Introduction de la deuxième partie
Texte intégral
1Les révolutions de 1917 ouvrent un temps nouveau pour les relations entre le Saint-Siège et la Russie. En moins d’un an, de mars 1917 à janvier 1918, alors que la Guerre se poursuit, la législation transforme radicalement les conditions d’existence du catholicisme. La révolution de février apporte une liberté religieuse inédite et normalise la situation de l’Église catholique. Cependant, l’arrivée au pouvoir des bolcheviques se traduit rapidement par des mesures plus inquiétantes comme la séparation de l’État et des cultes en janvier 1918. Dans un contexte particulièrement violent (guerre civile, intervention étrangère, guerre russo-polonaise…), le gouvernement soviétique développe une politique laïciste rigoureuse à l’égard de toutes les religions. Vis-à-vis du catholicisme, le gouvernement reprend aussi progressivement à son compte certaines attitudes héritées de la période tsariste, notamment une hostilité à cette religion perçue comme étrangère (les contacts des catholiques avec l’étranger, notamment avec la Pologne, sont constamment suspectés). Dans ce contexte nouveau, le Saint-Siège reste fidèle à sa prudence proverbiale mais déploie aussi une action variée et inventive. Privé de relations diplomatiques officielles avec le nouveau gouvernement russe, le Saint-Siège ne reste pas pour autant inactif et agit de façon officieuse, sollicite les bons offices d’autres États ou encore innove par le biais d’une diplomatie humanitaire audacieuse (chapitre 4). Par ailleurs, dès 1917, le Saint-Siège déploie un effort de structuration interne pour répondre aux défis posés par la nouvelle Russie, et ceci à plusieurs échelles : création d’institutions à Rome mais aussi développement de structures hiérarchiques adaptées à la situation exceptionnelle que traverse la Russie, comme les persécutions ou l’émigration (chapitre 5). Cependant, le Saint-Siège n’agit pas de façon isolée : son extraordinaire activité dans les années 1920 se traduit également par une mobilisation sans précédent des catholiques du monde entier sur le terrain caritatif et religieux (chapitre 6).
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