Table des matières
Laurent Feller
Préface
Introduction
- 1. Pise, carrefour international et débouché de l’économie florentine
- 1.1. Des villes au profil différent
- 1.2. Réduire Pise à son tropisme florentin ?
- 1.3. L’économie pisane au XIVe siècle : décadence ou dynamisme ?
- 2. De l’utilité des nations marchandes
- 2.1. Nations, colonies, consulats : définitions et distinctions
- 2.1.1. Nations marchandes et nations universitaires
- 2.1.2. Nations marchandes et colonies
- 2.2. Pise : une nation florentine parmi d’autres
- 3. L’histoire à part inégale : les archives de la Mercanzia florentine
- 4. Un parcours : nation, échanges, conflits marchands
Chapitre 1 – Guerres et paix : l’internationalisation de la question pisane
- 1.1. Le réveil gibelin : l’opposition à Florence renforcée par les puissances extérieures et le rêve d’une seigneurie régionale (1310-1329)
- 1.1.1. Le rêve avorté des gibelins : la descente d’Henri VII (1310-1313)
- 1.1.2. Uguccione della Faggiola : construire un pouvoir régional contre Florence (1313-1316)
- 1.1.3. Sous Gherardo et Ranieri I Donoratico de Pise, une pacification contrariée par Castruccio Castracani et Louis IV de Bavière (1316-1329)
- 1.2. Normalisation des relations et expansionnismes parallèles (1329-1345)
- 1.2.1. Les Donoratico entre pacification et recherche d’un rebond en Toscane
- 1.2.2. Conquérir Lucques, un enjeu stratégique majeur
- 1.3. L’ascension et la chute des Gambacorta (1347-1355)
- 1.3.1. Un pouvoir fragile globalement neutre
- 1.3.2. La descente de l’empereur Charles IV bouleverse les rapports de force politiques à Pise
- 1.4. Quinze années de guerres et de tensions (1356-1370)
- 1.4.1. Des tensions persistantes pour le contrôle des périphéries (1356-1362)
- 1.4.2. La guerre entre Pise et Florence et ses conséquences politiques (1362-1364)
- 1.4.3. La « guerre de San Miniato » précipite la chute de Giovanni dell’Agnello (1364-1369)
- 1.5. Les relations Florence-Pise sous Pietro Gambacorta (1370-1392)
- 1.5.1. La nouvelle politique extérieure pisane (1369-1375)
- 1.5.2. La difficile neutralité pisane durant la guerre des Huit Saints (1375-1378)
- 1.5.3. Sous la pression des mercenaires, la population partagée entre Milan et Florence (1380-1392)
- 1.6. Le résistible basculement de Pise dans le camp des Visconti (1392-1399)
- 1.6.1. Le problème des fuorusciti et du contrôle du contado pisan
- 1.6.2. Le problème des mercenaires et leurs incursions en territoire pisan
- 1.6.3. La guerre directe entre Florence et Pise, un élément des guerres viscontéennes (1397-1398)
- 1.6.4. La politique extérieure pisane s’infléchit sous Gherardo d’Appiano (1398-1399)
- 1.7. Pise sous domination étrangère (1399-1406)
- 1.7.1. Le passage sous le contrôle des Visconti et la menace florentine (1399-1405)
- 1.7.2. Pise dominée par Gênes : la lutte finale avec Florence (1405-1406)
Chapitre 2 – Étudier les marchands florentins à Pise : la primauté des sources exogènes
- 2.1. Le tribunal de la Mercanzia de Florence, un observatoire privilégié de la justice marchande
- 2.1.1. Quels tribunaux pour juger les marchands florentins à Pise ?
- 2.1.2. L’autonomisation de la Mercanzia florentine, entre doctrine juridique et concurrence institutionnelle
- 2.1.2.1. Les compétences de la Mercanzia
- 2.1.2.2. La Mercanzia, fédération des Arts florentins, stabilise la lex mercatoria
- 2.1.2.3. La difficile autonomisation face à la commune
- 2.1.2.4. Une juridiction fondée sur la procédure sommaire, l’équité et la « vérité des affaires »
- 2.2. Le fonds principal : les archives de la Mercanzia florentine
- 2.2.1. Les conditions d’écriture des registres de la Mercanzia
- 2.2.1.1. Des registres en langue vernaculaire écrits par des notaires étrangers
- 2.2.1.2. Les méthodes d’archivage originelles
- 2.2.1.3. D’inévitables lacunes : aperçus de la richesse originelle des fonds
- 2.2.1.4. La Mercanzia, un dépôt d’archives globalement intact
- 2.2.2. Leur apport pour l’étude de la communauté des Florentins à Pise
- 2.2.2.1. Les statuts de la Mercanzia
- 2.2.2.2. Les délibérations
- 2.2.2.3. La correspondance de la Mercanzia
- 2.2.2.4. Les actes du tribunal
- 2.2.2.5. De rares livres de comptes
- 2.2.2.6. Les registres de représailles
- 2.3. Les apports des sources communales
- 2.3.1. Les statuts communaux
- 2.3.1.1. Pise, une tradition normative « exemplaire »
- 2.3.1.2. Les statuts florentins
- 2.3.2. Les délibérations des conseils florentins : les Provvisioni
- 2.3.2.1. Des lois ordinaires de plus en plus mêlées aux pétitions individuelles
- 2.3.2.2. Le corpus concernant Pise, entre diversité thématique et prépondérance des guerres
- 2.3.2.3. La copie et la conservation de certaines Provvisioni par la Mercanzia
- 2.3.3. Les traités de paix intercommunaux
- 2.4. Comment caractériser le profil social, économique et politique des marchands ?
