Histoire des femmes et perspective de genre en Afrique, essai de synthèse1
p. 105-125
Résumé
To deny the role of women as historical agents, marginalizing the studies dealing with them is now impossible. For many years, if not decades, the history of women in Africa has bloomed in such a way that one cannot provide a full bibliography any more. Africa is therefore no exception. Nevertheless, including women first as objects of research and then as active subjects always happens within a particular historiography. This is also the case for the African continent. Yet writing African history did not follow the same path as for the Western World, itself differentiated by national trends. The autonomy of women’s history and the way gender is understood derive from them. At the same time, African history is not separate from a larger historiographical context, in which political, economic and narrative history tend to be replaced by social and cultural history. At the same time, subaltern and postcolonial studies, the gender perspective, globalization or intersectionality have also impacted the writing of African history.
Producing its own paradigms, the history of women in Africa underwent successive changes, characterized by dominant topoi: the effort to counteract negative discourses produced by colonizers or missionaries; emphasis upon the collusion between colonial policies and local patriarchal societies; not to mention the impact of contemporary preoccupations upon the choice of research themes… This does not mean that colonization should be placed at the center of historical analysis. Rather, colonization can be used as a heuristic tool. This contribution aims at analyzing these entangled phases, while showing the complexity of the approaches. These orientations draw material from various national trends, in a vast and immensely diverse continent.
Texte intégral
1Présenter, à grands traits, pour un public large, la place des femmes et du genre dans l’histoire de l’Afrique n’est pas tâche aisée, tant on décèle de décalages mais aussi de convergences, de spécificités mais aussi de similitudes avec les autres courants historiographiques. En schématisant, on peut dire que l’histoire de l’Afrique a connu des glissements successifs qui se traduisent par l’intégration progressive, mais tardive, des femmes dans le récit historique, suivie du passage d’une histoire des femmes à la prise en compte du genre. A priori, rien de bien original. Mais affirmer ceci revient à minimiser les particularités d’une histoire qui s’écrit, institutionnellement, à partir des années 1950, à faire fi d’un processus d’écriture multicentré, qui implique de nombreux acteurs et enjeux, historiographiques mais aussi politiques, et à passer sous silence les fondements idéologiques qui sous-tendent les recherches.
2Cette complexité est directement visible dans les publications récentes qui, selon le lieu d’où elles s’écrivent, s’ancrent dans des héritages historiographiques et épistémologiques différenciés : histoire des femmes stricto sensu, analyse des rapports sociaux de sexe, étude des masculinités, intégration des femmes à la réflexion sans se prévaloir explicitement d’une histoire genrée, jusqu’à l’occultation indirecte du genre dans une optique globalisée. L’histoire des femmes et du genre en Afrique est, plus que toute autre, « située ».
3Aborder la question des femmes comme objets des recherches puis comme sujets actifs de l’histoire suppose d’analyser les conditions spécifiques de l’écriture de l’histoire de l’Afrique, à la fois en termes de problématiques et de méthodologie, et de s’intéresser aux caractéristiques des divers courants nationaux, hors d’Afrique et en Afrique, notamment aux décalages entre recherches anglophones et francophones. Ainsi, que le genre s’impose plus précocement dans les milieux anglophones n’a rien d’étonnant, pas plus que le fait que les circulations entre les lieux de production du savoir soient déséquilibrées. Au fil des années toutefois, les paradigmes changent fondamentalement, dans un rapport dialectique entre interrogations et méthodes. Cette évolution dépasse le continent africain et s’inscrit dans l’émergence des études subalternes et le renouveau des études coloniales. Il faut aussi souligner l’apport d’autres disciplines dans l’accumulation des connaissances, notamment l’anthropologie, la sociologie ou les sciences politiques.
4La réflexion porte ici sur l’Afrique au Sud du Sahara, catégorie construite discutable comme toute catégorie, à commencer par celle d’Afrique2. Même avec cette restriction, proposer un bilan global est périlleux, tant est grande la diversité des sociétés et des situations historiques. Dans la longue durée, centrée ici sur les XIX-XXe siècles, la période coloniale est évidemment centrale – car elle crée des expériences similaires et joue un rôle de révélateur – mais elle ne résume pas, loin s’en faut, l’histoire des sociétés africaines3.
5Un rapide regard en arrière confirme l’explosion de travaux sur les femmes et le genre, que ce soit dans les universités africaines4, ou, surtout, à l’extérieur (Amérique du Nord, Europe), avec des traditions nationales fort différentes. Il est impossible désormais de proposer des bibliographies exhaustives, d’autant que de nombreux chercheurs et chercheuses, sans se revendiquer explicitement ni de l’histoire des femmes, ni du genre, abordent des thématiques qui en relèvent. Dès 1989, Nancy Hunt évoque le fait que « les femmes africaines, qu’elles soient objets ou sujets [et dans une moindre mesure auteures] d’histoire, ne sont plus invisibles dans l’historiographie africaine »5. Qu’elles ne figurent pas dans l’Histoire des femmes en Occident va toutefois de soi, mais que la dimension coloniale soit absente nous surprend actuellement tant le lien entre empire et genre s’impose désormais : on mesure donc le chemin parcouru. Ce constat englobe l’Afrique dans un contexte impérial plus large et resitue l’Occident dans sa dimension coloniale qui, loin d’être un appendice ou une annexe aux histoires nationales, est un élément constituant des identités nationales dans le passé comme dans le présent, comme le démontrent les approches postcoloniales.
