Introduction. La place de l’épigraphie dans l’étude des relations entre esclaves et maîtres
Texte intégral
1Cette XXe Rencontre franco-italienne porte sur l’expression épigraphique des liens entre esclaves et maîtres1 : si elles ne sont pas les plus fréquentes, un nombre cependant non négligeable d’inscriptions du monde romain émane d’esclaves faisant des dédicaces à des maîtres ou de maîtres ayant fait graver des inscriptions pour des esclaves. Il convient de situer ces inscriptions dans un contexte relationnel et social général, afin de mieux saisir ce que l’étude de cette relation peut, par le biais de l’épigraphie, apporter spécifiquement. Le propos n’a pas l’ambition de l’exhaustivité mais tend à procéder à quelques rappels sur le contexte dans lequel émergent ces témoignages épigraphiques.
Une relation au sein de variations numériques
2La relation entre un esclave et un maître doit varier en fonction du nombre d’esclaves et du statut et de la fortune du maître. Il y avait des petites maisonnées et d’autres bien plus grandes. Il y avait des petits maîtres et des maîtres plus importants. On se souvient de l’anecdote qui présente Hadrien s’indignant, aux bains, de voir qu’un vétéran n’avait pas les moyens d’acheter et d’entretenir un esclave susceptible de lui gratter le dos2.
3La question du nombre d’esclaves par foyer (qui devait être très variable) reste débattue. Les quelques données chiffrées dont nous disposons pour de très riches propriétaires donnent parfois le vertige. Quand, en 61, le préfet de la Ville L. Pedanius Secundus est assassiné par l’un de ses esclaves, ou bien parce qu’il n’avait pas tenu la promesse de l’affranchir ou bien parce qu’il existait une rivalité amoureuse entre les deux hommes ou bien pour ces deux motifs réunis, il y avait, selon le récit de Tacite3, quatre-cents esclaves sub eodem tecto, « sous le même toit », qui auraient dû porter secours au maître et qui furent punis de mort pour leur défaillance, malgré l’avis contraire de Néron. On peut penser qu’une telle masse ne pouvait guère se trouver dans une résidence urbaine (on ne sait de quels dortoirs ou quels cachots il aurait fallu alors disposer, même avec des roulements pour des temps de repos), mais que cette familia devait être dans quelque résidence suburbaine et servir de force économique (une génération plus tard les Pedanii sont de grands domini figlinarum4 : on pourrait penser que le maître fut assassiné sur un domaine où il y avait une activité agricole ou artisanale et que les quatre-cents esclaves constituaient de la main d’œuvre économique et non simplement domestique). On sait aussi, d’après le témoignage d’Apulée5, que son épouse Aemilia Pudentilla, qui appartenait à une des premières familles d’Œa (laquelle fournissait déjà des chevaliers et sans doute même des sénateurs), pouvait prélever, sur l’un ou plusieurs de ses domaines agricoles, quatre-cents esclaves qu’elle céda à son fils, sans menacer l’équilibre de la production. Enfin, Athénée6 mentionne que de riches Romains sont parfois propriétaires de dix mille à vingt mille esclaves, qui devaient être, on s’en doute, disséminés entre diverses propriétés et appartenir à l’équipement de ces domaines (et être vendus ou légués avec eux).
4Dans de telles conditions numériques, sans même postuler un absentéisme domanial calqué sur la noblesse russe du XIXe siècle, on peut se demander si le maître connaissait tous ses esclaves humainement, c’est-à-dire de façon interpersonnelle. Dans le cas de gros contingents serviles, l’économie gestionnaire de cette main d’œuvre devait, le plus souvent, passer par des intermédiaires situés entre le maître et ses esclaves, et qui étaient d’autres esclaves ou des affranchis ayant le rôle d’intendants ou de contremaîtres.
5Du nombre découle la visibilité. Au quotidien, l’esclave est celui qui est présent partout, et qui passe inaperçu sans doute en raison de sa multitude. Dans le récit de l’année 56, Tacite7 relate que Néron courait la Ville habillé comme un esclave pour qu’on ne le reconnaisse pas8. L’esclave est celui qu’on voit partout et qu’on ne regarde pas.
