, p. 106-164, III, p. 553-623 et IV, p. 1-190 et Ludwig der Bayer und die Fraticellen und Ghibellinen von Todi und Amelia im J. 1328, ALKG, I, p. 158-164 et II, p. 653-669 ou Zur Vorgeschichte des Concils von Vienne, ALKG, II, p. 353-416 et III, p. 1-195 ou encore Neue Materialien zur Geschichte Peters von Luna (Benedicts XIII.), ALKG, VI, p. 139-308 et VII, p. 1-310.
8 Par ex. Denifle complète en 1889 son article de 1886 Meister Eckeharts lateinische Schriften und die Grundanschauung seiner Lehre (ALKG, II, p. 417- 615) par une note sur le lieu de naissance de maître Eckhart dont il établit l’origine thuringienne (et non strasbourgeoise) : Die Heimat Meister Eckeharts, ALKG, V, p. 349-364 ; Ehrle revient en 1887 sur l’édition qu’il avait donnée l’année précédente de l’Historia septem tribulationum ordinis Minorum (ALKG, II, p. 125-164 et 256-36) par une note sur l’auteur Angelo Clareno (Angelus de Clarino der muthmassliche Verfasser der “historia tribulationum ord. min.“, ALKG, III, p. 406-408).
9 Par ex., dans Neue Materialien zur Geschichte Peters von Luna (Benedicts XIII.), ALKG, p. 1-310, F. Ehrle publia aux p. 280-282, 294-297 et 306-310, des lettres en français du duc d’Orléans, du roi Charles VI et de la reine Isabeau de Bavière ; dans le même volume de l’ALGK, VII, il édita aux p. 318-398 la Chronique de Bertrand Boysset écrite pour l’essentiel en provençal (Die Chronik des Garoscus de Ulmoisca Veteri und Bertrand Boysset (1365-1415), p. 311-420).
10 Ces pourcentages sont les suivants, le premier chiffre correspondant aux textes de la première catégorie, le second, entre parenthèses, à la totalité des textes édités : 30,6 % (50,8 %) en 1885, 53,8 % (55,8 %) en 1886, 57,8 % (62,4 %) en 1887, 55,1 % (58,4 %) en 1888, 73,9 % (76,2 %) en 1889, 60,8 % (66,3 %) en 1892, 72,3 % (76, 2 %) en 1900.
11 Deux exemples parmi bien d’autres : dans ALKG, IV, p. 191-200, Ehrle publie, d’après divers documents pontificaux, Der “constantinische Schatz“in der päpstlichen Kammer des 13. und 14. Jahrhunderts, et p. 246, Denifle publie une lettre du roi d’Aragon protestant contre le vol d’un livre dont a été victime en 1263 un chanoine de Barcelone étudiant à Avignon, de la part d’autres étudiants, lettre dont il avait trouvé copie dans un registre des archives de la Couronne d’Aragon à Barcelone (Zum Rechtsstudium in Avignon im 13. Jahrhundert).
12 Entgegnung auf die Kritik G. Kaufmanns in den Göttingischen gelehrten Anzeigen, ALKG, II, 1886, p. 337-352, et Savigny und sein Vertheidiger G. Kaufmann, ALKG, III, 1887, p. 398-405, réfutant les critiques lancées par G. Kaufmann contre Die Entstehung der Universitäten de Denifle, et Die Sentenzen Hugos von St-Victor, ALKG, III, 1887, p. 634-640, note critique à propos de l’ouvrage de Barthélemy Hauréau, Les œuvres de Hugues de Saint-Victor. Essai critique, Paris, 1886.
13 F. Rexroth, Zweierlei Geschichten. Heinrich Denifle, Georg Kaufmann und der Streit um die Frühgeschichte der europäischen Universitäten, dans Heinrich Denifle, cité n. 1, p. 81-96.
14 Die Sentenzen Abaelards und die Bearbeitungen seiner Theologia vor Mitte des 12. Jhs., ALKG, I, 1885, p. 402-469 et 584-624.