Afrique : une histoire décalée des femmes
Récupérer son histoire et dénoncer l’exploitation coloniale
6Pour des raisons historiques évidentes, l’histoire de l’Afrique, et non une histoire coloniale de la conquête, émerge tardivement, dans le contexte des indépendances à partir des années 19506. La priorité est alors à la valorisation d’une histoire niée par l’Occident, à l’exhumation des grands empires mais aussi à un certain unanimisme. On magnifie l’unité du continent et les héritages communs ; on minimise les rapports de pouvoir internes dans les sociétés du passé et on gomme les conflits au temps colonial dans une vision dichotomique de l’histoire opposant colonisateurs-colonisés, Blancs-Noirs, résistance-collaboration. Dans le contexte de naissance des États indépendants et de construction nationale, s’édifie l’histoire d’un passé glorieux, permettant d’aller de l’avant. Les études favorisent une narration politique et économique, visant à rendre visibles les siècles anciens, à dénoncer l’exploitation coloniale et à démontrer How Europe underdeveloped Africa7. Les théories marxistes forment souvent le cadre d’analyse dans les années 1960-70. Alors qu’elles subordonnent les luttes catégorielles à la victoire finale et sont, de fait, peu propices à la prise en compte des femmes en tant que telles, leurs analyses en termes de classe sociale, autre catégorie globale certes, supposent de différencier hommes et femmes selon leur statut. Ce paradoxe, entre la négation de la spécificité de l’oppression des femmes et la différenciation sociale, a ouvert quelques pistes. Parallèlement, le niveau macro-économique et les réflexions sur le sous-développement dominent et favorisent des analyses globales.
Quelle place pour quelles femmes ?
7Dans ces perspectives, on hiérarchise les priorités de la recherche tout en raisonnant en fonction de grandes entités, géographiques ou sociales. Cette approche laisse peu de place à la prise en compte spécifique des femmes et aboutit plutôt à leur effacement ou à leur instrumentalisation. Ceci ne veut pas dire que les femmes soient totalement absentes des premières recherches. Dans la logique même d’une histoire nationale ou nationaliste, on prend le contre-pied de la vision négative véhiculée par le discours séculaire occidental, missionnaire mais aussi administratif, présentant les femmes génériquement comme des « bêtes de somme », soumises, se mouvant dans un système patriarcal brutal et se situant du côté de l’archaïsme. La dénonciation de cette représentation a une double conséquence. D’une part, on idéalise les femmes et leur rôle socio-politique, selon des poncifs de genre bien souvent (mères nourricières, femmes pacifiques, épouses détentrices d’un pouvoir indirect mais fort) dans une atmosphère de paradis perdu8. Par ailleurs, on met l’accent sur des femmes hors du commun : reines-mères, princesses ou autres figures comme les guerrières, notamment les « amazones » du royaume d’Abomey, mais aussi, au fil des années, des marchandes, comme certaines actrices de premier plan de la traite négrière, ou des femmes prêtresses et guides spirituelles. On prouve ainsi que l’Afrique a eu, elle aussi, ses héroïnes, ses « grandes femmes ». Cette veine est alimentée par des formes de vulgarisation, répondant à la nécessité de proposer des modèles féminins positifs9. La lignée des femmes exceptionnelles ne fait, depuis, que s’enrichir : militantes des indépendances, entrepreneuses, premières dames…10.
8La mise en avant d’individus exceptionnels renvoie à une histoire par le haut et aux caractéristiques des sources : les traditions orales formalisées, récitées par des hommes, privilégient les thèmes politiques et les généalogies. Au fil des années cependant, la méthodologie historique se modifie et aboutit à une diversification critique de l’oralité et à l’émergence d’autres formes de documentation.
9Cet éloge des femmes d’exception ne s’insère pas seulement dans la logique de l’affirmation d’une histoire locale glorieuse, mais correspond aussi au mouvement historique général : l’histoire de l’Afrique, aussi spécifique soit-elle, ne s’écrit pas dans un vacuum.
Féminisme, développement et femmes africaines
10Le contexte dans lequel s’écrit l’histoire de l’Afrique explique le décalage chronologique ou les modalités particulières des productions historiques sur les femmes. Contrairement à l’Occident où la conjonction entre les courants féministes, les mouvements sociaux et l’intérêt pour les femmes s’impose dans les années 1960-1970, les questionnements prirent d’autres chemins.
11Un fondement général sous-tend les études et recoupe la dénonciation de la représentation des femmes véhiculée par la bibliothèque coloniale11 : l’idée que la colonisation a entrainé une perte radicale de pouvoir pour les femmes, que ce pouvoir soit économique, politique ou religieux. En ne reconnaissant pas comme valides les instances régies par les femmes (organisations des marchés le long de la côte de Guinée, sociétés d’initiation, cultes féminins) ou en méconnaissant leur participation à certains conseils, les colonisateurs les ont invisibilisées, tout en renforçant par des mesures politiques androcentrées le pouvoir des hommes. Esther Boserup, dans Woman’s role in economic development, publié en 1970, développe cette thèse sur le plan économique, notamment dans le secteur agricole. Elle pousse ainsi les chercheurs à remonter dans le temps pour analyser le rôle économique des femmes. Ceci se traduit par des études où l’histoire n’est pas forcément la discipline dominante et où l’anthropologie est dynamique.