La proximité
6Dès lors, se pose la question de la proximité entre l’esclave et le maître. Pour qu’il y ait un témoignage épigraphique (dédicace faite par un esclave à son maître ou par un maître à son esclave), il faut qu’il existe une relation de proximité entre les deux, et que le lien d’appartenance ne soit pas entièrement délégué à un relais gestionnaire comme un uilicus9 ou un procurateur privé. Les exemples qui suivent seront empruntés à l’ordre sénatorial, où la visibilité de cette relation est particulièrement grande (des inscriptions font connaître des esclaves qui précisent qu’ils sont l’esclave de Untel ou d’Unetelle, chaque fois assurément des personnages connus malgré l’obscurité du simple cognomen, comme, dans un cas, une énigmatique Tertulla épouse d’un non moins énigmatique Afer10 qui est peut-être l’orateur Cn. Domitius Afer, ou, dans un autre cas, une Catilia Severa11 dont la nomenclature rappelle une importante famille occupant une position au sommet de l’État du règne de Trajan à celui de Sévère Alexandre).
7La proximité entre l’esclave et le maître était avant tout celle du corps : sans même évoquer les amours socialement transgressives attestées par la littérature et encadrées par le législateur, les domestiques affectés à la toilette (ornatrix), à la chambre et à la table (gustator) du maître ou de la maîtresse, le ou la voyaient quotidiennement. Les secrétaires entretenaient aussi des liens étroits de confiance (on connaît celle qu’Antonia la Jeune accordait à sa secrétaire Caenis, future concubine de Vespasien12) et on sait le rôle important des esclaves chargés de la comptabilité, tel l’indispensable dispensator13.
8Après le corps, la correspondance et les finances, on peut mentionner l’éducation des enfants du maître. Dès l’enfance, le jeune sénateur côtoyait nourrices et pères nourriciers, pédagogues, créant des liens qui duraient toute la vie : on a des dédicaces dressées par des affranchis à l’occasion de la prise de la toge virile par leurs jeunes maîtres14, ou encore la dédicace, retrouvée à Velletri, faite par un affranchi et pédagogue à la défunte Livia Medullina fiancée de Claude15. D’autres esclaves, chargés de l’entretien des chevaux ou des bâtiments ou encore jardiniers (topiarii), devaient être plus lointains, tandis que les esclaves des exploitations agricoles devaient constituer une masse anonyme et à peine visible dans son individualité sauf initiative de la part du maître. On mentionnera un cas particulier, celui des maîtres possédant des troupes privées d’esclaves acteurs : une célèbre inscription de Vienne16 cite les scaenici Asiaticiani qui appartenaient probablement à un Valerius Asiaticus de rang sénatorial ; une lettre de Pline le Jeune tout aussi célèbre17 relate que son ami Quadratus voyait pour la première fois les acteurs de sa grand-mère Ummidia Quadratilla qui, de son vivant, lui interdisait pareils spectacles, qu’elle se réservait à elle-même (et on sait qu’elle a fait restaurer ou construire des bâtiments de spectacle dans sa patrie de Casinum18). Peut-on risquer un parallèle avec des pratiques bien connues dans la Russie des XVIIIe-XIXe siècle ? L’historien Douglas Smith, dans son essai La perle19, décrit les véritables troupes d’acteurs, de chanteurs, de cantatrices que possédaient certains nobles russes, des serfs talentueux en l’occurrence mais qui n’avaient pas pour autant une vie facile : ces serfs (car ils en avaient le statut) devaient non seulement chanter un opéra ou jouer une pièce, mais aussi faire la cuisine, faire le service, nettoyer en marge de la représentation (on imagine le spectateur contemporain se faisant servir à l’entracte au Foyer de l’Opéra par Maria Callas, Cecilia Bartoli ou Placido Domingo). Est illustre le cas du comte Nikolaï Petrovitch Cheremetiev (1751-1809 ; à sa mort il possédait 201 000 serfs), fondateur d’un hôpital homonyme à Moscou, passionné d’opéra, qui épousa la serve Praskovia Ivanovna Kovaliova (1768-1803), sa cantatrice privée ; le mariage fut désapprouvé par le tsar et choqua les contemporains (on ne pouvait pas songer à épouser sa serve) ; leur fils, orphelin à six ans, fut protégé par la famille impériale et devint ensuite un des plus grands mécènes et bienfaiteurs de son temps.
9Les relations que les Romains entretenaient avec leurs esclaves étaient, elles aussi, ambivalentes et variées. On sait qu’Auguste, promoteur de lois qui réglaient sévèrement les unions avec les affranchis, n’a jamais tenu à voir des affranchis prendre place à sa table ; mais quand il voulait être seul il se retirait dans la résidence suburbaine d’un de ses affranchis (peut-être seulement parce que le lieu lui assurait la discrétion requise, pas nécessairement par affection pour cet affranchi qui devait pourtant mériter son entière confiance). Une anecdote rapportée par Dion Cassius20 relate que, lors de la guerre de Sicile contre Sextus Pompée, alors que son affranchi Ménas menait la guerre en Sardaigne, celui-ci renvoya sans rançon des captifs, en particulier Helenus, affranchi d’Octave qui l’aimait particulièrement, pour préparer la reconnaissance de ce dernier. On sait la manière qu’avait eue Auguste de protéger du peu sympathique Vedius Pollio un esclave qui avait cassé une coupe précieuse et que son maître voulait jeter aux murènes21 : la distance législative mise par Auguste entre les sénateurs et les affranchis ou les esclaves n’excluait pas des moments d’affection.
