Prélats Référendaires et officers de curie en fonctions sous la restauration (1814-1846)
p. 489-651
Texte intégral
1On trouvera ci-dessous 290 notices biographiques individuelles, rédigées en fonction des renseignements disponibles, des prélats référendaires et officiers de Curie en fonction au service de la Curie du 4 mai 1814 au 1er juin 1846 et n’ayant pas accédé au cardinalat dans cette intervalle.
2Ont été compris dans la présente liste :
- l’ensemble des notices des prélats référendaires des deux Signatures de la Restauration. On y a joint les notices de sept anciens prélats référendaires définitivement exclus de la prélature pour avoir collaboré avec les autorités françaises durant l’occupation de Rome et des États pontificaux (Acciaiuoli Torrigoni, Collicola, Devoti, Martorelli Fiorenzi, Maury, Santacroce Publicola, Vergani).
- les titulaires des offices suivants (qu’ils soient ou ne soient pas revêtus du titre de référendaire) : les quatre prelati di fiocchetti (le gouverneur de Rome, l’auditeur général et le trésorier général de la Chambre apostolique, le majordome et préfet des palais apostoliques) ; les secrétaires de congrégations cardinalices (y compris l’assesseur du Saint Office) ; les douze auditeurs du tribunal de la Rote ; les douze clercs de la Chambre apostolique ; l’auditeur du tribunal de la Signature de Justice ; le vice-gérent du Vicaire de Rome ; le commandeur de l’hôpital de So. Spirito in Sassia ; l’assesseur de la congrégation militaire ; le substitut du Secrétaire d’État ; le secrétaire des Brefs aux princes ; le secrétaire des Lettres latines ; le maestro di camera, l’auditeur de Sa Sainteté, le maître du palais apostolique et l’aumônier apostolique ; les délégats apostoliques (y compris le commissaire de Lorette) ; les nonces et internonces apostoliques.
Nicola ACCIAIUOLI TORRIGONI (né en 1753)
3Né à Florence le 25 mars 1753, il appartient à une famille du patriciat florentin et ferrarais ; il est apparenté au cardinal Filippo Acciauioli († 1766), ancien nonce auprès du roi du Portugal, mort évêque d’Ancône, élevé au Sacré Collège par Clément XIII le 24 septembre 1759. Entré à Rome en prélature en qualité de prélat domestique et de référendaire (10 mai 1787), il est fait par Pie Vi auditeur pour Ferrare du tribunal de la Rote et entre en fonctions le 17 novembre 1789. Il abandonne la Rote en 1802 et n’occupe plus de fonctions en Curie sous la Restauration. À partir de l’automne 1820, établi à Ferrare, il fait implorer par Giuseppe d’Este le secours du cardinal Consalvi, son antico collega, afin d’éteindre ses dettes (environ 2000 écus romains) ; il reconnaît ses erreurs (sbagliai per un momento) durant l’époque napoléonienne et rappelle ses vingt années passées au service du Saint Siège. Il envoie à la Secrétairerie d’État des informations secrètes sur les carbonari.
4Sources : ASV/SG vol. 730, juramenta ff. 526. Notizie per l’anno 1798 (date de naissance). CERCHIARI II, 269. ASV/SS Interno a. 1820, rub. 31, pro memoria (19 septembre 1820). ASV/SS Interno a. 1822, rub. 31, pro memoria (20 janvier 1822).
Francesco ACQUAVIVA († 1830)
5Fils puîné de Giangirolamo Acquaviva († 1777), comte de Conversano, duc delle Noci et de Nardò, et de Teresa Spinelli, fils du prince della Scalea, il appartient à l’un des premières familles de l’aristocratie napolitaine ; son oncle paternel Pasquale Acquaviva (1719-1788), clerc de la Chambre apostolique, est créé cardinal par Clément XIV le 13 mars 1773, mais voit ses très nombreux bénéfices ecclésiastiques confisqués par la cour de Naples au lendemain de sa mort. Francesco Acquaviva, élevé au Collegio Clementino de Rome sous les auspices de son oncle, entre en prélature sous Pie VI en qualité de prélat domestique, référendaire (17 mars 1791) et protonotaire apostolique (1794). Pie VI le nomme prelato vicario de la basilique de S. Maria in Cosmedin (1792), charge qu’il conserve jusqu’en 1801 ; mais il ne paraît toutefois occuper aucune fonction effective en Curie à la veille de la première occupation française de Rome. Il regagne Naples en 1798, abandonne toute fonction de prélature et meurt à Naples en 1830.
6Sources : ASR/SG vol. 730, juramenta ff. 562. LITTA, Acquaviva di Napoli, tav. V (1843). Giovanni Maria CRESCIMBENI, Serie cronologica dei cardinali diaconi, prelati vicarj, arcipreti e canonici dell’insigne basilica di S. Maria in Cosmedin, 2e éd., Naples, 1899, p. 41.
Ignazio ALBERGHINI (1789-1869)
7Né à Città di Cento (Bologne) le 6 novembre 1789 de Francesco Alberghini et Clara Comi, il appartient à une famille du patriciat de Bologne attachée au service de la Curie ; son frère aîné Giuseppe Alberghini (1770-1847) est créé cardinal par Grégoire XVI le 6 avril 1835. Après avoir poursuivi des études de droit, il devient aiutante di studio de l’auditeur de Rote Costantino Patrizi (18231829), futur cardinal-vicaire de Rome, dont il publie en 1832 les Decisiones, puis de son successeur Giacomo De Cuppis (1829-1836) ; le cardinal Pietro Gravina le choisit pour conclaviste durant le conclave de Léon XII (septembre 1823). Promu à son tour par Grégoire XVI auditeur pour Bologne du tribunal de la Rote par motu proprio du 25 février 1836, il est admis dans le Tribunal le 29 février, prête serment le 18 novembre et entre en fonctions le 25 novembre 1836 ; il élevé à la dignité de prélat domestique (avant le 2 mars 1836). Nommé le 13 mai 1848 membre du Conseil d’État institué par Pie IX, il en démissionne dès le 17 juin ; il est fait le 6 novembre 1848 membre de la commission de réforme des procédures civile et criminelle. Après la restauration de 1849, il devient membre de la congrégation des Rites. Doyen du tribunal de la Rote le 15 mars 1858, il est nommé consulteur de la congrégation du Saint Office (avant le 2 mars 1858). Déclaré émérite par Pie IX le 16 septembre 1861 après avoir refusé le cardinalat, il meurt à Rome le 30 janvier 1869 et est enseveli dans l’église du Gesù.
8Sources : WEBER (Kardinäle) II, 425-426. CERCHIARI I, 296 et II, 305. FORCELLA X, 496. Giornale di Roma du 3 février 1869, n° 26. Carla LODOLINI TUPPUTI, Ricerche sul Consiglio di Stato pontificio (1848-1849), dans Archivio della Società Romana di Storia Patria, XCV, 1974, p. 241.
Giancarlo ALESSI DE’ CASTELLI (1770-1845)
9Né à Norcia en 1770 d’une famille patricienne de la ville, également inscrite au patriciat d’Osimo, il poursuit à Rome des études de droit et devient docteur en théologie et in utroque jure. Il exerce ensuite la profession d’avocat en qualité d’ajutante di studio de Francesco Maria Ridolfi, premier lieutenant de l’auditeur général de la Chambre apostolique. Au lendemain de la première restauration, Pie VII le fait protonotaire apostolique ; il devient vicaire général et auditeur du cardinal Giovanni Castiglione, évêque d’Osimo et de Cingoli. Élu en 1807 prélat de la congrégation de S. Ivo et préfet du collège des procurateurs des causes du Palais apostoliques (la nomination effective n’interviendra que le 2 mars 1816), il entre en prélature au lendemain de la Restauration, à l’âge de 46 ans, en qualité de référendaire (28 mars 1816). Il est successivement nommé abréviateur du Parc majeur de la Chancellerie apostolique (Notizie de 1818), prélat de la congrégation du Concile (22 juin 1816), ponent de la congrégation du Buon Governo (21 novembre 1816), premier assesseur du tribunal du Gouverneur de Rome (avant le 11 octobre 1817), puis président de la Commission spéciale pour la répression du brigandage pour la Comarque et les délégations de Rieti et Frosinone (1821) ; il est également élu président de la Pia congrgazione de S. Ivo de la Sapience (avant le 20 mai 1820). Léon XII le fait votant du tribunal de la Signature de Justice (28 décembre 1824). Grégoire XVI le nomme juge de la congrégation de la Visite apostolique puis le promeut secrétaire de la congrégation du Concile (23 juin 1834), fonction qu’il occupe jusqu’à son décès ; il est fait également chanoine de Sainte-Marie-Majeure et président du sodalizio national des Nursins à Rome, dans l’église S. Benedetto e Scolastica au rione S. Eustachio, qu’il fait restaurer en 1841. Il meurt à Rome à l’âge de 75 ans le 1er septembre 1845 et est enseveli à S. Carlo ai Catinari. Il a laissé un Compendio istorico del pio istituto, congregazione, e venerabile arciconfraternita sotto l’invocazione dell’Immacolata Concezione e di S. Ivo, avvocato de’ poveri oppressi, desunto dalle memorie antiche, ed originarie costituzioni, libri e documenti rinvenuti che in comprova del vero si riportano nel sommario annesso (Rome, 1829).
10Sources : ASR/SG vol. 730, juramenta ff. 818. MORONI XIX (1843), 36 et XLVIII (1848), 151. PALAZZINI, 380. Notizie di Roma du 2 octobre 1845, n° 40. Maria Luisa TREBILIANI, La Congregazione del Concilio intorno agli anni ’70 (Contributo allo studio della Curia romana nell’800), dans Roma tra Ottocento e Novecento. Studi e ricerche, Rome, 1981, p. 10.
Giovanni ALLIATA († 1816)
11Né à Pise du cavalier Francesco Alliata, il appartient à une ancienne famille du patriciat de la ville, richement possessionnée dans la Maremne toscane ; il est apparenté à Ranieri Alliata (1752-1836), évêque de Volterra (1791-1806), puis archevêque de Pise (1806-1836). Il entre à Rome en prélature en qualité de référendaire (28 février 1782). Choisi pour exécuteur testamentaire par le cardinal Andrea Corsini (1735-1795), vicaire de Rome, Pie VI le nomme le 14 février 1785 auditeur de l’auditeur général de la Chambre apostolique (A.C. met). Au lendemain de la première restauration, Pie VII le fait auditeur du tribunal de la Signature (30 octobre 1800) puis gouverneur de Lorette (nomination du 25 avril et bref du 25 juin 1802) ; il demeure à ce poste jusqu’à l’invasion française des Marches. Nommé à la suite de l’occupation napoléonienne de Rome pro-auditeur de Sa Sainteté (avant le 4 juin 1808), il est, au lendemain de la Restauration, confirmé dans ses fonctions en qualité de vice-auditeur de Sa Sainteté et coadjuteur de l’auditeur Alessandro Lacchini ; il lui succède à cette charge le 27 août 1815. Il est également fait chanoine de Saint-Pierre du Vatican et prend possession de sa stalle le 15 août 1814. Après avoir accompli en qualité de nonce extraordinaire une mission diplomatique en Toscane (octobre 1814) et avoir renoncé au cardinalat, Pie VII accepte sa démission pour raisons de santé le 22 juillet 1816 et le confirme dans sa dignité de chanoine de Saint-Pierre avec une pension de 1 600 écus. Il meurt à Rome trois mois plus tard, le 30 octobre 1816, et est enseveli à SS. Vincenzo e Anastasio a Trevi.
12Sources : ASR/SG vol. 730, juramenta ff. 464. Diario di Roma du 31 janvier 1795, n° 2096 (testament du cardinal Corsini). WEBER (Legati) 283, 451. ASV/SS Interno a. 1816, rub. 31 (refus du cardinalat). Floriano da Moravalle, L’archivio storico della Santa Casa di Loreto. Inventario, Cité du Vatican, 1965, p. LIX. Diario di Roma du 6 novembre 1816, n° 89.
Camillo AMICI (1802-1877)
13Né à Rome en 1802 de Vincenzo Amici et Carolina Brancadoro, il appartient à une famille originaire de la localité d’Ussita, dans les Marches. Après des études ecclésiastiques, il entre en prélature à l’âge de 34 ans en qualité de prélat domestique (avant le 24 août 1836) et de référendaire (22 décembre 1836). Grégoire XVI le nomme aussitôt ponent du Buon Governo (22 août 1836) et secrétaire de la Commission extraordinaire de salubrité publique (avant le 28 septembre 1836) ainsi que consulteur de la congrégation des Évêques et Réguliers (20 mars 1837) et votant du tribunal de la Signature de Justice (12 juin 1837) ; il affronte sous les ordres du cardinal Sala l’épidémie de choléra qui afflige Rome dans l’été 1837. Promu délégat apostolique de Spolète (18 février 1839), il est rappelé à Rome deux ans plus tard pour être fait secrétaire de la congrégation des Eaux (avant le 12 juin 1841) ; il est substitué dans cette dernière fonction dès l’année suivante (avant le 8 mars 1842). Il est chargé en 1843 du règlement de la succession Sforza Cesarini dans le duché de Parme, mais ne reçoit pas de fonction en Curie dans les dernières années du pontificat de Grégoire XVI. Sa seconde carrière commence avec l’avènement de Pie IX qui le nomme secrétaire de la Commission consultative pour l’établissement du réseau ferroviaire dans l’État pontifical créée par la notification du 7 novembre 1846, puis secrétaire de la Commission en charge de la réforme des institutions de l’État pontifical (avant le 9 janvier 1847) qui aboutira à la constitution des premiers ministères, et enfin secrétaire du Conseil des Ministres (avant le 18 mai 1847) ; il est à nouveau fait votant du tribunal de la Signature de Justice (avant le 18 mai 1847) et vice-président de la Consulte d’État (avant le 11 novembre 1847). Promu ministre de l’Intérieur lors de la mise en place du premier ministère (29 décembre 1847), il démissionne de ses fonctions le 12 février 1848 ; il est fait le même jour clerc de la Chambre apostolique. Au lendemain de la restauration du gouvernement pontifical, il est nommé commissaire extraordinaire pour les Marches (avant le 8 août 1849) ; il s’établit à Ancône dès le 12 août. Transféré sept ans plus tard à Bologne en qualité de prolégat et commissaire extraordinaire pour les quatre Légations (16 juin 1856), il est rappelé à Rome deux ans plus tard et nommé ministre du Commerce, des Travaux publics et des Beaux-Arts (18 mars 1858) ; il quitte définitivement Bologne le 3 mai pour Rome où il devient également membre honoraire de l’Académie romaine d’archéologie (12 décembre 1858). Exonéré pour raisons de santé (malferma salute) de sa charge de ministre du Commerce et des Travaux publics, il est nommé le même jour ministre sans portefeuille (6 juin 1861). Frappé de cécité et oublié de tous, il meurt à Rome le 1er avril 1877.
14On conserve de lui plusieurs importants rapports et relations imprimés : Statistica di coloro che furono presi dal cholera asiatico in Roma nell’anno 1837, umiliato alla Santità di N.S. Papa Gregorio XVI dalla Commissione straordinaria di pubblica incolumità (Rome, 1838) ; Visita del sagro Monte di Pietà nella città di Terni (Rome, 1840) ; Sulla successione ai beni Sforza Cesarini nel ducato di Parma. Consultazione legale (Rome, 1844) ; Rapporto umiliato alla Santità di Nostro Signore sulla impresa delle strade ferrate nello Stato Pontificio (Rome, 1847), publié dans le supplément du Diario di Roma du 28 août 1847, n° 69.
15Sources : ASR/SG vol. 731, juramenta ff. 65. DBI II (1960), 777-778 (Maria Luisa Trebiliani), avec références aux sources. PIETRANGELI 63.
Filippo ANFOSSI (1748-1825)
16Né à Taggia (Imperia) en 1748, il entre dans l’ordre dominicain à Gênes et poursuit des activités d’enseignement dans les divers collèges de l’ordre, notamment à Alessandria. Apologiste et polémiste, il combat dans de nombreux écrits de l’époque révolutionnaire et impériale les thèses gallicanes, jansénistes ou philosophiques ; il est nommé membre de l’Académie de Religion Catholique (11 août 1803). Exilé dans son pays natal durant l’occupation française, il est appelé à Rome par Pie VII et promu en août 1814, avec le P. Olivieri, assistant du maître général Gaddi compromis avec les autorités françaises. Nommé le 30 janvier 1815 substitut cum futura successione du maître du Sacré Palais Tommaso Vincenzo Pani, écarté de Rome par Pie VII lors de la Restauration, il devient titulaire de la charge à la mort de ce dernier, intervenue le 1er mars 1817. Thomiste rigide, défenseur intransigeant de l’autorité du Saint-Siège, il est successivement le censeur de Mastrofini, de Lamennais (pour l’Essai sur l’indifférence), de Charles Bonnet, de Ventura, de Settele et, à travers ce dernier, du système de Copernic (cf. Maurizio Benedetto Olivieri, Suprema sacra congregazione del S. Officio sopra uno scritto stampato, rimesso alla S. Congregazione da Sua Santità, fattole presentare dal Reverendissimo P. Filippo Anfossi, maestro del Sacro Palazzo Apostolico, contro la permissione della dottrina della mobilità della terra e dichiarazioni degli antichi decreti nelle ferie IV.16-23 agosto 1820. Ristretto di ragione e di fatto, con sommario di documenti e di allegazioni, novembre MDCCCXX, Rome, 1820). Combattu et désavoué par le cardinal Consalvi, son influence décline dans les années 1820. Il meurt au palais du Quirinal le 17 avril 1825 et est enseveli, après des obsèques à S. Maria sopra Minerva, au couvent de Sainte-Sabine.
17L’ensemble des publications de Filippo Anfossi est considérable. On en retiendra : L’uomo politico-religioso, o sia la cattolica religione considerata ne’ suoi rapporti colla civile società (Venise, 1802 ; 2e éd., Rome, 1818 ; 3e éd., Florence, 1819 ; 4e éd., Rome, 1822) ; Omelie offerte a monsignor reverendissimo Angelo Vincenzo Dania dell’ordine de’ predicatori nel suo primo ingresso alla sede vescovile d’Albenga (Gênes, 1803) ; La verità dei fatti e la santità delle leggi opposte ai varii pensieri sopra la capacità e i diritti che hanno i Collegi ecclesiastici di possedere beni in comune e sopra le alienazioni dei medesimi (Monaco : mais Rome, 1803) ; Rimedio contro gli scrupoli per la compra de’ beni ecclesiastici (Venise, 1803) ; Letterale e mistica esposizione del S. Sacrificio della Messa (Gênes, 1806) ; Motivi per cui il P. F.A. D. ha creduto di non poter aderire alle quattro proposizioni gallicane (s.l., 1813) ; Amichevoli riflessioni sopra l’opuscolo intitolato Expositio declarationis cleri gallicani anni 1682 (s.l., 1814) ; La ragione e la fede in collera con F.C. per la sua dissertazione sulla legge del divorzio (Rome, 1814) ; Il revisore riveduto. Risposta alla revisione dell’opuscolo intitolato La ragione e la fede in collera con Francesco Carrega per la sua dissertazione sulla legge del divorzio (Rome, 1814) ; Maniere di recitare con profitto il Rosario di Maria Santissima esposta in nove brevi sermoni (Rome, 1814) ; La divina istituzione e indefettibilità della cattolica romana Chiesa e della sede di S. Pietro che ne è la base (Rome, 1815) ; Quaresimale (Rome, 1815 ; 2e éd. Ibid., 1821) ; Difesa della bolla Autorem Fidei in cui si trattano le maggiori questioni, che hanno agitato in questi tempi la Chiesa (Rome, 1816, 3 vol.) ; Memorie istoriche appartenenti alla vita del beato Jacopo da Voragine... raccolte dal M.R.P. Filippo Anfossi e pubblicate da mons. Giuseppe cardinale Spina (Gênes, 1816) ; Compendio della vita del b. Jacopo da Voragine dell’ordine de’ Predicatori (Gênes, 1817) ; Panegirici e sermoni (Rome, 1817 ; 2e éd., Naples, 1828) ; Il poema di S. Prospero contro gl’ingrati, tradotto in terze rime italiane (Rome, 2e éd., 1818) ; Le fisiche rivoluzioni della natura, o la Palingenesi filosofica di Carlo Bonnet convinta di errore. Dissertazione teologico-filosofica (Rome, 1820) ; Il Grido della fede contro la Metafisica sublimiore de Deo trino e uno (Monaco : mais Rome, 1820) ; Esercizi spirituali dati alle monache domenicane del monastero de’ SS. Giacomo e Filippo di Genova (Rome, 1821) ; Il Grido della fede contro la Metafisica sublimiore de Deo trino e uno. E Replica di un uditore. Opuscolo quarto (Florence, 1821) ; L’Autore del Grido della fede al signor D. Marco Mastrofini... autor della replica (Rome, 1822) ; Confutazione dell’opera che ha per titolo Sur la déclaration de l’assemblée du clergé de France en 1682, par S.E. M. le cardinal de La Luzerne, diretta allo stesso clero di Francia (Rome, 1822) ; La restituzione de’ beni ecclesiastici necessaria alla salute di quelli che ne han fatto acquisto senza il consenso e l’autorità della S. Sede apostolica (Rome, 1824) ; Esposizione letterale e mistica del S. Sacrificio della Messa e di quanto ad essa appartiene (Naples, 1824) ; Panegirici sacri (Naples, 1834) ; Sermoni e discorsi sacri (Naples, 1834).
18Sources : Diario di Roma du 20 avril 1825, n° 31. PIOLANTI 88. MORONI XLI (1846), 217. DThC I (1909), 1188 (Pierre Mandonnet). DHGE III (1924), 1 (R. Coulon). EncCatt I (1948), 1228 (Cesare Bertola). DBI III (1961), 180-182 (Mario Rosa), avec références à l’ensemble de la bibliographie. FORCELLA VII, 324. Raffaele COLAPIETRA, La Chiesa tra Lamennais e Metternich. Il pontificato di Leone XII, Brescia, 1963, p. 56-61 et ad indicem. Vittorio Emanuele GIUNTELLA éd., Le dolci catene. Testi della controrivoluzione cattolica in Italia, Rome, 1988, p. 473 (extraits de L’uomo politico-religioso, op. cit., en p. 117-129).
Domenico ANGELINI (1777-1851)
19Né à Villafranca (diocèse d’Ascoli) le 18 janvier 1777, il est ordonné prêtre le 7 juin 1800 et devient à Rome docteur in utroque jure du collège des protonotaires apostoliques (15 juin 1807). Professeur de philosophie à Ascoli puis à Rome, il est ensuite nommé vicaire général et capitulaire du diocèse suburbicaire de Porto et S. Rufina, puis examinateur pro-synodal du diocèse de Sabine et de l’abbaye nullius de Subiaco ainsi que vicaire général du diocèse de Sabine. Promu par Grégoire XVI le 8 juillet 1839 évêque in partibus de Leuca, il est consacré à Rome le 21 juillet par le cardinal De Angelis, puis nommé le commissaire de la Santa Casa de Lorette (28 janvier 1842). Substitué dans ces dernières fonctions le 21 décembre 1846, Pie IX le rappelle à Rome et le nomme successivement consulteur du Saint Office (21 décembre 1846) et assesseur de la congrégation de Lorette (avant le 12 janvier 1847). Il meurt à Rome le 26 juin 1851.
20Sources : HC VII, 238. Giornale di Roma du 1er juillet 1851, n° 148.
Giuseppe ANGELINI (1810-1876)
21Né à Ascoli le 21 octobre 1810, sa famille appartient au patriciat de Montalto, dans les Marches. Il poursuit ses études à Rome, d’abord au Collège romain, où il devient docteur en philosophie (1er octobre 1831) et en théologie (29 juillet 1834), puis à l’Académie des nobles ecclésiastiques (1836-1840). Docteur in utroque jure de l’Arciginnasio de Rome (22 décembre 1838), il est ordonné prêtre le 28 septembre 1838 et entre en prélature à sa sortie de l’Académie, à près de 30 ans, en qualité de prélat domestique (11 juillet 1840) et de référendaire (6 août 1840). Grégoire XVI le nomme successivement ponent de la Consulte (12 juin 1841), ponent du Buon Governo (avant le 22 juin 1841), assesseur du tribunal criminel de l’auditeur de la Chambre apostolique (27 janvier 1843), assesseur du tribunal du Gouverneur de Rome (avant le 5 août 1843), examinateur du clergé romain et secrétaire de la congrégation pour la Discipline des Réguliers (avant le 19 décembre 1843) ; il est fait chanoine de Saint-Pierre du Vatican ainsi que prélat de la congrégation du Concile (30 mars 1846). Substitué dans ses fonctions de secrétaire de la congrégation de la Discipline (avant le 27 juillet 1847), Pie IX le nomme juge adjoint du tribunal criminel de l’auditeur général de la Chambre apostolique (avant le 30 janvier 1847), puis lieutenant civil du tribunal du Vicariat de Rome (avant le 27 juillet 1847) et consulteur de la congrégation des Évêques et Réguliers (avant le 31 juillet 1847). Il substitue de 1849 à 1851 le vice-gérent Giuseppe Canali, puis retrouve au lendemain de la restauration du gouvernement pontifical ses fonctions de lieutenant civil du Vicariat ; il est encore fait chanoine de Saint-Pierre du Vatican (28 juin 1850), examinateur des évêques en droit canon (avant le 12 juin 1852) ainsi que votant de la Signature de Justice (avant le 12 avril 1859) et devient membre de l’Académie de Religion Catholique (14 février 1856). Promu tardivement vice-gérent du cardinal vicaire de Rome (1er octobre 1868) et archevêque in partibus de Corinthe (21 décembre 1868), il est consacré à Rome le 3 janvier 1869 par le cardinal Patrizi ; il est encore fait consulteur de la congrégation du Saint Office (avant le 2 décembre 1868). Il meurt à Rome sept ans plus tard, le 8 janvier 1876. Il a publié une De cathedra romana sancti Petri principis apostolorum oratio (Rome, 1838), des Cenni sulla vita e sugli scritti del dott. Enrico Castre-ca Brunetti di Fabriano (Rome, 1850) et des Cenni sulla vita di S. Caterina da Siena (Rome, 1877, posthume).
22Sources : ASR/SG vol. 731, juramenta ff. 113. HC VII, 226. ACCADEMIA, 150. PIOLANTI 268. DEL RE (Vicegerente), 72, 74. GRIMALDI XIX, ff. 71v, Capitolari della SS. Basilica Vaticana che hanno preso possesso delle rispettive prebende. GRIMALDI XIX, ff. 63v, Nota degl’individui capitolari della SS. Basilica Vaticana defunti.
Ruggero ANTICI MATTEI (1811-1883), cardinal de Pie IX en 1875
23Né le 13 mars 1811 à Recanati du marquis Carlo Teodoro Antici et de la duchesse Marianna Mattei, dernière héritière du nom et des biens des Mattei de Rome, ducs de Giove, il est le petit-neveu du cardinal Tommaso Antici (17311812), démissionnaire en 1798, et le cousin germain du poète Giacomo Leopardi (dont la mère, Adelaide Antici, est la sœur de son père Carlo). Elevé au collège Nazareno de Rome (1818-1820), puis au collège d’Urbino ad oggetto di minorare la spesa, il poursuit ensuite ses études au Collège Romain (1826-1832). Ordonné prêtre à Rome le 7 septembre 1834, chanoine de Saint-Jean du Latran, puis de Saint-Pierre du Vatican (3 décembre 1837), il entre en prélature à l’âge de 32 ans en qualité de prélat domestique (avant le 4 juillet 1843) et de référendaire (13 juillet 1843). Grégoire XVI le fait juge de la Fabrique de Saint-Pierre (22 janvier 1844) ainsi que prélat de la congrégation du concile (30 mars 1846). Pie IX le nomme votant du second tour du tribunal de la congrégation de Lorette (avant le 12 janvier 1847), puis, au lendemain de la restauration de l’État pontifical, secrétaire de la congrégation Consistoriale et du Sacré Collège (30 septembre 1850), charge qu’il occupe jusqu’à son accession au Sacré Collège ; il est fait également prélat de la Fabrique de Saint-Pierre (avant le 19 février 1852). Promu patriarche latin de Constantinople le 8 janvier 1866, il est consacré à Rome le 25 février par le cardinal-vicaire Patrizi. Fait auditeur général de la Chambre apostolique le 21 mars 1875, Pie IX l’élève au Sacré Collège six mois plus tard, le 17 septembre 1875, à l’âge de 64 ans. Il meurt à Rome le 21 avril 1883. Il a publié une Replica alle nuove contrarie deduzioni sul diritto di prelazione nel presiedere, e dare i possessi alle prebende, beneficii, cappellanie, ecc. del reverendissimo capitolo Vaticano (Rome, 1865).
24Sources : ASR/SG vol. 731, juramenta ff. 153. HC VIII, 20, 63 et 224. PIETRAMELLARA I, 50-52. SPRETI I, 399-401. Giuseppe ANTICI MATTEI, Cenni storici sulle nobili e antiche famiglie Antici, Mattei e Antici Mattei, dans Rivista araldica, XXXIX, 1941, p. 3-17, 66-77, 109-121, 146-165, 204-216, 257269, 305-319, 343-352, 404-413, 433-458 ; XL, 1942, p. 17-29, 75-85, 115-124, 150-161, 249-262 ; XLI, 1943, p. 63-69, 87-95, 164-173, 232-238, 265-273, 299309, 336-350 ; XLII, 1944, p. 36-75. GRIMALDI XIX, ff. 70r, Capitolari della SS. Basilica Vaticana che hanno preso possesso delle rispettive prebende. FORCELLA I, 275 et 281. Antonio ANGELINI, Ritratto storico, politico, letterario del marchese Carlo Antici, Rome, 1854, 419 p. WEBER (Kardinäle) II, 428429. NAZARENO, 81.
Spinello ANTINORI (né en 1802)
25Né à Gubbio en 1802 du marquis Giuseppe Antinori et de Celindora Alfani, sa famille est inscrite au patriciat de Pérouse ; il est envoyé encore enfant au collège de La Flèche sur ordre de Napoléon comme membre de la noblesse de l’Ombrie. Après des études de droit à l’Université de Pérouse à l’issue desquelle il reçoit le doctorat in utroque jure (1823), il poursuit une carrière d’administrateur laïc comme gouverneur intérimaire de Castiglion del Lago (1825), puis juge du tribunal criminel de Pérouse et conseiller municipal (1826) ; il enseigne le droit à l’université de Pérouse. Après avoir reçu la tonsure, il entre en prélature à l’âge de 37 ans en qualité de prélat domestique (avant le 1er octobre 1839) et de référendaire (7 novembre 1839) et devient ponent de la Consulte (21 octobre 1839) ; il est docteur in utroque jure de l’université de la Sapience le 2 janvier 1844. Nommé par Grégoire XVI auditeur du tribunal de la Rote pour Pérouse, il est admis dans le Tribunal le 2 octobre 1844 et entre en fonctions le 9 mai 1845. Ayant résolu d’abandonner le tribunal et la prélature afin de se marier, sa démission est acceptée par Pie IX le 28 décembre 1855. Retiré à Pérouse, il y exerce jusqu’en 1860 les fonctions de consulteur de la délégation apostolique. De 1865 à 1870, il est à Rome directeur général des prisons pontificales. Il se retire après 1870 dans la vie privée.
26Sources : ASR/SG vol. 731, juramenta ff. 105. DRN I,1 (1930), 83 (G. Degli Azzi). CERCHIARI II, 308. MORONI LXXXII (1857), 215 (sur son mariage). Giornale di Roma du 28 décembre 1855, n° 295.
Giacomo ANTONELLI (1806-1876), cardinal de Pie IX en 1847
27Né le 2 avril 1806 à Sonnino, dans le Latium méridional de Domenico Antonelli et Loreta Mancini, il appartient à une famille de mercanti di campagna récemment enrichie. Élevé à l’Apollinare puis au Collegio Romano, il devient docteur in utroque jure de la Sapience (22 février 1830) au terme de quatre années d’études et poursuit parallèlement sa formation juridique durant deux années auprès de Mons. Manari ; il reçoit les ordres mineurs à Rome le 20 septembre 1829. Entré en prélature grâce à la protection active du cardinal Dandini, préfet de la congrégation du Buon Governo, à l’âge de 26 ans en qualité de référendaire (15 juillet 1830), prélat domestique (avant le 4 août 1830) et protonotaire apostolique non participant (avant le 27 avril 1831), Pie VIII le fait aussitôt ponent du Buon Governo (29 juillet 1830). Grégoire XVI le nomme successivement juge adjoint du tribunal civil de l’auditeur de la Chambre apostolique (Notizie de 1832), assesseur du tribunal du gouverneur de Rome (23 juin 1834), puis délégat apostolique d’Orvieto (6 avril 1835), de Viterbe (11 juillet 1836) et de Macerata (18 février 1839), et enfin substitut du secrétaire d’État pour les affaires intérieures (13 août 1841) ainsi que chanoine de Saint-Pierre du Vatican (22 août 1841), protonotaire apostolique participant (27 janvier 1842) et secrétaire de la congrégation Économique (Notizie de 1844). Promu vice-trésorier aux côtés du cardinal Tosti le 5 janvier 1845, il devient successivement pro-trésorier (15 janvier 1845) en remplacement du cardinal Tosti, puis trésorier général (22 avril 1845). Pie IX l’élève au Sacré Collège à l’âge de 41 ans dans sa seconde promotion du 11 juin 1847, tout en le maintenant dans ses fonctions de trésorier ; et l’agrège aux congrégations du Concile, de la Consulte, du Cens et des Eaux (14 juin 1847). Devenu ministre du Trésor public le 12 juillet 1847, il abandonne sa charge le 2 août pour être fait président de la Consulte d’État créée par le motu-proprio du 14 octobre 1847 (1er novembre 1847). Il est nommé membre de la Commission de réforme des institutions de l’État pontifical (12 février 1848). Promu cardinal pro-secrétaire d’État et président du Conseil des ministres le 10 mars 1848 en remplacement du cardinal Bofondi démissionnaire, il démissionne à son tour le 4 mai suivant tout en retenant la préfecture de la congrégation de Lorette. Il préside à la congrégation des Affaires ecclésiastiques extraordinaires durant la mission de G. Corboli Bussi à Turin (11 mai 1848) et devient membre de la congrégation des Évêques et Réguliers (avant le 7 octobre 1848). Placé à la tête des négociations du Saint Siège avec le roi de Sardaigne Charles-Albert (14 octobre) et promu préfet des Palais apostoliques (1er novembre 1848), il est, au lendemain de la fuite de Pie IX à Gaète (24 novembre 1848), à nouveau nommé cardinal pro-secrétaire d’État (6 décembre 1848). Confirmé en qualité de cardinal secrétaire d’État le 18 mars 1852, il occupe dès lors ces fonctions auprès de Pie IX jusqu’à sa mort, près de vingt-huit années durant. Pie IX le fait encore protecteur de l’ordre bénédictin (16 septembre 1854), de l’ordre Prémontré de Belgique (avant le 18 octobre 1854), des Servites de Marie (23 novembre 1860) et des Trappistes (avant le 25 avril 1864). Décédé à Rome le 6 novembre 1876, il est enseveli au Campo Verano ; un procès, qui fait scandale, oppose aussitôt après sa mort ses héritiers à la comtesse Lambertini, qui affirme être sa fille naturelle.
28Quelques éléments de la correspondance privée et diplomatique du cardinal Antonelli ont donné lieu à publication : Armando LODOLINI, Un archivio segreto del cardinal Antonelli, dans Studi romani, 1953, p. 410-424 et 510-520. Mariano GABRIELE éd., Il carteggio Antonelli-Sacconi (1858-1860), Rome, 1962, 2 vol. ; Carla MENEGUZZI ROSTANI éd., Il carteggio Antonelli-Barili (1859-1861), Rome, 1973, V-XXXII-420 p. ; W. OTTENDORFF-SIMROCK, Ein erstmalig veröffentlicher Brief des Kardinals Giacomo Antonelli an Sibille Mertens-Schaafhausen, dans Römische Quartlaschrift, 1964, p. 243-246.
29Sources : ASR/SG vol. 730, juramenta ff. 1004. HC VIII, 9-10. DRN II,1 (1930), 85-87 (Michele Rosi). DHGE III (1924), 832-837 (Pierre Richard). Enc-Catt I (1948), 1514-1517 (Paolo Dalla Torre). DBI III (1961), 484-493 (Roger Aubert). WEBER (Kardinäle) II, 429-431. DE MARCHI, 11, 12. PIETRANGELI 64. Vincenzo MORETTI, Alle eccelse virtù del card. Giacomo Antonelli, Orvieto, 1855, 63 p. Eugène VEUILLOT, Son Éminence le cardinal Antonelli, dans Célébrités catholiques contemporaines, Paris, 1866, p. 33-48. Veturio VETERE, I ventidue anni del cardinale Antonelli. Riflessioni, Rome, 1871, 67 p. Anton DE WAAL, Kardinal Antonelli, Bonn, 1876, VII-42 p. Leon NORBERG éd., Die Tochter Antonelli’s. Bearbeitet nach historischen Daten une den Stenographieschen Acten aus dem Prozesse der Gräfin Lambertini contra card. Antonelli’s Erben in Rom, Vienne, 1878, 493 p. Baldassare LABANCA, Antonelli, dans Saggi storici e letterari, Palerme, 1912, p. 227-238. Alberto Maria GHISALBERTI, Nuove ricerche sugli inizi del pontificato di Pio IX, Rome, 1939, passim. Roger AUBERT, Le Pontificat de Pie IX (1846-1878), Paris, 1952 (Paris, 2e éd., 1963), passim. Pietro PIRRI, Il cardinale Antonelli tra il mito e la storia, dans Rivista di storia della Chiesa in Italia, XII, 1958, p. 81-120. Alberto Maria GHISALBERTI, Roma da Mazzini a Pio IX. Ricerche sulla restaurazione papale del 1849-1850, Milan, 1958, passim. Adolfo OMODEO, Antonelli Giacomo, cardinale, dans Rassegna storica del Risorgimento, XLVII, 1960, p. 319324. Alberto Maria GHISALBERTI, Appunti sull’attentato al cardinal Antonelli, dans Chiesa e Stato nell’Ottocento. Miscellanea in onore di Pietro Pirri, Padoue, 1962, p. 297-312. Frank J. COPPA, Giacomo Antonelli, dans Clio, IX, 1973, p. 183-210 ; Cardinal Antonelli, the Papal States and the Counter-Risorgi-mento, dans American Journal of Church and State, 1974, p. 443-471. Giacomo MARTINA, Pio IX (1846-1850), Rome, 1974 ; Pio IX (1851-1866), Rome, 1986 ; Pio IX (1867-1878), Rome, 1990, passim. Carlo FALCONI, Il cardinale Antonelli. Vita e carriera del Richelieu italiano nella Chiesa di Pio IX, Milan, 1983, 627 p. (avec renvoi à l’ensemble des sources et de la bibliographie). Frank J. COPPA, Cardinal Giacomo Antonelli and Papal Politics in European Affairs, New York, 1990, VIII-299 p.
Giancarlo ANTONELLI
30Né à Velletri du comte Antonio Antonelli, il appartient à une famille du patriciat de la ville pourvu du titre comtal depuis Benoît XIII et compte parmi les siens deux prélats également nommés Giancarlo Antonelli, le premier (16111694) évêque de Ferentino, le second (1690-1768), évêque in partibus de Diaclia ; le frère de ce dernier, Saverio (1729-1768), est camérier secret de Clément XIII. Pie VI le nomme successivement camérier d’honneur, puis l’élève à la dignité de camérier secret (avant le 15 août 1795) et le fait bénéficiaire de Saint-Pierre du Vatican (25 décembre 1795). Entré en prélature en qualité de prélat domestique (avant le 2 août 1800) et de protonotaire apostolique, il est nommé ponent du Buon Governo (avant le 24 décembre 1800) ; il est à la veille de l’occupation française de Rome doyen des ponents du Buon Governo. Pour avoir accepté des autorités françaises une place de receveur à Velletri, il est au lendemain de la Restauration, le 2 août 1814, destitué de toutes ses fonctions et déchu de la prélature. Il est cependant réintégré par une décision de la congrégation de la Réforme en date du 12 décembre 1815, confirmée par Pie VII. Promu ponent de la Consulte (21 novembre 1816) et votant du tribunal de la Signature de Justice (1er octobre 1817), il devient référendaire le 8 novembre 1817. Léon XII le nomme votant du tribunal de la Signature de Grâce (28 décembre 1824). Retiré à Velletri à l’automne 1831, il réclame de pouvoir reprendre sa carrière prélatice. Grégoire XVI le fait protonotaire apostolique participant (13 septembre 1838). À l’automne 1845, étant absent de Rome pour des « raisons de famille », il est susbstitué dans ses fonctions de ponent de la Consulte par Paolo Paolini (21 novembre 1845). Son nom disparaît des Notizie après 1847.
31Sources : ASR/SG vol. 730, juramenta ff. 864. ASV/SS Interno a. 1815, rub. 31 (sur sa réintégration). GRIMALDI XIX, ff. 288r. (prise de possession de son bénéfice, 20 janvier 1796). ASV/SS Interno, a. 1831, rub. 31 (retraite à Velletri). ASR/SSI a. 1845, rub. 82 (substitution à la Consulte). Attilio GABRIELLI, Iscrizioni esistenti in Velletri illustrate con note storiche, Velletri, 192. (sic), p. 104-111. FORCELLA IX, 447 (monument de Saverio Antonelli)
Giovanni Battista ANTONINI (1785-1839)
32Né à L’Aquila du baron Giovanni Pietro Antonini et d’Aurelia Palanza, baptisé le 27 mars 1785, il appartient à une famille noble et aisée de la capitale des Abruzzes. Sous-diacre depuis le 6 mars 1806, chanoine de L’Aquila, docteur in utroque jure de la Sapience, il complète sa formation juridique auprès de l’avocat Girolamo Bontadosi et entame une procédure d’entrée en prélature auprès du tribunal de la Signature le 29 avril 1809 ; celle-ci est aussitôt interrompue par l’enlèvement de Pie VII par les autorités militaires françaises. Ce n’est qu’au lendemain de la Restauration qu’il entre en prélature à l’âge de 29 ans en qualité de référendaire (30 septembre 1814). Il est nommé successivement consulteur de la congrégation des Indulgences (22 novembre 1814), ponent du Buon Governo (24 décembre 1814), prélat de la congrégation du Concile (22 juin 1816), ponent de la Consulte (21 novembre 1816) et votant de la Signature de Justice (1er octobre 1817) ainsi que chanoine de Saint-Jean du Latran (avant le 15 décembre 1819). Léon XII le fait votant de la Signature de Grâce (28 décembre 1824). Alors qu’il est demeuré ponent de la Consulte, Grégoire XVI l’élève à la dignité de protonotaire apostolique non participant (avant le 25 avril 1832). Admis à la retraite pour raisons de santé (avant le 21 novembre 1837), il meurt dans le cours de l’année 1839.
33Sources : ASR/SG vol. 726/1, procès Antonini. Diario di Roma du 12 octobre 1814, n° 27 (prête serment en l’absence du Préfet de la Signature devant Mons. Tiberi, votant du Tribunal ; son serment n’est pas compris in ASR/SG vol. 730, juramenta, mais il est mentionné par les Notizie à partir de 1819). Diario di Roma du 18 janvier 1840, n° 4 (nécrologie italienne pour l’année 1839).
Antonio Benedetto ANTONUCCI (1798-1879), cardinal de Pie IX en 1858
34Né à Subiaco le 17 septembre 1798 d’une famille appartenant au patriciat de Gubbio, en Ombrie, il est ordonné prêtre le 22 septembre 1821 et poursuit ses études au Collège romain ; il est fait docteur en théologie de l’Université grégorienne le 7 septembre 1823. Nommé professeur de droit public et criminel à l’Arciginnasio de Rome le 23 juillet 1824, il fréquente le studio de la congrégation du Concile et devient encore docteur in utroque jure de la Sapience le 22 juillet 1826. Promu camérier secret surnuméraire, il est de 1829 à 1831 secrétaire de l’internonce en Hollande Capaccini, et rédige à l’intention du cardinal Albani un important Rapporto sulla condotta del clero belga nel 1830 (3 décembre 1830). Il fait fonctions à partir du 5 septembre 1831, après le départ de l’internonce, de chargé d’affaires du Saint Siège à La Haye et se voit nommé vice-supérieur des missions de Hollande (17 décembre 1831) ; il présente ses lettres de créance le 23 janvier 1832. Il rédige un mémoire autojustificatif pour la congrégation de la Propagande, Mia amministrazione della Missione di Ollanda (20 juin 1838). Rappelé à Rome au terme de neuf années, il est nommé le 17 décembre 1840 évêque de Montefeltre dans les Marches, fait évêque assistant au trône pontifical le 17 juillet et consacré à Rome le 18 juillet par le cardinal secrétaire d’État Lambruschini. Il est transféré deux ans plus tard, le 22 juillet 1842, sur le siège de Ferentino, dans le Latium méridional. Promu le 25 juillet 1844 archevêque in partibus de Tarse, il est nommé nonce apostolique à Turin (29 juillet 1844) où il réside jusqu’au printemps 1850. Au lendemain du vote des lois Siccardi (8 avril 1850) abolissant le for ecclésiastique et les immunités du clergé, il quitte Turin le 12 avril et est de retour à Rome le 17 avril 1850. Pie IX le transfère le 5 septembre 1851 à l’archevêché d’Ancône et l’élève au Sacré Collège le 15 mars 1858 à l’âge de 59 ans ; il est agrégé le 18 mars aux congrégations des Évêques et Réguliers, de l’Index, de l’Immunité ecclésiastique et des Indulgences. Il participe au conclave de Léon XIII. Décédé à Ancône le 28 janvier 1879 au terme d’un épiscopat de 27 années, il est enseveli au cimetière delle Tavernelle.
35Sources : HC VII 193 et 360. HC VIII 14 et 99. DHGE III (1924), 881. DBI III (1961), 590-593 (Fausto Fonzi). WEBER (Kardinäle) II, 431-432. DE MARCHI 183 et 253. Marino MARiNeLLI, Discorso letto... per le solenni esequie dell’Eminentissimo cardinal Antonio Benedetto Antonucci, arcivescovo vescovo di Ancona, vescovo e conte di Umana, Ancône, 1879, 15 p.
Mariano d’AQUINO (1752-1815)
36Né à Naples en 1752, fils du prince de Caramanico, il appartient à une famille de l’aristocratie napolitaine qui compte parmi les siens le grand théologien dominicain saint Thomas d’Aquin. Entré à Rome en prélature en qualité de prélat référendaire (2 décembre 1773), il occupe à la veille de la première occupation française de Rome les fonctions d’abréviateur du Parc majeur de la Chancellerie apostolique ; il semble avoir abandonné toute fonction effective en Curie à l’aube de la première restauration. Rentré au service de la Curie au lendemain de la Restauration et désigné par le cardinal Consalvi pour occuper les fonctions de vice-légat de Bologne, il meurt à l’âge de 63 ans le 21 août 1815 et est enseveli à S. Maria in Vallicella.
37Sources : ASR/SG vol. 731, juramenta ff. 372. Diario di Roma du 26 août 1815, n° 68.
Giuseppe ARBORIO MELLA (1807-1876)
38Né le 9 août 1807 à Sassari, il appartient à la famille des comtes de S. Elia ; c’est le second fils du comte Girolamo (1767-1845) et de Caterina Angela Pes (1785-1836) de Verceil. Docteur en théologie, il entre en prélature à l’âge de 32 ans en qualité de prélat domestique (16 mai 1840) et de référendaire (4 juin 1840), il est aussitôt nommé assesseur du tribunal du Gouverneur de Rome (12 août 1840) puis ponent du Buon Governo (3 mai 1841). Promu délégat apostolique de Bénévent (avant le 12 juin 1841), il est rappelé à Rome trois ans plus tard et nommé ponent de la Consulte (22 juillet 1844) ; il est encore fait protonotaire apostolique non participant (19 janvier 1846). Au lendemain de la restauration du gouvernement pontifical, Pie IX le nomme à nouveau ponent de la Consulte (avant le 17 janvier 1852), puis successivement clerc de la Chambre apostolique (16 juin 1856), conseiller d’État pour les Finances (18 mars 1858), vice-président du Conseil d’État pour les Finances (23 décembre 1858), délégat apostolique de Rome et de la Comarque (avant le 20 décembre 1859), vice-président du Conseil d’État (22 juin 1866) et vice-camerlingue de l’Église. Décédé à Rome le 24 décembre 1876, il est enseveli au cimetière du Campo Verano. Il a publié une De cathedra romana sancti Petri principis apostolorum oratio (Rome, 1840).
39Sources : ASR/SG vol. 731, juramenta ff. 109. MANNO XIX, 119. FORCELLA XII, 547.
Charles-Joseph-Benoît d’ARGENTEAU (1787-1879)
40Né à Liège le 17 mars 1787 du comte Joseph-Louis-Eugène d’Argenteau, chambellan du gouverneur des Pays-Bas autrichiens Charles de Lorraine, et de la comtesse Marie-Josèphe de Limbourg-Stirum, il appartient à une famille de l’aristocratie de la province de Liège. Son oncle, Florimond-Charles de Mercy-Argenteau (1727-1794), est ambassadeur d’Autriche à Versailles de 1766 à 1792 ; son frère aîné, François de Mercy-Argenteau (1780-1859), héritier du précédent, est ambassadeur de Napoléon à la cour de Bavière, puis gouverneur du Brabant et grand chambellan du roi de Hollande Guillaume Ier. Charles d’Argenteau entre d’abord en 1807, à l’âge de vingt ans, dans les armées impériales et fait les campagnes de Portugal, d’Espagne, de Russie et d’Allemagne. Décoré par Napoléon de la croix de chavalier de la Légion d’honneur sur le champ de bataille de Hanau, le 21 novembre 1813, il quitte le service en 1814 avec le grade de colonel de hussards. Il devient alors aide de camp du roi de Hollande Guillaume Ier. Converti à la suite de la mort brutale de sa fiancée (Mlle de La Tour d’Auvergne) à la veille de ses noces et entré à Rome en prélature à l’âge de 38 ans en qualité de prélat domestique (avant le 4 septembre 1824), Léon XII le nomme protonotaire apostolique non participant (9 décembre 1824), ponent de la congrégation du Buon Governo (28 décembre 1824) et député de la congrégation pour la reconstruction de la basilique Saint-Paul-hors-les-murs (21 mars 1825) ; il est ordonné prêtre le 10 août 1825. Promu archevêque in partibus de Tyr le 2 octobre 1826, il est nommé le même mois nonce auprès du roi de Bavière (3 octobre 1826) et consacré à Rome par le cardinal secrétaire d’État Della Somaglia le 8 octobre. Il quitte le 15 février 1827 Rome pour Munich où il demeure onze années, puis se retire à Liège auprès des siens au terme de sa nonciature (27 avril 1837). Doyen du chapitre de la cathédrale de Liège, promu grand-officier de la Légion d’honneur par Napoléon III, il meurt à Liège le 16 novembre 1879.
41Sources : HC VII, 382. BNB XIV (1896), 459-460. DE MARCHI, 54. Georges de FROIDCOURT, La vie tumultueuse de Charles d’Argenteau,officier d’Empire et archevêque « in partibus », 1787-1879, Liège, 1959, 47 p. Helmut STEINSDORFER, Eine deutschsprachige interkonfessionelle Kirchenzeitung und die Romische Kurie im Jahre 1837, dans Quellen und Forschungen aus italienischen Archiven und Bibliotheken, LV-LVI, 1975, p. 276-314.
Giovanni Battista ARNALDI (1806-1867)
42Né à Castellaro (diocèse de Ventimille) le 8 janvier 1806 de Domenico et Caterina Arnaldi (dont il est le troisième enfant), il appartient à une famille du ceto civile de la localité (1016 habitants). Après des études au grand séminaire de Gênes, il s’établit à Rome en 1828 et y est ordonné prêtre le 12 octobre 1828 ; il devient docteur en théologie et in utroque jure et complète sa formation juridique au service de la congrégation du Concile, et théologique, auprès de la congrégation sacerdotale de S. Paolo Apostolo. Grégoire XVI l’élève à la dignité de chapelain secret (10 février 1831). Entré en prélature à l’âge de 29 ans en qualité de référendaire (20 août 1835), il est successivement nommé ponent du Buon Governo (16 mars 1836), second assesseur du Gouverneur de Rome (avant le 28 décembre 1836), prélat de la congrégation du Concile (13 février 1837), ponent de la Consulte (15 novembre 1837), protonotaire apostolique non participant (avant le 13 février 1838), abréviateur du Parc Majeur de la Chancellerie apostolique (avant le 16 mars 1839) et votant de la Signature de Justice (10 février 1840) ; il est fait prelato vicario de la basilique S. Maria in Cosmedin (octobre 1841), charge qu’il conserve jusqu’en 1846, et devient membre de l’Académie de Religion Catholique (26 février 1841). Pie IX le nomme secrétaire de la Commission des Subsides (avant le 26 juin 1847). Promu le 18 mars 1852 évêque in partibus d’Auzia et administrateur du diocèse de Terni à la suite de la démission de Mgr Tizzani, il est consacré à Rome le 2 mai par le cardinal Fransoni. Transféré à l’archevêché de Spolète le 7 mars 1853, il est fait évêque assistant au trône pontifical le 9 mai. Au terme d’un épiscopat de près de quatorze années, marqué par ses démêlés avec les autorités civiles du royaume d’Italie (il est emprisonné à la forteresse de Spolète en 1863), il meurt à Spolète le 28 février 1867. Il a publié diverses lettres pastorales ainsi qu’une Orazione funebre in lode di Donna Guendalina Talbot principessa Borghese (Rome, 1841) et un traité intitulé Nuove glorie di Nostra Signora Auxilium christianorurm (Assise, 1865).
43Sources : ASR/SG vol. 731, juramenta ff. 53. ASR/SG vol. 727/9, procès Arnaldi. HC VIII, 133, 321 et 527. EncCatt I (1948), 2000 (Silvio Furlani). PIOLANTI 122. Giornale di Roma du 5 mars 1867, n° 53. Giovanni Maria CRESCIMBENI, Serie cronologica dei cardinali diaconi, prelati vicarj, arcipreti e canonici dell’insigne basilica di S. Maria in Cosmedin, 2e éd., Naples, 1899, p. 42.
Alessandro ASINARI DI SAN MARZANO (1795-1876)
44Né à Turin le 27 juillet 1795 d’une famille de l’aristocratie piémontaise dotée d’un titre de marquis, c’est le quatrième fils de Filippo Antonio de S. Marzano (1767-1828), conseiller d’État et comte d’Empire, puis secrétaire d’État pour la guerre puis pour les Affaires étrangères (1815-1817) du royaume de Sardaigne, major général et grand chambellan à la cour de Savoie, et de Polissena Della Chiesa di Cinzano (1774-1832). Docteur en théologie de l’Académie de Turin (24 mai 1816), il est ordonné prêtre le 19 septembre 1818. Il entre à Rome en prélature à l’âge de 41 ans en qualité de prélat domestique (avant le 5 septembre 1835), protonotaire apostolique non participant (avant le 13 août 1836) et référendaire (22 décembre 1836) ; il est aussitôt nommé ponent du Buon Governo (22 août 1836), puis premier assesseur du gouverneur de Rome (avant le 28 décembre 1836), ponent de la Consulte (21 octobre 1839) et abréviateur du Parc majeur de la Chancellerie apostolique (25 janvier 1844). Promu le 19 janvier 1846 archevêque in partibus d’Éphèse (19 janvier 1846), il est nommé nonce auprès du roi des Belges (avant le 1er février 1846) et consacré à Rome le 1er février par le cardinal secrétaire d’État Lambruschini. Parti de Rome le 18 mars, il arrive à Bruxelles le 26 avril. Placé deux ans plus tard à la disposition du Saint-Siège (le 19 octobre 1848), de retour à Rome au lendemain de la restauration du gouvernement pontifical, Pie IX le nomme successivement consulteur des congrégations de l’Index (avant le 31 mars 1851) et des Évêques et Réguliers (avant le 10 avril 1851), puis premier custode de la Bibliothèque Vaticane (27 juin 1853), charge qu’il conserve jusqu’à son décès, intervenu à la Villa Conti de Frascati le 2 juillet 1876. Membre de l’Académie de Religion Catholique (16 février 1854), membre honoraire de l’Académie romaine d’archéologie (26 janvier 1854), il lègue, par testament du 3 juin 1875, son importante bibliothèque personnelle à la Bibliothèque Vaticane.
45Sources : ASR/SG vol. 731, juramenta ff. 67. HC VII, 188. MANNO II, 97. DE MARCHI 62. PIOLANTI 266. PIETRANGELI 64. BIGNAMI ODIER 231-234.
Domenico ATTANASIO (1756-1825)
46Né à Naples le 15 février 1756 de Biagio Attanasio († 1789), avocat aux cours de Naples et de Palerme, et de la marquise Rosa Garofalo, dont le père est inscrit au sedile de Cosenza, il appartient à une famille assmilée à la noblesse ; son oncle Giovanni Battista Attanasio est trésorier général du Real Patrimonio. Ordonné prêtre à Naples le 18 septembre 1779, titulaire d’un doctorat in utroque jure de la Sapience, camérier d’honneur de Pie VI, il entre à Rome en prélature à l’âge de 35 ans en qualité de référendaire (12 mai 1791) ; il est aussitôt fait consulteur de la congrégation des Indulgences (Notizie de 1792). Au lendemain de la première restauration, il est nommé lieutenant du tribunal civil du Vicariat de Rome (23 février 1801), prélat de la congrégation de l’Immunité (avant le 14 mars 1801) et prélat de la Fabrique de Saint-Pierre (avant le 27 juin 1801) et élevé à la dignité de protonotaire apostolique (avant le 10 septembre 1800). Pro-vice-gérent durant l’occupation napoléonienne de Rome à la suite de la déportation en France du cardinal vicaire Della Somaglia et du vice-gérent Benedetto Fenaja (décédé à Paris le 20 décembre 1812), il est de mai 1810 à mai 1814 la haute autorité religieuse présente dans la capitale de Pie VII prisonnier et collabore avec les autorités napoléoniennes. À l’aube de la Restauration, il doit se soumettre à une humiliante rétractation publique (16 avril 1814). Il est cependant successivement nommé auditeur du cardinal camerlingue (9 mars 1816). Le cardinal Antonio Lante (1737-1817), décédé à Rome le 23 octobre 1817, le choisit pour exécuteur testamentaire. Promu clerc de la Chambre apostolique (10 mars 1823), il meurt à Rome deux ans plus tard, le 13 mai 1825, à l’âge de 68 ans ; il est enseveli dans la chapelle de l’archiconfrérie des Sacconi dans l’église de S. Spirito in Sassia.
47Sources : ASR/SG vol. 724/11, procès Attanasio. ASR/SG vol. 730, juramenta ff. 568. DEL RE (Vicegerente), 69. MOSCARINI, 50 et 113-114 (texte de la rétractation). Louis MADELIN, La Rome de Napoléon. La domination française à Rome de 1809 à 1814, Paris, 1906, passim. Diario di Roma du 18 mai 1825, n° 39.
Giovanni AUGUSTONI (1770-1839)
48Né à Gabbio (diocèse de Côme) le 13 septembre 1770, il entre dans l’ordre des Augustins et est ordonné prêtre le 14 juillet 1793. Maître en théologie (4 mai 1805), il enseigne en qualité de régent des études aux couvents augustins de Fermo, de Florence et de Rome. Assistant général, puis procureur général de son ordre, consulteur de la congrégation des Indulgences (28 mars 1827), il est promu par Pie VIII Sacriste de Sa Sainteté (18 août 1829) et fait le 28 septembre évêque in partibus de Porphyre ; il est consacré à Rome le 4 octobre par le cardinal Zurla. Il meurt à Rome le 23 mars 1839.
49Sources : HC VII, 312. Diario di Roma du 30 mars 1839, n° 25.
Pedro Josè AVELLA Y NAVARRO (1774-1853)
50Né à Barcelone de Josè Mariano Avella et d’Antonia Avella y Navarro, il est baptisé le 27 mai 1774. Au terme d’études de droit à l’université de Huesca, il devient chanoine de la cathédrale de Barcelone, directeur général des hôpitaux de la ville, puis grand vicaire du diocèse ; il est chassé par la révolution libérale de 1820. Nommé auditeur de Rote pour l’Espagne (Aragon), il est admis dans le Tribunal le 21 février 1831, prête serment le 17 juin et entre en fonctions le 27 juin ; Grégoire XVI l’élève à la dignité de prélat domestique (avant le 26 février 1831) et le fait prélat de la congrégation pour la reconstruction de la basilique Saint-Paul-hors-les-murs (avant le 9 juillet 1842) et consulteur de la congrégation des Rites (Notizie de 1846). Il est également promu vicaire du chapitre de la basilique de Saint-Pierre de Rome (12 mars 1843) et régent de la Pénitencerie apostolique après la mort d’Alexandre de Retz (15 octobre 1843). Au lendemain de la restauration du gouvernement pontifical, il est nommé président du Conseil de Censure (avant le 28 août 1849). Devenu doyen du tribunal de la Rote à la suite de la défection du doyen Muzzarelli, il devient consulteur du Saint Office (avant le 8 mai 1850). Déclaré par Pie IX doyen émérite du tribunal de la Rote (14 novembre 1851) et régent émérite de la Pénitencerie (Notizie de 1853), il meurt à Rome le 26 avril 1853 ; il est enseveli à S. Marcello al Corso.
51Sources : FORCELLA II, 558. CERCHIARI II, 303-304. GRIMALDI XIX, ff. 71r, Capitolari della SS. Basilica Vaticana che hanno preso possesso delle rispettive prebende. Giornale di Roma du 29 avril 1853, n° 96.
Giuliano BABINI (1786-1839)
52Né à Faenza le 4 avril 1786, il est ordonné prêtre à l’issue de ses études au séminaire de Faenza, puis devient curé de la paroisse S. Maddalena de Faenza et chapelain dans l’ordre de Malte. Camérier secret de Grégoire XVI, il entre en prélature à l’âge de 50 ans en qualité de prélat domestique (avant le 11 juin 1836) et référendaire (15 décembre 1836). Il est fait successivement ponent du Buon Governo (avant le 28 décembre 1836), protonotaire apostolique non participant (avant le 17 avril 1838), votant de la congrégation de Lorette (avant le 19 mai 1838) et abréviateur du Parc Majeur de la Chancellerie apostolique (avant le 24 septembre 1839) ainsi que prieur de l’hospice de S. Sisto. Il meurt à Rome le
14 décembre 1839 et est enseveli dans l’église de l’ordre de Malte.
53Sources : ASR/SG vol. 731, juramenta ff. 63. Notizie del giorno du 26 décembre 1839, n° 51.
Andrea BACCILI (1763-1817)
54Né à Fermo dans une famille patricienne dotée d’un titre de comte, il entre en prélature au lendemain de la Restauration à l’âge de 51 ans en qualité de prélat domestique (28 août 1814) et de référendaire (17 décembre 1814). Il est promu moins de deux ans plus tard secrétaire de la congrégation du Buon Governo (9 mars 1816) et ponent de l’Immunité (23 mars 1816). Il est nommé membre de la Commissione centrale delle congregazioni di pubblico sussidio présidée par le cardinal Albani (avant le 28 décembre 1816). Il meurt à Rome l’année suivante d’une apoplexie, le 8 octobre 1817, à l’âge de 54 ans.
55Sources : ASR/SG vol. 730, juramenta ff. 786. Diario di Roma du 11 octobre 1817, n° 83.
Pasquale BADIA
56Né à Teramo vers 1816, docteur en théologie, il entre en prélature à l’âge de 25 ans en qualité de prélat domestique (avant le 5 février 1842) et de référendaire (17 février 1842). Grégoire XVI le fait successivement ponent du Buonoverno (30 décembre 1843), premier assesseur du tribunal criminel de l’auditeur général de la Chambre apostolique (25 janvier 1845) et suppléant du tribunal de la Consulte (8 décembre 1845). Pie IX le nomme délégat apostolique de Rieti (21 décembre 1846), puis de Frosinone (10 avril 1848), charge qu’il retrouve au lendemain de la restauration du gouvernement pontifical. Il est successivement promu délégat apostolique d’Urbino et de Pesaro (5 septembre 1851). Rappelé à Rome, il est nommé clerc de la Chambre apostolique et conseiller d’État pour les Finances (23 décembre 1858), puis vice-président du Conseil d’État pour les Finances (avant le 20 décembre 1859). Son nom disparaît de la Gerarchia cattolica après 1896. Il a donné à publication un discours de jeunesse, De cathedra romana sancti Petri principis apostolorum oratio (Rome, 1842).
57Sources : ASR/SG vol. 731, juramenta ff. 129. Carlo GAZOLA, Monsignor Badia, dans Il Positivo du 25 mai 1849, n° 84, reproduit dans Il Prelato italiano Carlo Gazola e il Vicariato di Roma sotto Pio IX, 1849-1850. Accusa, carcerazione, difesa, condanna e fuga del presunto reo di crimenlese coi relativi documenti autentici e giustificativi, Turin, 1850, p. 188-190.
Giacomo BAGLIONI ODDI (1797-1844)
58Né à Pérouse le 8 janvier 1797 du comte Alessandro Baglioni et de Caterina Oddi, famiglie magnatizie ambidue, e antichissime ed illustre (Marchesi), il appartient à une très ancienne famille du patriciat urbain de tradition curiale ; son parent Giuseppe Baglioni est fait par Pie VI chanoine de Saint-Pierre du Vatican (25 janvier 1797). Fils puîné, il poursuit ses études au Collegio Pio de Pérouse, est envoyé à l’âge de dix ans à Paris sur ordre des autorités napoléoniennes, puis entre à Rome à l’Académie des nobles ecclésiastiques (1823) ; il est ordonné prêtre. Nommé par Léon XII chanoine de Saint-Jean du Latran (avant le 19 août 1826), il devient docteur in utroque jure de l’université de la Sapience à Rome en 1829. Il entre aussitôt en prélature à l’âge de 32 ans en qualité de prélat domestique (avant le 14 août 1829) et de référendaire (10 septembre 1829). Pie VIII le fait ponent de la Consulte (15 mars 1830) ; Grégoire XVI l’élève à la dignité de protonotaire apostolique et le nomme abréviateur du Parc majeur de la Chancellerie apostolique (16 décembre 1835) ainsi que membre de la congrégation de Santé et vicaire de la basilique Saint-Jean du Latran. Promu auditeur du tribunal de la Rote pour Pérouse (21 janvier 1842), il est admis dans le Tribunal le 28 janvier, prête serment le 5 décembre et entre en fonctions le 12 décembre 1842. Il meurt à Rome le 17 mai 1844.
59Sources : ASR/SG vol. 730, juramenta ff. 982. GRIMALDI XIX, ff. 92r et 135r (prise de possession de son bénéfice par Giuseppe Baglioni). PROCACCINI 85. ACCADEMIA 149. CERCHIARI II, 307. Vincenzo ANSIDEI, Nuovi appunti per la storia delle famiglie perugine Baglioni e Degli Oddi (Pérouse, 1902). Eugène SOL, Archives ombriennes. Les archives Oddi Baglioni de Pérouse, Rome, 1903. Louis de BAGLION DE LA DUFFERIE, Pérouse et les Baglioni, Paris, 1909. Raffaele MARCHESI, Elogio funebre di monsignore Giacomo Baglioni Oddi, Uditore della S. Rota, per l’esequie solenni celebrate in Perugia nella chiesa dei RR.PP. Agostiniani, Rome, 1845, 23 p.
Gaetano BALUFFI (1788-1866), cardinal de Pie IX en 1846
60Né à Ancône le 29 mars 1788 de Pietro Baluffi et Paola Micheletti, il appartient à une famille aisée du ceto civile de la ville. Élevé au collège-séminaire de la ville, il est ordonné prêtre le 9 mars 1811. Il occupe successivement des fonctions d’enseignement à Ancône et devient chanoine de la cathédrale de la ville ainsi que docteur in utroque jure de l’Université de Fano (2 septembre 1820). Promu en 1824 vicaire général du diocèse d’Ancône par le cardinal Nembrini Pironi Gonzaga, il est inscrit à la noblesse d’Ancône en 1831. Nommé évêque de Bagnorea (aujourd’hui Bagnoregio), dans le Haut-Latium, le 29 juillet 1833, il est consacré à Rome le 18 août par le cardinal Odescalchi et fait évêque assistant au trône pontifical le 19 décembre 1834. Grégoire XVI le nomme deux ans plus tard, le 9 septembre 1836, internonce apostolique auprès de la République de Nouvelle-Grenade ainsi que délégué apostolique pour l’ensemble de l’Amérique du Sud, à l’exception du Brésil ; il quitte Rome le 11 septembre et arrive à Santa Fe de Bogotà le 18 mars 1837. Au terme de sa mission, il est nommé le 27 janvier 1842 archevêque de Camerino ; il quitte Bogota le 30 juin et regagne l’Europe via les États-Unis et la France ; il est de retour à Rome le 18 janvier 1843 et fait son entrée à Camerino le 25 mars ; il est membre de l’Académie de Religion Catholique (6 avril 1845). Appelé à Rome par Grégoire XVI en qualité de secrétaire de la congrégation des Évêques et Réguliers (21 avril 1845), il est nommé le même jour archevêque in partibus de Perga et devient chanoine de Saint-Pierre du Vatican (4 mai 1845). Pie IX le choisit peu après son avènement, le 16 septembre 1846, pour son propre successeur à la tête du diocèse d’Imola et l’élève au Sacré Collège le 21 décembre 1846 ; il l’agrège aux congrégations des Évêques et Réguliers, de Lorette, de la Discipline des Réguliers et de l’Immunité ecclésiastique (14 juin 1847). Il meurt à Imola au terme d’un épiscopat de vingt années le 11 novembre 1866 et est enseveli dans le cimetière de la ville.
61Outre deux importants ouvrages de synthèse, le premier rédigé à partir de sa mission en Amérique, L’America un tempo spagnuola riguardata sotto l’aspetto religioso dall’epoca del suo discuoprimento sino al 1843 (Ancône, 1843, 2 volumes), le second après son accession au Sacré Collège, La Chiesa Romana riconosciuta alla sua carità verso il prossimo la vera Chiesa di Gesù Cristo (Imola, 1854), aussitôt traduit en français sous le titre de La Divinité de l’Église manifestée par sa charité, ou Tableau universel de la charité catholique (Paris, 1858, 2 vol.), on doit encore à Gaetano Baluffi plusieurs écrits mineurs : Dei Siculi e della fondazione d’Ancona (Ancône, 1821) ; Intorno alla Riforma e ai tentativi per introdurla in Italia (Naples, 1853).
62Sources : HC VII, 103, 130 et 302. HC VIII, 9 et 320. BERTON, 302-309. DHGE VI (1931), 438-439 (É. Van Cauwenbergh). EncCatt II (1948), 762 (Giovanni B. Tragella). WEBER (Kardinäle) II, 433. DE MARCHI, 95. PIOLANTI 129. GRIMALDI XIX, ff. 71r, Capitolari della SS. Basilica Vaticana che hanno preso possesso delle rispettive prebende. Giornale di Roma du 15 novembre 1866, n° 261. Cenno necrologico del cardinale Gaetano Baluffi arcivescovo e vescovo d’Imola, e Iscrizioni funebre, Imola, 1867, 20 p. (BAV Ferraioli III 1876, 8). Alla memoria del cardinale Gaetano Baluffi arcivescovo e vescovo d’Imola, Imola, 1893, 45 p. (BAV R.G. Vite IV 1884, 2). A.M. PINILLA COTE, La internunciature de Mons. Cayetano Baluffi en Bogotà, primera en Hispa-noamerica, 1837-1842, Rome, 1953.
Alberto BARBOLANI MONTAUTO (1804-1857)
63Né à Arezzo le 16 novembre 1804 d’Ottavio Barbolani, il appartient à la famille des comtes de Montauto, agrégée au patriciat d’Arezzo et apparentée à Léon XII Della Genga. Il vient à Rome poursuivre ses études à l’Académie des nobles ecclésiastiques (1824-1827) et est ordonné prêtre le 22 décembre 1827. Léon XII le fait camérier secret (21 mars 1827), secrétaire d’ambassade (avant le 1er août 1827) et chanoine coadjuteur de Saint-Pierre (15 juillet 1827) ; Grégoire XVI le fait chanoine (11 avril 1831) et le choisit pour échanson (coppiere) dans l’été 1836. Entré en prélature à l’âge de 38 ans en qualité de prélat domestique (25 janvier 1844), il obtient un doctorat in utroque jure par bref apostolique (26 janvier 1844) et devient également référendaire (1er février 1844). Grégoire XVI le nomme successivement échanson (coppiere) (1836), abréviateur des expéditions per via di Curia de la Daterie apostolique (janvier 1842), secrétaire de la congrégation de la Visite apostolique (22 janvier 1844), puis vice-dataire et secrétaire de la congrégation de Lorette (20 octobre 1845). Pie IX le nomme membre de la commission des Hôpitaux (Pii Istituti) de la ville de Rome (avant le 4 décembre 1850), puis l’appelle auprès de lui en qualité d’aumônier apostolique (9 avril 1856) et l’élève le 16 juin 1856 à la dignité de patriarche latin d’Antioche ; il est consacré à Rome le 6 juillet par le pape lui-même. Décédé un an plus tard à Rome le 30 octobre 1857, il est enseveli à S. Francesco a Ripa. On conserve le catalogue de sa bibliothèque, Catalogo della biblioteca di Mons. Alberto Barbolani (Rome, 1858, Bibl. Vat. Ferraioli IV 7842 int. 2).
64Sources : ASR/SG vol. 731, juramenta ff. 161. HC VIII, 107. GRIMALDI XIX, ff. 69r, Capitolari della SS. Basilica Vaticana che hanno preso possesso delle rispettive prebende. FORCELLA IV, 440. ACCADEMIA, 149. DELL’A-QUILA, 69-70. GRIMALDI XIX, ff. 62v, Nota degl’individui capitolari della SS. Basilica Vaticana defunti (à la date du 29 aoctobre). Giornale di Roma des 22, 30 et 31 octobre 1857, n° 239, 246 et 247.
Alessandro Angelico BARDANI († 1832)
65Né vers 1760 à Castello Azzara, près de Sienne, dominicain de la province de Rome, compagnon (socius) du maître du sacré palais apostolique Filippo An-fossi (avant le 15 février 1815), il est promu le 25 avril 1818 substitut cum futura successione du P. Mancini, secrétaire de l’Index, et lui succède à cette charge lors de son décès, intervenu le 10 mai 1819. Il est nommé pro-vicaire-général de l’Ordre dominicain en 1823 et conserve les fonctions de secrétaire de l’Index jusqu’à sa mort, à plus de 70 ans, le 11 juillet 1832. Il a publié une Lettera ad un amico nella quale si espone la vera conversione alla fede cattolica dal calvinismo, e la preziosa morte del sign. Gio : Giacinto Kerzbyl (Livourne, 1807).
66Sources : TAURISANO, 120. Diario di Roma du 14 juillet 1832, n° 56.
Silvestro BARGAGNATI BRACCINI († 1836)
67Né à Fabriano vers 1765 dans une famille patricienne, il devient bénéficiaire du chapitre de Saint-Pierre du Vatican (6 juillet 1791), puis camérier secret surnuméraire de Pie VII (avant le 21 mai 1800). Entré en prélature à près de quarante ans au lendemain de la première restauration en qualité de prélat domestique et de référendaire (17 mars 1802), il est fait chanoine de Saint-Jean du La-tran. Au lendemain de la Restauration, il est successivement nommé examinateur des évêques en droit canon (12 février 1815), secrétaire de la congrégation de la Discipline (9 mars 1816) et prélat de la congrégation du Concile (22 juin 1816), puis secrétaire de la congrégation de l’Immunité (21 novembre 1816). Promu clerc de la Chambre apostolique (10 mars 1823), Léon XII le fait successivement prélat de la congrégation de l’Immunité (12 juillet 1824), membre de la congrégation ad referendum pour l’indemnisation des acquéreurs de biens ecclésiastiques (12 juillet 1824), consulteur de la congrégation des Rites (15 février 1826), puis président des Archives (15 avril 1828), charge qu’il occupe jusqu’à son décès. Grégoire XVI le nomme prélat de la congrégation de l’Immunité (Notizie de 1833). Il meurt à Rome, « dans le quatorzième lustre de son âge », le 22 novembre 1836 et est enseveli à Saint-Jean du Latran. Il a publié divers écrits : De cathedra romana sancti Petri principis apostolorum oratio (Rome, 1788) ; Il filosofo del secolo (Rome, 1796, 4 vol.) ; Lettera pel buon passo del-l’anno nuovo all’Eminientissimo e Reverendissimo Cardinal Innico Diego Caracciolo di Martina (Rome, 1802) ; et une brève composition dédiée à la mémoire du cardinal Pallotta, Antonio Pallotae (Rome, 1823).
68Sources : ASR/SG vol. 730, juramenta ff. 694. GRIMALDI XIX, ff. 225v (prise de possession de son bénéfice). Diario di Roma du 26 novembre 1836, n° 95.