12Tout en ayant du mal à se détacher de certains clichés, comme la notion de « destins naturels », ou en adoptant des schémas de pensée conservateurs, certains anthropologues, qui intègrent la dimension historique, mettent les femmes sur le devant de la scène12. Dès 1960, Denise Paulme coordonne Femmes d’Afrique noire (Mouton). Ce recueil comprend six contributions de femmes ainsi qu’une bibliographie analytique déjà bien fournie. Il aborde des thèmes développés par la suite : le politique ou le corps par exemple.
13Autre jalon, Femmes, greniers et capitaux, publié en 197513. En partant de la question des migrations internationales, Claude Meillassoux analyse la façon dont les femmes, qui assurent au village la production agricole, rendent possible l’exploitation du travail masculin sous-payé14. Il va plus loin dans ce livre qui ne considère pas les femmes comme un appendice social mais les place au centre du système économique.
14Même si l’on constate actuellement une prise de distance avec certains postulats de ces livres fondateurs, on ne peut nier qu’ils ont lancé une réflexion novatrice. Ces travaux constituent des sources importantes, un demi-siècle plus tard. La prise de conscience du rôle actif des commerçantes dans certaines villes aboutit aux études de Suzanne Comhaire-Sylvain (1951, 1968, 1982), de La Fontaine (1970) ou, un peu après, de Rita Cordonnier15. L’angle socio-politique n’est pas en reste. Le sociologue Claude Rivière (1968), frappé par le discours émancipateur de Sékou Touré sur les femmes, considérées globalement comme un groupe opprimé au même titre que les jeunes ou les descendants d’esclaves, analyse leur rôle en Guinée dans les années 1960.
15Au même moment, des chercheuses, surtout en Amérique du nord, portées par le combat féministe, publient des études dans des ouvrages collectifs, suivies de monographies. Sous l’impulsion du comité des femmes (Women’s Caucus), fondé en 1970, de l’African Studies Association, paraissent successivement un numéro spécial d’African Studies Review, (XVIII, 3, 1975) et un livre (1976) portant le même titre : Women in Africa : Studies in social and economic change, tous deux coordonnés par Nancy J. Hafkin et Edna G. Bay. Ils incluent maintes chercheuses, dont de nombreuses historiennes, qui contribuent fortement aux études ultérieures : Judith Van Allen, Christine Oppong, Claire Robertson, Filomina Chioma Steady, Margaret Jean Hay, Iris Berger, Margaret Strobel… Les approches vont du pouvoir politique aux activités économiques, dans l’optique du « développement » selon la terminologie de l’époque, des associations culturelles aux fonctions religieuses. Durant la même décennie paraissentd’autres numéros de revue : « The Role of African Women : Past, Present, Future », Canadian Journal of African Studies (5-2, 1972) et « Des femmes sur l’Afrique des femmes », Cahiers d’Études Africaines (CEA) (65, 1977).
16Certaines publications adoptent un angle thématique, celui du droit dans African Women and the Law : Historical Perspectives, dirigé par Marcia Wright et Margaret J. Hay (1982). Ce livre explore, dans la durée, la situation juridique des femmes et l’impact de la coexistence de divers codes, écrits ou non, avec lesquels les femmes peuvent jouer, que ce soit pour des questions foncières ou matrimoniales16. Dans le cadre de recherches sur l’esclavage et la traite, l’image des femmes comme groupe homogéne vole en éclat, comme le montrent les titres de deux parties de Women and slavery in Africa, édité par Claire C. Robertson et Martin A. Klein (1983) qui comparent l’expérience de captives (The slave experience : case histories) et de négrières (Women as slave owners, users, and traders).
17La réflexion sur l’accès aux ressources, les formes de dépendance et d’autonomie ou de solidarité, de classe ou de genre, terme déjà prégnant aux États-Unis, est au cœur de Women and class in Africa, dirigé par Claire Robertson et Iris Berger. Nous sommes alors en 1986 : l’histoire des femmes s’est imposée, en changeant de paradigmes et en suivant plusieurs chemins.
Des femmes « victimes » aux femmes « sujets » de l’histoire
18Au cours des années 1980, les recherches sur les femmes en Afrique rejoignent, globalement, les préoccupations épistémologiques et méthodologiques générales. Les questionnements ouvertspar l’histoire des femmes poussent à reconsidérer des pans entiers de l’histoire de l’Afrique, alors qu’inclure les femmes remet en cause la conception des Empires et des récits nationaux.
Nouvelles questions, nouvelles sources
19Les années 1970-1980 voient le passage d’une histoire des élites et des batailles à un intérêt pour les « gens d’en bas » et le quotidien, pour les groupes sociaux dans leur diversité. Ce changement épistémologique est renforcé dans le cas de l’Afrique par les études subalternes qui, à partir de l’Inde coloniale, veulent faire entendre les voix des dominés, quel que soit leur sexe. Parallèlement, la notion d’agentivité (agency) fait sortir les individus d’une passivité supposée : elle démontre leur capacité d’action malgré les contraintes, de mise en œuvre de stratégies propres, souvent à l’opposé des objectifs visés par les dominants, et d’exploitation des interstices de liberté dont ils/elles disposent17.