10Mais le maître, dans le paternalisme de la relation, pouvait osciller entre attachement et agacement. On connaît la célèbre lettre de Pline le Jeune où, lors des Saturnales, il se retranche dans une partie de sa villa des Laurentes, laissant les esclaves s’ébattre et se réjouir22. La comédie latine représente des esclaves tantôt hâbleurs et malicieux, tantôt pesants et imbéciles, aux manières peu raffinées. Les clichés littéraires se faisaient le miroir des préjugés sociaux. Cependant le paternalisme pouvait, aussi bien, prendre la forme de la bienveillance. Apulée23 rapporte que l’esclave épileptique Thallus fut relégué dans un domaine rural à cent milles de la ville afin que sa vue n’effrayât pas les autres : les aristocrates plaçaient aussi à la campagne leurs proches malades ou les femmes enceintes, loin de la maison de ville. La mise à l’écart, condition ici du bien-être, était un témoignage de sollicitude.
11L’ambivalence existait aussi dans les sentiments nourris par les esclaves à l’égard de leur maître. À côté des cas d’esclaves meurtriers ou fugitifs, on connaît des exemples de fidélité suprême, jusqu’au sacrifice de la vie, dûment rapportés par une historiographie sénatoriale soucieuse d’entretenir le souvenir de ces comportements édifiants. Velleius Paterculus24 relate que « Caius Gracchus s’enfuyait et allait être saisi par ceux qu’Opimius avait envoyés à sa poursuite, quand il tendit la gorge à son esclave Euporus qui fit preuve, en se donnant la mort, de la même énergie que celle qu’il avait montrée en aidant son maître » et on sait, d’après Dion Cassius25, que le Césaricide Cassius se fit assister dans son suicide par l’un de ses esclaves, Pandarus, tout comme Néron par l’un de ses affranchis26 ; on sait aussi, d’après Tacite27, qu’un esclave resté anonyme se fit, à Carthage, au début de l’année 70, passer pour son maître, le proconsul Calpurnius Piso, alors que des sicaires étaient lancés à sa poursuite de celui-ci. Dion Cassius28 rapporte une anecdote relative aux proscriptions triumvirales : « Tanusia, femme illustre, cacha son mari T. Vinius chez son affranchi Philopoemen ; profitant de jeux publics que devait célébrer un de ses parents, elle s’arrangea, avec l’aide d’Octavie, pour qu’Octave vînt au théâtre, seul des triumvirs ; elle s’élança vers Octave, dévoila le secret, apporta le coffre et en tira son mari ; Octave leur fit grâce à tous et éleva Philopoemen à la dignité de chevalier. » Les vicissitudes politiques créent des moments suprêmes qui sont autant d’instants de vérité, où l’attachement dépasse la simple condition juridique.
La spécificité des témoignages épigraphiques
12Faut-il dès lors se hasarder à écrire une histoire des sentiments ou des émotions29 ? Si l’épigraphiste prend la sincérité ou le cœur comme clef interprétative d’une production à ce point codifiée par les conventions sociales, l’enquête risque de tourner court, même si on peut enregistrer des formulaires et des termes récurrents. Il est probable que les inscriptions mentionnant la relation entre esclaves et maîtres soient, le plus souvent, des inscriptions funéraires (même si on a vu le cas des hommages érigés par des esclaves ou des affranchis à des jeunes maîtres revêtant la toge virile). La mort, la perpétuation du souvenir du lien qui a été le dernier geste d’hommage, sont le plus souvent à l’origine de cette production épigraphique, et il faut en tenir compte, car c’est entrer là dans un domaine bien spécifique de représentations. Les inscriptions présentent, on le sait, un caractère direct, de première main, puisqu’il s’agit de documents qui émanent des acteurs et qui n’ont pas été déformés par un filtre littéraire : ce qui transparaît du texte épigraphique, c’est ce que l’esclave dit du maître, ce que le maître dit de l’esclave. Le coût de l’inscription doit entrer en ligne de compte : un maître prend la peine de dresser une inscription pour son esclave ; un esclave, qui, certes, peut avoir un pécule personnel, dépense le montant d’une inscription pour son maître ou sa maîtresse, avec le souci de pérenniser ce lien. À défaut de connaître le coût d’une dédicace et la dépense exacte qui a été engagée pour fixer dans la pierre le souvenir d’un lien entre esclave et maître, on peut enregistrer des données, comme la qualité du support et de la gravure, la superficie de l’espace où était placée l’inscription, l’éventuel luxe du bâtiment sur lequel l’inscription était apposée. Des mots rendent éventuellement compte de liens privilégiés, uerna, alumnus/a, delicatus/a30 et esquissent tout un lexique des situations affectives. Les intentions sont à nu, comme dans le cas du testament dit « de Dasumius »31, probablement de Cn. Domitius Tullus mort en 10832, qui, dans ses dernières volontés, maudit un esclave ou nomme, selon l’usage qui a valeur de précaution légale, un esclave qui sera affranchi pour l’occasion et qui pourra servir d’héritier de substitution en cas de disparition prématurée de tous les autres héritiers : les usages juridiques côtoient les haines et les expriment crûment, tout en privilégiant certaines affections.