- 2.4.1. Les offices communaux : la base de données des Tratte online
- 2.4.2. L’occupation et le métier : les matricules des Arts florentins
- 2.4.3. La position dans la Mercanzia : les listes des conseillers
- 2.4.4. Des indicateurs de richesse et de quartier : les sources fiscales
Chapitre 3 – Identifier la présence florentine à Pise
- 3.1. Comment définir l’extranéité à Pise ?
- 3.1.1. L’étranger face au citoyen, une dichotomie exclusive ?
- 3.1.2. Définition du territoire et fragmentation de l’altérité juridique
- 3.1.3. Étrangers et réglementation économique : un protectionnisme sélectif
- 3.2. La certification de la citoyenneté florentine à Pise par les conseillers et les compagnies commerciales
- 3.2.1. Les lettres de certification de la citoyenneté florentine
- 3.2.1.1. Une formalisation dès les années 1320, qui reste en vigueur
- 3.2.1.2. Comment expliquer la conservation de certificats uniquement en 1395 ?
- 3.2.1.3. Esquisse du profil social des détenteurs de certificats
- 3.2.2. Le rôle des compagnies florentines accréditées et des conseillers de la nation
- 3.2.2.1 Les listes de compagnies florentines : des imborsati pour le poste de conseiller de la nation
- 3.2.2.2. Le rôle des conseillers de la nation
- 3.2.2.3. Esquisse d’un profil socio-économique des conseillers potentiels de la nation
- 3.3. Au cœur du pouvoir : l’emprise spatiale des Florentins à Pise
- 3.3.1. Le fondaco communal (Pise puis Porto Pisano, 1171-XIVe siècle)
- 3.3.1.1. Les structures matérielles (1171-1369)
- 3.3.1.2. L’office de fundacario au XIVe siècle
- 3.3.2. La loggia dans le palais Gambacorta (1369-1392)
- 3.3.2.1. Un bâtiment en location financé par l’autotaxation
- 3.3.2.2. L’apparition du gardien de la loggia, un signe de tensions ?
- 3.3.3. Les case et les fondaci des compagnies florentines
Chapitre 4 – Naissance, développement et mort d’une nation
- 4.1. La direction bicéphale et l’évolution institutionnelle de la nation florentine
- 4.1.1. Une présence intermittente au début du siècle (1312-années 1340)
- 4.1.2. La formalisation d’une nation florentine dirigée par un consul pisan (1345-1369)
- 4.1.3. Le chevauchement des rôles entre le syndic florentin et le consul pisan (1369-1381)
- 4.1.4. La cristallisation des rôles dans le statut de 1381
- 4.1.4.1. Un document dense mais peu structuré
- 4.1.4.2. La clarification du rôle du notaire-syndic, devenu chef de la nation florentine
- 4.1.5. Dépendance livournaise et transfert à Piombino (fin du XIVe siècle)
- 4.2. Économie et politique : le choix des consuls et des notaires-syndics
- 4.2.1. Les notaires-syndics, quel profil ?
- 4.2.2. Patronner les communautés marchandes : le choix du consul pisan (1345)
- 4.2.3. Un seigneur, un consul et un notaire-syndic : la révolution de 1392
- 4.2.4. Le double jeu du consul explique-t-il le transfert de la nation à Piombino (1396) ?
- 4.3. Le camerlingue et les finances de la nation
- 4.3.1. Le camerlingue : mode d’élection, rôle et profil social
- 4.3.2. Les recettes de la nation d’après le livre de comptes
- 4.3.3. Les salaires du personnel de la nation et leurs modalités de versement
- 4.3.3.1. Le vocabulaire de la rémunération
- 4.3.3.2. Le notaire-syndic florentin
- 4.3.3.3. Le consul pisan
- 4.3.3.4 Le camerlingue
- 4.3.3.5. Le messager et le gardien de la loggia
- 4.3.3.6. Le notaire certifiant la citoyenneté
- 4.3.3.7. Les avocats
Chapitre 5 – Le lieu et la nation : le port et la place de Pise dans le commerce florentin
- 5.1. Les infrastructures portuaires toscanes
- 5.1.1. Pourquoi le complexe portuaire pisan est-il mieux équipé et privilégié ?