20Ces bouleversements vont de pair avec un changement dans la perception de l’Afrique et de la colonisation : on ne cherche plus les marques d’unanimisme et les similitudes de façade mais on analyse les caractéristiques spécifiques des situations ou les contradictions au niveau d’un groupe, voire des individus. On commence à récuser la dichotomie dominants/dominés relevant de catégories simplistes et abstraites pour s’intéresser aux tensions internes aux groupes ; la notion d’intermédiaires durant la colonisation est ainsi réévaluée. Cette approche implique d’interroger l’impact effectif, à un niveau local ou personnel, des rapports de domination pour expliciter les forces qui pèsent sur les relations sociales et les références auxquelles les acteurs/trices puisent pour mettre à jour les multiples cas de réinterprétation et manipulation.
21Ces changements épistémologiques entrainent une critique de fond des frontières à la fois chronologiques et territoriales : la périodisation dictée par le politique n’est pas toujours pertinente tandis que les cadres nationaux sont inadéquats pour penser les circulations ou l’impact des politiques et des changements. L’histoire des femmes bénéficie de ce renouvellement et contribue vivement aux débats. Elle permet de revisiter les figures héroïques et de remettre sur le métier des thèmes anciens. Ainsi la question des femmes-cheffes est rediscutée autour, par exemple, de la figure de Madam Yoko (ca 1849-1906), active dans le Protectorat de Sierra Leone. Des prises de position diamétralement opposées s’affrontent entre les tenants de l’existence d’un réel pouvoir au féminin avant la colonisation et ceux qui y voient une amplification, voire une invention, par les Britanniques pour contrer l’opposition de chefs résistants. Entre la négation pure et simple et l’idéalisation d’une omnipotence, se font jour des analyses plus nuancées, moins marquées par l’idéologie (nationaliste, féministe) qui s’appuient sur une connaissance précise des structures sociales et du contexte politique, mettant en évidence des stratégies réciproques de pouvoir, des entre-deux, bref la complexité18. Cet exemple est emblématique de débats féconds. Il en va de même pour ceux portant sur la révolte fiscale des femmes en 1929 en pays igbo (Nigéria), dite Aba riots du nom de la ville, ou guerre des femmes étudiée dès les années 1970. Ils sondent les motivations de la révolte, les techniques d’expression, faisant notamment appel aux corps et au rôle maternel, mais aussi la compromission des élites politiques masculines19. L’analyse renouvelée de cette révolte devient archétypique pour d’autres mouvements à travers le continent, comme les manifestations des femmes à Lomé en 1933, la marche des femmes sur Grand Bassam en 1949 ou encore les mouvements de protestation contre les pass en Afrique du Sud.
22Ces démarches vont de pair avec le renouvellement des sources. Si les premiers historiens de l’Afrique ont donné aux sources orales un statut de preuve, parfois idéalisée, les chercheurs s’intéressant aux femmes ont élargi la gamme des témoignages : chansons des femmes esclaves20, récits au féminin21, apports des détentrices de savoirs historiques souvent dénuées de statut officiel22, entretiens biographiques approfondis23. La recherche des voix écrites des subalternes s’avère plus complexe pour les femmes, défavorisées par la scolarisation et dont les compétences sont peu valorisées socialement une fois sorties de l’école, mais on assiste à l’exhumation de récits24 ou de documents anciens.25 S’y ajoutent une iconographie diversifiée et le recours aux objets.
Paradigmes et axes de recherche
23Les premiers bilans montrent à la fois le chemin parcouru, la diversité des recherches, qui prennent de plus en plus en compte le genre, mais aussi les lacunes, progressivement comblées quand se renouvellent questionnements et sources ou que changent les paradigmes26. Les études explosent. Aux ouvrages collectifs, dont les introductions sont l’occasion de faire le point27, se joignent de nombreuses monographies. Catherine Coquery-Vidrovitch rédige la première synthèse, exploitant surtout des travaux anglophones : Les Africaines. Histoire des femmes d’Afrique noire du XIXe au XXe siècle (1994)28. Le bilan mitigé dressé à Dakar en 1999 au deuxième Congrès des études féministes francophones, dépassant l’Afrique, confirme que les historiens de langue française sont encore peu enclins à considérer comme nécessaire une approche sexuée du passé, marque certainement de l’universalisme à la française. Ailleurs, des chercheurs ne se réclament pas de l’histoire des femmes mais apportent leur pierre aux connaissances29.
D‘un paradigme à l’autre
24Le premier paradigme, déjà évoqué, met en avant l’idée que l’impact de la traite30 puis de la colonisation a privé les femmes de leurs pouvoirs. S’impose ensuite l’évidence de la collusion des mâles entre les autorités coloniales (administratives, religieuses, entrepreneuriales) puis post-coloniales et le patriarcat local. « L’homme, même petit, est vieux » dit un proverbe senufo et minyanka. Certains hommes – les aînés sociaux, des membres des élites – tirent avantage de la colonisation pour accroître leur assise politique et économique en monopolisant les postes de responsabilité ou en étant les cibles des politiques de modernisation. C’est vers eux qu’on se tourne en priorité pour les projets de mécanisation, l’introduction de cultures d’exportation ou les programmes de scolarisation.