15 Das Evangelium aeternum und die Commission zu Anagni et Protokoll der Commission zu Anagni, ALKG, I, 1885, p. 49-142.
16 Die Handschriften der Bibel-Correctorien des 13. Jahrunderts, ALKG, IV, 1888, p. 263-311 et 471-601.
17 Meister Eckeharts lateinische Schriften und die Grundanschauung seiner Lehre, avec deux annexes sur son procès et ses manuscrits conservés à l’hôpital de Cues, ALKG, II, p. 417-687 et Die Heimat Meister Eckeharts, ALKG, V, p. 349- 364 ; sur Denifle historien de la mystique rhénane, voir V. Leppin, Scholastische Relecture. Die Forschungen Heinrich Denifles zu Meister Eckhart, dans Heinrich Denifle, cité n. 1, p. 181-198.
18 Zur Quellenkunde der Dominicaner-Geschichte et Die Constitutionen des Prediger-Ordens vom Jahre 1228, ALKG, I, p. 148-149 et 165-227, Quellen zur Gelehrtengeschichte des Predigerordens im 13. und 14. Jahrhundert, ALKG, II, p. 165-248 et Die Constitutionen des Predigerordens in der Redaction Raimunds von Peñafort, ALKG, V, p. 530-564 ; sur Denifle et l’histoire des prêcheurs, voir B. Hodel, Heinrich Denifle et l’histoire de l’ordre des Dominicains, dans Heinrich Denifle, cité n. 1, p. 199-208.
19 C. Frova, Heinrich Denifle et l’histoire des universités italiennes, dans Heinrich Denifle, cit. n. 1, p. 97-109 ; les articles de Denifle sont : Die Statuten der Juristen-Universität Bologna vom J. 1317-1347 und deren Verhältnis zu jenen Paduas, Perugias, Florenz, ALKG, III, p. 196-237 et Die Statuten der Juristen-Universität Padua vom Jahre 1331. Zum ersten Male herausgegeben von P. Heinrich Denifle O. P., ALKG, VI, p. 309-560, à quoi on peut ajouter une petite note comportant l’édition de quelques documents bolognais du XIIIe siècle, Urkunden zur Universität Bologna, ALKG, IV, p. 239-245.
20 Magistri der Theologie des Predigerordens von 1229-1360 aux p. 167-192 dans Quellen zur Gelehrtengeschichte des Predigerordens im 13. und 14. Jahrhundert, ALKG, II, p. 165-248, et liste des maîtres en théologie carmes de Paris entre 1295 et 1360 aux p. 370-378 dans Quellen zur Gelehrtengeschichte des Carmelitenordens im 13. und 14. Jahrhundert, ALKG, V, p. 365-386.
21 Das erste Studienhaus der Benedictiner an der Universität Paris, ALKG, I, p. 570-583.
22 Ein Registrum der Procuratoren der Englischen Nation an der Universität Paris (1333. 1338-1348), ALKG, V, p. 226-348, repris dans Auctarium Chartularii Universitatis Parisiensis, t. I, Liber procuratorum nationis Anglicanae (Alemanniae) [1333 – 1406], H. Denifle et É. Chatelain éds., Paris, 1894, col. 15-126.
23 Zum Rechtsstudium in Avignon im 13. Jahrhundert et Päpstlicher Stiftungsbrief der Universität Gray, ALKG, IV, p. 246-249.
24 Spesen der Stadt Montpellier bei einer Gesandschaft zur Curie, ALKG, IV, p. 356-360.
25 Neue Urkunden zur Universität Lérida, ALKG, IV, p. 249-262 et Die päpstlichen Documente für die Universität Salamanca, ALKG, V, p. 167-225..
26 Die päpstlichen Registerbände des 13. Jhs. und das Inventar derselben vom J. 1339, ALKG, II, p. 1-105, Zum päpstlichen Urkunden- und Regestenwesen des 13. und 14. Jhs., ALKG, III, p. 624-633, et Die älteste Taxrolle der apostolischen Pönitentiarie, ALKG, IV, p. 201-238.
27 Liber divisionis cortesianorum et civium Romae curie et civitatis Avinionis, ALKG, I, p. 627-630 et Ein Quaternus rationum des Malers Matteo Gianotti von Viterbo in Avignon, ALKG, IV, p. 602-630.