13L’enquête peut ainsi emprunter des directions variées, de l’étude archéologique du support au vocabulaire, de l’histoire des sentiments à l’influence du droit sur les relations interpersonnelles. Mais dans tous les cas l’analyse de la production épigraphique reliant esclaves et maîtres jette un éclairage toujours particulier sur une des illustrations de la verticalité sociale dans la Rome antique.
Notes de bas de page
1 La bibliographie sur l’esclave dans le monde romain est pléthorique. On se contentera de renvoyer commodément le lecteur francophone au beau livre de Andreau, Descat 2006.
2 HA, Hadrian., 17, 6-7.
3 Tacite, Annales, 42, 1-45, 2.
4 Sur cette famille de propriétaires, voir Setälä 1977, p. 155-157 ; Chausson 2013.
5 Apulée, Apologie, 93, 4. Sur l’apport de ce document à une histoire sociale de la Tripolitaine, voir Pavis d’Escurac 1974 ; Birley 1988, p. 25-33.
6 Athénée, Deipnosophistes, 6, 104, 272 D-E (éd. G. Kaibel, 2, p. 105, l. 8-12).
7 Tacite, Annales, 13, 25, 1.
8 L’anecdote trouve un contrepoint dans un propos de Sénèque, De clem., 1, 24, où il rapporte qu’un jour le Sénat voulut passer une mesure pour distinguer par le vêtement les esclaves des hommes libres ; mais la crainte d’une prise de conscience des esclaves dès qu’ils commenceraient à compter les hommes libres y fit renoncer.
9 Sur les uilici, voir Carlsen 1995.
10 CIL, VI, 9330 : Aspectus, / Tertullae / Afri disp(ensator). / Nebris con(iunx) / d(e) s(uo) f(ecit). Cette Tertulla devait être de haut rang mais il reste difficile d’identifier son mari nommé Afer. À titre d’inventaire, Burnand 1975, en particulier p. 726, a évoqué la possibilité qu’il puisse être Cn. Domitius Afer ; mais cet Afer peut être un homonyme. Sur Cn. Domitius Afer, voir en dernier lieu Chausson 2010b.
11 FOS 199 ; d’après CIL, VI, 34783 : D(is) M(anibus). / Carpophoro / Catiliae / Seuerae / ser(uo), / Thalerus pos(uit). Une inscription de Rome (CIL, VI, 11748) mentionne un C. Annius, Anniae Atratini l(ibertus), Philogenes. Cette Annia (FOS 51) est l’épouse d’un Atratinus, au très rare cognomen, que l’on peut identifier avec M. Asinius Atratinus consul en 89 (seul porteur de ce cognomen à l’époque impériale) ou avec un membre encore inconnu de sa famille.
12 Suétone, Vespasian., 3, 2 ; Cassius Dio, 45, 14, 1, 1-4. Des inscriptions la mentionnent ; CIL, VI, 20950 : Iuuentiae / Grapte / Antonia Caenis / fecit (on soulignera que, dans cette dédicace, Caenis ne se définit pas comme affranchie) ; CIL, VI, 12037 : Dis Manib(us) / Antoniae Aug(ustae) / lib(ertae) Caenidis / optumae patron(ae) / Aglaus l(ibertus) cum Aglao / et Glene et Aglaide / filiis. Il est significatif que, si nous étions privés des récits de Suétone et de Dion Cassius, nous ne pourrions pas identifier une concubine de Vespasien derrière cette Antonia Caenis affranchie d’Antonia. Sur ses domaines dans la périphérie de Rome, voir Baccini Leotardi 2001.