25Le renouvellement de la réflexion conduit à appréhender les structures socio-politiques dans leur complexité, en dépassant le schématisme ou l’idéalisation des rôles. Pour comprendre les mécanismes sociaux, il faut étudier les individus en situation, dans un cadre donné, et donc considérer les femmes non comme des êtres subissant mais comme étant englobées dans un système qu’elles peuvent mobiliser ou détourner et dans lequel les rapports de domination jouent aussi entre femmes, voire de femmes à hommes. Ce type d’analyse suppose de se situer à une échelle locale, loin des poncifs généralisateurs. Il s’agit, par exemple, de prendre en compte le fort contraste entre des sociétés hiérarchisées (comme les peuples mande du Sahel) et les sociétés peu centralisées (dont les Igbo du sud-est Nigéria, largement étudiés, deviennent le prototype31) autant politiquement que socialement ; la rareté de l’esclavage va en effet de pair avec une forte égalité de genre et des formes de partage du pouvoir. Il importe aussi d’intégrer les aspects religieux (fonctionnement des cultes locaux et leur capacité de syncrétisme ou d’inclusion, processus d’islamisation et de christianisation et leur impact), de décortiquer les systèmes culturaux et fonciers ou d’étudier les circulations migratoires, au féminin comme au masculin.
26La prise de conscience de la complexité des statuts socio-économiques et des contextes politiques rend hasardeuse toute généralisation, même si l’essai de synthèse reste tentant. Les études n’en sont que plus stimulantes, qui montrent les tensions entre des marques de domination et d’autonomie des femmes. À chaque paradigme, certains présupposés entachent les études, généralement inconsciemment, que ce soit pour démontrer que « partout les femmes ont été/sont opprimées » ou, au contraire, pour magnifier leur puissance.
Le foisonnement thématique
27La formidable accumulation des connaissances se fait tout d’abord dans des domaines considérés comme féminins (soigner, éduquer, le « privé »), avec un élargissement progressif. Ainsi de l’étude du corps ou de la maternité, on passe à la santé et au fondement idéologique du rôle reproductif32. La prostitution, poncif des études sur les femmes en ville, est revisitée33. Des interrogations sur la famille et les femmes dans l’éducation, on glisse vers une étude de l’enseignement, qui met en évidence les traitements différenciés des élèves selon le sexe, puis de la professionalisation, incluant une réflexion sur la notion d’élite au féminin34. De là, le pas vers le politique s’impose car les premières diplômées sont souvent à l’avant-garde du militantisme anticolonial mais aussi féministe35. Les études sur les rôles économiques des femmes permettent de nuancer autant l’image de « bêtes de somme » que les présupposés modernistes de Boserup36.
28Au fil des années, les problématiques s’enrichissent, souvent fécondées par les préoccupations de l’actualité. Le bilan proposé par Iris Berger en 2003 confirme à quel point les enjeux historiographiques et les changements de paradigme se recoupent37. Elle distingue trois phases non étanches : les années 1970 où les héroïnes oubliées sont ressuscitées, les années 1980 où les femmes sont envisagées comme appartenant à un sous-prolétariat (underclass actors) et les années 1990 pendant lesquelles les femmes s’affirment comme sujets genrés. Le concept de genre s’est en effet peu à peu imposé et change le filtre à travers lequel on observe femmes et hommes dans l’histoire.
Des femmes au genre
29En 2015 Esseng Aba’a Gladys et Tonda Joseph éditent Le féminin, le masculin et les rapports sociaux de sexe au Gabon38. Le titre confirme la prégnance, inévitable désormais, dans le monde de la recherche mais aussi institutionnel et politique, du genre, mais l’ouvrage ne prend pas position dans les débats en cours sur ce concept. A l’inverse, Histoire des femmes du Sud-Bénin du XVIIe au XIXe siècle, (Edilivre) d’Arthur Vido, historien béninois, s’inscrit résolument dans l’histoire des femmes et non dans la perspective de genre, tout en prenant en charge les thèmes que celle-ci a valorisés (corps, sexualité). L’ouvrage ne craint pas d’aborder tout autant « La participation directe des femmes au trafic des esclaves » que « Les femmes et la sexualité ». Sorte de double air du temps qui interroge sur la circulation des concepts et leur sens, en Afrique et ailleurs.
Quel genre ? Un troisième genre ?
30Rappelons que la genèse intellectuelle du genre s’inscrit dans une démarche propre à l’Occident : mise en évidence de la construction des identités de sexe, différenciation mais aussi hiérarchisation et donc rapport de pouvoir, dans lequel le corps joue un rôle central39. Dès le départ, cette réflexion doit beaucoup aux anthropologues et sociologues, qui démontrent le relativisme des modèles et des normes selon les sociétés et donc la variabilité des valeurs ou des rôles dits masculins ou féminins.