Alessandro BARNABÒ (1801-1874), cardinal de Pie IX en 1856
69Né à Foligno le 2 mars 1801 d’Enrico Barnabô, il appartient à une famille du patriciat de la ville, dotée du titre de marquis de Palombaro ; deux de ses oncles paternels, Stefano et Filippo Barnabô, sont chanoines de la cathédrale de Foligno. Contraint de suivre pendant deux années l’enseignement du collège militaire français de La Flèche (1812-1814), il est ensuite élevé aux séminaires de Foligno (1815), puis de Camerino (1817) ; il poursuit ensuite des études de droit à Foligno (1822), puis à Rome, à l’université de la Sapience (1827). Chanoine coadjuteur (30 octobre 1831), puis chanoine (6 janvier 1836) de Saint-Pierre du Vatican, il devient ajutante di studio du futur cardinal Paolo Polidori, secrétaire de la congrégation du Concile, et est ordonné prêtre en 1833. Fait camérier secret surnuméraire (avant le 5 mai 1838), il entre au service de la Curie en qualité de consulteur de la congrégation de la Propagande (3 avril 1838) et de canoniste (1838-1839), puis garde des sceaux (1839-1856) de la Pénitencerie apostolique. Entré successivement en prélature à l’âge de 42 ans en qualité de prélat domestique (avant le 4 juillet 1843) et de référendaire (13 juillet 1843), Grégoire XVI le nomme lieutenant civil du tribunal du Vicariat (avant le 16 décembre 1843) ainsi que consulteur de la congrégation des Évêques et Réguliers (1er août 1843), prélat de la congrégation de l’Immunité (avant le 6 août 1844) et consulteur de la congrégation du Saint Office (22 mai 1845). Promu par Pie IX pro-secrétaire (12 juillet 1847), puis secrétaire (13 août 1848) de la congrégation de la Propagande, il occupe ces fonctions jusqu’à son accession au Sacré Collège ; il est encore fait membre de la Commission de réforme des institutions de l’État pontifical (12 février 1848). Au lendemain de la restauration du gouvernement pontifical, il est nommé membre du Conseil de Censure (14 août 1849). Élevé au Sacré Collège par Pie IX le 16 juin 1856, il est agrégé le 19 juin aux congrégations de la Propagande, des Affaires ecclésiastiques extraordinaires, du Saint Office et du Cérémonial. Il est aussitôt nommé préfet de la Propagande (20 juin 1856), charge qu’il occupe jusqu’à sa mort, durant dix-sept années. Il devient également membre des congrégations des Rites (18 mars 1861), du Concile (avant le 29 mai 1861) et de l’Examen des évêques en droit canon (avant le 4 décembre 1862). Il meurt à Rome le 24 février 1874.
70Sources : ASR/SG vol. 731, juramenta ff. 151. HC VIII, 14. WEBER (Kardinäle) II, 435-436 et 787. GRIMALDI XIX, ff. 69r et 70r, Capitolari della SS. Basilica Vaticana che hanno preso possesso delle rispettive prebende. METZLER, 40-48. PIETRANGELI, 65. Osservatore romano du 26 février 1874, n° 46. Galeazzo MANCIA SALVINI, Necrologiae virorum ecclesiasticorum dioecesis Fulginatensis qui romana purpura, vel episcopali, aut sacerdotali dignitate praestantes saeculo decimonono et initio vigesimi floruerunt, Foligno, 1905, ad vocem.
Gaetano BEDINI (1806-1864), cardinal de Pie IX en 1861
71Né à Senigallia le 15 mai 1806 de Pellegrino Bedini et Marianna Spadoni, il appartient à une famille du ceto umile ; après des études au séminaire de Senigallia, il y est ordonné prêtre le 20 décembre 1828. Docteur in utroque jure de l’Arciginnasio de Rome (20 juin 1837), il entre en 1838 au service de la Curie en qualité d’auditeur de la nonciature de Vienne auprès de Ludovico Altieri ; Grégoire XVI l’élève à la dignité de camérier secret (avant le 15 juillet 1843). De retour à Rome au lendemain de l’accession du nonce Altieri au Sacré Collège (21 avril 1845), il entre en prélature à l’âge de 39 ans en qualité de prélat domestique (1845). Nommé envoyé extraordinaire du Saint Siège au Brésil (28 octobre 1845), sa mission s’achève le 16 août 1847. De retour à Rome, il est nommé substitut de la Secrétairerie d’État (avant le 10 mars 1848) ; il rejoint le pape à Gaète à l’automne 1848 et continue son emploi auprès du cardinal secrétaire d’État Antonelli. Au lendemain de la restauration du gouvernement pontifical, il est fait commissaire extraordinaire dans les quatres Légations et pro-légat de Bologne (10 juillet 1849). Promu le 15 mars 1852 archevêque in partibus de Thèbes, il est nommé nonce apostolique au Brésil (18 mars 1852) ; il est consacré à Rome le 4 juillet par le cardinal Altieri et fait évêque assistant au trône pontifical le 30 juillet. Chargé d’abord d’une importante mission diplomatique et d’information pour le Saint Siège aux États-Unis, il débarque à New York le 30 juin 1853, rencontre le président Pierce à Washington, mais se heurte à la vive hostilité des milieux influencés par l’émigration politique italienne, animée par Alessandro Gavazzi, et quitte New York le 4 février 1854 sans se rendre au Brésil. De retour à Rome le 27 février 1854, il est successivement nommé consulteur de la congrégation des Affaires ecclésiastiques extraordinaires (avant le 3 septembre 1855), secrétaire de la congrégation de la Propagande (16 juin 1856) et consulteur de la congrégation du Saint Office (avant le 22 juillet 1856) ; il est membre de l’Académie de Religion Catholique (20 février 1857). Pie IX le fait le 18 mars 1861 évêque de Viterbe et Toscanella (aujourd’hui Tuscania), l’élève au Sacré Collège le 27 septembre 1861 à l’âge de 55 ans et l’agrège aux congrégations des Évêques et Réguliers, du Concile, de l’Immunité ecclésiastique et de la Propagande. Il meurt à Viterbe le 6 septembre 1864 et est enseveli dans la cathédrale.
72Il a publié diverses lettres pastorales ainsi qu’une Orazione sulla passione di Gesù Cristo (Rome, 1856) et un discours Agli alunni del P. Collegio Urbano in Propaganda per l’Epifania del 1861 (Rome, 1861).
73Sources : HC VIII, 15, 545 et 593. DHGE VII (1934), 409-410 (P. Guilday). EncCatt II (1948), 1138-1139 (Silvio Furlani). DBI VII (1965), 520-521 (Silvio Furlani). WEBER (Kardinäle) II, 437. DE MARCHI, 76-77. METZLER, 58-59. PIOLANTI 269. Giornale di Roma du 6 septembre 1864, n° 203. Pietro ARTEMI, Elogio funebre del cardinale Gaetano Bedini, arcivescovo di Viterbo e Toscanella, letto ne’ solenni funerali degli 8 settembre 1864, nella chiesa cattedrale viterbese, Viterbe, 1864, 24 p. Hilde-brando ACCIOLY, Os primeiros nùncios n° Brasil, Sao Paulo, 1949, 329 p. James F. CONNELLY, The Visit of Archbishop Gaetano Bedini to the United States of America (june 1853 - february 1854), Rome, 1960, XIII-307 p. Matteo SANFILIPPO, « Questa mia missione cosî piena di rose e spine ». Il viaggio negli Stati Uniti di Monsignor Gaetano Bedini (1853-1854), dans Miscellanea di storia delle esplorazioni (Gênes), XVII, 1992, p. 171-188.
Carlo BELGRADO (1809-1866)
74Né à Udine le 2 mai 1809 du comte Alfonso Belgrado, il appartient à une famille de noblesse frioulane agrégée au patriciat d’Udine ; il est ordonné prêtre le 6 novembre 1831. Entré en prélature à l’âge de 34 ans en qualité de prélat domestique (12 août 1843) et de référendaire (14 septembre 1843), Grégoire XVI le nomme délégat apostolique de Bénévent (25 janvier 1844), puis de Pérouse (15 janvier 1845) ; il est élevé à la dignité de protonotaire apostolique (27 septembre 1844). Pie IX le fait successivement clerc de la Chambre apostolique (21 décembre 1846), délégat extraordinaire de Fermo (8 juillet 1847), puis internonce et délégué apostolique à La Haye (12 février 1848) ; sa mission prend fin le 1er novembre 1855. Promu le 28 septembre 1855 évêque d’Ascoli, il est consacré à Rome le 20 janvier 1856 par le cardinal Asquini, son compatriote. Il démissionne de son siège le 25 janvier 1860. De retour à Rome, Pie IX l’élève deux ans plus tard, le 21 mai 1862, à la dignité de patriarche latin d’Antioche et le fait également consulteur de la congrégation des Rites (avant le 4 avril 1862) ainsi que vicaire de la basilique Saint-Pierre du Vatican (7 septembre 1862) et chanoine de Saint-Pierre du Vatican (22 février 1865). Il meurt à Rome le 18 février 1866.
75Sources : ASR/SG vol. 730, juramenta ff. 157. HC VIII, 107 et 125. DE MARCHI 184. GRIMALDI XIX, ff. 73r, Capitolari della SS. Basilica Vaticana che hanno preso possesso delle rispettive prebende. GRIMALDI XIX, ff. 63r, Nota degl’individui capitolari della SS. Basilica Vaticana defunti. Giornale di Roma du 19 février 1866, n° 40.
Tancredi BELLÀ (1818-1878)
76Né le 25 juin 1818 à Ferentino, dans le Latium méridional, de Pietro Bellà et de Rosalia Denis, romaine, il appartient à une famille patricienne de la petite cité. Élevé dans le collège des Jésuites, docteur in utroque jure, il poursuit durant deux années sa formation juridique auprès d’un avocat de Ferentino. Il est ordonné prêtre à Ferentino le 18 juillet 1845 et devient chanoine de la cathédrale SS. Giovanni e Paolo. Camérier d’honneur de Grégoire XVI, il entre en prélature à Rome à l’âge de 28 ans en qualité de référendaire (23 avril 1846). Pie IX le nomme consulteur de la congrégation des Indulgences (24 août 1846), ponent de la Consulte (avant le 28 septembre 1847), puis au lendemain de la restauration du gouvernement pontifical, successivement délégat apostolique de Rieti (avant le 29 juillet 1849), Spolète (avant le 17 janvier 1852), Pérouse (16 juin 1856) et Urbino et Pesaro (23 décembre 1858) ; il est encore élevé à la dignité de protonotaire apostolique (avant le 3 juillet 1850). Il anime dans l’été 1860 la résistance de Pesaro devant les troupes du général piémontais Cialdini, mais doit capituler et remettre la ville (11 septembre 1860) ; il est brièvement emprisonné à Alessandria di Romagna. Libéré par les Piémontais, il regagne Rome où il est fait chanoine de Saint-Pierre du Vatican (8 décembre 1860). Promu clerc de la Chambre apostolique (20 octobre 1865), il occupe cette charge jusqu’à son décès sans recevoir de nouvelle affectation. Il entre après 1870 en tractations secrètes avec des émissaires du royaume d’Italie, puis transmet, moyennant rétribution, d’importantes informations sur le Sacré Collège aux ambassadeurs de Prusse et de France en vue du futur conclave. Il meurt à Rome le 6 février 1878, à la veille de l’élection de Léon XIII. Christoph Weber a découvert et publié les précieux « tableaux des cardinaux » et autres documents que Tancredi Bellà a rédigés et transmis de 1875 à 1878 (cf. infra).
77Sources : ASR/SG vol. 728, procès Bellà. ASR/SG vol. 730, juramenta ff. 177. Diario di Roma du 28 avril 1846 n° 34 (entrée en prélature). GRIMALDI XIX, ff. 73v, Capitolari della SS. Basilica Vaticana che hanno preso possesso delle rispettive prebende. WEBER (Kardinäle) II, 694-715 et documents 9 à 14 (p. 716-763). GRIMALDI XIX, ff. 63v, Nota degl’individui capitolari della SS. Basilica Vaticana defunti.
Michele BELLI (1753-1820)
78Né à Rome le 8 mai 1753, il pousuit ses études à l’Université de la Sapience où il obtient un doctorat in utroque jure (23 juillet 1775) ; il est ordonné prêtre le 1er juin 1776. Chanoine de la Saint-Jean du Latran, il est membre fondateur de l’Académie de Religion Catholique (4 février 1801). Choisi pour exécuteur testamentaire par le cardinal Michelangelo Luchi († 1802), il est nommé lecteur de droit canonique et civil (chaire des Pandectes, puis du décret de Gratien) à l’Arciginnasio de Rome (avant le 2 février 1803), examinateur du clergé romain (avant le 23 novembre 1803) et consulteur de la congrégation de l’Index (avant le 14 décembre 1803). Il est déporté en Corse au printemps 1812 pour refus de serment. Libéré au printemps 1814, il est nommé dès son retour à Rome membre de la congrégation de la Réforme (4 juin 1814). Entré tardivement en prélature à l’âge de 61 ans en qualité de référendaire (5 octobre 1814), il est fait par Pie VII archevêque in partibus de Nazianze (26 septembre 1814) et évêque assistant au trône pontifical (19 mars 1815) ; il est encore nommé secrétaire de la Commission chargé d’examiner les actes du cardinal Maury (22 juin 1815). Il est successivement promu secrétaire de la congrégation de la Visite apostolique (9 mars 1816) puis de la congrégation de la Discipline des Réguliers (21 novembre 1816) et examinateur des évêques en droit canon (6 avril 1817). Il meurt à Rome le 3 mars 1822 et est enseveli à la SS.ma Trinità dei Pellegrini. Il a publié une De romana sancti Petri cathedra principis apostolorum oratio (Rome, 1780) ; une Oratio pro solemni studiorum instauratione in Archigymnasio romano (Rome, 1795) ; un traité latin de droit féodal dédié à Pie VI : De feudis commentarius (Rome, 1792) ; et des Orationes (Rome, 1818).
79Sources : ASR/SG vol. 730, juramenta ff. 778. AN F7 8906, « État des chanoines existant dans le département de Rome », 24 octobre 1810 (réfractaire, 60 ans) ; « État des chanoines qui peuvent voyager », 7 mars 1811 (réfractaire, 60 ans). HC VII, 277. PIOLANTI 71. MERCATI, 71. LOBERTI, 123. Diario di Roma du 6 mars 1822, n° 19.
Attone BENIGNI (1752-1835)
80Né à Fabriano en 1752, il appartient à la famille des marquis Benigni ; son frère aîné Carlo Benigni (1745-1822), évêque de Terni de 1796 à 1822, est déporté sur ordre de la police impériale pour avoir refusé de prêter serment à l’Empire. Attone Benigni poursuit ses études l’Académie des nobles ecclésiastiques de 1780 à 1783. De retour à Fabriano en 1783, il est successivement chanoine de la cathédrale puis durant onze années visiteur apostolique. Entré en prélature au lendemain de la première restauration à l’âge de 49 ans en qualité de prélat domestique (avant le 17 décembre 1800) et de référendaire (23 avril 1801), il devient aussitôt ponent du Buon Governo (avant le 24 juin 1801) puis gouverneur de Fano (Diario ordinario du 1er mai et bref du 6 juillet 1802) ; il occupe cettte charge jusqu’à l’entrée des troupes françaises dans les Marches. Il se retire alors à Terni, d’où il est expulsé et exilé en France. Au lendemain de la Restauration, il est promu vice-dataire et secrétaire de la congrégation de Lorette (17 juin 1814) ainsi que chanoine de Saint-Pierre du Vatican (24 décembre 1814) ; il reçoit pour coadjuteur dans sa charge de vice-dataire Alessandro Macioti (Notizie de 1833). Il meurt à Fabriano le 20 décembre 1835.
81Sources : ASR/SG vol. 730, juramenta ff. 652. ACCADEMIA, 145. WEBER (Legati) 238, 488. ASV/SS Interno a. 1814, rub. 22 (congrégation de Lorette). ASV/SS Interno a. 1816, rub. 31, lettre de Mgr Carlo Benigni en date du 26 janvier 1816 et pro-memoria en vue d’une promotion. ASV/SS Interno a. 1817, rub. 31, pro-memoria du 9 septembre 1817. HC VI 244 (Carlo Benigni). Bruno KATTERBACH, Referendarii utriusque Signaturae a Martino V ad Clementem IX et Praelati Signaturae Supplicationum ad Martino V ad Leonem XIII, Cité du Vatican, 1931, p. 346 et 350. GRIMALDI XIX, ff. 61r, Nota degl’individui capitolari della SS. Basilica Vaticana defunti (à la date du 29 décembre). Diario di Roma du 20 janvier 1836, n° 6.
Giuseppe BERARDI (1810-1878), cardinal de Pie IX en 1868
82Né à Ceccano (diocèse de Ferentino), dans le Latium méridional, le 28 septembre 1810 du commerçant Vincenzo Berardi et d’Anna Maria Bruni, il appartient à une famille du ceto civile de la petite localité. Il poursuit ses études à Ceccano et Ferentino, puis au Collège romain où il devient docteur en théologie ; il est également fait docteur in utroque jure de l’université de la Sapience (4 juillet 1837). Exerçant les fonctions d’avocat, il contracte d’abord mariage ; il a une fille. Devenu veuf, il entre en prélature à l’âge de 34 ans en qualité de prélat domestique (avant le 9 novembre 1844) et de référendaire (28 novembre 1844). Grégoire XVI le nomme successivement ponent de la Consulte (3 novembre 1844), consulteur de la congrégation des Évêques et Réguliers (14 juin 1845), puis lieutenant du tribunal civil de l’auditeur général de la Chambre apostolique (24 novembre 1845) et lui accorde l’usage du rochet (19 janvier 1846). Pie IX le fait protonotaire apostolique non participant (avant le 12 janvier 1847). Il rejoint le pape à Gaète à l’automne 1848. Au lendemain de la restauration du gouvernement pontifical, il est nommé commissaire extraordinaire pour la province de Marittima e Campagna (4 juillet 1849) et pro-légat de Velletri (1er septembre 1849) ainsi que vice-président du tribunal civil de Rome (Notizie de 1851). Il est successivement promu substitut de la Secrétairerie d’État (10 avril 1851), charge qu’il occupe aux côtés du cardinal secrétaire d’État Antonelli jusqu’à son accession au Sacré Collège. Promu encore secrétaire de la congrégation des Affaires ecclésiastiques extraordinaires (18 janvier 1859) tout en conservant sa charge de substitut, il démissionne du secrétariat dès le 31 octobre 1860. Il devient également consulteur de la congrégation du Saint Office (Notizie de 1860). Ordonné tardivement prêtre le 19 mars 1862, il est promu par Pie IX à la dignité d’archevêque in partibus de Nicée (7 avril 1862) et consacré à Rome le 8 novembre 1863 par le cardinal Patrizi. Élevé au Sacré Collège le 13 mars 1868, il est agrégé le 16 mars aux congrégations des Affaires ecclésiastiques extraordinaires, des Évêques et Réguliers, du Concile et des Études et aussitôt fait pro-ministre du Commerce, des Beaux-Arts, de l’Industrie, de l’Agriculture et des Travaux publics (avril 1868), charge qu’il occupe jusqu’à la disparition de l’État pontifical ; il est encore fait membre de la congrégation du Cens (avant le 1er mai 1869). Décédé le 6 avril 1878, il est enseveli au Campo Verano.
83Sources : HC VIII 18 et 411. ASR/SG vol. 731, juramenta ff. 167. HC VIII, 18 et 411. DBI VIII (1966), 762 (Maria Teresa Tamassia). WEBER (Kardinäle) II, 437-438. SPRETI II, 42. DE MARCHI 22. PIETRANGELI, 66.
Felice BEZZI (1749-1828)
84Né à Tolentino le 5 décembre 1749 de Bernardino Bezzi et Smeralda Torricelli, il appartient à une famille noble, agrégée au patriciat de Tolentino ainsi qu’à celui de Fabriano (1767) ; il est ordonné prêtre le 8 novembre 1772 et promu docteur in utroque jure de l’Université de Macerata le 8 mars 1778 au terme de cinq années d’études. Grand vicaire durant quinze années dans le diocèse de Macerata, puis durant huit années dans celui de Fermo auprès de Mgr Minucci, il entre tardivement à Rome en prélature à l’âge de 55 ans en qualité de référendaire (22 août 1805). Il est nommé au lendemain de la Restauration votant de la Signature de Justice (avant le 4 février 1815), mais ne semble pas avoir poursuivi de carrière effective en Curie. Promu par Léon XII évêque de Pesaro (24 mai 1824), il est consacré à Rome par le cardinal Galleffi le 24 juin et meurt sur ce siège quatre ans plus tard, le 16 mars 1828.
85Sources : ASR/SG vol. 730, juramenta ff. 740. ASR/SG vol. 725/11, procès Bezzi. HC VII, 308
Adeodato BISLETI (1751-1821)
86Né à Veroli, le 28 mars 1751 du marquis Desiderio Bisleti, cavalier de l’ordre de Saint-Étienne, et de Cecilia Patriarca, il appartient à une famille noble agrégée au patriciat de la ville ; son frère aîné, le marquis Ferdinando Bisleti, hérite de la fortune de la famille. On relève également un Giuseppe Bisleti (décédé le 11 mars 1847) parmi les chanoines de Saint-Pierre du Vatican. Archidiacre de Veroli, docteur in utroque jure de l’université de la Sapience, élève de l’Académie des nobles ecclésiastiques (1776-1779), Adeodato Bisleti acquiert deux ans de pratique légale en Curie auprès de l’avocat Francesco Giannini, puis entre en prélature en qualité de référendaire (23 septembre 1779) ; Pie VI le nomme successivement gouverneur de Narni (bref du 8 novembre 1782) et de Rieti (nomination du 14 et bref du 25 février 1785) puis le fait chanoine de Saint-Jean du Latran (25 décembre 1795). Durant l’occupation napoléonienne de Rome, il prête à Plaisance en 1812 serment à l’Empire. Il ne semble plus avoir occupé de fonctions en Curie au lendemain de la Restauration et meurt à Rome le 27 novembre 1821.
87Sources : ASR/SG vol. 730, juramenta ff. 432. GRIMALDI XIX, ff. 62r, Nota degl’individui capitolari della SS. Basilica Vaticana defunti (décès de Giuseppe Bisleti). WEBER (Legati) 309, 347, 502. AN F7 8906, État des chanoines existant dans le département de Rome, 24 octobre 1810 (réfractaire, 60 ans). ASV/Epoca Napoleonica Italia VII.50, Elenco dei giurati. MERCATI, 57. Diario di Roma du 1er décembre 1821, n° 96.
Pier Filippo BOATTI (1767-1856)
88Né à Rome en 1767, docteur en théologie, il entre au service de la Curie à l’âge de 34 ans en qualité de quatrième minutante de la Secrétairerie d’État le 2 novembre 1801. Au lendemain de la Restauration, il est, en récompense de sa fidélité durant l’occupation napoléonienne, promu par Pie VII second minutante et camérier secret surnuméraire (2 juin 1814), coadjuteur cum futura successione du préfet des Archives Vaticanes Calisto Marini (22 novembre 1814) et enfin premier minutante (25 septembre 1815). Devenu préfet des Archives vaticanes à la mort de C. Marini (17 janvier 1822) et nommé secrétaire des Confins (3 novembre 1831), il entre tardivement en prélature à l’âge de 65 ans en qualité de prélat domestique et de référendaire (10 février 1832). Il meurt à l’âge de 89 ans le 18 mars 1856 et est enseveli à S. Andrea della Valle.
89Sources : ASR/SG vol. 731, juramenta ff. 5. PÁSZTOR (Segreteria), I, 172 et 174-175. Germano GUALDO, Sussidi per la consultazione dell’Archivio Vaticano, Cité du Vatican, 1989, p. 373. Giornale di Roma du 13 mars 1856, n° 61. FORCELLA VIII, 281.
Giuseppe BOFONDI (1795-1867), cardinal de Pie IX en 1847
90Né à Forli le 24 octobre 1795 du comte Antonio Bofondi, membre du patriciat de la ville, et de la marquise Cristina Romagnoli de Césène, il appartient à une famille ralliée au gouvernement français : son père est président de la municipalité de Forli en 1797, son aïeul Lorenzo Romagnoli, préfet des départements du Rubicon puis de l’Agogna sous l’autorité du vice-roi d’Italie. Giuseppe Bofondi devient docteur en droit de l’université de Bologne en 1817. Entré en prélature à l’âge de 26 ans en qualité de prélat domestique (avant le 6 février 1822) et de référendaire (7 février 1822), il est aussitôt promu par Pie VII auditeur de Rote pour la Romagne (Forli) avant le 2 mars 1822 ; confirmé par motu proprio du 4 mars, il est admis dans le tribunal le 8 mars, prête serment le 9 décembre et entre en fonctions le 16 décembre 1822. Il est nommé prelato vicario de la basilique de S. Maria in Cosmedin (14 août 1823), charge qu’il conserve jusqu’en avril 1830 où il est promu vicaire de la basilique Saint-Jean du Latran ; il est encore fait consulteur de la congrégation des Rites (Notizie de 1834). Devenu doyen du tribunal de la Rote (24 janvier 1842), Grégoire XVI le fait secrétaire de la commission des Subsides (24 janvier 1842) et consulteur de la congrégation du Saint-Office (1er février 1842). Pie IX le nomme pro-légat extraordinaire (31 octobre 1846) puis légat apostolique (avant le 2 novembre 1847) de Ravenne. Cardinal in petto depuis le 21 décembre 1846, il est élevé au Sacré Collège le 11 juin 1847 et agrégé aux congrégations du Concile, des Rites, de l’Index et du Cens (14 juin 1847). Il occupe brièvement les fonctions de cardinal secrétaire d’Etat et président du Conseil des ministres du 1er février au 10 mars 1848 ; il est membre de la Commission de réforme des institutions de l’État pontifical (12 février 1848) ainsi que de la congrégation des Évêques et Réguliers (avant le 7 octobre 1848). Il rejoint Pie IX en exil à Gaète le 6 décembre 1848. Au lendemain de la restauration du gouvernement pontifical, il est nommé président de la congrégation du Cens (avant le 13 juillet 1850), charge qu’il occupe jusqu’à sa mort, et fait membre de la congrégation des Indulgences (avant le 4 février 1852) et protecteur de la congrégation régulière des chanoines de Saint-Sauveur du Latran (avant le 11 octobre 1853) ainsi que de l’Institut des Dames du Sacré Cœur (23 décembre 1861). Décédé à Rome le 2 décembre 1867 ; il est enseveli à S. Maria in Portico. Il a publié une Breve memoria sui catasti dello Stato Pontificio nonchè sui lavori desunti dal materiale censuario (Rome, 1862).
91Sources : ASR/SG vol. 730, juramenta ff. 908. HC VIII, 9. CERCHIARI, I, 296 et II, 287. DHGE IX (1937), 401 (L. Jadin). EncCatt II (1948), 1758 (Alberto Maria Ghisalberti). DBI XI (1969), 172-173 (Giuseppe Pignatelli). WEBER (Kardinäle) II, 441-442 (essentiel). PIETRANGELI 66. Giornale di Roma des 3 et 6 décembre 1867, n° 278 et n° 281. Giovanni Maria CRESCIMBENI, Serie cronologica dei cardinali diaconi, prelati vicarj, arcipreti e canonici del-l’insigne basilica di S. Maria in Cosmedin, 2e éd., Naples, 1899, p. 42.
Antonio BONCLERICI (1801-1843)
92Né à Cagli le 24 mars 1801 du comte Paolo Bonclerici, il appartient à une famille du patriciat de la ville. Camérier secret de Grégoire XVI et chanoine de Sainte-Marie-Majeure, il entre en prélature à l’âge de 33 ans en qualité de prélat domestique (avant le 9 août 1834) et de référendaire (14 août 1834). Il est successivement nommé ponent du Buon Governo (avant le 11 février 1835), abréviateur surnuméraire du Parc Majeur de la Chancellerie apostolique (avant le 5 décembre 1837), prélat de la congrégation du Concile (4 décembre 1837), votant de la congrégation de Lorette (24 février 1838), juge adjoint du tribunal civil de l’auditeur général de la Chambre apostolique (30 mai 1838), assesseur du tribunal criminel de l’auditeur général de la Chambre apostolique (28 novembre 1838) et enfin ponent de la Consulte (2 novembre 1839). Initié aux études antiques par Giambattista Vermiglioli, il est membre honoraire (24 janvier 1833) puis ordinaire surnuméraire (10 juillet 1834) puis effectif (16 novembre 1837) de l’Académie romaine d’archéologie ainsi que membre de l’Académie de Religion catholique. Il meurt à Rome le 2 décembre 1843. Il a publié une étude Sopra una mano votiva rivenuta nel territorio Cagliese con qualche cenno del luogo dove fu trovata (Rome, 1836) et des Osservazioni intorno a codice del secolo xiii dimostrante la genealogia del Redentore e intorno ad alcune miniature che sonogli d’ornamento (Rome, 1836).
93Sources : ASR/SG vol. 731, juramenta ff. 45. Notizie delle adunanze ordinarie e straordinarie, dans Dissertazioni della P. Accademia Romana d’Archeologia, XIII, 1855, p. XXXIII-XXXIV. PIETRANGELI 66. PIOLANTI 113 et passim.
Luigi BONINI (1801-1853)
94Né à Rome le 11 février 1801 de Pietro Bonini et Anna Bracci, il appartient à une famille inscrite aux patriciats de Camerino, Ascoli et Ripatransone ; il est ordonné prêtre le 20 septembre 1823 et fait docteur in utroque jure de l’Université de Rome en 1826. Il est fait fonction d’auditeur de Carlo Mauri, substitut de la Secrétairerie d’État. Entré en prélature à l’âge de 29 ans en qualité de prélat domestique (avant le 9 juin 1830) et référendaire (8 juillet 1830), il est aussitôt nommé ponent du Buon Governo (2 juillet 1830). Grégoire XVI le fait successivement délégat apostolique de Camerino (avant le 7 janvier 1832), d’Ascoli Piceno (16 octobre 1832) et de Fermo (23 juillet 1834) ; il est élevé à la dignité de protonotaire apostolique (avant le 21 janvier 1832). Rappelé à Rome quatre ans plus tard, il est promu auditeur du tribunal de la Rote (avant le 19 décembre 1837) ; confirmé par motu proprio du 30 avril 1838, il prête serment le 3 décembre et entre en fonctions le 14 décembre 1838 ; il est encore fait prélat de la congrégation de l’Immunité (12 février 1842). Déclaré émérite en 1852, il meurt à Rome le 17 janvier 1853 et est enseveli à S. Teodoro.
95Sources : ASR/SG vol. 731, juramenta ff. 1002. CERCHIARI II, 306. FORCELLA X, 308. Giornale di Roma du 18 janvier 1853, n° 13.
Girolamo BONTADOSI († 1840)
96Né à Rome d’une famille originaire de l’Ombrie, il reçoit une formation littéraire (auprès de Domenico Testa) et juridique ; il devient aiutante di studio de l’avocat Riganti, puis, à partir de 1793, segreto de l’auditeur de Rote espagnol et futur cardinal Bardaxi y Azara. Nommé à l’automne 1799 membre du Conseil suprême de Justice mis en place par les autorités napolitaines, Pie VII le fait au lendemain de la première restauration avocat consistorial (30 avril 1802) ; il soutient ses conclusions le 23 novembre suivant. Rallié à l’Empire durant l’occupation napoléonienne de Rome, il est promu second président de la Cour d’appel (24 juillet 1809) puis président de l’une des quatre chambres de la Cour impériale de Rome (14 juillet 1811). Devenu au lendemain de la Restauration doyen du collège des avocats consistoriaux (1er octobre 1817), il doit l’année suivante céder cette place à l’ancien doyen Vincenzo Bartolucci, révoqué en 1814 et réintégré dans ses dignités ; il est promu avocat des pauvres (avant le 19 avril 1820) et redevient doyen du collège des avocats consistoriaux à la mort de V. Bartolucci, intervenue le 2 août 1820. Il est membre honoraire de l’Académie romaine d’archéologie le 11 avril 1823. Promu par Pie VIII auditeur de Sa Sainteté (avant le 8 avril 1829), il est fait prélat domestique (avril 1829) et chanoine de Saint-Pierre (23 août 1829). Grégoire XVI le confirme dans ses fonctions d’Uditor Santissimo (avant le 9 février 1831), charge qu’il conserve jusqu’à sa mort. Il devient également recteur de l’université de la Sapience (Notizie de 1832) jusqu’à sa substitution par A. Cagiano de Azevedo en 1837. Il meurt à Rome le 23 octobre 1840. Il a publié une Dissertatio de annonis et tributis (Rome, s.d.).
97Sources : PIETRANGELI 67. GRIMALDI XIX, ff. 69r, Capitolari della SS. Basilica Vaticana che hanno preso possesso delle rispettive prebende. GRIMALDI XIX, ff. 61v, Nota degl’individui capitolari della SS. Basilica Vaticana defunti. Diario di Roma du 24 octobre 1840, n° 85. Notizie delle adunanze, dans Dissertazioni della P. Accademie romana di archeologia, XII, 1852, p. I-II.
Tommaso BOSCHI († 1816)
98Né à Faenza vers 1750 des comtes Boschi, il appartient à une famille du patriciat de la ville ; il compte parmi les siens le cardinal Giancarlo Boschi (17151780), maestro di camera de Benoît XIV et de Clément XIII, élevé au_Sacré Collège par ce dernier le 21 juillet 1766, mort Grand Pénitencier de l’Église. Tommaso Boschi entre à Rome en prélature en qualité de prélat domestique et de référendaire (4 décembre 1777) et devient chanoine de Saint-Pierre du Vatican (31 mai 1773) ainsi que votant du tribunal de la Signature. Au lendemain de la première restauration, il est nommé votant du tribunal de la Signature de Justice (30 octobre 1800) puis promu secrétaire et économe de la Fabrique de Saint-Pierre (11 juillet 1803) ; il est membre fondateur de l’Académie de Religion catholique (4 février 1801). Rétabli dans ses fonctions au lendemain de la Restauration, il meurt à Rome avant le 6 mars 1816. Il a publié des Hymnorum intona-tiones juxta consuetudines ss. Basilicae vaticanae redactae (Rome, 1802).
99Sources : ASR/SG vol. 730, juramenta ff. 416. GRIMALDI XIX, ff. 101r et 142r (prise de possession de son bénéfice). AN F7 8906, « État des chanoines existant dans le département de Rome », 24 octobre 1810 (réfractaire, 60 ans) ; « État des chanoines qui ne peuvent voyager à cause de leur âge ou de leurs infirmités », 7 mars 1811 (réfractaire, 62 ans). PIOLANTI 75. Diario di Roma du 6 mars 1816, n° 9.
Alessandro Maria BRANCADORO († 1817)
100Né à Rome, bénéficiaire du chapitre de Saint-Jean du Latran, il entre au service de la Curie en qualité de substitut du secrétaire de la congrégation de la Visite apostolique (avant le 1er août 1804), charge qu’il conserve jusqu’à sa mort. Pie VII le fait également chapelain secret (avant le 14 juillet 1806) et secrétaire du Collège théologique de l’université de la Sapience (avant le 30 novembre 1808). Il est déporté en France pour refus de serment en 1810 et n’est autorisé à rentrer en Italie qu’en mars 1814. Promu au lendemain de la Restauration prosecrétaire de la congrégation de la Visite apostolique (15 juin 1814), il retrouve ses anciennes fonctions de substitut à la suite de la nomination de Lorenzo Mattei à la charge de secrétaire de la Visite apostolique (21 novembre 1816). Il meurt à Rome le 6 mai 1817.
101Sources : A.N. Paris F7 6532/2, dossier Alessandro Brancadoro. Notizie di Roma du 8 mai 1817, n° 18.
Augusto BRANCADORO (1792-1824)
102Né à Fermo, il appartient à la famille des comtes Brancadoro, agrégée au patriciat de la ville ; c’est le neveu du cardinal Cesare Brancadoro (1755-1837), élevé au Sacré Collège par Pie VII le 23 février 1801, archevêque de Fermo de 1803 à 1837. Envoyé par Pie VII en qualité d’ablégat pontifical à Vienne auprès du cardinal von Salm-Reifferscheidt (21 septembre 1816), puis à Paris auprès du cardinal de Talleyrand-Périgord, archevêque de Paris (31 juillet 1817), Augusto Brancadoro entre à son retour en prélature à l’âge de 25 ans en qualité de prélat domestique (avant le 13 décembre 1817) et de référendaire (18 décembre 1817) ; il est aussitôt nommé ponent de la congrégation du Buon Governo (8 décembre 1817) puis vice-légat de Forli (12 août 1818) et enfin ponent de la Consulte (10 mars 1823). Tombé malade en octobre 1823, il meurt à Rome à l’âge de 32 ans le 5 juillet 1824 et est enseveli à S. Salvatore in Lauro. Il avait publié à Rome, chez Poggioli, en 1816 une De cathedra romana S. Petri principis apostolorum oratio.
103Sources : ASR/SG vol. 730, juramenta ff. 872. ASV/SS Interno, a. 1824, rub. 31, pro-memoria. Diario di Roma du 10 juillet 1824, n° 55.
Vincenzo BRENCIAGLIA († 1823)
104Né à Bolsena vers 1767, chanoine de Saint-Pierre du Vatican, il entre en prélature en qualité de prélat domestique et de référendaire (12 octobre 1801) ; il est apparenté au prélat Biagio Brenciaglia, de Bolsena, ancien gouverneur de Césène puis de Civita Castellana sous le pontificat de Pie VI. Nommé chanoine de Saint-Pierre du Vatican et président de l’Académie des nobles ecclésiastiques (avant le 30 juin 1802), il prête serment de fidélité à l’Empire durant l’occupation napoléonienne de Rome et continue à assumer ses fonctions de chanoine (et de pro-vicaire) du chapitre de Saint-Pierre ; il célèbre le 28 février 1813 à Saint-Pierre du Vatican le Te Deum en l’honneur de l’éphémère concordat de Fontainebleau puis, en mai 1813, le Te Deum en l’honneur de la « victoire » de Napoléon de Leipzig. Aussi est-il destitué de la présidence de l’Académie et doit-il se soumettre à rétractation au lendemain de la Restauration (été 1814). Il est successivement nommé délégat apostolique de Frosinone (29 novembre 1818). Rappelé à Rome, il est promu président de la Chambre apostolique (30 mai 1821), charge qu’il occupe jusqu’à son décès, intervenu à Rome le 18 janvier 1823 à l’âge de 65 ans ; il est enseveli à S. Niccola in Arcione.
105Sources : ASR/SG vol. 730, juramenta ff. 662. WEBER (Legati) 524 (sur le prélat Biagio Brenciaglia). PROCACCINI 58. ACCADEMIA 134. Leopold M. KANTER, Die franzosischen Besatzungen in Rome, 1788-1800 und 18071814 (sic) im Blickwinckel des Zeremonialdiaristen von S. Pietro, dans Römische Historische Mitteilungen, XV, 1973, p. 67-91.
Onorato BRÈS (1762-1818)
106Né à La Vallette, dans l’île de Malte, le 16 juin 1762, de Giovanni Brès et Brigida Audouard, il appartient à une famille d’origine française établie à Malte à l’aube du xviiie siècle et compte de nombreux chapelains de l’Ordre dans sa parenté (dont son oncle paternel Giuseppe et ses trois oncles maternels Antonio, Scipione et Mederico Audouard). Il est ordonné prêtre à Malte le 10 avril 1785 au terme des ses études dans l’université de l’île. Chapelain conventuel (28 mai 1791) puis commandeur (27 juin 1803) de l’ordre de Malte dans la langue d’Italie, il entre à Rome en prélature à l’âge de 42 ans en qualité de référendaire (22 août 1805) ; il est nommé membre de l’Académie de Religion Catholique (30 août 1808) et coadjuteur du votant de la Signature de Justice Filippo Raffaeli (26 janvier 1809). Réfugié à Malte durant l’occupation napoléonienne de l’État pontifical, il quitte Malte pour Rome le 5 juillet 1814 ; il est à Naples le 15 août, et peu après à Rome où il est promu votant de la Signature de Justice (20 novembre 1814) puis fait délégat de Frosinone (9 mars 1816) ; il est substitué dans cette charge dès le 21 novembre 1816. Il meurt à Viterbe le 12 novembre 1818. Il a laissé à la gloire de sa patrie des Recherches historiques et politiques sur Malte (Paris, an VII), traduites en italien, considérablement amplifiées et éditées par De Romanis à l’aube de la Restauration sous le titre de Malta antica illustrata co’monumenti e coll’istoria (Rome, 1816).
107Sources : ASR/SG vol. 730, juramenta ff. 740. ASR/SG vol. 725/12, procès Brès. ASV/SS Interno a. 1814, rub. 31 (retour de Malte). PIOLANTI 97. Diario di Roma du 18 novembre 1818, n° 92. C.A DE ROSA DI VILLAFRANCA, Notizie di alcuni cavalieri del sacro Ordine Gerosolimitano illustri per lettere, Naples, 1841, p. 67-68.
Emanuele BRIGNOLE
108Né à Gênes du marquis Giacomo Brignole (1724-1801), dernier doge de Gênes avant l’annexion française (1779-1781 et 1795-1797) et de Barbara Brignole, il appartient à l’une des premières familles de l’aristocratie de la ville ; son neveu Giacomo Luigi Brignole (1797-1853) sera élevé au Sacré Collège par Grégoire XVI le 20 janvier 1834. Membre fondateur de l’Académie de Religion catholique (23 août 1801), Emanuele Brignole entre à Rome en prélature en qualité de référendaire (19 avril 1804) ; Pie VII le fait protonotaire apostolique participant (Notizie de 1806). Après ce qui semble avoir été une longue éclipse en Curie, Léon XII le nomme prélat de la congrégation de l’Immunité (12 novembre 1826). Son nom disparaît cependant des Notizie après 1826.
109Sources : ASR/SG vol. 730, juramenta ff. 722. PIOLANTI 80. WEBER (Kardinäle) 804.
Giovanni BRUNELLI (1795-1861), cardinal de Pie IX en 1853
110Né à Rome le 23 juin 1795, il est ordonné prêtre le 21 décembre 1817 à l’issue de ses études au Séminaire Romain. Docteur en philosophie, théologie, et in utroque jure du Collège Romain, il fait successivement office de secrétaire auprès des cardinaux Luigi Ercolani († 1825) et Belisario Cristaldi († 1831). Après la mort de son dernier protecteur, il entre au service de la Curie en qualité de substitut de la congrégation de l’Immunité ecclésiastique (1832), puis de consulteur (5 juin 1833) et sous-secrétaire (24 mars 1834) de la congrégation des Affaires ecclésiastiques extraordinaires ; il est fait camérier d’honneur (avant le 23 juin 1837). Professeur de droit canon à la Sapience (1834-1839), il est élevé à l’âge de 43 ans à la dignité de prélat domestique (avant le 10 juillet 1838). Promu secrétaire de la congrégation des Affaires ecclésiastiques extraordinaires (24 novembre 1837), il est également fait examinateur des évêques en droit canon (5 septembre 1838), puis secrétaire des congrégations de l’Examen des évêques (7 juin 1841) et de la Correction des livres des Églises d’Orient (Notizie de 1841), charges qu’il conserve jusqu’à son départ en 1847 pour la nonciature de Madrid. Il abandonne la congrégation des Affaires ecclésiastiques extraordinaires pour devenir secrétaire de la congrégation de la Propagande (27 janvier 1843) ainsi que préfet des Etudes du Collège Urbain (1843) ; il devient consulteur du Saint-Office (9 février 1843). Il compte parmi ses amis et correspondants Giovanni Maria Mastai Ferretti, futur Pie IX. Promu par Grégoire XVI archevêque in partibus de Thessalonique le 23 mai 1845, il est consacré à Rome le 25 mai par le cardinal secrétaire d’État Lambruschini et fait évêque assistant au trône pontifical (27 juin 1845) en vue d’être envoyé à la Cour de Madrid ; le projet ne se réalise cependant que deux ans plus tard, sous l’égide de Pie IX. Nommé délégué apostolique le 13 avril 1847, il gagne Madrid le 24 mai et négocie avec succès le rétablissement des relations diplomatiques entre le Saint-Siège et l’Espagne (14 mai 1848) ; il présente le 22 juillet 1848 ses lettres de créance et reçoit le 1er septembre le titre de nonce apostolique. Le 16 mars 1851, il signe avec Bertrân de Lis une convention de 46 articles ratifiée sous la forme d’un concordat par la Cour d’Espagne le 1er avril et par le Saint-Siège le 23 avril 1851. Fait cardinal in petto le 15 mars 1852, publié le 7 mars 1853, il est de retour à Rome le 28 octobre 1853 et agrégé aux congrégations des Évêques et Réguliers, du Concile, de l’Index et de l’Examen des évêques en droit canon (22 décembre 1853). Pie IX le nomme préfet de la congrégation des Études et protecteur de l’Académie théologique (23 juin 1854) ainsi que membre des congrégations de la Propagande (avant le 13 septembre 1854) et du Saint Office (16 novembre 1854) et protecteur des congrégations des Trappistes de stricte observance en France (avant le 19 avril 1855) et des clecrs réguliers mineurs caracciolini (avant le 11 octobre 1855) ; il devient également préfet de la congrégation particulière pour les affaires de Chine (24 novembre 1855). Fait l’année suivante évêque d’Osimo et de Cingoli (18 septembre 1856), il quitte Rome et meurt à Osimo le 21 février 1861.
111Sources : HC VII, 367. HC VIII, 12 et 134. DHGE X (1937), 932 (L. Jadin). DBI, XIX, p. 555-556 (Lajos Pâsztor). WEBER (Kardinäle), II, 444-445. PÂSZTOR (AEE), 211, 214 et 286-287. DE MARCHI, 20. METZLER, 58. GASNAULT, 164. PIETRANGELI 67. Giornale di Roma du 23 février 1861, n° 45. Alberto SERAFINI, Pio Nono. I-Le Vie della divina prowidenza (17921846), Cité du Vatican, 1958, p. 88-103 (sur ses fonctions d’exécuteur testamentaire du cardinal Ercolani), p. 145 (amitié et correspondance). Raffaele CO-LAPIETRA, Il diario Brunelli del conclave del 1823, dans Archivio storico italiano, CXX, 1962, p. 76-146 ; et Il diario Brunelli del conclave del 1829, dans Critica storica, I, 1962, p. 517-541 et 636-66 ; DHEE I (1972), 581-595, Concordato de 1851 (J. de Salazar). Vincente CÂRCEL ORTI, El nuncio Brunelli y el concordato de 1851, dans Anales Valentinos, I, 1975, p. 79-267 ; et Los despachos de la nunciatura de Madrid (1847-1857), dans Archivum Historiae Pontificiae, XIII, 1975, p. 311-400 et XIV, 1976, p. 265-356.
Stefano BRUTI (1803-1861)
112Né à Rome le 25 septembre 1803, il appartient à une famille d’avocats romains de petite noblesse originaire de Ripatransone ; sa mère Maddalena et surtout son frère, l’avocat romain Filippo Bruti, sont liés avec le prélat Paolino Mastai ainsi qu’avec son neveu, Giovanni Maria Mastai Ferretti, futur Pie IX, durant ses années de jeunesse romaine ; Filippo entretient avec lui une correspondance régulière durant son séjour à Spolète et Imola ; son autre frère, Liberato, est major dans l’armée pontificale. Stefano Bruti entre en prélature à l’âge de 36 ans en qualité de prélat domestique (2 septembre 1839) et de référendaire (19 septembre 1839) ; il est aussitôt nommé ponent du Buon Governo (2 novembre 1839) puis ponent de la Consulte (10 février 1840). Choisi par Grégoire XVI pour aller porter la barrette de cardinal à Francesco Capaccini, promu au Sacré Collège dans le consistoire du 21 avril 1845, il est nommé abréviateur du Parc majeur de la Chancellerie apostolique (avant le 6 mai 1845) ainsi qu’abréviateur des expéditions per via di Curia de la Daterie apostolique (octobre 1845), charge qu’il conserve jusqu’à sa mort. Promu vice-légat de Velletri (24 novembre 1845), Pie IX le nomme votant du tribunal de la Signature de Justice (avant le 12 janvier 1847) ainsi que pro-commissaire (à la mort de Luigi Tiberi, le 7 avril 1847), puis commissaire (avant le 26 juin 1847) de Lorette ; il cesse ses fonctions à l’automne 1848. Au lendemain de la restauration du gouvernement pontifical, il est fait successivement protonotaire apostolique participant (3 juillet 1850), président du second tour du tribunal de la Consulte (2 décembre 1850), consulteur de la congrégation des Rites (avant le 16 janvier 1851), à nouveau vice-légat de Velletri (10 avril 1851), régent de la Chancellerie apostolique (avant le 3 janvier 1852), prélat de la Fabrique de Saint-Pierre (avant le 19 février 1852) et votant du tribunal de la Signature de la congrégation de Lorette (avant le 12 décembre 1857). Devenu doyen du collège des camériers secrets, il meurt à Rome le 31 août 1861. Il a publié des Memorie ed osservazioni sopra il corpo di s. Vitaliano Martire trovato il XXVI aprile MDCCCXXXIII nelle Catacombe di Roma e donato alla nobil donna signora Anna Maria Bolongaro di Stesa da S.S. Gregorio XVI (Novare, 1834).
113Sources : ASR/SG vol. 731, juramenta ff. 103. DELL’AQUILA, 70-72. Giornale di Roma du 31 août 1861, n° 199. Alberto SERAFINI, Pio Nono. Giovanni Maria Mastai Ferretti dalla giovinezza alla morte nei suoi scritti e discorsi editi e inediti. I - Le vie della divina prowidenza (1792-1846), Cité du Vatican, 1958, p. 152-157 et passim (sur la correspondance avec Maddalena et Filippo Bruti, conservée à l’Archivio Bruti de Ripatransone).
Biagio BUCCIOSANTI
114Né vers 1816 à Orvieto du comte Bucciosanti, il appartient à une famille du patriciat de la ville. Il entre à Rome en prélature à l’âge de 23 ans en qualité de prélat domestique (avant le 1er juin 1839) et de référendaire (26 juin 1839). Grégoire XVI le nomme successivement ponent du Buon Governo (avant le 15 février 1840), assesseur du tribunal criminel du Gouverneur de Rome (24 janvier 1842) puis délégat apostolique de Bénévent (25 janvier 1845). Pie IX le nomme à son tour délégat apostolique de Civitavecchia (avant le 10 août 1847). Son nom disparaît des Notizie après 1847.
115Sources : ASR/SG vol. 731, juramenta ff. 101.
Crescentino BUSSI UBALDINI († 1839)
116Né vers 1800 à Urbino du comte Bussi Ubaldini, il appartient à une famille du patriciat de la ville. Entré en prélature en qualité de prélat domestique (avant le 24 juillet 1833) et de référendaire (1er août 1833), Grégoire XVI le fait chanoine de Saint-Pierre du Vatican (avant le 30 novembre 1833) et assesseur du tribunal criminel de l’auditeur général de la Chambre apostolique (28 juin 1834) ; il est nommé président des postulateurs des causes de saints près de la congrégation des Rites (avant le 2 juin 1838). Il meurt à Rome le 17 mars 1839 « sans avoir accompli le huitième lustre de son âge » et est enseveli à S. Maria sopra Minerva.
117Sources : ASR/SG vol. 731, juramenta ff. 29. GRIMALDI XIX, ff. 61v, Nota degl’individui capitolari della SS. Basilica Vaticana defunti (à la date du 18 mars). Diario di Roma du 26 mars 1839, n° 24.
Alessandro Vincenzo BUTTAONI (1760-1826)
118Né à Tolfa de Gaetano Buttaoni et Francesca Sgambati le 13 février 1760, d’une famille à vocation curiale et ecclésiastique - son frère aîné Domenico (1757-1822) est depuis 1806 évêque de Fabriano et Matelica -, bénéficier de Saint-Pierre du Vatican, il devient avocat consistorial en qualité de coadjuteur de Girolamo Napulioni (Notizie de 1808). Au lendemain de la Restauration, il est fait avocat de la Fabrique de Saint-Pierre (avant le 17 septembre 1814), puis chanoine de Saint-Pierre du Vatican (avant le 30 mars 1816). Entré tardivement en prélature à l’âge de 56 ans en qualité de prélat domestique (18 mars 1816) et de référendaire (13 mars 1817), il est aussitôt nommé votant du tribunal de la Signature de Justice (22 juillet 1816) ; il devient également protonotaire apostolique non participant. Promu promoteur de la foi au sein de la congrégation des Rites (11 juin 1819), il est appelé quatre ans plus tard à la charge d’auditeur de Sa Sainteté (10 mars 1823) ; il sera la dernière personne à s’entretenir avec Pie VII avant son accident, le soir du 6 juillet 1823. Confirmé dans sa charge d’Uditore Santissimo par Léon XII, il meurt au palais du Quirinal le 4 avril 1826 et est enseveli dans l’église de S. Croce et S. Bonaventura dei Lucchesi. Il a laissé une Dissertatio in titulum Codicis de vendendis rebus civitatis (Rome, 1815).
119Sources : ASR/SG vol. 730, juramenta ff. 858-860. A.N. Paris, F7 8906, « État des bénéficiers et autres prêtres attachés à la basilique de Saint-Pierre du Vatican qui n’ont pas voulu réciter le Salvum fac, ni assister au Te Deum solennel qui a été chanté pour solenniser la naissance du Roi de Rome le 9 juin 1811 » (« son influence est très grande, et très dangereuse, aisé, en état de voyager »). MORONI LIII (1851), 169. FORCELLA VII, 152. Diario di Roma du 5 avril 1826, n° 27. Ottorino MORRA, Nel mondo ecclesiastico del Sette-Ottocento : i Buttaoni, dans Strenna dei romanisti, XXXVIII, 1977, p. 261-263.
Domenico BUTTAONI (1775-1859)
120Né à Tolfa en 1775 dans une famille qui a donné de nombreux serviteurs à la Curie pontificale (cf sopra), il revêt l’habit de Saint Dominique en 1793 au couvent de La Quercia, près de Viterbe. Lecteur de philosophie, puis de théologie au collège S. Tommaso de Rome jusqu’à la suppression du couvent en 1809, il assiste le P. Magno, bibliothécaire de la Casanatense, municipalisée par les autorités françaises. Au retour de Pie VII, il en est nommé bibliothécaire (7 juin 1816) et le demeure jusqu’en 1826. Membre du Collège de théologie de l’université de la Sapience, il entre au service de la Curie en qualité de consulteur de l’Index (20 mai 1822). Son confrère, le futur cardinal Velzi, le choisit comme compagnon (socius) dans ses fonctions de vicaire-général de l’ordre dominicain puis de maître du S. Palais apostolique ; il est nommé membre de l’Académie de Religion Catholique (1827). Au lendemain de l’accession du P. Velzi au Sacré Collège (2 juin 1832), il lui succède à la charge de maître du palais apostolique (13 juillet 1832) qu’il conserve sa vie durant ; il est encore nommé consulteur de la congrégation de la Discipline des Réguliers (Notizie de 1835). Il est en 1849 le censeur de Rosmini. Il meurt au palais du Quirinal le 23 octobre 1859. Il n’a rien publié : non scrisse mai, nè stampo ; sempre negli affari, écrit de lui le P. Guglielmotti.
121Sources : MORONI XLI (1846), 217-218. PIOLANTI 108. Giornale di Roma du 24 octobre 1859, n° 241. Alberto GUGLIELMOTTI, Catalogo dei bibliotecari, catedratici e teologi del Collegio Casanatense nel convento della Minerva dell’ordine de’ Predicatori in Roma, Rome, 1860. Ottorino MORRA, Nel mondo ecclesiastico del Sette-Ottocento : i Buttaoni, dans Strenna dei romanisti, XXXVIII, 1977, p. 255-271 (p. 264-268). Austin GOUGH, The Roman Index, dans The Gallican Church and the Ultramontane Campaign, 1848-1853, Oxford, 1986, p. 131-162, passim.
Tommaso Guido CALCAGNINI
122Né à Ferrare, il appartient à une famille du patriciat de la ville et est apparenté au cardinal Guido Calcagnini († 1807), évêque d’Osimo et Cingoli, élevé au Sacré Collège par Pie VI le 20 mai 1776. Choisi par Pie VII pour ablégat pontifical à Paris auprès du cardinal de Bausset, créé lors du consistoire du 28 juillet 1817, il entre dès son retour en prélature en qualité de prélat domestique (avant le 26 novembre 1817) et de référendaire (11 décembre 1817). Il est aussitôt nommé ponent de la congrégation du Buon Governo (29 novembre 1817). Un incident obscur (imprudente e giovanil condotta, dit son défenseur et auditeur, l’avocat romain Vincenzo Buttaoni), intervenu à Rome au mois de juillet 1819, conduit à sa suspension de la prélature par le tribunal de la Signature de Justice sur l’ordre de Pie VII (5 juillet 1819), à sa mise aux arrêts domiciliaires, puis à sa relégation dans une maison ecclésiastique à fins d’exercices spirituels. Son nom disparaît définitivement des Notizie après 1819. Un marquis Tommaso Cal-cagnini de Ferrare est nommé par Grégoire XVI le 18 février 1837 coadjuteur cum futura successione du cavalier Severgnini, directeur des postes à Ferrare, mais on ne saurait être certain qu’il s’agit du même individu. Il a publié des Odi (Rome, 1818) et une étude Della vita e degli scritti di Mons. Celio Calcagnini (Rome, 1818).
123Sources : ASR/SG vol. 730, juramenta ff. 868. ASV/SS Interno a. 1819, rub. 82 (Vincenzo Buttaoni au cardinal Consalvi, 17 juillet 1819). Francesco CANCELLIERI, Lettera a S.E.R. Mons. Tommaso Guido Calcagnini... in lode del suo Commentario della vita e degli scritti di Mons. Celio Calcagnini, Rome, 1818, 43 p.
Domenico CAMPANARI (1743-1824)
124Né à Veroli en 1743 des marquis Andrea et Giulia Campanari, il appartient à une famille inscrite au patriciat de la ville ; il devient abbé mitré de S. Erasmo de Veroli. Entré à Rome en prélature à l’âge de 35 ans en qualité de de prélat domestique et de référendaire (25 juin 1778), il est successivement nommé gouverneur de Norcia (bref du 27 juin 1778), de Iesi (bref du 15 novembre 1782), de Camerino (Diario ordinario du 14 février et bref du 25 février 1785), de Fermo (bref du 25 janvier 1793) puis d’Ancône (Diario ordinario du 21 février et bref du 7 mars 1794). Au lendemain de la première restauration, il est fait votant du tribunal de la Signature de Justice (23 février 1801) et prélat de la congrégation de l’Immunité (avant le 28 mars 1801). Promu gouverneur de Viterbe (Diario ordinario du 1er mai et bref du 7 septembre 1802), il exerce cette charge jusqu’à l’invasion française des États pontificaux. Promu clerc de la Chambre apostolique (15 mars 1809) et président des Prisons, il retrouve sa charge au lendemain de la Restauration ; il est successivement nommé président des Eaux et des Rives (9 mars 1816) puis de la Grascia (1er octobre 1817). Devenu doyen des clercs de la Chambre apostolique (10 mars 1823), il meurt à Rome le 26 août 1824 à l’âge de 61 ans et est enseveli à S. Maria in Monterone.
125Sources : ASR/SG vol. 730, juramenta ff. 422. WEBER (Legati) 119, 177, 248, 278, 434, 539. FORCELLA II, 85. Diario di Roma du 28 août 1824, n° 69, et du 18 septembre 1824, n° 75. Emma AMADEI, « Memoriette interessanti » di oltre cento anni fa, dans Strenna dei Romanisti, XVIII, 1957, p. 245.
Ambrogio CAMPODONICO (1792-1869)
126Né à Castelgandolfo le 14 août 1792, il est nommé chargé d’affaires du Saint Siège à la cour de Sardaigne (25 janvier 1835), charge qu’il occupe jusqu’à la nomination du nonce Vincenzo Massi (26 novembre 1839) ; il est élevé à la dignité de camérier secret (avant le 1er décembre 1838). Promu à son retour à Rome prélat domestique (29 mars 1841), il est nommé internonce apostolique au Brésil (30 mars 1841) ; au terme d’un séjour de quatre années, il est placé à la disposition du Saint Siège à compter du 8 novembre 1845. De retour à Rome, Pie IX le fait successivement chanoine de Sainte-Marie-Majeure, puis, au lendemain de la restauration du gouvernement pontifical, membre de la Consulte extraordinaire d’État (6 mars 1850), prélat de la congrégation du Concile (avant le 10 mars 1851) et recteur de l’Université de la Sapience ; il est nommé membre de l’Académie de Religion Catholique (17 février 1853). Il meurt à Castegandolfo le 22 mars 1869.
127Sources : DE MARCHI 76 et 252. PIOLANTI 266. Hildebrando ACCIOLY, Os primeiros nùncios n° Brasil, Sao Paulo, 1949, 329 p.
Giuseppe CANALI (1781-1851)
128Né à Cesano di Porto (Rome) le 22 juin 1781 de parents virtuosi ma poveri di fortuna (Basilio Canali et Innocenza Mignocco), il appartient à une famille du ceto umile. Il entre, après des études au Collège Romain, dès 1802 à la Pénitencerie apostolique où il occupe longtemps des fonctions mineures. Ordonné prêtre en 1804 par le cardinal Leonardo Antonelli, Grand Pénitencier, il y demeure en qualité de chapelain, d’archiviste (1826), puis de scripteur, jusqu’en 1829. Durant l’occupation napoléonienne, il est arrêté en juin 1812 pour avoir refusé de prêter serment, et déporté à Civitavecchia, à Corneto, puis à Bastia, en Corse ; il en revient en mai 1814. Nommé substitut du Consistoire (30 septembre 1826), il abandonne définitivement la Pénitencerie lors de sa nomination au poste de secrétaire du Vicariat de Rome (27 août 1829). Pie VIII le choisit pour confesseur durant son bref pontificat et le fait chanoine de S. Eustachio ; Grégoire XVI le nomme évêque de Ferentino le 14 décembre 1840. Il ne demeure que deux années à la tête de son diocèse : promu archevêque in partibus de Colosses le 24 janvier 1842, il devient chanoine du Latran, puis vicegérent de Rome (24 janvier 1842) ; il est également fait à ce titre consulteur de la congrégation du Saint Office (1er février 1842) et examinateur des évêques en droit canon (11 juillet 1844). Grégoire XVI l’élève enfin à la dignité de patriarche latin de Constantinople (24 avril 1845). Contraint à se cacher durant la République Romaine, il meurt d’apoplexie à Ferentino le 1er janvier 1851 et est enseveli en l’église S. Maria della Pace.
129Il a laissé d’importants Memorie della mia vita, en grande partie inédits, notamment des Memorie di quanto accade nel Tribunale della Penitenzieria durante la Dimora delle Armi Francesi nei Stati della Santa Sede (cf. infra) qu’il faut cependant examiner avec une certaine prudence : il y prononce en effet des jugements très sévères sur ses supérieurs de la Pénitencerie (jugements que les nominations ultérieures en Curie n’ont pas confirmés, même en 1814) en arguant avec insistance de sa propre fidélité. La police napoléonienne note à son propos : « Canali Joseph, natif de Cesano, âgé de 32 ans. Il veut se faire passer pour un personnage parce qu’il a été un des scribes de la Pénitencerie ; il se dit délégué apostolique » (A.N. F7 8906, Civitavecchia, 24 novembre 1813).
130Sources : A.N. Paris, F7 8906, « État des 31 prêtres en surveillance à Civi-tavecchia, 23 juin 1813 » ; « Ergastolo di Corneto, 24 novembre 1813 ». HC VII, 156, 161 et 193. MERCATI, 82. DEL RE (Vicegerente), 72. Giornale di Roma du 2 janvier 1851, n° 1 et du 10 janvier 1853, n° 6 (nécrologie et inscription funéraire). Giuseppe FERMANELLI, Orazione funebre in morte di Giuseppe Canali patriarca di Costantinopoli, Rome, 1851, 15 p. Francesco FABI MONTANI, Elogio storico di monsignore Giuseppe Canali, patriarca di Costantinopoli e vicegerente di Roma, Rome, 1853, 34 p. Pietro PIRRI, Memorie di un prete deportato al tempo di Napoleone : Giuseppe Canali, dans La Civiltà Cattolica, LXXXV, 1934/2, p. 614-626 ; 1934/3, p. 41-58, 167-187, 274-286 et 401-411. Filippo TAMBURINI, La Penitenzieria apostolica negli anni della occupazione napoleonica in Roma (1808-1814), dans Archivio della Società romana di storia patria, XCVI, 1973, p. 173-225. Niccolô DEL RE, Mons. Giuseppe Canali nel turbine della Rivoluzione romana durante l’esilio di Pio IX (1848-1849), dans Pio IX, VII, 1978, p. 284-304.
Giovanni Battista CANNELLA († 1859)
131Né à L’Aquila vers 1799, il devient chanoine de S. Maria in Trastevere, puis, successivement, chanoine de Saint-Pierre du Vatican. Il entre au service de la Curie en qualité de consulteur des congrégations de l’Index (13 février 1841) et des Évêques et Réguliers (28 janvier 1842). Entré en prélature à l’âge de 44 ans en qualité de de prélat domestique (27 janvier 1843) et de référendaire (16 mars 1843), il est aussitôt nommé ponent de la Consulte (22 février 1843), puis délégat apostolique d’Orvieto (avant le 5 août 1843). Rappelé à Rome, il est promu substitut de la Secrétairerie d’État pour les affaires intérieures (19 janvier 1846), fonction qu’il occupe jusqu’à la suppression de cette charge à l’occasion de la réforme de la Secrétairerie d’État (1er août 1846) ; il occupe également à ce titre les fonctions de secrétaire de la congrégation Économique (Notizie de 1846) ; Grégoire XVI l’élève encore à la dignité de protonotaire apostolique (avant le 7 février 1846) et le fait chanoine de Saint-Pierre du Vatican (6 mars 1846). Pie IX le nomme successivement clerc de la Chambre apostolique et membre de la congrégation de la Révision des comptes (21 septembre 1846) puis, au lendemain de la restauration du gouvernement pontifical, prélat des congrégations du Concile (avant le 10 mars 1851) et du Saint Office ainsi que consulteur (avant le 18 février 1852) puis secrétaire (10 mars 1853) de la congrégation des Affaires ecclésiastiques extraordinaires, charge qu’il occupe jusqu’à sa démission, intervenue pour raisons de santé le 17 janvier 1859. Il meurt peu après à Rome, le 27 mars 1859.
132Sources : ASR/SG vol. 731, juramenta ff. 145. DE MARCHI 21. GRIMALDI XIX, ff. 71r, Capitolari della SS. Basilica Vaticana che hanno preso possesso delle rispettive prebende. GRIMALDI XIX, ff. 62v, Nota degl’individui capitolari della SS. Basilica Vaticana defunti. Giornale di Roma du 29 mars 1859, n° 70.
Annibale CAPALTI (1811-1877), cardinal de Pie IX en 1868
133Né à Rome le 21 janvier 1811, il est le second fils de Lorenzo Capalti, riche négociant et banquier originaire de Civitavecchia (associé à la banque Sculteis, c’est-à-dire aux beaux-frères de Giovanni Torlonia), et d’Anna Serafini, peintre, élève de Teresa Mengs Maron. Son père est sous l’Empire maire de Civitavecchia et député du département du Tibre au Corps législatif (23 février 1811) ; son frère aîné, Alessandro Capalti (1807-1868), est l’un des premiers peintres romains du milieu du xixe siècle ; sa sœur Maria épouse l’avocat Filippo Ricci, ami de Gioacchino Belli et exécuteur testamentaire de Thorwaldsen. Au terme de ses études au séminaire de Volterra, puis au Séminaire romain, Annibale Capalti est ordonné prêtre et devient docteur en théologie. Grégoire XVI le nomme administrateur des asiles (écoles maternelles) de Rome puis coadjuteur cum futura successione du futur cardinal Giovanni Brunelli à la chaire de droit canon à la Sapience en 1839 ; il lui succède en qualité de professeur ordinaire (18401848). Grégoire XVI le fait dans le même temps chanoine de S. Maria in Traste-vere puis secrétaire de la congrégation des Études (27 novembre 1845), poste qu’il conserve jusqu’en mars 1852 ; il est élevé à la dignité de camérier secret (avant le 2 décembre 1845) et devient chanoine de Saint-Jean du Latran. Pie IX le confirme dans sa dignité de camérier secret (7 août 1846) et le nomme encore substitut du ministre de l’Instuction publique (14 janvier 1848) et préfet des études du Collège Romain (1848-1860) : il affronte à cette fonction la crise révolutionnaire. Au lendemain de la restauration du gouvernement pontifical, il reprend ses fonctions (16 août 1849) et procède avec énergie à la réorganisation de l’Université. Promu successivement conseiller d’État (avant le 29 janvier 1851), prélat domestique (5 septembre 1851), consulteur des congrégations des Affaires ecclésiastiques extraordinaires et de l’Index (1851), examinateur des évêques en droit canon (10 mars 1853), secrétaire de la congrégation des Rites (avant le 8 novembre 1854), consulteur de la congrégation des Indulgences (avant le 24 décembre 1855), secrétaire de la congrégation de la Propagande (30 mars 1861) et consulteur du Saint Office (avant le 15 avril 1861), Pie IX l’élève au Sacré Collège le 13 mars 1868 à l’âge de 57 ans, l’agrège le 16 mars aux congrégations du Saint Office, des Rites, des Évêques et Réguliers et des Études, puis le nomme préfet de la congrégation des Études (3 janvier 1870). Il meurt à Rome le 18 octobre 1877 et est enseveli au Campo Verano. Il a pris en charge la publication du troisième volume de la Collectio legum et ordinationum de recte studiorum ratione réunie par son prédécesseur Prospero Caterini (Rome, 1852).
134Sources : HC VIII, 18. WEBER (Kardinäle) II, 447-448. Osservatore romano du 19 octobre 1877, n° 239. Vittorio VITALINI SACCONI, Gente, personnaggi e tradizioni a Civitavecchia dal Seicento all’Ottocento, Civitavecchia, 1982, 2 vol., II, p. 279-281 (Capalti). DBI XVIII (1975), 380-382, Capalti, Alessandro (Olivier Michel). GASNAULT, 167. METZLER, 59. PIETRANGELI 68. Lajôs PÂSZTOR, Il Concilio Vaticano I nel diario del cardinale Capalti, dans Archivum Historiae Pontificiae, VII, 1969, p. 401-489.
Giovanni CAPPONI
135Né le 23 juin 1762 à Ripatransone, dans les Marches, de Giuseppe Capponi et Barbara Agostini, il appartient à une famille du patriciat de la ville. Ordonné prêtre à Ripatransone le 25 juillet 1785, docteur in utroque jure de l’université de Fermo au terme de ses études, il devient chanoine de la cathédrale de sa ville natale et, durant vingt années, vicaire général, puis capitulaire du diocèse de Ripatransone. Au lendemain de la Restauration, par décision du 10 février 1817, le cardinal Consalvi lui accorde les dispenses nécessaires pour son entrée en prélature, à l’âge de 55 ans, en qualité de référendaire (27 février 1817) ; il est aussitôt nommé consulteur de la congrégation des Indulgences (avant le 23 avril 1817). Il ne semble avoir reçu aucune autre nomination en Curie et son nom disparaît des Notizie après 1840.
136Sources : ASR/SG vol. 730, juramenta ff. 838. ASR/SG vol. 726/5, procès Capponi. ASV/SS Interno a. 1817, rub. 31 (dispenses).
Gregorio CARACCIOLO SANTOBONO (1806-1860)
137Né en 1806 à Naples, second fils de Baldassare Caracciolo, prince de Santobono (1768-1828) et de Maria Luisa Carafa, des ducs d’Andria († 1837), il appartient à l’une des premières familles de l’aristocratie napolitaine et à l’une des branches des Caracciolo ; son propre père, né puîné, puis héritier à la mort de son frère Ferdinando (1814) de la primogéniture des princes de Santobono, a été prélat référendaire (6 mai 1790) de Pie VI. Gregorio Caracciolo vient à Rome poursuivre ses études à l’Académie des nobles ecclésiastiques (1825). Nommé par Pie VIII à sa sortie de l’Académie prélat domestique (avant le 14 aôut 1829), il est aussitôt promu vice-légat de Forli (15 mars 1830) et entre en prélature à l’âge de 24 ans en qualité de référendaire (1er avril 1830) et protonotaire apostolique non participant (avant le 7 avril 1830). Impuissant devant l’insurrection des Romagnes (janvier 1831), il doit quitter son poste, tombe gravement malade en mai 1831 et se retire à Naples dans sa famille. Grégoire XVI le nomme à son retour en Curie ponent de la Consulte (avant le 11 janvier 1832) puis délégat apostolique de Rieti (avant le 23 août 1834). À nouveau malade, il obtient deux autorisations d’absence (28 mars et 30 mai 1839). Rappelé à Rome, il est nommé votant du tribunal de la Signature de Justice (30 mars 1839) puis promu secrétaire de la congrégation du Buon Governo (11 novembre 1844) ; dernier détenteur de la fonction, il l’abandonne à la suite de la suppression du dicastère (29 décembre 1847). Pie IX le fait clerc de la Chambre apostolique (avant le 11 décembre 1854). Il meurt en 1860.
138Sources : ASR/SG, vol. 730, juramenta ff. 990. WEBER (Kardinäle) II, 814. ACCADEMIA 85. ASV/SS Interno a. 1831, rub. 31 (convalescence à Naples). ASR/SSI a. 1839, rub. 82 (retrait de Rieti).
Terenzio CARLETTI (né en 1807)
139Né à Pesaro d’Antonio Carletti et d’Anna Nardi, baptisé le 25 septembre 1807, il appartient à une famille du ceto civile de la ville. Après des études au séminaire de la ville, il est ordonné prêtre à Pesaro en 1831 et devient chanoine de la cathédrale. Après deux ans de pratique juridique auprès d’un avocat romain, il entre en prélature à l’âge de 30 ans en qualité de référendaire (25 janvier 1838). Grégoire XVI le nomme aussitôt ponent du Buon Governo (12 mai 1838), puis délégat apostolique d’Orvieto (18 février 1839), de Camerino (12 juillet 1841) et de Rieti (27 janvier 1843) ; il est substitué dans ses fonctions de délégat de Rieti le 21 décembre 1846. Au lendemain de la restauration du gouvernement pontifical, Pie IX le nomme successivement ponent de la Consulte (10 avril 1851), vice-président du tribunal criminel de Rome (10 mars 1853), votant du second tour du tribunal de la congrégation de Lorette (avant le 10 décembre 1853), président du tribunal criminel de Rome (avant le 30 octobre 1855), président du tribunal de la Consulte ainsi que vice-président de la congrégation spéciale de Santé (20 septembre 1867). Son nom disparaît de la Gerarchia cattolica après 1897.
140Sources : ASR/SG, vol. 731, juramenta ff. 83. ASR/SG vol. 727/13, procès Carletti.
Filippo di CARPEGNA
141Né à Rome vers 1813, il appartient à la famille patricienne des comtes Carpegna ; il est apparenté à Giulio di Carpegna (1760-1826), secrétaire de la congrégation des Rites (voir infra pour les origines familiales). Il entre en prélature à l’âge de 22 ans en qualité de prélat domestique et de référendaire (4 juin 1835) ; il est aussitôt nommé ponent du Buon Governo (avant le 30 janvier 1836). Il ne semble pas avoir eu d’autre nomination en Curie et son nom disparaît des Notizie après 1844.
142Sources : ASR/SG vol. 731, juramenta ff. 55.
Giulio di CARPEGNA (1760-1826)
143Né à Rome le 6 octobre 1760, il appartient à la famille des comtes di Carpegna, inscrite au nombre des 60 familles du patriciat romain dans la bulle Urbem Romam de Benoît XIV (4 janvier 1746) et relevée dès 1747 par une branche des Gabrielli. Il compte parmi les siens les deux cardinaux Ulrico di Carpegna (1594-1679), créé le 28 novembre 1633 par Urbain VIII, mort vice-doyen du Sacré Collège, et Gaspare di Carpegna (1625-1714), créé le 22 décembre 1670 par Clément X, vicaire de Rome et chancelier de l’Église, ainsi que de nombreux prélats ; il est également apparenté à Giulio Gabrielli (1748-1822), promu cardinal par Pie VII le 23 février 1801. Giulio di Carpegna, après des études au Collegio Clementino, entre en prélature en qualité de protonotaire apostolique participant (Notizie de 1777) et de référendaire (18 novembre 1784) ; il est promu ponent du Buon Governo. Nommé inquisiteur et visiteur de l’île de Malte (1798), il quitte l’île peu avant l’occupation française. Membre de la Giunta di Stato mise en place à Rome par les autorités napolitaines au lendemain de la première restauration, il prend part en qualité de protonotaire apostolique à l’entrée de Pie VII à Rome le 3 juillet 1800, puis est promu secrétaire de la congrégation des Rites (23 février 1801). Atteint peu après d’une paralysie presque complète qui ne lui conserve que ses facultés intellectuelles, il garde néanmoins ses fonctions de secrétaire des Rites jusqu’à sa mort ; au lendemain de la Restauration, il reçoit successivement pour coadjuteurs cum futura successione Giuseppe Antonio Sala (20 septembre 1815) puis Giuseppe Gaspare Fatati (8 décembre 1825). Il s’éteint à Rome en décembre 1826.
