Les Limites de la cité

Espace, pouvoir et société à Livourne au temps du port franc XVIIe-XIXe siècle

Collection de l'École française de Rome

Éditeur : Publications de l’École française de Rome

Lieu d’édition : Rome

Publication sur OpenEdition Books : 1 mars 2022

Collection : Collection de l'École française de Rome

Année d’édition : 2017

Nombre de pages : 636


Présentation

Docteur en histoire, ancien chargé de recherche au CNRS, est agrégé d’histoire et chercheur associé à l’UMR TELEMME (MMSH, Aix-en-Provence). Aux XVIIe et XVIIIe siècles, Livourne fut un grand port d’entrepôt méditerranéen, cosmopolite et marchand, en partie organisé en « nations ». Mais c’était aussi une cité italienne d’Ancien Régime, en majorité peuplée de catholiques, le plus souvent originaires de la péninsule. Cité marchande et cité princière, principal débouché de la Toscane en Méditerranée et espace privilégié de circulation des hommes et des idées nouvelles, Livourne fut aussi la vitrine urbanistique des Princes, ville contrôlée et enserrée dans l’enceinte du port franc, intégrée dans un plan géométrique inspiré des cités idéales de la Renaissance. L’ouvrage étudie d’abord le fonctionnement de cette cité, décrivant un modèle urbain construit et sans cesse reproduit sur des bornages précis. Les limites spatiales et économiques d’abord, car c’est aux marges de la ville, aux abords du port franc, que se définit puis se recompose l’espace urbain. Celles, ensuite, sociales et politiques, car c’est à partir des différences de statut et par la place accordée aux « nations » que se structurent les relations entre groupes citadins et gouvernement de la cité. La place des communautés allogènes et de leurs notables dans la vie citadine, ainsi que leur position dans le processus local et régional du Risorgimento constituent, dans ce cadre, un aspect central du livre, qui décrit les évolutions du système libournais entre le temps du despotisme éclairé (deuxième moitié du XVIIIe siècle) et la première décennie du rattachement au royaume d’Italie, jusqu’à sa désagrégation, sanctionnée par l’abolition du port franc (1868). Ce faisant, il trace l’histoire d’un modèle de modernité citadine, souvent précoce et dynamique mais affaibli par ses contradictions et ses limites. C’est aussi l’histoire d’un passage des « nations » à la nation, un processus dont l’issue n’était pas écrite d’avance et qui fut marqué par un temps de forte affirmation de l’identité locale et régionale.


Sommaire

Première partie. L’intégration de la cité cosmopolite : l’État Toscan et Livourne aux XVIIe et XVIIIe siècles

Deuxième partie. Le système de la cité duale, des années françaises à la Restauration (1796-1834)

Chapitre 12. Livourne, l’État et la Restauration

La citadinité livournaise au temps de la monarchie administrative

Chapitre 13. La représentation locale

Propriété, négoce et corps communautaires

Troisième partie. Ville franche et risorgimento (1830-1868)

Chapitre 17. Modernisation et société civile

Morphologie du mouvement associatif livournais des années 1830

Chapitre 20. « Nations » et révolution

Les « nations » et la nouvelle identité civique


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