31Au fil des années, la binarité implicite du sexe social (semant parfois la confusion avec le sexe biologique) fait place à une complexité évidente des identités de genre, sous l’influence des queer studies et notamment de Judith Butler, voire à une volonté de dépasser ce concept. Parallèlement, des chercheuses africaines contestent la binarité initiale en insistant sur la diversité des rôles sociaux et l’existence d’une grande fluidité des assignations de genre. En 1987, Ifi Amadiume publie Male Daughters Female Husbands, au titre significatif. En partant de la société igbo (Nigéria) mentionnée plus haut pour ses aspects égalitaires, l’auteure non seulement défend l’idée de pouvoirs étendus des femmes avant la domination coloniale mais dénonce l’inadéquation de la notion de genre tel que l’Occident la manie à l’époque entre féminin et masculin : elle met en avant une plasticité des rôles et l’existence d’autres catégories de genre qui se modifient selon la situation ou l’âge. Deux cas de figure sont mis en avant : Male Daughters, c’est-à-dire des filles auxquelles on attribue un statut masculin en l’absence d’un héritier mâle, et Female Husbands, qualificatif qui désigne des femmes riches pouvant se doter d’épouses les aidant dans les tâches domestiques et dont la descendance est considérée comme liée à elles.
32L’existence de formes de mariage, dans lesquelles des femmes peuvent « épouser » des femmes, et ainsi résoudre la question de la descendance familiale ou obtenir des dépendants, est documentée ailleurs. Dans ce cas, la femme-mari doit se comporter comme un homme. De même, Oyeronke Oyewumi (1997), en se basant sur la société yoruba (Nigéria), affirme que la catégorie de « femme » n’existe pas, que le genre ne joue pas de rôle déterminant avant la colonisation mais bien la séniorité. Il est fréquent en effet que les femmes ménopausées forment une catégorie à part et rejoignent les conseils des hommes. Certains chercheurs évoquent alors la notion de troisième genre, voire de quatrième, comme la sociologue malienne Assitan Diallo :
33Ainsi, il y a en plus de la femme et de l’homme, les catégories de « ni homme ni femme » (Tchê Tè Mousso Tè) pour les homosexuels, et les « non-femme » (Mousso Tè) pour les femmes prostituées. Ces deux dernières catégories du genre reflètent « les anomalies » en relation avec les rôles familiaux et les notions établies de féminité et de masculinité40.
34Autre cas de figure : au Buganda, Henri Médard (2000) souligne l’existence de relations homosexuelles entre hommes puissants de l’élite et jeunes soumis : le sexe social est ainsi dissocié du biologique et varie au fil des années, car il s’agit d’un statut temporaire.
35Ainsi, avant même la remise en cause du binarisme implicite de genre, est mise en avant l’idée de la fluidité du sexe social. Ceci renvoie à la fois à la nécessité de montrer la spécificité de modèles sociaux en Afrique et à la contestation des cadres de pensée occidentalocentrés. On peut souligner cependant la difficulté méthodologique qu’il y a à opérer un retour en arrière analytique après un siècle ou plus de colonisation et d’influence missionnaire, accentué par l’androcentrisme des premiers écrits anthropologiques, qui ne « voient » pas les formes de pouvoir des femmes et ont effacé la mémoire de certains fonctionnements autrefois répandus41. Le recours à l’oralité et la recherche d’autres sources ouvrent certes des pistes mais elles-mêmes sont parfois sujettes à caution, tant la « bibliothèque coloniale » a influencé les traditions locales.
36Ces définitions divergentes du genre, qui s’intègrent dans des débats sur le « féminisme noir », n’ont pas forcément été suivies par d’autres chercheurs, mais elles montrent, à nouveau, la complexité des réflexions appliquées à l’Afrique, ou aux sociétés non occidentales en général.
37Le consensus existe par contre sur la labilité de la notion de femme (et d’homme) et la nécessité de penser en terme d’interactions et de dimension spécifique des politiques.
Ce que le genre change
38Le genre bouleverse le regard porté sur les sociétés. Au-delà de l’accumulation toujours nécessaire de savoirs sur les femmes, la perspective de genre bouscule les catégories et conduit à revisiter les analyses antérieures. Les recherches féministes avaient déjà poussé à dépasser les dichotomies ou les définitions simplistes mais le genre infuse plus profondément les analyses, à commencer par la réflexion sur la colonisation elle-même, appréhendée comme une geste masculine. L’image, bien facile, de la « pénétration » coloniale s’imposait ; cette thématique continue à être déclinée, par exemple sous l’angle du parallèle entre chasse, conquête et masculinité. Les recherches se poursuivent aussi sur les politiques de la sexualité et de l’intimité, autant comme fondement des relations durant la colonisation42 que comme base d’une éthique nationale43. Plus globalement, le contrôle de la reproduction, et donc le contrôle du ventre des femmes mais aussi le pouvoir de ce ventre, est analysé par Lynn Thomas (2003) comme le substrat des systèmes sociaux et politiques.