144Sources : ASR/SG vol. 730, juramenta ff. 484. PIETRAMELLARA I, 105106. AMAYDEN, I, p. 272-273. P.A. GUERRIERI, Genealogia di Casa Carpegna, Rimini, 1867 (non consulté). Notizie per l’anno 1798 (date de naissance). Diario di Roma du 3 janvier 1827, n° 1.
Antonmaria CASABLANCA (1775-1848)
145Né à Gênes le 7 novembre 1775 de Domenico Casabianca et Maria Bernabò, il appartient à une famille de la noblesse urbaine ; il est ordonné prêtre le 2 juin 1798. Docteur in utroque jure du collège des protonotaires apostoliques de Rome (8 mars 1818), il entre en prélature à l’âge de 43 ans en qualité de référendaire (16 avril 1818). Activement protégé par son compatriote, le futur cardinal secrétaire d’État Luigi Lambruschini, alors secrétaire de la congrégation des Affaires ecclésiastiques extraordinaires, il aussitôt fait prélat de la Fabrique de Saint-Pierre (4 mai 1818), ponent du Buon Governo (12 août 1818) et prélat de la congrégation du Concile (19 novembre 1818). Il est nommé l’année suivante, le 27 février 1819, évêque de Galtelli-Nuoro en Sardaigne, préconisé le 29 mars et consacré à Rome le 13 avril par le cardinal Della Somaglia. Suspendu de sa juridiction épiscopale le 29 janvier 1828, il meurt vers 1848.
146Sources : ASR/SG vol. 730, juramenta ff. 876. ASR/SG vol. 726/8, procès Casabianca. ASV/SS Interno a. 1818, rub. 14, intervention de Luigi Lambruschini). HC VII, 201.
Pietro Raffaele (Giuseppe Maria) CASTELLANI (1798-1854)
147Né à Rome le 18 février 1798, il entre dans l’ordre des Augustins sous le nom de Giuseppe Maria et est ordonné prêtre le 23 septembre 1820. Maître en théologie (12 mars 1831), il est successivement nommé régent des études (19 décembre 1826), puis prieur du couvent S. Agostino de Rome, compagnon (socius) du procureur général de l’ordre et curé de l’église S. Agostino. Promu par Grégoire XVI sacriste de Sa Sainteté (12 avril 1839), il est fait le 8 juillet évêque in partibus de Porphyre et consacré à Rome le 14 juillet par le cardinal Patrizi. Il meurt à Rome le 10 décembre 1854.
148Sources : HC VII, 312. Giornale di Roma du 11 décembre 1854, n° 281.
Luigi CASTIGLIONI († 1847)
149Né à Cingoli du comte Filippo Castiglioni († 21 janvier 1846), frère cadet de Francesco Saverio Catiglioni (1761-1830), pape Pie VIII (1829-1830), il appartient à l’une des premières familles du patriciat de la ville ; son frère aîné, le comte Stefano Castiglioni, sera gonfaloniere de Cingoli. Élevé aux séminaires de Cingoli, puis d’Ancône, il poursuit ensuite à Rome, grâce à la prélature Castiglioni instituée par Pie VIII par testament en date du 3 avril 1830, ses études à l’Académie ecclésiastique durant sept années (1835-1842). Entré en prélature à sa sortie de l’Académie en qualité de prélat domestique (avant le 7 juin 1842) et de référendaire (7 juillet 1842), Grégoire XVI le nomme aussitôt prélat des congrégations du Concile (23 juin 1842) et de Lorette (Notizie de 1842), chanoine de Saint-Pierre du Vatican (9 avril 1843) ainsi qu’abréviateur du Parc majeur de la Chancellerie apostolique (24 novembre 1845). Pie IX, marchigiano comme lui et qui avait été consacré par le futur Pie VIII archevêque de Spolète en 1827, lui marque une sensible prédilection en le nommant successivement prélat de la Fabrique de Saint-Pierre (avant le 16 mars 1847) et votant de la Signature de Justice (avant le 30 mars 1847). Mais il meurt prématurément à Naples le 3 mai 1847 et est enseveli dans la chapelle de l’archiconfrérie de la Madonna delle Grazie.
150Sources : ASR/SG vol. 731, juramenta ff. 139. GRIMALDI XIX, ff. 71r, Capitolari della SS. Basilica Vaticana che hanno preso possesso delle rispettive prebende. GRIMALDI XIX, ff. 62r, Nota degl’individui capitolari della SS. Basilica Vaticana defunti. Odo FUSI PECCI, La vita di papa Pio VIII, Rome, 1965, p. 249 (prélature Castiglioni). PROCACCINI 87. ACCADEMIA 150. MORONI LIII (1852), 186, Pio VIII.
Castruccio Francesco CASTRACANE DEGLI ANTELMINELLI († 1822)
151Né vers 1757 à Lucques d’Alessandro Castracane degli Antelminelli et de Maria, comtesse Dal Portico, il appartient à une famille du patriciat de la ville. Il entre à Rome en prélature en qualité de référendaire (22 août 1776). Pie VI le fait protonotaire apostolique participant, vice-légat de Ferrare (1778-1779) et consulteur des congrégations des Rites (Notizie de 1781) et des Indulgences (Notizie de 1781). Devenu doyen du collège des protonotaires apostoliques participants, il est également lors de son décès le doyen des prélats référendaires. Retiré au lendemain de l’occupation napoléonienne de Rome dans le couvent de l’ordre de Malte de San Norberto, près de Fano, il n’occupe plus de fonction effective en Curie sous la Restauration et meurt à Fano, à l’âge de 65 ans, le 17 mai 1822 ; il lègue ses biens et sa riche bibliothèque à la branche des Castracane de Fano.
152Sources : ASR/SG vol. 730, juramenta ff. 402. SPRETI II, 373-375. WEBER (Legati) 256, 561. Diario di Roma du 1er juin 1822, n° 44.
Prospero CATERINI (1795-1881), cardinal de Pie IX en 1853
153Né à Onano (diocèse d’Acquapendente), dans le Latium septentrional, le 15 octobre 1795, de Francesco Caterini et Maria Domenica Pacelli, il appartient à une famille du ceto civile ; son frère Pietro Caterini est avant lui entré au service de la Curie comme scripteur de la congrégation consistoriale (1819), puis solliciteur du Sacré Collège et substitut du secrétaire de la congrégation consistoriale (21 décembre 1822). Il lui succède dans ces deux fonctions de 1836 à 1840. Nommé secrétaire de la congrégation des Études (27 février 1839), charge qu’il occupe jusqu’en 1845, il est encore fait consulteur de la congrégation des Évêques et Réguliers (6 février 1840). Choisi par Grégoire XVI pour auditeur de Sa Sainteté (1er mars 1841), il entre en prélature à l’âge de 45 ans en qualité de prélat domestique (avant le 13 février 1841) et de référendaire (4 mars 1841) ; il devient membre de l’Académie de Religion Catholique (26 février 1841) et est également fait chanoine de Saint-Pierre du Vatican (22 février 1842), protonotaire apostolique participant (27 janvier 1843) et consulteur de la congrégation de la Propagande (16 février 1843). Promu assesseur du Saint Office (28 novembre 1845), il devient encore consulteur de la congrégation des Rites (Notizie de 1846). À l’automne 1848, il se réfugie à Grotte di Castro, près de Viterbe, puis s’embarque pour la Corse d’où il rejoint le pape à Gaète. Pie IX l’élève au Sacré Collège le 7 mars 1853, l’agrège aux congrégations de la Visite apostolique, du Concile, du Cérémonial et de l’État des réguliers (10 mars 1853), puis le nomme successivement membre de la congrégation du Saint Office (27 juin 1853), protecteur de l’ordre des Carmes (23 juin 1854), examinateur des évêques en droit canon (avant le 28 février 1855), préfet de l’Économie de la Propagande et de la congrégation degli Spogli (5 mars 1858), membre de la congrégation de la Propagande (avant le 7 août 1858), puis préfet de la congrégation du Concile (28 septembre 1860) ; il participe activement à la préparation et à la rédaction du Syllabus du 8 décembre 1864. Promu secrétaire du Saint Office (21 décembre 1876), il participe au conclave de Léon XIII et annonce, en tant que premier cardinal diacre, l’élection de ce dernier du haut de la loggia du Vatican. Il meurt à Rome le 28 octobre 1881 et est enseveli dans la chapelle de l’archiconfrérie du Précieux Sang au Campo Verano. Il laisse une importante Collectio legum et or-dinationum de recta studiorum ratione (Rome, 1841-1842, 2 vol.)
154Sources : ASR/SG vol. 731, juramenta ff. 119. HC VII, 52. HC VIII, 12. WEBER (Kardinäle) II, 449-450. DBI XXII (1979), 383-385 (Francesco Malgeri). GRIMALDI XIX, ff. 70v, Capitolari della SS. Basilica Vaticana che hanno preso possesso delle rispettive prebende. PIOLANTI 123. Franco BALLERINI, Prospero Caterini cardinale di Santa Romana Chiesa. Brevi ricordi, Rome, 1895, 30 p.
Domenico CATTANI († 1838)
155Né à Faenza vers 1780 dans une famille de noblesse urbaine, il poursuit à Rome des études de droit auprès de l’avocat Bontidosi et entre en prélature au lendemain de la Restauration en qualité de prélat domestique (10 mars 1816), de référendaire (28 mars 1816) et de protonotaire apostolique non participant ; il est fait chanoine de Saint-Pierre du Vatican. Il est aussitôt nommé ponent du Buon Governo (9 mars 1816), secrétaire de la congrégation ad referendum pour l’indemnisation des acquéreurs de biens ecclésiastiques (22 juillet 1816), assesseur de l’auditeur de la Chambre apostolique (21 novembre 1816), puis délégat apostolique de Bénévent (1er octobre 1817) et de Civitavecchia (5 juin 1820). Rappelé à Rome et fait auditeur du tribunal de la Signature de Justice (10 mars 1823), il est promu par Léon XII clerc de la Chambre apostolique et membre de la congrégation de la Révision des comptes (15 décembre 1828) ; Pie VIII le fait encore lieutenant du tribunal civil de l’auditeur général de la Chambre apostolique (16 juin 1829) puis le nomme délégat apostolique d’Urbino et de Pesaro (15 mars 1830). Substitué par le cardinal Albani au lendemain de l’insurrection des Légations et des Marches (24 juin 1831), il retrouve de retour à Rome ses fonctions à la Chambre apostolique. Grégoire XVI le nomme successivement pro-président de la congrégation du Cens (1832-1835) et président de la Comarque de Rome (2 juillet 1832). Promu enfin assesseur de la congrégation du Saint Office (6 avril 1835), il est encore fait chanoine de Saint-Pierre du Vatican (1er mai 1835) et prélat de la Fabrique de Saint-Pierre (avant le 12 mars 1836). Il meurt à Brisighella (diocèse de Faenza) « dans le onzième lustre de sa vie », le 7 octobre 1838.
156Sources : ASR/SG vol. 730, juramenta ff. 818. GRIMALDI XIX, ff. 70r, Capitolari della SS. Basilica Vaticana che hanno preso possesso delle rispettive prebende. GRIMALDI XIX, ff. 61v, Nota degl’individui capitolari della SS. Basilica Vaticana defunti. Diario di Roma du 20 octobre 1838 n° 84. Giovanni Benedetto FOLICALDI, Elogio di Monsignore Domenico Cattani di Brisighella, assessore della Santa Romana ed Universale Inquisizione, morto in patria nell’ottobre dell’anno 1838, Faenza, 1839, 14 p.
Orazio Vincenzo CELESTINI (1751-1841)
157Né à Rome le 12 février 1751 de Fulvio Celestini et Santa Nardoni, de Gallese, il devient docteur in utroque jure de la Sapience ad honorem le 7 août 1771 au terme de trois années d’études et poursuit une carrière d’avocat ; il fait fonctions durant sept années d’ajutante di studio de Charles Erskine, auditeur de Rote, puis auditeur de Sa Sainteté, promu cardinal le 17 janvier 1803. Protégé par ce dernier, il reçoit les ordres mineurs le 3 mars 1803 et entame en vain une procédure auprès du tribunal de la Signature de Justice. Ce n’est qu’au lendemain de la Restauration qu’il entre tardivement en prélature, à l’âge de 63 ans, en qualité de prélat domestique (24 juin 1814) et de référendaire (24 novembre 1814). Il est successivement nommé membre de la Commission d’État provisoire, chargée de l’administration des biens ecclésiastiques (7 septembre 1814), votant de la Signature de Justice (27 octobre 1814), ponent du Buon Governo (1814), prélat de la congrégation de l’Immunité (1er février 1815), puis prélat de la Fabrique de Saint-Pierre (24 juin 1821) et de la congrégation pour la reconstruction de la basilique Saint-Paul-hors-les-murs ; il devient ultérieurement doyen du tribunal de la Signature de Justice. Promu par Léon XII à l’âge de 75 ans auditeur pour Rome du tribunal de la Rote (1er octobre 1826), sa nomination est confirmée par motu proprio du 7 octobre 1826, non sans susciter de vives oppositions parmi ses jeunes et nobles collègues ; il prête serment le 1er juin et entre en fonctions le 5 juin 1827. Admis à la retraite le 4 octobre 1831, il est déclaré émérite par Grégoire XVI le 6 avril 1835. Il meurt à Rome le 23 novembre 1841.
158Sources : ASR/SG vol. 730, juramenta ff. 784. ASR/SG vol. 725/5, procès Celestini. CERCHIARI II, 293-294. Diario di Roma du 27 novembre 1841, n° 95.
Giuseppe CHERUBINI (1769-1830)
159Né le 24 janvier 1769 à Castronovo, en Sabine, il appartient à une famille inscrite au patriciat de Rieti. Nommé par Pie VII au lendemain de la Restauration auditeur de la nonciature de Lisbonne et représentant du Saint Siège au Portugal durant la résidence du nonce à Rio de Janeiro auprès de la cour (avant le 16 avril 1817), il est pourvu du titre et des prérogatives d’internonce (17 juin 1817). De retour à Rome en 1823 à la suite de la nomination d’un nonce à Lisbonne en la personne de Giacomo Filippo Fransoni (avant le 14 septembre 1822), il est promu abréviateur du Parc majeur de la Chancellerie apostolique et reçoit le privilège de la mantelletta prélatice (20 octobre 1823) ; il est encore nommé protonotaire apostolique non participant (avant le 20 décembre 1823) et fait député de la Visite apostolique extraordinaire des églises de Rome (31 mai 1824). Promu par Léon XII l’année suivante secrétaire de la congrégation des Eaux (28 décembre 1824), il est fait successivement délégat apostolique extraordinaire de Frosinone (27 août 1826) puis délégat apostolique de Pérouse (28 avril 1827). Après avoir demandé à être déchargé de ses fonctions (5 janvier 1829), il est fait peu après chanoine de Saint-Jean du Latran. Il meurt à Rome le 18 juillet 1830.
160Sources : DE MARCHI 212. FORCELLA II, 291. Diario di Roma du 21 juillet 1830, n° 58.
Carlo Francesco CHICHERIO (1759-1828)
161Né à Bellisona (Tessin), dans la Confédération helvétique, vers 1759, ca-mérier secret surnuméraire de Léon XII (avant le 2 juin 1824), il entre tardivement en prélature en qualité de prélat domestique (27 janvier 1825) et de référendaire (9 juin 1825). Il ne semble pas avoir occupé de fonction effective en Curie et meurt à Rome le 29 août 1828 à l’âge de 69 ans.
162Sources : ASR/SG vol. 730, juramenta ff. 962. Diario di Roma du 3 septembre 1828, n° 71.
Basilio CICCALOTTI († 1841)
163Natif de « Poggio (Mirteto ?), arrondissement de Rieti » vers 1760, il appartient à une famille noble de la Sabine dotée d’un titre de marquis (1784) et inscrite aux patriciats de Velletri et de Narni ; les Ciccalotti sont attestés au service de la Chambre apostolique depuis le milieu du xviie siècle. Basilio Ciccalotti entre en prélature en qualité de prélat domestique et de référendaire (12 septembre 1793) ; Pie VI le fait aussitôt gouverneur de Narni (bref du 23 août 1793), charge qu’il conserve jusqu’à l’invasion française des Etats pontificaux. Au lendemain de la première restauration, Pie VII le nomme ponent de la Consulte (30 octobre 1800), fonction qu’il occupe jusqu’à l’invasion française ; devenu prodoyen de la Consulte à la suite de l’occupation napoléonienne de Rome, il est fait protonotaire apostolique non participant (avant le 7 janvier 1809). Il est emprisonné de 1812 à 1814 pour refus de serment à Corneto (aujourd’hui Tarquinia). Au lendemain de la Restauration, en récompense de sa loyauté envers le Saint Siège, sa famille (ses frères, les marquis Paolo et Luigi, et lui-même) est inscrite, malgré la réticence des conservateurs de Rome, au nombre des 180 familles de la noblesse romaine par senatus-consulte du 14 septembre 1814. Basilio Ciccalotti, rétabli dans ses fonction de pro-doyen de la Consulte, est successivement nommé membre de la Commission pour les Conservatoires de la ville de Rome par le délégat extraordinaire Agotino Rivarola (15 mai 1814), prélat de la congrégation de l’Immunité (15 octobre 1814) et assesseur du tribunal du gouverneur de Rome (11 janvier 1816), puis promu clerc de la Chambre apostolique (9 mars 1816), charge qu’il occupe jusqu’à sa mort. Léon XII le nomme directeur de l’hospice de San Michele a Ripa (30 janvier 1824). Devenu doyen des clercs de la Chambre apostolique (26 août 1824), il est également fait président de la Grascia (18 décembre 1825), charge qu’il occupe jusqu’à sa susbstitution, intervenue le 5 avril 1827. Il meurt dans le cours de l’année 1841.
164Sources : ASR/SG vol. 730, juramenta ff. 598. WEBER (Legati) 309, 580. A.N. Paris, F7 8906, « Ergastolo di Corneto, Civitavecchia, 24 novembre 1813 » (« natif de Poggio, arrondissement de Rieti, 52 ans, prélat de Consulte, c’est le chef des confesseurs »). ASV/SS Interno a. 1814, rub. 1, Filippo EVANGELISTI, « Nota degli ecclesiastici deportati nell’ergastolo di Corneto ». ASV/SS Interno a. 1814, rub. 31 (promemoria). ASV/SS Interno a. 1814, rub. 33 (anoblissement de la famille Ciccalotti). PIETRAMELLARA I, 124-125. Diario di Roma du 15 janvier 1842, n° 4, Necrologia italiana dell’anno 1841.
Antonio CIOJA (1779-1851)
165Né à Rome le 6 novembre 1779 d’une famille dotée d’un titre de marquis, peut-être apparenté au prélat Francesco Maria Cioja (natif de Milan et promu par Pie VI le 14 février 1785 secrétaire de la Consulte), bénéficier de Saint-Pierre du Vatican (25 décembre 1797), il entre en prélature à l’âge de 27 ans en qualité de référendaire (15 janvier 1807) et devient abréviateur du Parc majeur de la Chancellerie apostolique (Notizie de 1808) ; à la suite de l’occupation française de Rome, il est nommé pro-auditeur de l’auditeur général (A.C.met) de la Chambre apostolique (avant le 18 janvier 1809). Durant l’occupation napoléonienne de Rome, il prête serment de fidélité à l’Empire et continue à assumer ses fonctions de pro-secrétaire du chapitre de Saint-Pierre ; aussi, au lendemain de la Restauration, est-il exclu le 29 mai 1814 de la réception donnée par le chapitre à Pie VII. Il est néanmoins nommé deux ans plus tard votant du tribunal de la Signature (9 mars 1816), puis successivement chanoine de Saint-Pierre du Vatican (avant le 31 juillet 1819) et prélat de la Fabrique de Saint-Pierre (24 juillet 1821). Léon XII le fait ponent de la congrégation de l’Immunité (12 novembre 1826). Promu par Pie VIII commandeur de l’hospice de S. Spirito in Sassia (18 juin 1829), il est fait membre de la Commission extraordinaire de salubrité publique (avant le 28 septembre 1836) présidée par le cardinal Sala en vue de la lutte contre le cholera. Grégoire XVI le nomme régent de la Chancellerie apostolique (1843), charge qu’il occupe jusqu’à sa mort, mais le substitue dans ses fonctions de commandeur de l’hospice de S. Spirito in Sassia (avant le 3 février 1846). À la veille de la fuite de Pie IX à Gaète, il est à nouveau nommé commandeur de l’hospice de S. Spirito in Sassia (21 novembre 1848). Il meurt à Rome le 28 octobre 1851.
166Sources : ASR/SG vol. 730, juramenta ff. 758. GRIMALDI XIX, ff. 298r (prise de possession de son bénéfice le 14 janvier 1798). FORCELLA VI, 224. GRIMALDI XIX, ff. 62r, Nota degl’individui capitolari della SS. Basilica Vaticana defunti. Giornale di Roma du 29 octobre 1851, n° 248. Leopold M. KANTER, Die franzosischen Besatzungen in Rome, 1788-1800 und 1807-1814 (sic) im Blickwinckel des Zeremonialdiaristen von S. Pietro, dans Romische Historische Mitteilungen, XV, 1973, p. 67-91.
Leandro CIUFFA (1794-1862)
167Né à Monte Compatri (diocèse de Frascati) en 1794 de Pietro Paolo Ciuffa et Teresa Mastrofini, il appartient à une famille de bourgeoisie rurale ; son oncle maternel, l’abbé Marco Mastrofini (1763-1845), philosophe et théologien, est consulteur de la congrégation des Affaires ecclésiastiques extraordinaires de 1814 à sa mort. Après des études poursuivies au séminaire de Frascati puis à l’Arciginnasio de la Sapience, il devient docteur en médecine, en théologie et in utroque jure. Après une brève expérience médicale à S. Spirito in Sassia, il opte pour une carrière juridique et poursuit sa formation auprès du procureur de Rote Lozzi et de l’avocat Biamonti, puis devient secrétaire de l’auditeur de Rote Luigi Zinanni et à son tour, durant trente années, avocat au tribunal de la Rote. Nommé coadjuteur du fiscal du Saint Office Giovanni Francesco Loberti, il lui succède à cette charge, puis est promu par Grégoire XVI abréviateur du Parc majeur de la Chancellerie apostolique (24 novembre 1845) et obtient à ce titre la dignité de prélat di mantelletta. Nommé ponent de la Consulte (19 janvier 1846), il entre définitivement en prélature à l’âge de 51 ans en qualité de référendaire (29 janvier 1846). Pie IX le fait successivement auditeur du tribunal de la Signature de Justice (avant le 28 septembre 1847) puis, au lendemain de la restauration du gouvernement pontifical, consulteur de la congrégation des Évêques et Réguliers (avant le 14 mai 1850), second juge (10 avril 1851) puis président (10 mars 1853) du tribunal civil de Rome, conseiller pour les provinces de Rome et Comarque (avant le 20 janvier 1857) et préfet de la congrégation de S. Ivo. Il est en outre membre de l’Académie des Nouveaux Lincei. Devenu doyen du collège des abréviateurs de Curie, il meurt à Rome le 21 janvier 1862 et est, après des obsèques à S. Salvatore alle Coppelle, enseveli auprès de son oncle Marco Mastrofini dans l’église S. Silvestro sopra Monte Compatri. Il a rédigé un Articolo biografico dell’abate Marco Mastrofini, mss de 39 p. (Bibl. Vat. Miscell. III 251 int. 5) dont l’original a été déposé dans le cercueil de son oncle.
168Sources : ASR/SG vol. 731, juramenta ff. 175. Giornale di Roma du 22 janvier 1862, n° 17. Francesco FABI MONTANI, Cenni biografici di Monsignor Leandro Ciuffa, Rome, 1862, 10 p.
Pasquale COCLE
169Né à Naples de Giovanni Cocle, sans doute est-il apparenté au théologien rédemptoriste Celestino Cocle (1783-1857), natif de S. Giovanni Rotondo (Foggia), archevêque in partibus de Patras (1831) et tout-puissant confesseur et conseiller du roi Ferdinand II des Deux Siciles. Pasquale Cocle entre en prélature en qualité de prélat domestique (avant le 13 mai 1845) et de référendaire (29 mai 1845). Son nom disparaît des Notizie après 1872. Il a publié une Dissertazione sul papa nella credenza cattolica (Naples, 1856) et une Dissertazione sulle vere cause della miscredenza, ignoranza e malcostume (Naples, 1856).
170Sources : ASR/SG vol. 731, juramenta ff. 171. EncCatt III (1949), 19061907 (Celestino Cocle).
Vincenzo COLAPIETRO (1773-1829)
171Né le 14 octobre 1773 à Ceccano, dans le Latium méridional, il s’établit à Rome en qualité d’avocat. Au lendemain de la première restauration, il devient auditeur du Trésorier général. Au lendemain de la Restauration, il est nommé à titre provisoire lieutenant du tribunal de l’auditeur de la Chambre apostolique (été 1814) ; il cesse ses fonctions le 26 octobre 1814. Entré en prélature à l’âge de 41 ans en qualité de prélat domestique (6 mars 1815), référendaire (6 avril 1815) et protonotaire apostolique, il est aussitôt fait délégat apostolique de Fermo et Ascoli ainsi que président de Montalto (6 juillet 1815) ; il est agrégé au patriciat de Fermo. Rappelé à Rome et promu auditeur du tribunal de la Signature de Justice (21 novembre 1816), votant du tribunal de la Signature de Grâce (7 janvier 1818), puis lieutenant du tribunal civil de l’auditeur général de la Chambre apostolique (14 avril 1820), il occupe cette dernière fonction jusqu’à sa mort, à Rome, d’apoplexie, le 3 juin 1829 ; il est enseveli à S. Maria in Aquiro.
172Sources : ASR/SG vol. 730, juramenta ff. 796. FORCELLA II, 465. Diario di Roma du 6 juin 1829, n° 45 (nécrologie).
Gennaro COLLENEA
173Né vers 1789 à Bénévent de Giuseppe Collenea, il appartient à une famille du patriciat urbain ; il est docteur in utroque jure. Archidiacre de la cathédrale de Bénévent, il est élevé par Léon XII à la dignité de prélat domestique (12 février 1828). Il entre à Rome en prélature à l’âge de 50 ans en qualité de référendaire (24 janvier 1839) et de protonotaire apostolique (avant le 25 mai 1840) ; mais il ne semble pas avoir occupé de fonction effective en Curie. Son nom disparaît des Notizie après 1843.
174Sources : ASR/SG vol. 731, juramenta ff. 95.
Francesco COLLICOLA
175Né à Rome, il appartient à la famille des marquis Collicola de Spolète, établis à Rome dans la première moitié du xviiie siècle à la suite de Carlo Collicola (1681-1730), trésorier général de la Chambre apostolique, créé cardinal par Benoît XIII le 30 avril 1728, et inscrits au nombre des 180 familles de la noblesse romaine par la bulle Urbem Romam (4 janvier 1746) de Benoît XIV ; sa famille a donné à la ville deux prieurs des caporioni, les marquis Carlo (1782) et Filippo (1817) Collicola, deux conservateurs, les marquis Filippo (1731) et Carlo (1820), ainsi qu’un grand fourrier foriere maggiore) de Pie Vl, le cavalier Giovanni Battista Collicola (1730-1794). Entré en prélature en qualité de référendaire (14 mars 1793), Francesco Collicola est nommé par Pie VI protonotaire apostolique participant et ponent du Buon Governo (21 février 1794). Autorisé à vendre son protonotariat à l’abbé-comte madrilène Agostino de Negrete y Adorno, il est fait protonotaire apostolique non-participant (avant le 7 mars 1795). Chanoine de Sainte-Marie-Majeure (1796), il résigne son canonicat en 1799. Au lendemain de la première restauration, Pie VII le nomme votant du tribunal de la Signature de Justice (23 février 1801). Administrateur du Mont de Piété durant la période napoléonienne, il se voit substituer par Antonio Pallotta le 19 mai 1814 et exclu de la prélature. À la suite d’une audience auprès de Pie VII le 13 mars 1816, il obtient une pension de retraite de 600 écus annuels.
176Sources : ASR/SG vol. 730, juramenta ff. 588. ASV/SS Interno a. 1814, rub. 31 (substitution à la tête du Mont de Piété et pro-memoria du 12 août 1814). ASV/SS Interno a. 1816, rub. 31, pro-memoria du 12 janvier 1816 sur sa carrière prélatice. PIETRAMELLARA I, 133. AMAYDEN I, 362-363. Diario ordinario du 10 mai 1794, n° 2020 (nécrologie du foriere Giovanni Battista Collicola).
Luigi COLOMBO A CUCCARO
177Né à Casale Monferrato (Piémont) vers 1813, il entre à l’âge de 28 ans en prélature en qualité de prélat domestique (9 décembre 1840) et de référendaire (14 janvier 1841). Grégoire XVI le le fait successivement assesseur du tribunal du Gouverneur de Rome (3 mai 1841) et de tribunal criminel de l’auditeur général de la Chambre apostolique (9 mars 1842), puis ponent de la Consulte (28 mai 1845). Au lendemain de la restauration du gouvernement pontifical, Pie IX le nomme secrétaire de la congrégation des Indulgences (10 avril 1851) et protonotaire apostolique participant (avant le 22 avril 1851). Son nom disparaît de la Gerarchia cattolica après 1877.
178Sources : ASR/SG vol. 731, juramenta ff. 115.
Giovanni Francesco COMPAGNONI MAREFOSCHI (1757-1820)
179Né à Macerata le 22 septembre 1757 du comte Camillo Compagnoni Mare-foschi et de Margarita Carleni, d’Amelia, il appartient à une famille inscrite au patriciat de la ville ; il compte parmi les siens les cardinaux Prospero Marefoschi (1653-1732), élevé au Sacré Collège par Benoît XIII le 20 décembre 1724 et promu cardinal-vicaire de Rome, et Mario Marefoschi (1714-1780), secrétaire de la congrégation de la Propagande, élevé au Sacré Collège par Clément XIV le 10 septembre 1770. Gianfrancesco Compagnoni Marefoschi pousuit ses études à l’Université de sa patrie et y obtient un doctorat in utroque jure et de théologie (23 novembre 1778). Revêtu des ordres mineurs, il gagne Rome où il complète sa formation au Collegio Clementino, et acquiert une pratique légale auprès des avocats Sensale, Riganti, Francesco Mazzei et Antonio Maria Gasparri. Il entre en prélature à l’âge de 24 ans en qualité de référendaire (20 décembre 1781), prélat domestique (Notizie de 1783) et protonotaire apostolique non participant ; Pie VI le fait consulteur de la congrégation des Indulgences (Notizie de 1783) et ponent du Buon Governo. Au lendemain de la première restauration, il est nommé gouverneur provisoire de Lorette (2 janvier 1800) ; il renonce à cette charge le 21 juillet de la même année. Promu l’année suivante clerc de la Chambre apostolique (23 février 1801), il est encore fait prélat de la congrégation de Lorette (avant le 29 juillet 1807) et président des Archives de la Chambre apostolique (11 janvier 1808). Réfugié dans sa famille durant l’occupation napoléonienne, il accueille Pie VII de retour vers Rome au palais Marefoschi de Macerata dans la nuit du 16 au 17 mai 1814 ; il retrouve ensuite à Rome ses fonctions de clerc de la Chambre apostolique et se voit confirmé en qualité de président des archives des la Chambre (23 septembre 1814). Promu évêque de Damiette in partibus le 29 avril 1816, ordonné prêtre le 9 juin, il est sacré par le cardinal Brancadoro, archevêque de Fermo, le 23 juin, et nommé nonce auprès du roi du Portugal, en résidence au Brésil (20 décembre 1816). Il quitte Rome le 3 mars, parvient à Rio de Janeiro le 27 octobre 1817 et présente ses lettres de créances le 1er novembre. Il meurt trois ans plus tard à Rio de Janeiro, le 17 septembre 1820, et est enseveli dans le monastère bénédictin de la ville.
180Sources : ASR/SG vol. 730, juramenta ff. 460. SPRETI II, 518. WEBER (Legati), 283, 590. HC VII, 172. DE MARCHI, 212. Diario di Roma du 27 janvier 1821, n° 8. Floriano da Moravalle, L’archivio storico della Santa Casa di Loreto. Inventario, Cité du Vatican, 1965, p. LVIII. Hildebrando ACCIOLY, Os primeiros nùncios n° Brasil, Sao Paulo, 1949, 329 p. William J. COLEMAN, The First Apostolic Delegation in Rio de Janeiro and its Influence in Spanish America. A Study in Papal Policy, 1830-1840, Washington, 1950, 468 p.
Domenico CONSOLINI (1806-1884), cardinal de Pie IX en 1866
181Né à Senigallia le 7 juin 1806, il appartient à une famille dotée du titre de marquis et inscrite aux patriciats de Senigallia, Montalto et Saint-Marin. À l’issue des études à Senigallia, il vient à Rome compléter sa formation à l’Académie des nobles ecclésiastiques (1830-1832). Entré en prélature à l’âge de 26 ans en qualité de prélat domestique, protonotaire apostolique et référendaire (20 décembre 1832). Grégoire XVI le fait successivement ponent du Buon Governo (22 avril 1833), second (27 janvier 1834) puis premier (avant le 5 juillet 1834) assesseur du tribunal criminel de l’auditeur général de la Chambre apostolique et votant du premier tour du tribunal de la congrégation de Lorette (19 avril 1834). Promu délégat apostolique de Camerino (avant le 11 février 1835), il est ensuite transféré à Fermo (avant le 7 avril 1838), puis rappelé à Rome et fait auditeur du tribunal de la Signature de Justice (27 janvier 1843) ; il devient également assesseur du tribunal de la congrégation de Lorette (12 février 1844). Son compatriote Pie IX le nomme successivement délégat apostolique de Pérouse (21 décembre 1846) puis, au lendemain de la restauration du gouvernement pontifical, vice-président du Conseil d’État (22 décembre 1850) et juge en second tour d’appel du tribunal de la congrégation de Lorette (avant le 24 mai 1859). Élevé au Sacré Collège à l’âge de 60 ans le 22 juin 1866, il est agrégé le 25 juin aux congrégations du Concile, de l’Index, des Affaires ecclésiastiques extraordinaires et de l’Immunité ecclésiastique, puis nommé préfet de l’Économie de la Propagande et de la congrégation degli Spogli (20 décembre 1867) ; il est encore fait membre de la congrégation du Cens (avant le 1er mai 1869). Il participe au conclave qui suit la mort de Pie IX. Léon XIII le fait camerlingue de l’Église romaine (12 mars 1884). Décédé neuf mois plus tard à Rome, le 20 décembre 1884, il est enseveli au Campo Verano.
182Sources : ASR/SG vol. 731, juramenta ff. 15. HC VIII, 17 et 62. WEBER (Kardinäle) II, 452-453. PROCCACCINI 86. ACCADEMIA 150.
Lodovico CONVENTATI (1787-1861)
183Né à S. Elpidio al Mare (diocèse de Fermo) dans les Marches d’Antonio Conventati et de la comtesse Maria Fiumi d’Assise, baptisé le 1er juin 1787, il appartient à une famille inscrite au patriciat de Macerata. Il poursuit ses études à l’université de Fermo et devient docteur in utroque jure de la Sapience (18 novembre 1815). Entré aussitôt en prélature à l’âge de 28 ans en qualité de référendaire (25 novembre 1815) et de prélat domestique (1816), il est fait prélat de la Fabrique de Saint-Pierre (15 décembre 1815) puis ponent de la congrégation du Buon Governo (9 mars 1816). Nommé vice-légat de Forli (21 novembre 1816) auprès du cardinal Spina, il est fait ensuite délégat apostolique de Camerino (29 novembre 1818). Rappelé à Rome, Pie VII le nomme assesseur du tribunal du gouverneur de Rome (18 janvier 1820) puis votant du tribunal de la Signature de Justice (10 mars 1823). Promu par Léon XII président de la Chambre apostolique (2 août 1824), il occupe cette fonction jusqu’à la suppression de sa charge aux normes du motu proprio du 21 décembre 1828 ; il est alors pour la seconde fois fait votant de la Signature de Justice (15 janvier 1829). Grégoire XVI le nomme successivement votant du tour de Signature du tribunal de la congrégation de Lorette (Notizie de 1833), et prélat des congrégations du Cens (21 juillet 1833) et de l’Immunité (12 août 1843). Pie IX le fait président de la Comarque de Rome (21 septembre 1846). Devenu doyen du collège des prélats référendaires, il meurt à Rome le 22 janvier 1861. Il a publié un bref discours Quando Giulio Cesare Angelini romano, assunto il nome di fr. Giuseppe di S. Luigi Gonzaga... (Rome, 1854).
184Sources : ASR/SG vol. 730, juramenta ff. 808. ASR/SG vol. 726, procès Conventati. Giornale di Roma du 23 janvier 1861, n° 19.
Giovanni CONVERSI († 1823)
185Né à Tivoli, il entre en prélature au lendemain de la première restauration en qualité de prélat domestique et de référendaire (13 mai 1802) et est nommé gouverneur de Norcia (Diario ordinario du 1er mai et bref du 13 août 1802) ; il occupe cette fonction jusqu’à l’occupation française des États pontificaux. Au lendemain de la Restauration, il est nommé pro-secrétaire de la congrégation des Eaux (19 juillet 1814) puis délégat apostolique de Bénévent (9 mars 1816). Promu l’année suivante président de la Chambre apostolique (1er octobre 1817), puis un mois plus tard secrétaire de la congrégation du Buon Governo (avant le 29 octobre 1817), il devient à ce titre prélat des congrégations de l’Immunité (27 décembre 1817) et du Cens (Notizie de 1818). Il meurt à Rome le 30 octobre 1823.
186Sources : ASR/SG vol. 730, juramenta ff. 676. WEBER (Legati) 318, 594. ASV/SS Interno a. 1823, rub. 31 (décès).
Giovanni CORBOLI BUSSI (1813-1850)
187Né à Urbino le 24 septembre 1813 de Curzio Corboli Aquilini et Costanza Sommi Picenardi, il appartient à une famille inscrite aux patriciats d’Urbino et de Senigallia ; il est allié par sa mère au comte Sclopis, membre des cercles catholique modérés de Turin. Giovanni Corboli prend le nom de Corboli Bussi lorsqu’il se voit attribuer un bénéfice ecclésiastique fondé en faveur d’un patricien d’Urbino destiné au sacerdoce ; il est ordonné prêtre en 1840. Entré à Rome en prélature à l’âge de 27 ans en qualité de prélat domestique (12 décembre 1840) et de référendaire (14 janvier 1841), Grégoire XVI le nomme aussitôt consulteur des congrégations des Évêques et Réguliers (3 avril 1841) et de la Propagande (16 juin 1841) ainsi que ponent de la congrégation du Buon Governo (19 juillet 1841) ; il devient également membre de l’Académie de Religion Catholique (26 février 1841), protonotaire apostolique non participant (avant le 7 janvier 1843) et chanoine de Saint-Pierre du Vatican (3 décembre 1843). Entré au service de la congrégation des Affaires ecclésiastiques extraordinaires en qualité de collaborateur du secrétaire Giovanni Brunelli (à partir de 1841), il en est nommé consulteur (3 avril 1843). À la veille de la mort de Grégoire XVI, il est également fait secrétaire de la congrégation consistoriale et clerc du Sacré Collège (24 novembre 1845) et veille au déroulement du conclave de juin 1846. Au lendemain de son avènement, Pie IX le nomme substitut de la première section de la Secrétairerie d’État réunifiée (21 septembre 1846), puis secrétaire de la congrégation des Affaires ecclésiastiques extraordinaires (24 juillet 1847), prélat de la congrégation du Concile (avant le 27 janvier 1848), protonotaire apostolique participant (30 janvier 1848) et membre de la Commission de réforme des institutions de l’État pontifical (12 février 1848) : il jouit alors d’une influence prépondérante dans la politique réformatrice du nouveau pontife et participe aux principales négociations ecclésiastico-politiques, notamment avec la Russie et le Chili (mission Irarrazàval). Envoyé en mission dans l’été 1847 à Florence, Turin et Modène afin de négocier l’établissement d’une Union douanière italienne, il se rend à nouveau au printemps 1848 auprès du roi Charles-Albert de Sardaigne afin d’esquisser l’hypothèse d’une Ligue défensive contre l’Autriche ; il quitte Rome le 10 avril, mais voit sa politique désavouée par l’allocution pontificale du 29 avril. De retour à Rome le 13 mai, il est fait membre du Haut Conseil (Alto Consiglio) de l’État pontifical (13 mai 1848) ; mais, devant l’échec de sa politique, il en démissionne dès le 19 mai pour entrer dans une retraite provisoire (temporaneo ritiro). Demeuré à Rome en qualité de secrétaire de la congrégation des Affaires ecclésiastiques extraordinaires durant l’exil du pape à Gaète, tout en maintenant un contact épistolaire avec Pie IX, il voit son influence sur le pontife décliner très rapidement au bénéfice de celle du cardinal secrétaire d’État Antonelli. Il meurt à Rome le 3 juillet 1850.
188Les mémoires et rapports ainsi que la correspondance politique et diplomatique de Giovanni Corboli Bussi ont servi de base à l’ouvrage d’Antonio MANNO, L’opinione religiosa e conservatrice in Italia ricercata nelle corrispondenze e nelle confidenze di monsignor Giovanni Corboli Bussi, Turin, 1907, XXIII-328 p. Parmi ces rapports, a été publié sous son nom de son vivant un Rapporto... sopra alcuni affari religiosi di Francia, spedito a Sua Santità in Gaeta in occasione dei sinodi che erano per celebrarsi dall’episcopato francese nell’anno 1849 (Rome, 1851). Parmi les pièces non publiées, les archives de la congrégation des Affaires ecclésiastiques extraordinaires conservent une position imprimée, Rapporto di mons G. Corboli Bussi, segretario della S. C. degli Affari ecclesiastici straordinari, spedito a Sua Santità a Gaeta in occasione dei sinodi che erano per celebrarsi dall’episcopato francese nell’anno 1849, Rome, 1851 (cf. G. MARTINA, infra).
189Sources : ASR/SG vol. 731, juramenta ff. 117. GRIMALDI XIX, ff. 62r, Nota degl’individui capitolari della SS. Basilica Vaticana defunti. HC VII, 51. DRN II,2 (1930), 741-742 (Michele Rosi). DBI XXVIII (1983), 775-778 (Giacomo Martina), avec renvoi à l’ensemble des sources et de la bibliographie. PÂSZTOR (AEE), 212, 214, 287 et 289-292. PIOLANTI 122. GRIMALDI XIX, ff. 71r, Capitolari della SS. Basilica Vaticana che hanno preso possesso delle rispettive prebende. Giornale di Roma du 31 août 1850, n° 200. Pietro PIRRI, La missione di mons. Corboli Bussi in Lombardia e la crisi della politica italiana di Pio IX (aprile 1848), dans Rivista di storia della Chiesa in Italia, I, 1947, p. 38-84 ; La politica unitaria di Pio IX dalla Lega doganale alla Lega italica, Ibid., II, 1948, p. 183-214 ; Massimo d’Azeglio e Pio IX al tempo del quaresimale della moderazione, Ibid., III, 1949, p. 191-234 ; Rapporti di mons. Corboli Bussi dal quartiere generale di Carlo Alberto (aprile 1848), Ibid., IV, 1950, p. 399-446. R. CESSI, Il problema della guerra e della pace nell’azione diplomatica di Pio IX durante la crisi bellica del 1848, dans Rivista di storia della Chiesa in Italia, III, 1949, p. 365-408. Jole ANELLI STEFANUTTI, La Lega italiana promossa da Pio IX. Il ’49 romano negli scritti editi ed inediti di mons. Corboli Bussi, Tarente, 1951, 75 p. Giacomo MARTINA, Pio IX (1846-1850), Rome, 1974, passim ; et La situazione della Chiesa in Francia alla metà dell’Ottocento nel pensiero di mons. Corboli Bussi, dans Miscellanea A.P. Frutaz, Rome, 1978, p. 385-418.
Francesco Saverio CORSI (1770-1825)
190Né le 13 mai 1770 à Ripatransone, dans les Marches, d’Ignazio Corsi et de Candida Buccablanca, il appartient à une famille inscrite au patriciat de la ville par un bref de Clément XII du 13 décembre 1734. Chanoine de la cathédrale de Ripatransone (1792), docteur in utroque jure de l’Université de Fermo, il est ordonné prêtre à Ripatransone le 20 septembre 1794 ; il est au lendemain de la Restauration examinateur extra-synodal du diocèse. Devenu docteur in utroque jure de l’université de la Sapience (11 novembre 1816), il entre en prélature à près de 47 ans en qualité de référendaire (6 mars 1817) ; il est nommé prélat de la Fabrique de Saint-Pierre (avant le 26 avril 1817) et ponent du Buon Governo (25 novembre 1817), puis promu délégat apostolique de Camerino (avant le 15 janvier 1820) et de Fermo (avant le 10 mars 1823). Rappelé à Rome par Léon XII, il est nommé ponent de la Consulte (12 juillet 1824) et abréviateur du Parc majeur de la Chancellerie apostolique (10 décembre 1824). Il meurt à Rome dans la nuit du 3 au 4 mars 1825 d’une maladie pulmonaire.
191Sources : ASR/SG vol. 730, juramenta ff. 846. ASR/SG vol. 726/6, procès Corsi. Diario di Roma du 5 mars 1825, n° 18.
Angelo COSTAGUTI († 1822)
192Né à Rome vers 1775, il appartient à une famille du patriciat génois établie à Rome depuis les premières décennies du xviie siècle, comprise au nombre des 60 familles du patriciat de la ville de Rome par la bulle Urbem Romam (4 janvier 1746) de Benoît XIV et jouissant depuis Innocent X du privilège du baldaquin. Il compte parmi les siens les deux frères cardinaux Vincenzo Costaguti (1611-1660), créé par Urbain VIII en 1643, et Giovanni Battista Costaguti (16361704), créé par Alexandre VIII en 1690, de nombreux prélats de Curie et pas moins de six conservateurs de Rome, dont en dernier lieu Luigi Costaguti en 1821. Au lendemain de la Restauration, Angelo Costaguti est fait chanoine de Saint-Pierre du Vatican (avant le 26 avril 1815). Entré en prélature à l’âge de 40 ans en qualité de prélat domestique (3 mars 1816) et de référendaire (4 avril 1816), il est aussitôt nommé prélat de la congrégation du Concile (22 juin 1816), puis secrétaire de la congrégation des Indulgences (21 novembre 1816) et juge du tribunal de la Fabrique de Saint-Pierre (16 janvier 1821). Il meurt à Rome l’année suivante de tuberculose, à l’âge de 46 ans, dans la nuit du 22 au 23 février 1822.
193Sources : ASR/SG vol. 730, juramenta ff. 820. SPRETI II, 563. WEBER (Legati) 600. MORONI XVII (1842), 309-310 (cardinaux Costaguti). FORCEL-LA VII, 275-276 (cardinaux Costaguti). PIETRAMELLARA I, 141-142. AMAYDEN I, 367-368. SPRETI II, 563. Diario di Roma 1815/33 (première promotion). Luigi LOTTI, I Costaguti, marchesi di Spicciano e il loro palazzo di piazza Mattei, dans Il Palatino, IV, 1960, p. 108-111, 134-137.
Nicola Francesco CUNEO D’ORNANO (1752-1824)
194Né à Ajaccio le 25 mai 1752, il appartient à la branche corse de la famille des marquis d’Ornano (qui a donné à la France deux maréchaux), établie à Rome ; son frère, le marquis Antonio Cuneo († 1840), colonel et chevalier de Saint-Louis, est de novembre 1823 à septembre 1832 administreur des Pieux Établissements de la France à Rome. Nicola Francesco Cuneo, après avoir poursuivi ses études à Florence et à Rome, est d’abord ajutante di studio au service des auditeurs de Rote français de Lattier de Bayane (promu cardinal en 1802), puis d’Isoard (nommé en 1804). Fait camérier secret surnuméraire (avant le 1er juin 1803) et chanoine de Saint-Jean du Latran (avant le 7 novembre 1804), il entre tardivement en prélature à l’âge de 54 ans en qualité de prélat domestique (avant le 21 juin 1806) et de référendaire (17 juillet 1806) ; il est nommé ponent du Buon Governo (avant le 13 septembre 1806). Il prête comme chanoine du Latran serment à l’Empire durant l’occupation française, puis se retire à Antibes (département du Var) auprès de son frère. Fait au lendemain de la Restauration premier lieutenant du tribunal de l’auditeur de la Chambre apostolique (24 octobre 1814), il devient également protonotaire apostolique non participant (avant le 8 février 1815). Promu assesseur de la congrégation du Saint Office (10 mars 1823) et consulteur de la congrégation des Rites (13 juin 1823), il meurt à Rome le 8 septembre 1824 ; il est enseveli à Saint-Louis des Français.
195Sources : ASR/SG vol. 730, juramenta ff. 748. FRASCARELLI (France), 145. FORCELLA III, 60. MERCATI, 57. LOLLI, 172, fig. 127. Diario di Roma du 11 septembre 1824, n° 73, et du 6 octobre 1824, n° 80 (nécrologie signée A.C., sans doute Antonio Cuneo). Pio PECCHIAI, Il colonello Antonio Cuneo d’Ornano in Roma, dans Archivio storico di Corsica, XII, 1936, p. 539-541.
Girolamo D’ANDREA (1812-1868), cardinal de Pie IX en 1852
196Né à Naples le 12 avril 1812 du marquis Giovanni D’Andrea (1776-1841), ministre des Finances puis des Affaires étrangères du Roi des Deux-Siciles, et de Lucrezia Rivera, il appartient à une famille de l’aristocratie napolitaine. Au terme d’études poursuivies au collège de La Flèche puis au Collège Romain, il entre à l’Académie des nobles ecclésiastiques (1831-1833). Docteur in utroque jure de l’Archiginnasio de Rome (6 août 1833), il entre aussitôt en prélature, à l’âge de 21 ans, en qualité de prélat domestique (avant le 10 août 1833) et de référendaire (22 août 1833) ; il est ordonné prêtre le 4 octobre 1835. Grégoire XVI le fait successivement prélat de la congrégation du Concile (20 mai 1834), ponent de la congrégation du Buon Governo (23 juin 1834), abréviateur du Parc majeur de la Chancellerie apostolique (18 mai 1835), second assesseur du Tribunal criminel de l’Auditeur général de la Chambre apostolique (11 novembre 1835) et protonotaire apostolique non participant (avant le 13 août 1836) ; il devient membre de l’Académie de religion catholique. Au terme d’un premier éloignement de la Curie (février 1838) et d’une retraite de six mois dans sa famille à Naples, il est nommé ponent de la Consulte (13 octobre 1838) puis délégat apostolique à Viterbe (18 février 1839). Promu nonce à Lucerne auprès de la Confédération helvétique (21 mars 1841), il est élevé au titre d’archevêque in partibus de Méthylène (12 juillet 1841), consacré à Rome le 18 juillet par le cardinal secrétaire d’État Lambruschini et fait prélat assistant au trône pontifical (6 août 1841). Au terme d’une nonciature de quatre années, il est rappelé à Rome et nommé secrétaire de la congrégation du Concile (avant le 21 octobre 1845). Pie IX le fait membre du Haut Conseil (Alto Consiglio) de l’État pontifical (13 mai 1848) puis, au lendemain de la restauration du gouvernement pontifical, le désigne comme commissaire extraordinaire pour l’Ombrie et le Patrimonio (avant le 27 juillet 1849) ; il conserve ses fonctions jusqu’à la suppression du commissariat extraordinaire (8 août 1851). Élevé au Sacré Collège le 15 mars 1852, il est agrégé aux congrégations du Concile, du Cérémonial, des Indulgences et des Études (18 mars 1852), puis successivement nommé abbé perpétuel de Subiaco (avant le 23 mai 1853), préfet de la congrégation de l’Index (4 juillet 1853) et examinateur des évêques en droit canon (avant le 28 février 1855), enfin promu évêque du diocèse suburbicaire de Sabine et abbé perpétuel de Farfa (28 septembre 1860). Il démissionne de la préfecture de l’Index le 23 juillet 1861 à la suite d’un conflit avec le cardinal Antonelli et entre en 1866 en conflit ouvert avec le pape et la Curie ; son départ pour Naples est sanctionné par le bref Universi Dominici gregis (12 juin 1866) qui le suspend de l’ensemble de ses juridictions ecclésiastiques ; un autre bref daté du 29 septembre 1867 le suspend de la dignité cardinalice. Le conflit se résoud par une froide réconciliation à l’automne 1867, sanctionnée par une lettre de rétractation datée du 26 décembre 1867. Réintégré dans ses différentes dignités par un bref du 14 janvier, le cardinal D’Andrea meurt à Rome le 14 mai 1868 ; il est enseveli dans l’église de Sainte-Agnès-hors-les-murs.
197Le futur cardinal D’Andrea a publié un Saggio analitico in confutazione delle dottrine irreligiose contenute della Storia del reame di Napoli dal 1734 sino al 1825 del generale Pietro Colletta, letto nell’Accademi di Religione cattolica nella tornata del dî 28 luglio 1836 (Rome, 1836) et un discours Per le solenni esequie celebrate nella chiesa dello Spirito Santo in Roma della nazione de’ Napoletani alla memoria beatissima di Maria Cristina di Savoia, regina delle Due Sicilie. Orazione (Rome, 1836). Mais l’essentiel des publications liées au nom du cardinal concernent son conflit avec la Curie dans les années 1860. On retiendra parmi les principales interventions (la défense du cardinal a été en partie assurée par l’ancien jésuite Carlo Passaglia) : La curia romana e i gesuiti. Nuovi scritti del cardinale De Andrea, di mons. F. Liverani e del canonico E. Reali (Florence, 1861) ; Lettera del cardinale Girolamo D’Andrea, vescovo di Sabina, al cardinale Mario Mattei (Naples, 1865) ; Lettera d’appello del cardinale Girolamo D’Andrea, vescovo di Sabina, a Sua Santità papa Pio IX (Naples, 1866) ; Seconda lettera del cardinale Girolamo D’Andrea, vescovo di Sabina, a Sua Santità papa Pio IX. In aggiunta alla lettera di appello del 6 luglio 1866 (Naples, 1866) ; Voto per la verità intorno al valore del Breve pontificio del 12 giugno 1866 portante la sospensione di Sua Eminenza Reverendissima il cardinale Girolamo D’Andrea (Italia, 1866) ; Terza lettera del cardinale Girolamo D’Andrea, vescovo di Sabina, a Sua Santità papa Pio IX con la quale si trasmette la difesa giuridica scritta dal prof. Carlo Passaglia e si fa nuove istanze pel processo canonico juris ordine servato, nominandovi a tale uopo per avvocato in Roma l’abate D. Angelo Fazzini (Naples, 1867).
198Sources : ASR/SG vol. 731, juramenta ff. 33. HC VII, 261. HC VIII, 11 et 45. EncCatt IV (1950), 1144 (Niccolô Del Re). WEBER (Kardinäle) II, 454-455. DBI XXXII (1987), 544-545 (Giuseppe Monsagrati), avec l’ensemble de la bibliographie. DE MARCHI, 245. PIOLANTI, 110. PIETRANGELI 71. Diario di Roma du 7 avril 1832, n° 28 (succès à l’Académie des nobles ecclésiastiques). Giornale di Roma du 5 septembre 1861 (annonce de la rinuncia à la préfecture de la congrégation de l’Index). Giornale di Roma du 7 janvier 1868, n° 4 (soumission). Giornale di Roma des 15 et 19 mai 1868, n° 112 et 115 (décès et obsèques). Antonio FIORE, Un cardinale ed un emigrato da Roma. Storia inedita del brigantaggio borbonico-clericale, Livourne, 1862, 284 p. Esposizione dei fatti relativi al card. D’Andrea dal maggio all’ottobre 1866, s.l., 1866, 56-10826-38 p., B.A.V. Cardinali III 16, int. 10. Le vertenze tra la corte di Roma ed il cardinale D’Andrea. Osservazioni d’un cattolico italiano, Italia, 1866, B.A.V. Ferraioli IV 9070, int. 11 ; Carlo PASSAGLIA, La causa di Sua Eminenza il cardinale Girolamo D’Andrea vescovo di Sabina esposta e difesa... con quattro lettere di Erasmo Cattolico sullo stesso argomento, Turin, 1867, 529 p. Esposizione storico-giuridica delle vertenze del cardinale Girolamo D’Andrea, Italia, 1867, B.A.V. Cardinali III 16, int. 9. Sulla difesa del cardinale Girolamo D’Andrea nel Voto per la verità. Osservazioni di un antico professore, Italia, 1867, B.A.V. Ferraioli III 1882, int. 9. Nuova difesa del sign. cardinale Girolamo D’Andrea e nuove osservazioni d’un antico professore, Italia, 1867, B.A.V. Ferraioli IV 9070 int. 10. La Santa Sede giustificata nella sua condotta verso il signor cardinale Girolamo D’Andrea vescovo di Sabina. Lettera esortatoria ed apologetica, Italia, 1867, B.A.V. Ferraioli IV 9070, int. 9. Stanislao BIANCARDI, Il cardinale D’Andrea, la riforma cattolica e l’esaminatore secondo il Frulla, Florence, 1868, 59 p. Hubert BASTGEN, Der Schweizer Nuntius Girolamo D’Andrea, dans Zeitschrift fur Schweizer Kirchengeschichte, XIX, 1925, p. 126 sqtes. Giuseppe MONSAGRATI, Una delicata missione di mons. D’Andrea nella Roma del dopo Mazzini, dans Lunario romano XI. Ottocento nel Lazio, Roma, 1981, p. 117-130. Agostino GIOVAGNOLI, Dalla teologia alla politica. L’itinerario di Carlo Passaglia negli anni di Pio IX e Cavour, Brescia, 1984, p. 194-198 et ad indicem. Giacomo MARTINA, Il « caso D’Andrea », dans Pio IX (1867-1878), Rome, 1990, p. 18-24
Sigismond DEAKI (1795-1872)
199Né dans la paroisse de Himod, diocèse de Györ (Raab) en Hongrie d’une famille patricienne, baptisé le 15 mai 1795, il est ordonné prêtre avant le 7 décembre 1819 ; au terme de ses études à la Sapience, il est fait docteur en théologie et en philosophie (9 avril 1823). Entré en prélature en qualité de prélat domestique (6 avril 1835) et de référendaire (7 avril 1835), il ne semble pas avoir occupé de fonction effective en Curie. Nommé dès l’année suivante par Grégoire XVI abbé de Saints-Pierre-et-Paul de Kâcs (7 janvier 1836), puis promu évêque in partibus de Caesaropolis (12 juillet 1841), il meurt le 29 décembre 1872.
200Sources : ASR/SG vol. 731, juramenta ff. 49. HC VII, 124.
Giacomo DE CUPPIS (1776-1836)
201Né à Fano du comte Pompilio De Cuppis et d’Ippolita Venerucci, baptisé le 19 octobre 1776, il appartient à une famille du patriciat urbain ; son lointain ancêtre Gian Domenico De Cuppis a été cardinal de Léon X Médicis. Ordonné prêtre le 1er mars 1806, docteur in utroque jure de l’université de Fano, il est successivement vicaire capitulaire puis vicaire-général du diocèse de Fano. Entré à Rome en prélature à l’âge de 41 ans en qualité de prélat domestique (13 mai 1818) et de référendaire (28 mai 1818), Pie VII le nomme vice-légat de Ferrare (12 août 1818) aux côtés du cardinal Arezzo ainsi que protonotaire apostolique non participant (28 mai 1822). Promu successivement délégat apostolique de Rieti (10 mars 1823), puis de Fermo et d’Ascoli (12 juillet 1824), il est rappelé à Rome par Léon XII qui le fait ponent de la Consulte (1er octobre 1826), prélat de la congrégation de Lorette (29 janvier 1828) et enfin auditeur de Rote pour Rome (15 décembre 1828) ; confirmé dans ses nouvelles fonctions par motu proprio du 10 janvier 1829, il est admis dans le tribunal le 16 janvier, prête serment le 26 juin et entre en charge le 6 juillet 1829. Vicaire du chapitre de Saint-Pierre du Vatican (8 juillet 1832), il meurt à Rome le 5 décembre 1836 ; il est, après des funérailles à S. Maria in Aquiro, enseveli dans la chapelle des Passionnistes de Monte Cavi.
202Sources : ASR/SG vol. 730, juramenta ff. 880. CERCHIARI II, 297-298. GRIMALDI XIX, ff. 69v, Capitolari della SS. Basilica Vaticana che hanno preso possesso delle rispettive prebende. Diario di Roma du 7 décembre 1836, n° 98 et du 7 janvier 1837, n° 2. Vittorio BARTOCETTI, Mons. Giacomo De Cuppis, fanese, Uditore della Sacra Romana Rota (1829-1836), Fano, 1936.
Tommaso Antonino DEGOLA († 1856)
203Né à Alassio, près de Savone, vers 1775, dominicain de la province de Lombardie, bibliothécaire de la Casanatense depuis 1826, il est nommé par Grégoire XVI substitut cum futura successione de son confrère Alessandro Angelico Bardani, secrétaire de la congrégation de l’Index (23 février 1832) et lui succède lors de son décès, intervenu le 11 juillet 1832 ; il est fait examinateur des évêques en théologie (22 mai 1833) et devient membre de l’Académie de religion catholique (1838). Démissionnaire (sponte sua, selon Taurisano) le 15 août 1849, il est nommé au lendemain de la restauration de Pie IX théologue de la Casanatense (1851) et meurt à Rome le 13 mai 1856 à l’âge de 80 ans.
204Sources : Giornale di Roma du 21 décembre 1849, n° 140 (annonce officielle de sa démission). TAURISANO 120. PIOLANTI 116. Giornale di Roma du 14 mai 1856, n° 110.
Stefano DEL BUFALO DELLA VALLE (1800-1837)
205Né à Rome en 1800 du marquis Rinaldo Del Bufalo Della Valle, il appartient à une branche de l’antique famille romaine des Del Bufalo, les marquis Del Bufalo Della Valle, inscrits tardivement au livre d’or de la noblesse romaine par un senatus-consulte de 1804 ; son père est à plusieurs reprises (1809, 1815, 1822, 1827) conservateur de Rome, notamment au lendemain de la restauration du gouvernement pontifical (audience pontificale du 22 septembre 1814). Stefano Del Bufalo Della Valle, après des études au Collège Ghislieri, puis à l’Université Grégorienne, reçoit une brève formation juridique auprès de l’avocat romain Bencivenga. Il est fait chanoine de Saint-Pierre du Vatican (avant le 19 avril 1820) et entre en prélature à l’âge de 23 ans en qualité de prélat domestique et référendaire (24 avril 1823). Nommé successivement ponent de la congrégation du Buon Governo (10 mars 1823), prélat de la congrégation du Concile (11 avril 1824), assesseur du tribunal du gouverneur de Rome (28 décembre 1824), protonotaire apostolique non participant (avant le 1er février 1825), ponent de la Consulte (15 décembre 1828), votant du tribunal de la Signature de Justice (15 mars 1830) et votant du premier tour du tribunal de la congrégation de Lorette (28 juin 1834), il est promu par Grégoire XVI auditeur du tribunal de la Rote pour Rome par motu proprio du 30 décembre 1836 ; admis dans le Tribunal le 9 janvier, il prête serment le 3 juillet 1837 ; il devient encore vicaire du chapitre de la basilique de Saint-Pierre du Vatican (5 août 1837). Il meurt à Rome quelques mois plus tard, le 21 novembre 1837, et est enseveli, après des obsèques à S. Eustachio, dans la chapelle gentilice des Del Bufalo en l’église S. Maria in Aracoeli.
206Sources : ASR/SG vol. 730, juramenta ff. 924. ASV/SS Interno a. 1822, rub. 82 (candidature à la Judicature de la Fabrique de Saint-Pierre). PIETRA-MELLARA I, 89. AMAYDEN I, 187-197. CERCHIARI II, 306. GRIMALDI XIX, ff. 70r, Capitolari della SS. Basilica Vaticana che hanno preso possesso delle rispettive prebende. FORCELLA I, 278. GRIMALDI XIX, ff. 61v, Nota degl’individui capitolari della SS. Basilica Vaticana defunti (à la date du 22 novembre). Diario di Roma des 25 novembre et 12 décembre 1837, n° 94 et n° 99.
Giuseppe DELIGNE († 1853)
207Né à Rome vers 1770, chanoine de S. Eustachio, il est nommé au lendemain de la Restauration maître surnuméraire (16 juin 1814), puis préfet des cérémonies pontificales. Promu par Léon XII secrétaire de la congrégation du Cérémonial (17 mai 1828), il est fait consulteur de la congrégation des Indulgences (28 janvier 1828). Grégoire XVI l’élève aux dignités de protonotaire apostolique non participant (avant le 16 novembre 1843) et de prélat domestique (avant le 9 juillet 1844) et le nomme consulteur de la congrégation de l’Immunité (avant le 5 avril 1845). Décédé à Rome le 25 février 1853 à l’âge de 83 ans, il est enseveli dans l’église de sa paroisse de S. Maria Maddalena.
208Sources : HC VII, 24. Giornale di Roma du 1er mars 1853, n° 48. FORCELLA II, 420.
Gennaro DELLA NOCE
209Né à Naples, il entre à Rome en prélature en qualité de prélat domestique et de référendaire (8 mars 1787). Il ne semble avoir occupé de fonctions en Curie ni à la veille de la République romaine de 1798, ni sous la première restauration, ni au lendemain de la Restauration. Son nom disparaît définitivement des Notizie après 1828.
210Sources : ASR/SG vol. 730, juramenta ff. 522.
Giovanni Alessandro DEL MAGNO, cf. MAGNI. Diego DE LUCA
211Né le 9 mai 1744 à Trapani, en Sicile, de Pasquale De Luca, sénateur de la ville, et de Maria Corso, il appartient à une famille du patriciat urbain de Palerme. Prêtre, chanoine de la collégiale S. Lorenzo de Trapani, abbé de S. Angelo in Brolo, chevalier de l’ordre royal de Constantin (20 mai 1801), il entre tardivement à Rome en prélature à l’âge de 61 ans en qualité de référendaire (18 juillet 1805). Il ne semble pas avoir occupé de charge au sein de la Curie au lendemain de la Restauration, mais est élevé par Léon XII à la dignité de prélat domestique (8 novembre 1824) et de protonotaire apostolique non participant (9 décembre 1824). Son nom disparaît des Notizie après 1843.
212Sources : ASR/SG vol. 730, juramenta ff. 736. ASR/SG vol. 725/10, procès De Luca.
Pietro DE SILVESTRI (1803-1875), cardinal de Pie IX en 1858
213Né à Rovigo le 13 février 1803 du comte De Silvestri, il appartient à une famille noble du diocèse d’Adria en Vénétie. Il poursuit des études de droit à l’université de Padoue. Promu par Grégoire XVI auditeur du tribunal de la Rote pour l’Empire par motu proprio du 28 novembre 1835, il prêtre serment le 20 juin et entre en fonctions le 4 juillet 1836 ; il également fait prélat domestique (avant le 2 janvier 1836) et nommé membre de la congrégation pour la reconstruction de la basilique de Saint-Paul-hors-les-murs (avant le 19 juin 1841). Devenu successivement pro-doyen (14 novembre 1851), puis doyen (26 avril 1853) du tribunal de la Rote ainsi que consulteur de la congrégation du Saint Office (2 mai 1853), il est élevé par Pie IX au Sacré Collège à l’âge de 55 ans le 15 mars 1858 et agrégé le 18 mars aux congrégations de la Visite apostolique, des Évêques et Réguliers, du Concile et de la Fabrique de Saint-Pierre. Il est fait cardinal-protecteur de l’Autriche à Rome (17 octobre 1858) et président de la commission des Subsides (8 octobre 1860). Il meurt à Rome le 19 novembre 1875 et est enseveli au cimetière du Campo Verano.
214Sources : HC VIII, 15. CERCHIARI I, 296 et II, 305. WEBER (Kardinäle) II, 458. Richard BLAAS, Das Kardinalprotektorat der deutschen und der osterreichischen Nation in 18. und 19. Jahrhundert, dans Mitteilungen des Österreichischen Staatsarchivs, X, 1957, p. 177-184.
Fabio DE VECCHI (1745-1820)
215Né à Sienne le 22 janvier 1745 de Giuseppe De Vecchi (lui-même fils de Cristoforo De Vecchi) et de Maria Maddalena Rucellai, il appartient à l’une des premières familles du patriciat urbain ; sa famille a donné à l’Église le cardinal Bernardino De Vecchi (1699-1775), doyen de la Chambre apostolique, créé par Pie VI le 24 avril 1775. Fabio De Vecchi reçoit son éducation à Sienne, puis à Rome, au collège Nazareno (1758-1764), grâce à une prélature de famille ; il devient docteur in utroque jure de l’université de la Sapience (13 juillet 1775) et poursuit (depuis 1769) sa formation juridique auprès de l’avocat Vincenzo Pucci. Il fréquente dans le même temps les cercles philojansénistes romains et accueille dans la capitale en 1772 Pietro Tamburini et Giuseppe Zola. Mais l’élection de Pie VI met un terme aux tendances réformatrices du pontificat de Clément XIV : Fabio De Vecchi quitte Rome pour Sienne au printemps 1776 et se voit nommé par le grand-duc Pierre-Léopold professeur de théologie dogmatique à l’université de Sienne (1776) ; ordonné prêtre en octobre 1777, il devient vicaire général du diocèse de Sienne dans l’été 1778. Faisant alors figure de chef du parti janséniste à Sienne, il participe à la politique de réforme ecclésiastique du grand-duché et entre en relation avec Scipione De Ricci, évêque de Pistoie et Prato ; mais il se situe sur des positions plus modérées et moins anti-romaines que ce dernier et rejette la dévolution des biens ecclésiastiques à l’État. Il suit en tant que théologien les travaux du synode de Pistoie (18-28 septembre 1786), mais se déclare hostile à la convocation d’un concile national. Entré à Rome en prélature à l’âge de 43 ans en qualité de référendaire (8 mars 1787), un conflit oppose le pape au grand-duc pour l’empêcher de regagner la Toscane. Il est finalement autorisé à quitter Rome et participe aux travaux du concile national de Florence (23 avril-5 juin 1787). Malgré la réaction antijanséniste qui suit le départ de Pierre-Léopold pour Vienne, il fait publier et propager à Sienne en 1792 une Esposizione della dottrina della Chiesa o sieno Istruzioni famigliari e necessarie ad ogni sorta di persone intorno alla Grazia di Gesù Cristo per servire di fondamento alla morale cristiana, e di preservativo contro i falsi principi della mondana filosofia, d’orientation augustinienne et adapté d’un catéchisme français ; ce dernier ouvrage est inscrit à l’Index par décret du 11 janvier 1796 et Fabio De Vecchi est placé par le gouvernement toscan aux arrêts domiciliaires. Il se retire alors dans la campagne siennoise. Il rétablit sa situation vis-à-vis de Rome en 1797, se refuse à s’engager en faveur des Républiques jacobines et se réfugie devant la Révolution dans une perspective escatologico-millénariste. Établi définitivement à Rome à partir de 1800, il prête serment à l’Empire durant l’occupation française de Rome. Il meurt à Rome en 1820.
216Sources : ASR/SG vol. 724, procès De Vecchi. ASR/SG vol. 730, juramenta ff. 520. ASV/Epoca Napoleonica Italia VII.50, Elenco dei giurati. DBI XXXIX (1991), 533-538 (Marina Caffiero), avec renvoi à l’ensemble de la bibliographie. NAZARENO, 100. Ernesto CODIGNOLA, Il giansenismo toscano nel carteggio di Fabio De Vecchi, Florence, 1944, 2 volumes. Errico DAMMIG, Il movimento giansenista a Roma nella seconda metà del secolo xviii, Cité du Vatican, 1945, 418 p., ad indicem.
Giorgio DE VECCHI (né en 1809)
217Né à Sienne en 1809 du cavalier Girolamo et de Maddalena De Vecchi, il se rattache à l’une des premières familles du patriciat urbain et compte parmi les siens le cardinal Bernardino De Vecchi (1699-1775), doyen de la Chambre apostolique, créé par Pie VI le 24 avril 1775, ainsi que le prélat Fabio De Vecchi (1745-1820), ancien grand vicaire jansénisant du diocèse de Sienne (cf. sopra). Il bénéficie à son tour de la prélature de famille De Vecchi (fondée le 22 décembre 1701) pour financer son éducation et son établissement à Rome. Docteur in utroque jure de l’Université de Sienne (21 juin 1827), il est tonsuré le 8 septembre 1830. Entré en prélature à l’âge de 28 ans en qualité de référendaire (31 juillet 1834), il est nommé ponent du Buon Governo (27 mai 1835). Rappelé à Sienne par son père à la suite de la désertion par son frère aîné du toît familial, il obtient un premier congé de six mois (12 janvier 1836), puis demande à quitter la prélature ; sa démission est acceptée par Grégoire XVI le 13 août 1836.
218Sources : ASR/SG vol. 731, juramenta ff. 41. ASR/SG vol. 727/6, procès De Vecchi. ASR/SSI a. 1839, rub. 82 (dossier de démission).
Giovanni DEVOTI (1744-1820)
219Né à Rome le 11 juin 1744 du génois Fabio Devoti et de la vénitienne Maddalena Stella, il appartient à une famille de bourgeoisie intellectuelle. Il poursuit ses études au collège Nazareno (1755-1762), puis à l’université de la Sapience où il reçoit les leçons de Tommaso Mamachi et d’Emmanuele Duni (et à travers ce dernier l’héritage de Vico et l’enseignement d’une approche historique de l’histoire de la formation du droit) et où il obtient un doctorat in utroque jure (11 mai 1766) ; il devient également membre de l’Académie degli Incolti. Rendu célèbre par la publication de ses traités de droit (cf. infra), il est nommé en 1768 sur la chaire de droit canonique de la Sapience qu’il conserve durant 21 ans. Avocat de Curie, il dirige la formation juridique de nombreux prélats, dont Francesco Saverio Castiglioni, futur Pie VIII (qui collabore vraisemblablement aux notes critiques des derniers volumes des Institutions canoniques et le suit bientôt à Anagni en qualité de grand-vicaire). Nommé par Pie VI évêque d’Anagni (30 mars 1789) et assistant au trône pontifical (5 avril), il est ordonné prêtre à 45 ans, le 19 juin et consacré le 3 mai à S. Maria in Trastevere par le cardinal Gerdil. Nommé gouverneur d’Anagni par les autorités napolitaines lors de l’éphémère occupation de Rome en novembre 1798, il doit s’enfuir lors du retour des troupes françaises et accompagne le roi Ferdinand IV jusqu’à Palerme. Il se rend au conclave de Venise, mais doit céder la fonction de secrétaire du conclave à Ercole Consalvi ; il regagne ensuite son diocèse d’Anagni. Il est l’un des membres fondateurs de l’Académie de religion catholique (4 février 1801). Rappelé à Rome en 1804 par Pie VII, nommé évêque in partibus de Zela le 26 mars, puis archevêque in partibus de Carthage le 29 mai, il est promu secrétaire des Brefs aux Princes (avant le 21 mars 1804), chanoine de Sainte-Marie-Majeure (avant le 6 juin 1804) et prélat de la congrégation de l’Immunité (avant le 1er juin 1808) ; il devient également membre de l’Académie de religion catholique (4 février 1804). Il accompagne Pie VII au couronnement de Napoléon à Paris (2 décembre 1804). Il est ensuite chargé en janvier de négociations avec la Bavière. Il prête cependant durant l’occupation française de Rome le serment à l’Empire, d’abord conditionnel, puis sans réserve : aussi, lors de la Restauration, est-il substitué au secrétariat des Brefs aux Princes, le 2 novembre 1814, par Domenico Testa, ancien secrétaire des Lettres latines déporté en Corse, et menacé de poursuites que lui évitera la protection du futur cardinal Castiglioni, alors évêque de Montalto. Il se retire alors dans la retraite. Nommé consulteur de l’Index (7 août 1816), il meurt à Rome quatre ans plus tard, le 18 septembre 1820, et est enseveli à S. Eustachio.
220Des principaux ouvrages de Giovanni Devoti, on retiendra son traité De notissimis in iure legibus (Rome, 1766, réédité jusqu’en 1826) ; un traité fondamental de droit canonique, les Institutionum canonicarum libri quatuor (Rome, 1785, 4 vol.), fréquemment réédité jusqu’en 1860, qui consitue la principale synthèse ecclésiologique et juridique du curialisme romain ; puis de 1803 à 1817 un recueil de législation canonique, les Juris canonici publici et privati libri V (Rome, 1803-1815, 3 vol., réédité en 1837).