28 Voir respectivement ALKG, I, p. 143-145, 145-148 et 630-640, III, p. 640- 645 et 645-650, IV, p. 312-329, 330-348, 349-352 et 352-356, V, p. 493-529.
29 Beiträge zu den Biographien berühmter Scholastiker [consacré à Henri de Gand], ALKG, I, p. 365-401, et Beiträge zur Geschichte der mittelalterlichen Scholastik, II, Der Augustinismus und der Aristotelismus in der Scholastik gegen Ende des 13. Jahrhunderts, ALKG, V, p. 603-635 [Robert Kilwardby et les condamnations de 1277] ; sur cet aspect de l’œuvre de F. Ehrle, voir dans le présent volume la contribution d’I. Mandrella.
30 Voir principalement Zur Geschichte des Schatzes, der Bibliothek und des Archivs der Päpste im vierzehnten Jahrhundert, ALKG, I, p. 1-48 et 228-364, complété par quelques notes additionnelles aux p. 149-153 et Zu Bethmanns Notizen über die Handschriften von St. Francesco in Assisi, ALKH, I, p. 470-507 ; voir aussi Der “constantinische Schatz“in der päpstlichen Kammer des 13. und 14. Jahrhunderts, AKLG, IV, p. 191-200, Die “25 Millionen“im Schatze Johanns XXII, ALKG, V, p. 159-166 et Zur Geschichte des päpstlichen Hofceremoniells im 14. Jahrhundert, ALKG, V, p. 565-602 ; sur Ehrle historien de la bibliothèque pontificale, voir dans le présent volume la contribution de D. Nebbiai.
31 Sur l’histoire de l’ordre des Mineurs et des Franciscains spirituels, à côté d’une série de notes préparatoires parues dans ALKG, I, p. 154-164 et II, p. 653- 669, il a publié Die Spiritualen, ihr Verhältniss zum Franciscanerorden und zu den Fraticellen, en quatre livraisons dans ALKG, I, p. 508-569 et II, p. 106-164 (consacrées avant tout à Angelo Clareno), III, p. 553-623 et IV, p. 1-190, plus Die ältesten Redaktionen der Generalconstitutionen des Franziskanerordens, ALKG, VI, p. 1-138 ; cf. dans le présent volume, les contribution de H.-D. Heimannn et M. Sohn-Kronthaler.
32 Sur Pierre de Jean Olieu, Petrus Johannes Olivi, sein Leben und seine Schriften, ALKG, III, p. 409-552 ; pour Angelo Clareno, voir principalement les lettres publiées dans ALKG, I, p. 515-569 et l’Historia septem tribulationum ordinis Minorum, éditée dans ALKG, II, p. 125-155 et 256-327 ; pour Ubertin de Casale, voir les textes publiés dans Zur Vorgeschichte des Concils von Vienne, 4, Die Vorarbeiten zur Constitution Exivi de paradiso vom 6. Mai 1312, ALKG, III, p. 41-195.
33 Zur Vorgeschichte des Concils von Vienne, ALKG, II, p. 353-416 et III, p. 1-195, et Ein Bruchstück der Acten des Concils von Vienne, ALKG, IV, p. 361-470.
34 Der Nachlass Clemens V. und der in Betreff desselben von Johann XXII. (1318- 1321) geführte Process, ALKG, V, p. 1-158.
35 Neue Materialien zur Geschichte Peters von Luna (Benedicts XIII.), ALKG, VI, p. 139-308 et VII, p. 1-310, complété par Die kirchenrechtlichen Schriften Peters von Luna (Benedikts XIII.), ALKG, VII, p. 515-575, et Aus den Acten des Afterconcils von Perpignan 1408, ALKG, V, p. 387-492 et VII, p. 576-694 ; sur Pedro de Luna et la fin du Grand Schisme vus par F. Ehrle, voir dans le présent volume la contribution d’H. Millet.
Auteur
Professor em. Dr. Jacques Verger, Universität Paris IV-Sorbonne, Mitglied der Académie des Inscriptions et Belles-Lettres – Membre de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, Professeur émérite à l’Université Paris IV-Sorbonne.
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