39Les normes sociales sont réévaluées, en réaction à la fois à l’idéalisation des sociétés africaines du passé, exemptes ou non d’influences étrangères, et à la stigmatisation des discours produits par l’Occident. C’est en ce sens que la colonisation constitue un moment heuristique dont les analyses retentissent sur un avant et un après, alors que les recherches démontrent la centralité des relations de genre dans ce rapport de domination44. Les angles d’approche sont multiples. L’impact des normes imposées est décortiqué dans Wicked women and the reconfiguration of gender in Africa, dirigé par Dorothy L. Hodgson and Sheryl McCurdy45. Le politique est reconsidéré en intégrant des actions ou modes de contestation prenant d’autres voies que la forme partisane, comme l’expression par le corps nu46 ou les associations47, en soulignant les ambiguïtés de la citoyenneté48 et des discours des régimes postcoloniaux sur les femmes49 et en insistant sur l’omniprésence des femmes dans les révolutions et mobilisations politiques50. La relecture des guerres coloniales et de libération, en écho aux interrogations sur les violences sexuées contemporaines, complète ceci. L’économique n’est pas en reste, sur fond de redéfinition de l’« informel » : la dichotomie entre des femmes responsables des cultures vivrières et des hommes producteurs à l’exportation est mise à mal51 tandis que se développent les études sur le maraîchage, terrain de compétition genrée, tout comme le commerce, souvent seul secteur économique porteur. Le genre éclaire aussi le culturel et le religieux. Au-delà des discours, les pratiques missionnaires sont analysées, comme chez les Masaï où les femmes entretiennent une relation forte avec le divin.52 La liste des thématiques est infinie : migrations53, métissage54, relations matrimoniales55, domesticité56, justice, masculinités57. Les références bibliographiques ne peuvent être que partielles et partiales58. Alors que Jean Allman et Victoria Tashjian proposent une lecture globale des changements sociaux dans “I will not eat stone” : a Women’s history of colonial Asante, Barbara Cooper tente de dresser un bilan, fort complexe, des changements des rapports sociaux de sexe sur la durée à l’échelle de l’Afrique59.
Conclusion
40Depuis les années 1970, on constate à la fois l’abondance et la diversité des études intégrant, d’une façon ou d’une autre, les femmes dans la narration historique. Nous sommes actuellement bien loin d’une histoire sociale réductrice, qui oblitérait les femmes dans son récit. La littérature contribue indéniablement à cette visibilité des femmes, qu’elles soient au centre ou non des écrits, que cela s’inscrive explicitement ou non dans une conscience de genre. Au-delà du classique Une si longue lettre de Mariama Bâ (1979), maints auteurs, femmes notamment, anglophones bien souvent, en témoignent en s’ancrant dans l’histoire. Évoquons La saison de l’ombre (Grasset, 2013) de Léonora Miano, qui met en scène des femmes fortes lors de l’irruption de la traite, ou Ancestor Stones d’Aminatta Forna, déroulant quatre destins de femmes temne de 1926 à 1999 (Bloomsbury, 2006) ou la nouvelle de Chimamanda Ngozi Adichie « The Headstrong historian »60. On dispose désormais non seulement de précieuses monographies traitant de sociétés très variées, réparties sur tout le continent, ou d’approches thématiques diversifiées mais aussi d’outils de la recherche : synthèses générales ou régionales61, dictionnaires62, éditions de textes ou manuels63. Par ailleurs, les femmes d’Afrique sont de plus en plus incluses dans des livres généraux64, et les approches comparatistes semblent évidentes. Se pose alors une question lancinante : qu’y a-t-il de spécifiquement africain, voire de spécifiquement colonial, dans une situation donnée ?
Bibliographie
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Notes de bas de page
1 Je tiens à remercier chaleureusement Pascale Barthélémy, Anne Hugon et Rebecca Rogers pour leur lecture aussi amicale que judicieuse.
2 Mudimbe 1988.
3 Voir le cas de l’Éthiopie qui a subi la colonisation italienne de 1935 à 1942.
4 Surtout en sciences sociales et politiques plus qu’en histoire. Voir par ex. Imam – Mama – Sow 1997.
5 Hunt 1989, p. 359.
6 Bien sûr il y a des antécédents. Pour la France, voir Dulucq 2009. Voir aussi la contribution précoce des auteurs noirs américains à l’intérêt pour l’histoire de l’Afrique.
7 Rodney 1973.
8 Voir La Civilisation de la femme dans la tradition africaine, 1975 (actes du colloque d’Abidjan, juillet 1972, organisé par la Société africaine de culture). Dès 1978, Awa Thiam prend ses distances avec ce discours dans La parole aux négresses.
9 La collection Les Africains (publiée par Jeune Afrique à partir de 1977), comprend de rares notices de femmes dont Béatrice du Congo ; de même pour celle des Grandes figures africaines aux éditions ABC. Voir aussi Kaplan 1997.
10 Pour les publications francophones : Mbaye d’Erneville 1981 ; Bâ Konare 1993 ; Premières dames en Afrique 2004. Romero 2015, se situe aussi dans cette perspective.
11 Expression de Valentin Mudimbe qui renvoie à l’ensemble des écrits occidentaux et des représentations qui conditionnent, consciemment ou non, les travaux ultérieurs.
12 Plus ancien, on peut citer Nadel 1942.
13 Traduit dès 1981 sous le titre Maidens, meal and money : capitalism and the domestic community, Cambridge, 1981.
14 Publié aux USA. Cette ouverture s’oppose à l’attitude de Georges Balandier peu sensible aux femmes (1955), peut-être parce qu’il enquête dans une ville où le sex ratio reste longtemps déséquilibré en faveur des hommes. Voir Goerg 2005 ; Little 1973.