221Sources : AN F7 8906, « État des chanoines existant dans le département de Rome », 24 octobre 1810 (« réfractaire, 66 ans »). ASV/Epoca Napoleonica Italia VII.50, Elenco dei giurati. HC VII 81, 135 et 402. Diario di Roma des 23 et 30 septembre 1820, n° 77 et n° 79. PIOLANTI 78. FORCELLA II, 414. MORONI LXIII (1853), 274. Enc.Catt IV (1950), col. 1510 (Rodolfo Danieli). DBI XXXIX (1991), 598-603 (Agostino Lauro), avec références à l’ensemble de la bibliographie. NAZARENO, 93. MERCATI, 57. Odo FUSIPECCI, La Vita del papa Pio VIII, Rome, 1965, p. 35-38, 42-49.
Leonardo DIALTI (1799-1880)
222Né à Camerino en 1799, il appartient à une famille du patriciat de la ville ; c’est le neveu du cardinal Giuseppe Antonio Benvenuti (1766-1838), élevé au Sacré Collège par Léon XII le 2 octobre 1826, mort évêque d’Osimo et Cingoli, qui lui confie à plusieurs reprises des missions durant ses délégations à Frosinone et Forli, puis protège en 1837 ses débuts en Curie. Chanoine de Sainte-Marie-Majeure et camérier secret surnuméraire (avant le 7 janvier 1832) de Grégoire XVI, Leonardo Dialti entre tardivement en prélature à l’âge de 38 ans en qualité de prélat domestique (avant le 17 janvier 1837) et référendaire (26 janvier 1837) ; il est successivement fait votant du second tour du tribunal de la congrégation de Lorette (11 février 1837), prélat de la congrégation du Concile (4 décembre 1837), ponent de la congrégation du Buon Governo (avant le 9 décembre 1837), juge adjoint au tribunal civil de l’auditeur général de la Chambre apostolique (28 novembre 1838), assesseur du tribunal du gouverneur de Rome (1er avril 1839) et ponent de la Consulte (27 janvier 1842). Pie IX le nomme délégat apostolique d’Ascoli (21 décembre 1846) et l’élève à la dignité de protonotaire apostolique (avant le 19 octobre 1847). Au lendemain de la restauration du gouvernement pontifical, il retrouve ses fonctions de délégat d’Ascoli (août 1849) puis est promu délégat de Frosinone (5 septembre 1851). Rappelé à Rome, il est nommé chanoine de Saint-Pierre du Vatican (16 décembre 1855), votant du tribunal de la Signature (18 mars 1858), puis clerc de la Chambre apostolique (avant le 12 avril 1859) et juge au premier tour d’appel du tribunal de la congrégation de Lorette (avant le 24 mai 1859). Il meurt le 20 octobre 1880.
223Sources : ASR/SG vol. 731, juramenta ff. 73. ASR/SSI a. 1837, rub. 82 (lettres du cardinal Benvenuti). GRIMALDI XIX, ff. 72r, Capitolari della SS. Basilica Vaticana che hanno preso possesso delle rispettive prebende. GRIMALDI XIX, ff. 63v, Nota degl’individui capitolari della SS. Basilica Vaticana defunti.
Camillo DI PIETRO (1806-1884), cardinal de Pie IX en 1856
224Né à Rome le 10 janvier 1806 de Domenico Di Pietro et de Faustina Caetani, il appartient par son père à une famille de mercanti di campagna enrichis et anoblis, inscrite aux patriciats de Terni et de Spolète ; et par sa mère, aux Caetani, ducs de Sermoneta, lointains descendants de Boniface VIII et membres éminents de l’aristocratie romaine. Camillo Di Pietro est surtout le neveu de l’influent cardinal Michele Di Pietro (1747-1821), créé par Pie VII le 9 août 1802, mort Grand Pénitencier et préfet de la congrégation de l’Index (voir à ce nom pour les origines familiales). Après des études au Séminaire Romain, il entre lui-même en prélature à l’âge de 23 ans en qualité de prélat domestique (avant le 7 janvier 1829) et de référendaire (15 janvier 1829) ; il est fait aussitôt ponent de la Consulte (15 décembre 1828), prélat de la congrégation du Concile (15 janvier 1829) et protonotaire apostolique non participant (avant le 10 novembre 1830) ; il devient également docteur in utroque jure du collège des protonotaires apostoliques (10 mai 1829). C’est lui qui prononce le 13 décembre 1830 devant le conclave l’oraison funèbre de Pie VIII. Promu délégat apostolique d’Orvieto (avant le 28 juillet 1832) puis de Spolète (20 janvier 1834), Grégoire XVI le rappelle à Rome et le nomme à l’âge de 29 ans auditeur de Rote pour Rome (6 avril 1835) ; confirmé dans ses fonctions par motu proprio du 27 avril, il prête serment le 16 novembre et entre en charge le 23 novembre 1835. Promu archevêque in partibus de Beyrouth (8 juillet 1839), il est, après avoir été ordonné prêtre le 16 juin précédent, consacré à Rome le 14 juillet par le cardinal Falconieri Mellini et envoyé à la cour de Naples en qualité de nonce apostolique (avant le 27 juillet 1839) ; il démissionne du tribunal de la Rote le 19 août 1839. Au terme d’une nonciature de cinq années, il est nommé internonce et délégué apostolique à Lisbonne (7 février 1844) au lendemain du rétablissement des relations diplomatiques opéré par Mons. Capaccini, fait évêque assistant au trône pontifical (12 février 1841) puis élevé à la dignité de nonce apostolique (24 septembre 1847) ; ses lettres de créance ne seront cependant présentées que le 31 octobre 1855. Cardinal in petto depuis le 19 décembre 1853, il est élevé par Pie IX au Sacré Collège le 16 juin 1856 ; il ne quitte cependant Lisbonne qu’en décembre 1858 et regagne Rome le 29 janvier 1859. Pie IX l’agrège le 15 avril 1859 aux congrégations du Concile, des Évêques et Réguliers, de la Propagande et des Affaires ecclésiastiques extraordinaires et le nomme président du Conseil d’État (avant le 11 août 1859). Il devient successivement protecteur de l’Académie théologique de l’université de Rome (avant le 20 janvier 1861), membre de la congrégation de la Visite apostolique (avant le 8 mai 1861), préfet du tribunal de la Signature de Justice (29 août 1863), président du Cens (20 décembre 1867) ainsi que membre de la congrégation des Rites (avant le 20 juillet 1870) ; il est encore promu évêque des diocèses suburbicaires d’Albano (20 septembre 1867), puis de Porto et S. Rufina (12 mars 1877). Il prend une part essentielle à l’organisation du conclave de février 1878, pour lequel il obtient les garanties nécessaires du gouvernement italien. Léon XIII le nomme successivement à la charge de camerlingue de l’Église (28 mars 1878) qu’il occupait lui-même précédemment, puis évêque d’Ostie et Velletri (15 juillet 1878) et doyen du Sacré Collège. Il meurt à Rome le 6 mars 1884.
225Sources : ASR/SG vol. 730, juramenta ff. 968. HC VII, 110. HC VIII, 1314 et 62. EncCatt IV (1950), 1683-1684 (Mario De Camillis). WEBER (Kardinäle) II, 458-460 (importante mise au point sur les origines et la fortune familiale). CERCHIARI II, 304-305. DE MARCHI, 176 et 213. PIETRANGELI 73.
Giovanni DI PIETRO (1781-1849)
226Né à Albano le 30 novembre 1781 de Pietro Di Pietro et de Margherita Ferri, il est également le neveu du cardinal Michele Di Pietro (cf. sopra). Orphelin à l’âge de sept ans, il est élevé au séminaire d’Albano puis au collège Pamphili de Rome et enfin au Collège romain. Docteur in utroque jure ad honorem de la Sapience (22 juillet 1803), il acquiert une formation pratique auprès de l’avocat Gallerani. Il épouse en 1805 Giovanna Grazioli († 1840) qui lui donne une nombreuse descendance. Successivement ajutante di studio de l’avocat De Pretis, premier segreto de l’auditeur de Rote Alessandro Tassoni, ajutante di studio de l’avocat Tavecchi durant l’occupation française de Rome, il devient au lendemain de la Restauration, en 1815 ajutante di studio de Paolino Mastai, lieutenant civil de l’auditeur général de la Chambre apostolique, en 1816 auditeur de l’auditeur de Rote Tassoni, puis, à la mort de ce dernier (1818), auditeur du secrétaire de la congrégation des Affaires ecclésiastiques extraordinaires, où il est apprécié de Vincenzo Garofali et de Mauro Cappellari, futur Grégoire XVI. Promu avocat consistorial le 12 décembre 1831, il est fait membre du Conseil des finances (1833) et de la commission camerale (1835). Devenu veuf en 1840, il prend les ordres mineurs le 28 février 1841 et entre tardivement en prélature à l’âge de 60 ans en qualité de prélat domestique (avant le 4 janvier 1842) et de référendaire (13 janvier 1842). Il est aussitôt nommé par Grégoire XVI auditeur de Rote pour Rome par motu proprio du 25 janvier 1842 ; admis dans le tribunal le 28 janvier, il entre en fonctions le 4 juillet 1842. Il est fait membre du Haut Conseil (Alto Consiglio) de l’État pontifical le 13 mai 1848. Décédé à Rome dans la nuit du 6 au 7 mai 1849, il est enseveli, après des obsèques nocturnes, à S. Maria in Aquiro, à S. Maria in Trastevere.
227Sources : ASR/SG vol. 731, juramenta ff. 127. CERCHIARI II, 307. WEBER (Kardinäle) II, 458-460. Giornale di Roma du 28 novembre 1849, n° 121.
Paolo DURIO (1809-1885)
228Né à Grignano, près de Novare, en 1809, chanoine de l’église S. Gaudenzio, docteur en théologie et en philosophie, il est élève de l’Académie des nobles ecclésiastiques (1837), puis entre en prélature à l’âge de 27 ans en qualité de prélat domestique (25 juin 1838) et de référendaire (12 juillet 1838) ; il est fait prelato vicario de la basilique de S. Maria in Cosmedin (août 1837), charge qu’il conserve jusqu’à son départ pour Orvieto (1841). Il est successivement nommé ponent de la congrégation du Buon Governo (21 octobre 1839), assesseur du tribunal du gouverneur de Rome (12 juin 1841), puis délégat apostolique d’Orvieto (12 juillet 1841) et protonotaire apostolique surnuméraire (2 octobre 1841). Rappelé à Rome, il est fait second assesseur du tribunal criminel de l’auditeur général de la Chambre apostolique (26 juillet 1843) puis ponent de la Consulte (26 août 1844). Fait chanoine coadjuteur de Saint-Pierre du Vatican (27 septembre 1846), il abandonne la Curie en 1848 et se retire à Varzo (diocèse de Novare) où il remplit les fonctions de coadjuteur du curé de la paroisse. Rappelé à Rome par son ancien condisciple Gioacchino Pecci (Léon XIII), il demeure toutefois à Varzo où il s’éteint le 28 décembre 1885.
229Il a publié de nombreux ouvrages : De cathedra romana sancti Petri principis apostolorum oratio (Rome, 1838) ; Elogio funebre del conte Adolfo Mariscotti (Rome, 1838) ; Discorso accademico letto in Arcadia nella solenne adunanza sul Divin Nascimento (Rome, 1839) ; Discorsi (Rome, 1840) ; Vita della beata Ludovica di Savoia (Rome, 1840) ; Elogio storico della principessa Guendalina Borghese (Rome, 1841) ; Discorsi sacri ed accademici (Rome, 1844) ; Prediche recitate nella metropolitana di Torino l’Avvento 1844 (Rome, 1845).
230Sources : ASR/SG vol. 731, juramenta ff. 91. ASR/SSI a. 1846, rub. 82 (rappel de carrière). DRN II/2 (1930), 970 (Ersilio Michel). PROCACCINI 87. ACCADEMIA 151. PIOLANTI 118. GRIMALDI XIX, ff. 71r, Capitolari della SS. Basilica Vaticana che hanno preso possesso delle rispettive prebende. Giovanni Maria CRESCIMBENI, Serie cronologica dei cardinali diaconi, prelati vicarj, arcipreti e canonici dell’insigne basilica di S. Maria in Cosmedin, 2e éd., Naples, 1899, p. 42.
Scipione Domenico FABBRINI († 1841)
231Avocat, segreto de l’auditeur de Rote Alessandro Falconieri, promu archevêque de Ravanne en 1826, puis premier segreto de l’auditeur Giuseppe Antonio Zacchia (1828), Pie VIII le nomme auditeur de la nonciature de Rio de Janeiro (avant le 22 août 1829). Promu chargé d’affaires du Saint Siège au Brésil au départ de l’internonce Pietro Ostini (septembre 1832), il reçoit également les facultés de délégat apostolique pour l’ensemble de l’Amérique latine. Élevé au rang d’internonce apostolique (avant le 28 novembre 1840), il meurt à Rio de Janeiro l’année suivante et y est enseveli.
232Sources : DE MARCHI 75-76. Diario di Roma du 22 août 1829, n° 67 (auditeur de la nonciature de Rio). Diario di Roma du 25 mars 1841, n° 24. Hildebrando ACCIOLY, Os primeiros nùncios n° Brasil, Sao Paulo, 1949, 329 p. William Jackson COLEMAN, The First Apostolic Delegation in Rio de Janeiro and its Influence in Spanish America. A Study in Papal Policy, 1830-1840, Washington, 1950, 468 p.
Gregorio FABRIZI († 1838)
233Né à Terni vers 1770, il appartient à la famille des comtes Fabrizi, inscrite au patriciat de la ville. Ancien bénédictin ayant obtenu de Pie VII de renoncer à ses vœux, il entre tardivement à Rome en prélature, par l’entremise du cardinal vicaire Della Genga, futur Léon XII, à l’âge de 52 ans en qualité de prélat domestique (avant le 24 avril 1822) et de référendaire (11 juillet 1822). Il est nommé successivement vice-légat de Bologne (10 mars 1823), puis délégat apostolique d’Ascoli (6 décembre 1823), de Viterbe et Civitavecchia (12 juillet 1824), de Spolète et Rieti (1er octobre 1826), de Macerata et Camerino (15 décembre 1828) et enfin d’Ancône (2 juillet 1830) ; il est fait également protonotaire apostolique non participant (avant le 7 août 1830). À la suite de l’occupation de la ville par les troupes françaises (23 février 1832), il doit abandonner Ancône le 18 juillet pour se réfugier à Spolète ; il est fait clerc de la Chambre apostolique (avant le 27 juillet 1832) et membre de la congrégation de la Révision des Comptes (5 décembre 1832) ainsi que prélat votant du tour d’appel de la congrégation de Lorette (avant le 13 juillet 1833). Promu ensuite pro-commissaire de Lorette (avant le 21 mars 1835), chanoine de Saint-Pierre du Vatican (7 août 1836) puis président des Armes (12 février 1838), il meurt à Rome quatre mois plus tard, d’une apoplexie, à l’âge de 68 ans, le 7 juin 1838 et est enseveli au Campo Verano.
234Sources : ASR/SG vol. 730, juramenta ff. 912. ASV/SS Interno a. 1821, rub. 82 (entrée en prélature). ASV/SS Interno a. 1832, rub. 31 (pro-memoria au lendemain de la prise d’Ancône). GRIMALDI XIX, ff. 70r, Capitolari della SS. Basilica Vaticana che hanno preso possesso delle rispettive prebende. FRASCARELLI (Piceno), 307. GRIMALDI XIX, ff. 61v, Nota degl’individui capitolari della SS. Basilica Vaticana defunti (à la date du 8 juin). Diario di Roma des 12 juin 1838, n° 47 et 7 juillet 1838, n° 54.
Girolamo FAGNANI TESINI (né en 1746)
235Né à Sinigallia le 7 avril 1746 du comte Carlo Fagnani et de la comtesse Francesca Benedetta Tesini, il appartient à une famille du patriciat de Ferrare ; docteur in utroque jure de l’université de la Sapience, il poursuit à Rome sa formation juridique auprès des avocats Bernardino Muti Bussi, Gioacchino Gorirossi et Tommaso Lucchini. Il entre en prélature à l’âge de 45 ans en qualité de référendaire (14 avril 1791) et de protonotaire apostolique non participant (avant le 20 décembre 1794). Il devient ponent du Buon Governo, membre de la congrégation de la Fabrique (Notizie de 1792) et coadjuteur de Pio Antonio Martinez, doyen des votants du tribunal de la Signature. Devenu votant en titre (avant le 2 mai 1795) ainsi que président du Collegio Germanico (avant le 20 février 1796), puis, sous la première restauration, doyen du collège des votants de la Signature de Justice, il est admis à la retraite au lendemain de la Restauration, le 28 août 1814, et se retire chez sa sœur à Fano. Il conserve cependant ses prérogatives de doyen, ce qui entraîne au printemps 1824 un conflit de juridiction avec le pro-doyen Giovanni Merli. Il a publié La costellazione del polo artico. Componimenti poetici per le nozze del conte Bernardino Antonelli con la baronessa Caterina Ancajani (Rome, 1779).
236Sources : ASR/SG, vol. 724, procès Fagnani Tesini. ASR/SG vol. 730, juramenta ff. 566. Notizie per l’anno 1798, p. 153 (date de naissance). ASV/SS Interno a. 1814, rub. 31 (mise à la retraite à sa demande). ASV/SS Interno a. 1824, rub. 31, Pro-memoria de Mons. Tesini de juin 1824.
Frédéric de FALLOUX DU COUDRAY (1815-1884), cardinal de Pie IX en 1877
237Né au château de Bourg d’Iré (Maine-et-Loire) le 15 août 1815 du comte Guillaume de Falloux du Coudray et de la marquise Louise de Soucy, fille de la gouvernante des enfants de France à la cour de Charles X, il appartient à une famille de la noblesse légitimiste de l’Anjou. Il poursuit avec son frère aîné Alfred (1811-1886), futur ministre de l’Instruction Publique sous la Seconde République, ses études à Paris auprès de l’abbé Dupanloup, futur évêque d’Orléans, puis se rend à Rome, à l’instigation de l’abbé Dupanloup, où il est admis au Convitto dei nobili. Ordonné prêtre par le cardinal Odescalchi en 1837, Grégoire XVI le fixe à la paroisse Saint-Louis des Français et l’élève à la dignité de camérier secret (avant le 3 janvier 1837). Entré en prélature à près de 33 ans en qualité de prélat domestique (avant le 25 mai 1838) et de référendaire (12 juillet 1838), Grégoire XVI le nomme ponent de la congrégation du Buon Governo (1er avril 1839) : il en devient ultérieurement doyen (1845). Pie IX le nomme successivement abréviateur du Parc majeur de la Chancellerie apostolique (avant le 15 mai 1847), puis secrétaire des deux congrégations de la Visite apostolique et de la Discipline des réguliers (avant le 27 juillet 1847), charges qu’il occupe jusqu’à son accession au Sacré Collège ; il est encore fait chanoine de Saint-Pierre du Vatican (18 novembre 1849), prélat de la congrégation du Concile (avant le 10 mars 1851), puis régent de la Chancellerie aposolique (30 septembre 1861). Élevé au Sacré Collège le 12 mars 1877 à l’âge de 61 ans, il meurt à Tivoli le 22 juin 1884.
238Sources : ASR/SG vol. 731, juramenta ff. 89. HC VIII, 22. ASR/Segnatura, giuramenti, ff. 89. WEBER (Kardinäle), 462. PIETRANGELI 74. GRIMALDI XIX, ff. 71v, Capitolari della SS. Basilica Vaticana che hanno preso possesso delle rispettive prebende. Luigi DI CARLO, Elogio funebre dell’Eminentissimo Principe il Sign. Cardinale Federico de Falloux de Coudray, Rome, 1884, 16 p.
Giuseppe Gaspare FATATI (1771-1851)
239Né à Ancône le 12 juillet 1771, il appartient à la famille des comtes Fatati, inscrite au patriciat de la ville. Bénéficiaire (25 janvier 1796) puis chanoine de Saint-Pierre du Vatican, il entre tardivement en prélature à l’âge de 52 ans en qualité de référendaire (5 juin 1823), de prélat domestique (Notizie de 1823) et de protonotaire apostolique non participant (avant le 1er février 1825) ; il est fait chanoine de Saint-Pierre du Vatican. Léon XII le nomme successivement prélat de la congrégation du Concile (11 avril 1824), ponent de la congrégation du Buon Governo (28 décembre 1824) puis secrétaire de la congrégation des Rites (18 décembre 1825), charge qu’il conserve jusqu’à sa mort durant plus d’un quart de siècle. Grégoire XVI le fait encore prélat de la congrégation de Lorette en qualité de votant du second tour (Notizie de 1833) puis de votant du tour d’appel (21 septembre 1838) et consulteur de la congrégation des Indulgences (Notizie de 1835). Décédé à Rome le 22 décembre 1851, il est enseveli à S. Salvatore in Lauro.
240Sources : ASR/SG vol. 730, juramenta ff. 926. GRIMALDI XIX, ff. 263r (prise de possession de son bénéfice, 15 janvier 1797). FRASCARELLI (Piceno), 192. FORCELLA VII, 103. GRIMALDI XIX, ff. 62r, Nota degl’individui capitolari della SS. Basilica Vaticana defunti (à la date du 24 décembre). Giornale di Roma du 29 décembre 1851, n° 296.
Gherardo FEDERICI († 1828)
241Né à Speti (diocèse de Sarzana), en Ligurie, il entre à Rome en prélature au lendemain de la première restauration en qualité de prélat domestique (avant le 24 juillet 1802) et de référendaire (30 juillet 1802) ; il est fait successivement ponent du Buon Governo (avant le 25 août 1802), puis ponent de la Consulte (avant le 13 septembre 1806). Dans l’été 1816, il substitue brièvement Gaspare Pianetti au poste d’assesseur du gouverneur de Rome lorsque ce dernier exerce à titre provisoire les fonctions de pro-gouverneur, puis réintègre la Consulte. Promu clerc de la Chambre apostolique (10 mars 1823) et président de la Monnaie (12 juillet 1824), son nom disparaît des Notizie après 1828 (la date de son décès est vraisemblablement antérieure au 15 décembre 1828, date de son remplacement à la tête de la présidence de la Monnaie).
242Sources : ASR/SG vol. 730, juramenta ff. 688.
Melchiade FERLISI (1788-1865)
243Né à Casteltermini (diocèse d’Agrigente), en Sicile, le 8 décembre 1788, il est ordonné prêtre le 23 mai 1817 et devient docteur in utroque jure. Entré en prélature à l’âge de 35 ans en qualité de prélat domestique (7 mai 1824), référendaire (9 juillet 1824) et protonotaire apostolique non participant (1er mai 1825), Léon XII le nomme ponent du Buon Governo (15 mars 1825), puis second assesseur du tribunal criminel de la Chambre apostolique (15 décembre 1828). Pie VIII le fait assesseur du gouverneur de Rome (21 juillet 1829) et votant du tribunal de la Signature de Justice (15 mars 1830). Devenu vice-doyen, puis doyen des votants du tribunal de la Signature de Justice, il voit sa carrière bloquée pendant toute la durée du pontificat de Grégoire XVI. Pie IX le nomme chanoine du chapitre de Saint-Pierre (28 mars 1853), puis l’élève le 25 juin 1858 à la dignité de patriarche latin d’Antioche ; il est consacré à Rome le 4 juillet par le cardinal Mario Mattei. Promu deux ans plus tard, le 23 mars 1860, patriarche latin de Constantinople, il meurt à Rome le 10 janvier 1865.
244Sources : ASR/SG vol. 730, juramenta ff. 942. ASV/SS Interno a. 1825, rub. 82 (pro-memoria du 28 juillet 1825). ASR/SSI a. 1846, rub. 82 (pro-memoria). HC VIII, 107 et 224. MORONI IC (1860), 148. GRIMALDI XIX, ff. 72r, Capitolari della SS. Basilica Vaticana che hanno preso possesso delle rispettive prebende. GRIMALDI XIX, ff. 63r, Nota degl’individui capitolari della SS. Basilica Vaticana defunti. Giornale di Roma du 11 janvier 1865, n° 8.
Niccola FERRARELLI (1762-1843)
245Né à Rome le 9 septembre 1762, il devient docteur in utroque jure de l’université de la Sapience (27 juillet 1785) et est ordonné prêtre le 11 avril 1789. Professeur de droit canon à l’université de la Sapience, il est promu par Grégoire XVI le 30 septembre 1831 évêque in partibus de Maronea ; consacré à Rome le 13 novembre par le cardinal Macchi, il est fait évêque assitant au trône pontifical (11 janvier 1833). Nommé à l’âge de 70 ans secrétaire de la congrégation de la Visite apostolique (15 avril 1833), il est fait également consulteur de la congrégation des Évêques et Réguliers (11 septembre 1834), examinateur des évêques en droit canon (31 mars 1835) et ponent de la congrégation de l’Immunité (26 décembre 1835). Promu archevêque in partibus de Myre (1er février 1836) et chanoine de Sainte-Marie-Majeure, il s’éteint à Rome le 28 novembre 1843.
246Sources : HC VII, 254 et 274. Notizie del giorno du 30 novembre 1843, n° 48.
Giuseppe FERRARI (1811-1870)
247Né à Ceprano le 26 décembre 1811 du marquis Filippo Ferrari, il appartient à une famille noble de la localité (cf infra) qui sera successivement confirmée dans le titre de marquis de Collesape par Pie VIII (26 mars 1830), puis agrégée à la noblesse de Rome par sénatus-consulte du 14 juillet 1855 ; son frère Ciriaco Ferrari est dans les années 1860 président de hospice apostolique de S. Michele a Ripa. Chanoine de Saint-Jean du Latran, il entre en prélature à l’âge de 31 ans en qualité de prélat domestique (avant le 4 juillet 1843) et de référendaire (13 juillet 1843). Nommé votant du tribunal de la Signature de Justice (11 novembre 1844), Grégoire XVI le revêt encore de la dignité de protonotaire apostolique non participant (19 janvier 1846). Pie IX le nomme successivement chanoine de Saint-Pierre du Vatican (4 octobre 1846), vice-président de la Consulte d’État pour les Finances (avant le 23 octobre 1852) et commandeur de l’hospice de S. Spirito in Sassia (23 juin 1854). Promu ministre des Finances (30 novembre 1854), il reçoit également le titre de trésorier général de la Chambre apostolique (16 juin 1856) ; il est fait député de la congrégation pour la reconstruction de la basilique de Saint-Paul-hors-les-murs (avant le 29 août 1855). Il meurt à Rome le 12 juillet 1870.
248Sources : ASR/SG vol. 731, juramenta ff. 149. PIETRAMELLARA I, 117. AMAYDEN I, 412. GRIMALDI XIX, ff. 71r, Capitolari della SS. Basilica Vaticana che hanno preso possesso delle rispettive prebende. Osservatore romano du 13 juillet 1870, n° 150.
Pio Pasquale FERRARI (1744-1820)
249Né à Ceprano (diocèse de Veroli) de Clino et Anna Antonia Ferrari, baptisé le 1er mai 1744, il appartient à une riche famille noble du Latium méridional d’origine calabraise, inscrite au patriciat de Catanzaro, puis d’Anagni, Viterbe (1790) et Veroli (1793) ; Arduino Ferrari a été capitaine des Farnèse, ducs de Parme, à la fin du xvie siècle ; Giuseppe Ferrari, évêque d’Aquino et de Pontecorvo ; Tommaso Ferrari, caporione du quartier de la Regola en 1648. Voué à l’état ecclésiastique, Pio Ferrari est tonsuré à Veroli dès le 24 novembre 1756 et devient docteur in utroque jure de la Sapience (27 décembre 1779) ; il exerce ensuite durant de longues années des activités d’avocat à Rome, notamment comme segreto du tribunal de la Rote. Entré en prélature à l’âge de 49 ans en qualité de référendaire (22 août 1793), il est fait prélat de la Fabrique de Saint-Pierre (avant le 18 janvier 1794). Au lendemain de la première restauration, il est nommé auditeur du cardinal camerlingue (23 février 1801). Il retrouve ses fonctions au lendemain de la Restauration puis est promu clerc de la Chambre apostolique (9 mars 1816). Nommé le même jour président de la Grascia (9 mars 1816), il est encore fait membre de la congrégation ad referendum pour l’indemnisation des acquéreurs de biens ecclésiastiques (22 juillet 1816) puis promu préfet de l’Annone (1er octobre 1817). Démissionnaire de la Chambre apostolique (où son nom est mentionné pour la dernière fois dans les Notizie de 1819) et de la présidence de l’Annone, il est substitué le 4 juin 1820, année probable de sa mort.
250Sources : ASR/SG vol. 730, juramenta ff. 594. ASR/SG vol. 724/14, procès Ferrari. ASV/SS Interno, a. 1820, rub. 31 (renuncia). PIETRAMELLARA I, 117. AMAYDEN I, 412.
Carlo FERRI (1791-1851)
251Né à Fano le 24 août 1791 du comte Giacomo Ferri († mars 1825) et de Maria Carradoni, de Macerata, dont il est le second fils (secondogenito), il appartient à une famille du patriciat de Fano. Il poursuit ses études aux colèges San Carlo de Fano, Ciccognani de Prato (1802-1804) puis au Collegio Mariano du P. Paccanari (1805-1809) et enfin au Collegio Nazareno de Rome ; il commence ensuite des études de droit. Héritier d’une prélature de famille instituée en 1750, lié aux cardinaux Pacca et Bernetti, il entre tardivement en prélature à près de 34 ans en qualité de prélat domestique (20 mai 1825) et de référendaire (23 juin 1825). Il est aussitôt nommé ponent du Buon Governo (4 juin 1826), puis (après avoir refusé la délégation de Bénévent) délégat de Viterbe et Civitavecchia (1er octobre 1826) où il doit affronter la montée du brigandage. Il est ensuite transféré à la tête de la délégation de Pérouse (15 décembre 1828) À la suite de la mort de son frère aîné, Cristoforo (février 1832), il obtient de Grégoire XVI et du cardinal Bernetti l’autorisation d’abandonner la prélature à l’âge de 42 ans (10 septembre 1833) et se retire à Fano ; il est substitué à la tête de la délégation de Pérouse le 11 avril 1833. Il épouse la comtesse Lucrezia Castracane, d’une famille patricienne et prélatice de Fano, est nommé député de la province (29 avril 1847) par le cardinal-légat Ferretti, puis élu député des collèges de Fano et de Fossombrone au Parlement romain de 1848. Au terme d’un voyage en France et Belgique et en Allemagne en 1850, il meurt d’hémiplégie à Fano le 5 février 1851.
252Sources : ASR/SG vol. 730, juramenta ff. 964. Stefano TOMANI AMIANI, Per lo anniversario del conte Carlo Ferri. Lettera necrologica, Fano, 1852, 47 p.
Odoardo FIORAVANTI († 1825)
253Né à Rome, il appartient à une famille originaire de Pistoie, établie à Rome au xviie siècle et inscrite au nombre des 180 familles de la noblesse romaine par la bulle Urbem Romam de Benoît XIV (4 janvier 1746). Les Fioravanti ont acquis en 1700 le titre de marquis ; Benedetto Fioravanti est conservateur de Rome en 1808 et Alessandro Fioravanti, en 1845. Odoardo Fioravanti, chanoine de S. Lorenzo in Damaso, est déporté à Pinerolo en 1812 pour refus de serment. Au lendemain de la Restauration, il est nommé membre de la Commission pour les Conservatoires de la ville de Rome par le délégat extraordinaire Agotino Rivarola (15 mai 1814), puis fait chanoine de Saint-Jean du Latran au lendemain de la Restauration (avant le 30 juillet 1814) et prêtre assistant de la Chapelle pontificale (avant le 5 octobre 1822). Il entre tardivement en prélature en qualité de prélat domestique (avant le 9 octobre 1822) et de référendaire (23 janvier 1823) ; Léon XII le fait membre de la commission des Hôpitaux de la ville. Il meurt à Rome le 2 août 1825.
254Sources : ASR/SG vol. 730, juramenta ff. 916. PIETRAMELLARA I, 160161. AMAYDEN I, 413. SPINA, 128. Diario di Roma du 6 août 1825, n° 62.
Vincenzo FOLCARI
255Sous-secrétaire de la Congrégation économique reconstituée en 1815 àv l’initiative du cardinal Consalvi, il assiste le secrétaire, Nicola Maria Nicolai. À la suite du décès de ce dernier (18 janvier 1833) et de la mise en sommeil de la congrégation, aucun successeur n’étant nommé par Grégoire XVI, le sous-secrétaire assume le secrétariat. Son nom disparaît des Notizie après 1843.
Giovanni Benedetto FOLICALDI (1801-1867)
256Né à Bagnocavallo (diocèse de Faenza) le 17 mars 1801, il poursuit ses études au collège Tolomei de Sienne (1812-1819) puis à Rome, à la Sapience où il reçoit le doctorat in utroque jure (22 juillet 1822). Entré en prélature en qualité de prélat domestique (avant le 12 juillet 1823) et de référendaire (17 juillet 1823), il est ordonné prêtre le 19 avril 1824. Nommé abréviateur du Parc majeur (31 octobre 1823), il est fait vice-légat de Bologne (4 décembre 1823), puis est fait quatre ans plus tard délégat apostolique de Bénévent (6 mars 1827). Peut-être à nouveau vice-légat de Bologne (Notizie de 1828), il est nommé délégat apostolique de Fermo et Ascoli (15 décembre 1828) ; il occupe les fonctions provisoires de pro-légat de Forli durant le conclave de Pie VIII (11 février 1829). Promu par Grégoire XVI évêque de Faenza le 2 juillet 1832, il est sacré à Rome le 8 juillet par le cardinal Odescalchi et fait évêque assistant au trône pontifical le 27 juillet. Il est encore nommé consulteur des congrégations de l’Index (21 septembre 1833) et des Rites (19 mai 1835) et devient membre de l’Académie de religion catholique. Au terme d’un épiscopat de près de trente-cinq années, il meurt à Faenza le 28 mai 1867. Il a publié un De Pio VIII P.M. commentarium (Rome, 1832) ; une Orazione... a lode dell’eminentissimo cardinale Antonio Francesco Orioli (Faenza, 1838) ; un Elogio di monsignore Domenico Cattani di Brisighella, assessore della Santa romana ed universale Inquisizione, morto in patria nell’ottobre dell’anno 1838 (Faenza, 1839) ; un court traité Delle lodi di s. Alfondo Maria de’ Liguori (Faenza, 1840) ; un Elogio funebre del padre Carlo de’ principi Odescalchi della compagnia di Gesù, già cardinale della S.R.C. (Faenza, 1841) ; et un opuscule Sopra Dante Alighieri (Rome, 1865).
257Sources : ASR/SG vol. 730, juramenta ff. 930. HC VII, 192. PIOLANTI 113. Giornale di Roma du 11 juin 1867, n° 133. Giovanni STROCCHI, Orazione funebre in lode di Monsignor Giovanni Benedetto dei conti Folicaldi, vescovo di Faenza, Faenza, 1867, 24 p.
Raffaele FORNARI (1788-1854), cardinal de Pie IX en 1850
258Né à Rome le 23 janvier 1788, « sorti des derniers rangs de la société » (écrit le Dictionnaire des cardinaux de l’encyclopédie Migne en 1857), il est, après des études au Séminaire Romain, ordonné prêtre et devient docteur en théologie. D’abord économe du Séminaire et Collège Romain (1815-1821), il y devient ensuite professeur de théologie dogmatique (novembre 1823). Entré sous le pontificat de Pie VIII au service de la Curie en qualité de consulteur de la congrégation de l’Index (9 juin 1829), il poursuit également sa carrière à la Pénitencerie apostolique comme canoniste (1831) puis correcteur (1834) ; il est fait examinateur du clergé romain (avant le 20 janvier 1830) et consulteur des congrégations de la Propagande (1er janvier 1837) et des Evêques et Réguliers (avant le 7 janvier 1837). Il est membre de l’Académie de religion catholique. Grégoire XVI l’élève à la dignité de prélat domestique (avant le 4 décembre 1838) et le nomme internonce apostolique à Bruxelles (avant le 4 décembre 1838). Promu trois ans plus tard archevêque in partibus de Nicée (24 janvier 1842), il est consacré à Malines par le cardinal Sterckx le 3 avril 1842, puis élevé à la dignité de nonce apostolique lors du l’établissement de la nonciature de Bruxelles (23 novembre 1841). Nommé nonce apostolique à Paris (14 janvier 1843), il est, au terme d’une nonciature de sept années auprès du roi Louis-Philippe puis du gouvernement de la Seconde République, promu cardinal par Pie IX le 30 septembre 1850. De retour à Rome le 1er mars 1851, il est agrégé aux congrégations du Concile, de l’Immunité ecclésiastique, de l’Index et des Affaires ecclésiastiques extraordinaires (10 avril 1851) ainsi qu’à la congrégation particulière pour l’examen des conciles provinciaux (avant le 22 avril 1851), puis fait préfet de la congrégation des Études (7 juin 1851) et membre des congrégations du Saint Office (18 mars 1852) et de la Propagande (18 mars 1852) ainsi qu’examinateur des évêques en droit canon (18 mars 1852) ; il est encore nommé protecteur de l’ensemble de l’ordre des Carmes ainsi que des Capucins (18 mars 1852). Il meurt à Rome deux ans plus tard, le 15 juin 1854, et est enseveli à S. Maria in Vallicella, en présence de Pie IX. C’est au cardinal Fornari qu’est adressée la fameuse lettre de Juan Donoso Cortès, Carta al E.mo Sr. Cardenal Fornari, sobre el principio generador de los mas graves errores de nuestros dias (1852).
259Sources : HC VII, 282. HC VIII, 10. BERTON, 926-928. DHGE XVII (1971), 1095-1107 (Giacomo Martina), avec références à l’ensemble de la bibliographie. DBI XLIX (1997), 76-80 (Giuseppe Monsagrati). DE MARCHI, 61 et 127. GASNAULT, 164. PIOLANTI 113. PIETRANGELI 75. Giornale di Roma du 16 juin 1854, n° 136. Francesco GAUDE, Raphaelis Fornari S.R.E. Cardina-lis... laudatio funebris die XXII dec. MDCCCLIV, Rome, 1855, 10 p. Aloïs SIMON, La nonciature Fornari, dans Revue d’histoire ecclésiastique, XLIX, 1954, p. 462-506 et 808-834. Aloïs SIMON, Correspondance du nonce Fornari (1838-1843), Bruxelles-Rome 1958, 200 p. Jacques-Paul MARTIN, Monseigneur Fornari. Le recul des idées gallicanes. La lutte des catholiques pour la liberté d’enseignement (1843-1848), dans La Nonciature de Paris et les affaires ecclésiastiques de France sous le règne de Louis-Philippe (1830-1848), Paris, 1949, p. 271-327. Michele FATICA, Le relazioni diplomatiche fra lo Stato pontificio e la Francia. III serie. 1848-1860. I (4 gennaio 1848 -18 febbraio 1849). II (19 febbraio 1849 - 15 aprile 1850), Rome, 1971-1972, 2 vol.
Giovanni FORNICI (1762-1828)
260Chanoine du chapitre de S. Eustachio, il entre au service de la Chapelle pontificale en qualité de maître des cérémonies surnuméraire (1er octobre 1790) et devient successivement maître des cérémonies participant (avant le 14 février 1803) et scripteur de la Pénitencerie. Il occupe également les fonctions de substitut du Sommiste (et vice-chancelier) de l’Église sous les cardinaux d’York et Carafa di Traetto jusqu’à sa mise à la retraite à la suite du décès de ce dernier (avant le 21 octobre 1818). Il substitue Raffaele Mazio dans sa charge de secrétaire du Cérémonial durant les fréquentes absences de ce dernier et accompagne le pape Pie VII durant le voyage que ce dernier effectue à Paris à l’occasion du couronnement de Napoléon (2 novembre 1804 - 16 mai 1805). Il prête serment à l’Empire durant l’occupation napoléonienne de Rome (avant mars 1811) et est de ce fait déchu de ses fonctions de scripteur de la Pénitencerie (au profit de Giuseppe Canali) au lendemain de la Restauration. Il est cependant réintégré dans ses fonctions de maître des cérémonies pontificales (avant le 6 décembre 1815), puis promu secrétaire de la congrégation du Cérémonial (26 août 1816) à la suite de la renonciation de Raffaele Mazio, poste qu’il occupe jusqu’à son décès ; il est également nommé consulteur de la congrégation des Indulgences (11 février 1824). Il meurt à Rome le 11 avril 1828 à l’âge de 66 ans.
261On conserve de Giovanni Fornici plusieurs ouvrages imprimés : une De cathedra romana sancti Petri principis apostolorum oratio (Frascati, 1785) ; des Orazioni (Rome, 1789 ; 2e éd., Rome, 1826) ; un précieux Ristretto delle principali indicazioni sotto le quali sono raccolte in molti volumi e descritte con indice tutte le istituzioni, memorie e manoscritti che si conservano nell’archivio de’ Maestri delle cerimonie pontificie a tutto l’anno 1803 (Rome, s.d.) ; des Istitutiones liturgicae ad usum Seminarii romani (Rome, 1825-1826, 3 vol.) ; et un bref traité sur La Idea di matrimonio cristiano (Rome, 1826).
262Sources : ASV/SS Interno a. 1815, rub. 9 (procès devant la congrégation de la Réforme). Diario ordinario du 12 septembre 1801, n° 73 (suppléance de Raffaele Mazio). Diario ordinario du 16 février 1803, n° 222 (maître des cérémonies pontificales de numero). AN F7 8906, « État des chanoines qui ont prêté le serment », 7 mars 1811. ASV/Epoca Napoleonica Italia VII.50, Elenco dei giurati. Diario di Roma du 6 décembre 1815, n° 97 (réintégration en prélature). TAMBURINI, 178 et 216, n. 74.
Andrea Maria FRATTINI (1788-1864)
263Né à Rome en 1788 de Vincenzo Luigi Frattini, maestro di casa des Palais apostoliques (confirmé dans cette charge par Pie VII avant le 9 juillet 1800), docteur en théologie et in utroque jure, il doit repasser à l’aube de la Restauration son examen de droit canonique (1er octobre 1814). Pie VII l’élève à la dignité de camérier secret (avant le 22 février 1815), puis le fait chanoine de Sainte-Marie-Majeure. Léon XII le confirme dans sa dignité de camérier secret (avant le 11 octobre 1823), puis le nomme coadjuteur de l’assesseur des Rites et vice-promoteur de la foi Luigi Gardellini (3 mai 1824) auquel il succède dans ses fonctions lors de son décès, intervenu le 8 octobre 1829. Pie VIII le confirme à nouveau dans la dignité de camérier secret (avant le 11 avril 1829) et le fait consulteur de la congrégation des Indulgences (19 septembre 1829). Promu par Grégoire XVI avocat consistorial (avant le 27 janvier 1836), il entre tardivement en prélature à l’âge de 49 ans en qualité de prélat domestique (avant le 20 février 1838), référendaire (7 mars 1838) et protonotaire apostolique. Nommé coadjuteur cum futura successione du promoteur de la foi Virgilio Pescetelli (avant le 20 février 1838), il succède à ce dernier à la suite de son décès (avant le 1er février 1840) ; il devient également chanoine de Saint-Pierre du Vatican (10 mars 1843) et doyen du collège des protonotaires apostoliques. Pie IX le nomme recteur de l’Université de Rome (janvier 1848) ; réfugié à Gaète durant la seconde République Romaine, il opère le 20 novembre 1850 la réouverture solennelle de l’Université. Le rectorat de l’université de Rome est toutefois ôté au collège des avocats consistoriaux par le motu proprio du 22 octobre 1852. Il meurt à Rome le 16 octobre 1864 et est enseveli à S. Teodoro. On conserve sa « conclusion » imprimée de thèse d’avocat consistorial, Dissertatio ad legem I codicis de naviculariis seu naucleris (Rome, 1837).
264Sources : ASR/SG vol. 731, juramenta ff. 85. GRIMALDI XIX, ff. 71r, Capitolari della SS. Basilica Vaticana che hanno preso possesso delle rispettive prebende. GRIMALDI XIX, ff. 62v, Nota degl’individui capitolari della SS. Basilica Vaticana defunti. FORCELLA X, 314. MORONI LV (1852), 295 et LXXXIV (1857), 164-184. Giornale di Roma du 19 octobre 1864, n° 238.
Candido Maria FRATTINI (1767-1821)
265Né à Rome le 10 septembre 1767, il est ordonné prêtre le 5 juin 1791. Docteur en théologie de la Sapience, chanoine de l’église collégiale de S. Anastasia, censeur de l’Académie de théologie de l’Arciginnasio de la Sapience, il est nommé par Pie VI promoteur fiscal du tribunal du Vicariat pour les matières ecclésiastiques (avant le 6 février 1796), fonctions qu’il exerce jusqu’à la Restauration. Nommé par le pro-vicegérent Attanasio procustode des saintes reliques à la mort du custode Ponzetti (23 juin 1812), il est aussitôt après déporté en Corse, à Bastia, le 9 octobre 1812, pour refus du serment. Libéré le 18 avril 1814, il est dès son retour à Rome fait membre de la congrégation de la Réforme (4 juin 1814). Confirmé en qualité de custode par le cardinal-vicaire Della Somaglia le 10 juin 1814, il est promu par ce dernier vice-gérent (8 juillet 1814) et sacré évêque in partibus de Philippes le 26 septembre 1814. Il est également fait consulteur du Saint-Office (20 août 1814) et examinateur des évêques en droit canon (16 septembre 1814). Il meurt à Rome le 29 septembre 1821, et est enseveli en l’église S. Anastasia. On conserve de lui un sermon de jeunesse : De admirabili domini ac servatoris nostri Jesu Christi in coelum ascensu oratio (Rome, 1788, 16 p.).
266Sources : HC VII, 306. F. CLEMENTI, Vita dei Custodi delle SS. Reliquie (1840), mss. de l’Archivio storico del Vicariato. MERCATI, 267. MOSCARINI, 147. DEL RE (Vicegerente), p. 69-70. FORCELLA X, 50. Diario di Roma du 3 octobre 1821, n° 79.
Vincenzo Maria GABELLOTTI GAMBERESCHI (1746-1819)
267Né à Faenza du comte Antonio Gabellotti et de Teresa Pasinei, il appartient à une famille inscrite au patriciat de Florence. Entré à l’âge de 13 ans au collège Nazareno de Rome, il y poursuit ses études de 1759 à 1765. Au lendemain de la première restauration, il est fait bénéficiaire (29 septembre 1782), puis chanoine (avant le 7 octobre 1801) de Saint-Pierre du Vatican. Entré tardivement en prélature à l’âge de 57 ans en qualité de prélat domestique (avant le 15 juin 1803) et de référendaire (15 juillet 1803), il est fait votant de la Signature de Grâce (avant le 12 novembre 1803) et assesseur du tribunal criminel, de l’auditeur général de la Chambre apostolique (avant le 20 septembre 1806). Établi à Florence à l’aube de la Restauration, il demande à aller complimenter au nom du Saint Siège le grand-duc Ferdinand III restauré ; il en reçoit mission le 1er septembre 1814. Il est successivement nommé votant du tribunal de la Signature de Justice (9 mars 1816). Devenu doyen du tribunal de la Signature de Grâce, il meurt à Rome à l’âge de 73 ans le 17 juillet 1819 et est enseveli dans la basilique Saint-Pierre du Vatican.
268Sources : ASR/SG vol. 730, juramenta ff. 708. Diario ordinario du 24 septembre 1800. GRIMALDI XIX, ff. 230v (prise de possession de son bénéfice). ASV/SS Interno a. 1814, rub. 31 (ambassade auprès de Ferdinand III). NAZARENO, 100. GRIMALDI XIX, ff. 48, Canonici vaticani sepolti nel nuovo cimitero canoniale. Diario di Roma du 21 juillet 1819, n° 58.
Ascanio GABRIELLI MUTI
269Né à Rome du marquis Gabrielli Muti, il appartient à une famille inscrite au patriciat de Rome par la bulle Urbem Romam (4 janvier 1746) de Benoît XIV ; le patronyme des Muti, qui affirment descendre de Mucius Scaevola, la rattache à la plus ancienne noblesse de la ville. Ascanio Gabrielli Muti (désigné également sous le patronyme de Muti Gabrielli) entre en prélature en qualité de prélat domestique (avant le 7 mars 1827) puis de référendaire (22 janvier 1829). Nommé par Pie VIII ponent du Buon Governo (3 mai 1829) puis assesseur du tribunal du gouverneur de Rome (15 mars 1830), il est promu par Grégoire XVI secrétaire de la congrégation des Eaux (avant le 8 mars 1842) ; il sera le dernier titulaire de cette charge jusqu’à la formation d’un ministère des Travaux Publics (14 juin 1847) et la suppression définitive de la congrégation des Eaux par le motu proprio du 29 décembre 1847. Ascanio Gabrielli Muti ne paraît pas avoir occupé après cette date d’autres fonctions en Curie ; son nom disparaît de l’An-nuario pontificio après 1869.
270Sources : ASR/SG vol. 730, juramenta ff. 972. PIETRAMELLARA I, 170 et II, 54-56. AMEYDEN I, 416-417 et II, 89-92.
Girolamo GALANTI († 1838)
271Né à Valmontone (diocèse de Frascati), l’abbé Galanti s’établit à Milan auprès de la famille Busca. Versé dans le droit et la législation et connu du cardinal Lorenzo Litta, de Pietro Caprano et de Francesco Capaccini, il est recommandé au cardinal Consalvi dans l’été 1817 par le consul pontifical à Milan Luigi Alborghetti. Promu minutante supplémentaire de la Secrétairerie d’État (13 novembre 1818) puis titularisé début octobre 1824, il abandonne la Secré-tairerie d’État pour devenir secrétaire général de la Trésorerie apostolique (28 octobre 1824) ainsi qu’inspecteur des douanes et des taxes de consommation (dazi di consumo). Nommé par Grégoire XVI assesseur de la Trésorerie apostolique (3 décembre 1832), chargé de projeter une réforme de l’administration des Finances publiques, il entre tardivement en prélature en qualité de prélat domestique (avant le 9 mars 1833) et de référendaire (21 mars 1833). « Le gouvernement de ce pays a trouvé un homme fort capable, c’est Monsignor Galanti », écrit Stendhal à son ministre le 20 janvier 1834. « On a donné à Mgr Galanti une place secondaire au Tesorierato (ministère des finances) ; en peu de mois, il a augmenté de deux cent mille écus (l’écu est à 5,35 ; environ onze cent mille francs) le produit net des impôts. Mais Mgr Galanti n’a pu arriver à ce résultat sans supprimer une quantité de vols. Les voleurs se sont réunis ; on a crié contre lui ; maintenant il n’a aucune autorité. On ne lui a laissé que ses appointements, environ 200 écus par mois ». « Cet homme actif et éclairé, pénétré des idées de Malthus, Say, Ricardo », ajoute-t-il le 24 février, « eût fait un excellent ministre des finances (tesoriere). Un autre [il s’agit d’Antonio Tosti] a été nommé le mois passé. Mgr Galanti a de gros appointements avec la condition de ne rien faire ». Girolamo Galanti, qui enseigne également au collège Pamphili, meurt à Rome, d’apoplexie, dans sa charge d’assesseur le 28 avril 1838.
272Sources : ASR/SG vol. 731, juramenta ff. 25. PÁSZTOR (Segreteria), I, 172 et 177-178. Diario di Roma du 1er mai 1838, n° 35. Stendhal, Correspondance, Paris, tome II (1967), ad indicem. Tommaso TERRINONI, I Sommi Pontefici della Campania romana, con note storiche intorno alle città e luoghi più importanti della medesima provincia, Rome, 1888-1889, 2 vol., I, p. 159.
Antonio GALIMBERTI (1758-1836)
273Né à Rome en 1758, avocat et jurisconsulte de renom, il est nommé à titre provisoire au lendemain de la Restauration lieutenant (laïque) du tribunal de l’auditeur de la Chambre apostolique (été 1814) ; il cesse ses fonctions le 26 octobre 1814. Promu avocat consistorial (29 avril 1826), il entre tardivement en prélature à l’âge de 68 ans en qualité de prélat domestique (1er octobre 1826) et de référendaire (23 novembre 1826). Léon XII le nomme votant du tribunal de la Signature (1er octobre 1826). Il meurt avant le 28 décembre 1836 (date de nomination de son successeur à la charge d’auditeur du tribunal de la Signature). Il a laissé un important manuscrit relatif à la République Romaine de 1798 et à la restauration de 1799-1800, Memorie dell’avv. Antonio Galimberti dell’occupazione francese di Roma dal 1798 alla fine del 1802 (2 volumes, actuellement conservés à la Biblioteca Nazionale Vittorio Emmanuele de Rome, Mss. 44-45).
274Sources : ASR/SG vol. 730, juramenta ff. 966. Vittorio Emmanuele GIUNTELLA, Bibliografia della Repubblica Romana del 1798-1799, Rome, 1957, p. 41.
Giacomo GALLO (1807-1881)
275Né à Osimo le 13 mars 1807, il appartient à une famille du patriciat de la ville. Chanoine de la cathédrale d’Osimo (25 avril 1830), il y est ordonné prêtre le 7 avril 1832. Il obtient une licence in utroque jure de l’Académie pontificale ecclésiastique (27 juillet 1840). Il est envoyé en qualité d’ablégat auprès de Mgr Louis de Bonald, archevêque de Lyon, élevé au Sacré Collège le 1er mars 1841 ; il devient chanoine du chapitre de Saint-Jean du Latran (24 février 1842). Entré en prélature à l’âge de 35 ans en qualité de prélat domestique (avant le 21 mai 1842) et de référendaire (2 juin 1842), il est nommé par Grégoire XVI secrétaire de la congrégation des Indulgences (27 novembre 1843), votant du premier tour du tribunal de la congrégation de Lorette (12 février 1844) et prélat de la congrégation du Concile (30 mars 1846). Au lendemain de la restauration du gouvernement pontifical, Pie IX le fait successivement ponent de la Consulte (10 avril 1851), abréviateur du Parc majeur de la Chancellerie apostolique (avant le 18 février 1852), votant du tribunal de la Signature (25 juin 1858), puis vice-camerlingue de l’Église (15 mars 1877) ainsi que chanoine du chapitre de Saint-Pierre du Vatican (6 juillet 1856). Promu par Léon XIII patriarche latin de Constanti-nople (15 juillet 1878), il meurt à Rome trois ans plus tard, le 24 novembre 1881.
276Sources : ASR/SG vol. 731, juramenta ff. 135. HC VIII, 224. GRIMALDI XIX, ff. 72r, Capitolari della SS. Basilica Vaticana che hanno preso possesso delle rispettive prebende. GRIMALDI XIX, ff. 64r, Nota degl’individui capitolari della SS. Basilica Vaticana defunti.
Antonio GARIBALDI (1797-1853)
277Né à Gênes le 18 février 1797, ordonné prêtre le 18 septembre 1819, docteur en droit de l’Arciginnasio de la Sapience (27 avril 1826), il accompagne à Paris en 1827 son compatriote et protecteur Luigi Lambruschini, ancien archevêque de Gênes promu nonce à Paris, en qualité d’auditeur de nonciature. Celui-ci, avant de quitter Paris à la suite de désaccords avec le gouvernement de Louis-Philippe, recommande au cardinal secrétaire d’état Albani de le laisser provisoirement en place par une lettre du 16 octobre 1830. Au départ de Lambrus-chini (6 juillet 1831), l’abbé Garibaldi est ainsi maintenu en qualité de simple chargé d’affaires du Saint Siège (21 octobre 1831) ; cinq annnées plus tard, à la demande de Louis-Philippe, il est promu au titre d’internonce (29 juin 1836) et élevé à la dignité de prélat domestique (28 juin 1836). Substitué au terme de onze années à la nonciature de Paris par Mgr Fornari le 14 janvier 1843, il est nommé clerc de la Chambre apostolique (27 janvier 1843) et président de la Monnaie (27 janvier 1843) ainsi que chanoine de Saint-Pierre du Vatican (31 mars 1843) ; il quitte Paris le 23 mai 1843 et regagne Rome. Promu huit mois plus tard, le 22 janvier 1844, archevêque de Myre in partibus, il est consacré à Rome le 4 février par le cardinal Lambruschini, nommé nonce à Naples (7 février 1844) et fait évêque assistant au trône pontifical le 27 février. Six ans plus tard il est à nouveau promu nonce à Paris (30 septembre 1850) où il meurt en poste le 16 juin 1853.
278Sources : HC VII, 274. DE MARCHI 126-127 et 177. GRIMALDI XIX, ff. 71r, Capitolari della SS. Basilica Vaticana che hanno preso possesso delle rispettive prebende. Jacques-Paul MARTIN, Monseigneur Garibaldi chargé d’affaires et internonce (1831-1843), dans La Nonciature de Paris et les affaires ecclésiastiques de France sous le règne de Louis-Philippe (1830-1848), Paris, 1949, p. 73-268. Paul DROULERS, La Nonciature de Paris et les troubles sociaux-politiques sous la Monarchie de Juillet, dans Saggi intorno al Papato, Rome, 1959, p. 401-463, passim. Paul POUPARD, Correspondance inédite entre Mgr Antonio Garibaldi, internonce à Paris, et Mgr Césaire Mathieu, archevêque de Besançon. Contribution à l’histoire de l’administration ecclésiastique sous la Monarchie de Juillet, Rome-Paris, 1961, XXIII-426 p.
Gaspare GASPERINI (1762-1848)
279Professeur de lettres à l’université de la Sapience, il est nommé recteur du Séminaire romain (avant le 9 septembre 1818). Léon XII le fait camérier secret surnuméraire (27 décembre 1824) et secrétaire des Lettres latines (28 décembre 1824) ainsi que chanoine de Sainte-Marie-Majeure (avant le 19 août 1826). Promu par Grégoire XVI secrétaire des Brefs aux princes (16 janvier 1832) et élevé à la dignité de prélat domestique (avant le 8 février 1832), il meurt dans cette charge à Rome, à l’âge de 86 ans, le 26 avril 1848.
280Sources : Gazzetta di Roma du 27 avril 1848, n° 72.
Carlo GAZOLA (1804-1865)
281Né à Plaisance de Giovanni Gazola et Anna Maria Buzzetti, baptisé le 8 février 1804, il ne semble pas (le procès en Signature de Justice n’en fait pas état) qu’il soit apparenté à son compatriote, le cardinal franciscain Bonaventura Gazola (1744-1832), évêque de Cervia puis de Montefiascone, élevé au Sacré Collège par Léon XII le 3 mai 1824 ; son oncle maternel Vincenzo Buzzetti, professeur de théologie au séminaire de Plaisance et théologue de la cathédrale, est par contre mentionné. Carlo Gazola, après des études au séminaire de Plaisance, entre dans la congrégation du Très Précieux Sang de Gaspare Del Bufalo, dont il est apprécié (ottimo ecclesiastico, valente operaio), et poursuit durant onze années des activités de missionnaire apostolique à Bénévent. Il est également à Rome membre de l’Académie de religion catholique (20 mars 1838), membre ordinaire de l’Arcadie sous le nom de Zenophilus (27 septembre 1838) et membre correspondant de l’Académie Tibérine (17 juin 1839). Entré en prélature à l’âge de 36 ans en qualité de référendaire (15 juin 1840), il est nommé secrétaire de la congrégation pour la Discipline des réguliers (avant le 15 janvier 1842) ; il est substitué dans cette charge avant le 19 décembre 1843.
282Durant les années 1846-1849, il appartient avec mons. Muzzarelli à l’aile ultra-libérale de la prélature ; après avoir collaboré au journal consitutionnel Il Contemporaneo, il fonde et publie presque seul durant la Seconde République romaine le journal Il Positivo (janvier-mai 1849) ; partisan d’une République modérée, il plaide néanmoins pour l’abdication inévitable de Pie IX (Il Positivo du 10 mai 1849). Arrêté le 19 juillet 1849 au lendemain du rétablissement du pouvoir pontifical, il est incarcéré au château Saint-Ange. Après avoir vu récuser ses avocats (dont le libéral Oreste Raggi), son procès s’ouvre devant le tribunal du Vicariat, présidé par le cardinal Patrizi, le 25 février 1850 ; il est condamné le 18 mars 1850 à la prison à perpétuité dans l’ergastolo de Corneto (aujourd’hui Tarquinia). Il s’évade du château Saint-Ange dans des conditions mystérieuses le 26 mars 1850 et se réfugie à Turin où il s’éteint en 1865.
283Polygraphe, il a laissé une œuvre imprimée abondante, dont on retiendra : Orazione per la vestizione solenne delle nobili signore Giulia e Teresa Urciuoli (Naples, 1837) ; Vita di S. E. Rev.ma mons. Giovanni Battista Lambruschini, vescovo di Orvieto (Orvieto, 1841) ; Elogio del marchese Luigi Biondi (Rome, 1841) ; In morte del cardinale Bartolomeo Pacca. Due prose (Rome, 1844) ; La mia educazione e i miei studi. Lettere al prof. Pietro Bernabb Silorata, uno de’ compilatori della Gazzetta Piemontese (Turin, 1844) ; Vita ed azioni del cardinale Francesco Capaccini (Rome, 1845) ; Alla onorata memoria dell’ab. D. Marco Mastrofini. Prosa (Rome, 1845) ; Del gotico stile nelle arti (Rome, 1845) ; La deposizione della croce in alto rilievo modellata dal cav. Giuseppe De Fabris (Diario di Roma du 19 juillet 1845) ; Enrico II, re di Francia, consolato in morte dalle nozze di Margherita sua sorella con Emanuele Filiberto duca di Savoja. Dipinto del prof. Podesti, illustrato (Rome, 1846).
284Sources : ASR/SG vol. 731, juramenta ff. 111. ASR/SG vol. 728/4, procès Gazola. PIOLANTI 117 et passim. Diario di Roma du 1er avril 1850, n° 74 (condamnation et fuite). Ersilio MICHEL, Raggi (Oreste), dans Dizionario del Risorgimento Nazionale, IV (1937), p. 12. Il Prelato italiano Carlo Gazola e il Vicariato di Roma sotto Pio IX, 1849-1850. Accusa, carcerazione, difesa, condanna e fuga del presunto reo di crimenlese coi relativi documenti autentici e giustificativi, Turin, 1850, 365 p., Bibl. Vat. Ferraioli V 7918 (1).
Domenico GENOVESI (1765-1835)
285Né à Rome le 31 mars 1765, docteur in utroque jure de la Sapience le 20 septembre 1823, il est fait chanoine de S. Maria in Via Lata, puis chanoine de Saint-Jean du Latran (avanyt le 30 mai 1827). Nommé par Grégoire XVI archevêque in partibus de Méthylène le 17 décembre 1832 et sacré par le cardinal Odescalchi le 30 décembre, il est promu à l’âge de 69 ans secrétaire de la congrégation des Indulgences (23 juin 1834). Il meurt l’année suivante à Rome, le 8 janvier 1835.
286Sources : HC VII, 267. ASV/SCI, Rescripta authentica, a. 1834, vol. III (juin-décembre 1834). Diario di Roma du 17 janvier 1835, n° 5.
Francesco GENTILINI (1782-1856)
287Né à Spolète le 21 octobre 1782, il est ordonné prêtre le 5 juin 1805. Chanoine de la cathédrale de Spolète et examinateur pro-synodal du diocèse, il est nommé à l’âge de 50 ans par Grégoire XVI le 15 septembre 1832 évêque in partibus d’Amyclae, consacré à Rome le 23 septembre par le cardinal Odescalchi et fait administrateur apostolique du diocèse de Rimini ; il devient dès l’année suivante, le 15 avril 1833, évêque de Rimini, ainsi qu’évêque assistant au trône pontifical (29 mai 1838) ; il est membre de l’Académie de religion catholique (22 août 1844). Démissionnaire du siège de Rimini le 18 décembre 1844, Grégoire XVI l’appelle à Rome où il est fait archevêque in partibus de Tyane (20 janvier 1845), chanoine de Saint-Pierre du Vatican (16 février 1845), puis consulteur de la congrégation du Saint Office (11 août 1845) et secrétaire de la congrégation de la Visite apostolique (24 novembre 1845). Pie IX le nomme examinateur des évêques en droit canon (10 septembre 1846) puis secrétaire de la congrégation pour l’Examen des évêques (2 mai 1847). Il meurt à Rome le 12 mai 1856.
288Sources : HC VII, 72, 89 et 382. PIOLANTI 129. GRIMALDI XIX, ff. 71r, Capitolari della SS. Basilica Vaticana che hanno preso possesso delle rispettive prebende. GRIMALDI XIX, ff. 62v, Nota degl’individui capitolari della SS. Basilica Vaticana defunti. Giornale di Roma du 13 mai 1856, n° 109.
Francesco Maria GIANNUZZI († 1871)
289Né à Anagni, dans le Latium méridional, il appartient à une famille du patriciat de la ville. Successivement coadjuteur, puis chanoine de Saint-Jean du Latran (avant le 30 mai 1827), il entre en prélature en qualité de prélat domestique (22 janvier 1829) et de référendaire (29 janvier 1829) ; il est aussitôt fait ponent du Buon Governo (21 juin 1829). Grégoire XVI le nomme successivement ponent de la Consulte (avant le 2 octobre 1833), auditeur de la Signature de Justice (21 octobre 1839) puis lieutenant du tribunal civil de l’auditeur général de la Chambre apostolique (27 janvier 1843). Promu par Pie IX auditeur général de la Chambre apostolique (10 mars 1853), il conserve cette charge jusqu’à son décès. Devenu doyen du chapitre de Saint-Jean du Latran et du collège des prélats référendaires, il meurt à Rome le 22 novembre 1871.
290Sources : ASR/SG vol. 730, juramenta ff. 974. Osservatore romano du 26 novembre 1871, n° 270.
Annibale GINNASI (1774-1843)
291Né à Rome en 1774 du comte Luigi Ginnasi et de Marianna Macchirelli, il appartient à une famille de la noblesse romaine d’origine bolonaise inscrite sur le Livre d’or du Capitole par la bulle Urbem Romam (4 janvier 1746). Il compte parmi les siens le cardinal Domenico Ginnasi (1550-1639), archevêque de Man-fredonia (1586-1607), créé par Clément VIII en 1604, mort doyen du Sacré Collège, mécène et érudit, protecteur de S. Camillo de Lellis et S. Giuseppe Calasanzio, restaurateur de l’église S. Lucia alle Botteghe Oscure (dite aussi « dei Ginnasi ») et fondateur du Collegio Ginnasi (1636) pour les étudiants pauvres, supprimé en 1756 ; il est également apparenté à de nombreux prélats de Curie, dont en dernier lieu le prélat domestique et référendaire (1795) Giulio Cesare Ginnasi († 1832), ancien gouverneur de Sabine sous le pontificat de Pie VI. Nommé camérier secret surnuméraire (avant le 22 janvier 1803) et envoyé par Pie VII en qualité d’ablégat pontifical auprès de Mgr Pier Antonio Zorzi, archevêque d’Udine, promu cardinal le 17 janvier 1803, Annibale Ginnasi entre en prélature dès son retour à Rome, à l’âge de 29 ans, en qualité de prélat domestique (avant le 8 juin 1803) et de référendaire (15 juillet 1803) ; il est fait ponent du Buon Governo (avant le 13 septembre 1806). Nommé au lendemain de la Restauration votant du tribunal de la Signature de Grâce (avant le 12 juillet 1815), dont il devient ultérieurement doyen (Notizie de 1826), il est encore nommé votant du tribunal de la Signature de Justice (9 mars 1816) dont il devient également doyen, ainsi que chanoine de Saint-Pierre du Vatican (avant le 30 mars 1816). Léon XII le fait protonotaire apostolique non participant (avant le 1er février 1825). Promu par Grégoire XVI secrétaire de la congrégation des Indulgences (14 janvier 1835), il meurt à Viterbe à l’âge de 69 ans, le 5 novembre 1843. Il est enseveli à S. Lucia dei Ginnasi.
292Sources : ASR/SG vol. 730, juramenta ff. 702. SPRETI III, 452-454. WEBER (Legati), 701-702 (origines familiales). Maria Teresa RUSSO, Figure minori del Seicento romano : Caterina Ginnasi, dans Strenna dei romanisti, LII, 1991, p. 451-468. FORCELLA V, 404 et 410. MORONI LXIII (1853), 226 (Segnatura di Grazia). GRIMALDI XIX, ff. 61v, Nota degl’individui capitolari della SS. Basilica Vaticana defunti. Notizie del giorno du 16 novembre 1843, n° 46.
Domenico GIRAUD (1808-1868)
293Né à Rome le 5 mars 1808 du comte Francesco Giraud, il appartient à une famille de noblesse récente, issue de banquiers français établis à Rome au xviie siècle, tardivement inscrite au Livre d’Or du Capitole par senatus-consulte du 27 juin 1820 et dont la fortune s’est considérablement au cours du xixe siècle. Il a pour grand-oncle le cardinal Bernardino Giraud (1721-1782), ancien nonce en France et archevêque de Ferrare, élevé au Sacré Collège par Clément XIV le 19 avril 1773 ; et pour oncles l’auteur comique et satirique Giovanni Giraud (1776-1834) ainsi que le comte Giuseppe Giraud, poursuivi au lendemain de la Restauration pour avoir activement collaboré à l’enlèvement de Pie VII du Quirinal en juillet 1809. Domenico Giraud, bénéficier (21 septembre 1832) puis chanoine (24 juillet 1836) de Saint-Pierre du Vatican, entre en prélature à l’âge de 34 ans en qualité de prélat domestique (avant le 3 mai 1845) et de référendaire (29 mai 1845) ; il est aussitôt fait ponent du Buon Governo (avant le 31 mai 1845), assesseur du tribunal du gouverneur de Rome (23 juillet 1845) puis suppléant du tribunal de la Consulte (8 décembre 1845). Pie IX le nomme successivement ponent de la Consulte (avant le 12 janvier 1847), délégat apostolique de Camerino (avant le 10 août 1847) puis de Fermo (22 février 1848), puis économe et secrétaire de la Fabrique de Saint-Pierre du Vatican (10 mars 1853). Promu auditeur général de la Chambre apostolique (avant le 16 mai 1868), il meurt à Rome deux semaines plus tard, le 30 mai 1868.
294Sources : ASR/SG vol. 731, juramenta ff. 169. GRIMALDI XIX ff. 49r (date de naissance). PIETRAMELLARA I, 177-178. AMAYDEN I, 442. GRIMALDI XIX, ff. 69v et 70r, Capitolari della SS. Basilica Vaticana che hanno preso possesso delle rispettive prebende. GRIMALDI XIX, ff. 63r, Nota degl’individui capitolari della SS. Basilica Vaticana defunti. Giornale di Romadu 1er juin 1868, n° 124. Lorenza D’ANDREA, La Visita apostolica di monsignor Domenico Giraud e la direzione garantista di Benedetto Viale Prelà : normaliz-zazione, regolamentazione, classificazione, et La trasformazione del manicomio di S. Maria della Pietà durante la Visita apostolica di Mons. Giraud (18611868), dans L’Ospedale dei pazzi di Roma dai papi al ’900. I - Fonti per la storia della follia : Santa Maria della Pietà e il suo archivio storico - sec. XVI-XX, a cura di Anna Lia BONELLA. II - Lineamenti di assistenza e cura a poveri e dementi, a cura di Franca FEDELI BERNARDINI, Bari, 1994, 2 volumes, tome I, p. 69-76, et tome II, p. 135-149.
Matteo Eustachio GONELLA (1811-1870), cardinal de Pie IX en 1868
295Né à Turin le 20 septembre 1811, il est le fils du banquier Andrea Gonella, anobli par Grégoire XVI en 1845 ; il est ordonné prêtre à Saluces le 18 février 1838. Il poursuit ensuite ses études à Rome où il devient le 20 décembre 1841 docteur in utroque jure de l’Arciginnasio. Entré en prélature à l’âge de 30 ans en qualité de prélat domestique (avant le 22 janvier 1842) et de référendaire (17 février 1842), Grégoire XVI le nomme aussitôt secrétaire adjoint (14 avril 1842), puis consulteur (Notizie de 1845) de la congrégation des Affaires ecclésiastiques extraordinaires ainsi que prélat de la congrégation du Concile (23 juin 1842) ; il est encore fait protonotaire apostolique non participant (avant le 7 janvier 1843) et préfet de la seconde région de la Commission des subsides (21 juillet 1845). Promu délégat apostolique d’Orvieto (19 janvier 1846), il est transféré par Pie IX à la délégation de Viterbe (14 juin 1847). Démissionnaire en décembre 1848, il rejoint le pape à Gaète. Promu le 20 mai 1850 archevêque in partibus de Néocésarée, il est consacré par Pie IX le 26 mai ; aussitôt nommé nonce apostolique à Bruxelles (13 juin 1850), il est fait le 23 juillet évêque assistant au trône pontifical et quitte Rome le 28 juillet 1850. Il est, au terme d’une nonciature de onze années, transféré à la nonciature de Munich (30 septembre 1861). Nommé cinq ans plus tard, le 22 juin 1866, évêque de Viterbe et Toscanella (aujourd’hui Tuscania), Pie IX l’élève au Sacré Collège le 13 mars 1868 et l’agrège le 16 mars aux congrégations des Évêques et Réguliers, du Concile, du Cérémonial et de la Visite apostolique. Décédé à Rome le 15 avril 1870, il est enseveli, après des obsèques en présence du pape à S.Agostino, dans la cathédrale de Viterbe.
296Sources : ASR/SG vol. 731, juramenta ff. 131. HC VIII, 18, 406 et 593. WEBER (Kardinäle) II, 471-472. PÂSZTOR (AEE), 212 et 287. DE MARCHI 55 et 62. Felice FRONTINI, Nelle esequie di Sua Eminenza Rev.ma Matteo Eustachio Gonella, vescovo di Viterbo e Toscanella, Viterbe, 1870, 24 p. Bruno BELLONE, I vescovi dello Stato Pontificio al Concilio Vaticano I, Rome, 1966, p. 81-86.
Antonio Maria GRANDI (1760-1822)
297Né à Vicence le 24 juin 1760, il entre dans la congrégation des clercs réguliers barnabites où il fait profession en 1778 ; il est membre de l’Académie de religion catholique (3 décembre 1801). Entré à l’aube de la Restauration au service de la Curie grâce à la protection du cardinal barnabite Francesco Fontana, il devient, dès sa formation, consulteur de la nouvelle congrégation des Affaires ecclésiastiques extraordinaires (19 juillet 1814) ainsi que de celle des Rites (14 mars 1816). Promu secrétaire de la congrégation des Affaires ecclésiastiques extraordinaires (23 octobre 1819) en remplacement de son confrère Luigi Lam-bruschini, nommé archevêque de Gênes le 3 octobre, il est fait consulteur du Saint Office (28 février 1820) ainsi que consulteur de la congrégation pour la correction des livres de l’Église d’Orient (5 mai 1821). Élu vicaire général de l’ordre barnabite (27 mars 1822), il meurt à Rome le 6 novembre 1822.
298Parmi ses publications, on retiendra : Orazione funebre in lode del defunto Cardinale Giacinto Sigismondo Gerdil de’ Ch. Reg. di San Paolo (Macerata, 1802) ; Orazione funebre in lode del Reverendissimo Padre maestro Antonio Maniscalchi, Siciliano, ministro generale due volte del Terz’Ordine di S. Francesco (Rome, 1806) ; Operette divote del padre poi cardinale Francesco Luigi Fontana... con la vita di lui scritta dal reverendo P.D. Antonio Maria Grandi (Rome, 1823). Il a enfin composé et publié plusieurs chansons : Per le gloriose vittorie delle armate imperiali. Canzoni (Vicence, 1799) ; S. Dionigio Areopagita. Cantata (Rome, 1816, sur une musique de Pietro Guglielmi) ; La liberazione di s. Pietro dal carcere d’Erode. Cantata da eseguirsi nell’apertura dell’anno XVIII dell’Accademia di religione cattolica (Rome, 1818) ; De vita et scriptis Mariani Fontanae Cler. Reg. S. Paulli commentarium (Rome, 1822).
299Sources : PÁSZTOR (AEE), 208 et 213. DE MARCHI, 19. PIOLANTI 82. Diario di Roma du 9 novembre 1822, n° 90. Carlo NARDUCCI, Notizie biografiche intorno al Reverendissimo P.D. Antonio Maria Grandi, vicario generale de’ Barnabiti, Rome, 1822, 15 p. Antonio CESARI, Per la morte del P. Antonio Grandi vicentino, vicario generale de’ Barnabiti in Roma. Epistola, Vérone, 1822, 11 p. Giovanni PIANTONI, Elogio storico al R. Padre Don Antonmaria Grandi barnabita, Rome, 1858, 139 p. Orazio Maria PREMOLI, Storia de’ Barnabiti dal 1700 al 1825, Rome, 1925, p. 491-492. Giuseppe BOFFITO, Scrittori barnabiti o della Congregazione dei Chierici regolari di San Paolo (15331933), Florence, 1933-1937, 4 vol., II, p. 266-272.