- 5.1.1.1. Porto Pisano, cœur de la puissance portuaire pisane, périclite au XIVe siècle
- 5.1.1.2. La montée en puissance de Livourne au XIVe siècle
- 5.1.1.3. Le port fluvial de Pise
- 5.1.2. L’Arno et ses escales
- 5.1.2.1. Un système cohérent
- 5.1.2.2. Les ports mineurs sur le littoral pisan
- 5.1.3. Les alternatives toscanes : Motrone et Talamone
- 5.2. Les étapes de la conjoncture économique entre Florence et Pise
- 5.2.1. Des relations houleuses, surdéterminées par la question gibeline (1310-1329)
- 5.2.2. Malgré un expansionnisme concurrent, le rééquilibrage des relations économiques (1329-1354)
- 5.2.3. De la guerre économique à la guerre frontale (1356-1369)
- 5.2.3.1. Un traumatisme : l’exclusion des Florentins de Pise (1356)
- 5.2.3.2. La guerre économique (1356-1362)
- 5.2.3.3. Les aspects maritimes de la guerre (1362-1364)
- 5.2.3.4. Une transition difficile : deux traités pour deux gouvernements pisans successifs (1364-1369)
- 5.2.4. L’équilibre entre Florence et Pise, ville ouverte (1370-1385)
- 5.2.4.1. Les Pisans bénéficient de la présence florentine (1370-1378)
- 5.2.4.2. Un retournement de conjoncture aux conséquences durables (1378-1385)
- 5.2.5. La montée des tensions (1385-1396)
- 5.2.5.1. Les tensions économiques et sociales provoquent-elles la chute de Pietro Gambacorta (1385-1392) ?
- 5.2.5.2. Les interprétations de la révolte d’octobre 1392 : anti-florentine ou gibeline ?
- 5.2.5.3. S’accommoder avec son meilleur ennemi ? Indemnisation de l’émeute et question portuaire
- 5.2.6. De la guerre à la conquête de Pise (1397-1406)
- 5.2.6.1. L’affrontement direct (1397-1398)
- 5.2.6.2. La question portuaire sous Gherardo d’Appiano et lors de la conquête (1399-1406)
Chapitre 6 – Les termes de l’échange : franchises et exemptions accordées aux Florentins
- 6.1. La liberté de circulation des marchandises
- 6.1.1. L’harmonisation des poids et mesures empêche une distorsion des prix unitaires (milieu du XIIIe siècle)
- 6.1.2. La répétition des clauses sur la liberté de circulation (fin XIIIe-XIVe siècle)
- 6.2. L’évolution des exemptions de taxes et droits de douane
- 6.2.1. Les taxes et droits communaux pisans
- 6.2.2. L’exemption des droits de douane aux XIIe et XIIIe siècles
- 6.2.3. L’exemption de toutes taxes dans le traité de 1317
- 6.2.4. Un conflit majeur : la contestation de l’exemption de taxes des Florentins (1321-1322)
- 6.2.5. Les exemptions de taxes dans le traité de 1329
- 6.2.6. Les exemptions de taxes dans les traités de 1342 et de 1343
- 6.2.7. Les exemptions de taxes dans les traités de 1364 et de 1369
- 6.3. L’ouverture progressive de l’économie pisane aux artisans florentins (traités de 1343 et de 1369)
- 6.4. Quelle économie sur le prix de vente représente l’exemption de droits de douane ?
- 6.4.1. Une évaluation grâce aux manuels marchands et à la réglementation
- 6.4.1. Une tentative d’évaluation à l’échelle européenne
- 6.4.2. Une comparaison avec les bénéfices réalisés par les compagnies
- 6.5. D’autres frais payés à la commune de Pise ou à la nation
- 6.5.1. Les droits d’entreposage dans le fondaco de Pise (1329-1369)
- 6.5.2. Dans les années 1340 : une gabelle sur l’étalonnage des marchandises
- 6.5.3. Le paiement du passagio dès les années 1370
Chapitre 8 – La nation au travail : la construction d’un champ judiciaire commun entre concurrents ?