15 Thèse soutenue en 1979. Cordonnier 1982.
16 Hormis des rares études comme celle Mann 1985, il faut attendre les années 1990 et surtout 2000 pour que le droit soit au centre de nouvelles recherches : Mann – Roberts 1991 ; Roberts 2005 ; Les femmes, le droit et la justice 2007.
17 Rondeau 1994.
18 Alors que Hoffer soutient l’existence de cheffes à l’échelle de larges fédérations avant la colonisation (1974), Abraham y voit une création coloniale (1978). Voir aussi Day 2012.
19 Parmi de très nombreuses études, voir : Ifeka-Moller 1975 ; Van Allen 1976 ; Bastian 2002 ; Matera – Bastian Misty – Kingsley Kent 2013.
20 Diawara 1989.
21 Wright 1993.
22 Voir par ex. Perrot 1982.
23 Robertson 1984.
24 Westermann 1938-1943 : sur les onze biographies, Marthe Kwami (Togo) est la seule femme.
25 Voir le rapport de Denise Moran-Savineau (1938) redécouvert par Lydon 1997. Un projet de collecte de paroles de femmes a abouti à la publication de 4 ouvrages géographiques : Women Writing Africa 2003-2009.
26 Voir notamment : Hunt 1989 ; Berger 1995 et 2003 ; Goerg 1998.
27 Voir l’introduction de Allman – Geiger – Musisi 2002.
28 Dans cette veine, elle dirige en 1987 L’Histoire des femmes en Afrique (Cahier du groupe Afrique noire, SEDET, univ. Paris-Diderot), un numéro de Clio, Femmes d’Afrique, en 1997, puis un numéro des CEA en 2007 (cité).
29 Ainsi, Frederick Cooper, co-directeur avec Ann L. Stoler de Tensions of Empire (1997), ne néglige pas les femmes dans ses études sur le travail (Decolonization and African Society : The Labor question in French and British Africa, Cambridge, 1996) ou sur la citoyenneté (Citizenship between Empire and Nation : Remaking France and French Africa, 1945-1960, Princeton, 2014), mais n’en fait pas un axe majeur de ses recherches.
30 Au royaume du Buganda, Musisi 1991 analyse le développement de la polygynie dans les familles puissantes qui, peu à peu, contrôlent les terres et la main d’oeuvre. Ceci redéfinit la place des femmes qui perdent leur rôle politique quand les maris ou les hommes par lesquels elles obtenaient des terres deviennent les clients d’autres hommes ; parallèlement cette évolution rejette les femmes paysannes au bas de l’échelle sociale, bien avant la colonisation.
31 Voir aussi Linares 1992 qui analyse les statuts et devenirs variés des femmes dans trois groupes jola, différenciés notamment par la religion.
32 Allman 1996, 1994. Hugon 2005.
33 White 1990.
34 Parmi de très nombreux travaux : Barthélémy 2010.
35 Voir la figure d’Aoua Keita, Keita 1975.
36 Sheldon 1996.
37 Berger 2003.
38 La publication est issue du Groupe de Recherches et d’Etudes sur le Genre de Libreville.
39 Scott 1986.
40 Rapport du projet de recherche « L’Audace du Succès. Perspectives Féministes de l’Entrepreneuriat Féminin au Mali », CRDI-Université d’Ottawa-Carleton University, p. 11 (communiqué par courriel, mai 2016).
41 Handman 2014.
42 Lauro 2005 ; Jean-Baptiste 2014.
43 Allman 2004 ; Rillon 2015.
44 Ceci dépasse l’Afrique : voir, entre autres, Hugon 2004 ; le colloque « Femmes et genre en contexte colonial », organisé en 2012 par A. Hugon, P. Bartélémy, C. Taraud : http://genrecol.hypotheses.org/.
45 2001. Précédé de Wayward wives, misfit mothers, and disobedient daughters : « wicked » women and the reconfiguration of gender in Africa, dans Canadian Journal of African Studies, 30, vol. 1, 1996, p. 1-9.
46 Jones 1993.
47 Pour le Nigéria voir : Mba 1982 ; Johnson-Odim – Mba 1997 ; thèse en cours de Sara Panata sur les associations de femmes à Ibadan (Paris I).
48 Voir les travaux en cours de Pascale Barthélémy sur genre et citoyenneté.
49 Sur la Guinée voir : Schmidt 2005 ; Pauthier 2007.
50 Rillon 2013. Femmes africaines et mobilisations collectives (1940-1970) 2016.
51 Twagira 2013.
52 Hodgson 2005 ; Cooper 2006.
53 Rodet 2009.
54 Tisseau 2017 ; Ray 2015.
55 Cooper 1997 ; Burrill 2015.
56 Tranberg Hansen 1992.
57 Ouzgane – Morrell 2005 ; Cole – Manuh – Miescher 2007.
58 Goerg 2007 ; Goerg – Rodet – Vince 2007 ; Allman – Burton 2003.
59 Cooper 2013 ; Djombe 2012.
60 The thing around your neck, 2009, p. 198-218.
61 Berger – White 1999 divisent l’ouvrage en deux zones : « East and Southern Africa » et « West and West-Central Africa ».
62 Sheldon 2005 [2013].
63 Cornwall 2005.
64 The Oxford encyclopedia of women in world history, 2008.
Auteur
Université Paris Diderot-CESSMA texte écrit au printemps 2017
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