Gaspare GRASSELLINI (1796-1875), cardinal de Pie IX en 1856
300Né à Palerme le 19 janvier 1796 de Domenico Grassellini et Silvia Campagnone, dans une famille de petite noblesse sicilienne, il poursuit ses études auprès des Pères de l’Oratoire de Saint Philippe Neri de Palerme et est ordonné prêtre dans l’ordre de l’Oratoire ; il acquiert une réputation de prédicateur à l’Oratoire de Palerme dès Noël 1828. Établi à Rome, il entre en prélature à l’âge de 34 ans en qualité de prélat domestique (avant le 17 avril 1830) et de référendaire (17 juin 1830). Il est successivement nommé ponent de la congrégation du Buon Governo (2 juillet 1830) et assesseur du tribunal du gouverneur de Rome (2 juillet 1830), protonotaire apostolique non participant (avant le 5 novembre 1831), délégat apostolique d’Ascoli (avant le 5 novembre 1831) puis d’Ancône (juillet 1832). Promu clerc de la Chambre apostolique (11 juillet 1836), il devient président des Eaux et des Routes (avant le 7 juillet 1838) et pro-président de la congrégation du Cens (avant le 28 septembre 1840). Doyen des clercs de la Chambre apostolique (24 novembre 1845), il devient membre de la congrégation pour la reconstruction de la basilique Saint-Paul-hors-les-murs (avant le 28 juin 1845) ; il est membre de l’Académie de religion catholique (1838). Pie IX le nomme délégat extraordinaire d’Ancône (automne 1846), puis l’élève au poste de gouverneur de Rome (21 décembre 1846) qu’il doit abandonner sept mois plus tard (18 juillet 1847). Il devient membre effectif de l’Académie romaine d’archéologie le 28 janvier 1847. Réfugié à Naples durant la République, il est promu au lendemain de la restauration du gouvernement pontifical commissaire extraordinaire pour les quatre Légations (15 mars 1852), charge qu’il occupe jusqu’à son accession au Sacré Collège (16 juin 1856), à l’âge de 60 ans ; Pie IX l’agrège le 19 juin aux congrégations du Cens, des Études, du Concile et Consistoriale. Il meurt à Frascati le 16 janvier 1875 et est enseveli au Campo Verano.
301Outre un ensemble de rapports administratifs, il a donné à publication une Laudatio funebris in Franciscum I utriusque Siciliae regem (Rome, 1831) ; un Discorso accademico su l’egloga IV di Virgilio intitolata Il Pollione (Rome, 1838) ; un Discorso sulla storia de’ Sommi Pontefici letto nell’Accademia di religione cattolica in Roma il 16 settembre 1841 (Rome, 1842) ; un Discorso accademico letto in Arcadia la sera de’ 17 aprile 1840 e l’altra de’ 5 aprile 1844 sul giudizio avuto di Gesù Cristo innanzi a Caifasso e innanzi a Pilato (Rome, 1844) ; et un traité Delle relazioni della signoria temporale del Papa col primato spirituale del Romano Pontefice (Naples, 1849), traduit en français par Guglielmi sous le titre : Des rapports du pouvoir temporel avec la souveraineté spirituelle des pontifes romains (Paris, 1865).
302Sources : ASR/SG vol. 730, juramenta ff. 996. HC VIII, 14. Enc.Catt VI (1951), 1004. WEBER (Kardinäle) II, 472-473. BOGLINO, 92-93. PIOLANTI 116. DEL RE (Governatore), 128. PIETRANGELI 76.
Lorenzo GRECH DELICATA (1791-1868)
303Né le 13 octobre 1791 à La Vallette, dans l’île de Malte, de Giovanni Carlo et Maria Teresa Grech Delicata, il appartient à une famille du patriciat de l’île. Docteur in utroque jure, il est ordonné prêtre et devient chanoine de la cathédrale de La Vallette (21 avril 1823) et juge pro-synodal du diocèse. Venu à Rome en 1830 sous la protection des cardinaux Testaferrata, son compatriote, et Sala, il entre en prélature à l’âge de 41 ans en qualité de référendaire (28 mars 1833). Grégoire XVI le nomme successivement ponent du Buon Governo (22 avril 1833), assesseur du tribunal criminel de l’auditeur général de la Chambre apostolique (avant le 11 février 1835), puis délégat apostolique de Civitavecchia (avant le 30 septembre 1835) ainsi que protonotaire apostolique non participant (avant le 2 avril 1836). Il affronte à l’automne 1837 l’épidémie du choléra dans la ville. Stendhal appréciait dans l’exercice de ses fonctions « son esprit raisonnable » : « Je n’ai qu’à me louer de l’esprit de justice de M. Grech Delicata, délégat de la province de Civita-Vecchia, c’est-à-dire gouverneur tout-puissant. Dans toutes les occasions, il cherche à adoucir et à modifier les ordres venus de Rome » (4 mars 1841) ; « Mgr Grech Delicata, toujours plein de bonté, et accessible à la raison » (13 juin 1841). Rappelé à Rome, il est nommé auditeur du cardinal camerlingue (24 janvier 1842), puis secrétaire de la congrégation du Buon Governo (27 janvier 1843) et membre de la congrégation de l’Immunité (10 juillet 1843). Promu clerc de la Chambre apostolique (11 novembre 1844), il est fait le même jour président de la Monnaie (Zecca). Devenu président des Archives (avant le 20 décembre 1859) et doyen des clercs de la Chambre apostolique (16 mars 1863), il meurt à Rome le 11 juillet 1868 et est enseveli à S. Eustachio. Il a publié un recueil de poésies dédiées à Grégoire XVI : A Gregorio XVI Pontefice O.M. questi poetici fiori. A monumento di omaggio umilmente lì VI febbraio MDCCCXXXVIII (Livourne, 1838).
304Sources : ASR/SG vol. 731, juramenta ff. 27. ASR/SG vol. 727/3, procès Grech Delicata. Stendhal, Correspondance, Paris, tome III (1968), ad indicem. Giornale di Roma du 13 juillet 1868, n° 157.
Giuseppe GROPPELLI (1763-1840)
305Né le 13 décembre 1763 à Gênes de Biagio et Giulia Groppelli, il appartient à une famille noble inscrite au patriciat d’Imperia. Il poursuit des études juridiques auprès de son oncle, l’avocat génois Giovanni Groppelli, et devient docteur in utroque jure de l’université de Pavie ; il est ordonné prêtre à Gênes le 23 décembre 1786. Au lendemain de la première restauration, il entre à Rome en prélature à l’âge de 37 ans en qualité de référendaire (12 mars 1801) ; il est aussitôt fait ponent du Buon Governo (avant le 28 mars 1801) puis, pour quelques mois seulement, gouverneur de Fabriano (avant le 22 mai 1802). Au lendemain de la Restauration, il est successivement nommé coadjuteur de Giovanni Battista Quarantotti en qualité de chanoine de Saint-Jean du Latran (avant le 18 février 1815), assesseur de l’auditeur de la Chambre apostolique (21 novembre 1816), secrétaire de la congrégation des Eaux (10 mars 1823) puis auditeur du cardinal camerlingue (28 décembre 1824) ; il est également nommé par Léon XII directeur de la maison de réclusion des pauvres à Termini (30 janvier 1824), député de la Visite apostolique extraordinaire des églises de Rome (31 mai 1824) et visiteur de la Pia Casa di Beneficienza (2 février 1825). Prêtre assistant de la Chapelle pontificale, il reçoit pour coadjuteur Giuseppe Vespignani (avant le 18 mai 1831). Promu par Grégoire XVI clerc de la Chambre apostolique (23 juin 1834), membre de la congrégation pour la Révision des comptes (avant le 23 août 1834) et président de la Monnaie (11 juillet 1836), il meurt à Rome le 8 février 1840.
306Sources : ASR/SG vol. 730, juramenta ff. 644. ASR/SG vol. 725/1, procès Groppelli. Diario di Roma du 11 février 1840, n° 12.
Serafino GROSSI († 1844)
307Né à Rome, il entre en prélature en qualité de prélat domestique (2 août 1824) et de référendaire (12 août 1824) ; il est successivement nommé votant du tribunal de la Signature de Justice (2 août 1824), prélat de la congrégation de Lorette (29 janvier 1828), ponent de la congrégation de l’Immunité (26 août 1829), votant du second tour du tribunal de la congrégation de Lorette (Notizie de 1833) et membre de la congrégation de la Fabrique de Saint-Pierre (avant le 12 mars 1836). Devenu doyen du tribunal de la Signature de Justice, il est admis à la retraite le 2 août 1843 avec une pension de 50 écus par mois et meurt l’année suivante, peu avant septembre 1844. Il a publié une poème Per la festa del SS. Corporale che si celebra nell’insigne duomo d’Orvieto il 1842. Versi (Orvieto, 1842).
308Sources : ASR/SG vol. 730, juramenta ff. 944. ASR/SSI a1843, rub. 82 (mise à la retraite). ASR/SSI a1844, rub. 82, annonce du décès et remplacement à la congrégation de Lorette (5 septembre 1844).
Domenico GUADALUPI (1811-1878)
309Né à Brindisi, dans les Pouilles, le 17 septembre 1811, il est ordonné prêtre à Rome le 23 septembre 1837. Il entre en prélature à l’âge de 30 ans en qualité de référendaire (16 juin 1842), prélat domestique (avant le 21 juin 1842) et protonotaire apostolique non participant. Il ne semble pas avoir occupé de fonctions effectives en Curie avant l’automne 1854. Pie IX le nomme alors successivement prélat de la congrégation du Concile (16 novembre 1854), consulteur de la congrégation des Affaires ecclésiastiques extraordinaires (avant le 29 octobre 1855), puis délégat apostolique d’Orvieto (avant le 14 novembre 1855), de Spolète (16 juin 1856) et de Civitavecchia. Promu le 6 mai 1872 archevêque de Salerne, il démissionne de son siège cinq années plus tard, le 8 janvier 1877 ; sa démission est acceptée par Rome le 8 mars. Il meurt le 11 mai 1878.
310Sources : ASR/SG vol. 731, juramenta ff. 137. HC VIII, 492. Alfonso LINGUTI, Onori funebri alla memoria di Monsignor Domenico Guadalupi già arcivescovo di Salerno, Salerne, 1878, 84 p.
Giacomo GUALDI (1758-1825)
311Né le 4 avril 1758 à Ronciglione (diocèse de Sutri), dans le Haut-Latium, de Stefano Gualdi et Angela Cappelli de Campagnano, il appartient à une famille du ceto civile de la ville. Au terme de cinq années d’études à la Sapience secrétaire de la congrégation des Eaux (10 mars 1823) puis auditeur du cardinal camerlingue (28 décembre 1824) ; il est également nommé par Léon XII directeur de la maison de réclusion des pauvres à Termini (30 janvier 1824), député de la Visite apostolique extraordinaire des églises de Rome (31 mai 1824) et visiteur de la Pia Casa di Beneficienza (2 février 1825). Prêtre assistant de la Chapelle pontificale, il reçoit pour coadjuteur Giuseppe Vespignani (avant le 18 mai 1831). Promu par Grégoire XVI clerc de la Chambre apostolique (23 juin 1834), membre de la congrégation pour la Révision des comptes (avant le 23 août 1834) et président de la Monnaie (11 juillet 1836), il meurt à Rome le 8 février 1840.
312Sources : ASR/SG vol. 730, juramenta ff. 644. ASR/SG vol. 725/1, procès Groppelli. Diario di Roma du 11 février 1840, n° 12.
Serafino GROSSI († 1844)
313Né à Rome, il entre en prélature en qualité de prélat domestique (2 août 1824) et de référendaire (12 août 1824) ; il est successivement nommé votant du tribunal de la Signature de Justice (2 août 1824), prélat de la congrégation de Lorette (29 janvier 1828), ponent de la congrégation de l’Immunité (26 août 1829), votant du second tour du tribunal de la congrégation de Lorette (Notizie de 1833) et membre de la congrégation de la Fabrique de Saint-Pierre (avant le 12 mars 1836). Devenu doyen du tribunal de la Signature de Justice, il est admis à la retraite le 2 août 1843 avec une pension de 50 écus par mois et meurt l’année suivante, peu avant septembre 1844. Il a publié une poème Per la festa del SS. Corporale che si celebra nell’insigne duomo d’Orvieto il 1842. Versi (Orvieto, 1842).
314Sources : ASR/SG vol. 730, juramenta ff. 944. ASR/SSI a1843, rub. 82 (mise à la retraite). ASR/SSI a1844, rub. 82, annonce du décès et remplacement à la congrégation de Lorette (5 septembre 1844).
Domenico GUADALUPI (1811-1878)
315Né à Brindisi, dans les Pouilles, le 17 septembre 1811, il est ordonné prêtre à Rome le 23 septembre 1837. Il entre en prélature à l’âge de 30 ans en qualité de référendaire (16 juin 1842), prélat domestique (avant le 21 juin 1842) et protonotaire apostolique non participant. Il ne semble pas avoir occupé de fonctions effectives en Curie avant l’automne 1854. Pie IX le nomme alors successivement prélat de la congrégation du Concile (16 novembre 1854), consulteur de la congrégation des Affaires ecclésiastiques extraordinaires (avant le 29 octobre 1855), puis délégat apostolique d’Orvieto (avant le 14 novembre 1855), de Spolète (16 juin 1856) et de Civitavecchia. Promu le 6 mai 1872 archevêque de Salerne, il démissionne de son siège cinq années plus tard, le 8 janvier 1877 ; sa démission est acceptée par Rome le 8 mars. Il meurt le 11 mai 1878.
316Sources : ASR/SG vol. 731, juramenta ff. 137. HC VIII, 492. Alfonso LINGUTI, Onori funebri alla memoria di Monsignor Domenico Guadalupi già arcivescovo di Salerno, Salerne, 1878, 84 p.
Giacomo GUALDI (1758-1825)
317Né le 4 avril 1758 à Ronciglione (diocèse de Sutri), dans le Haut-Latium, de Stefano Gualdi et Angela Cappelli de Campagnano, il appartient à une famille du ceto civile de la ville. Au terme de cinq années d’études à la Sapience (1769-1773), il devient docteur in utroque jure et poursuit sa formation juridique auprès de l’avocat romain Gioacchino Costanzi ; il devient chanoine de S. Maria in Trastevere. Une première tentative d’entrée en prélature échoue au printemps 1795 devant l’exiguité de ses ressources et les exigences nobioliaires du tribunal : son frère tient en effet à Rome une boutique de location de carosses et de voitures à cheval. Devenu auditeur des contradette de la Chancellerie apostolique, il entre en prélature au lendemain de la première restauration, à l’âge de 43 ans, en qualité de référendaire (23 avril 1801). Au lendemain de la Restauration, il est nommé ponent du Buon Governo (9 mars 1816), puis de la Consulte (21 octobre 1817). Il meurt à Rome dans la nuit du 25 au 26 juillet 1825.
318Sources : ASR/SG vol. 730, juramenta ff. 652. ASR/SG vol. 724/15, procès Gualdi (1795). Diario di Roma du 30 juillet 1825, n° 60.
Giovanni Francesco GUERRIERI (1753-1822)
319Né à Fermo le 19 janvier 1753, du comte Onorio Guerrieri, il est ordonné prêtre le 6 octobre 1782 et poursuit ses études à la Sapience où il est fait docteur in utroque jure (21 avril 1785). Auditeur de la nonciature de Lucerne, internonce apostolique à Lucerne (novembre 1794) durant plus de six mois, enfin auditeur de la nonciature de Lisbonne (avant le 1er août 1795), il entre à son retour à Rome en prélature à plus de 50 ans en qualité de prélat domestique (avant le 15 juin 1803) et de référendaire (26 janvier 1804) et devient protonotaire apostolique non participant, chanoine du chapitre de Saint-Pierre du Vatican (avant le 25 janvier 1804) et juge du tribunal de la Fabrique de Saint-Pierre (avant le 13 septembre 1806). Promu par Pie VII archevêque d’Athènes in partibus (16 mars 1808), il est sacré à Rome le 20 mars par le cardinal Pacca. Il est fait au lendemain de la Restauration, le 26 septembre 1814, coadjuteur de Pietro Maria Negroni, secrétaire de la congrégation Consistoriale et du Sacré Collège, et lui succède à cette charge lors de son décès, intervenu le 9 mai 1816. Il est élu membre honoraire de l’Académie romaine d’archéologie le 4 juillet 1816. Il est deux ans plus tard promu secrétaire de la congrégation des Évêques et Réguliers (6 avril 1818). Transféré sur le siège de Rimini (27 septembre 1819), il en démissionne trois ans plus tard, le 12 janvier 1822, et meurt à Rome le 24 décembre 1822. Il est enseveli à S. Maddalena.
320Sources : ASR/SG vol. 730, juramenta ff. 716. HC VII, 51, 89 et 93. KARTTUNEN 225. PIETRANGELI 77. FORCELLA VIII, 423. Diario di Roma du 28 décembre 1822, n° 104.
Louis Joachim d’ISOARD DE VAUVENARGUES (1801-1847)
321Né à Aix-en-Provence le 28 mars 1801 du marquis Louis Gonzague d’I-soard de Vauvenargues et de Marie Rostolan, il appartient à la famille du cardinal Joachim-Jean-Xavier d’Isoard (1766-1839), ancien auditeur, puis doyen du tribunal de la Rote, mort cardinal et archevêque d’Auch. Nommé par Grégoire XVI auditeur de Rote pour la France par motu proprio du 2 décembre 1845, il est admis au tribunal le 5 décembre, prête serment le 26 juin et entre en fonctions sous Pie IX le 6 juillet 1846. Entré en prélature à l’âge de 44 ans en qualité de prélat domestique (29 novembre 1845), il est ordonné prêtre le 12 janvier 1846 et devient consulteur de la congrégation des Évêques et Réguliers (19 janvier 1846) ainsi que chanoine aux honneurs des diocèses d’Ajaccio et de Marseille. Il meurt à Rome de la variole le 20 novembre 1847 et est enseveli, après des obsèques à S. Marcello, dans la chapelle du Sacré Cœur de la Trinité des Monts.
322Sources : CERCHIARI II, 310. FORCELLA III, 169. Diario di Roma du 23 novembre 1847, n° 94. Notizie del giorno du 2 décembre 1847, n° 48.
Francesco ISOLA († 1845)
323Né vers 1755, jurisconsulte renommé, il est nommé à titre provisoire au lendemain de la Restauration lieutenant du tribunal de l’auditeur de la Chambre apostolique (été 1814) ; il cesse ses fonctions le 26 octobre 1814 ; il est fait également assesseur de la Députation de l’Annone (avant le 3 août 1814), second collatéral de la Chambre Apostolique (avant le 25 janvier 1815) et membre de la commission pour le nouveau code de commerce (22 juillet 1816). Léon XII le nomme membre de la Commission de jurisconsultes chargés de la révision du motu proprio du 6 juillet 1816 (9 décembre 1823), puis membre de la congrégation de Vigilance (27 février 1826). Promu le 1er octobre 1826 auditeur de Sa Sainteté (Uditor santissimo), il est élevé à la dignité de prélat domestique (1er octobre 1826). Grégoire XVI le fait secrétaire de la Consulte (2 juillet 1832). Admis à la retraite le 23 août 1837 avec l’intégralité de son traitement de secrétaire de la Consulte, il meurt à Rome, âgé d’environ 90 ans, le 7 février 1845.
324Sources : ASR/SSI a. 1837, rub. 82 (mise à la retraite). Diario di Roma du 11 février 1845, n° 12.
Giovanni JANNI
325Né vers 1789 à Vallerano (diocèse de Civita Castellana), dans le Haut-Latium, de Vincenzo Janni, il entre tardivement en prélature à l’âge de 55 ans en qualité de prélat domestique (avant le 5 octobre 1844) et de référendaire (28 novembre 1844) ; il est aussitôt nommé votant du tribunal de la Signature de Justice (11 novembre 1844). Choisi par Grégoire XVI pour auditeur (Uditore santissimo) le 24 novembre 1845, il est confirmé dans cette fonction par Pie IX le 19 juin 1846. Son nom disparaît de l’Annuario pontificio après 1865 et il est susbsitué dans ses fonctions d’auditeur de Sa Sainteté le 20 septembre 1867.
326Sources : ASR/SG vol. 731, juramenta ff. 165.
Alessandro LACCHINI († 1815)
327Né à Césène vers 1740 dans une famille patricienne, chevalier de l’ordre de Malte, il entre tardivement en prélature, à l’âge de 54 ans, sous le pontificat de son compatriote Pie VI Braschi, en qualité de prélat domestique et de référendaire (12 septembre 1793). Son autre compatriote, Pie VII Chiaramonti, entretient avec l’avocat Tommaso Lacchini, sans doute apparenté à notre prélat, durant son épiscopat de Tivoli (1782-1785), une correspondance dont certains éléments ont été conservés ; il est gouverneur provisoire de Césène à l’automne 1782. Au lendemain de la première restauration, Alessandro Lacchini est nommé par Pie VII secrétaire de la congrégation de la Discipline des réguliers (11 août 1800) et protonotaire apostolique non participant (avant le 23 août 1800) puis promu auditeur de Sa Sainteté (avant le 26 janvier 1803) ; il est fait peu après chanoine de Saint-Pierre du Vatican. Il reprend ses fonctions d’auditeur au lendemain de la Restauration ; mais, compte tenu de son grand âge (74 ans), il est assisté d’un vice-auditeur en la personne de Giovanni Alliata. Il meurt en charge le 25 août 1815 et est enseveli à S. Stefano del Cacco.
328Sources : ASR/SG vol. 730, juramenta ff. 596. WEBER (Legati) 727 (sur Tommaso Lacchini). MORONI LXXXII (1857), 203-204. FORCELLA VII, 511. Diario di Roma du 30 août 1815, n° 69. Jean LEFLON, Pie VII. Des abbayes bénédictines à la Papauté, Paris, 1958, p. 172-177, p. 183 (sur la correspondance avec l’avocat césénate Tommaso Lacchini, conservée à la Biblioteca Malatesta, Mss Cesenati 10, 2, 3 et 4).
Francesco Saverio LA GRUA VALDINA Y TALAMANCA (1800-1853)
329Né en 1800 à Stokholm, son père, le marquis Girolamo La Grua Valdina y Talamanca de Palerme, occupe les fonctions d’ambassadeur d’Espagne. Pourvu du titre de chevalier de l’ordre de Malte, puis promu camérier secret surnuméraire de Pie VII (avant le 22 septembre 1819), il entre à Rome en prélature à l’âge de 22 ans en qualité de prélat domestique (avant le 13 mars 1822) et de référendaire (30 janvier 1823) ; il devient docteur in utroque jure de la Sapience en 1826. Il est successivement nommé vice-légat de Forli (10 mars 1823), ponent du Buon Governo (17 août 1824), vice-légat de Bologne (21 mai 1827), ponent de la Consulte (15 décembre 1828), chanoine coadjuteur de Saint-Pierre du Vatican (29 janvier 1832), puis chanoine de Saint-Pierre du Vatican (18 février 1838) et votant du tribunal de la Signature de Justice (13 octobre 1838). Promu par Grégoire XVI auditeur de Rote pour l’Espagne par un motu proprio du 24 novembre 1845, il est admis dans le tribunal le 1er décembre, prête serment le 15 mai, est tonsuré le 9 juin et entre en fonctions le 29 juin 1846. Il meurt en charge à Rome le 24 janvier 1853.
330Sources : ASR/SG vol. 730, juramenta ff. 920. GRIMALDI XIX, ff. 69r et 70v, Capitolari della SS. Basilica Vaticana che hanno preso possesso delle rispettive prebende. CERCHIARI II, 309-310.
Luigi LANCELLOTTI († 1833)
331Né à Naples vers 1763 de Scipione Lancellotti, prince de Marzano, et de Barbera Donà, il appartient à l’une des premières familles de l’aristocratie de Naples et de Rome. Il compte parmi les siens les trois cardinaux Scipione Lancellotti (1527-1598), créé par Grégoire XIII en 1583, Orazio Lancellotti (15711620), neveu du précédent, créé par Paul V en 1611, et Filippo Lancellotti (17321794), auditeur de Rote, puis majordome et préfet des palais apostoliques de Pie VI, créé par ce dernier le 21 février 1794 et décédé le 13 juillet de la même année. Élevé au collège Nazareno de Rome de 1772 à 1786, Luigi Lancellotti poursuit ses études à l’Académie des nobles ecclésiastiques de 1786 à 1790. Camérier secret surnuméraire de Pie VI (1792), il entre en prélature à l’âge de 29 ans en qualité de prélat domestique et de référendaire (13 mars 1794). Pie VI le fait gouverneur de Norcia (bref du 3 octobre et Diario ordinario du 10 octobre 1795). Au lendemain de la première restauration, Pie VII le nomme gouverneur provisoire de la province de Campagna e Marittima (Notizie de 1801) puis votant du tribunal de la Signature de Justice (avant le 1er mai 1802). Promu clerc de la Chambre apostolique (1er octobre 1817), il vit en 1819 retiré auprès du prince son frère à Velletri. Il devient ultérieurement président des Routes (10 mars 1823), puis des Eaux et des Routes (15 décembre 1828). Il meurt à Rome à l’âge de 69 ans dans la nuit du 18 au 19 janvier 1833. Il a donné à la publication une De cathedra romana sancti Petri principis apostolorum oratio in basilica vaticana habita (Rome, 1790).
332Sources : ASR/SG vol. 730, juramenta ff. 604. WEBER (Legati) 317, 730. NAZARENO, 101. ACCADEMIA, 81. WEBER (Legati) 185. ASV/SS Interno a. 1819, rub. 31 (justification de son séjour à Velletri). Diario di Roma du 23 janvier 1833, n° 7.
Andrea LAZZARI (1754-1831)
333Né en 1754 à Urbino, il entre en prélature à Rome à l’âge de cinquante-trois ans en qualité de prélat domestique et de référendaire (14 mai 1807) ; il est à la veille de l’occupation française ponent de la Consulte. Après avoir accompagné Pie VII sur le chemin de retour de Césène à Rome, il retourne à Urbino, faute de ressources suffisantes. Il obtient pourtant, grâce à la protection du cardinal Galleffi, sa réintégration en Curie et une charge de ponent de la congrégation du Buon Governo (21 novembre 1816) ; il est successivement nommé ponent de la Consulte (12 août 1818) et prélat de la congrégation du Concile (26 janvier 1820). Devenu vice-doyen (15 décembre 1828) puis doyen des ponents de la Consulte, il meurt à Rome dans la nuit du 5 au 6 décembre 1831.
334Sources : ASR/SG vol. 730, juramenta ff. 766. ASV/SS Interno a. 1816, rub. 31 (pro-memoria du 17 juin 1816). ASV/SS Interno a. 1823, rub. 82, pro-memoria au cardinal Consalvi, 16 février 1823 (63 ans, 16 ans de prélature). ASV/SS Interno a. 1829, rub. 31, pro-memoria du 30 juin 1829. Notizie del giorno du 9 décembre 1831, n° 49.
Paolo LEARDI (1762-1823)
335Né à Casale Monferrato (Piémont) en 1762, il est ordonné prêtre le 18 juillet 1784 et obtient un doctorat in utroque jure de l’Université de Bologne. Devenu camérier secret de Pie VI, c’est lui qui prononce, le 28 septembre 1793, à la chapelle du Quirinal l’oraison funèbre de Louis XVI en présence du pape, du cardinal de Bernis et de Mesdames, tantes du Roi défunt. Entré en prélature au lendemain de la première restauration, à l’âge de 38 ans, en qualité de prélat domestique et de référendaire (9 novembre 1800), il est nommé ponent de la Consulte (30 octobre 1800), dont il devient plus tard doyen, ainsi que votant du tribunal de la Signature de Grâce (avant le 4 avril 1801). Au lendemain de la Restauration, il est fait assesseur de la congrégation militaire (1er septembre 1815). Promu archevêque d’Éphèse in partibus le 23 septembre 1816, il est sacré à Rome le 12 janvier 1817 par son compatriote le cardinal Morozzo. Promu nonce apostolique à Vienne (20 mars 1816), sa nomination est confirmée par un bref du 7 mars 1817. Il quitte Rome le 31 mars 1817, puis y revient le 16 mars 1819 afin de préparer le voyage de l’empereur François Ier (avril 1819). Il meurt en poste à Vienne le 31 décembre 1823. Son oraison funèbre latine de Louis XVI, In funera Ludovici XVI (Rome, 1793), a été aussitôt traduite et diffusée en français par les soins de l’abbé Pierre d’Hesmivy d’Auribeau : Oraison funèbre de S.M. Louis XVI (Rome, 1793).
336Sources : ASR/SG vol. 730, juramenta ff. 642. HC VII, 188. DE MARCHI 45-46. Diario di Roma du 10 janvier 1824, n° 3. Philippe BOUTRY, « Le Roi martyr ». La cause de Louis XVI devant la Cour de Rome (1820), dans Revue d’Histoire de l’Église de France, LXXVI, 1990/1, p. 57-71 (des inexactitudes en n. 21, p. 62).
Giovanni Pio LIBERATI († 1819)
337Originaire de Ponzano Romano, aux confins de la Sabine, docteur in utroque jure de l’univesité de la Sapience (28 août 1775), il entre tardivement en prélature au lendemain de la première restauration en qualité de prélat domestique (avant le 7 novembre 1801) et de référendaire (17 décembre 1801). Nommé gouverneur de Città di Castello (Diario ordinario du 1er mai et bref du 25 juin 1802), il conserve cette charge jusqu’à l’occupation française des États pontificaux. Privé de l’ensemble de ses dignités au lendemain de la Restauration ainsi que de la protection du cardinal Giuseppe Maria Doria Pamphili, décédé en 1816, il est néanmoins réintégré deux ans plus tard grâce au cardinal Consalvi dans son titre de prélat référendaire (28 mars 1816) et dans le même temps nommé votant du tribunal de la Signature de Justice (9 mars 1816). Promu délégat apostolique de Rieti en 1816, il meurt à cette charge, d’apoplexie, le 13 novembre 1819. Il a livré à la publication une De Christi Domini ascensione oratio (Rome, 1764).
338Sources : ASR/SG vol. 730, juramenta ff. 668 et 818. WEBER (Legati) 211, 738. ASV/SS Interno a. 1816, rub. 31, Pro-memoria du 18 décembre 1815 et du 24 février 1816. Diario di Roma du 17 novembre 1819, n° 92.
Cesare LIPPI († 1859)
339Né à Lucques, il appartient à une famille inscrite au patriciat de la ville. Avocat consistorial (22 décembre 1824), il entre en prélature en qualité de prélat domestique (2 juillet 1830) et de référendaire (10 février 1832) ; il est nommé assesseur du tribunal du Gouverneur de Rome (avant le 4 avril 1832), ponent de la Consulte (2 juillet 1832) et votant de la Signature de Justice (24 décembre 1836). Devenu doyen des votants du tribunal de la Signature de Justice, Pie IX le fait consulteur de la congrégation de l’Immunité (avant le 4 octobre 1858). Il meurt à Rome le 4 mai 1859. Il a publié une Dissertatio ad legem I codicis : de bonis eorum qui mortem sibi consciverunt (Rome, 1826) ainsi que plusieurs mémoires judiciaires.
340Sources : ASR/SG vol. 731, juramenta ff. 3. Giornale di Roma du 4 mai 1859.
Fabrizio LOCATELLI ORSINI (1738-1817)
341Né à Césène le 3 mars 1738, il appartient à une famille du patriciat de la ville ; son frère aîné, le cardinal Francesco Maria Locatelli (1727-1811), évêque de Spolète depuis 1772, est élevé au Sacré Collège par Pie VII le 17 janvier 1803. Entré en prélature en qualité de prélat domestique et de référendaire (11 avril 1793), Pie VI le nomme secrétaire de la congrégation des Eaux et des Marais Pontins (charge qu’il conserve lors de son accession à la Chambre apostolique), puis clerc de la Chambre apostolique (21 février 1794). Au lendemain de la première restauration, Pie VII le fait président des Routes (23 février 1801), puis préfet de l’Annone (11 janvier 1808). Durant l’occupation française de Rome, il prête, à l’instar du cardinal Locatelli, serment à l’Empire. Suspendu de ses fonctions de président de l’Annone au lendemain de la Restauration, il est substitué le 11 mai 1814 par le comte Parisani puis, le 23 septembre, par Lorenzo Bottini, président de la Grascia ; il est rétabli dans sa charge dès l’année suivante (avant le 3 mars 1815), puis admis à se retirer à Spolète le 20 septembre 1815. Il meurt à Rome le 30 août 1817 et est enseveli à Saint-Jean du Latran.
342Sources : ASR/SG vol. 730, juramenta ff. 590. SPRETI IV, 130. WEBER (Legati) 740. Notizie per l’anno 1798, p. 151 (date de naissance). ASV/Epoca Napoleonica Italia VII.50, Elenco dei giurati.
Domenico Carmine LOLLI (1757-1823)
343Né à Ferentino, dans le Latium méridional, de Raimondo Lolli et Teodora Simbolotti, baptisé le 20 décembre 1757, il appartient à une famille noble de la ville. Docteur in utroque jure de la Sapience, il poursuit sa formation juridique à Rome auprès de Giuseppe Pecci durant six années, puis de Pio Ferrari durant trois années. Ordonné prêtre, il devient chanoine de Ferentino, puis vicaire général d’Anagni auprès de Mgr Devoti. Il entre en prélature à l’âge de 45 ans en qualité de référendaire (1er septembre 1803) ; il est nommé consulteur de la congrégation des Indulgences (Notizie de 1807) puis gouverneur de Todi (Diario ordinario du 11 février et bref du 17 février 1807), charge qu’il conserve jusqu’à l’occupation française de Rome. Au lendemain de la Restauration, il est fait ponent de la Consulte (9 mars 1816), puis délégat apostolique de Spolète (avant le 8 octobre 1817) et enfin de Viterbe (29 novembre 1818). C’est dans cette dernière fonction qu’il meurt, à Viterbe le 16 avril 1823 ; il est enseveli dans la cathédrale de Viterbe.
344Sources : ASR/SG vol. 730, juramenta ff. 712. WEBER (Legati) 414, 741. ASR/SG vol. 725/8, procès Lolli.
Roberto LOLLI
345Né à Ferentino vers 1804 de Francesco et Angela Lolli, il appartient à une famille inscrite au patriciat d’Anagni ; il est apparenté à Domenico Carmine Lolli (1757-1823), prélat référendaire de Pie VII (cf. sopra). Venu en 1818 à Rome poursuivre ses études au collège Nazareno, il entre en prélature à l’âge de 28 ans en qualité de prélat domestique (Notizie de 1833) et de référendaire (23 décembre 1832). Il est successivement nommé ponent du Buon Governo (22 avril 1833), juge adjoint au tribunal civil de l’auditeur général de la Chambre apostolique (avant le 18 juillet 1834), assesseur du tribunal du Gouverneur de Rome (6 avril 1835), ponent de la Consulte (avant le 28 décembre 1836), vice-légat de Velletri (avant le 8 mai 1838) puis votant du tribunal de la Signature de Justice (24 novembre 1845). Pie IX le fait délégat apostolique de Fermo (avant le 12 janvier 1847). De retour à Rome quelque temps après la restauration du gouvernement pontifical (son nom est absent des Notizie en 1851 et 1852), Pie IX le nomme à nouveau votant du tribunal de la Signature de Justice (18 mars 1852). Admis à la retraite pour raisons de santé (25 juin 1858), son nom disparaît définitivement des Notizie après 1858. Il a livré à la publication plusieurs petits ouvrages de circonstance : De cathedra romana sancti Petri principis apostolorum oratio habita in basilica vaticana (Rome, 1828) ; Gregorio decimo sesto (Rome, 1831) ; Carmen (Ferentino, 1850) ; Pio IX pontefici maximo (Ferentino, 1852).
346Sources : ASR/SG vol. 731, juramenta ff. 17. NAZARENO, 102.
Domenico LUCCIARDI (1796-1864), cardinal de Pie IX en 1852
347Né à Sarzana, en Ligurie, le 9 décembre 1796 du marquis Bartolomeo Luc-ciardi et de Marianna Samengo, il appartient à une famille de noblesse ligure inscrite au patriciat de Sarzana. Éduqué à Rome, il devient docteur in utroque jure du collège des protonotaires de Curie (1er août 1819) et est ordonné prêtre le 30 juillet 1820 ; le cardinal Agostino Rivarola le choisit pour conclaviste durant le conclave de Léon XII (septembre 1823). Fait camérier secret surnuméraire de Léon XII (22 mars 1827), il entre le même jour au service de la Curie en qualité d’auditeur de son compatriote génois Ugo Spinola, nonce à Vienne de 1826 à 1832. Il est nommé ablégat pontifical à l’occasion de l’élévation de la promotion d’Alexandre de Rudnay Divékùjfalusi, archevêque d’Eztergom et primat de Hongrie, au Sacré Collège (15 décembre 1828). Pie VIII le confirme dans la dignité de camérier secret (avant le 13 mai 1829) de même que Grégoire XVI (avant le 2 avril 1831). À la suite de l’élévation d’Ugo Spinola au Sacré Collège le 12 juillet 1832, Domenico Lucciardi regagne Rome à sa suite et entre en prélature à l’âge de 36 ans en qualité de prélat domestique (Notizie de 1833), protonotaire apostolique non participant et référendaire (6 décembre 1832). Grégoire XVI le fait successivement délégat apostolique de Camerino (avant le 16 octobre 1832), pro-commissaire pour les quatre Légations (1834), pro-légat de Ravenne (décembre 1834), délégat apostolique de Spolète (11 juillet 1836), délégat apostolique d’Ancône (18 février 1839) puis président de la Comarque de Rome (24 janvier 1842) ; il assure, durant le bref conclave de Pie IX, les fonctions de pro-légat d’Urbino et de Pesaro (4 juin 1846). Pie IX le nomme secrétaire de la congrégation des Évêques et Réguliers (21 septembre 1846). Promu le 21 décembre 1846 à la dignité de patriarche latin de Damas, il est fait le 22 décembre évêque assistant au trône pontifical et consacré à Rome le 27 décembre par le cardinal Ostini ; il devient également, au lendemain de la restauration du gouvernement pontifical, consulteur de la congrégation du Saint Office (avant le 14 mai 1850). Transféré le 10 avril 1851 au patriarcat latin de Constantinople, Pie IX le nomme cinq mois plus tard, le 5 septembre 1851, évêque de Senigallia, puis l’élève au Sacré Collège le 15 mars 1852 et l’agrège aux congrégations du Saint Office, des Évêques et Réguliers, de l’Immunité ecclésiastique et du Cérémonial (18 mars 1852). Il meurt à Senigallia le 13 mars 1864 et est enseveli dans la cathédrale. Il a publié un Omaggio per l’ottavo giorno anniversario di esaltazione al trono di Gregorio XVI (Spolète, 1839).
348Sources : ASR/SG vol. 731, juramenta ff. 13. HC VIII, 11, 223, 238 et 512. WEBER (Kardinäle) II, 477. Giornale di Roma du 21 mars 1864, n° 65.
Lorenzo LUCIDI (1802-1856)
349Né à Subiaco le 11 août 1802 de Francesco Lucidi, il appartient à une famille inscrite au patriciat de la Sabine. Ordonné prêtre, préfet du Séminaire romain durant quinze années, il devient chanoine de Saint-Pierre du Vatican et diacre de la Chapelle pontificale. Grégoire XVI l’élève à la dignité de camérier secret surnuméraire (10 février 1831) et de chanoine de Saint-Pierre du Vatican (23 septembre 1832). Secrétaire d’ambassade de Grégoire XVI de 1836 à 1844, juge du tribunal de la Fabrique de Saint-Pierre (avant le 28 décembre 1836), il entre en prélature à l’âge de 34 ans en qualité de référendaire (9 janvier 1837). Grégoire XVI le nomme économe et secrétaire de la fabrique de Saint-Pierre (22 janvier 1844). Promu par Pie IX assesseur du Saint Office (10 mars 1853), il meurt à Rome le 1er avril 1856 et est enseveli dans la basilique Saint-Pierre.
350Sources : ASR/SG vol. 731, juramenta ff. 71. GRIMALDI XIX, ff. 69v, Capitolari della SS. Basilica Vaticana che hanno preso possesso delle rispettive prebende. GRIMALDI XIX, ff. 62v, Nota degl’individui capitolari della SS. Basilica Vaticana defunti. Giornale di Roma des 2, 9 et 28 avril 1856, n° 75, 81 et 97. FORCELLA VI, 237.
Bernardino LUZI († 1837)
351Né vers 1777 à San Severino, dans les Marches, il appartient à une famille du patriciat de la ville. C’est le neveu du prélat Francesco Maria Luzi, chanoine de Sainte-Marie-Majeure, référendaire de Pie VI (25 février 1779), auditeur de la nonciature de Naples, puis vice-dataire (sotto-datario) et secrétaire de la congrégation de Lorette à la veille de l’occupation napoléonienne de Rome. Au lendemain de la première restauration, Bernardino Luzi devient coadjuteur cum futura successione de son oncle dans son canonicat de Sainte-Marie-Majeure (18 août 1801). Au lendemain de la Restauration, il est nommé membre de la Commission pour les conservatoires de la ville de Rome par le délégat extraordinaire Agotino Rivarola (15 mai 1814). Entré en prélature en qualité de prélat domestique, référendaire (22 novembre 1814) et protonotaire apostolique, il est nommé sous-secrétaire des Mémoriaux (2 novembre 1814), votant de la Signature de Grâce (avant le 24 décembre 1814) et ponent de la congrégation du Buon Governo (21 novembre 1816). Promu président (10 mars 1823) puis clerc (12 juillet 1824) de la Chambre apostolique ainsi que président de l’Annone et de la Grascia (15 décembre 1828) ainsi que votant du premier tout du tribunal de la congrégation de Lorette (Notizie de 1833), il meurt à Rome, à l’âge de 60 ans, le 3 juin 1837.
352Sources : ASR/SG vol. 730, juramenta ff. 780. Diario di Roma du 10 juin 1837, n° 46.
Pietro MACCARANI (1744-1821)
353Né à Rome le 22 juin 1744 du marquis Giuseppe Maria Maccarani et de Maria Maddalena Gabrielli de Venise, il appartient à une famille noble attestée depuis le xve siècle et inscrite au patriciat de la ville par la bulle Urbem Romam (4 janvier 1746) de Benoît XIV en la personne de son père ; son frère aîné, le marquis Silvio Maccarani, hérite de la fortune de la famille et du palais Maccarani, près de l’oratoire de S. Marcello. Il poursuit ses études au séminaire de Florence (1760-1764) puis acquiert une pratique légale auprès de l’avocat romain Giacomo Filippo De Romanis ; il est ordonné sous-diacre le 10 janvier 1771. Entré en prélature à près de trente-sept ans en qualité de référendaire (18 avril 1771), il est nommé prélat de la Fabrique de Saint-Pierre (Notizie de 1773) et chanoine de Saint-Pierre du Vatican (25 décembre 1788) ; il est également préfet de la congrégation des nobles (Congregazione de’ Nobili). Au lendemain de la première restauration, il est promu par Pie VII secrétaire de la congrégation des Indulgences (avant le 17 décembre 1800). À la suite de l’occupation napoléonienne de Rome, il est nommé pro-économe et pro-secrétaire de la Fabrique de Saint-Pierre (avant le 25 juin 1808) ; il prête toutefois tardivement serment à l’Empire et participe aux offices de la basilique Saint-Pierre, de même qu’il continue à accorder des indulgences. Mis en cause au lendemain de la Restauration, il est substitué le 9 mars 1816 au secrétariat de la congrégation des Indulgences et fait le même jour votant du tribunal de la Signature de Justice. Nommé toutefois quatre mois plus tard secrétaire et économe de la Fabrique de Saint-Pierre (22 juillet 1816), il meurt à Rome à l’âge de 76 ans le 13 janvier 1821 ; il est enseveli à S. Marcello.
354Sources : ASR/SG vol. 723, procès Maccarani. ASR/SG vol. 730, juramenta ff. 346. PIETRAMELLARA II, 22-23. AMAYDEN II, 22-24. GRIMALDI XIX, ff. 179r (prise de possession de son bénéfice). AN F7 8906, « État des chanoines qui ne peuvent voyager à cause de leur âge ou de leurs infirmités », 7 mars 1811 (réfractaire, 70 ans). ASV/Epoca Napoleonica Italia VII.50, Elenco dei giurati. MORONI XXXIII, 115-137, Congregazione dei nobili. MERCATI, 57. GRIMALDI XIX, ff. 83 (date de décès). Diario di Roma du 20 janvier 1821, n° 6.
Alessandro MACEDONIO († 1835)
355Né à Naples vers 1755, il appartient à la famille des princes Macedonio et à l’aristocratie napolitaine ; il est apparenté à de nombreux prélats de Curie du xviiie siècle ; le général Luigi Macedonio, rallié au roi Murat, est nommé président du Conseil général d’administration des deux départements de Rome et du Trasimène lors de l’occupation napolitaine de Rome (22 janvier 1814) et accueille Pie VII à Rome le 24 mai 1814. Alessandro Macedonio entre à Rome en prélature en qualité de prélat domestique et de référendaire (7 août 1788). Pie VI le fait successivement gouverneur de San Severino (bref du 13 août 1790), de Fano (bref du 25 janvier 1793) puis de Iesi (nomination du 21 février et bref du 7 mars 1794) ; il occupe cette charge jusqu’à l’invasion française de 1798. Au lendemain de la première restauration, Pie VII le nomme ponent de la Consulte (23 février 1801), puis gouverneur de Spolète (nomination du 27 avril et bref du 24 août 1802), charge qu’il conserve jusqu’à l’occupation française des États pontificaux. Au lendemain de la Restauration, il refuse le poste de ponent de la Consulte qui lui a été de nouveau attribué le 22 novembre 1816 ; il est fait successivement votant de la Signature de Justice (1er octobre 1817) et votant de la Signature de Grâce (28 décembre 1824). Devenu doyen des votants du tribunal de la Signature de Justice ainsi que doyen des prélats référendaires des deux Signatures, il s’éteint, « octogénaire », dans les premiers jours de janvier 1835.
356Sources : ASR/SG vol. 730, juramenta ff. 536. WEBER (Legati) 226, 278, 382, 390, 746. ASV/SS Interno a. 1816, rub. 31 (pro-memoria, 22 novembre 1816). Diario di Roma du 7 janvier 1835, n° 2.
Alessandro MACIOTI (1798-1859)
357Né à Velletri le 29 août 1798 de Michelangelo Macioti (1770-1852), il appartient à une influente famille du patriciat de Velletri, bien insérée en Curie : son oncle Geraldo (1768-1837) est évêque in partibus d’Elusa (1807) et suffragant du diocèse de Velletri ; son oncle Vincenzo (1775-1840) est successivement avocat fiscal du Saint Office puis évêque d’Amelia (1828-1836) et de Ferentino (1836-1840). Docteur en théologie en 1818, Alessandro Macioti est ordonné prêtre le 21 avril 1821 et devient chanoine de la cathédrale de Velletri et professeur du séminaire diocésain. Grégoire XVI l’élève à la dignité de camérier secret surnuméraire (10 février 1831). Entré en prélature à Rome à l’âge de 35 ans en qualité de prélat domestique (20 août 1832), il est fait chanoine de Sainte-Marie-Majeure, puis coadjuteur du vice-dataire Attone Benigni (30 août 1832) auquel il succède lors de son décès (29 décembre 1835) dans sa double charge de vice-dataire et de secrétaire de la congrégation de Lorette. Promu par Grégoire XVI archevêque in partibus de Colosses (26 septembre 1845), il est consacré à Rome le 5 octobre par le cardinal-vicaire Patrizi et envoyé à Lucerne en qualité de nonce apostolique auprès de la Confédération Helvétique (30 septembre 1845) ; il doit affronter la guerre civile du Sonderbund et se révèle inférieur à la situation. Rappelé à Rome dès 1848, Pie IX le nomme coadjuteur de l’aumônier apostolique (6 juin 1850), évêque assistant au trône pontifical (21 juin 1850), consulteur de la congrégation des Affaires ecclésiastiques extraordinaires (avant le 14 septembre 1850), puis assesseur du Saint-Office (avant le 11 avril 1856) et chanoine de Saint-Pierre du Vatican (1er mai 1856) ; il est membre de l’Académie de religion catholique (28 mai 1857). Il meurt à Rome le 18 janvier 1859.
358Sources : HC VII, 157. GRIMALDI XIX, ff. 62v, Nota degl’individui capitolari della SS. Basilica Vaticana defunti. Giornale di Roma du 19 janvier 1859, n° 14. Attilio GABRIELLI, Iscrizioni esistenti in Velletri illustrate con note storiche, Velletri, 192. (sic), p. 174-175. Bruno KATTERBACH, Referendarii utriusque Signaturae a Martino V ad Clementem IX et Praelati Signaturae Supplicationum ad Martino V ad Leonem XIII, Cité du Vatican, 1931, p. 350 et 352. DE MARCHI, 245. PÂSZTOR (AEE), 213. Giacomo MARTINA, L’atteggiamento di Pio IX di fronte alla questione svizzera e alla guerra del Sonderbund, dans Pio IX (1846-1850), Rome, 1974, p. 189-196, en particulier p. 191 (jugement très négatif sur ses capacités).
Giovanni Battista MAGGIOLI (1755-1820)
359Né le 30 mars 1755 à Gênes de Vincenzo et Isabella Maggioli, il appartient à une famille du patriciat de la ville ; son frère Vincenzo Maria Maggioli est évêque de Luni et Sarzana, puis de Savone (1804-1820) durant toute la captivité de Pie VII. Ordonné prêtre, Giovanni Battista Maggioli devient docteur in utroque jure de la Sapience. Il entre à Rome en prélature au terme du pontificat de Pie VI, à l’âge de 31 ans, en qualité de référendaire (7 avril 1796) et est aussitôt nommé consulteur de la congrégation des Indulgences (avant le 25 juin 1796). Durant la première restauration, il est fait ponent de la Consulte (avant le 17 septembre 1806). Au lendemain de la Restauration, il est nommé votant du tribunal de la Signature (9 mars 1816). Il meurt à Rome, quelques jours après le décès de son frère (19 janvier), le 1er février 1820.
360Sources : ASR/SG vol. 730, juramenta ff. 624. ASR/SG vol. 724/18, procès Maggioli. Diario di Roma du 5 février 1820, n° 11.
Giovanni Alessandro MAGNI (né en 1811)
361Né le 20 avril 1811 à Chianni (diocèse de Volterra), en Toscane, de Francesco Maria Magni et Laura Bruni, il appartient à une famille aisée du ceto civile qui affirme se rattacher à la famille florentine des Del Magno, attestée comme citoyens de la ville depuis le xiiie siècle. Docteur in utroque jure (21 décembre 1836) au terme de ses études à l’université de Pise (1827-1831), il poursuit sa formation juridique auprès d’avocats pisans. Il reçoit les ordres mineurs à Rome le 7 août 1837 et entre en prélature à l’âge de 26 ans en qualité de référendaire (29 août 1837). Grégoire XVI fait successivement ponent du Buon Governo (1er avril 1839) et ponent de la Consulte (27 janvier 1842). Promu auditeur du tribunal de la Rote pour Florence par motu proprio du 28 août 1844 ; il est admis dans le Tribunal le 2 octobre, prête serment le 28 avril et entre en fonctions le 5 mai 1845 ; il devient docteur in utroque jure de la Sapience le 17 février 1845 et prélat de la congrégation pour la reconstruction de la basilique Saint-Paul-hors-les-murs (avant le 28 juin 1845). Devenu doyen du tribunal de la Rote le 16 septembre 1861, il préside à la suppression du tribunal à la suite de l’occupation de Rome le 20 septembre 1870 et conserve ensuite le titre de doyen. Son nom disparaît de la Gerarchia cattolica après 1888.
362Sources : ASR/SG vol. 731, juramenta ff. 79. ASR/SG vol. 727/12, procès Magni. CERCHIARI I, 297 et II, 308-309.
Niccola MANARI († 1837)
363Né à Cori, dans le Latium méridional, d’une famille inscrite aux patriciats de Fabriano et de Cingoli, il acquiert à Rome une formation d’avocat, puis poursuit sa formation comme auditeur de Mons. Tassoni au tribunal de la Signature (1800), auditeur des cardinaux Giovanni Francesco et Giuseppe Albani pendant vingt ans et ajutante di studio de l’auditeur de Rote Francesco Serlupi pendant neuf années ; il est membre de l’Académie de religion catholique (23 août 1801). Au lendemain de la Restauration, il est nommé assesseur de la délégation d’Ancône (1816) et visiteur apostolique de la ville de Cingoli pour le compte de la congrégation du Buon Governo ; il fait fonction de pro-délégat apostolique d’Ancône durant le conclave de 1823. Grâce à la protection des cardinaux Della Somaglia, Testaferrata Scebarras, Cesarei Leoni et Albani, il s’établit à Rome à l’aube du pontificat de Léon XII ; il est nommé abréviateur du Parc majeur de la Chancelerie apostolique (19 octobre 1823) et reçoit le privilège de la mantelletta prélatice. Il entre l’année suivante tardivement en prélature en qualité de référendaire (15 janvier 1824), mais encourt aussitôt la disgrâce de Léon XII en raison de bruits concernant sa vie privée. Il est cependant nommé, grâce à ses instances auprès du cardinal secrétaire d’État Della Somaglia, ponent du Buon Governo (28 décembre 1824), puis promu assesseur de la Commission permanente des conservateurs de la ville de Rome (16 septembre 1828) et premier lieutenant et vice-président du tribunal civil de l’auditeur général de la Chambre apostolique (24 avril 1829). Il meurt à Rome, du cholera, dans la nuit du 5 au 6 septembre 1837. Il a publié sous le pontificat de Pie VI un traité De principum officiis erga subditos et subditorum erga principes liber singularis (Montefiascone, 1792).
364Sources : ASR/SG vol. 730, juramenta ff. 940. ASV/SS Interno a. 1824, rub. 31, pro-memoria du 15 août 1824. PIOLANTI 80 et passim. Diario di Roma du 9 septembre 1837, n° 72.
Tommaso Maria MANCINI (1733-1819)
365Né à Città di Castello, dominicain de la province de Rome, il est successivement nommé provincial de la province dominicaine de Rome (1791), professeur de théologie au couvent de S. Maria sopra Minerva (1798) puis théologue de la Casanatense (28 février 1802). Entré au service de la Curie en qualité de consulteur de la congrégation des Indulgences (Notizie de 1790), il est promu par Pie VII secrétaire de la congrégation de l’Index (15 août 1807) et devient également consulteur de la congrégation des Rites et examinateur des évêques en théologie. Durant l’occupation napoléonienne de Rome, il est appelé à faire partie du tribunal de la Pénitencerie au printemps 1810 ; il se résoud à prêter serment à l’Empire au mois de juin 1812 puis se rétracte. Rétabli dans ses fonctions au lendemain de la Restauration, il reçoit pour substitut son confrère Alessandro Angelico Bardani le 25 avril 1818 et meurt à Rome, à l’âge de 86 ans, le 10 mai 1819.
366Sources : TAURISANO, 119-120. TAMBURINI 201, n. 43. Diario ordinario du 19 août 1807, n° 66 (nomination). Diario di Roma du 15 mai 1819, n° 39.
Francesco MARCELLI
367Originaire de Iesi, il appartient à la famille des comtes Marcelli inscrite au patriciat de la ville. Chanoine de la cathédrale de Iesi, il entre en prélature au lendemain de la Restauration en qualité de prélat domestique (avant le 12 juillet 1815), camérier secret (9 mars 1816) et référendaire (13 mars 1817). Il est successivement nommé prélat de la congrégation du Concile (7 août 1817), ponent du Buon Governo (12 août 1818) puis délégat apostolique de Rieti (avant le 15 janvier 1820. Promu trois ans plus tard par Pie VII secrétaire de la congrégation de l’Immunité (10 mars 1823), il devient également prélat de la congrégation de Lorette (29 janvier 1828). Atteint par la maladie, il est assisté dans ses fonctions de secrétaire de l’Immunité par le futur cardinal Cosimo Corsi en qualité de secrétaire intérimaire (24 juillet 1828) puis de pro-secrétaire (3 août 1829). Déchargé de ses fonctions et substitué le 1er octobre 1833, son nom disparaît définitivement des Notizie après 1838, date probable de son décès.
368Sources : ASR/SG vol. 730, juramenta ff. 850.
Giovanni MARCHETTI (1753-1829)
369Né à Empoli le 10 avril 1753 dans une famille d’origine modeste, il poursuit ses études au Collège romain, est ordonné prêtre le 20 décembre 1777 et reçu docteur en théologie à la Sapience le 12 septembre 1778. Secrétaire du cardinal Alessandro Mattei, archevêque de Ferrare, il fait paraître à partir de 1782 ses premières études destinées à remettre en cause l’Histoire de l’Église de l’abbé Fleury dont il critique les tendances gallicanes. Il est bientôt promu rédacteur, aux côtés de Luigi Cuccagni, du Giornale ecclesiastico di Roma, publié à Rome sous la protection de Pie VI à partir du 2 juillet 1785. Il s’impose dans la Rome de Pie VI comme le plus ardent des polémistes et le plus intransigeant des apologètes de la Rome pontificale et devient théologue de la Daterie apostolique, examinateur du clergé romain, président de la Casa del Gesù (1794-1814) et examinateur des actes du concile janséniste de Pistoie ; il participe à la rédaction de la bulle Auctorem fidei (28 août 1794) portant condamnation des actes du concile de Pistoie et réunit, en collaboration avec Serafino Viviani, les actes (Testimonianze) de la destruction de l’ancienne Église gallicane et de la formation de l’Église constitutionnelle. Il prend part dans les années 1790 à de nombreuses missions destinées au peuple de Rome et préside à l’examen des prodiges mariaux de 1796. Accusé d’avoir excité le peuple du Trastévère à l’insurrection antifrançaise du 25 février 1798, il est emprisonné au Château Saint-Ange par les autorités de la République romaine ; libéré le 4 avril, il doit quitter Rome dès le lendemain pour la Toscane où il se réfugie à Carniola. De retour à Rome en juin 1800, à l’aube de la première restauration, il est membre fondateur de l’Académie de religion catholique (4 février 1801) et poursuit une intense activité intellectuelle et éditoriale. A nouveau emprisonné par les autorités françaises en 1809, il est exilé en Toscane durant l’occupation napoléonienne de Rome. Au lendemain de la Restauration il est promu par Pie VII, le 26 septembre 1814, archevêque in partibus d’Ancyre, puis fait consulteur de l’Index (7 août 1816). Éloigné de Rome en qualité de vicaire apostolique du diocèse de Rimini (16 janvier 1822), il est rappelé au Quirinal par Léon XII au lendemain de la mort de Mgr Strambi (1er janvier 1824) et promu l’année suivante secrétaire de la congrégation des Évêques et Réguliers (18 décembre 1825). Contraint à la démission en septembre 1826, il se retire à Empoli où il meurt le 15 novembre 1829.
370De l’œuvre écrite très considérable de Giovanni Marchetti, on trouvera une liste dans L. DELLA FANTERIA, Continuazione delle Memorie di Religione (Modène), V, 1836, p. 257-299 ; on se reportera également à la bibliographie commentée de Carlo FALCONI, Il giovane Mastai, Milan, 1981, p. 756-759, et à celle de Vittorio Emanuele GIUNTELLA, Le dolci catene, Rome, 1988, p. 477-478 (avec mention de ses recensions dans le Giornale ecclesiastico des œuvres de Sieyès, Burke, Bolgeni ou Tamburini). On en retiendra : Saggio critico sopra la Storia ecclesiastica del signor abate Claudio Fleury (Rome, 1780), repris et augmenté dans une Critica della Storia eccle-siastica e de’ discorsi del signor abate Claudio Fleury con’un appendice sopra il di lui continuatore (Bologne, 1782-1783, 2 volumes ; rééditions, Venise, 1794, 2 volumes, et Rome, 1819-1820, 2 volumes ; traduction allemande, Augsbourg, 1789 ; traduction française, Paris, 1802) ; Del concilio di Sardica e de’ suoi canoni sù la forma de’ giudizj ecclesiastici. Dissertazione polemico-canonica pel diritto delle appellazioni romane (Rome, 1785) ; Le Raciniane, ovvero lettere di un cattolico ad un partigiano della Storia ecclesiastica di Bonaventura Racine (s.l., 1787) ; Esercitazioni ciprianiche circa il battesimo degli eretici e degli scismatici e il libro De unitate Ecclesiae del medesimo santo (Rome, 1787) ; Annotazioni pacifiche di un parroco cattolico a monsignor vescovo di Pistoja e Prato sopra la sua lettera pastorale del 5 ottobre 1787 al clero e popolo della città e diocesi di Prato (Rome, 1788 ; traduction française, Paris, 1788) ; Ricerche ecclesiastiche a occasione della lettera pastorale di monsign. Giuseppe Pannilini vescovo di Chiusi e Pienza de’ 3 gennajo 1788 sull’osservanza della Quaresima, e della di lui istruzione pastorale su la sacra dottrina, del 1786 (s.l., 1788) ; Le annotazioni pacifiche confermate dalla nuova pastorale di monsignor. vescovo di Pistoia e Prato del 18 maggio 1788, da due lezioni accademiche del signor D. Pietro Tamburini e dalle lettere di finale del signor ab. Marcello Del Mare (s.l., 1788) ; L’autorità suprema del Romano Pontefice dimostrata da un solo fatto, o sia Dissertazione polemico-canonica sopra il concilio di Sardica e de’ suoi canoni su la forma de’ giudici ecclesiastici (Rome, 1789) ; Testimonianze delle Chiese di Francia sopra la cosidetta costituzione civile del Clero decretata dall’Assemblea Nazionale, raccolte col testo originale e con note (avec S. VIVIANI, Rome, 1791-1794, 16 volumes) ; Memorie della vita del P. Alberto Cherofini dell’Oratorio di S. Girolamo della Carità di Roma... con varie lettere del medesimo servo di Dio (Rome, 1791) ; Delle dispense da legge universale di Chiesa non soggette alla potestà de’ vescovi particolari per opporsi in ispecie alla recentissima innovazione di alcuni, che attentarono dispensare dalla Quaresima l’intera comunita. Dissertazione fin dall’anno 1789 anonima (Rome, 1792) ; Ragionamento sopra la Santa Bibbia per trarne il più acconcio metodo a confutare ogni specie di miscredente (Rome, 1792), repris dans Il cristianesimo dimostrabile sopra i suoi libri, anche a chi non crede (Rome, 1795) ; Note generali sull’autore ed il libro della frequente communione ed i fautori di lui (Rome, 1793) ; Difesa della critica al Fleury (Rome, 1794) ; Della civile e cristiana educazione della gioventù (Rome, 1795) ; Che importa ai preti, ovvero l’interesse della Religione Cristiana nei grandi avvenimenti politici in questi tempi. Riflessioni morali di un amico di tutti dirette a un amico solo (Cristianopoli : Rome, 1796 ; traduction française, Venise, 1799) ; De’ Prodigj avvenuti in molte sagre immagini specialmente di Maria Santissima secondo gli autentici Processi compilati in Roma (Rome, 1797 ; traduction anglaise, Londres, 1801) ; Della civile educazione cristiana della gioventù, lettere critico-morali (Rome, 1797) ; La Provvidenza (Rome, 1797) ; Del Breviario Romano, o sia dell’Ufficio Divino e del modo di recitarlo come conviene. Breve trattato (s.l., 1797) ; La provvidenza. Considerazioni contro la tentazione della tribolazioni, e la seduzione della prosperità (Rome, 1797) ; Delle Metamorfosi vedute da Basilide l’Eremita sul terminare del secolo xviii (Rome, 1799) ; Del giuramento detto civico (Prato, 1799) ; Lettera del canonico Fermino Terreni penitenziere d’Acquapendente all’excittadino Giò. Vincenzo Bolgeni teologo su la vendita de’ fondi delle Chiese attentata nelle Repubbliche della recente democrazia (Cerapoli : Livourne, 1799) ; Gli officj del sacerdozio cristiano esposti a forma di un ritiro di trenta giorni per uso degli ecclesiastici secolari e regolari (Rome, 1800, 3 vol.) ; Trattenimenti di famiglia su la storia della religione con le sue prove (Rome, 1800) ; Del denaro straniero che viene a Roma e che se ne va per cause ecclesiastiche. Calcolo ragionato (Rome, 1800) ; Il sì e il no, o sia parallelo delle dottrine e regole ecclesiastiche, e dell’ab. Bolgeni con il fatto, e dottrine dell’ab. Bolgeni ne’ suoi scritti di seconda maniera, specialmente sul giuramento detto civico (Gerapoli : Rome, 1801) ; De’ paralogismi volgari circa i rapporti delle due potestà specialmente quanto al dominio, possesso e alienazione de’ beni ecclesiastici (Foligno, 1803) ; Lezioni della Sacra Scrittura esposte in sagre lezioni (Rome, 1803-1808, 12 vol.) ; Della socialità della Religione cristiana specialmente della Cattolica. Dissertazione (Rome, 1804) ; Sogno d’estate sul costume delle femmine (Rome, 1809) ; Memorie della vita del ven. G.M. Francesco delle Cinque Piaghe. Le manifestazioni di Dio (Rome, 1809 ; Florence, 1813) ; S. Pietro come capo della Chiesa (Gênes, 1815) ; Della Chiesa in quanto allo stato civile della Città (Rome-Rimini, 1817-1824, 3 vol.) ; Dei frutti della polemica, o sia dell’Esito d’ogni contrasto contro la sola Religione Cattolica (Rome, 1820) ; Riflessioni su la questione morale circa i teatri (Colle, 1821) ; Del tifo costituzionale, ovvero dell’inquie-tudine politica che attaccb le cosmopoli su la fine del secolo xviii e de’ suoi rimedj su l’esperienza clinica del secolo xix. Riflessioni (Imola, 1823) ; La vita razionale dell’uomo nel suo commercio con Dio mostrata in ragguaglio di un prodigio permanente per trenta mesi nella terra d’Empoli in Toscana (Rimini, 1828).
371Giovanni Marchetti a encore fait œuvre d’éditeur et de traducteur : Il libro di Giosuè (Rome, 1803) ; Il libro di Samuele, secondo noi Libro I de’ re, esposto in sagre lezioni (Rome, 1805) ; Libro II de’ re, esposto in sagre lezioni (Rome, 1805) ; Libro III de’ re, esposto in sagre lezioni (Rome, 1806) ; Libro IV de’ re, esposto in sagre lezioni (Rome, 1807) ; Libro de’ Giudici (Rome, 1808) ; Joseph de MAISTRE, Della chiesa gallicana nel suo rapporto col sovrano pontefice, per servire di seguito all’opera intitolata Del papa... con note (Imola, 1823).
372Sources : HC VII, 74. DS X (1976), col. 305-307 (Francesco Andreu). PIOLANTI 73 et passim. Diario di Roma du 25 novembre 1829, n° 94. Memorie di religione, di morale e di letteratura (Modène), XVI, 1829, p. 226. L. DELLA FANTERIA, Biografia di Mons. Giovanni Marchetti, dans Memorie di religione, di morale e di letteratura (Modène), 2e série, V, 1836, p. 257-299. Pietro SAVIO, Devozione di Mgr Adeodato Turchi alla Santa Sede, Rome, 1938, passim. Raffaele COLAPIETRA, L’insegnamento del padre Ventura alla Sapienza, dans Regnum Dei, XVII, 1961, p. 230-259, passim. Renzo DE FELICE, Paure e religiosità popolare nello Stato della Chiesa alla fine del xviii secolo, dans Italia giacobina, Naples, 1965, p. 289-316, passim. N. BINI, Il « martello del giansenismo » nei suoi rapporti con Empoli e gli empolesi, dans Bolletino storico empolese, X, 1966, p. 95-158 et XI, 1967, p. 175-235. Romolo COMANDINI, Di monsignor Giovanni Marchetti vicario apostolico di Rimini e di alcuni atti del suo governo, dans Rimini. Storia, arte e cultura, I, 1969, p. 255-276. Giuseppe PIGNATELLI, La pubblicistica cattolica nei primi anni del pontificato di Pio VII. Giovanni Marchetti e l’Accademia di Religione cattolica, dans Aspetti della propaganda cattolica a Roma da Pio VI a Leone XII, Rome, 1974, p. 227253 et passim. Carlo FALCONI, Il giovane Mastai, Milan, 1981, p. 462-492, 606-609, 755-763, et passim. Vittorio Emanuele GIUNTELLA éd., Le dolci catene. Testi della controrivoluzione cattolica in Italia, Rome, 1988, p. 476-478 (avec de larges extraits de Che importa ai preti, op. cit., en p. 315-341). Massimo CATTANEO, Fontiper lo studio dei « miracoli » del 1796-97 nello Stato della Chiesa : i verbali del processo canonico, dans Dimensioni e problemi della ricerca storica, I, 1991, p. 45-77. Massimo CATTANEO, Gli Occhi di Maria sulla Rivoluzione. « Miracoli » a Roma e nello Stato della Chiesa (1796-1797), Rome, 1995, XI-280 p., passim. Massimo CATTANEO, L’opposizione popolare al « giacobinismo » a Roma e nello Stato Pontificiio », dans Studi storici, XXXIX, 1998, p. 553.
Calisto MARINI (1737-1822)
373Né à Pesaro le 15 août 1737, il appartient à une famille patricienne de la ville ; son frère aîné Saverio Marini (1728-1813) est évêque de Rieti et prête serment à l’Empire durant l’occupation napoléonienne des États romains. Docteur en théologie et docteur in utroque jure du collège des avocats consistoriaux de Rome (2 janvier 1769), il est fait, grâce à la protection du futur cardinal Giuseppe Garampi (1725-1792), custode des Archives du Vatican (1751-1772) et du Château Saint-Ange (1759-1772), coadjuteur du nouveau préfet des Archives vaticanes, Marino Zampini (3 avril 1772), aux côtés de son homonyme Gaetano Marini (cf. infra) ; il devient préfet des Archives vaticanes à la mort de Mons. Zampini (27 septembre 1782), titre qu’il conserve jusqu’à son propre décès. Il accompagne en qualité de secrétaire le nonce Garampi en Allemagne, en France et en Hollande ; il devient à son retour à Rome auditeur des cardinaux Vitale Borromeo et Henry d’York, archiviste du Château Saint-Ange et chanoine de Saint-Jean du Latran (25 décembre 1797). Il entre tardivement en prélature à l’âge de 64 ans en qualité de prélat domestique (15 novembre 1801) et de référendaire (3 décembre 1801) ; il devient également prélat de la Fabrique de Saint-Pierre (Notizie de 1806) et consulteur de la congrégation des Rites (Notizie de 1807). Il prête serment à l’Empire durant l’occupation française de Rome. A l’aube de la restauration, il reçoit pour coadjuteur cum futura successione Pier Filippo Boatti (22 novembre 1814). Décédé à Rome le 17 janvier 1822, il est enseveli à S. Bonaventura a Monte Palatino. Il lègue sa bibliothèque personnelle à la Bibliothèque Oliveriana de Pesaro. Il a publié un Esame critico di alcuni monumenti spettanti all’apparizione della Madonna del Buon Consiglio di Gennazano (s.l.s.d.).
374Sources : ASR/SG vol. 730, juramenta ff. 664. AN F7 8906, « État des chanoines qui ne peuvent voyager à cause de leur âge ou de leurs infirmités », 7 mars 1811. ASV/Epoca Napoleonica Italia VII.50, Elenco dei giurati. Diario di Roma du 23 janvier 1822, n° 7. Germano GUALDO, Sussidi per la consultazione dell’Archivio Vaticano, Cité du Vatican, 1989, p. 368 et 372. FORCELLA V, 232. Niccolô DEL RE, Calisto Marini e le carte lasciate dall’arcivescovo Francesco Maria Piccolomini, dans Paleografica, diplomatica e archivistica. Studi in onore di Giulio Battelli, Rome, 1979, II, p. 635-649.
Gaetano MARINI (1740-1815)
375Né à S. Arcangelo di Romagna (diocèse de Rimini), patrie du pape Clément XIV, le 10 décembre 1740 de Filippo Marini et de la comtesse Francesca Baldini, il appartient à une famille patricienne dotée d’un titre comtal. Il poursuit ses études à Rimini, Bologne et Ravenne où il devient docteur in utroque jure (1764) et s’établit à Rome pour entreprendre une carrière d’homme de loi. Lié aux milieux érudits, il s’acquiert aussitôt la protection du futur cardinal Giuseppe Garampi (1725-1792) de Rimini, custode des Archives du Vatican (17511772) et du Château Saint-Ange (1759-1772), qui lui lui procure le bénéfice d’un voyage littéraire et scientifique à Naples, Pompéi et Herculanum, à Bénévent et au Mont-Cassin. À la suite de la nomination de Garampi à la nonciature de Pologne (20 mars 1772), Gaetano Marini est nommé, ainsi que son homonyme Calisto Marini de Pesaro (cf. sopra), coadjuteur du nouveau préfet des Archives vaticanes Marino Zampini (3 avril 1772), ami personnel de Clément XIV ; il devient préfet des Archives vaticanes à la mort de Mons. Zampini (27 septembre 1782), titre qu’il conserve jusqu’à son propre décès. Il déploie dans la Rome du dernier tiers du xviiie siècle une intense activité d’antiquaire, d’épigraphiste, de papyrologue et d’archéologue ; c’est à lui que Clément XIV confie le classement des inscriptions chrétiennes conservées dans les musées du Vatican. Promu en mars 1798, sur l’avis du général Gouvion Saint-Cyr, par la République romaine, préfet des Archives et de la Bibliothèque, archiviste général de la Nation et membre de l’Institut National pour l’histoire et pour l’antiquité, il prête serment au nouveau régime avec l’ensemble de l’Institut en mai 1798, mais obtient une absolution de Pie VI (qui lui interdit de démissionner le 5 mars 1799) par un rescrit du 7 avril 1799. Il est confirmé dans ses fonctions par les autorités napolitaines d’occupation le 15 octobre 1799 et nommé par Pie VII au lendemain de la première restauration premier custode de la Bibliothèque Vaticane (18 août 1800). Expulsé de Rome le 2 avril 1808, il est autorisé à réintégrer ses fonctions en janvier 1809 et reçoit pour coadjuteur cum futura successione son neveu Marino Marini (18 mars 1809). Contraint à quitter Rome le 9 juillet 1809 afin de veiller à Paris au transfert des archives vaticanes effectué sur ordre de Napoléon au cours de l’année 1810, il s’établit ensuite à Paris. Il est préposé au printemps 1814 au rapatriement des mêmes archives ainsi que des objets d’art livrés à la France par suite du traité de Tolentino. Substitué à Rome dans ses fonctions de premier custode par Francesco Baldi le 27 mai 1814, il meurt à Paris au cours des opérations de transfert le 17 mai 1815.
376Les papiers de Gaetano Marini, acquis par la Bibliothèque Vaticane en 1822, ont été réordonnées par Giambattista De Rossi en 132 volumes (Vat. lat. 9020-9151). Le recueil des Inscriptiones christianae latinae et grecae aevi miliarii a Bibliotheca Vaticana item a scriniis Sedis Apostolicis est conservé sous forme manuscrite (Vat. lat. 9071-9074) ; deux publications en dérivent : la Scriptorum veterum nova collectio e vaticanis Codicibus edita (Rome, 1825-1828), réunie par Angelo Mai ; et les Iscrizioni antiche doliari (Rome, 1884), publiées par Giambattista De Rossi. La correspondance érudite de Gaetano Marini occupe les volumes 9042-9062. Une partie de cette dernière a donné lieu à publication par les soins d’Enrico Carusi, Lettere inedite di Gaetano Marini (Rome, 1916-1940, 3 vol.). On relève également quelques publications partielles : Lucien AUVRAY, Georges GOYAU éd., Correspondance inédite entre Gaetano Marini et Isidoro Bianchi, dans Mélanges d’archéologie et d’histoire de l’École française de Rome, XII, 1893, p. 433-471 et XIII, 1894, p. 1-61 ; Giovanni ANNIBALDI éd., A proposito del ritrovamento del dialogo contro i fraticelli. Lettere inedite di Gaetano Marini, dans Picenum Seraphicum, VII, 1970, p. 178189 ; Massimo MIGLIO, Il carteggio tra Gaetano Marini ed Annibale Mariotti e l’edizione del primo libro del De gestis Pauli Secondi di Gaspare da Verona, dans Studi sul Medioevo cristiano offerti a Raffaele Morghen, Rome, 1974, p. 519-537.
377Gaetano Marini laisse d’autre part une importante œuvre scientifique et érudite d’antiquaire : Discorso sopra tre candelabri acquistati dal S.P. Clemente XIV (Pise, 1771) ; Lettera... al sign. Gaspero Garatoni sopra un’antica iscrizione cristiana (Pise, 1772) ; Iscrizioni inedite del Museo Clementino (Pise, 1774) ; Degli archiatri pontefici (Rome, 1784, 2 vol.) ; Iscrizioni antiche delle ville e de’ palazzi Albani (Rome, 1785) ; Gli atti e monumenti dei fratelli Arvali scolpiti già in tavole di marmo ed ora raccolti, decifrati e commentati (Rome, 1795, 2 vol.) ; Lettera al ch. Mons. Giuseppe Muti Papazurri già Casali nella quale s’illustra il ruolo de’ professori dell’Arciginnasio Romano per l’anno MDXIV (Rome, 1797) ; I papiri diplomatici raccolti ed illustrati (Rome, 1805) ; Memorie istoriche degli archivi della Santa Sede e della Biblioteca Ottoboniana oggi reunita alla Vaticana (Rome, 1825). Il a enfin donné une édition de Dante, La Divina commedia (Florence, 1817-1819, 4 vol.).