- 8.1. Les caractéristiques des procès entre Florentins et Pisans
- 8.1.1. L’équité et la vérité des affaires au fondement de la pratique judiciaire de la Mercanzia
- 8.1.2. Rendre justice à distance : échanges de lettres et types de conflits
- 8.1.3. Un échantillon de procès : une typologie indicative
- 8.2. Les conflits portant sur la contestation des franchises de taxes des Florentins
- 8.2.1. Une question longuement abordée dans les traités bilatéraux
- 8.2.2. Dans la pratique, des contestations inégales
- 8.3. Le règlement des faillites entre Pisans et Florentins
- 8.3.1. L’évolution de la législation sur les faillites de la Mercanzia
- 8.3.2. Être étranger est-il discriminatoire ? Le cas de la faillite Aiutamicristo (1390)
- 8.3.3. Les faillites révélatrices des mécanismes de confiance et de la surface sociale des marchands (1389-1395)
- 8.3.3.1. Le marché comme lieu d’évaluation des hommes et des choses
- 8.3.3.2. La fama comme mode d’administration de la preuve et comme mode de présentation de soi
- 8.3.3.3. Faillite et discrédit : les risques de l’infamie
- 8.4. Comment expliquer la disparition progressive des représailles entre Florentins et Pisans ?
- 8.4.1. La réglementation florentine du droit de représailles
- 8.4.2. Les représailles contre les Pisans
- 8.4.2.1. 1317-1341 : des cas relativement rares ?
- 8.4.2.2. 1342-1364 : un instrument de pression contre Pise lors de l’acmé des tensions ?
- 8.4.2.3. Après 1369 : une meilleure prise en compte de la responsabilité individuelle grâce à l’efficacité des institutions ?
Conclusion
- 9.1. Les relations Pise-Florence : les singularités d’une haine ordinaire
- 9.1.1. La nation fantôme : expérimentations et stabilisation (1300-1356)
- 9.1.2. Pise contre-attaque (1356-1369) : le départ des Florentins
- 9.1.3. 1369-1396 : le retour de la nation
- 9.1.4. Pise, « l’homme malade » de la Toscane (1396-1406)
- 9.1.5. Épilogue : Pise après la conquête florentine
- 9.2. Comparer les nations
- 9.2.1. De l’utilité des nations
- 9.2.1.1. Liberté et sécurité du commerce
- 9.2.1.2. Des bâtiments communs
- 9.2.1.3. Déterminer qui peut bénéficier des franchises
- 9.2.1.4. Un prolongement de la juridiction de la Mercanzia
- 9.2.2. Vers une comparaison des réseaux de nations
Annexe 1 – L’organisation de la nation
- 1. La création du consulat florentin (1345-1346)
- Document 1 : Proposition d’instituer Lotto Gambacorta de Pise comme premier consul des Florentins (18 mai 1345)
- Document 2 : Accord de la Mercanzia pour la création d’un consulat Florentin à Pise (25 mai 1345)
- Document 3 : Grâce à des informateurs, les Florentins communiquent à la Mercanzia que les Catalans veulent empêcher la création de leur consulat à Pise (26-27 mai 1345)
- Document 4 : Contenu du règlement du consulat des Florentins et des fonctions de Lotto Gambacorta de Pise (15 juin 1345)
- Document 5 : Confirmation de Lotto Gambacorta comme consul des Florentins (18 mai 1346)
- 2. Les statuts de la nation florentine (1381)
Annexe 2 – Les dirigeants et les membres de la nation
- 1. Le profil des dirigeants de la nation florentine
- 1.1. Les notaires-syndics (toujours florentins)
- 1.2. Les consuls (toujours pisans)
- 1.3. Les camerlingues (tous florentins)
- 1.4. Les messagers (tous florentins)
- 1.5. Les gardiens de la loggia (tous florentins)
- 1.6. Les avocats
- 1.7. Les notaires certifiant la citoyenneté florentine
- 2. Les listes de compagnies
- 2.1. Dans les traités : les potentiels conseillers de la nation
- 2.2. Les compagnies faisant affaire à Pise
- 3. Les Florentins dont la citoyenneté est certifiée par la nation
Annexe 3 – Les finances de la nation
- 1. Taxes et de droits de douane : les privilèges des Florentins
- 1.1. Synthèse
- 1.2. L’évolution des droits de douane pour les Florentins à Pise au XIVe siècle
- Document 1 : Règlement sur le tarage des marchandises (1346)
- Document 2 : Règlement sur le salaire du notaire-syndic de la nation florentine et sur le tarif d’entreposage dans la loggia (1369)
- Document 3 : Augmentation d’un tiers des tarifs d’entreposage dans la loggia florentine de Pise pendant un an (01/11/1375 - 01/11/1376)
- Document 4 : Doublement des tarifs d’entreposage dans la loggia des Florentins à Pise pendant deux ans (15/06/1379 - 15/06/1381)
- 2. Le livre de compte de la nation florentine à Pise (1374-1382)
- 2.1. Les mouvements financiers : recettes et solde disponible
- 2.2. Les dépenses : salaires des dirigeants et modalités de versement
- 2.2.1.Le notaire-syndic
- 2.2.2. Le consul pisan
- 2.3. Le camerlingue
- 2.2.4. Le messager et gardien de la loggia