13 On peut, e. g., citer le cas d’un dispensator de Boionia Procilla et de son mari T. Aurelius Fulvus consul II en 85, Narcissus, qui était le fils d’une Boionia Antullala, affranchie de l’épouse, d’après CIL, VI, 9355 (ILS, 7383) : Diis Manibus. / Boionia Antul[l]ala / mater, Narciss[o] f(ilio) / erga se pientissimo, / qui uixit annis XXVI. / Moratus est in dispensatione / Boion[i]ae Procillae et Aureli / Fului. H[a]ec supremum munus / libenti animo sibi et poste/risqu[e] suis fecit et eor[u]m. Sur ce couple, voir Chausson 2010a.
14 C’est le cas d’un probable petit-fils de Pupien ; AE, 1945, 22 (Grottes Vaticanes) : [- - -] honore / togae uirilis / L(ucii) Clodi Tinei / Pupieni Bassi / c(larissimi) i(uuenis) / curionis / Tineius Eubulus lib(ertus) / matris ipsius c(um) s(uis).
15 CIL, X, 6561 (ILS, 199), Velitrae : Medullinae, Camilli f(iliae), / Ti(berii) Claudii Neronis / Germanici sponsae, / Acratus l(ibertus) paedagogus. Sur Livia Medullina, morte de maladie le jour initialement prévu de ses noces avec Claude, voir Suétone, Claud., 26 ; PIR2 L 304 ; FOS 500.
16 CIL, XII, 1929 (ILN, Vienne, I, 117), Vienna : Scaenici / Asiaticia/ni et / qui in eo/dem cor/pore sunt / uiui sibi fe/cerunt. Sur le propriétaire, voir Cogitore 2002.
17 Pline, Ep., 7, 24.
18 Pour une appréciation de cette activité évergétique, voir Fora 1992, et en dernier lieu Polito 2013.
19 D. Smith, La Perle : La véritable histoire d’un amour interdit dans la Russie de Catherine la Grande, G. Brzustowski (tr.), Paris, 2010.
20 Cassius Dio, 48, 30.
21 Sénèque, De ira, 3, 40 et De clementia, 1, 18, 2 ; Pline l’A., 9, 39 ; Cassius Dio, 54, 23.
22 Pline, Ep., II, 17, 24 (dans une maison, les jeunes esclaves dormaient dans la même pièce du paedagogium, selon la pratique en usage chez le même Pline, Ep., 7, 27, 13). Lorsque Néron fait éliminer à la hâte le consul désigné Plautius Lateranus, celui-ci est emmené sur le lieu éloigné où sont châtiés les esclaves (le campus Esquilinus) pour y être tué par le tribun Statius (Tacite, Annales, 15, 60, 1) : le choix du lieu rendait la mort encore plus infâmante et le préjugé social devait être particulièrement heurté par ce choix.
23 Apulée, Apologie, 44, 6.
24 Velleius Paterculus, 2, VI.
25 Cassius Dio, 47, 46.
26 C’était Epaphroditus, son a libellis ; Suétone, Nero, 49, 5 ; Domitian., 14, 9 ; Cassius Dio, 63, 29.
27 Tacite, Histoires, 4, 50, 1-5.
28 Cassius Dio, 47, 7.
29 Le thème est à la mode, en particulier en histoire médiévale. En histoire ancienne, il a été récemment exploré dans les travaux de Chaniotis 2012a et Chaniotis 2012b ; Chaniotis, Ducrey 2013.
30 Sur les delicati, on attend la publication de l’importante thèse de Valentina La Monaca ; en attendant voir La Monaca 2007.
31 Le texte, de plus de 133 lignes de 90 signes chacune, est connu depuis longtemps ; CIL, VI, 10229. Un fragment jointif lui a été réuni : AE, 1976, 77 d’après Ferrua 1976, en particulier p. 211. Ce document, justement célèbre, a reçu depuis la découverte du nouveau fragment des apports interprétatifs décisifs de la part de Eck 1978 ; de Syme 1985 ; de Champlin 1986 et 1991 et surtout de Di Vita-Évrard 1987a et 1987b ; Di Vita-Évrard 1989 ; Di Vita-Évrard 1999.
32 Cette année-là, le testament de Cn. Domitius Tullus avait défrayé la chronique mondaine de Rome, comme Pline le Jeune s’en fait l’écho ; Pline, Ep., 8, 18.
Auteur
Université de Paris 1-Panthéon-Sorbonne – UMR 8210-ANHIMA – francois.chausson@univ-paris1.fr
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