378Sources : Dictionnaire d’archéologie chrétienne et de liturgie, X, 21452163 (Henri Leclercq). EncCatt VIII (1952), 158 (Carlo Carletti). BIGNAMI ODIER 200-201, 336, 339. Diario di Roma du 3 janvier 1816, n° 1. Germano GUALDO, Sussidi per la consultazione dell’Archivio Vaticano, Cité du Vatican, 1989, p. 368 et 372. Antonio COPPI, Notizie sulla vita e sulle opere di mons. Gaetano Marini, primo custode della Biblioteca Vaticana e prefetto degli Archvj segreti della Santa Sede, lette nell’adunanza dell’Accademia Tiberina de’ 17 dicembre 1815, Rome, 1816, 147 p. Marino MARINI, Degli aneddoti di Gaetano Marini, Rome, 1822, 209 p. Raffaele MECENATE, Osservazioni sulle aneddoti di monsignor Gaetano Marini, pubblicate nel commentario da suo nipote, monsignor Marino Marini, Rome, 1823. Marino MARINI, Memorie storiche del-l’occupazione e restituzione degli Archivi della S. Sede e del riacquisto de’ Codici e Museo Numismatico del Vaticano e de’ manoscritti, e parte del Museo di storia naturale di Bologna, dans Regestum Clementis Papae V, cura et studio Monachorum ordinis S. Benedictii, Rome, 1884, vol. I, p. CCXXVIII-CCCXXV. Giovanni Battista DE ROSSI, Inscriptiones christianae Ubris Romae, Rome, vol. I (1884), p. XXXI-XXXVI. Pierre BATTIFOL, Mesures prises à Rome en 1798 et 1799 pour sauvegarder les collections du Vatican pendant l’invasion française, dans Bulletin de la Société nationale des antiquaires de France, 1889/2, p. 106-113 (contient une Breve descrizione dell’operato dell’ab. Marini nell’assenza di N.S. da Roma in servizio della Santa Sede, e della causa pubblica, e di quanto esiste affidato alla di lui custodia, diligenza ed onoratezza). Léopold DELISLE, Les archives du Vatican, dans Journal des Savants, juillet 1892, p. 429-441 ; août 1892, p. 489-501. Eugène MÜNTZ, La Bibliothèque du Vatican pendant la Révolution française, dans Mélanges Julien Hovet, Paris, 1895, p. 579-591 ; et Les invasions de 1814-1815 et la spoliation de nos musées, dans La Nouvelle Revue, CV, 1897, p. 703-716, et CVII, 1897, p. 194-207, 420439. E. STEINMANN, Die Plünderung Roms durch Bonaparte, dans Internationale Monatsschrift, XI, 1917, p. 641-676, 819-876. Remigius RITZLER, Die Verschleppung der päpstlichen Archive nach Paris unter Napoleon I. und deren Rückführung nach Rom in den Jahren 1815 bis 1817, dans Römische Historische Mitteilungen, VI-VII, 1962-1964, p. 144-190. Jean MAUZAIZE, Le transfert des Archives vaticanes à Paris sous le premier Empire, dans Bulletin de l’Association des Archivistes de l’Église de France, VIII, 1977, p. 3-14.
Marino MARINI (1782-1855)
379Né à S. Arcangelo di Romagna (diocèse de Rimini) le 26 octobre 1782 d’une famille patricienne dotée d’un titre comtal, neveu du prélat Gaetano Marini (1740-1815), nommé bénéficiaire de Saint-Pierre du Vatican (avant le 10 avril 1805), il est fait coadjuteur de son oncle à la préfecture des archives (18 mars 1809) ; il l’accompagne et l’assiste de 1810 à 1815 à Paris durant le transfert, puis le rapatriement des Archives vaticanes. Il lui succède dans la charge de custode des archives à la suite de son décès intervenu à Paris le 17 mai 1815, charge qu’il conserve jusqu’à son propre décès. De retour à Rome en décembre 1815, Pie VII le nomme camérier d’honneur (28 janvier 1816), et Léon XII, camérier secret surnuméraire (avant le 15 octobre 1823). Pie VIII le fait député de la commission des Subsides pour le rione Borgo (avant le 17 octobre 1829). Grégoire XVI l’élève à la dignité de camérier secret surnuméraire (10 février 1831). Entré tardivement en prélature à l’âge de 48 ans en qualité de prélat domestique, référendaire (18 août 1831) et protonotaire apostolique non participant (avant le 4 février 1832), il est fait chanoine de Saint-Pierre du Vatican (23 septembre 1832). Il est membre de l’Académie de religion catholique (1840) et membre ordinaire surnuméraire (30 janvier 1840) puis effectif (12 mars 1840) de l’Académie romaine d’archéologie. Le général Oudinot le nomme, au lendemain de la restauration du gouvernement pontifical, président de la Commission sur l’état des bibliothèques (21 juillet 1849). Il reçoit pour coadjuteur cum futura successione dans ses fonctions de préfet des Archives vaticanes l’oratorien Augustin Theiner (4 mars 1851). Promu secrétaire de la congrégation de l’Immunité (10 avril 1851), il meurt à Rome le 21 novembre 1855.
380Il lègue ses papiers à la Bibliothèque du Vatican et laisse plusieurs ouvrages d’érudition : Nuovo esame dell’autenticità de’ diplomi di Ludovico Pio, Ottone I e Arrigo II sul dominio temporale dei romani pontefici (Rome, 1822) ; Di un annello e di un cameo. Dissertazione epistolare (Rome, 1832) ; Serie cronologica degli abati del monastero di Farfa (Rome, 1836) ; Diplomatica pontificia, ossieno Osservazioni paleografiche ed erudite sulle bolle de’ papi (Rome, 1841), Galileo e l’Inquisizione (Rome, 1841) ; Memorie istorico-critiche della città di Santo Arcangelo (Rome, 1844) ; Osservazioni critiche... sulle Memorie storiche intorno a Francesca da Rimini, pubblicate nel 1852 dal dott. Luigi Tonini (Rome, 1853) ; Appendice alle Osservazioni critiche intorno a Francesca da Rimino (Rome, 1854) ; ainsi que des études destinées à défendre et exalter l’œuvre de son oncle Gaetano : Degli aneddoti di Gaetano Marini (Rome, 1822) ; Memorie storiche dell’occupazione e restitutzione degli Archivi della S. Sede e del riacquisto de’ Codici e Museo Numismatico del Vaticano e de’ manoscritti, e parte del Museo di storia naturale di Bologna, publiés à partir des manuscrits par les moines bénédictins dans Regestum Clementis Papae V (Rome, 1884, I, p. CCXXVIII-CCCXXV).
381Sources : ASR/SG vol. 730, juramenta ff. 1010. Diario di Roma du 30 décembre 1815, n° 104 (retour à Rome). GRIMALDI XIX, ff. 69v, Capitolari della SS. Basilica Vaticana che hanno preso possesso delle rispettive prebende. BIGNAMI ODIER 204-205. PIOLANTI 121. PIETRANGELI 81. Germano GUALDO, Sussidi per la consultazione dell’Archivio Vaticano, Cité du Vatican, 1989, p. 372. GRIMALDI XIX, ff. 62v, Nota degl’individui capitolari della SS. Basilica Vaticana defunti. Giornale di Roma du 23 novembre 1855, n° 268. FORCELLA VI, 228.
Pietro MARINI (1794-1863), cardinal de Pie IX en 1846
382Né à Rome le 5 octobre 1794 du napolitain Domenico Saverio Marini et de la romaine Irene De Dominicis, il appartient à une famille inscrite au patriciat de Ravenne. Au terme des ses études juridiques à l’université de la Sapience (1811-1816), il devient docteur in utroque jure ad honorem (24 juillet 1816) ; il exerce ensuite les fonctions d’assesseur civil dans la légation de Ravenne durant quatre années. Entré en prélature à l’âge de 27 ans en qualité de prélat domestique (avant le 28 mai 1821) et de référendaire (6 septembre 1821), il est successivement nommé prélat de la Fabrique de Saint-Pierre (29 décembre 1821), ponent du Buon Governo (4 mars 1822), auditeur du cardinal camerlingue (10 mars 1823) et votant de la Signature de Justice (28 décembre 1824). Il est membre honoraire de l’Académie romaine d’archéologie le 19 février 1824. Promu à l’âge de trente-deux ans par Léon XII auditeur pour Rome du tribunal de la Rote (1er octobre 1826), il est confirmé dans ses fonctions par un motu proprio du 8 octobre 1826, prête serment le 18 juin 1827 et entre en fonctions le 25 juin ; il est encore fait consulteur des congrégations des Evêques et Réguliers (3 janvier 1835) et des Rites (Notizie de 1842) et membre de la Commission extraordinaire de salubrité publique (28 septembre 1836). Grégoire XVI le nomme le 21 avril 1845 gouverneur de Rome. Pie IX l’élève au Sacré Collège en qualité de cardinal-diacre un an plus tard, le 21 décembre 1846, lors de sa première promotion cardinalice, et le nomme successivement membre des congrégations des Évêques et Réguliers, du Concile, des Indulgences et de la Visite apostolique (12 avril 1847) ainsi que de l’Index (14 juin 1847), puis légat apostolique de Forli (29 octobre 1847), préfet de l’Économie de la Propagande et des Spogli (18 mars 1852), protecteur de la congrégation Trappiste de stricte observance en France (avant le 8 décembre 1856), enfin préfet du tribunal de la Signature de Justice (3 février 1858) ; il devient également protecteur des Minimes (avant le 19 décembre 1860). Il meurt à Rome le 19 août 1863 et est enseveli, après des obsèques à S. Carlo ai Catinari en présence de Pie IX, dans son église cardinalice de S. Nicola in Carcere. Ses décisions de Rote ont été publiées par les soins de l’avocat Camillo Baccelli : Decisiones (Rome, 1853, 3 vol.).
383Sources : ASR/SG vol. 726, procès Marini. ASR/SG vol. 730, juramenta ff. 906. HC VIII, 9. CERCHIARI II, 294-295. DEL RE (Governatore), 127. PIETRANGELI 81. Giornale di Roma du 20 août 1863, n° 187. Domenico ZANELLI, Elogio del cardinale Pietro Marini, Rome, 1863, 29 p. Niccolò MANI, Pietro card. Marini, 1794-1863. Reminiscenze, Rome, 1902, 101 p.
Manuel MARTINEZ DEL CAMPO Y GUERRA (1777-1826)
384Né le 17 avril 1777 à S. Domingo de La Calzada de Manuel Martinez del Campo et de Francisca Xavera de la Guerra de la Vega, il appartient à une famille de la noblesse de Santander. Docteur en droit de l’Université de Valladolid le 1er juillet 1797, il est ordonné prêtre à 24 ans, le 19 septembre 1801. Il occupe successivement en Espagne les fonctions d’archidiacre de Bribesqua, de théologue auprès de la nonciature de Madrid et de juge synodal des royaumes de Navarre, Murcie et Galice. Il est au lendemain de la Restauration envoyé par Pie VII en qualité d’ablégat pontifical auprès du cardinal Cebrian y Valda, patriarche des Indes occidentales, élevé au Sacré Collège le 23 septembre 1816. Promu à son retour prélat domestique (5 janvier 1817) et auditeur du tribunal de la Rote pour la Castille (9 janvier 1817), il est admis au tribunal le 13 janvier et entre en fonctions en juin 1817 ; il devient également prelato vicario de la basilique de S. Maria in Cosmedin (août 1817), charge qu’il conserve jusqu’en 1823, ainsi que ponent de la congrégation de l’Immunité (28 décembre 1823). Il meurt à Rome le 9 mai 1826.
385Sources : CERCHIARI II, 284-285. Diario di Roma du 10 mai 1826, n° 37. Giovanni Maria CRESCIMBENI, Serie cronologica dei cardinali diaconi, prelati vicarj, arcipreti e canonici dell’insigne basilica di S. Maria in Cosmedin, 2e éd., Naples, 1899, p. 42.
Luigi MARTORELLI FIORENZI (1760-1831)
386Né à Osimo le 31 décembre 1760 de Giacomo Fiorenzi de’ Martorelli, comte de Monte Cerno, et de la comtesse Clarice Francolini de Iesi, il appartient à une très ancienne famille du patriciat d’Osimo, apparentée aux Della Genga ; Annibale Della Genga, futur Léon XII, est un ami de jeunesse. Après des études au collège Campana d’Osimo, il s’établit à Rome où il devient bénéficier de Saint-Pierre du Vatican et auditeur du cardinal Gianfrancesco Albani (17201803), doyen du Sacré Collège. Il noue des relations avec Francescantonio Zaccaria et Spedalieri et publie en français, en réponse à Spedalieri, un Traité de la monarchie. Fait chanoine de Saint-Pierre (21 février 1794), il entre en prélature à l’âge de 34 ans en qualité de prélat domestique (avant le 6 septembre 1794) et de référendaire (11 septembre 1794) ; Pie VI le nomme protonotaire apostolique non participant (1er juin 1795), examinateur des évêques en droit canon (30 octobre 1795) et ponent de la congrégation du Buon Governo (Notizie de 1796). Au lendemain de la première restauration, Pie VII le fait membre de la congrégation pour le rétablissement de l’ancien système de gouvernement, spécialement chargé de l’Annone (9 juillet 1800), puis président de la Chambre apostolique (30 octobre 1800), enfin clerc de la Chambre apostolique et préfet des Archives (23 février 1801). Durant l’occupation napoléonienne de Rome, il prête serment de fidélité à l’Empire (avant octobre 1810) et continue à assumer ses fonctions de chanoine de Saint-Pierre ; il est au nombre des membres fondateurs de l’Académie romaine d’archéologie (1810), puis est promu par l’administration française président de la Commission d’inspection et de conservation des monuments antiques et modernes de la ville de Rome et des États romains (été 1809) puis conservateur des archives romaines à Paris (hiver 1810). Déchu de toutes ses charges à la Restauration, il est réintégré après de longues et pénibles démarches dans sa seule dignité de prélat domestique (Notizie de 1822). Il meurt à Rome en 1831.
387Il a laissé une prolixe œuvre écrite, réunie à l’aube de la Restauration dans Delle opere di Luigi Martorelli, Rome, 1827-1828, 6 vol. On en retiendra en particulier son important traité Della monarchia. Trattato filosofico-politico in cui si dimostra ch’essa è la forma di governo la più utile all’umana società (Rome, 1794), ainsi que différentes études d’inégal intérêt : Storia del clero vaticano dai primi secoli del cristianesimo fino al XVII (Rome, 1792) ; Errori correnti sul divorzio confutati (Rome, 1792) ; Esame del piano di una riforma generale indirizzata alla Santità di Pio VI da un filosofo tedesco, ovvero Saggio di verità elementari sull’autorità della Chiesa (Rome, 1796) ; Roma liberata. Discorso accademico (Venise, 1800) ; Dell’usura. Trattato (Rome, 1809) ; Dissertazione sugli odori usati dagli antichi Romani (Rome, 1812) ; Dissertazione sull’orologio e sull’ora degli antichi Romani (Rome, 1812) ; De’coni. Dissertazione oraziana (Rome, 1814) ; Del purismo. Dissertazione oraziana (Rome, 1819) ; Di Bruto e dell’usura. Dissertazione oraziana (Rome, 1822) ; Degli Ebrei. Dissertazione oraziana (Rome, 1826).
388Sources : ASR/SG vol. 730, juramenta ff. 606. GRIMALDI XIX, ff. 207v (prise de possession de son bénéfice, 2 mars 1794). WEBER (Legati) 740. AN F7 8906, « État des chanoines qui ont prêté le serment », 7 mars 1811. ASV/Epoca Napoleonica Italia VII.50, Elenco dei giurati. BIGNAMI ODIER, 189. TIPALDO V (1837), 115-116 (D. Vaccolini). Pietro Ercole VISCONTI, Delle lodi letterarie di monsignor Luigi Martorelli, Rome, 1833, 31 p. repris dans Elogio di mons. Luigi Martorelli, dans Dissertazioni della Pontificia Accademia romana di archeologia, IX, 1840, p. 535-561. Leopold M. KANTER, Die franzosischen Besatzungen in Rome, 1788-1800 und 1807-1814, im Blickwinckel des Zeremonialdiaristen von S. Pietro, dans Romische Historische Mitteilungen, XV, 1973, p. 67-91. Vittorio Emanuele GIUNTELLA éd., Le dolci catene. Testi della controrivoluzione cattolica in Italia, Rome, 1988, p. 479-480 (avec des extraits de Della monarchia en p. 101-108 et en p. 235-294).
Raffaele MARULLI († 1847)
389Né à Naples, il entre à Rome en prélature en qualité de prélat domestique (avant le 11 janvier 1823) et de référendaire (30 janvier 1823) ; il est successivement nommé vice-légat de Bologne (10 mars 1823) puis délégat apostolique de bénévent (12 juillet 1824) et d’Ancône (1er octobre 1826). Léon XII l’élève à la dignité de protonotaire apostolique (29 mars 1827). Promu second lieutenant du tribunal civil de l’auditeur général de la Chambre apostolique (2 juillet 1830), il accède à la charge de premier lieutenant à la suite du décès de Niccola Manari (7 septembre 1837). Il entre alors en conflit violent avec ses supérieurs pour les compétences de sa charge ainsi que la répartition des appartements de fonction réservés aux hauts fonctionnaires de la Chambre apostolique dans la Curia Innocenziana (le palais de Monte Citorio) et se voit contraint par le cardinal secrétaire d’État pour les affaires intérieures Antonio Domenico Gamberini de présenter, après une première autorisation d’absence (9 avril 1838), sa démission définitive de la prélature romaine le 5 octobre 1838. Il meurt dans le cours de l’année 1847. Il a été président de l’Académie tibérine (20 février 1835).
390Sources : ASR/SG vol. 730, juramenta ff. 918. ASR/SSI a. 1837 et 1838, rub. 82 (conflits et démission forcée). Necrologia italiana dell’anno 1847, Diario di Roma du 11 janvier 1848, n° 3.
Vincenzo MASSI (1781-1841)
391Né à S. Elpidio (diocèse de Fermo) le 22 juillet 1781 non di agiati, ma di virtuosi genitori (Pecci), il poursuit ses études à l’université de Fermo, puis au collège Nazzareno de Rome ; il est ordonné prêtre le 23 juin 1805 et deviendra docteur in utroque jure de la Sapience le 22 septembre 1816. Régent et professeur de rhétorique au séminaire de Ripatransone, puis vicaire général du diocèse de Gubbio (1815-1821), il est nommé par Pie VII le 27 juin 1821 évêque de ce même diocèse et consacré à Rome le 1er juillet par le cardinal Della Somaglia. Promu archevêque in partibus de Thessalonique le 22 novembre 1839, il est nommé nonce apostolique auprès de la cour de Sardaigne (12 novembre 1839) et confirmé dans cette charge par un motu proprio en date du 26 novembre. Il meurt en charge à Turin quatorze mois plus tard, le 10 janvier 1841.
392Sources : HC VII, 189 et 367. DE MARCHI 253. Diario di Roma du 19 janvier 1841, n° 6. Giuseppe PECCI, Elogio funebre di Monsignor Vincenzo Massi detto nella V. Chiesa di S. Ubaldo in Gubbio il di 14 gennaio 1843, Cagli, 1843, 20 p.
Paolino MASTAI FERRETTI (1756-1820)
393Né à Senigallia le 25 septembre 1756, l’oncle du futur Pie IX appartient à une famille de la petite noblesse des Marches, dotée d’un titre comtal et agrégée aux patriciats de Senigallia et d’Ancône. Établi à Rome à partir du pontificat de Pie VI au terme de ses études au collège scolope de Senigallia, il fait fonctions d’ajutante di studio de l’avocat consistorial Morelli, puis de secrétaire de l’auditeur de Rote (pour Pérouse, depuis 1784) Francesco Cesarei Leoni, futur doyen du Tribunal et cardinal. Ordonné prêtre au lendemain de la première restauration, Pie VII le nomme camérier secret surnuméraire (avant le 24 septembre 1800) et sous-secrétaire des Mémoriaux ; il est membre fondateur de l’Académie de religion catholique (4 février 1801). Entré en prélature à l’âge de 45 ans en qualité de prélat domestique (avant le 19 décembre 1801) et de référendaire (28 janvier 1802), il est fait aussitôt ponent du Buon Governo (avant le 1er mai 1802). Chanoine de la basilique de Sainte-Marie Majeure (avant le 1er mai 1802) puis de Saint-Jean du Latran, il est promu assesseur du tribunal criminel de l’auditeur général de la Chambre apostolique (avant le 20 septembre 1806) et fait chanoine de Saint-Pierre du Vatican ; il prend possession de sa stalle le 10 janvier 1809 ; il est encore nommé votant de la Signature de Justice (avant le 21 janvier 1809). En qualité de sous-secrétaire des Mémoriaux, il est compris au nombre des quatre prélats que Pie VII réclame en vain auprès de lui lors de enlèvement de Rome dans la nuit du 5 au 6 juillet 1809. Déporté à Plaisance par les autorités françaises pour refus de serment, il lui est permis « à la suite d’autorisation supérieure » (lettre du préfet de Rome du 19 décembre 1810) et en qualité de non-ressortissant de l’Empire de regagner Senigallia, sa patrie. Au lendemain de la Restauration, Pie VII le nomme premier lieutenant du tribunal de l’auditeur de la Chambre apostolique (24 octobre 1814) ainsi que préfet de la confrérie de S.I-vo. Il héberge à partir de l’été 1814 son neveu Giovanni Maria Mastai Ferretti et guide ses premiers pas à Rome. Il meurt à Rome le 11 avril 1820. Il a publié des Notizie storiche delle Accademie d’Europa con una relazione più diffusa del-l’Accademia Nobile Ecclesiastica di Roma restaurata dal Sommo Pontefice Pio VI (Rome, 1792).
394Sources : ASR/SG vol. 730, juramenta ff. 672. PIOLANTI 73. SPINA 133. FORCELLA II, 464. Diario di Roma du 26 avril 1820, n° 34 (nécrologie). Carlo FALCONI, Il giovane Mastai, Milan, 1981, p. 29-30, 164-170, 641-642, et passim. Francesco FABI MONTANI, Elogio storico di Monsignor Domenico Testa, Rome, 1844, p. 53 (sur l’enlèvement de Pie VII).
Lanfranco MATTEI (1776-1829)
395Né à Avezzano, dans le royaume de Naples, chanoine de Saint-Pierre du Vatican (avant le 17 mars 1819), il entre à Rome en prélature en qualité de prélat domestique (Notizie de 1823), référendaire (5 juin 1823) et protonotaire apostolique non participant (avant le 1er février 1825). Nommé successivement ponent de la Consulte (10 mars 1823) puis juge de la Fabrique de Saint-Pierre (15 décembre 1828), il meurt à Rome cinq semaines plus tard, le 20 janvier 1829 à l’âge de 52 ans, et est enseveli à S. Maria del Suffragio.
396Sources : ASR/SG vol. 730, juramenta ff. 928. GRIMALDI XIX, ff. 61r, Nota degl’individui capitolari della SS. Basilica Vaticana defunti. FORCELLA VIII, 450. Diario di Roma du 24 janvier 1829, n° 7.
Antonio MATTEUCCI (1802-1866), cardinal de Pie IX en 1866
397Né à Fermo le 15 mars 1802, il appartient à la famille des marquis Matteucci, du patriciat de la ville ; Léon XII le fait chanoine de Saint-Pierre du Vatican (avant le 19 août 1826) en remplacement d’Antonio Domenico Gamberini (promu à l’évêché d’Orvieto) dont il était depuis 1820 le coadjuteur. Il entre à Rome en prélature à l’âge de 27 ans en qualité de prélat domestique (21 avril 1829) et de référendaire (7 mai 1829) et est aussitôt nommé ponent de la congrégation du Buon Governo (21 juin 1829). Membre du chapitre de Saint-Pierre du Vatican durant 33 ans (1820-1853), il occuppe successivement les charges de juge du tribunal (22 avril 1829) puis d’économe et de secrétaire (avant le 28 décembre 1836) de la Fabrique de Saint-Pierre. Premier assesseur du tribunal du gouverneur de Rome (avant le 11 janvier 1832), prélat supplétif de la congrégation du Concile (avant le 9 mai 1832), ponent de la Consulte (6 avril 1835), il est promu secrétaire de la Consulte (25 janvier 1844) ; il est encore nommé votant du premier tour du tribunal de la congrégation de Lorette (12 février 1844) et prélat de la congrégation de la fabrique de Saint-Pierre (avant le 23 juillet 1844). Promu par Pie IX au lendemain de la restauration du gouvernement pontifical directeur général de la police (8 novembre 1852) et élevé à la dignité de vice-camerlingue de l’Église (10 mars 1853), il renonce à ses fonctions de directeur général de la police le 20 octobre 1865. Élevé par Pie IX au Sacré Collège le 22 juin 1866 à l’âge de 64 ans, il est agrégé aux congrégations du Cérémonial, de la Fabrique de Saint-Pierre, de Lorette et du Cens. Il meurt à Rome un mois plus tard, le 9 juillet 1866 et est enseveli à S. Salvatore in Lauro en présence de Pie IX. Il a fait publier sous son nom et son autorité le Regolamento di polizia per le vie ferrate da Roma a Civitavecchia du 28 août 1861.
398Sources : ASR/SG vol. 730, juramenta ff. 980. HC VIII, 17. FORCELLA VII, 105. WEBER (Kardinäle) II, 484. MORONI IC (1860), 148-149. Giornale di Roma des 9 et 12 juillet 1866, n° 154 et n° 157.
Carlo MAURI (1761-1830)
399Né à Filacciano (diocèse de Nepi) en 1761, il reçoit sa première formation à Nepi avant de poursuivre au Collège Romain de brèves études de philosophie et de théologie ainsi que de droit à la Sapience. Secrétaire de l’évêque de Nepi durant seize années, visiteur du diocèse et examinateur du clergé, il favorise en novembre 1798 l’entrée des troupes napolitaines dans la ville et doit s’enfuir un mois plus tard au retour des Français. Entré, grâce à la protection du duc de Mondragone, à la Secrétairerie d’État en août 1800, il est nommé par le cardinal Consalvi second minutante le 2 novembre 1801. Il accompagne le pape Pie VII durant le voyage que ce dernier effectue à Paris à l’occasion du couronnement de Napoléon (2 novembre 1804 - 16 mai 1805) en qualité de secrétaire particulier. Ayant rejoint Pie VII à Césène dans les premiers jours de mai 1814, il fait fonction auprès de lui de secrétaire particulier et connaît en 1814-1815 l’apogée de son influence auprès du Pape et de son activité au sein de la Secrétairerie d’État ; pour l’ambassadeur autrichien Lebzeltern, il en est alors « la cheville ouvrière » et reçoit des gratifications des principales Cours d’Europe, dont l’Espagne. Nommé par Pie VII à Césène à l’âge de 53, ans prélat domestique (2 juin 1814), il est promu substitut de la Secrétairerie d’État et secrétaire du Chiffre (2 juin 1814), les deux charges ayant été réunies sous son autorité ; il joue dans l’été 1814 un rôle non négligeable auprès de la congrégation de la Réforme dans les mesures contre le clergé assermenté ; il est encore promu protonotaire apostolique non participant (avant le 14 décembre 1814). Il est membre honoraire de l’Académie romaine d’archéologie le 4 juillet 1816. Ayant vu son influence réduite par le retour de Vienne du cardinal Consalvi, il perd à l’automne 1818 la confiance de ce dernier, qui le soupçonne d’irrégularités dans la concession d’un rescrit pontifical. Sa démission est néanmoins refusée et il demeure en fonctions, sous l’autorité de quatre cardinaux secrétaires d’État (Consalvi, Della Somaglia, Bernetti et Albani), plus particulièrement préposé aux problèmes de police des frontières, dans une demi-disgrâce ; il se voit néanmoins confier par Léon XII les fonctions de ministre plénipotentiaire du Saint Siège dans les négociations avec la Toscane sur la collaboration policière et l’échange réciproque des délinquants et des déserteurs (Diario di Roma du 7 avril 1827). Il meurt à Rome le 2 février 1830 à la suite d’une apoplexie.
400Sources : PÁSZTOR (Segreteria), I, 157-164, 172-174 et ad indicem. PIETRANGELI 81. Diario di Roma du 3 février 1830, n° 10. Anton VAN DE SANDE, La Curie romaine au début de la Restauration, ’S-Gravenhage, 1979, p. 47-48, 58 et ad indicem.
Louis Siffrein MAURY
401Né à Valréas, dans le Comtat Venaissin, vers 1779, il est le neveu du cardinal Jean Siffrein Maury (1746-1817). Il entre à Rome en prélature en qualité de prélat domestique (avant le 21 juin 1806) et de référendaire (17 juillet 1806) et est aussitôt nommé ponent du Buon Governo (avant le 13 septembre 1806). Fait chanoine de Saint-Pierre et promu secrétaire de la congrégation des Eaux (avant le 16 janvier 1808), il prête en 1810, à l’instar de son oncle, serment à l’Empire lors de l’occupation napoléonienne de Rome et continue à assumer ses fonctions canoniales à Saint-Pierre ; aussi quitte-t-il Rome le 17 février 1814 à l’approche de la Restauration, qui le destitue de toutes ses fonctions en Curie. Il a publié une Vie du cardinal Jean Siffrein Maury (Paris, 1828).
402Sources : ASR/SG vol. 730, juramenta ff. 748. AN F7 8906, « État des chanoines existant dans le département de Rome », 24 octobre 1810 (assermenté, 31 ans) ». ASV/Epoca Napoleonica Italia VII.50, Elenco dei giurati. Leopold M. KANTER, Die franzosischen Besatzungen in Rome, 1788-1800 und 18071814 (sic) im Blickwinckel des Zeremonialdiaristen von S. Pietro, dans Romische Historische Mitteilungen, XV, 1973, p. 67-91 (p. 90).
Settimio MAZZAGALLI
403Prévôt de la cathédrale de Recanati à la veille de la première restauration, il entre à Rome en prélature en qualité de protonotaire apostolique non participant (avant le 2 août 1800) et de prélat domestique (Notizie de 1801). De retour à Rome au lendemain de la Restauration, il est nommé ponent de la congrégation du Buon Governo (21 novembre 1816). Son nom disparaît des Notizie après 1828.
404Sources : Diario ordinario du 2 août 1800.
Francesco de’ MEDICI DI OTTAJANO (1808-1857), cardinal de Pie IX en 1856
405Né à Naples le 28 novembre 1808, il appartient à la famille des princes d’Ottajano. Chanoine de la cathédrale de Huesca, en Espagne, il entre en prélature à l’âge de 23 ans en qualité de prélat domestique (avant le 27 août 1831) et de référendaire (26 janvier 1832). Il est successivement nommé vice-légat de Velletri (avant le 4 avril 1832) puis auditeur du cardinal carmerlingue (12 février 1838) ; il est également élevé à la dignité de protonotaire apostolique participant (8 février 1838) et fait chanoine de Saint-Pierre du Vatican (8 juillet 1838) ; il devient membre de l’Académie de religion catholique (26 février 1841). Promu par Grégoire XVI maestro di camera (24 janvier 1842), Pie IX le confirme dans sa charge le 17 juin 1846, puis le nomme majordome et préfet des palais apostoliques (17 mai 1850). Élevé au Sacré Collège à l’âge de 47 ans le 16 juin 1856, il est agrègé le 19 juin aux congrégations de la Discipline des réguliers, de la Fabrique de Saint-Pierre, de la Visite apostolique et des Indulgences. Il meurt l’année suivante à Rome d’une apoplexie le 11 octobre 1857 et est enseveli dans son église cardinalice de S. Giorgio al Velabro.
406Sources : ASR/SG vol. 731, juramenta ff. 1. HC VII, 14. GRIMALDI XIX, ff. 70v, Capitolari della SS. Basilica Vaticana che hanno preso possesso delle rispettive prebende. PIOLANTI 122. Giornale di Roma des 12 et 16 octobre 1857, n° 230 et 234.
Domizio MELI LUPI SORAGNA († 1852)
407Né à Parme vers 1770, il appartient à la famille des princes de Soragna, inscrite au patriciat de la ville. Il entre à Rome en prélature vers l’âge de 50 ans en qualité de prélat domestique (avant le 2 décembre 1820) et de référendaire (14 décembre 1820). Il est successivement nommé ponent du Buon Governo (avant le 9 juin 1821), prélat de la congrégation du Concile (19 janvier 1822) puis lieutenant civil du tribunal du Vicariat (6 avril 1822) ; il est également élevé à la dignité de protonotaire apostolique non participant (avant le 25 mai 1822) et Léon XII le fait chanoine de Saint-Jean du Latran (avant le 16 juillet 1828). Nommé délégat apostolique de Fermo et d’Ascoli pendant la durée du conclave de Pie VIII (11 février 1829), il est promu par Pie VIII délégat apostolique de Spolète et Rieti (2 juillet 1830). Il doit faire face à l’occupation de Spolète par les troupes du général Sercognani (16 février 1831) ; substitué dans ses fonctions de délégat sur l’ordre du cardinal légat a latere Benvenuti par l’archevêque de Spolète, Giovanni Maria Mastai Ferretti (le futur Pie IX), il est rétabli dans sa charge le 6 avril 1831, puis se retire en juillet 1831 pour raisons de santé. Promu par Grégoire XVI secrétaire de la congrégation du Buon Governo (avant le 13 février 1833), il devient également consulteur de la congrégation des Rites (2 mars 1838) et est élevé à la dignité de protonotaire apostolique participant (8 février 1838). Promu clerc de la Chambre apostolique (27 janvier 1843), préfet des Archives de la Chambre (27 janvier 1843) et prélat de la congrégation de l’Immunité (22 février 1843), Pie IX le nomme successivement secrétaire de la congrégation consistoriale et du Sacré Collège (21 septembre 1846), puis auditeur général de la Chambre apostolique (30 septembre 1850). Il meurt à Rome, octogénaire, le 16 octobre 1852 et est enseveli, après des obsèques à SS. Celso et Giuliano aux abords du palais Gabrielli où son corps a été exposé, dans la basilique Saint-Jean du Latran.
408Sources : ASR/SG vol. 730, juramenta ff. 900. HC VIII, 63. Giornale di Roma des 19 et 21 octobre 1852, n° 239 et n° 241.
Giuseppe Bartolomeo MENOCHIO (1741-1823)
409Né à Carmagnola (Piémont) le 19 mars 1741 de Michele Antonio Menochio, pharmacien, et Maria Maddalena Dondona de Pinerolo, trois de ses six frères sont ordonnés prêtres. Après des études dans le collège de sa ville natale, il entre à l’âge de dix-neuf ans au noviciat des Augustins de Fermo (2 avril 1760) et fait profession religieuse le 3 avril 1761 ; il est ordonné prêtre le 25 février 1763. Nommé prédicateur général de l’ordre (16 janvier 1774), il s’établit à Foligno et sillonne l’Italie en prêchant. Appelé à Reggio Emilia en 1794, il est nommé évêque in partibus d’Hippone et coadjuteur de l’évêque de Reggio Francesco Maria D’Este (18 décembre 1795) ; il est consacré à Reggio par Mgr D’Este le 22 mai 1796 et fait face aux événements révolutionnaires en Émilie. Promu pro-sacriste par le cardinal Albani, doyen du sacré Collège, à la suite de la mort de son confrère Francesco Saverio Cristiani (2 janvier 1800), il est confirmé par Pie VII dans ses fonctions de sacriste de Sa Sainteté et devient évêque in partibus de Porphyre (2 avril 1800) ; il est également choisi pour confesseur par le pape. Il accompagne le pape Pie VII durant le voyage que ce dernier effectue à Paris à l’occasion du couronnement de Napoléon (2 novembre 1804 - 16 mai 1805). Miollis refuse que le « confesseur fanatique et thaumaturge » de Pie VII prisonnier accompagne ce dernier en exil ; il demeure solitaire dans son appartement du Quirinal pendant toute la durée de l’occupation française de Rome, sans prêter serment. Rétabli dans ses fonctions au lendemain de la Restauration, il accompagne Pie VII durant son voyage à Gênes au printemps 1815 et contribue à la restauration de l’ordre des Augustins. Il meurt à Rome le 25 mars 1823 et est enseveli à S. Agostino.
410Le procès de l’Ordinaire en vue de sa béatification se poursuit à Rome de 1845 à 1852, mais il est interrompu en 1905. Il a donné lieu à d’importantes publications de sources : D. TRAPP, G.L. MASETTI ZANNINI, Giuseppe Bartolomeo Menochio O.S.A., prefetto del Sacrario apostolico, confessore di Pio VII, 1741-1823. Diari e lettere, Rome, 1968, 6 vol.
411Sources : HC VI... HC VII, 312. Diario di Roma du 29 mars 1823, n° 25. Carlos ALONSO, Testimonianze dei contemporanei su Giuseppe Menochio O.S.A., sacrista pontificio e confessore di Pio VII, 1741-1823. Il biennio a Reggio Emilia (1794-1796), Rome, 1972, X-264 p. G. AGOSTI, Il servo di Dio Giuseppe Bartolomeo Menochio e la Madonna della Ghiara, Reggio Emilia, 1979. Agostino VITA, Un vescovo agostiniano nella bufera napoleonica. Ven. Giuseppe Bartolomeo Menochio O.S.A. sacrista pontificio e confessore di Pio VII, Rome, 1983, 113 p. G. AGOSTI, Prelati e giacobini : il vescovo Francesco Maria d’Este, il venerabile Giuseppe Bartolomeo Menochio e la rivoluzione del 1796, dans Atti e Memorie della deputazione di storia patria per le antiche provincie modenesi, VI, 1984, p. 213-274.
Giovanni MERLI (1745-1831)
412Né en 1745 à Ascoli, Pie VI lui confère la dignité de camérier secret (1780). Il entre ensuite en prélature à l’âge de 32 ans en qualité de prélat domestique (Notizie de 1788) et de référendaire (22 mars 1787) ; Pie VI le fait bénéficiaire du chapitre de de Saint-Pierre du Vatican (25 décembre 1795). Au lendemain de la première restauration, Pie VII le nomme successivement ponent du Buon Governo (30 octobre 1800), assesseur de l’auditeur général de la Chambre apostolique (avant le 1er mai 1802), chanoine de Saint-Pierre du Vatican (avant le 26 janvier 1803) puis votant de la Signature de Justice (11 juillet 1803). Pro-doyen du collège des votants du tribunal de la Signature de Justice en l’absence du doyen Tesini, mis à la retraite dans l’été 1814 et demeuré doyen émérite, il entre en conflit avec ce dernier sur ses attributions au printemps 1824. Promu par Léon XII clerc de la Chambre apostolique (12 juillet 1824), il est mis à la retraite avec pension équivalente par décision du 21 janvier 1829. Il se retire à Ascoli où il meurt deux ans plus tard, le 1er avril 1831. Il a donné à l’impression deux discours de jeunesse, une De cathedra romana beati Petri principis apostolorum oratio (Rome, 1783) et une De Christi Domini in coelo adscensu oratio (Rome, 1786).
413Sources : ASR/SG vol. 730, juramenta ff. 524. GRIMALDI XIX, ff. 237v. (prise de possession de son bénéfice, 10 janvier 1796). ASV/SS Interno a. 1817, rub. 31, pro-memoria du 25 septembre 1817. ASV/SS Interno a. 1818, rub. 31, pro-memoria du 20 septembre 1818 (73 ans accomplis). ASV/SS Interno a. 1823, rub. 31, pro-memoria au cardinal Consalvi, 4 juin 1823. ASV/SS Interno a. 1824, rub. 31, pro-memoria de Mons. Tesini de juin 1824. ASV/SS Interno a. 1829, rub. 31 (mise à la retraite). GRIMALDI XIX, ff. 61r, Nota degl’individui capitolari della SS. Basilica Vaticana defunti. Diario di Roma du 13 avril 1831, n° 29.
Teodolfo MERTEL (1806-1899), cardinal de Pie IX en 1858
414Né à Allumiere (diocèse de Civitavecchia) le 6 février 1806 d’Isidoro Mertel, il appartient à une famille de lointaine origine allemande ; modesti natali, précise en 1899 la Civiltà cattolica. Il poursuit ses études au séminaire de Montefiascone, puis à Rome où il devient docteur in utroque jure (1828). Il est successivement avocat en Curie (1831), puis ajutante di studio de Mons. Marullo et de l’auditeur de Rote Angelo Quaglia (1839-1843). Entré en prélature à l’âge de 39 ans en qualité de prélat domestique (9 août 1843) et de référendaire (29 août 1843), il est aussitôt nommé par Grégoire XVI votant du tribunal de la Signature de Justice (avant le 26 août 1843), votant du second tour du tribunal de la congrégation de Lorette (5 septembre 1844) puis lieutenant du tribunal civil de l’auditeur général de la Chambre apostolique (11 novembre 1844). Promu par Pie IX auditeur du tribunal de la Rote (avant le 28 septembre 1847), il prête serment le 8 mai 1848. Il se voit dans le même temps confier d’importantes charges gouvernementales : secrétaire de la Commission de réforme des institutions de l’État pontifical (12 février 1848), membre du Haut Conseil (Alto Consiglio) de l’État pontifical (13 mai 1848), membre de la Commission d’État (7 décembre 1848) puis, au lendemain de la restauration du gouvernement pontifical, ministre sans portefeuille (juin 1850) et enfin ministre de l’Intérieur (10 mars 1853). Promu cardinal-diacre par Pie IX le 15 mars 1858 à l’âge de 52 ans, il est agrégé le 18 mars aux congrégations des Évêques et Réguliers, du Concile, du Cens et de la Fabrique de Saint-Pierre. Il sera fait successivement président du Conseil d’État pour les affaires intérieures (10 mars 1858), à nouveau ministre sans portefeuille (1858-1863), préfet de l’Économie de la Propagande et de la congrégation des Spogli (28 septembre 1860), membre de la congrégation _de la Visite apostolique (avant le 8 mai 1861) et enfin président du Conseil d’État (29 août 1863) jusqu’au lendemain de la disparition de l’État pontifical. Léon XIII le nomme à son tour secrétaire des Mémoriaux (15 juillet 1878), puis secrétaire des Brefs (29 juin 1879) et enfin vice-chancelier de l’Église (5 mars 1884). Il meurt à Allumiere le 11 juillet 1899. Ses décisions de Rote ont été publiées par les soins de l’avocat Casimiro Guglielmotti : Decisiones Sacrae Rotae Romanae coram R.P.D. Theodulfo Mertel (Rome, 1853).
415Sources : ASR/SG vol. 731, juramenta ff. 155. HC VIII, 15. WEBER (Kardinäle) II, 484-485. PIETRANGELI 82. CERCHIARI II, 314-315. Civiltà cattolica, a. L, serie XVII, vol. VII, 1899/3, p. 361-362 (nécrologie). Lajôs PÂSZTOR, Il Card. Mertel e il Concilio Vaticano I, dans Rivista di Storia della Chiesa in Italia, XXIII, 1969, p. 441-457. Mario BOSI, Teodolfo Mertel, da Allumiere, statista e cardinale di Santa Romana Chiesa, dans Ottocento nel Lazio, Lunario romano, 1982, p. 297-307. A. PEDRINI, Pio IX e il carinale Mertel. Scienza e fede al servizio della Chiesa, dans Pio IX, XXV, 1996, p. 243-255.
Niccolo MILELLA
416Né le 18 août 1812 à Bari de Giuseppe Milella et Caterina Introna, il appartient à une famille de marchands aisés, et non pas à une « famille obscure et sans fortune » (dixit Callier). Admis en 1837 à l’Académie des nobles ecclésiastiques de Rome « en se disant baron » (selon Callier encore), puis entre l’année suivante en prélature à l’âge de 26 ans en qualité de référendaire (19 juillet 1838) et de prélat domestique (24 septembre 1838). Grégoire XVI le nomme successivement ponent de la congrégation du Buon Governo (3 avril 1839), second assesseur au Tribunal criminel du gouverneur de Rome (21 octobre 1839), délégat de Rieti (avant le 18 mai 1841), puis délégat de Fermo (27 janvier 1843). Substitué en janvier 1847 à la tête de sa délégation par le cardinal Gizzi, il est fait chanoine de Sainte-Marie-Majeure et nommé secrétaire de la nouvelle congrégation ad referendum formée par Pie IX pour la solution des problèmes de droits collectifs ruraux (1847) ; il réside à Rome jusqu’à l’automne 1848. Réfugié à Gaète auprès du pape, il est nommé, après la chute de la seconde République romaine, secrétaire de la Commission de gouvernement chargée de la restauration du gouvernement pontifical (27 août 1849). Il est successivement fait délégat apostolique de Viterbe (avant le 2 janvier 1851) puis de Macarata (avant le 20 septembre 1853). Rappelé à Rome, il est promu clerc de la Chambre apostolique (23 décembre 1858) et président de l’Hospice de S. Michel e Ripa (avant le 20 décembre 1859). Devenu doyen (28 décembre 1877) de la Chambre apostolique, dernier survivant (avec Léon XIII Pecci) des prélats référendaires du pontificat de Grégoire XVI, son nom disparaît de la Gerarchia cattolica après 1900.
417Il a fait œuvre de juriste, d’économiste et d’apologète : Relazione rassegnata alla Santità di N.S. Pio Papa IX... relativamente all’incarico datogli di visitare i territori di Corneto e Montalto di Castro (Rome, 1847) ; Voto di Monsignor segretario della Sagra Congregazione « ad referendum » sui pascali di Viterbo e di Nepi (Rome, 15 juillet 1847, B.A.V. Racc. Pio IX 353, int. 4) ; Relazione della Sagra Congregazione « ad referendum » si i diritti promiscui adunatasi il di 23 novembre 1847 e umiliato a Sua Santità Papa Pio IX nell’udienza del 4 dicembre di esso anno (Racc. Pio IX 353, int. 14) ; Riflessioni sopra l’Agro romano (Florence, 1871) ; I Papi e l’agricultura nei domini della S. Sede (Rome, 1880) ; Vita di mons. Michele Milella, vescovo di Teramo (Rome, 1894).
418Sources : ASR/SG vol. 731, juramenta ff. 93 (sans mention aucune d’extraction nobiliaire ou patricienne). ASR/SG vol. 728/2, procès Milella. ACCADEMIA 151. CALLIER, 111-112.
Giuseppe MILESI PIRONI FERRETTI (1817-1873), cardinal de Pie IX en 1858
419Né à Ancône le 9 mars 1817, il appartient à la famille des comtes Milesi, membre du patriciat de la ville et alliée à celle des Ferretti. Après des études à la Sapience, il se voit attribuer en 1838 par la ville d’Ancône la prélature Pironi dont il reprend le nom. Entré aussitôt à Rome en prélature à l’âge de 22 ans en qualité de prélat domestique (avant le 26 juin 1839) et de référendaire (12 février 1839), Grégoire XVI le fait successivement ponent du Buon Governo (1er avril 1839) et second (2 novembre 1839) puis premier (avant le 15 mars 1842) assesseur du tribunal criminel de l’Auditeur général de la Chambre apostolique ainsi que votant du second tour du tribunal de la congrégation de Lorette (5 juillet 1841). Ordonné prêtre en 1842, il commence une carrière d’administrateur civil comme délégat apostolique d’Ascoli (27 janvier 1843) puis de Civitavecchia (Notizie de 1843) et enfin de Macerata (21 avril 1845), charge qu’il occupe jusqu’à l’automne 1848. Pie IX l’élève à la dignité de protonotaire apostolique non participant (avant le 15 mai 1847). Au lendemain de la restauration du gouvernement pontifical, il est nommé pro-délégat apostolique d’Urbino et de Pesaro (avant le 18 août 1849) puis délégat apostolique de Forli (5 septembre 1851), enfin ministre du Commerce et des Travaux publics (1854). Promu cardinal le 15 mars 1858 à l’âge de 41 ans, il est agrégé le 18 mars aux congrégations du Concile, du Cérémonial, de Lorette et des Indulgences. Il est fait aussitôt légat de la ville et de la province de Bologne (18 mars 1858) ; expulsé de Bologne par l’insurrection des Légations et de la Romagne, il est de retour à Rome le 15 juillet 1859. Il est fait abbé de SS. Vincenzio e Anastasio alle tre Fontane (28 septembre 1860) et président de la commission des Subsides (1er mai 1867) ; il devient également protecteur de l’ordre des Capucins (avant le 1er mai 1863) et de la Société Saint-Vincent-de-Paul (avant le 23 janvier 1868). Promu le 21 mars 1870 évêque du diocèse suburbicaire de Sabine, il est consacré à Rome le 3 avril par le cardinal-vicaire Patrizi. Il meurt à Rome trois ans plus tard, le 2 août 1873, et est enseveli au cimetière de l’Agro Verano.
420Sources : ASR/SG vol. 731, juramenta ff. 97. HC VIII, 14 et 45. WEBER (Kardinäle) II, 487. SPRETI IV, 593. PIETRANGELI 82. Renato LEFEVRE, Altempo di Pio IX. Mons. Milesi, Ministro dei Lavori Pubblici, Belle Arti, Commercio, Industria e Agricoltura, dans Strenna dei romanisti, LVI, 1995, p. 293-299.
Carlo Luigi MORICHINI (1805-1879), cardinal de Pie IX en 1852
421Né à Rome le 21 novembre 1805 de Domenico Morichini (1773-1836), médecin-chef de l’hôpital de S. Spirito in Sassia, et de Cecilia Calidi, primogenito, il appartient à une famille de la bourgeoisie romaine liée à l’administration pontificale ; son frère cadet Anselmo (1813-1896) sera conseiller d’État. Après une première éducation chez les Frères de la doctrine chrétienne puis au Collegio Nazareno (1816-1822), il poursuit des études de droit à la Sapience où il obtient un doctorat in utroque jure (22 juillet 1826) et un doctorat en théologie ; il est ordonné prêtre le 4 décembre 1828. D’abord segreto auprès de l’auditeur de Rote Pietro Marini, son condisciple du Nazareno, de l’avocat Antonio Galimberti ainsi qu’auprès de la congrégation du Concile afin de parfaire sa formation juridique, il entre ensuite en prélature à l’âge de 28 ans en qualité de référendaire (8 février 1833). Grégoire XVI le fait successivement prélat de la congrégation du Concile (avant le 13 mars 1833), ponent du Buon Governo (22 avril 1833), abréviateur du Parc majeur de la Chancellerie apostolique (avant le 13 juillet 1833) et vice-président de l’hospice S. Michele (22 janvier 1834). Devenu doyen des ponents du Buon Governo, il démissionne de sa charge le 27 juin 1837 pour se consacrer entièrement à l’administation de l’hôpital S. Michele. Il est successivement promu votant de la Signature de Justice (avant le 7 juillet 1838) puis clerc de la Chambre apostolique (10 février 1840). Il est membre de l’Académie de religion catholique (1838) et membre honoraire de l’Académie romaine d’archéologie (13 janvier 1842). Il est également le premier secrétaire de la Caisse d’Epargne de Rome, député de l’hospice S. Giacomo in Augusta (avant le 30 mai 1840) et membre de la congrégation pour la Révision des comptes (avant le 15 février 1840). Promu archevêque in partibus de Nisibe (21 avril 1845), il est consacré à Rome le 25 mai par le cardinal secrétaire d’État Lambruschini, fait le 27 mai évêque assistant au trône pontifical et envoyé à la cour de Bavière en qualité de nonce apostolique (23 mai 1845). A l’issue de sa brève nonciature à Munich, il est nommé par Pie IX pro-trésorier de la Chambre apostolique (2 août 1847) en remplacement de Giacomo Antonelli, puis ministre des Finances du 30 décembre 1847 au 24 avril 1848. Il est ensuite envoyé à Vienne au lendemain de l’allocution pontificale du 29 avril 1848 pour une mission diplomatique auprès de l’empereur d’Autriche. Membre (13 mai 1848) puis vice-président (12 juillet 1848) du Conseil d’État, il est envoyé en mission auprès du roi Charles-Albert en qualité de délégat apostolique extraordinaire (27 mai 1848). Il devient, au lendemain de la restauration du gouvernement pontifical, visiteur apostolique de l’hôpital de S. Spirito in Sassia (avant le 10 septembre 1849) ainsi que président de la Commission des hôpitaux de Rome (25 août 1850). Créé cardinal le 15 mars 1852, il est agrégé aux congrégations de la Visite apostolique, des Évêques et Réguliers, de l’Immunité ecclésiastique et des Rites (18 mars 1852), puis nommé deux ans plus tard, le 23 juin 1854, évêque de Iesi ; il est à deux reprises arrêté et emprisonné par les autorités, après Castelfidardo en 1860, puis à nouveau en 1864. Promu le 24 novembre 1871 archevêque de Bologne, il n’obtient pas l’ exequatur du gouvernement italien et doit regagner la Curie. Pie IX le nomme successivement secrétaire des Mémoriaux (22 décembre 1876), puis le transfère le 12 mars 1877 sur le siège du diocèse suburbicaire d’Albano. Fait président du Tribunal de la Signature de Justice (15 juillet 1878), il meurt à Rome le 26 avril 1879 et est enseveli au Campo Verano.
422Carlo Luigi Morichini est l’auteur d’une ample synthèse (apologétique) sur les institutions d’assistance de la Rome pontificale : Degli istituti di carità per la sussistenza e l’educazione dei poveri e dei prigionieri in Roma, libri tre. Saggio storico e statistico (Rome, 1835 ; augmenté et réédité en 1842 et 1870) ; et de nombreux opuscules sur des arguments similaires : Di Giovanni Borgi, mastro muratore, detto Tata Giovanni e del suo ospizio per gli orfani abbandonati (Rome, 1830) ; De’ principi secondo i quali stabilire e dirigere pie case di lavoro e di ricovero per l’estinzione della mendicità nello Stato Pontificio (Rome, 1834) ; I Romani Pontefici furono i primi a concepire ed eseguire il ben inteso miglioramento delle prigioni. Dissertazione (Rome, 1840) ; Discorso letto alla pia Società in soccorso de’ poveri orfani pel colera (Rome, 1841) ; Biografia di Giovanni Borgi detto Tata Giovanni (Rome, 1841) ; Sullo stato delle finanze pontificie e de’ modi per migliorarle. Rapporto (Rome, 1847). Quelques une de ses lettres ont été recueillies et publiées dans le recueil Primi scritti religiosi di Raffaelo Lambruschini, con lettere di lui, di Mons. Morichini, di Mons. Minucci et del card. Luigi Lambruschini, Florence, 1918, CXI-339 p.
423Sources : ASR/SG vol. 731, juramenta ff. 19. HC VII, 284. HC VIII, 11, 43, 79 et 153. WEBER (Kardinäle) II, 489-491. NAZARENO, 87-88. DE MARCHI, 54. PIOLANTI 116 et passim. PIETRANGELI 83. Alba MATTHEY, La missione di mons. Morichini all’Imperatore d’Austria nel 1848, Rome, 1902. Fernanda GENTILI, La relazione dell’ambasciata di mons. Morichini a Vienna nel 1848 e sua genesi, dans Rassegna contemporanea, III, 1914, p. 440-447 ; Un giovane amico di Pio IX (Carlo Luigi Morichini), dans Rassegna nazionale, XXXVIII/3, 1916, p. 210-236 et 335-354 ; Il card. Morichini nella storia del Risorgimento. L’opposizione della Consulta di Stato al governo prelatizio (novembre 1847-febbraio 1848), dans Il Risorgimento italiano, VII, 1914, p. 410422 ; I preliminari della lega doganale e il protesoriere Morichini, dans Rassegna storica del Risorgimento, I, 1914, p.p. 563-639 ; La mediazione di Pio IX fra Carlo Alberto e Ferdinando d’Asburgo nei dispacci Morichini del 1848, dans Rivista d’Italia, XVIII/2, 1915, p. 899-935 ; Il Consiglio di Stato romano e il suo vice presidente Carlo Luigi Morichini, dans Rassegna storica del Risorgimento, VI, 1919, p. 476-496 ; et Il cardinale Morichini dalla proclamazione della Repubblica romana al suo arresto in Jesi, dans Rassegna storica del Risorgimento, IX, 1922, p. 94-129. Edmondo MARCUCCI, Un cardinale umanista vescovo di Jesi (Carlo Luigi Morichini), Castelcapuano, 1925. Alessandro CANEZZA, Le zitelle di Santo Spirito in rivolta, dans Strenna dei romanisti, V, 1944, p. 138-142. Carla LODOLINI TUPPUTI, Ricerche sul Consiglio di Stato pontificio (1848-1849), dans Archivio della Società Romana di Storia Patria, XCV, 1974, p. 250-252. Lorenza D’ANDREA, Pio IX e la « Visita apostolica e Commissione degli ospedali » presieduta da Carlo Luigi Morichini. Riflessioni sulla rifondazione del manicomio (1847-1848 e 1850) : utopie e riforme. Giovanni Gualandi alienista direttore, dans L’Ospedale dei pazzi di Roma dai papi al ’900. I - Fonti per la storia della follia : Santa Maria della Pietà e il suo archivio storico - sec. XVI-XX, a cura di Anna Lia BONELLA II - Lineamenti di assistenza e cura a poveri e dementi, a cura di Franca FEDELI BERNARDINI, Bari, 1994, 2 volumes, tome I, p. 56-63. C. URELLI, Presenza pastorale e poetica del card. Morichini a Jesi, dans Atti e Memorie della deputazione di storia patria per le Marche, IC, 1994, p. 455-465.
Ascanio MUTI GABRIELLI, voir Ascanio GABRIELLI MUTI. Carlo Emanuele MUZZARELLI (1797-1856)
424Né à Bologne le 3 avril 1797 du comte Muzzarelli et de Marianna Cotti, il appartient à une famille du patriciat de Ferrare ; son oncle paternel, l’abbé comte Alfonso Muzzarelli (1749-1813), ancien jésuite et théologue de la Pénitencerie apostolique, mort en exil à Paris, est l’un des principaux représentants intellectuels du courant curialiste romain. Au terme de ses études de droit à l’Université de Ferrare, puis à Rome où il devient docteur in utroque jure (1820), il est nommé avocat consistorial pour Ferrare (1er août 1821) puis promu deux ans plus tard auditeur pour Ferrare du tribunal de la Rote (avant le 9 avril 1823). Confirmé dans sa charge par motu proprio du 14 avril 1823, il prête serment le 15 décembre et entre en fonctions le 12 janvier 1824 ; il est également fait prélat domestique (8 avril 1823) et consulteur de la congrégation des Rites (Notizie de 1836). Il est membre de l’Académie de religion catholique (1824) et membre honoraire de l’Académie romaine d’archéologie (30 avril 1829). Promu par Pie IX doyen du tribunal de la Rote (21 décembre 1846) et consulteur du Saint Office (25 janvier 1848), il appartient aux cercles les plus libéraux de la prélature romaine. Nommé membre (13 mai 1848) puis président (4 juin 1848) du Haut Conseil (Alto Consiglio) de l’État pontifical, il est, au lendemain de l’assassinat de Pellegrino Rossi (15 novembre 1848), fait président du Conseil des ministres et ministre de l’Instruction publique (17 novembre 1848). La fuite du pape à Gaète (24 novembre 1848) et les proclamations pontificales des 27 novembre et 17 décembre désavouant son ministère ne l’empêchent pas de demeurer à son poste, puis d’accepter la présidence de la Giunta Suprema di Stato (11 décembre 1848) puis de la Commissione provvisoria di Governo dello Stato Romano (23 décembre 1848) et enfin du premier ministère de la République romaine (14 février 1849) au sein desquels il assume les fonctions de ministre de l’Instuction publique (jusqu’au 8 mars 1849) et de ministre des Affaires étrangères ad interim (jusqu’au 14 février 1849). Élu député de Rome (au quatrième rang avec 11.555 voix) aux élections pour l’Assemblée constituante (21-22 janvier 1849), il proclame la déchéance du pouvoir pontifical et prend part à la fondation de la République Romaine (9 février 1849). Écarté du pouvoir lors de la formation du triumvirat Armellini-Saffi-Mazzini (29 mars 1849), il quitte Rome le 4 juillet au lendemain de l’entrée de l’armée d’intervention française du général Oudinot et de la dissolution de l’Assemblée constituante. Expulsé de Toscane, il se réfugie en Corse, puis au Piémont, à Gênes, à Turin, puis à Voltri. Devenu aveugle et ayant perdu la raison, il meurt à la maison de santé de Villa Cristina, près de Turin, le 10 avril 1856.
425Carlo Emanuele Muzzarelli a laissé plusieurs publications et compositions de circonstance dont on retiendra : Rime (Bologne, 1828) ; Tasso ed Eleonora (Rome, 1833) ; Biografia del professore Domenico Morichini (Rome, 1836) ; Inni sacri (Rome, 1841 ; Fermo, 1842 ; Lorette, 1843) ; Versi (Rome, 1844) ; Versi (Turin, 1854). Il avait d’autre part rédigé un ensemble de notices biographiques sur ses contemporains réunies et publiées par Demetrio DIAMILLA MUlLeR sous le titre de Biografie autografe ed inedite di illustri italiani di questo secolo (Turin, 1853).
426Sources : ASV/SS Interno a. 1823, rub. 31 (promotions au titre de la ville de Ferrare). EncCatt VIII (1952), 1581-1582 (Pietro Pirri). DRN III (1933), 671 (G. Badii). CERCHIARI I, 296 et II, 288-289. PIOLANTI 107. PIETRANGELI 83. Oreste MARCOALDI, Biografia del conte Carlo Emmanuele Muzzarelli, Oneglia, 1856, 48 p. Raffaelo GARAGNANI, In memoria del conte Carlo Emanuele Muzzarelli, già decano della S. Rota Romana in Roma, presidente dell’Alto Consiglio del Parlamento Romano, Presidente dei ministri di Pio IX, divenuto cieco in esilio e morto al manicomio della Villa Cristina nel 1855, Mondovi, 1860, 10 p. Alessandro CAVALLINI, Vita di Carlo Emanuele conte Muzzarelli, presidente dell’Alto Consiglio in Roma nell’anno 1848 e 1849, Rome, 1873. Guido BUSTICO, Un ministro ferrarese di Pio IX : Carlo Emmanuele Muzzarelli, dans Rassegna storica del Risorgimento, XXVI, 1939, p. 459-475.
Giovanni Battista NARDI VALENTINI (né en 1768)
427Né à Rome le 1er novembre 1768 de Luigi Nardi et Prudenza Stoppini, il appartient à une famille originaire de Sabine comprise au nombre de la noblesse de Sabine par le motu proprio du 6 décembre 1800 de Pie VII ; son oncle maternel, Giacinto Stoppini († 1798), ancien jésuite, est théologue de la Pénitencerie. Voué à l’état ecclésiastique, il est tonsuré à Rome dès le 11 mars 1786. Docteur in utroque jure (1789) au terme des deux années d’études à la Sapience, il poursuit sa formation juridique auprès d’avocat romains. Sa lente carrière au service de la Curie se déroule presque entièrement au sein de l’administration du Buon Governo. Il est ainsi successivement ajutante di studio du futur cardinal Castiglione, secrétaire du Buon Governo sous Pie VI, pour lequel il compile un traité De bono regimine ; puis réviseur des budgets communaux pour la Junte provisoire de 1799-1800 ; ajutante di studio de l’abbé Valentini, fiscal de la congrégation ainsi que du cardinal Della Porta, son préfet ; auditeur du prélat Fulvio Valenti, ponent pour la province de Marittima e Campagna, puis du prélat Ambrogio Piccardi, visiteur d’Anagni ; enfin ajutante di studio du futur cardinal Lante, secrétaire du Buon Governo ainsi que de la congrégation économique. Entré en prélature à l’aube de la Restauration à l’âge de 46 ans en qualité de référendaire (12 janvier 1815), il devient prélat de la Fabrique de Saint-Pierre (29 juin 1815), ponent du Buon Governo (9 mars 1816) puis votant du tribunal de la Signature de Justice (21 novembre 1816). Léon XII le fait protonotaire apostolique non participant (21 juillet 1825). Il est admis à la retraite le 21 octobre 1839 avec une pension de 30 écus par mois. Son nom disparaît des Notizie après 1847.
428Sources : ASR/SG vol. 730, juramenta ff. 788. ASR/SG, vol. 726/2, procès Nardi Valentini. ASV/SS Interno a. 1817, rub. 31, pro-memoria du 9 octobre 1817. ASR/SSI a1839, rub. 82 (mise à la retraite).
Augusto NEGRONI (1820-1896)
429Né à Rome le 4 février 1820 du comte Stanislao Negroni et de Celestina Aquaroni, il appartient à une famille du patriciat de la ville (cf. infra pour les origines familiales). Il devient docteur in utroque jure le 9 août 1843. Entré en prélature à l’âge de 26 ans en qualité de prélat domestique (avant le 30 août 1845) et de référendaire (4 septembre 1845), il est nommé ponent du Buon Governo (avant le 18 novembre 1845) puis assesseur du tribunal du gouverneur de Rome (24 novembre 1845). Pie IX le nomme successivement ponent de la Consulte (avant le 12 janvier 1847) et prélat de la congrégation du Concile (avant le 10 mars 1851) ; il est encore fait chanoine coadjuteur (18 novembre 1848) puis chanoine (28 décembre 1851) de Saint-Pierre de Rome. Ordonné prêtre le 18 septembre 1852, il est promu auditeur du tribunal de la Rote par motu proprio du 17 décembre 1852 et admis dans le tribunal le 7 janvier ; il prête serment le 13 juin 1853. Quinze ans plus tard, Pie IX le choisit pour ministre de l’Intérieur (avant le 8 février 1868), fonction qu’il occupe jusqu’à l’annexion de l’État pontifical. Entré dans la Compagnie de Jésus le 20 juin 1874 alors qu’il était promis au Sacré Collège, il prononce ses vœux le 15 août 1877. Il s’éteint dans la Compagnie le 13 janvier 1896. Il a publié sous son nom un rapport Sulle spese del casermaggio delle truppe del triennio dal 1864 al 1866, liquidate dalla commissione appositamente convocata in Roma. Relazione (Rome, 1869).
430Sources : ASR/SG vol. 731, juramenta ff. 173. GRIMALDI XIX, ff. 71v, Capitolari della SS. Basilica Vaticana che hanno preso possesso delle rispettive prebende. Archives historiques de la Compagnie de Jésus (Rome), Catalogus defunctorum in renata Societate Jesu ab a. 1814 ad a. 1970, n° 9665. CERCHIARI II, 318-319. MORONI Indice IV (1878), 516 (entrée dans la Compagnie de Jésus).
Pietro Maria NEGRONI († 1816)
431Né à Rome vers 1735 du comte Stanislao Negroni, il appartient à une famille d’origine bergamasque, établie à Rome au xviie siècle, et dont la fortune est liée à l’ascension d’Andrea Negroni (1710-1789), auditeur de Sa Sainteté, créé cardinal par Clément XIII le 18 juillet 1763 et fait successivement secrétaire des Brefs (1767), puis pro-dataire (1775). Les Negroni sont faits comtes en 1723 par Innocent XIII au bénéfice d’Antonio Negroni et inscrits par la bulle Urbem Romam (4 janvier 1746) de Benoît XIV parmi la noblesse romaine en la personne de son père Stanislao Negroni, qui devient en 1752 conservateur de Rome. Pietro Maria Negroni poursuit ses études au collège Nazareno de Rome de 1754 à 1758, puis devient chanoine de Sainte-Marie-Majeure et abréviateur du Parc majeur de la Chancellerie apostolique. Entré en prélature vers l’âge de trente ans en qualité de référendaire (20 décembre 1764), il est nommé par Clément XIV secrétaire de la congrégation consistoriale et du Sacré Collège (12 décembre 1770), puis fait par Pie VI chanoine de Saint-Jean du Latran (1794), charge pour laquelle il reçoit successivement de Pie VII pour coadjuteur son neveu, le futur cardinal Luigi Del Drago. Il devient également juge privativo de la Curie capitoline. Lorsque s’ouvre le conclave de Venise à l’automne 1799, il demeure à Rome et accepte de se faire substituer dans ses fonctions de secrétaire du Sacré Collège par Ercole Consalvi en qualité de pro-secrétaire ; il est néanmoins confirmé par Pie VII le 23 février 1801 et reçoit pour coadjuteur en 1809 Fulvio Valenti, décédé durant l’occupation française. Au lendemain de la Restauration (26 septembre 1814), il reçoit Giovanni Francesco Guerrieri pour coadjuteur dans ses fonctions de secrétaire de la congrégation consistoriale et du Sacré Collège, et Giacomo Giustiniani dans ses fonctions du juge de la Curie capitoline. Il meurt à Rome le 9 mai 1816 et est enseveli dans sa chapelle gentilice à S. Bartolomeo de’ Bergamaschi.
432Sources : ASR/SG vol. 730, juramenta ff. 263. AN F7 8906, État des chanoines qui ne peuvent voyager à cause de leur âge ou de leurs infirmités, 7 mars 1811 (réfractaire, 75 ans). HC VII, 51. PIETRAMELLARA II, 59-60. AMAYDEN II, 109. NAZARENO, 103. Diario di Roma du 11 mai 1816 n° 38. Alexis ARTAUD DE MONTOR, Histoire du pape Pie VII, Paris, 1836, tome I, p. 8889 (sur sa renonciation à remplir les fonctions de secrétaire du conclave en faveur de Consalvi).
Nicola Maria NICOLAI (1756-1833)
433Né à Rome le 14 septembre 1756 d’Antonio Nicolai, maggiore sopra i fatti della casa Ruspoli (intendant général des princes Ruspoli), et de Cecilia Coccia, il appartient à une famille du ceto civile qui a donné à la Curie plusieurs prélats et officiers : son frère Alessandro (décédé à Rome le 15 mars 1819) est recteur du Collège Capranica et officier de la Pénitencerie ; son second frère, Giuseppe (1765-1817), est professeur d’histoire sacrée à la Sapience et maître des cérémonies pontificales ; son troisième frère, Salvatore, un moment chanoine régulier de Saint-Pierre aux Liens, rentre dans la vie laïque pour être recteur du collège S. Roberto. Nicola (ou Niccola) Maria Nicolai, après des études au séminaire épiscopal de Civita Castellana puis au Collège umbro des Jésuites de Rome, reçoit une brève formation juridique. D’abord fiscale de la Fabrique de Saint-Pierre, il accomplit ensuite toute sa carrière (53 ans) à l’intérieur des offices de la Chambre Apostolique. Nommé par Pie VII quatrième substitut spécialement chargé de la bonification des Marais Pontins (1780), il collabore étroitement à la politique de réforme financière et économique mise en œuvre par Mons. Fabrizio Ruffo, trésorier général de 1785 à 1794 ; il est successivement promu second substitut du commissiaire général de la Chambre apostolique (avant le 30 avril 1796). Compromis, à son corps défendant protestera-t-il, dans la politique financière de la République Romaine de 1798, il est choisi par Pie VII au lendemain de la Restauration comme secrétaire de la congrégation du Censo. Actif collaborateur d’Alessandro Lante, trésorier général de 1801 à 1809, il est nommé suppléant cum futura successione du substitut du commissaire général de la Chambre apostolique Giuseppe Pecci (avant le 10 juin 1801), puis est lui-même promu à la mort de ce dernier (13 mars 1806) commissaire général de la Chambre apostolique (avant le 19 mars 1806), et entre tardivement en prélature à l’âge de 50 ans en qualité de référendaire (29 janvier 1807) et de prélat domestique (avant le 11 février 1807) ; il est fait aussitôt votant de la Signature de Grâce (avant le 21 janvier 1807) et prélat des congrégation de la Fabrique de Saint-Pierre (Notizie de 1808) et de Lorette (Notizie de 1808). Au lendemain de l’occupation napoléonienne de Rome, il est nommé sous-préfet de Viterbe (24 juillet 1809) ; il est substitué dès le 6 janvier 1810 par Giulio Zelli Pazzaglia. Réfugié dans la gestion du patrimoine de grandes familles romaines, il est en octobre 1810 l’un des membres fondateurs de l’Académie romaine d’archéologie. Il participe au lendemain de la Restauration à la disgrâce de son protecteur Alessandro Lante, privé de sa charge de trésorier, et est mis à la retraite d’office con una cospicua provvisione (Diario di Roma du 17 août 1814) par les soins de la Commissione di Stato dirigée par Agostino Rivarola, alors qu’il n’est âgé que de 58 ans. Revenu aux affaires à la faveur du retour du cardinal Consalvi à Rome (2 juillet 1815) et de l’élévation du cardinal Lante au cardinalat (28 juillet 1817), il est fait secrétaire de la Congrégation économique (26 juillet 1815) restaurée par le cardinal Consalvi, rétabli dans ses fonctions de président de la Chambre apostolique (9 mars 1816), puis nommé prélat de la congrégation du Cens (22 juillet 1816). Promu clerc de la Chambre apostolique (1er octobre 1817), il occupe successivement les fonctions de président des Routes (4 juin 1820) puis de préfet de l’Annone (10 mars 1823). Promu par Léon XII auditeur général de la Chambre apostolique (18 décembre 1825), il ne sera cependant pas élevé, au contraire de tous ses prédécesseurs, au Sacré Collège ; il est encore prélat de la congrégation pour la reconstruction de la basilique de Saint-Paul-hors-les-murs (21 mars 1825) ainsi que secrétaire de l’éphémère congrégation de la Vigilance (27 février 1826). Mons. Nicolai est ainsi, des années 1780 à sa mort, l’un des principaux protagonistes de la politique économique de Rome et de son arrière-pays économique. Ami personnel de Niccola Spedalieri avant la Révolution, lié à Antonio Canova et Francesco Cancellieri, archéologue et érudit, il succède le 16 janvier 1817 au même Canova en qualité de président de l’Académie romaine d’archéologie qu’il préside jusqu’en 1832. Il meurt à Rome le 18 janvier 1833 et est enseveli en l’église S. Lucia del Gonfalone.
434Il a laissé une œuvre importante sur le plan administratif, économique et archéologique : Della Depositeria urbana (Rome, 1786) ; De’bonificamenti delle terre pontine (Rome, 1800) ; Memorie, leggi ed osservazioni sulle campagne e sull’annona di Roma (Rome, 1803, 3 volumes ; le quatrième, resté inédit, sera publié par A. Canaletti Gaudenti en 1947, cf. infra) ; Della basilica di S. Paolo (Rome, 1815) ; De vaticana basilica divi Petri et de ejusdem privilegiis (Rome, 1817) ; Sull’utilità delle scienze applicate alla prattica, prolusione (Rome, 1827) ; Sulla presidenza delle strade ed acque e sua giuridizione economica (Rome, 1829, 2 volumes), ainsi qu’un vibrant Elogio del Cardinale Alessandro Lante (Rome, 1821). Alberto CANALETTI GAUDENTI a publié le quatrième tome des Memorie, leggi ed osservazioni sulle campagne e sull’annona di Roma dans La politica agraria ed annonaria dello Stato Pontificio da Benedetto XIV a Pio VII, Rome, 1947, 241 p. Raffaele COLAPIETRA a également publié dans La politica economica della Restaurazione romana (Naples, 1966, p. 1, 16, 77, 359, 366, 401, 404, 420, 431, 450, 456 et 482) de nombreux pareri et observations originales de Mons. Nicolai relatifs à la politique économique de l’État pontifical durant la Restauration.
435Sources : ASR/SG vol. 730, juramenta ff. 762. MORONI LXXXII (1857), p. 158-159. Enc.Catt VIII (1952), 1858-1859 (Carlo Carletti). Giornale del Campidoglio des 29 juillet 1809, n° 13 (nomination à la sous-préfecture de Viterbe) et 6 janvier 1810, n° 3 (substitution). PÂSZTOR (Segreteria) I, 105, n. 106. PIETRANGELI 83. FORCELLA VII, 445. Carlo PIETRANGELI, La Pontificia Accademia Romana di Archeologia. Note storiche, Rome, 1983, p. 9, p. 12, p. 32, p. 83 et portrait. Diario di Roma du 26 janvier 1833, n° 8. Pietro ODESCALCHI, Elogio di Monsignore Niccola Maria Nicolai, uditore generale della R.C.A., e presidente della Pontificia Accademia Romana d’Archeologia, Rome, 1835, 32 p. (repris des Dissertazioni della Pontificia Accademia Romana di Archeologia, Vl, 1835, p. 381-412). Cesare DE CUPIS, Sul quarto tomo inedito delle Memorie, leggi ed osservazioni sulle campagne et sull’annona di Roma, Bologne, 1901, extrait du Giornale degli economisti, 11 p. ; et Ancora una parola sull’autenticità del quarto tomo inedito dell’opera di Nicola Maria Nicolai Memorie, leggi ed osservazioni sulle campagne et sull’annona di Roma, Rome, 1922, 14 p. Enzo PISCITELLI, Fabrizio Ruffo e la riforma economica dello Stato Pontificio, dans Archivio della Società Romana di Storia Patria, LXXIV, 1951, p. 112-114, 143. Raffaele COLAPIETRA, La politica economica della Restaurazione romana, Naples, 1966, p. XVII-XXIII et passim. Carlo Maria TRAVAGLINI, Il dibattito sull’agricoltura romana nel secolo xix (1815-1870). Le Accademie et le Società agrarie, Rome, 1981, p. 37-40. Marina CAFFIERO, L’erba dei poveri. Comunità rurale e soppressione degli usi collettivi nel Lazio (secoli XVIII-XIX), Rome, 1983, passim.
Salvatore NOBILI VITELLESCHI (1818-1875), cardinal de Pie IX en 1875
436Né à Rome le 28 juillet 1818, fils aîné du marquis Pietro Nobili Vitelleschi (1785-1842), maestro delle strade (1817), camérier d’honneur de Léon XII, membre de la Commission des subsides (1827), prieur des caporioni (1828) et de Maddalena Ricci (1790-1842), fille de Giovanni Ricci et de Faustina Paracciani, tous deux issus de la noblesse romaine, il appartient à une famille inscrite au patriciat de la ville par la bulle Urbem Romam (4 janvier 1746) de Benoît XIV, qui se rattache à l’ancienne lignée féodale des Vitelleschi, éteinte en ligne directe au début du xviie siècle et subrogée à travers un acte de 1624 par les Nobili Vitelleschi ; les Vitelleschi ont donné deux cardinaux à l’Église romaine au cours du xve siècle. Salvatore Nobili Vitelleschi est fait par Grégoire XVI camérier secret surnuméraire dès l’âge de 19 ans (12 décembre 1837) et nommé deux ans plus tard chanoine de Saint-Pierre (14 avril 1839). Il est ordonné prêtre à Rome le 27 mars 1841 et obtient son doctorat in utroque jure de l’Arciginnasio le 25 septembre suivant. Entré aussitôt en prélature à l’âge de 23 ans en qualité de prélat domestique (11 octobre 1841) et de référendaire (2 décembre 1841), Grégoire XVI le nomme successivement ponent du Buon Governo (24 janvier 1842), puis assesseur du Tribunal criminel (28 mai 1845). Pie IX le nomme successivement juge adjoint du tribunal criminel de l’auditeur général de la Chambre apostolique (avant le 30 janvier 1847), ponent de la Consulte (6 décembre 1850), puis auditeur du tribunal de la Rote en substitution provisoire d’Angelo Quaglia (18 mars 1852). Il devient trois mois plus tard clerc de la Chambre apostolique (21 juin 1852), puis membre de la Consulte d’État pour les Finances (30 novembre 1854), commandeur de l’hôpital de S. Spirito in Sassia (9 décembre 1854), poste qu’il occupe jusqu’à sa promotion à l’épiscopat, ainsi que diacre de la Chapelle pontificale (26 avril 1856). Promu le 19 juin 1856 archevêque in partibus de Séleucie, il est consacré à Rome le 6 juillet par Pie IX. Il est nommé secrétaire de la congrégation de l’Immunité (avant le 8 juin 1858) et fait le 18 juin suivant évêque assistant au trône pontifical ; il est créé conseiller d’État (avant le 3 avril 1861). Promu le 21 décembre 1863 évêque d’Osimo et Cingoli, il est rappelé à Rome pour être nommé secrétaire de la congrégation des Évêques et Réguliers (4 août 1871) ; il démissionne de son siège d’Osimo le 20 novembre suivant et retrouve le 24 novembre son titre d’archevêque de Séleucie. Pie IX l’élève au Sacré Collège à l’âge de 57 ans le 17 septembre 1875. Il meurt un mois plus tard à Rome le 17 octobre 1875 et est enseveli au Campo Verano.
437Sources : ASR/SG vol. 731, juramenta ff. 123. HC VIII, 21, 134 et 511. WEBER (Kardinäle) II, 492-493 (fondamental). CERCHIARI II, 317. GRIMALDI XIX, ff. 70v, Capitolari della SS. Basilica Vaticana che hanno preso possesso delle rispettive prebende (nomination au 6 avril). Diario di Roma du 9 août 1842, n° 63 (supplément), nécrologie de Pietro Nobili Vitelleschi. Notizie del giorno du 27 octobre 1842, n° 43, nécrologie de Maddalena Vitelleschi. Agostino BARTOLINI, Elogio del cardinale Salvatore Nobili Vitelleschi, Rome, 1875 (non consulté). L’Ospedale dei pazzi di Roma dai papi al ’900. I -Fonti per la storia della follia : Santa Maria della Pietà e il suo archivio storico - sec. XVI-XX, a cura di Anna Lia BONELLA. II - Lineamenti di assistenza e cura a poveri e dementi, a cura di Franca FEDELI BERNARDINI, Bari, 1994, 2 volumes, I, p. 64, n. 172.
Angelo NUZZI
438Né à Modène, il appartient à une famille de récente noblesse romaine, originaire d’Orte, et dont l’établissement à Rome est liée à l’ascension de Ferdinando Nuzzi (1645-1717), trésorier de la Chambre apostolique puis assesseur du Saint Office, créé cardinal par Clément XI le 16 décembre 1715 et mort évêque d’Orvieto ; les Nuzzi sont inscrits au nombre des 180 familles de la noblesse romaine par la bulle Urbem Romam (4 janvier 1746) de Benoît XIV en faveur de Gian Pietro Nuzzi, neveu du cardinal. Angelo Nuzzi entre en prélature en qualité de prélat domestique (avant le 19 septembre 1795) et de référendaire (17 septembre 1795) ; Pie VI le nomme dans le même temps gouverneur de Rieti (bref du 18 septembre 1795), charge qu’il occupe à la veille de l’invasion française de 1798. Au lendemain de la première restauration, il est fait consulteur de la congrégation de l’Index (avant le 7 juin 1800), prélat de la congrégation du Concile (avant le 22 novembre 1800), protonotaire apostolique non participant (avant le 10 janvier 1801) et second assesseur de tribunal de l’auditeur général de la Chambre apostolique (23 février 1801) ; il est ordonné prêtre à Rome par le cardinal Giuseppe Doria le 17 décembre 1801. Promu secrétaire de la congrégation pour la Discipline des réguliers (avant le 1er octobre 1803), il reçoit, en qualité de protonotaire, la démission du cardinal Marino Carafa di Belvedere du Sacré Collège (24 août 1807). Il est membre de l’Académie de Religion catholique (8 mai 1806). Après avoir été privé de l’ensemble de ses dignités à l’aube de la Restauration, il est réintégré en prélature par un rescrit pontifical du 21 décembre 1816, mais ne reçoit aucune fonction en Curie. Son nom disparaît des Notizie après 1820. Il a laissé une Lettera sull’origine e sull’uso del nome Papa (Padoue, 1798).
439Sources : ASR/SG vol. 730, juramenta ff. 616. WEBER (Legati) 346, 803. PIETRAMELLARA II, 61-62. AMAYDEN, 112-113. Diario ordinario du 23 décembre 1801, n° 102 (ordination). HC VII, 8 (démission du cardinal Carafa). ASV/SS Interno a. 1816, rub. 31 (réintégration).
Juan Josè ODERIZ († 1848)
440Né dans la province de Navarre vers 1785, chanoine de Saint-Jacques de Compostelle, vice-doyen du tribunal de la Rote madrilène, il entre tardivement à Rome en prélature en qualité de prélat domestique (avant le 12 novembre 1834), puis est promu à l’âge de 58 ans prélat référendaire (15 décembre 1842). Il ne paraît pas avoir exercé des fonctions effectives en Curie. Il meurt à Frascati le 8 octobre 1848 et est enseveli dans la cathédrale de Frascati.
441Sources : ASR/SG vol. 730, juramenta ff. 143. Gazzetta di Roma du 20 octobre 1848, n° 214.
Marc’Antonio OLGIATI (1769-1829)
442Né à Rome en 1769 du marquis Alessandro Olgiati et de Teresa Vettori, il appartient à deux familles du patriciat romain. Les Olgiati, famille d’origine lombarde, établie à Rome à l’aube du xvie siècle, acquièrent les fiefs de Catino et Poggio Catino érigés en marquisat par chirographe de Paul V Borghèse le 29 avril 1614 ; ils sont inscrits au nombre des 60 familles du patriciat de la ville par la bulle Urbem Romam (4 janvier 1746) de Benoît XIV. Les Vettori, famille d’origine florentine, établis à Rome à l’aube du xve siècle, comptent un sénateur et plusieurs conservateurs de Rome ; Alessandro Vettori, conservateur de Rome en 1732, est inscrit au nombre des soixante chefs de famille du patriciat de la ville par la bulle Urbem Romam (4 janvier 1746) de Benoît XIV. Camérier secret de Pie VI, bénéficier, puis chanoine (17 avril 1796) de Saint-Pierre du Vatican, Marc’Antonio Olgiati entre en prélature en qualité de prélat domestique (avant le 9 juillet 1796), référendaire (28 juillet 1796) et protonotaire apostolique. Au lendemain de la première restauration, il est successivement nommé assesseur du tribunal du Gouverneur de Rome (30 octobre 1800) puis votant du tribunal de la Signature de Justice (avant le 22 mai 1802). Au lendemain de la Restauration, il est fait membre de la commission des biens ecclésiastiques (15 mai 1814) et assesseur du tribunal du Gouverneur de Rome (28 septembre 1814), puis promu clerc de la Chambre apostolique (9 novembre 1814). Il est successivement nommé pro-président (2 novembre 1814) puis président (avant le 18 octobre 1815) de l’hospice de S. Michele a Ripa et enfin président des Eaux et des Ports (Acque e Ripe) de Rome (1er octobre 1817) ainsi que du Conseil d’administration des Acqueducs de Rome (avant le 10 février 1819). Promu secrétaire de la congrégation de la Consulte (10 mars 1823), il meurt à Rome le 14 février 1829 et est enseveli à S. Prassede.
443Sources : ASR/SG vol. 730, juramenta ff. 626. GRIMALDI XIX, ff. 97v et 139r (prise de possession de son bénéfice) et Diario ordinario du 16 avril 1796. PIETRAMELLARA II, 64-66 et 173-175. AMAYDEN II, 115-116 et 228229. Diario di Roma du 18 février 1829, n° 14. GRIMALDI XIX, ff. 61r, Nota degl’individui capitolari della SS. Basilica Vaticana defunti.
Angelo OLIVIERI († 1830)
444Né à Nocera Umbria du comte Olivieri, il appartient à une famille inscrite aux patriciats de Nocera Umbria et de Camerino. Il entre à Rome en prélature en qualité de prélat domestique (avant le 20 novembre 1819), référendaire (1er décembre 1819) et protonotaire apostolique. Il est successivement nommé ponent du Buon Governo (10 janvier 1820) puis délégat apostolique de Bénévent (5 juin 1820), d’Ascoli (avant le 31 mars 1821), de Fermo (30 mai 1821) et de Frosinone (10 mars 1823). Rappelé à Rome et fait votant de la Signature de Justice (12 juillet 1824), il est promu délégat apostolique d’Urbino et Pesaro (15 décembre 1828). Il meurt en charge à Pesaro le 3 février 1830.
445Sources : ASR/SG vol. 730, juramenta ff. 892. Diario di Roma du 10 février 1830, n° 12.
Enrico ORFEI (1800-1871), cardinal de Pie IX en 1858
446Né à Orvieto le 23 octobre 1800 de Giuseppe Orfei et Colomba Duranti, il appartient à une famille du ceto civile ; son grand-oncle paternel Nicola Orfei a été archidiacre de la cathédrale de Bagnoregio. Après des études au collège-séminaire jésuite d’Orvieto, il est ordonné prêtre et devient chanoine de la collègiale S. Andrea d’Orvieto puis examinateur pro-synodal (4 août 1831) du cardinal Gamberini, évêque d’Orvieto. Camérier d’honneur de Grégoire XVI (1er juin 1831), il entre à Rome en prélature à l’âge de 32 ans grâce à la protection du cardinal Gamberini, devenu secrétaire d’État pour les affaires intérieures, en qualité de référendaire (7 mars 1833) et de prélat domestique (avant le 27 mars 1833). Grégoire XVI le nomme successivement délégat apostolique de Bénévent (23 juin 1834), commissaire apostolique de Lorette (12 février 1838), délégat apostolique d’Ancône (24 janvier 1842) puis commandeur de l’hôpital de S. Spirito in Sassia (avant le 3 février 1846). Promu par Pie IX évêque de Césène (11 septembre 1848), il est élevé au Sacré Collège le 15 mars 1858 à l’âge de 57 ans et agrégé le 18 mars aux congrégations Consistoriale, de l’Index, du Concile et de Lorette. Il est ensuite transféré sur le siège archiépiscopal de Ravenne (23 mars 1860). Il meurt à Ravenne le 22 décembre 1871 et est enseveli dans sa chapelle gentilice rurale de Casemurate.
447Sources : ASR/SG vol. 731, juramenta ff. 23. HC VIII, 14. WEBER (Kardinäle) II, 494-496 (fondamental).
Marcello ORLANDINI (1799-1867)
448Né à Cisterna (diocèse de Pérouse) en 1799 d’une famille inscrite au patriciat de Civita Castellana, il entre en prélature à l’âge de 35 ans en qualité de prélat domestique (9 juin 1834) et de référendaire (24 juillet 1834) ; il est aussitôt nommé délégat apostolique d’Ascoli (avant le 23 juillet 1834) puis de Frosinone (avant le 15 septembre 1838) et enfin de Viterbe (27 janvier 1843) et élévé à la dignité de protonotaire apostolique non participant (avant le 15 mai 1841). Il est substitué à la délégation apostolique de Viterbe en juin 1847. Au lendemain de la restauration du gouvernement pontifical, Pie IX le nomme successivement votant du tribunal de la Signature de Justice (avant le 5 mars 1851), juge du tribunal civil de Rome pour les causes ecclésiastiques (10 mars 1853), puis vice-président (18 mars 1858) et enfin président (avant le 28 janvier 1862) du tribunal civil de Rome. Promu auditeur de Sa Sainteté (avant le 26 janvier 1866), il meurt à Rome, dans sa soixante-neuvième année, le 10 juillet 1867.
449Sources : ASR/SG vol. 731, juramenta ff. 39. FRASCARELLI (Piceno), 305. Giornale di Roma du 11 juillet 1867, n° 156.
Bartolomeo ORSI († 1853)
450Né à Villanova (diocèse de Mondovi), dans le Piémont, vers 1780, il entre tardivement en prélature âgé d’environ cinquante ans en qualité de prélat domestique (18 mars 1831) et de référendaire (10 mars 1832). Il est successivement nommé délégat apostolique de Rieti (avant le 6 août 1839) puis de Viterbe (avant le 18 mai 1841). Rappelé à Rome, il est promu auditeur du cardinal camerlingue (27 janvier 1843). Pie IX le fait substitut du ministre du Commerce, des Beaux-Arts et de l’Agriculture (avant le 11 janvier 1848). Membre honoraire de l’Académie romaine d’archéologie (1852), il se retire à Villanova di Mondovi où il s’éteint, septuagénaire, avant à la fin de l’été 1853.
451Sources : ASR/SG vol. 731, juramenta ff. 7. PIETRANGELI 84. Giornale di Roma du 10 septembre 1853, n° 205.
Bartolomeo PACCA (1817-1880), cardinal de Pie IX en 1875
452Né à Bénévent le 25 février 1817 dans l’une des premières familles du patriciat urbain, il est le petit-neveu du grand cardinal Bartolomeo Pacca (17561844), créé par Pie VII le 23 février 1801 et mort doyen du Sacré Collège (voir à ce nom pour les origines familiales) ainsi que le neveu du prélat Tiberio Pacca (1786-1837), ancien gouverneur de Rome (voir infra). Élevé à Rome, sous les auspices de son grand-oncle, par les somasques du collège Clementino, puis par les jésuites du collège des Nobles, il parfait sa formation à l’Académie des nobles ecclésiastiques (1835-1838). Nommé dès sa sortie de l’Académie camérier secret surnuméraire (avant le 1er décembre 1838) puis fait chanoine de Saint-Pierre du Vatican (19 mai 1839), il est envoyé en qualité d’ablégat pontifical auprès du cardinal de La Tour-Lauragais, évêque d’Arras, élevé au Sacré Collège le 23 décembre 1839. Il entre en prélature à l’âge de 24 ans en qualité de prélat domestique (31 mars 1841) et de référendaire (22 avril 1841) et est ordonné prêtre le 6 juin 1841. Grégoire XVI le nomme successivement prélat de la congrégation du Concile (18 avril 1841), ponent du Buon Governo (27 janvier 1842) et abréviateur du Parc majeur de la Chancellerie apostolique (6 juillet 1842) ainsi que second (26 août 1844), puis premier (28 janvier 1845) assesseur du tribunal du gouverneur de Rome. Pie IX le fait successivement ponent et vice-président du tribunal de la Consulte (avant le 12 janvier 1847) puis, par-delà la restauration du gouvernement pontifical, auditeur du tribunal de la Signature de Justice (10 mars 1853), maestro di camera (16 juin 1856) et enfin majordome et préfet des palais apostoliques (13 mars 1868), charge qu’il conserve jusqu’à son accession au cardinalat. Il est membre honoraire de l’Académie romaine d’archéologie le 30 avril 1857. Élevé au Sacré Collège le 17 septembre 1875, il meurt à Grottaferrata le 14 octobre 1880 et est enseveli dans le sanctuaire de la Madonna del Riposo près de Rome.
453Sources : ASR/SG vol. 731, juramenta ff. 121. HC VIII, 21. WEBER (Kardinäle) II, 498 (fondamental). Alfredo ZAZO, Dizionario biobiografico del Sannio, Naples, 1973, p. 288-299. PROCACCINI 56 et 87. ACCADEMIA 150. GRIMALDI XIX, ff. 70v, Capitolari della SS. Basilica Vaticana che hanno preso possesso delle rispettive prebende. PIETRANGELI 84. Filippo FREZZA DI SAN FELICE, Cenni biografici del cardinale Bartolomeo Pacca giuniore, Rome, 1880, 22 p.
Tiberio PACCA (1786-1837)
454Né à Bénévent le 31 août 1786, il appartient à une famille patricienne de Bénévent et est le propre neveu du cardinal Bartolomeo Pacca (1756-1844), mort doyen du Sacré Collège, son protecteur en Curie. Élève du Collegio Clementino à partir de 1795, c’est à lui que Pie VII confie la mission d’aller porter, en qualité d’ablégat à l’âge de quinze ans, la barrette cardinalice à son oncle, alors nonce à Lisbonne et élevé au Sacré Collège le 23 février 1801. Pie VII le fait ensuite camérier secret (avant le 7 mai 1803) et l’envoie à nouveau en qualité d’ablégat auprès du cardinal de Noronha e Abranches, patriarche de Lisbonne, élevé au Sacré Collège le 16 mai 1803. Entré en prélature à près de 23 ans en qualité de référendaire (18 mai 1809), il suit, au lendemain de l’arrestation de Pie VII, son oncle emmené prisonnier en France et est à son tour enfermé auprès de lui au fort de Fénestrelle, dans le Piémont, le 16 août 1809. Il quitte Fénestrelle le 4 août 1811 (le cardinal Pacca ne sera libéré que le 30 janvier 1813). Au lendemain de la Restauration, alors que son oncle est devenu pro-secrétaire d’État, sa carrière connaît une accélération exceptionnellement rapide. Il est promu successivement délégat apostolique de Viterbe (4 mai 1814) où il assure la restauration du gouvernement pontifical, puis délégat de Civitavecchia (21 septembre 1814) à la suite de la scission des deux délégations, et enfin président de la Chambre apostolique (28 septembre 1814). Après le retour du cardinal Consalvi à Rome, il est fait délégat apostolique de Romagne (Forli) où il assure à nouveau la restauration de l’administration pontificale (6 juillet 1815). Il est envoyé à la tête d’une délégation pontificale à Milan pour négocier avec les autorités autrichiennes en février 1816 ; il sera également fait membre de la Congrégation économique (25 avril 1818). Promu pro-gouverneur de Rome (22 juillet 1816), Pie VII le fait gouverneur en titre, à moins de 31 ans, le 14 avril 1817 (le bref est du 24 mai) : la charge est cardinalice. Il s’enfuit cependant de Rome, à la suite de malversations financières, dans la nuit du 6 au 7 avril 1820 et se réfugie en Suisse, puis à Paris. Il obtient en février 1835, grâce à l’entremise du marquis de La Rochefoucauld, ambassadeur de France à Turin, la charge d’intendant général du ministre de l’Intérieur du royaume de Sardaigne, mais doit se démettre deux mois plus tard à la suite de l’intrigue politique qui entraîne la chute du ministre Antonio Tonduti dell’Escarena (19 avril 1835). Il se retire alors à Naples où il meurt du cholera le 29 juin 1837.
455Sources : ASR/SG vol. 730, juramenta ff. 776. EncCatt IX (1952), 494 (Vittorio Emmanuele Giuntella). CATH X (1985), 370-371 (Roger Aubert). Diario ordinario du 28 mars 1795, n° 2112 (entrée au Collegio Clementino). DEL RE (Governatore), 123. Alfredo ZAZO, Dizionario biobiografico del Sannio, Naples, 1973, p. 288-299. N. RODOLICO, Nuovi documenti sulla crisi ministeriale del 1835 del regno di Carlo Alberto, dans Rivista storica italiana, XVIII, 1931, p. 499-511. V.A DI RIENZO, Tiberio Pacca, dans Samnium, X, 1937, p. 147-150. Alfredo ZAZO, Un inedita corrispondenza del cardinale Pacca al nipote Tiberio (1830-1837), dans Samnium, XIII, 1940, p. 182-199. Alfredo ZAZO, Il card. Bernetti in alcune sue lettere inedite a Tiberio Pacca (1834-1837), dans Samnium, XIX, 1946, p. 204-210. Niccolô DEL RE, Tiberio Pacca, cardinale mancato, Roma, Palombi, 1984, 243 p.
Salvatore PACCINELLI (né en 1801)
456Né à Arezzo le 10 avril 1801 de Paolo Emilio Paccinelli et Sabina Guillichini, il appartient à une famille du patriciat de la ville. Ordonné prêtre à Arezzo le 6 décembre 1829, il vient à Rome poursuivre à formation à l’Académie des nobles ecclésiastiques (22 décembre 1829 - 28 février 1831) puis achève sa formation juridique théorique et pratique dans sa ville natale. Il entre en prélature à Rome à l’âge de 32 ans en qualité de référendaire (22 août 1833). Grégoire XVI le nomme successivement ponent du Buon Governo (avant le 13 mai 1835) puis délégat apostolique d’orvieto (11 juillet 1836), de Camerino (18 février 1839) et de Spolète (12 juillet 1841). Rappelé à Rome, il est fait votant du tribunal de la Signature de Justice (19 janvier 1846) et protonotaire apostolique participant (19 janvier 1846). Il ne paraît pas avoir occupé d’autres fonctions de Curie sous le pontificat de Pie IX et son nom disparaît de la Gerarchia cattolica après 1873.
457Sources : ASR/SG vol. 731, juramenta ff. 35. ASR/SG vol. 727/4, procès Paccinelli. PROCACCINI 86. ACCADEMIA 150.
Luca PACIFICI (1802-1870)
458Né en 1802 à Sermoneta, dans le Latium méridional, chanoine de S. Maria in Trastevere, premier minutante de la secrétairerie des Brefs, il est membre de l’Académie de Religion catholique (16 mai 1839). Promu par Grégoire XVI coadjuteur cum futura successione du secrétaire des Lettres latines Carlo Vizzardelli (28 janvier 1843), ce dernier lui abandonne la charge cinq mois plus tard (22 juin 1843) ; il est encore nommé consulteur de la congrégation des Affaires ecclésiastiques extraordinaires (11 octobre 1844). Il prononce le 14 juin 1846 devant le conclave l’oraison de eligendo Summum Ponteficem. Pie IX le confirme dans ses fonctions de secrétaire des Lettres latines (27 juin 1846), puis le nomme deux ans plus tard secrétaire des Brefs aux princes (26 avril 1848), charge qu’il conserve jusqu’à son décès. Il est encore fait secrétaire de la commission théologique pour la préparation de la proclamation du dogme de l’Immaculée Conception (1er juin 1848) et collabore à la rédaction de la bulle Ineffabilis Deus du 8 décembre 1854. Devenu chanoine de Saint-Pierre du Vatican (12 décembre 1850) et doyen du collège des protonotaires apostoliques, il meurt à Rome le 31 mars 1870. Il a publié diverses compositions de circonstance : Elogium Aloisii Frezza S.R.E. presbyteri cardinalis plumbeo tubo inclusum et cum corpore conditum (Rome, 1837) ; Elogium principis Annae Mariae Torloniae (Rome, 1840) ; Elogia Guendolinae Talbotiae (Rome, 1842) ; De pontefice maximo eligendo oratio (Rome, 1846).
459Sources : HC VIII, 3. PÁSZTOR (AEE), 212. PIOLANTI 118. GRIMALDI XIX, ff. 71v, Capitolari della SS. Basilica Vaticana che hanno preso possesso delle rispettive prebende. GRIMALDI XIX, ff. 63r, Nota degl’individui capitolari della SS. Basilica Vaticana defunti. Osservatore romano du 4 avril 1870, n° 69.
Alerame Maria PALLAVICINI (1803-1867)
460Né à Gênes le 21 octobre 1803, il appartient à l’une des premières familles de l’aristocratie de la ville. Entré à Rome en prélature à l’âge de 28 ans en qualité de prélat domestique (Notizie de 1832), référendaire (28 juin 1832) et protonotaire apostolique, Grégoire XVI le nomme aussitôt prélat de la congrégation du Concile (avant le 27 juin 1832) et assesseur du tribunal du gouverneur de Rome (avant le 23 janvier 1833), puis délégat apostolique d’Orvieto (20 janvier 1834), de Spolète (6 avril 1835) et de Pérouse (11 juillet 1836) ainsi que prélat de la congrégation de la Fabrique (Notizie de 1837). Promu maestro di camera (13 septembre 1838), puis majordome et préfet des palais apostoliques (24 janvier 1842), il est réservé par Grégoire XVI comme cardinal in petto ; mais son successeur Pie IX se refuse à le publier, sans doute en tant que membre actif du « parti génois » du cardinal Lambruschini. Il est provisoirement substitué dans sa charge par Giovanni Rusconi (31 juillet 1847) et « autorisé à demeurer hors de Rome afin de prendre soin de sa santé » ; la fonction de majordome est supprimée et transformée en préfecture des Palais apostoliques confiée à un cardinal, en la personne de Giacomo Antonelli, le 1er novembre 1848. Fait le 7 juillet 1848 archevêque in partibus de Perge, il est consacré le 10 décembre au sanctuaire de la Madonna della Misericordia de Valle San Bernardo, à Savone, par Giovanni Battista De Albertis, archevêque de Nazianze. Il est membre honoraire de l’Académie romaine d’archéologie le 23 juillet 1846, puis membre correspondant à partir de 1852. Il meurt à S. Michele di Pagana le 12 octobre 1867.
461Sources : ASR/SG vol. 730, juramenta ff. 11. HC VIII, 447. MORONI XLI (1846), 280. Diario di Roma du 7 août 1847, n° 63 (substitution à la charge de majordome). PIETRANGELI 84. Giornale di Roma du 23 octobre 1867, n° 244. Giacomo MARTINA, Pio IX (1846-1850), Rome, 1974, p. 519, n. 64. François-Charles UGINET, André Charvaz et le Saint-Siège, dans Jean-Dominique DURAND, Marius HUDRY, Christian SORREL éd., Un évêque entre la Savoie et l’Italie. André Charvaz (1793-1870), précepteur de Victor-Emmanuel II, évêque de Pignerol, archevêque de Gênes. Actes du colloque franco-italien de Moûtiers (10-12 septembre 1993), Chambéry-Moûtiers, 1994, p. 211-231.
Angelo PALLAVICINI (né en 1757)
462Né à Gênes le 2 août 1757 du marquis Giuseppe Pallavicini et Virginia Spadoni, il appartient à l’une des premières familles de l’aristocratie urbaine. Neveu du cardinal Lazzaro Pallavicini († 1785), créé par Clément XIII le 26 septembre 1766, légat de Bologne (1769), puis secrétaire d’État de Clément XIV (1769), il est tonsuré à l’âge de vingt ans, le 6 décembre 1777. Docteur in utroque jure du collège des protonotaires apostoliques, il poursuit durant deux années sa formation juridique auprès de l’avocat romain Luciano Capocci. Il entre à Rome en prélature à près de 28 ans, peu après la mort de son oncle (23 février 1785), en qualité de référendaire (2 juin 1785), mais n’occupe pas de fonction effective en Curie à la veille de l’invasion française de 1798. Au lendemain de la première restauration, il regagne tardivement Rome à l’automne 1802 ; il est nommé consulteur de la congrégation des Indulgences (Notizie de 1803). Encore mentionné parmi les prélats référendaires en 1819, son nom disparaît définitivement des Notizie après 1822.
463Sources : ASR/SG vol. 724, procès Pallavicini. ASR/SG vol. 730, juramenta ff. 500. Diario ordinario du 10 novembre 1802, n° 194 (retour à Rome).
Tommaso Vincenzo PANI († 1817)
464Originaire de Rimini, dominicain de la province de Lombardie, il est successivement nommé par Pie VI commissaire du Saint Office (1789), puis, à la suite de la mort de Tommaso Maria Mamachi (5 juin 1792), maître du palais apostolique. Au lendemain de la Restauration, il n’est pas rappelé à Rome par Pie VII, mais substitué le 30 janvier 1815 par son confrère Filippo Anfossi. Il meurt deux ans plus tard, le 1er mars 1817.
465Sources : ASV/SS Interno a. 1815, rub. 14. MORONI XLI (1846), 217. TAURISANO, 61.
Paolo PAOLINI (1805-1854)
466Né à Chiaravalle (diocèse de Senigallia), le 31 décembre 1805 de Pacifico Paolini et Felice Peloni, il appartient à une famille du ceto civile de la cité ; deux de ses oncles, Francesco et Angelo, sont professeurs de littérature, le premier dans les Marches, le second en Lombardie. Après des études aux séminaires de Senigallia et de Iesi, il vient poursuivre ses études à l’université de la Sapience ; il devient docteur in utroque jure (23 juillet 1832). Il complète sa formation juridique à Rome auprès du cardinal Sala et du prélat Polidori à la congrégation du Concile durant quatre années, auprès de l’avocat consistorial Carlo Armellini durant quatre années et auprès de l’auditeur de Rote Pietro Marini durant neuf années ; il est agrégé parmi les avocats de Curie le 14 mai 1838. Camérier secret de Grégoire XVI (19 août 1834), il entre en prélature à près de 36 ans en qualité de prélat domestique (4 décembre 1841) et de référendaire (16 décembre 1841). Nommé juge suppléant (9 mars 1842), second (12 décembre 1843), puis premier (25 janvier 1845) assesseur du tribunal du Gouverneur de Rome ainsi qu’assesseur du tribunal criminel de l’auditeur général de la Chambre apostolique (avant le 15 mars 1842), il est promu ponent de la Consulte (24 novembre 1845). Pie IX le nomme président du second tour du tribunal de la Consulte (10 mars 1853). Il meurt à Rome du cholera le 21 octobre 1854.
467Sources : ASR/SG vol. 728, procès Paolini. ASR/SG vol. 731, juramenta ff. 125. ASR/SSI a. 1846, rub. 82 (rappel de carrière). Giornale di Roma du 23 octobre 1854, n° 241. FRASCARELLI (Piceno), 193. FORCELLA II, 469.
Gioacchino PECCI (1810-1903), pape Léon XIII
468Né à Carpineto Romano (diocèse d’Anagni) le 2 mars 1810, Vincenzo Gioacchino Raffaele Luigi Pecci est le sixième enfant du colonel Ludovico Pecci et d’Anna Prosperi Buzi ; il appartient à une famille récemment agrégée au patriciat d’Agnagni. C’est Gioacchino Tosi (1761-1837), ancien secrétaire des Lettres latines de Pie VII, évêque d’Anagni (1804-1814) et ami de la famille, qui baptise l’enfant. Élevé au collège jésuite de Viterbe (1818-1824), il entre ensuite à Rome au Collège Romain (1824-1832), puis à l’Académie des nobles ecclésiastiques (15 novembre 1832 - 4 mars 1837), et poursuit ses études à la Sapience où il obtient un doctorat en théologie ad honorem (1836) ; il est remarqué à cette époque par le cardinal Sala et Mons. Nicolai, qui protègent ses premiers pas en Curie. Entré en prélature en qualité de prélat domestique (avant le 14 février 1837) et de référendaire (16 mars 1837), il est ordonné prêtre par le cardinal-vicaire Odescalchi le 31 décembre 1837 ; il est fait aussitôt ponent de la congrégation du Buon Governo (26 juin 1837) et prélat de la congrégation du Concile (4 décembre 1837). Nommé délégat de Bénévent (12 février 1838), il est transféré trois ans plus tard, après une nomination annulée à Spolète (avant le 12 juin 1841) à la tête de la délégation de Pérouse (12 juillet 1841). Promu par Grégoire XVI le 27 janvier 1843 archevêque in partibus de Damiette, il est fait évêque assistant au trône pontifical le 10 février, consacré à Rome par le cardinal secrétaire d’État Lambruschini le 19 février et envoyé auprès de la cour de Bruxelles en qualité de nonce apostolique (28 janvier 1843). Parti de Rome le 18 mars, il arrive à Bruxelles le 11 avril et présente ses lettres de créance au roi Léopold Ier le 15 avril 1843. Au terme d’une nonciature difficile de trois années, il est fait évêque de Pérouse le 19 janvier 1846 ; il en demeure évêque durant trente-et-un ans (1846-1877). Créé cardinal par Pie IX le 19 décembre 1853, il est agrégé aux congrégations du Concile, des Rites, de l’Immunité ecclésiastique et de la Discipline des Réguliers (22 décembre 1853). Il participe aux travaux du concile Vatican I. Il devient le 21 septembre 1877, à la veille de la mort de Pie IX, camerlingue de l’Église romaine. Élu pape le 20 février 1878, il prend le nom de Léon XIII et s’éteint au terme d’un pontificat de vingt-cinq années, le 20 juillet 1903.
469Sources : ASR/SG vol. 731, juramenta ff. 75. HC VII, 172 et 303. HC VIII, 13. DThC IX,1 (1926), 334-359 (Georges Goyau). CATH VII (1975), 331-335 (Roger Aubert). PROCACCINI, 50. L. FUMI, A. LISINI, Genealogia de’ conti Pecci, Pise, 1880. Bernard O’REILLY, Life of Leo XIII, Londres, 1887, 604 p. Charles T’SERCLAES DE WOMMERSOM, Le Pape Léon XIII. Sa vie, son action religieuse, politique et sociale, Paris-Lille, 1894-1906, 3 vol. Augustin BOYER D’AGEN, La Jeunesse de Léon XIII d’après sa correspondance inédite. De Carpineto à Bénévent (1810-1838), Tours, 1896, 703 p. ; Prélature de Léon XIII d’après sa correspondance inédite. De Bénévent à Pérouse (1838-1843), Paris, 1900, 433 p. Henri DES HOUX (Henri DURAND-MORIMBEAU), Histoire de Léon XIII. Joachim Pecci (1810-1878), Paris, 1900, XXVII-462 p. Edoardo SODERINI, Il pontificato di Leone XIII, Milan, 19321933, 3 vol. Christoph WEBER, Quellen und Studien zur Kurie und Vatika-nische Politik unter Leo XIII, Tubingen, 1973, XX-594 p. Elena CAVALCANTI éd, Studi sull’episcopato Pecci a Perugia (1846-1878), Naples, 1986, 374 p. Maria LUPI, Il clero a Perugia durante l’episcopato di Gioacchino Pecci (18461878) tra Stato Pontificio e Stato Unitario, Rome, 1998, XIX-582 p.
Antonio PELLEGRINI (1812-1887), cardinal de Pie IX en 1877
470Né à Rome le 11 août 1812 de Benedetto Pellegrini, camérier di spada e cappa de Pie VII, et de la comtesse Maria Maddalena Storani d’Ancône, il appartient à une famille originaire de Norcia, inscrite au patriciat de Velletri (depuis 1723) et de Piperno (depuis le xvie siècle) ; son frère aîné Benedetto épouse Elisabetta Quarantotti, héritière de la famille Quarantotti inscrite depuis 1781 au Livre d’Or de la noblesse romaine ; il est ainsi allié au cardinal Giovanni Battista Quarantotti (1733-1820), créé par Pie VII le 22 juillet 1816. Les Pellegrini sont successivement inscrits, en la personne de Benedetto Pellegrini, marquis de Casciolino (par bref apostolique du 4 août 1860), et de ses descendants, au Livre d’or de la noblesse romaine en succession des Quarantotti par un senatus-consulte de 1861. Antonio Pellegrini poursuit ses études à l’université de la Sapience ; il devient docteur in utroque jure et complète pendant trois années sa formation juridique auprès de l’avocat Giovanni Battista Taglia, puis auprès du tribunal de la Signature de Justice. Camérier secret de Grégoire XVI (23 décembre 1833), il entre en prélature à l’âge de 29 ans en qualité de référendaire (3 mars 1842). Il est aussitôt fait ponent du Buon Governo (27 janvier 1843) puis second assesseur du tribunal du Gouverneur de Rome (23 juillet 1845). Pie IX le nomme successivement vice-légat de Velletri (avant le 12 janvier 1847) puis, au lendemain de la restauration du gouvernement pontifical, votant du tribunal de la Signature de Justice (avant le 2 janvier 1851), prélat de la congrégation du Concile (avant le 10 mars 1851), ponent suppléant au tribunal de la Consulte (16 novembre 1854), auditeur du tribunal de la Rote (avant le 12 février 1856), enfin clerc de la Chambre apostolique (18 mars 1858) et conseiller d’État pour les Finances (20 octobre 1865). Devenu doyen des clercs de la Chambre apostolique (16 juin 1868) ainsi que président des Archives de la Chambre (avant le 18 juillet 1868), il est élevé au Sacré Collège dans la dernière promotion de Pie IX du 28 décembre 1877. Il meurt à Rome le 2 novembre 1887 et est enseveli au Campo Verano. Il a donné à publication un Sonnetto in onore di mons. Enrico Orfei (Lorette, 1842).
471Sources : ASR/SG, vol. 728, procès Pellegrini. ASR/SG vol. 731, juramenta ff. 133. HC VIII, 23. WEBER (Kardinäle) II, 504. PIETRAMELLARA II, 91-92. AMAYDEN II, 142-143. SPRETI V, 234.
Francesco PENTINI (1797-1869), cardinal de Pie IX en 1863
472Né à Rome le 11 décembre 1797 du cavalier Ulisse Pentini, marquis de Cottanello en Sabine, ministre de Suède à Rome, et de la marquise Maria Santini (f27 juillet 1851), fille de Gaspare Santini, premier représentant de Catherine II auprès de Pie VI (1781), il appartient à une famille de noblesse récente engagée dans l’activité diplomatique ; son père est un opposant résolu à l’occupation française de Rome et protège les prêtres insermentés. Il fait ses premières études au Séminaire romain. Envoyé en 1811 en Suède, auprès du roi Charles XIII, pour échapper au collège militaire napoléonien, il participe en 1813 à la bataille de Leipzig comme aide de camp de Bernadotte ; il regagne Rome dès l’été 1814. Pie VII le fait cette même année camérier secret supranuméraire et suppléant du camérier secret participant Francesco Capaccini, puis le nomme coadjuteur de Giovanni Devoti en tant que chanoine de Sainte-Marie-Majeure, et ablégat auprès du nouveau cardinal espagnol Francisco Antonio Guardoqui, promu au Sacré Collège le 8 mars 1816 et retenu à Rome par la maladie. Docteur in utroque jure de la Sapience, il y devient le disciple et l’ami du professeur de métaphysique Bonelli. Chanoine de Sainte-Marie-Majeure à la mort de Mons. Devoti (18 septembre 1820), il entre aussitôt en prélature à l’âge de 23 ans en qualité de prélat domestique (avant le 15 novembre 1820) et de référendaire (30 novembre 1820). Pie VII le nomme ponent du Buon Governo (6 janvier 1821) puis second assesseur du tribunal criminel de l’auditeur de la Chambre apostolique (10 mars 1823). Léon XII le fait prélat de la congrégation du Concile (26 juin 1823) puis auditeur général de la Signature de Justice (15 décembre 1828) ainsi que sous-diacre de la Chapelle pontificale (31 décembre 1828). Il fait fonction d’auditeur du Sacré Collège durant le conclave de Pie VIII, qui le fait lieutenant du tribunal civil de l’auditeur de la Chambre apostolique (15 mars 1830), dont il devient vice-président. Promu par Grégoire XVI votant de la Signature de Justice (avant le 28 décembre 1836), votant du premier tour du tribunal de la congrégation de Lorette (11 février 1837) et clerc de la Chambre apostolique (12 juin 1837), il est fait membre de la commission de la Révision des comptes (12 juin 1837), votant du tour d’appel du tribunal de la congrégation de Lorette (24 février 1838) et secrétaire de la congrégation du Cens (avant le 17 avril 1838), charge qu’il occupe durant près d’un quart de siècle (1838-1863) jusqu’à son élévation au Sacré Collège ; il est membre de l’Académie de Religion catholique (15 février 1843). Devenu doyen des clercs de la Chambre apostolique, Pie IX le nomme président des Archives (21 septembre 1846), président de la congrégation des Eaux et des Routes (1847), vice-président de la Consulte d’État (30 décembre 1847), vice-président de la Consulte d’État (14 janvier 1848) et enfin ministre de l’Intérieur (14 février - 5 mars 1848) du secrétaire d’État Giuseppe Bofondi, membre du Haut Conseil (Alto Consiglio) de l’État pontifical (13 mai 1848) et membre du Conseil d’État en remplacement d’Ignazio Alberghini démissionnaire (17 juin 1848) ; il soutient dans ces fonctions une politique de conciliation. Au lendemain du rétablissement du gouvernement pontifical, il est fait à nouveau vice-président du tribunal criminel de l’auditeur de la Chambre apostolique (Notizie de 1851). Il abandonne la présidence des Archives en mars 1858. Pie IX l’élève au Sacré Collège à l’âge de 66 ans le 16 mars 1863 et l’agrège le 20 mars aux congrégations Consistoriale, du Concile, des Rites et du Cens. Il meurt à Rome six ans plus tard, le 17 décembre 1869, et est enseveli dans son église diaconale de S. Maria in Portico. On ne connaît de lui qu’une seule publication : Lettera di mons. Francesco Pentini a S.E. il principe d. Marco Antonio Borghese sulla direzione dei globi areostatici, sulla teoria dell’atmosfera e sue correnti (Rome, 1847).
473Sources : ASR/SG vol. 730, juramenta ff. 898. HC VIII, 17. EncCatt IX (1952), 1160 (Mario De Camillis). WEBER (Kardinäle) II, 504-505 (fondamental). PIOLANTI 125. PIETRANGELI 85. Giornale di Roma des 18 et 23 décembre 1869, n° 288 et n° 292. Francesco FABI MONTANI, De’ Suddiaconi e più particolarmente de’ Liberiani nella Cappella Pontificia. Commentario, Roma, Tipografia Forense, 1863, p. 47-50. Maria PETINARO, Francesco Pentini e la rivoluzione romana su documenti inediti, Roma, 1907, 210 p. Carla LODOLINI TUPPUTI, Ricerche sul Consiglio di Stato Pontificio (1848-1849), dans Archivio della Società Romana di Storia Patria, XCV, 1972, p. 258-260.
Mario Felice PERALDI (1789-1863)
474Né à Ajaccio le 29 juin 1789 de Giuseppe Maria Peraldi, partisan et collaborateur de Pasquale Paoli durant l’éphémère royaume anglo-corse, il appartient à une riche (ses revenus annuels sont estimés en 1828 à 6600 F. du côté de l’héritage familial et à 7000 F. du côté de ses biens propres), sinon noble, et influente famille de l’île, alliée aux Pozzo di Borgo et au « parti » paoliste et contre-révolutionnaire. Il s’enfuit de Corse avec les siens lors du rétablissement du gouvernement français en 1799, gagne la Toscane puis la Sicile grâce à une pension de la Couronne britannique. Élevé au collège jésuite de Palerme, il est ordonné prêtre et se consacre à la prédication, à la mission et à des œuvres d’éducation, d’abord en Sicile, puis à Ajaccio où l’accueille Mgr Louis Sebastiani de la Porta, premier évêque concordataire de l’île (1802-1831). Grâce à l’appui de ce dernier et du groupe corse de Rome (les cardinaux Fesch et Isoard, le colonel Cuneo marquis d’Ornano), il obtient de Léon XII une prélature domestique (8 octobre 1828). Il se transfère l’année suivante à Rome où Pie VIII le fait ponent de la Consulte (15 mars 1830) et l’admet en prélature en qualité de référendaire (25 avril 1830). Grégoire XVI le nomme délégat apostolique d’Ascoli Piceno (avant le 22 mai 1831) où sa politique énergique de restauration de l’autorité pontificale lui attire l’hostilité des populations. Il est transféré six mois plus tard à la délégation de Civitavecchia (novembre 1831) où il s’occupe activement de la défense du littoral tyrrhénien contre les dangers, rééls ou supposés, d’incursions des révolutionnaires de l’État pontifical réfugiés en Corse. Stendhal, consul de France à Civitavecchia dans la même période, détestait son « administration capricieuse » qui se prolonge durant quatre années jusqu’à son rappel à Rome en qualité de votant du tribunal de la Signature de Justice (21 septembre 1835). « Mgr Peraldi, 42 ans, Corse, d’une famille attachée au parti du général Paoli, et qui par conséquent a souffert dans sa fortune », écrit Stendhal à son ministre le 20 janvier 1834, « s’est fait connaître par des écrits sur le culte de la Vierge. C’est un homme qui a beaucoup de vanité et de petitesse d’esprit ; il ne voit dans l’autorité que les privilèges honorifiques qui l’accompagnent. Mgr Peraldi est d’une vivacité extrême, il est ici brouillé avec tout le monde ; il met en liberté les criminels condamnés par les tribunaux ; ses mesures administratives manquent, dit-on, de prudence et de raison (...) Il est protégé directement par Sa Sainteté et recommandé par M. le comte Pozzo di Borgo (...) Je regarde comme prouvé que Mgr Peraldi entretient souvent Sa Sainteté de prétendus projets de descente des Italiens réfugiés en Corse. En sa qualité de Corse, Mgr Peraldi prétend connaître tous ces projets ; ce qu’il y a de sûr, c’est qu’il a de nombreuses correspondances dans sa patrie (...) Ce prélat paraît soutenu directement par Sa Sainteté elle-même, et par deux conseillers secrets et fort puissants (... ) (Le) confesseur du Pape, moine camaldule, d’une piété sincère, mais facile à tromper, et S.E.M. le cardinal Zurla, vicaire, et ami intime du Pape depuis vingt ans. Mgr Peraldi est protégé, en sous-ordre, par Mgr Strambelli (50 ans, homme adroit), employé auprès de S.E.M. le cardinal Fesch (...) Lorsque dans Civita-Vecchia l’on entend le bruit de la voiture de Mgr Peraldi, tout le monde entre dans les boutiques et cherche à se cacher. » Promu par Grégoire XVI clerc de la Chambre apostolique (avant le 7 juillet 1838), charge qu’il conserve jusqu’à sa mort, il est fait également membre de la congrégation pour la Révision des Comptes (avant le 7 juillet 1838). Il s’occupe encore de la gestion des biens du cardinal Fesch et déploie une intense activité en matière de publications pour la justification et la défense de l’État pontifical. Pie IX le nomme membre de la Consulte d’État pour les Finances (avant le 23 octobre 1852). Devenu vice-doyen des clercs de la Chambre apostolique, il meurt à Rome le 9 janvier 1863.
475Défenseur énergique et disert du gouvernement temporel des Papes, il a laissé un nombre considérable d’ouvrages d’intérêt spirituel, philosophique, politique et économique : Della dignità dell’uomo (Rome, 1829) ; Sacri ragionamenti (Rome, 1830) ; Dei fondamenti della devozione a Maria con una esortazione recitata a Vergini Religiose (Rome, 1830) ; Considerazioni politiche sul governo dello Stato Pontificio (Pesaro, 1832) ; Lettera ad un giovane abate studente sacra teologia (Lucques, 1833) ; Lettera sulla predicazione (Lucques, 1833) ; Lettera sulla tranquillità dei Governi (Civitavecchia, 1834) ; Pensieri sulla disuguaglianza sociale (Civitavecchia, 1834 et Rome, 1836) ; Conferenza sul temporale governo degli ecclesiastici (Bastia, 1840) ; Lettere (Bastia, 1840) ; Opuscoli (Bastia, 1841, 2 vol.) ; Giustificazione del pubblico giuoco del lotto (Bastia, 1846) ; Discorsi tre (Rome, 1847) ; Sugli istituti ecclesiastici e loro possedimenti (Rome, 1850 et Turin, 1850) ; Una causa del popolo, ossia giustificazione del pubblico giuoco del lotto (Rome, 1850) ; Osservazioni sopra un progetto intitolato : Cenni di cib che potrebbe facilitare una buona riorganizzazione delle finanze dello Stato pontificio (Bastia, 1851) ; Del civile principato della Chiesa romana (Bastia, 1851, 2 vol.) ; Memoria sulla inviolabilità delle istituzioni politiche del Governo pontificio (Bastia, 1851) ; Della civile convivenza e del cittadino (Bastia, 1852-1853, 5 vol.) ; Sullo stato attuale politico ed economico dei dominii della Chiesa Romana. Discussione (Bastia, 1855) ; Discorso sulla secolarizzazione del Governo pontificio, proposta nel Congresso di Parigi per la pace del 30 marzo 1856 (Bastia, 1858) ; Analisi critica sull’origine della temporale dominazione dei Papi e sulle apologie dello stato presente di questa sovranità (Bastia, 1860) ; Osservazioni sulla predicazione, precedute da una lettera ai giovani alunni di un ordine religioso (Bastia, 1861) ; Sul diritto dell’Italia a comporsi in un solo Regno per l’annessione de’ suoi Stati al Piemonte. Considerazioni (Bastia, 1862).
476Sources : ASR/SG vol. 730, juramenta ff. 992. Giornale di Roma du 9 janvier 1863, n° 6. Stendhal, Correspondance, Paris, tomes II (1967) et III (1968), ad indicem. Ersilio MICHEL, Stendhal e mons. Peraldi a Civitavecchia. Una segreta missione in Corsica del Governo pontificio, dans Archivio storico della Corsica, VI, 1930, p. 197-220. Domenico SPADONI, Un sanfedista corso. Mons. Mario Felice Peraldi, dans Corsica antica e moderna, IV, 1935, p. 54-61. Leopoldo SANDRI, La organizzazione difensiva del littorale fra Civitavecchia e Orbetello ed una relazione di monsignor Felice Peraldi del 1834, dans Rassegna storica del Risorgimento, XXIII, 1936, p. 1393-1404. Domenico SPADONI, Mario Felice Peraldi e la sua prelatura domestica, dans Corsica antica e moderna, VIII, 1939, p. 67-69. Domenico SPADONI, Mons. Mario Felice Peraldi e la sua sepoltura, dans Archivio storico di Corsica, XVIII, 1942, p. 222-224. Raffaele COLAPIETRA, La politica economica della Restaurazione romana, Napoli, 1966, p. LXVIII-LXIX, et réédition des Considerazioni politiche sul governo dello Stato Pontificio, p. 281-318.
Benedetto PERFETTI († 1838)
477Né à Camerino, il appartient à une famille du patriciat urbain. Au terme de ses études de droit, il devient curiale di collegio. Pie VII le nomme troisième substitut (avant le 2 avril 1806), puis, au lendemain de la Restauration, second substitut (avant le 17 août 1814) de la Chambre apostolique. Nommé commissaire général de la Chambre apostolique (avant le 15 mars 1823), il est promu par Léon XII clerc de la Chambre apostolique (15 décembre 1828) et fait membre de la congrégation pour la Révision des comptes (15 dÈcembre 1828) ; c’est à ce moment qu’il entre tardivement en prélature en qualité de prélat domestique (avant le 7 janvier 1829) et de référendaire (17 janvier 1829). Il occupe à nouveau durant quelques mois (octobre 1831 - janvier 1832) les fonctions de commissaire général de la Chambre apostolique. Devenu votant du tour d’appel du tribunal de la congrégation de Lorette (Notizie de 1833) et doyen des clercs de la Chambre apostolique (12 février 1838), il meurt à Rome le 21 juillet 1838.
478Sources : ASR/SG vol. 730, juramenta ff. 970. Diario di Roma du 28 juillet 1838, n° 60.
Giuseppe PERUGINI (1759-1829)
479Né à Gradoli (diocèse de Montefiascone) le 5 décembre 1759, il entre dans l’ordre des Augustins et est ordonné prêtre le 10 novembre 1782. Maître en théologie (9 décembre 1795), il enseigne pendant cinq années au couvent de Viterbe en qualité de régent des études. Prieur du couvent augustin de Viterbe, puis prieur du couvent S. Agostino de Rome, commissaire général de son ordre, il est nommé vice-sacriste aux côtés de son confrère Bartolomeo Menochio (avant le 16 octobre 1819). Promu par Pie VII sacriste de Sa Sainteté à la suite du décès de ce dernier (25 mars 1823), il est fait évêque in partibus de Porphyre le 16 mai 1823 et consacré à Rome le 18 mai par le cardinal Bertazzoli. Il est nommé député de la Visite apostolique extraordinaire des églises de Rome (31 mai 1824). Pie VIII le fait directeur spirituel de la Pia casa d’Industria (avant le 20 juin 1829). Il meurt à Rome dix semaines plus tard, le 11 août 1829.
480Sources : HC VII, 312. Diario di Roma du 12 août 1829, n° 64.
Antonio PIATTI (1782-1841)
481Né à Rome le 31 mai 1782, chanoine de SS. Lorenzo e Damaso, il est ordonné prêtre par le cardinal Scotti Gallarati le 30 novembre 1804. Son frère aîné Prospero Piatti (1768-1838), également prêtre et professeur au Collège romain, poursuit une carrière d’officier de la Pénitencerie et de consulteur dans les congrégations romaines ; il protège ses premiers pas en Curie. Antonio Piatti participe au lendemain de la Restauration aux missions populaires prêchées autour de Mgr Strambi, Carlo Odescalchi et Gaspare Del Bufalo, notamment à Bénévent (décembre 1815), Senigallia et Pérouse (1818) ; il fonde en 1817 le Ritirio du Janicule pour les exercices spirituels, que Léon XII vient honorer de sa visite le 19 février 1827, puis Pie IX le 10 mai 1853. Camérier secret de Pie VII et chanoine de Saint-Jean du Latran, il est promu le 13 août 1821 archevêque in partibus de Trébizonde, consacré à Frascati le 19 août par le cardinal-vicaire Della Somaglia et fait le 22 août évêque assistant au trône pontifical. Pie VII le nomme secrétaire de la congrégation des Indulgences (10 mars 1823), charge qu’il occupe durant dix années. C’est lui qui ordonne prêtre à l’âge de 65 ans, le 6 juin 1829, le cardinal Cristaldi à la veille d’entrer au conclave de Pie VIII. Promu vice-gérent de Rome (5 février 1833) et examniateur des évêques en droit canon (16 août 1836), Grégoire XVI l’élève le 2 octobre 1837, au lendemain de l’épidémie du cholera, à la dignité de patriarche latin d’Antioche. Il meurt à Rome le 19 février 1841.
482Sources : HC VII, 79 et 375. Diario ordinario du 12 décembre 1804, n° 99 (ordination). DEL RE (Vicegerente), 71. MORONI LII (1851, 233-243 (cholera de 1837). Giornale di Roma du 18 mai 1853, n° 111 (visite de Pie IX au Ritirio du Janicule). FORCELLA X, 494. Pietro PIRRI, Vita del servo di Dio Carlo Odescalchi, Isola del Liri, 1935, ad indicem. Niccolô DEL RE, Il cardinale Belisario Cristaldi e il canonico Antonio Muccioli, Cité du Vatican, 1980, p. 135, 143, 203, 210.
Ambrogio PICCARDI († 1818)
483Né à Gubbio, il jouit du titre de cavaliere. Bénéficier du chapitre de Saint-Pierre du Vatican (16 mars 1794), camérier secret surnuméraire de Pie VII (avant le 25 octobre 1800), il entre en prélature à l’âge de 55 ans en qualité de prélat domestique (avant le 28 mars 1801) et de référendaire (23 avril 1801) ; il est aussitôt fait ponent du Buon Governo (avant le 15 avril 1801) ainsi qu’auditeur pour les causes civiles de l’auditeur de l’auditeur général de la Chambre apostolique (A.C.met). Promu au lendemain de la Restauration clerc de la Chambre apostolique (24 octobre 1814), il est nommé président des Archives (9 mars 1816), membre de la commission pour la délimitation des légations et délégations (22 juillet 1816) puis secrétaire de la Consulte (1er octobre 1817). Il meurt à Rome à l’âge de 72 ans en décembre 1818 et est enseveli, après des obsèques à SS. Vincenzo ed Anastasio, en l’église S. Francesco a Ripa.
484Sources : ASR/SG vol. 730, juramenta ff. 652. GRIMALDI XIX, ff. 300v (prise de possession de son bénéfice). Diario di Roma des 16 et 23 décembre 1818, n° 100 et 102.
Adriano PICCOLOMINI (né en 1809)
485Né à Sienne du comte Giulio Ranieri Piccolomini et Vittoria Pannillini, baptisé le 7 juin 1809, il appartient à la famille patricienne des Piccolomini, dont les diverses branches ont donné à l’Église les papes Pie II (1458-1464) et Pie III (1503) ; plusieurs cardinaux dont en dernier lieu Celio Piccolomini († 1681), créé par Alexandre VII le 14 janvier 1664, et Enea Silvio Piccolomini (1709-1768), grand-oncle paternel du futur prélat, gouverneur de Rome, créé par Clément XIII le 26 septembre 1766 ; des archevêques de Sienne et des évêques de Pienza ; des prélats enfin ; son parent Giacomo Piccolomini (1795-1861), entré en prélature en 1819, sera à son tour élevé au Sacré Collège par Grégoire XVI en 1844. Adriano Piccolomini, chanoine de la cathédrale de Sienne, vient poursuivre ses études à Rome, au collège Clementino des Somasques, puis à l’Académie ecclésiastique à partir d’avril 1826. Docteur in utroque jure du collège des protonotaires apostoliques (29 janvier 1830), il entre pour aussitôt en prélature à Rome à 20 ans à peine en qualité de référendaire le 28 janvier 1830 et de protonotaire apostolique non participant (avant le 7 avril 1830) ; il est aussitôt nommé vice-légat de Bologne (15 mars 1830). Son nom a disparu des Notizie dès 1832.
486Sources : ASR/SG vol. 730, juramenta ff. 984. ASR/SG vol. 726/12, procès Piccolomini. A. LISINI, A. LIBERATI, Genealogia dei Piccolomini di Siena, Sienne, 1900.
Andrea PILA (1811-1868)
487Né à Spolète le 26 février 1811 du comte Antonio Pila, régent de Spolète durant l’occupation autrichienne de la ville, et d’Augusta Maria Carocci, il appartient à une famille du patriciat de la ville. Il poursuit ses études au séminaire de Rieti puis au collège de Spello et enfin, à partir de 1832, à l’Université de la Sapience à Rome où il obtient le doctorat in utroque jure. Formé ensuite à la pratique judiciaire dans le studio des avocats Pietro Brenda, Antonio Galimberti, votant du tribunal de la Signature, et Luigi Bartoli, avocat général du Fisc, il est tonsuré par le cardinal Odescalchi le 7 août 1837 et entre en prélature en qualité de référendaire (17 août 1837) sous la protection du cardinal Antondomenico Gamberini, secrétaire d’État pour les affaires intérieures, qui le nomme successivement votant du premier tour du tribunal de la congrégation de Lorette (4 décembre 1837) et ponent du Buon Governo (24 février 1838) puis délégat de Camerino (avant le 28 avril 1838), d’Ascoli (18 février 1839) et de Frosinone (27 janvier 1843) ; il est fait protonotaire apostolique non participant (avant le 16 mars 1839). Rappelé à Rome en qualité de votant du Tribunal de la Signature (avril 1848), il est fait, au lendemain de la restauration du gouvernement pontifical, commissaire extraordinaire des trois provinces de Viterbe, Orvieto et Civi-tavecchia (12 août 1849), puis clerc de la Chambre apostolique (avant le 2 janvier 1851) et membre de la Consulte d’État pour les Finances (avant le 23 octobre 1852). Promu par Pie IX ministre de l’Intérieur (18 mars 1858), il est déchargé sept ans plus tard de ses fonctions pour être nommé le même jour auditeur général de la Chambre apostolique (20 octobre 1865). Il est membre honoraire de l’Académie romaine d’archéologie le 14 avril 1859 et a été inscrit au patriciat des villes d’Alatri, Anagni, Camerino, Ascoli, Montalto et Ripatransone. Décédé à la veille d’accéder au cardinalat, le 23 avril 1868, après des obsèques à S. Eustachio, il est enseveli à S. Andrea della Valle, près du palais Vidoni où il résidait.
488Il a publié sous son nom plusieurs pièces officielles : Relazione a Sua santità sulla istituzione delle Casse di risparmio nello Stato Pontificio e sul loro progresso al 31 dicembre 1857 (Rome, 1859) ; Sulle spese del casermaggio delle truppe estere del quadriennio dal 1854 al 1857, liquidate dalla commissione appositamente convocata in Roma. Relazione (Rome, 1859) ; Sulle spese del casermaggio delle truppe estere del sessennio dal 1858 al 1863, liquidate dalla commissione appositamente convocata in Roma. Relazione (Rome, 1865).
489Sources : ASR/SG vol. 731, juramenta ff. 77. CALLIER 103. PIETRANGELI 85. Giornale di Roma des 24 et 28 avril 1868, n° 94 et n° 97. FORCELLA VIII, 283. Cenni biografici di Monsignore Andrea de’ conti Pila, patrizio spoletino, uditore generale della Rev. Camera Apostolica, passato a miglior vita in Roma nel giorno 23 aprile 1868, Rome, 1868, 20 p. (Bibl. Vat. Ferraioli IV 9126, int. 4).
Gioacchino PROVENZALI († 1836)
490Né à Rome, chanoine de S. Maria ad Martyres (le Panthéon), il est au cours du conclave de septembre 1823 conclaviste du cardinal Consalvi ; Léon XII le fait néanmoins camérier secret surnuméraire (25 juin 1824). Entré en prélature en qualité de prélat domestique (26 janvier 1825) et de référendaire (3 février 1825), il est successivement nommé ponent du Buon Governo (27 janvier 1825) et prélat de la congrégation du Concile (29 mars 1826) puis délégat apsotolique de Bénévent (15 décembre 1828) et de Frosinone (15 mars 1830). Rappelé à Rome, il est promu par Grégoire XVI secrétaire de la congrégation des Eaux (avant le 23 août 1834). Il meurt avant le 28 décembre 1836 (date de son remplacement au secrétariat de la congrégation des Eaux).
491Sources : ASR/SG vol. 730, juramenta ff. 956. Diario di Roma du 28 décembre 1836, n° 104 (mention du décès et remplacement).
Pio PUCCETTI (1759-1822)
492Né en 1759 à Cingoli, dans les Marches, il appartient à une famille patricienne de la ville. Protonotaire apostolique participant de Pie VI, il entre ensuite en prélature en qualité de référendaire (2 décembre 1784). Il est fait successivement gouverneur de Norcia (bref du 8 août 1786), président de Montalto (bref du 13 août 1790) puis gouverneur de Spolète (Diario ordinario du 25 juillet et bref du 18 août 1795). Au lendemain de la première restauration, il est nommé premier assesseur de tribunal de l’Auditeur général de la Chambre apostolique (23 février 1801) puis ponent de la Consulte (30 avril 1802). Promu au lendemain de la Restauration secrétaire de la congrégation des Eaux (9 mars 1816), il occupe ces fonctions jusqu’à son décès, intervenu six ans plus tard à Verdefiore, près de Cingoli, à l’âge de 63 ans non révolus, le 11 juin 1822.
493Sources : ASR/SG vol. 730, juramenta ff. 482. WEBER (Legati) 299, 317, 390. Diario di Roma du 22 juin 1822, n° 50 (annonce du décès et brève nécrologie).
Angelo QUAGLIA (1802-1872), cardinal de Pie IX en 1861
494Né à Corneto (aujourd’hui Tarquinia) dans le Latium septentrional le 28 août 1802 du comte Giacomo Quaglia et de la comtesse Vittoria Bruschi, il appartient à deux familles aisées de mercanti di campagna anoblis ; son parent Secondiano Bruschi est auditeur de nonciature à Vienne de 1833 à 1836. Éduqué au séminaire de Montefiascone, il vient poursuivre à partir de l’automne 1824 ses études à Rome, à l’université de la Sapience ; il est ordonné prêtre à Rome en 1826. Il complète ensuite sa formation juridique durant trois années auprès de Prospero Caterini à la congrégation du Concile. Entré en prélature à l’âge de 31 ans en qualité de référendaire (5 septembre 1833), Grégoire XVI le fait successivement ponent du Buon Governo (5 février 1834), prélat de la congrégation du Concile (28 janvier 1835), assesseur du tribunal du Gouverneur de Rome (6 avril 1835) et auditeur de la Signature de Justice (16 janvier 1836) ; il devient docteur in utroque jure en 1835. Promu auditeur pour Rome du tribunal de la Rote (12 août 1839), il est admis dans le tribunal par motu proprio en date du 18 novembre 1839, prête serment le 8 mai et entre en fonctions le 15 mai 1840. Pie IX le nomme douze ans plus tard secrétaire de la congrégation du Concile (18 mars 1852), puis l’élève au Sacré Collège à l’âge de 59 ans le 27 septembre 1861 et l’agrège aux congrégations des Évêques et Réguliers, du Concile, de l’Immunité ecclésiastique et des Indulgences. Il est fait préfet des congrégations des Évêques et Réguliers et de la Discipline des Réguliers (23 avril 1863). Il meurt à Rome le 27 août 1872 et est enseveli à Corneto.
495Sources : ASR/SG vol. 731, juramenta ff. 37. ASR/SG vol. 727/5, procès Quaglia. HC VIII, 16. WEBER (Kardinäle) II, 509 (fondamental). CERCHIARI II, 306-307. Giuseppe ROMAGNOLI, Nelle solenne esequie celebrate in Corneto all’Eminentissimo cardinale della S.R.C. Angelo Quaglia lì 23 settembre 1872. Elogio funebre, Rome, 1872, 78 p.
Filippo RAFFAELI (1745-1819)
496Né à Cingoli le 28 juin 1745 du marquis Francesco Maria Raffaeli et de Tarquinia Della Vetera, il appartient à une famille inscrite aux patriciats de Cingoli et de Gubbio. Secondogenito, il reçoit la tonsure le 24 septembre 1763 et poursuit ses études à l’université de Bologne ; il y devient docteur in utroque jure. Il acquiert ensuite six ans de pratique légale à Rome auprès des avocats Antamori (durant deux années), Giovanni Cannotti (décembre 1768 - novembre 1769) et Giuseppe Morelli (novembre 1769 - novembre 1772). Il entre à Rome en prélature à l’âge de vingt-neuf ans en qualité de référendaire (28 avril 1774). Nommé gouverneur de Rieti (bref du 11 mai 1775) puis de Fabriano (bref du 19 janvier 1781), il reçoit ensuite du cardinal prodataire Negroni la préfecture de l’office per concessum de la Daterie apostolique (avant le 3 février 1787) et est nommé prélat de la congrégation du Concile (Notizie de 1788). Au lendemain de la première restauration, il est fait votant du tribunal de la Signature de Justice (23 février 1801), charge qu’il occupe jusqu’à son décès. Il reçoit pour coadjuteur Onorato Brès le 26 janvier 1809. Il meurt à Cingoli avant le 30 juin 1819.
497Sources : ASR/SG, vol. 723, procès Raffaeli. WEBER (Legati) 226, 346, 854-855. ASR/SG vol. 730, juramenta ff. 382. Diario di Roma du 30 juin 1819, n° 52.
Camillo RANUZZI
498Né à Bologne dans la famille des comtes Ranuzzi, inscrite au patriciat de la ville, il entre à Rome en prélature en qualité de prélat domestique (20 novembre 1823) et de référendaire (4 décembre 1823). Il est successivement nommé vice-légat de Ferrare (10 décembre 1823) puis délégat de Bénévent (1er octobre 1826). Substitué dans ce dernier poste le 6 mars 1827, son nom disparaît des Notizie après 1828.
499Sources : ASR/SG vol. 730, juramenta ff. 936.
Cleto Maria RENAZZI (1782-1850)
500Né à Rome le 8 mars 1782 du célèbre jurisconsulte romain Filippo Maria Renazzi (1742-1808), professeur de droit criminel à l’université de la Sapience, l’auteur de la Storia dell’Università degli studi di Roma (1803), et de Maria Eugenia Doria, il appartient à une famille aisée du ceto civile ; son frère, le chanoine Felice Maria Renazzi, maître des cérémonies pontificales, privé de ses fonctions en 1814 pour avoir prêté serment à l’Empire et s’être immiscé dans la gestion du secrétariat de la Propagande et de la Fabrique de Saint-Pierre durant l’occupation napoléonienne de Rome, est réintégré à l’automne 1815 dans ses anciennes attributions. Après des études de droit, Cleto Maria Renazzi devient successivement avocat curiale et rotale, avocat de la Curie Romaine (13 janvier 1817), juge ordinaire du tribunal du Capitole (1826) et auditeur civil du Sénateur de Rome Paluzzo Altieri (1760-1834), puis juge du tribunal collatéral du Capitole (1831). À la suite de la mort du sénateur Altieri et du choix d’un autre auditeur par le sénateur Orsini, il reçoit la tonsure (13 juillet 1834) et entre tardivement en prélature à l’âge de 52 ans en qualité de référendaire (14 août 1834). Il est successivement nommé ponent de la Consulte (avant le 23 août 1834), votant du Tribunal de Signature de Justice (6 avril 1835), consulteur de la congrégation des Evêques et réguliers (22 juin 1836) puis lieutenant du Tribunal civil de l’auditeur général de la Chambre apostolique (18 octobre 1837). Promu clerc de la Chambre apostolique (11 novembre 1844) et fait, le même jour, membre de la congrégation pour la Révision des Comptes, il meurt à Rome le 19 novembre 1850. Il a publié divers opuscules : La utilità della poesia verso la religione e verso le nazioni. Ragionamento (Modène, 1839) ; Sulle lodi di Maria Santissima. Ragionamento (Viterbe, 1842).
501Sources : ASR/SG vol. 731, juramenta ff. ASR/SG vol. 727/7, procès Renazzi. ASV/SS Interni a. 1815, vol. 9, procès Felice Maria Renazzi (congregazione della Riforma). DE TIPALDO II, 449-451, Filippo Renazzi (D. Vaccolini). Giornale di Roma du 22 novembre 1850, n° 270.
Alexandre de RETZ (1783-1843)
502Né le 2 octobre 1783 à Chanac (Lozère) de Pierre de Retz de Bresoles de Pelamourque et d’Alexandrine de Filleul de La Chapelle, il appartient à une famille de petite noblesse du Languedoc. Ordonné prêtre à Mende le 20 décembre 1806, vicaire-général de l’archevêque de Reims puis de l’évêque de Carcassonne, chapelain du Roi et de la Dauphine, il est nommé à l’âge de 44 ans par Léon XII auditeur de Rote pour la France (25 juillet 1827) en succession de Mgr d’Isoard, doyen du Tribunal, promu cardinal ; arrivé de Paris et présenté au pape par l’ambassadeur de France le 12 novembre, confirmé dans sa charge par motu proprio en date du 20 novembre, il est admis dans le Tribunal le 23 novembre, prête serment le 9 mai et entre en fonctions le 16 mai 1828. Il et est élevé à la dignité de prélat domestique (15 juillet 1827) et devient docteur in utroque jure de l’Archiginnasio de Rome (8 janvier 1828). Il célèbre le 21 juillet 1830 à Saint-Louis des Français le Te Deum pour la prise d’Alger en présence de l’ambassadeur de La Ferronays. Nommé par Grégoire XVI régent de la Pénitencerie apostolique (Notizie de 1832) et prélat de la congrégation pour la reconstruction de la basilique Saint-Paul-hors-les-murs (Notizie de 1833), il est encore fait vicario prelato de la basilique de S. Maria in Cosmedin (2 août 1837), charge qu’il abandonne en 1839. Il meurt à Rome le 15 octobre 1843.
503Sources : CERCHIARI II, 295-296. Diario di Roma du 14 novembre 1827, n° 91 (présentation au pape) et du 15 octobre 1843, n° 83 (décès). Giovanni Maria CRESCIMBENI, Serie cronologica dei cardinali diaconi, prelati vicarj, arcipreti e canonici dell’insigne basilica di S. Maria in Cosmedin, 2e éd., Naples, 1899, p. 42. Paul POUPARD éd., Journal romain de l’abbé Louis Bautain, Roma, 1964, p. 12.
Giovanni Maria RICASOLI (1803-1829)
504Né à Florence en 1803, il appartient à l’une des premières familles du patriciat urbain. Chanoine de la cathédrale de Florence, il entre à Rome en prélature en qualité de prélat domestique (22 janvier 1829), référendaire (29 janvier 1829) et protonotaire apostolique ; il est aussitôt fait ponent du Buon Governo (11 février 1829) ainsi que vicaire de la basilique San Marco au nom du cardinal Gaÿsruck (avant le 6 juin 1829). Il meurt à Rome deux mois plus tard à l’âge de 23 ans, le 27 juillet 1829.
505Sources : ASR/SG vol. 730, juramenta ff. 976. Diario di Roma du 1er août 1829, n° 61 (annonce du décès).
Achille Maria RICCI (1814-1872)
506Né à Naples le 12 mars 1814, il appartient à une famille inscrite au patriciat de Rieti ; son père occupe les fonctions de secrétaire du roi Joachim Murat. Il poursuit ses études au collège Nazareno de Rome de 1830 à 1833, devient garde noble, puis entre en prélature à l’âge de 21 ans en qualité de prélat domestique (avant le 21 mars 1835) et de référendaire (7 mai 1835). Grégoire XVI le nomme successivement ponent du Buon Governo (2 mai 1838), assesseur du Tribunal criminel de l’auditeur général de la Chambre apostolique (1er avril 1839), ponent de la Consulte (9 mars 1842), abréviateur du Parc majeur de la Chancellerie apostolique (avant le 5 juillet 1842) puis délégat apostolique de Camerino (27 janvier 1843) et de Civitavecchia (21 avril 1845). Pie IX le fait successivement délégat apostolique d’Ancône (avant le 10 août 1847) puis auditeur du cardinal camerlingue (Notizie de 1851). Par-delà la restauration du gouvernement pontifical, il est fait membre de la Consulte d’État pour les Finances (avant le 23 octobre 1852) puis délégat apostolique de Ravenne (avant le 8 novembre 1853). Rappelé à Rome au terme de six années, il est promu clerc de la Chambre apostolique et conseiller d’État pour les Finances (avant le 20 décembre 1859) ; durant l’invasion des États pontificaux par l’armée du royaume d’Italie, il est désigné aux fonctions de pro-délégat apostolique de Velletri (2 août 1860) qu’il occupe jusqu’à la fin de l’année 1864. Réintégré dans sa charge de clerc de la Chambre apostolique, il est fait successivement commandeur de l’hospice de S. Spirito in Sassia et président de la Commission des hôpitaux de Rome (avant le 4 janvier 1865), poste qu’il occupe jusqu’à la chute des États pontificaux. Il meurt à Rome le 15 janvier 1872.
507Sources : ASR/SG vol. 731, juramenta ff. 51. NAZARENO, 104. Osservatore romano du 18 janvier 1872, n° 13. L’Ospedale dei pazzi di Roma dai papi al ’900. I - Fonti per la storia della follia : Santa Maria della Pietà e il suo archivio storico - sec. XVI-XX, a cura di Anna Lia BONELLA II - Lineamenti di assistenza e cura a poveri e dementi, a cura di Franca FEDELI BERNARDINI, Bari, 1994, 2 volumes, I, p. 64, n. 172.
José Antonio RIVADENEIRA (1774-1856)
508Né à Loureiro (diocèse de Lugo) le 9 avril 1774 dans une famille de la noblesse galicienne, il est ordonné prêtre en 1800 et obtient la même année un doctorat in utroque jure à l’université d’Osma. Il est successivement nommé successivement curé de S. Salvador de Maceira (diocèse de Tùy) puis vicaire général et chanoine de la cathédrale de Saint-Jacques de Compostelle. Promu par Léon XII auditeur de Rote pour la Castille (2 octobre 1826), il est confirmé dans sa charge par motu proprio du 8 octobre, admis dans le tribunal le 30 mars 1827 et prête serment le 3 décembre ; il est fait également par Léon XII prélat domestique (2 octobre 1826) et régent de la Pénitencerie apostolique (avant le 24 janvier 1829). Nommé trois ans plus tard évêque de Valladolid (24 août 1830), il est préconisé par Rome le 28 février 1831 et consacré à Madrid le 15 mai par Mgr Varela, évêque de Salamanque ; il est nommé prélat de la congrégation pour la reconstruction de la basilique Saint-Paul-hors-les-murs (Notizie de 1833). Au terme d’un épiscopat de vingt-cinq années, il meurt à Valladolid le 26 juin 1856.
509Sources : HC VII, 388. CERCHIARI II, 295. Giornale di Roma du 8 juillet 1856, n° 154.
Roberto ROBERTI (1788-1867), cardinal de Pie IX en 1850
510Né à San Giusto (Montolmo, diocèse de Fermo) le 23 décembre 1788 dans la famille des comtes Roberti, inscrite au patriciat de Macerata, il est apparenté au prélat Roberto Roberti, référendaire en 1781, prélat de la Fabrique de Saint-Pierre et gouverneur de plusieurs cités des Etats pontificaux dans les années 1790. Le futur cardinal Roberto Roberti est tout d’abord secrétaire des auditeurs de Rote Bofondi et Zacchia, puis conseiller laïc auprès de la congrégation civile de l’auditeur général de la Chambre apostolique. Entré en prélature à près de 49 ans en qualité de prélat domestique (19 octobre 1837) et de prélat référendaire (16 novembre 1837), Grégoire XVI le nomme successivement votant de la Signature de justice (20 octobre 1837), lieutenant et vice-président du Tribunal civil de l’auditeur général de la Chambre apostolique (13 octobre 1838), délégat apostolique de Pérouse (27 janvier 1843), substitut de la Secrétairerie d’Etat pour les affaires intérieures (15 février 1845) et secrétaire de la Congrégation économique (Notizie de 1845) puis auditeur général de la Chambre apostolique (19 janvier 1846) ; il est également élevé à la dignité de protonotaire apostolique participant (21 avril 1845). En qualité d’auditeur général de la Chambre apostolique, il devient ministre de la Justice (ministro di Grazia e Giustizia) de l’Etat pontifical au sein du Conseil des ministres créé par le motu proprio du 12 juin 1847 ; il renonce à cette dernière charge avant le 10 mars 1848. Au lendemain de la chute de la République romaine, il assume les fonctions de pro-président de Rome et de la Comarque (31 août 1849) sous l’autorité du cardinal Altieri, président en titre. Pie IX l’élève au Sacré Collège le 30 septembre 1850, l’agrège aux congrégations de la Visite apostolique, des Rites, du Concile et des Indulgences (3 octobre 1850) puis le nomme successivement protecteur des Frères des Écoles chrétiennes (23 juin 1854), membre de la congrégation de la Propagande (avant le 2 octobre 1854), président de Rome et de la Comarque (avant le 17 janvier 1855), enfin secrétaire des Mémoriaux (avant le 20 décembre 1859) ; il est également fait protecteur des sociétés de Saint Vincent de Paul (avant le 17 janvier 1855). Il meurt à Rome le 7 novembre 1867.
511Sources : ASR/SG vol. 731, juramenta ff. 81. WEBER (Legati) 871 (sur le prélat référendaire Roberto Roberti). HC VIII, 11. WEBER (Kardinäle) II, 513514 (fondamental). CALLIER, 113-114. PIETRANGELI 87. Giornale di Roma du 7 novembre 1867, n° 256.
Stefano ROSSI (1803-1857)
512Né à Gênes en 1803, il devient assesseur du tribunal de la Chambre apostolique puis entre en prélature à l’âge de trente ans en qualité de prélat domestique (22 juillet 1833) et de référendaire (22 août 1833). Grégoire XVI le nomme successivement assesseur du tribunal criminel de l’auditeur général de la Chambre apostolique (avant le 17 août 1833), assesseur du tribunal du Gouverneur de Rome (27 janvier 1834), ponent de la Consulte (23 juin 1834) et abréviateur du Parc majeur de la Chancellerie apostolique (avant le 22 juin 1841), puis délégat apostolique de Civitavecchia (24 janvier 1842) et d’Ascoli (Notizie de 1843). Substitué à Ancône le 21 décembre 1846 et rappelé à Rome, Pie IX le nomme à nouveau ponent de la Consulte (avant le 12 janvier 1847) puis, au lendemain de la restauration du gouvernement pontifical, délégat apostolique de Ravenne (10 avril 1851) ; il l’élève à la dignité de protonotaire apostolique non participant (avant le 9 avril 1852). Rappelé à Rome, il est fait membre de la Consulte d’État pour les Finances (avant le 9 novembre 1853). Membre honoraire (octobre 1855) puis surnuméraire (5 mars 1857) de l’Académie romaine d’archéologie, il meurt en 1857.
513Son œuvre imprimée est abondante ; elle a été recueillie dans deux volumes de Prose (Rome, 1841-1857). On en retiendra : Delle lodi di s. Francesco di Sales (Rome, 1839) ; Elogio funebre del P. Carlo Odescalchi (Rome, 1841) ; Pensieri sul canto di Agostino Iacobini pel ritorno di Pio Papa IX in Roma lì 12 aprile 1850 (Rome, 1850) ; Del discaccimento di Cristoforo Colombo genovese dalla Spagnuola scolpito da Salvatore Revelli da Taggia. Discorso istorico-critico-artistico (Rome, 1851) ; Di un bozzo di Antonio Allegri da Correggio e di parecchi monumenti eugubini (Rome, 1851) ; Sui dipinti di Raffaelo Sanzio (Rome, 1854) ; Per la vestizione nel monastero delle Orsoline dell’onorevole donzella Teresa Bruni il dî 11 novembre 1855 (Rome, 1855) ; Di una testa di s. Giovanni Battista di Leonardo da Vinci (Rome, 1856) ; Elogio del principe D. Pietro Odescalchi (Rome, 1857). Il a encore procuré plusieurs éditions : Della natività di san Giovanni Battista. Leggenda latina del b. Jacopo da Voragine volgarizzata nell’aureo secolo decimo quarto (Florence, 1833) ; Leggende di san Jacopo maggiore e di s. Stefano primo martire (Florence, 1834).
514Sources : ASR/SG vol. 731, juramenta ff. 31. PIOLANTI 184, 302 et 303. PIETRANGELI, 87.
Antonio ROSSI VACCARI (1808-1874)
515Né à Rome le 12 décembre 1808 de Giuseppe Rossi Vaccari, il est ordonné prêtre le 8 septembre 1831 et devient chanoine de Saint-Jean du Latran. Entré en prélature à près de 32 ans en qualité de prélat domestique (avant le 17 septembre 1844) et de référendaire (28 novembre 1844), Grégoire XVI le nomme ponent du Buon Governo (avant le 5 avril 1845). Son nom réapparaît quatorze ans plus tard lors de sa nomination par Pie IX aux fonctions d’auditeur du cardinal camerlingue (avant le 24 mai 1859). Promu le 25 juin 1866 archevêque in partibus de Colosses, il est consacré à Rome le 1er juillet par le cardinal Altieri. Devenu doyen du chapitre de Saint-Jean du Latran, il meurt à Rome le 22 novembre 1874.
516Sources : ASR/SG vol. 731, juramenta ff. 163. HC VIII, 216. Oservatore romano du 24 novembre 1874, n° 277.
Albert-Jules RUINART DE BRIMONT († 1870)
517Né à Reims vers 1801, il appartient à la famille de dom Thierry Ruinart (1657-1709), le disciple de Mabillon et l’auteur des Acta primorum martyrum (1689), et de François-Jean-Irénée Ruinart, vicomte de Brimont (1770-1850), négociant en Champagne, député légitimiste de Reims de 1816 à 1830 et maire de la ville ; la mère de ce dernier est la sœur de l’avocat Tronson du Coudray (17501798), l’un des défenseurs de Louis XVI à la barre de la Convention. Albert-Jules Ruinart de Brimont entre à Rome en prélature à l’âge de 35 ans en qualité de prélat domestique (12 novembre 1836), référendaire (15 décembre 1836) et protonotaire apostolique non participant (avant le 25 février 1837). Grégoire XVI le nomme successivement consulteur des congrégations de la Propagande (28 novembre 1836) et des Rites (5 octobre 1840), ponent du Buon Governo (avant le 31 août 1844) et abréviateur surnuméraire du Parc majeur de la Chancellerie apostolique (avant le 6 mai 1845). Pie IX le fait chanoine coadjuteur (15 septembre 1850) puis chanoine (1er novembre 1856) de Saint-Pierre du Vatican. Il meurt le 9 octobre 1870.
518Sources : ASR/SG vol. 731, juramenta ff. 61. HOEFER XLII (1863), 890893 (H. Bordier). Adolphe ROBERT, Edgar BOURLOTON, Gaston COUGNY, Dictionnaire des parlementaires, Paris, tome V (1891), p. 227. GRIMALDI XIX, ff. 71v et 72r, Capitolari della SS. Basilica Vaticana che hanno preso possesso delle rispettive prebende. GRIMALDI XIX, ff. 63r, Nota degl’individui capitolari della SS. Basilica Vaticana defunti.
Giovanni RUSCONI († 1858)
519Né à Bologne de Giuseppe Antonio Rusconi et Anna Ferrari, il appartient à une branche cadette de la famille des marquis Rusconi de Cento, originaire de Côme et inscrite au patriciat de la ville ; son père est inscrit au cours de sa vie aux patriciats de Ferrare et de Ravenne ainsi qu’au livre d’or de la ville de Bologne. Il est lointainement apparenté (cousin au second degré) au cardinal Antonio Rusconi (1743-1825), auditeur de Rote pour Bologne, élevé au Sacré Collège par Pie VII le 8 mars 1816, évêque d’Imola et légat de Ravenne, fondateur d’une prélature de famille. Docteur in utroque jure de l’université de la Sapience (juillet 1821), Giovanni Rusconi entre à Rome en prélature en qualité de prélat domestique (4 décembre 1823) et de référendaire (18 décembre 1823) ; il est aussitôt nommé vice-légat de Forli (18 décembre 1823). Substitué dans cette charge le 1er octobre 1826, il semble plus avoir occupé ensuite de fonctions effectives en Curie ; son nom disparaît des Notizie après 1836. Il réintègre la prélature à l’aube du pontificat de Pie IX et accède d’emblée à des charges importantes. Pie IX le nomme secrétaire de la commission chargée de la réforme de l’administration pontificale et de la formation d’un Conseil des ministres (avant le 10 octobre 1846) puis délégat apostolique d’Ancône (21 décembre 1846). Rappelé à Rome, il est promu vice-majordome des palais apostoliques (31 juillet 1847), protonotaire apostolique non participant (avant le 14 août 1847), puis clerc de la Chambre apostolique et ministre des Armées (avant le 23 novembre 1847). Nommé ministre des Travaux publics (16 janvier 1848), il démissionne de ses fonctions dès le 12 février ; il est fait membre de la nouvelle congrégation pour l’examen des dépenses des administrations publiques (12 février 1848). Au lendemain de la restauration du gouvernement pontifical, Pie IX le nomme consulteur (23 octobre 1852) puis vice-président (30 novembre 1854) de la Consulte d’État pour les Finances. Promu abbé de SS. Gregorio e Sirio de Bologne à la mort du cardinal Oppizzoni (1855), il est ordonné prêtre la même année. Nommé vicaire de la basilique romaine de S. Marco (1857), il meurt improvvisamente à Rome le 20 novembre 1858.
520Sources : ASR/SG vol. 730, juramenta ff. 938. Alberto RUSCONI, Memorie storiche del Casato Rusca o Rusconi, Bologne, 1874-1877, 2 vol., tome I, tav. XV et tome II, tav. 21 (portrait). Giornale di Roma du 20 novembre 1858, n° 264.
Alessandro RUSPOLI (1785-1842)
521Né à Rome le 5 octobre 1785, il est le fils aîné de Francesco Ruspoli (17521829), prince de Cerveteri et marquis de Viganello, chambellan de l’empereur Joseph II, fait par Pie VII en 1808, à l’extinction des Conti, maestro del S. Ospizio héréditaire, et de la princesse Léopoldine von Kevenhüller Metsch (née en 1767). Il appartient à l’une des premières familles de l’aristocratie romaine, relevée à l’aube du xviie siècle par les Marescotti, alliée à la famille du pape Innocent XIII Conti, considérablement enrichie au cours du xviiie siècle, et qui a donné à l’Église une sainte, Giacinta Marescotti (1585-1640), canonisée par Pie VII en 1807, ainsi que plusieurs cardinaux, dont Galeazzo Marescotti (16271726), nonce à la cour d’Espagne, créé par Clément X le 27 mai 1675, légat de Ferrare, puis évêque de Tivoli, et Bartolomeo Ruspoli (1697-1741), secrétaire de la congrégation de la Propagande, créé par Clément XII le 2 octobre 1730, grand prieur de l’ordre de Malte, ainsi que de nombreux prélats ; son frère cadet Camillo (né en 1788) épouse Carlotta, la fille unique de Manuel Godoy, ancien ministre de Charles IV d’Espagne, le « Prince de la Paix » en exil à Rome. Héritier des titres et des biens de son père, il épouse en 1805 Maria Esterhazy de Galantha qui lui donne sept enfants. Veuf en 1821, il opte pour la vie ecclésiastique, est ordonné prêtre en 1822, entre en prélature à l’âge de 38 ans en qualité de prélat domestique (1823) et devient docteur in utroque jure le 13 novembre 1823. Aussitôt nommé auditeur de Rote pour l’Empire (avant le 2 août 1823), il est confirmé dans sa charge par par motu proprio du 4 août 1823 (à la suite de la demande exprimée par l’empereur François Ier d’Autriche le 5 juillet 1823) et admis dans le Tribunal le 8 octobre ; il prête serment le 4 juin 1824 et entre en fonctions le le 14 juin. Promu par Grégoire XVI auditeur de la Chambre apostolique le 6 avril 1835, il abandonne le tribunal de la Rote le 3 août 1835. Il est substitué dans ses fonctions d’auditeur général deux années plus tard (avant le 2 février 1837) et meurt dans son fief de Vignanello le 29 octobre 1842. Il a publié une In funere Francisci I. Austriaci oratio habita in sacello vaticano (Rome, 1835).
522Sources : LITTA IV, Marescotti di Bologna (1838), tav. I-IV. PIETRA-MELLARA II, 122-124. AMAYDEN II, 177. Fabrizio SARAZANI, Ruspoli, famiglia romana, Rome, 1977, 190 p. MORONI LIX (1852), 229-230, Ruspoli, Bartolomeo. ASV/SS Interno a. 1823, rub. 31 (nomination en Rote). CERCHIARI II, 291-292. Diario di Roma du 5 novembre 1842, n° 88.
Mario Leopoldo RUSPOLI (1790-1817)
523Frère puîné du précédent (voir plus haut pour les ascendances familiales), il est également né à Rome en 1790 du prince Francesco Ruspoli et de la princesse Léopoldine von Kevenhüller Metsch. Promu en 1816 camérier secret, il est chargé en qualité d’ablégat pontifical (21 septembre 1816) d’aller porter la barrette au nouveau cardinal von Trautmannsdorf, archevêque d’Olomouc (Olmütz). A son retour à Rome, il entre en prélature à l’âge de 26 ans en qualité de prélat domestique (avant le 4 janvier 1817) et de référendaire (8 mai 1817) ; il est fait chanoine de Saint-Pierre du Vatican (avant le 19 avril 1817) et élevé à la dignité de protonotaire apostolique non participant. Aussitôt promu ponent du Buon Governo (4 janvier 1817), il meurt quelques mois plus tard, le 23 septembre 1817.
524Sources : ASR/SG vol. 730, juramenta ff. 862. LITTA IV, Marescotti di Bologna (1838), tav. IV. Diario di Roma du 27 septembre 1817, n° 79 (décès).
Salvo Maria SAGRETTI (1812-1873)
525Né le 7 mars 1812 à Barberano (diocèse de Viterbe) de Centurione et Cristina Sagretti, il appartient à une famille du ceto civile (le colonel Callier parle en 1849 d’une « famille pauvre ») du petit bourg. Tonsuré dès l’âge de onze ans le 6 avril 1823, il poursuit ses études au séminaire de Montefiascone puis à l’université de la Sapience ; il devient docteur in utroque jure en 1834. Il complète sa formation juridique auprès de l’auditeur de Rote Luigi Bonini dont il devient secrétaire. Il entre en prélature à l’âge de 28 ans en qualité de référendaire (30 avril 1840) grâce au cardinal Mario Mattei, protecteur de Barberano, promu la même année secrétaire d’État pour les affaires intérieures. Grégoire XVI le nomme aussitôt ponent du Buon Governo (8 juillet 1840) et assesseur du tribunal du Gouverneur de Rome (12 août 1840) puis votant du premier tour du tribunal de la congrégation de Lorette (22 février 1843) et ponent de la Consulte (avant le 5 août 1843). Promu au printemps 1843 délégat apostolique d’Ascoli (Notizie de 1843), il est substitué dans cette fonction le 21 décembre 1846 et rappelé à Rome. Pie IX le nomme successivement ponent et vice-président du premier tour du tribunal de la Consulte (avant le 12 janvier 1847) puis, au lendemain de la restauration du gouvernement pontifical, membre du Conseil de Censure (14 août 1849), vice-président (avant le 18 août 1849), pro-président (10 mars 1853), puis président (16 novembre 1854) du tribunal de la Consulte et vice-président de la congrégation sanitaire (10 mars 1853) ; il devient chanoine de Saint-Pierre du Vatican (4 mars 1866). Pie IX le choisit enfin pour auditeur (20 septembre 1867) puis le nomme auditeur général de la Chambre apostolique (avant le 10 juin 1868). Il meurt à Rome le 16 septembre 1873 et est enseveli à S. Giacomo in Augusta. Il a publié une Istruzione popolare sulla peste bovina (Rome, 1863) et une Istruzione popolare sul choleramorbus (Rome, 1865).
526Sources : ASR/SG vol. 728, procès Sagretti. ASR/SG vol. 731, juramenta ff. 107. CALLIER 106. GRIMALDI XIX, ff. 73r, Capitolari della SS. Basilica Vaticana che hanno preso possesso delle rispettive prebende. Osservatore romano du 20 septembre 1873, n° 216.
Mauro SALVEMINI (né en 1811)
527Né le 29 décembre 1811 à Molfetta, dans les Pouilles, de Stefano Salvemini et Laura Maria Tattoli, il appartient à une riche famille du ceto civile de la ville (famiglia di civile condizione, antichissima) ; son oncle paternel Vito Angelo Salvemini (1786-1854), chanoine et pro-vicaire général de Molfetta, consacré évêque à Rome en juillet 1832 par le cardinal Zurla, est archevêque de Manfredonia de 1832 à sa mort. Mauro Salvemini, après des études au séminaire de Molfetta, est ordonné prêtre en 1834 ; établi à Rome depuis 1835, il est fait docteur in utroque jure de l’université de Naples (11 mars 1841) et complète à Rome sa formation juridique. Camérier secret de Grégoire XVI, il entre en prélature à l’âge de 30 ans en qualité de référendaire (18 août 1842) ; il est nommé ponent du Buon Governo (24 novembre 1845). Pie IX le nomme ponent de la Consulte (avant le 24 mai 1859). Son nom disparaît de la Gerarchia cattolica après 1877.
528Sources : ASR/SG vol. 728, procès Salvemini. ASR/SG vol. 731, juramenta ff. 141. HC VII, 347 (Vito Angelo Salvemini).
Enrico SANCLEMENTE (1732-1815)
529Né en 1732, entré dans l’ordre camaldule, il devient abbé général de son ordre. Il entre au service de la Curie en qualité de consulteur de la congrégation des Rites (Notizie de 1768) puis est promu par Pie VI, qui songea à le faire cardinal, secrétaire de la congrégation pour l’Examen des évêques (30 mars 1789) et consulteur des congrégations du Saint Office (avant le 7 novembre 1795). Il meurt en juin 1815. Il laisse une œuvre érudite considérable, de laquelle on retiendra : De vita et rebus gestis Ferdinandi Romualdi Guiccioli... commentarius (Venise, 1764) ; De vulgaris aerae emendatione libri quatuor (Rome, 1793) ; De nummo M. Tullii Ciceronis a magnetibus Lydiae cum eius imagine signato dissertatio, qua ipsius incorrupta vetustas asseritur, et vindicatur (Rome, 1805) ; De classensi et regio neapolitano M. Tullii Ciceronis numinate Magnesiae Lydiae non quaedam monumenta (Rome, 1807) ; Musei Sanclementiani numismata selecta regum, populorum et urbium, praecipue imperatorum romanorum, graeca, aegyptiaca et coloniarum illustrata, libri III cum figuris, addito De epochis, libro IV (Rome, 1808-1809, 4 volumes) ; Series critico-cronologica episcoporum cremonensium (Crémone, 1814).
530Sources : MORONI, ad indicem. Giuseppe ALA PONZONI, Sulla emendazione dell’era volgare del signor abate Enrico Sanclemente, Crémone, 1811, 14 p. Domenico FEDERICI, Cargeggio Capellari (Gregorio XVI) - Mandelli, Feltre, 1937, p. 11, n. 2. Diario di Roma du 1er juillet 1815, n° 52.
Luigi SANTACROCE PUBLICOLA (1778-1847)
531Né à Rome le 26 octobre 1778 de Francesco Santacroce, il appartient à la famille des princes Santacroce (qui affirment se rattacher à Valerius Publicola), attestée de manière certaine à Rome depuis le xiiie siècle. Les Santacroce sont ducs d’Oliveto depuis 1718 et grands d’Espagne ; ils ont donné à la Curie les quatre cardinaux Prospero Santacroce, créé par Pie IV en 1565, Antonio Santa-croce (1598-1641), nonce en Pologne, créé par Urbain VIII le 19 novembre 1629, Marcello Santacroce († 1674), évêque de Tivoli, créé par Innocent X le 19 février 1652, et Andrea Santacroce († 1712), nonce à Vienne, créé par Innocent XII le 14 novembre 1699. Le prince Francesco Santacroce, père du futur prélat, se rallie avec fougue à la République jacobine romaine de 1798 : colonel de la Garde Nationale dès février 1798, puis lieutenant-général et enfin général en chef de la Garde, il participe avec honneur sous les ordres de Macdonald à la bataille d’Otricoli (6 décembre 1798) qui décide du reflux des troupes napolitaines et de la seconde occupation française de Rome ; il apparaît comme « l’un des patriotes les plus déterminés, les plus cohérents et encore, mis à part quelques manifestations qui peuvent aujourd’hui apparaître discutables, l’un des plus sérieux » (A. Cretoni) et sera emprisonné au fort de Civitavecchia jusqu’à ce qu’il obtienne, par indult du 19 juillet 1800, son pardon de Pie VII. Le jeune Luigi Santacroce, fils puîné, avait dansé la carmagnole en compagnie des princes Camillo et Francesco Borghese, place d’Espagne, lors de la fête donnée à l’occasion de la destruction publique du Livre d’or du Capitole (17 juillet 1798). Fait camérier secret surnuméraire de Pie VII (avant le 26 mars 1806), il entre cependant en prélature à près de 28 ans en qualité de prélat domestique (avant le 21 juin 1806) et de référendaire (14 août 1806) et est aussitôt fait ponent du Buon Governo (avant le 13 septembre 1806). À la suite de l’occupation napoléonienne de Rome, il se rallie à l’Empire et abandonne la prélature pour devenir sous-préfet de Tivoli (24 juillet 1809). Au lendemain de l’occupation de Naples par les Napolitains, il est nommé chambellan du roi Murat (28 janvier 1814). Au lendemain de la Restauration, il est néanmoins nommé chef de bataillon du second régiment des troupes pontificales pour les rioni Trastevere et Regola (avant le 17 janvier 1816) et épouse la même année la comtesse Lucrezia Della Torre qui lui donne quatre enfants, deux fils et deux filles. Demeuré seul de sa lignée dans la capitale pontificale après le départ de Rome de son frère aîné Francesco, il est fait par Léon XII duc de Corchiano par bref apostolique du 12 juillet 1827. Grégoire XVI le nomme membre du Conseil d’administration de la Comarque de Rome (avant le 22 mai 1833), président du rione Trevi, puis des rioni réunies de Pigna et S. Eustachio (avant le 5 septembre 1842). Il meurt à Rome le 6 mars 1847.
532Sources : ASR/SG vol. 730, juramenta ff. 752. PIETRAMELLARA II, 133-134. AMAYDEN II, 186-187. Giornale del Campidoglio du 29 juillet 1809, n° 13 (sous-préfet de Tivoli). Giornale politico del dipartimento di Roma du 5 février 1814, n° 15 (chambellan du roi Murat). Diario di Roma du 21 juillet 1827 n° 58 (duc de Corchiano). Diario di Roma du 27 mars 1847, n° 25. Antonio CRETONI, Roma giacobina. Storia della Repubblica Romana del 1798-1799, Rome, 1971, p. 143, p. 164, p. 417 et passim. Louis MADELIN, La Rome de Napoléon, Paris, 1906, p. 385.
Vincenzo SANTUCCI (1796-1861), cardinal de Pie IX en 1853
533Né à La Gorga (diocèse d’Anagni) le 18 février 1796, d’Ascenso Santucci et de Clorinda Mazzetti, il appartient à une famille de petite noblesse inscrite aux patriciats de Velletri et d’Ascoli Piceno. Après des études au collège Pamphili de Rome, il devient secrétaire du cardinal Zurla († 1834). Grégoire XVI l’élève à la dignité de chapelain secret (10 février 1831). Il entre au service de la Secrétairerie d’État en qualité de minutante surnuméraire (9 avril 1832) et poursuit pendant douze ans cette carrière de minutante (il n’est titularisé qu’en 1842). Il fait fonction à partir de l’automne 1841 de substitut de la Secrétairerie d’État en remplacement de Francesco Capaccini en mission diplomatique au Portugal. Élevé aux dignités de protonotaire apostolique non participant (avant le 16 novembre 1843) et de prélat domestique (avant le 17 janvier 1844), il est promu par Grégoire XVI substitut de la Secrétairerie d’État (26 février 1844). Pie IX le nomme substitut de la seconde section de la Secrétairerie d’État réunifiée (21 septembre 1846), puis substitut par interim de la première section en remplacement de Giovanni Corboli Bussi (24 juillet 1847). Promu au lendemain de la restauration du gouvernement pontifical secrétaire de la congrégation des Affaires ecclésiastiques extraordinaires et unique substitut de la Secrétairerie d’État (11 juillet 1850), il démissionne de cette seconde fonction en faveur de Giuseppe Berardi (avril 1851) ; il est fait encore consulteur du Saint-Office. Élevé au Sacré Collège le 7 mars 1853, il est agrégé aux congrégations du Concile, de l’Examen des évêques en théologie, des Affaires ecclésiastiques extraordinaires et de l’État des religieux (10 mars 1853), puis promu préfet de la congrégation des Études (14 novembre 1856), charge qu’il conserve jusqu’à sa mort ; il encore fait président de l’Académie théologique (23 juin 1854) et membre des congrégations du Concile (16 novembre 1854) et de l’Index (avant le 16 janvier 1856). Il meurt à Rocca di Papa le 29 août 1861. Il a livré à la publication ses Theses ex historia ecclesiastica selectae (Rome, 1818).
534Sources : HC VIII, 13. WEBER (Kardinäle) II, 515-516 (fondamental). DE MARCHI, 31. PÂSZTOR (Segreteria), I, 172 et 181. GASNAULT, 164. PIETRANGELI 88. FORCELLA VIII, 104. Angelo Vincenzo MODENA, Vincentii Santucci... laudatio funebris, Rome, 1861, 17 p.
Giuseppe SANTUCCI FIBIETTI († 1852)
535Né à Matelica, dans les Marches, il appartient à une famille de la noblesse de la ville. Devenu chanoine de Saint-Jean du Latran au lendemain de la Restauration (avant le 30 juillet 1814), il entre en prélature à Rome en qualité de prélat domestique (avant le 24 février 1819) et de référendaire (1er avril 1819). Il est successivement nommé ponent du Buon Governo (avant le 6 octobre 1819), votant de la Signature de Justice (18 juin 1820), votant de la Signature de Grâce (28 décembre 1824) puis délégat apostolique de Bénévent (avant le 7 avril 1830). Rappelé à Rome quatre ans plus tard, il est promu auditeur du cardinal camerlingue (23 juin 1834) puis clerc de la Chambre apostolique (12 février 1838) et fait successivement président de Monnaie (avant le 15 février 1840) puis, en janvier 1843, président de l’Annone et de la Grascia (Notizie de 1843), charge qu’il conserve jusqu’à la suppression de la Chambre apostolique ; il devient encore prélat de la congrégation de la Fabrique de Saint-Pierre (avant le 23 juillet 1844). Il meurt à Rome dans la nuit du 25 au 26 mars 1852.
536Sources : ASR/SG vol. 730, juramenta ff. 890. Giornale di Roma du 26 mars 1852, n° 69.
Vincenzo SANZI (né en 1743)
537Né à Montalboddo (aujourd’hui Ostra), près de Iesi, le 29 avril 1743 de Giuseppe Sanzi et Benedetta Brunori, il appartient à une famille noble de la petite cité des Marches ; il est tonsuré dès l’âge de quinze ans, le 15 novembre 1758. Docteur in utroque jure de l’université de Bologne, il poursuit durant de longues années une carrière juridique à Rome, où son frère Cesare est chanoine, auprès des avocats Secini, Cecchini et Fiorenzi, puis comme avocat en Curie ; il est auditeur civil des prélats Vinci et Carafa di Belvedere, majordomes. Il se réfugie dans sa famille durant l’occupation française de Rome. Nommé gouverneur provisoire d’’Ascoli au lendemain de la première restauration (Notizie de 1801), il entre en prélature à l’âge de 59 ans en qualité de référendaire (16 août 1802). Pie VII le fait gouverneur de Rieti et de la Sabine (avant le 1er mai 1802), charge qu’il occupe jusqu’à l’occupation napoléonienne des États pontificaux. Au lendemain de la Restauration, il est à nouveau nommé délégat apostolique de Fermo (21 novembre 1816). Son nom disparaît des Notizie après 1819.
538Sources : ASR/SG, vol. 725, procès Sanzi. ASR/SG vol. 730, juramenta ff. 692. WEBER (Legati) 125, 894.
Benedetto SARTORI (1786-1858)
539Né le 20 septembre 1786 à Taggia (diocèse de Vintimille) de Domenico Sartori et Angela Anfossi, il appartient à une famille du ceto civile de la petite cité ligure ; il se recommande dans son procès de prélature de son oncle paternel, l’abbé Benedetto Sartori († 1833), mais non pas du dominicain Filippo Anfossi (1748-1825), ancien maître de Sacré Palais de Pie VII et Léon XII, également natif de Taggia. Après des études au Collège romain puis à l’université de la Sapience, il devient docteur en théologie ad honorem et docteur in utroque jure ; il est ordonné prêtre à Rome le 25 février 1809. De retour à Rome dès 1814, il collaborre avec le futur cardinal Falzacappa à la congrégation du Concile, puis exerce de 1819 à 1830 les fonctions d’auditeur de nonciature auprès des nonces Paolo Leardi à Vienne, Alessandro Giustiniani à Naples puis Ugo Pietro Spinola à Vienne. De retour à Rome à la demande de la Secrétairerie d’État (24 avril 1830), il ne reçoit pas de nouvelle affectation. Il entre alors en prélature à l’âge de 48 ans en qualité de référendaire (18 septembre 1834) grâce à la protection de son compatriote et ancien supérieur, le cardinal Spinola. Grégoire XVI le nomme successivement ponent du Buon Governo (avant le 23 mai 1835), consulteur de la congrégation de l’Index (27 août 1835), assesseur du tribunal du Gouverneur de Rome (16 janvier 1836) et ponent de la Consulte (avant le 28 décembre 1836). Promu par Pie IX secrétaire de la congrégation de l’Immunité ecclésiastique (avant le 8 janvier 1856), il meurt à Tivoli dans les derniers jours du mois de mai 1858.
540Sources : ASR/SG vol. 727, procès Sartori. ASR/SG vol. 731, juramenta ff. 47. Giornale di Roma du 28 mai 1858, n° 119.
Domenico SAVELLI (1792-1864), cardinal de Pie IX en 1853
541Né à Speloncato, canton de Muro (Balagne), en Corse, le 15 septembre 1792 de Gregorio Maria Savelli et Agata Maria Arrighi, il appartient à une famille noble reconnue par les Savelli de Rome comme une branche éloignée ; les Savelli de Corse sont inscrits au livre d’or de la noblesse romaine par un senatus-consulte du 18 août 1773 à l’instance du comte Giovanni Battista Savelli, parent des Savelli de Speloncato. Domenico Savelli, après des études au séminaire d’Ajaccio, est ordonné prêtre en 1816. Il se rend à Rome en 1818, poursuit à la Sapience des études de théologie (1818-1822) et de jurisprudence (18181826) et devient docteur en théologie ad honorem en 1822, et docteur in utroque jure (16 juin 1829). Au terme d’années difficiles, faute de protections, il est nommé en 1827 vicaire général de l’évêque de Césène Antonio Maria Cadolini, puis le 23 novembre 1829 du cardinal Giacomo Giustiniani, évêque d’Imola. De retour à Rome, il entre en prélature à l’âge de 37 ans en qualité de prélat domestique (17 décembre 1832) et de référendaire (28 février 1833). Grégoire XVI le nomme successivement délégat apostolique de Rieti (11 avril 1833), de Frosinone (avant le 23 août 1834), de Pérouse (avant le 15 juillet 1838) et de Macerata (12 juillet 1841) et l’élève à la dignité de protonotaire apostolique non participant (avant le 28 mai 1834) ; il accueille en 1841 le pape à Fabriano et Tolentino durant son pélerinage à Lorette. Rappelé à Rome, il est promu clerc de la Chambre apostolique et membre de la congrégation pour la révision des Comptes de l’État pontifical (21 avril 1845). Durant le conclave de Pie IX, il est nommé commissaire extraordinaire pour les quatre Légations de Bologne, Ferrare, Forli et Ravenne (avant le 6 juin 1846). Pie IX le nomme successivement délégat extraordinaire pour la province de Viterbe puis pour celle de Forli, progouverneur de Rome (15 novembre 1847), puis ministre de la Police (29 décembre 1847) au sein du gouvernement du cardinal Ferretti en conséquence de la suppression de la charge de gouverneur de Rome ; il démissionne du ministère le 9 février 1848. Il est fait alors membre de la nouvelle congrégation pour l’examen des dépenses des administrations publiques (12 février 1848), vice-camerlingue de l’Église (30 mai 1848) et consulteur de la congrégation des Évêques et Réguliers (avant le 11 novembre 1848). Réfugié à Gaète auprès du pape, il est nommé commissaire pontifical dans les provinces de Campagna et Marittima (février 1849), puis commissaire pontifical dans les Marches (avril 1849). Au lendemain de la resstauration du gouvernement pontifical, il est promu commissaire extraordinaire des provinces d’Ancône, Urbino, Pesaro, Macerata, Fermo, Ascoli, Camerino et Lorette (27 juin 1849) et dirige avec énergie depuis Ancône la restauration du pouvoir pontifical. Le 8 août 1849, il est à nouveau nommé par la commission de gouvernement formée par les cardinaux Della Genga Sermattei, Vannicelli Casoni et Altieri, ministre de l’Intérieur et directeur général de la police, et préside à Rome à partir du 13 août, avec la même énergie, au rétablissement de l’ancien gouvernement ainsi qu’à la surveillance policière de l’État pontifical. Pie IX l’élève au Sacré Collège le 7 mars 1853 et l’agrège aux congrégations du Concile, Consistoriale, des Indulgences et du Cens (10 mars 1853). Nommé aussitôt président de la Consulte d’État pour les finances (4 juillet 1853), il est encore fait membre des congrégations des Évêques et Réguliers (avant le 26 octobre 1854) et du Concile (16 novembre 1854). Il démissionne de ses fonctions de président de la Consulte d’État pour les Finances le 14 décembre 1859 à la suite de dissentiments avec le pape et le cardinal Antonelli. Retiré après de cette date de la vie politique, il meurt à Rome le 30 août 1864 ; après des obsèques à S. Carlo de’ Catinari, il est enseveli dans son église cardinalice de S. Maria in Aquiro.
542Sources : ASR/SG vol. 731, juramenta ff. 21. HC VIII, 12. EncCatt X (1953), 1971-1972 (Mario De Camillis). WEBER (Kardinäle) II, 516-517 (fondamental). PIETRAMELLARA II, 135-136. AMAYDEN II, 188-189. DEL RE (Governatore), 129. CALLIER, 98-100. FORCELLA II, 471. Giornale di Roma des 30 août et 2 septembre 1864, n° 197 et n° 200. Domenico SPADONI, I Corsi nell’Ateneo romano durante l’Ottocento, dans Archivio storico di Corsica, XV, 1939, p. 372, 375 et 385. Stefano CICCOLINI, Intorno a Domenico Savelli, cardinale diacono di S. Maria in Aquiro, Rome, 1865, 41 p. Oreste Ferdinando TENCAJOLI, Cardinali corsi. Domenico Savelli, ministro di Pio IX (17921864), dans Corsica antica e moderna, III, 1934, p. 8-27.
Stefano SCERRA (1775-1859)
543Né à Civitella d’Agliano (diocèse de Bagnorea, aujourd’hui Bagnoregio) le 24 décembre 1775, il est ordonné prêtre le 22 décembre 1798 et obtient un doctorat in utroque jure à l’université de Pérouse (23 septembre 1805). Il est successivement professeur de théologie au séminaire de Bagnorea et chanoine de la cathédrale, vicaire-général du diocèse de Spolète, puis de celui d’Osimo, vicaire apostolique des abbayes de S. Salvatore Maggiore et de Farfa ainsi que des diocèses de Spolète, de Nurcie et d’Urbania et S. Angelo in Vado. Entré au service de la Curie en qualité de substitut du secrétaire de la congrégation de l’Immunité (8 mai 1823), il est nommé député ecclésiastique auprès de la Commission des subsides instituée pour l’administration des capitaux destinés aux œuvres d’assistance de la Rome pontificale (17 février 1826) où il siège aux côtés de Giovanni Maria Mastai Ferretti, futur Pie IX, alors président de l’hospice de S. Michele a Ripa. Promu par Léon XII évêque d’Orope in partibus le 17 septembre 1827 et consacré à Rome le 7 octobre par le cardinal Bertazzoli, il est nommé commissaire apostolique de Lorette (8 novembre 1827). Grégoire XVI le fait prélat domestique (Notizie de 1836), puis le nomme successivement secrétaire des congrégations de la Discipline des Réguliers (6 mai 1837) puis de l’Immunité ecclésiastique (avant le 15 janvier 1842) ; il est également fait consulteur de la congrégation des Rites (14 mars 1842) et prélat de la congrégation de Lorette (12 février 1844). Déchargé de ses fonctions en raison de son grand âge tout en conservant le titre de secrétaire émérite (10 avril 1851), il est promu le même jour par Pie IX archevêque in partibus d’Ancyre. Il s’éteint à Rome le 19 janvier 1859.
544Sources : HC VII, 292. HC VIII, 99. Giornale di Roma du 21 janvier 1859, n° 16. Alberto SERAFINI, Pio Nono. Giovanni Maria Mastai Ferretti dalla giovinezza alla morte nei suoi scritti e discorsi editi e inediti. I - Le vie della divina provvidenza (1792-1846), Cité du Vatican, 1958, p. 157. Carlo FALCONI, Il giovane Mastai. Il futuro Pio IX dall’infanzia a Senigallia alla Roma della Restaurzione, 1792-1827, Milan, 1981, p. 594.
Filippo SCHIASSI (1763-1844)
545Né le 13 décembre 1763 à Bologne, fils de Saverio et Maria Rovatti, il appartient à une famille de propriétaires terriens (latifondisti). Après des études de théologie, de philosophie et d’humanités au séminaire et à l’Université de Bologne, il est successivement nommé docteur du Collège théologique (13 août 1789), puis professeur d’histoire ecclésiastique à l’université de Bologne (17 décembre 1795), charge qu’il occupe jusqu’à l’occupation de Bologne par les armées du Directoire. Il retrouve des fonctions d’enseignement comme professeur assistant d’antiquité à l’Institut de Bologne (octobre 1798 - octobre 1803) et professeur de grec (janvier - septembre 1799), mais se voit destitué par les autorités autrichiennes. Adjoint à la Bibliothèque de l’Institut (1799-1801), il retrouve bientôt l’université en qualité de professeur de numismatique et d’antiquité (3 novembre 1803) ainsi que d’archéologie (1815), fonctions qu’il occupe jusqu’au printemps 1836. Chanoine de la métropole de Bologne, membre correspondant de l’Académie romaine d’archéologie (12 décembre 1812), il entre dans l’été 1814 au service de la congrégation du Concile en qualité de rédacteur des réponses aux évêques (estensore delle risposte della S. Congregazione alli vescovi). Sa réputation de savant numismate et épigraphiste conduit le cardinal Consalvi à l’appeler à Rome pour occuper la charge de secrétaire des Lettres latines (6 avril 1818) ; mais il refuse sa nomination pour demeurer à Bologne, où il meurt le 18 janvier 1844. Il est l’auteur de très nombreux travaux d’érudition dans le domaine de la numismatique, de l’archéologie, de l’histoire de l’art et de la musique : Sul diletto degli studi antiquari e singolarmente della numismatica (Bologne, 1810) ; Dell’utilità degli studj antiquarj (Bologne, 1811) ; Del ritrovamento di medaglie consolari e di famiglie fatto a Cadriano nel Bolognese l’anno MDDDXI (Bologne, 1811 ; 2e éd., 1820) ; Guida del forestiere al museo delle antiquità della Regia Università di Bologna (Bologne, 1814) ; De pateris Antiquorum (Bologne, 1814) ; De Pio VII. P.M. inscriptiones temporariae bononiensis (Bologne, 1816) ; Degli edifizj di Roma antica (Bologne, 1817) ; Sopra un amilla d’oro del Museo dell’Università di Bologna (Bologne, 1819) ; Delle lodi della scuola bolognese di belle arti (Bologne, 1830) ; Del temperamento per l’accordatura del gravicembalo e dell’organo (Bologne, 1832) ; De temperamento ad vocum consonantias in organo sive lyrico sive pneumatico assequendas (Bologne, 1834) ; Lexicon epigraphicum (Bologne, 1835-1838, 3 volumes) ; De typo ligneo theatri Saguntini (Bologne, 1836) ; Come gli antiqui Romani usando delle loro lettere ad indicare i numeri facessero i loro compiti (Modène, 1838) ; De diuturnitate crepuscolorum (Bologne, 1839) ; Inscriptiones pro sepulchris et funeribus instauratis nonnullorum Bononiensium et exteriorum (Bologne, 12 fascicules s.d.).
546Sources : La Bibliothèque de l’Arciginnasio de Bologne conserve un important fonds Schiassi (Albano SORBELLI, L’Arciginnasio, XXVI, 1931, p. 2129). PIETRANGELI 88. GASNAULT BOLOGNA, 218-219. Notizie delle adunanze ordinarie e straordinarie (25 gennaio 1844), dans Dissertazioni della P. Accademia Romana di Archeologia, XIII, 1855, p. XXXVIII. Enrico SASSOLI, Luigi FRATI, Dodici lettere dell’abate Antonio Cesari al prof. Filippo Schiassi, Bologne, 1870, 23 p. (B.A.V. Ferraioli IV 8882, int. 10).
Luigi SERAFINI (1808-1894), cardinal de Pie IX en 1877
547Né à Magliano Sabina le 6 juin 1808 de Giuseppe Serafini et Anna Giorgi, il appartient à une famille inscrite aux patriciats d’Urbino (1732) et de Sabine (motu proprio de Pie VII du 6 décembre 1800), puis de Ravenne (7 août 1820), d’Ascoli Piceno (27 avril 1822) et de Terni ; il est le neveu du cardinal Giovanni Serafini (1786-1855), doyen des clercs de la Chambre apostolique, créé par Grégoire XVI le 12 février 1843. Luigi Serafini devient docteur in utroque jure de la Sapience le 11 avril 1832 et avocat en Curie (4 juillet 1836). Entré en prélature à l’âge de 35 ans en qualité de prélat domestique (28 décembre 1843) et de référendaire (11 janvier 1844), il est fait ponent de la Consulte (25 janvier 1844) et prelato vicario de la basilique de S. Maria in Cosmedin (5 juin 1846), dont son oncle est protecteur. Pie IX le nomme successivement auditeur de la Signature de Justice (21 décembre 1846), juge ecclésiastique au tribunal civil de Rome (27 septembre 1847) puis le fait, au lendemain de la restauration du gouvernement pontifical, auditeur du tribunal de la Rote par motu proprio du 16 janvier 1850 ; admis dans le tribunal le 28 janvier, il prête serment le 26 juin 1850 et sera successivement auditeur de Rote pour l’Autriche (1850-1858), pour l’Aragon (18581861), puis pour Bologne (1861-1870). Ordonné prêtre à Rome le 25 août 1853, il devient également régent de la Pénitencerie (1858). Promu le 27 juin 1870 évêque de Viterbe et de Toscanella (aujourd’hui Tuscania), il est consacré à Rome par le cardinal vicaire Patrizi le 17 juillet. Pie IX l’élève au Sacré Collège le 12 mars 1877. Il donne sa démission de siège de Viterbe en janvier 1880. Léon XIII le nomme successivement préfet du tribunal de la Signature de Justice (13 mai 1884) et préfet des congrégations du Concile (31 juillet 1885) et de l’Immunité (1886), le transfère sur le siège du diocèse suburbicaire de Sabine (1er juin 1888) et le fait enfin secrétaire des Brefs (19 juin 1893). Il meurt à Rome l’année suivante, le 1er février 1894, et est enseveli dans la chapelle du Collegio Urbano de la Propagande.
548Sources : ASR/SG vol. 731, juramenta ff. 159. HC VIII, 22, 45 et 593. WEBER (Kardinäle) II, 519 (fondamental). CERCHIARI II, 315. Giovanni Maria CRESCIMBENI, Serie cronologica dei cardinali diaconi, prelati vicarj, arcipreti e canonici dell’insigne basilica di S. Maria in Cosmedin, 2e éd., Naples, 1899, p. 42.
Leopoldo SEVEROLI (1787-1856)
549Né à Faenza dans une famille du patriciat de la ville, il est le neveu du cardinal Antonio Gabriele Severoli (1757-1824), nonce à Vienne, créé cardinal par Pie VII le 8 mars 1816. D’abord cavalier de l’ordre de Malte, il entre en prélature à l’âge de 29 ans en qualité de prélat domestique (Notizie de 1818) et de référendaire (19 décembre 1816). Pie VII lui donne mission de porter à Vienne, en qualité d’ablégat, la barrette cardinalice à son oncle (5 mars 1816). Nommé ponent du Buon Governo (avant le 26 mars 1817), il obtient du cardinal Consalvi, le 6 mars 1817, d’être déchargé de sa charge de afin de jouir d’un bénéfice gentilice à Faenza. Il est successivement nommé assesseur du tribunal criminel de l’auditeur général de la Chambre apostolique (avant le 11 octobre 1817), mais doit se retirer à Faenza « par manque de moyens financiers » (octobre 1822). Revenu en Curie, Grégoire XVI le fait ponent de la Consulte (avant le 11 janvier 1832) et prélat de la congrégation de l’Immunité (26 décembre 1835). Devenu doyen des ponents de la Consulte ainsi que chanoine de Saint-Jean du Latran, il meurt à Rome à l’âge de 69 ans le 5 décembre 1856.
550Sources : ASR/SG vol. 730, juramenta ff. 836. ASV/SS Interno a. 1817, rub. 31 (décharge). ASV/SS Interno a. 1822, rub. 82 (lettre au cardinal Consalvi de sa retraite de Faenza, 29 octobre 1822). ASV/SS Interno a. 1823, rub. 31 (pro-memoria au cardinal Consalvi, 11 mars 1823). MORONI LXV (1854), 51. Giornale di Roma du 6 décembre 1856, n° 280.
Giuseppe SIEPI (1780-1841)
551Né à Pesaro d’Antonio Siepi et d’Antonia Storoni, baptisé le 31 octobre 1780, il appartient à une famille du ceto civile agrégée à la noblesse de la République de Saint-Marin le 28 novembre 1833. Après des études au séminaire de Pesaro, il est ordonné prêtre à Fano le 24 septembre 1803 ; il devient docteur in utroque jure. Curé de S. Niccolô de Pesaro, il est fait protonotaire apostolique non participant (7 décembre 1832), puis camérier d’honneur (29 décembre 1836). Entré tardivement à Rome en prélature à l’âge de 58 ans en qualité de référendaire (21 juin 1838), il est nommé votant du second tour du tribunal de la congrégation de Lorette (21 septembre 1838) puis abréviateur du Parc majeur de la Chancellerie apostolique (avant le 22 février 1840). Il meurt peu avant juillet 1841.
552Sources : ASR/SG vol. 731, juramenta ff. 87. ASR/SSI a. 1841, rub. 82 (annonce du décès et remplacement à la congrégation de Lorette, le 5 juillet 1841). Diario di Roma du 15 janvier 1842, n° 4, Necrologia italiana dell’anno 1841.
Raffaele SIMONETTI (1740-1819)
553Né à Osimo du comte Federico Simonetti et de la comtesse Maria Eleonora Malatesta Abbati Olivieri de Pesaro, baptisé le 9 mars 1740, il appartient à une famille du patriciat de la ville. Camérier secret surnuméraire de Pie VI et bénéficier de Saint-Pierre du Vatican (1er mai 1774), il entre en prélature le 22 juin 1775 ; il est aussitôt fait prélat de la Fabrique de Saint-Pierre (Notizie de 1776). Il refuse de prêter serment durant l’occupation française de Rome, est relégué à Plaisance puis autorisé à se retirer à Osimo. Il est encore mentionné parmi les prélats de la Fabrique de Saint-Pierre dans les Notizie de 1818, mais ne semble plus occuper de fonction effective en Curie. Il meurt à Rome le 9 février 1819.
554Sources : ASR/SG vol. 723, procès Simonetti. ASR/SG vol. 730, juramenta ff. 396. GRIMALDI XIX, ff. 186r (prise de possession de son bénéfice). A.N. Paris F7 8906, « État des chanoines existant dans le département de Rome » (24 octobre 1810) : réfractaire, « vieillard sans opinion ni caractère ». GRIMALDI XIX, ff. 48, Canonici vaticani sepolti nel nuovo cimitero canoniale. Diario di Roma du 13 février 1819, n° 13.
Gennaro SISTO (né en 1799)
555Né à Bitonto (province de Bari) le 7 novembre 1799 de Bartolomeo Sisto et Angela Grottola, il appartient à une famille civilissima e distinta du ceto civile de la ville, vivant more nobilium. Il poursuit deux années d’études à Rome, à l’université de la Sapience, puis deux années de pratique juridique auprès de l’avocat Giuseppe Mangiatordi ; il est ordonné prêtre à Rome le 22 février 1823. Entré l’année suivante en prélature à près de vingt-cinq ans en qualité de référendaire (16 septembre 1824), il est successivement nommé ponent du Buon Governo (28 décembre 1824), vice-légat de Bologne (31 mars 1827) puis délégat apostolique de Fermo et Ascoli (30 avril 1827) et enfin de Viterbe et Civitavecchia (15 décembre 1828) où il est substitué en novembre 1831 ; Léon XII l’élève à la dignité de protonotaire apostolique non participant (3 mai 1827). Il ne paraît pas avoir occupé de fonctions de Curie sous le pontificat de Grégoire XVI et son nom disparaît des Notizie après 1852.
556Sources : ASR/SG vol. 726, procès Sisto. ASR/SG vol. 730, juramenta ff. 948.
Leonida SPADA (né en 1779)
557Né à Rome du prince Giuseppe Spada Veralli et de Giacinta Ruspoli, baptisé à Rome le 2 juillet 1779, il appartient à l’une des premières familles de l’aristocratie romaine et bolonaise dont la fortune est liée à l’ascension du cardinal Bernardino Spada (1594-1661), nonce à Paris, créé par Urbain VIII le 19 janvier 1626, légat de Bologne, mort évêque de Palestrina ; son frère cadet Alessandro (1787-1843) sera fait cardinal par Grégoire XVI le 6 avril 1835 (voir ce nom pour les ascendances familiales). Leonida Spada, docteur in utroque jure de l’Archiginnasio de Rome le 21 mars 1802, entre aussitôt en prélature à l’âge de 22 ans en qualité de référendaire (2 avril 1802) et de protonotaire apostolique participant ; il est successivement nommé ponent du Buon Governo (avant le 1er mai 1802), puis assesseur du tribunal du Gouverneur de Rome. Il susbstiue pendant quelques mois durant sa dernière maladie Mons. Domenico Coppola, secrétaire de la congrégation de la Propagande (15 novembre 1807). Promu au lendemain de la Restauration, le 9 mars 1816, auditeur de Rote pour Rome (motu proprio du 8 avril) ; il se démet avant d’être entré en fonctions le 19 décembre 1816, pour raisons de santé, et est aussitôt subrogé par son frère Alessandro.
558Sources : ASR/SG vol. 730, juramenta ff. 674. PIETRAMELLARA II, 148-149. CERCHIARI II, 283. Nicola KOWALSKY, Josef METZLER, Inventory of the historical archives of the congregation for the evangelization of peoples or « de propaganda fide », Rome, 1988, p. 113 (pro-secrétaire de la Propagande).
Lavinio SPADA MEDICI (1801-1863)
559Né à Macerata le 12 juillet 1801 du comte Spada de’ Medici, il appartient à une famille du patriciat de la ville. Après des études à l’université de Pise, puis à Florence (où il connaît Leopardi), il entre à Rome en prélature en qualité de prélat domestique (avant le 4 septembre 1824) et de référendaire (16 septembre 1824) ; Léon XII le fait protonotaire apostolique non participant (29 juillet 1825) et le nomme vice-légat de Ravenne (avant le 22 septembre 1824) auprès du cardinal Rivarola. Rappelé à Rome et fait ponent de la Consulte (15 décembre 1828), il devient pour quelques mois seulement délégat apostolique de Spolète (11 février 1829). Grégoire XVI le nomme successivement auditeur de la Signature de Justice (avant le 31 mars 1832), votant du premier tour du tribunal de la congrégation de Lorette (28 juin 1834) puis lieutenant du tribunal civil de l’auditeur de la Chambre apostolique (3 janvier 1836). Promu clerc de la Chambre apostolique (24 novembre 1845) et président des Armes (24 novembre 1845), Pie IX le fait membre du Haut Conseil (Alto Consiglio) de l’État pontifical (13 mai 1848). Il quitte ensuite la prélature pour épouser la comtesse polonaise Natalia Komar. Il consacre la fin de sa vie à la poésie et aux études et meurt à Treia le 24 décembre 1863. Un recueil de ses poésies a été publié après sa mort (Versi, Bologne, 1881).
560Sources : ASR/SG vol. 730, juramenta ff. 950. DRN IV (1937), 321 (Ersilio Michel). Domenico Spada, I conti Spada nel Risorgimento italiano, Macerata, 1910 (non consulté).
Giovanni Niccolò TANARA (1795-1853)
561Né à Bologne le 12 mai 1795, Giovanni Niccolô Tanara (ou Tanari) est ordonné prêtre le 20 septembre 1817 et devient docteur en droit canon de l’université de Bologne (26 février 1818). Entré en prélature en qualité de prélat domestique (27 janvier 1825) et de protonotaire apostolique non participant (1er octobre 1826), il est fait délégat de Fermo et d’Ascoli (30 septembre 1826). Promu par Léon XII évêque de Faenza le 21 mai 1827, il est consacré à Bologne le 24 juin par le cardinal Oppizzoni et fait évêque assistant au trône pontifical le 26 juin. Au terme d’un épiscopat de cinq années, il devient archevêque in partibus de Nicosie (2 juillet 1832), puis est placé par Grégoire XVI sur le siège archiépiscopal d’Urbino (17 décembre 1832). Treize ans plus tard, il regagne Rome où il est fait chanoine de Saint-Pierre de Rome (21 décembre 1845) et patriarche latin d’Antioche (24 novembre 1845). Pie IX le nomme secrétaire de la congrégation de la Visite apostolique (16 juillet 1847). Il meurt à Nice le 3 décembre 1853.
562Sources : HC VII, 79, 192, 283 et 384. GRIMALDI XIX, ff. 71r, Capitolari della SS. Basilica Vaticana che hanno preso possesso delle rispettive prebende. GRIMALDI XIX, ff. 62r, Nota degl’individui capitolari della SS. Basilica Vaticana defunti (à la date du 4 décembre).
Alessandro Maria TASSONI (1749-1818)
563Né à Collalto in Sabina le 24 octobre 1749 de l’avocat Florindo Tassoni, de Fermo, gouverneur de Sabine, et de Barbara Uri, il appartient à une famille du patriciat de Ferrare. Il poursuit des études de droit à l’université de Rome sous la direction de Giovanni Devoti, puis un stage pratique de jurisprudence auprès de l’avocat Catani et devient premier segreto de l’auditeur de Rote pour l’Autriche, le futur cardinal Herzan. Promu avocat en Curie, il est à partir de décembre 1791 coadjuteur du comte Aventi, avocat consistorial pour Ferrare, auquel il succède. À la suite de l’entrée à Rome des troupes napolitaines (2 octobre 1798), il est nommé membre de la Giunta di Stato (10 novembre 1799) chargée des poursuites contre les partisans de la République Romaine ; il est choisi pour administrateur de ses biens par l’un des principaux inculpés, le prince Francesco Santacroce. Nommé par Pie VII auditeur de Rote pour Ferrare (30 avril 1802), il est élevé la même année à la dignité de prélat domestique ; admis au Tribunal le 5 mai, il prête serment le 20 décembre 1802. Il est choisi pour exécuteur testamentaire par le cardinal d’York, dernier héritier des Stuart et doyen du Sacré Collège, décédé le 13 juillet 1807. Nommé en septembre 1809 pro-régent de la Pénitencerie en remplacement de Giovanni Battista Bussi, arrêté et déporté en France, il abandonne dès février 1810 ses pouvoirs à Alessandro Nicolai pour se retirer à Rieti. Ce dernier, arrêté en juillet 1811, est à son tour substitué par Gioacchino Pio et reçoit le titre de pro-régent en février 1812. Sur ordre de Domenico Attanasio, pro-vicegérent de Rome, don Pio et don Nicolai remettent leurs pouvoirs à Alessandro Tassoni à la veille de la Restauration (février 1814), lequel les restitue au régent Bussi de retour à Rome (mai 1814). Alessandro Tassoni prend part au rétablissement du Tribunal de la Rote (2 octobre 1814) dans ses fonctions d’auditeur. Promu auditeur de Sa Sainteté (22 juillet 1816) et chanoine de Saint-Pierre du Vatican (1er octobre 1817), il meurt à Rome le 31 mai 1818 et est enseveli en l’église des SS. Vincenzo ed Anastasia. Il a publié sa dissertation d’avocat consistorial, Dissertatio de Collegiis (Rome, 1792) et rédigé un traité apologétique, La Religione dimostrata e difesa (Rome, 18051808, 3 vol.), fréquemment réédité dans le cours du xixe siècle (Pise, 2ème édition, 1818 ; Venise, 1824 ; Livourne, 1852).
564Sources : FORCELLA IX, 286. Diario di Roma du 3 juin 1818, n° 44 (brève nécrologie). CERCHIARI II, 280. TAMBURINI, 192, n. 31 et passim. MORONI LXXXII (1857), 204. DE TIPALDO V, 174-176. LOLLI, 198-199, fig. 163. Luigi BIONDI, Vita di Mons. Alessandro Maria Tassoni, Pise, 1822, 32 p. Maria Consilia BUZELLI SERAFINI, La reazione del 1799 a Roma. I processi della Giunta di Stato, dans Archivio della Società Romana di Storia Patria, XCII, 1969, p. 137-211, passim.
Olimpio Angelo TAVECCHI (1748-1831)
565Né à Rome le 11 janvier 1748, il poursuit au terme de ses études de droit sa formation juridique auprès des avocats Luti et Sala, puis devient segreto puis ajutante di studio des auditeurs de Rote et futurs cardinaux von Salm Reiffers-cheidt et Malvasia (dont il réunit et publie les Decisiones). Au lendemain de la Restauration, il est nommé membre de la commission pour le nouveau code civil (22 juillet 1816), puis promu directeur général de la Dette publique (avant le 21 mars 1821) et avocat consistorial (avant le 31 mars 1821). Entré très tardivement en prélature à l’âge de 77 ans en qualité de prélat domestique (27 décembre 1824) et de référendaire (9 janvier 1825), il est aussitôt nommé votant du tribunal de la Signature de Justice (28 décembre 1824). Il meurt à Rome le 21 septembre 1831 et est enseveli à S. Maria in Aquiro.
566Sources : ASR/SG vol. 730, juramenta ff. 954. FORCELLA II, 466. Diario di Roma du 7 décembre 1831, n° 97, supplément (nécrologie par Carlo Armellini).
Francesco Ansaldo TELONI (1760-1846)
567Né à Treia, dans les Marches, le 8 octobre 1760, de Giammaria Teloni et Cesarina de’ Bezzi, il appartient à une famille inscrite aux patriciats de Treia et de Senigallia. Ordonné prêtre le 21 mai 1785 après des études à Treia puis au séminaire de Camerino, il devient successivement chanoine de la cathédrale de Senigallia, puis vicaire général et directeur du séminaire du diocèse. Il est avec le promoteur de la foi Andrea Cavalli à la tête de la délégation qu’envoie en septembre 1815 la ville de Senigallia auprès de Pie VII et se voit élevé à la dignité de camérier secret (24 juin 1816). Docteur in utroque jure de l’université de Macerata (13 mai 1817), il occupe successivement les fonctions de recteur du séminaire-collège de Treia puis de Senigallia. Il entre tardivement à Rome en prélature, à l’âge de 62 ans, en qualité de prélat domestique (avant le 25 mai 1822) et de référendaire (25 juillet 1822) ; il est nommé prélat de la congrégation du Concile (26 juin 1823). Promu deux ans plus tard par Léon XII évêque de Macerata et Tolentino (24 mai 1824), il est consacré à Rome le 30 mai par le cardinal Castiglioni, futur Pie VIII. Il s’éteint au terme d’un épiscopat de vingt-deux années le 31 janvier 1846.
568Sources : ASR/SG vol. 730, juramenta ff. 914. HC VII, 247. Diario di Roma du 27 septembre 1815, n° 77 (délégation de la ville de Senigallia). Francesco Saverio VANnUCCI, Elogio funebre di Monsignore Francesco Ansaldo Teloni, vescovo di Macerata e Tolentino, letto nella cattedrale di Macerata il giorno 3 febbraro terzo dalla di lui morte, Macerata, 1846, 30 p. Necrologia di Sua Eccellenza Reverendissima Monsignor Francesco Ansaldo Teloni, vescovo di Macerata e Tolentino, Macerata, 1846, 16 p.
TESINI (Girolamo), cf. FAGNANI TESINI. Domenico TESTA (1746-1832)
569Né à San Vito (diocèse de Palestrina) le 18 septembre 1746 d’Albenzio Testa et de Maria Felice Pinci, veuve Piazza, ambidue onesti e facoltosi, il entre sous la protection de son oncle, Ubaldo Testa, au séminaire de Palestrina où il accomplit l’ensemble de ses études. Remarqué par le cardinal Stoppani, évêque de Palestrina, il est nommé professeur de mathématiques et de physique au séminaire. Il poursuit ensuite une carrière d’enseignant à Rome en qualité de professeur de logique et de métaphysique, d’abord au collège Bandinelli puis, à partir de novembre 1773, à l’Université Grégorienne où le fait nommer le cardinal de Zelada. Choisi comme auditeur de nonciature par Antonio Dugnani, il accompagne ce dernier à Paris dans l’été 1785 et ne quitte précipitamment la France, avec le nonce, qu’au mois de mai 1791. Son retour par la Savoie et la Lombardie, aux côtés du nonce, le ramène à Rome en 1793. Secrétaire particulier du cardinal Dugnani (élevé au Sacré Collège le 21 février 1794) puis secrétaire de la Légation de Romagne (où Dugnani est nommé légat apostolique le 1er juin 1795), il est chassé de Ravenne par les armées françaises en 1797. Après la chute de la République, il participe au conclave de Venise en qualité de conclaviste du cardinal Dugnani. Promu par Pie VII camérier secret et secrétaire des Lettres Latines (avant le 21 mars 1803) et fait également rédacteur des réponses de la congrégation du Concile aux évêques (estensore delle risposte della S. Congregazione alli vescovi), il devient chanoine de Sainte-Marie-Majeure (août 1804). Il accompagne le pape Pie VII durant le voyage que ce dernier effectue à Paris à l’occasion du couronnement de Napoléon (2 novembre 1804 -16 mai 1805) : il y retrouve d’anciennes connaissances parisiennes, l’astronome Lalande et le général Cervoni qui lui ménage une audience particulière avec l’Empereur. Il fait partie des quatre prélats que Pie VII réclame auprès de lui au lendemain de son enlèvement de juillet 1809. Retiré au Collège Romain avec l’agrément du général Miollis, il refuse en 1812 le serment, est emprisonné au Château Saint-Ange (juin-octobre 1812) puis au fort de Civitavecchia (octobre 1812-janvier 1813) et est enfin embarqué pour la Corse le 17 janvier 1813. Emprisonné à Bastia puis à Calvi, il est libéré par l’insurrection bastiaise du 14 avril 1814 et regagne Rome dans l’été. Promu à son retour abréviateur des expéditions per via di Curia de la Daterie apostolique (1er juin 1814), Pie VII récompense encore sa fidélité en le nommant secrétaire des Brefs aux princes (2 novembre 1814), charge qu’il occupe jusqu’à sa mort, ainsi que prélat domestique (2 novembre 1814) avec le privilège du rocchetto ; il est encore élevé â la dignité de protonotaire apostolique non participant (avant le 6 mars 1816) et fait consulteur de l’Index (23 juillet 1816). Léon XII le choisit comme préfet des études du Séminaire Romain rétabli à S. Appolinare. C’est lui qui prononce, le 2 septembre 1823, puis à nouveau le 23 février 1829, devant le Sacré Collège, le discours latin pro eligendo pontefice. Il s’éteint à Rome, à l’âge de 85 ans, le 15 janvier 1832.
570Esprit cultivé, ouvert aux nouveautés scientifiques et aux débats intellectuels du siècle (il introduit pour la première fois au séminaire de Palestrina l’enseignement du système copernicien), Domenico Testa a rédigé, dans le dernier quart du xviiie siècle, une douzaine de courts traités qui ont fondé à Rome sa réputation d’érudit et de savant, sur le sensualisme de Condillac (De sensuum usu in perquirenda veritate, Rome, 1776 ; Riflessioni sulle memorie presentate alla reale accademia di Francia dal signor Du Tour, corrispondente della medesima, intorno ad una quistione di ottica, Rome, 1780), sur l’origine géologique des Marais Pontins et leur assèchement (Lettere sopra l’antico vulcano delle Paludi pontine, Rome, 1784, loué par Dolomieu ; Lettere al signor conte Gianrinaldo Carli sopra l’antico vulcano pontino, e il viaggio di Ulisse descritto da Omero nel libro X della Odissea, Rome, 1786 ; Lettere pontine, Rome, 1794), sur la querelle des fossiles au cours de laquelle il polémique avec Fortis et Volta (Lettere sui pesci fossili del monte Bolca, Milan, 1793-1795) ou sur les antiquités égyptiennes (Dissertazione sopra i due zodiaci novellamente scoperti nel-l’Egitto, Rome, Accademia di Religione Cattolica, 1802), où il est l’un des principaux protagonistes romains de la défense de l’orthodoxie biblique et religieuse contre les découvertes scientifiques des Lumières. Membre de l’Arcadie dès avant 1776 (sous le nom de Virbinio Naupazio), des Académies des Occulti et des Lincei, de l’Académie de la Religion Catholique, membre honoraire de l’Académie romaine d’archéologie le 4 juillet 1816 (surnuméraire le 25 février 1830), il est lié à l’ensemble du milieu académique et intellectuel romain du dernier xviiie siècle et du premier xixe siècle.
571Sources : ASV/SS Interno a. 1814, rub. 14. HC VII, 17 et 21. Diario di Roma, 3 août et 5 novembre 1814 ; 4 février 1832. DELL’AQUILA, 65-66. PIETRANGELI 90. Diario di Roma des 18 janvier et 4 février 1832, n° 5 et n° 10. Adriano SPINA, Diario della deportazione in Corsica del canonico di Albano G.B. Loberti (1810-1814), Albano, 1985, p. 131 et 135. Francesco FABI MONTANI, Elogio storico di Monsignor Gian Domenico Testa, Rome, 1844, 53 p. (extrait du Giornale Araldico, tome XCIX) et Modène, 1844, 65 p. (extrait des Memorie di morale e di letteratura, tome XVIII) ; 2e éd., Florence, 1893, 53 p.
Tiberio TESTA PICCOLOMINI ASTALLI (1765-1819)
572Né à Rome du baron Pietro Testa Piccolomini et de la marquise Laura Astalli, baptisé le 26 septembre 1765, il appartient à une branche de la famille des papes Pie II et Pie III établie à Rome au cours du xviie siècle et comprise au nombre des 180 familles de la noblesse romaine par la bulle Urbem Romam (4 janvier 1746) de Benoît XIV, en faveur de Giovanni Testa Piccolomini, conservateur de la Ville en 1741 ; son père, Pietro Testa Piccolomini, sera à son tour conservateur en 1756 ; enfin le baron Giuseppe Testa Piccolomini est fait en 1800 grand écuyer (cavallerizzo maggiore) de Pie VII. Tiberio Testa Piccolomini Astalli, docteur in utroque jure de l’Université de Rome en 1801, entre en prélature à l’âge de 36 ans en qualité de prélat domestique (avant le 23 septembre 1801) et de référendaire (24 septembre 1801) ; il est revêtu des ordres mineurs le 25 novembre 1801. Fait ponent du Buon Governo (28 septembre 1801) puis de la Consulte (avant le 1er mai 1802), il est promu par Pie VII auditeur de Rote pour Rome par motu proprio du 13 août 1804, entre en fonctions le 28 février et prête serment le 18 mars 1805. Propriétaire du fief de Sambuci, il se résigne très tardivement à abandonner ses droits féodaux à l’Etat ecclésiastique, le 8 janvier 1818. Il meurt dans la nuit du 1er au 2 janvier 1819 et est enseveli à S. Maria della Scala.
573Sources : ASR/SG vol. 730, juramenta ff. 660. PIETRAMELLARA II, 161-162. AMAYDEN II, 210. CERCHIARI II, 281. Diario di Roma des 2 et 9 janvier 1819, n° 1 et n° 3. Mario TOSI, La società romana dalla feudalità al patriziato (1816-1853), Rome, 1968, p. 23.
Lodovico TEVOLI (1772-1856)
574Né à Morlupo (diocèse de Nepi) le 13 février 1772, Ludovico Tevoli (ou Teoli) poursuit des études de théologie au Collège romain et acquiert un doctorat de théologie au collège S. Tommaso près de S. Maria della Minerva (6 décembre 1797) ainsi qu’un doctorat in utroque jure du collège des protonotaires apostoliques (16 mars 1806). Ordonné prêtre, il conduit le 15 juillet 1814, en qualité de substitut du secrétaire de la Fabrique de Saint-Pierre, une délégation du clergé et du peuple de Morlupo auprès de Pie VII restauré. Chanoine de la basilique Sainte-Marie-Majeure, il est nommé à l’âge de 60 ans archevêque d’Athènes in partibus le 17 décembre 1832 et consacré le 23 décembre par le cardinal Galeffi. Promu secrétaire de la congrégation des Indulgences (7 février 1833) par la protection du préfet, le cardinal Antonio Frosini, Grégoire XVI le nomme un an plus tard aumônier apostolique (23 juin 1834) ; il est fait également chanoine de Saint-Pierre du Vatican (9 août 1835) et président de l’hospice S. Rocco (avant le 16 mars 1839). Confirmé dans ses fonctions par Pie IX (17 juin 1846), il reçoit Alessandro Macioti pour coadjuteur le 26 juin 1850 ; il est nommé membre de la commission des Hôpitaux (Pii Istituti) de la ville de Rome (avant le 4 décembre 1850). Déclaré émérite le 9 avril 1856, il meurt à Rome six mois plus tard, le 17 octobre 1856.
575Sources : HC VII, 93. Diario di Roma du 16 juillet 1814. ASV/SCI, Rescripta authentica, vol. 1833/II. GRIMALDI XIX, ff. 70r, Capitolari della SS. Basilica Vaticana che hanno preso possesso delle rispettive prebende. Giornale di Roma du 20 octobre 1856, n° 240. GRIMALDI XIX, ff. 62v, Nota degl’individui capitolari della SS. Basilica Vaticana defunti (à la date du 16 octobre). FORCELLA X, 113.
Luigi THEODOLI (1799-1832)
576Né à Rome, il appartient à la famille des marquis Theodoli, originaire de Forli et établie à Rome au xviie siècle à la faveur de l’ascension du cardinal Mario Theodoli († 1650), élevé au Sacré Collège par Urbain VIII le 13 juillet 1643 et mort évêque d’Imola. Les marquis Theodoli sont dotés du privilège du baldacchino et compris au nombre des 60 familles du patriciat romain par la bulle Urbem Romam (4 janvier 1746) de Benoît XIV ; éteints en ligne directe en 1766 en la personne de Girolamo, ils ont été susbstitués aussitôt dans leurs titres et leurs biens par une branche collatérale en la personne du marquis Giacomo Theodoli, patricien de Forli, venu s’établir à Rome. Luigi Theodoli, chanoine de Saint-Pierre du Vatican (avant le 16 juin 1819) et diacre de la Chapelle pontificale (avant le 22 décembre 1821), entre en prélature à l’âge de 24 ans en qualité de prélat domestique (avant le 16 mars 1822) et de référendaire (17 avril 1823). Il est nommé successivement ponent du Buon Governo (10 mars 1823), protonotaire apostolique non participant (avant le 1er février 1825), ponent de la Consulte (29 octobre 1825) et votant du tribunal de la Signature de Justice (15 décembre 1828). Promu secrétaire de la congrégation du Buon Governo (15 janvier 1829) et prélat de la congrégation de l’Immunité (30 avril 1829), il est fait dès l’année suivante clerc de la Chambre apostolique et membre de la congrégation de la Révision des comptes (15 mars 1830). Il meurt précocement à Rome deux ans plus tard, à l’âge de 33 ans, le 2 décembre 1832.
577Sources : ASR/SG vol. 730, juramenta ff. 922. PIETRAMELLARA II, 162-163. AMAYDEN II, 210-211. GRIMALDI XIX, ff. 61r, Nota degl’individui capitolari della SS. Basilica Vaticana defunti. Diario di Roma du 7 décembre 1832, n° 98.
Luigi TIBERI (1801-1847)
578Né à Rieti, il appartient à une famille du patriciat de la ville ; c’est le neveu du cardinal Francesco Tiberi (1773-1839), auditeur de Rote puis nonce à Madrid, élevé au Sacré Collège par Grégoire XVI le 2 juillet 1832. Chanoine de Sainte-Marie-Majeure, Pie VIII le fait camérier secret surnuméraire (avant le 11 avril 1829) et Grégoire XVI le confirme dans cette dignité (10 février 1831). Entré en prélature à l’âge de 35 ans en qualité de prélat domestique (avant le 30 décembre 1835) et de référendaire (14 janvier 1836) il est successivement nommé ponent du Buon Governo (20 février 1836), prélat de la congrégation du Concile (13 février 1837), juge adjoint au tribunal civil de l’auditeur général de la Chambre apostolique (13 février 1837), ponent de la Consulte (12 mai 1838) et votant du premier tour du tribunal de la congrégation de Lorette (16 décembre 1839). Promu par Pie IX commissaire de la Santa Casa de Lorette (21 décembre 1846), il meurt à Rome à l’âge de 46 ans le 7 avril 1847 ; il est, après des obsèques à S. Agostino, enseveli, par autorisation particulière de Pie IX, dans la basilique Sainte-Marie-Majeure.
579Sources : ASR/SG vol. 731, juramenta ff. 57. Notizie del Giorno du 15 avril 1847, n° 15. Francesco FABI MONTANI, Vita del cardinale Francesco Tiberi, Rome, 1841, 18 p.
Filippo TORRACA (1801-1852)
580Né à Civitavecchia le 14 octobre 1801 du notaire Bernardino Torraca (17731834) et de Marianna Minozzi († 1836), il appartient à l’une des premières familles du ceto civile de la ville. Il est apparenté au futur cardinal Annibale Capalti (1811-1877) ; son oncle Pietro Torraca, chanoine de S. Celso e Giuliano à Rome sous Léon XII, est camérier secret de Pie VII (avant le 22 mars 1823). Élevé au Collegio gregoriano de Civitavecchia, Filippo Torraca devient docteur in utroque jure de l’université de la Sapience (22 juillet 1821) ; il complète sa formation juridique dans le studio du commissiare de la Chambre apostolique (1821-1822) et est ordonné prêtre en 1828 ; il devient chanoine de la cathédrale de Civitavecchia et pro-vicaire du diocèse. Entré en prélature à Rome à près de 35 ans en qualité de référendaire (18 août 1836). Grégoire XVI le nomme successivement ponent du Buon Governo (avant le 28 décembre 1836), assesseur du tribunal du Gouverneur de Rome (27 novembre 1837), ponent de la Consulte (1er avril 1839), abréviateur du Parc majeur de la Chancellerie apostolique (avant le 22 février 1840) puis délégat apostolique de Camerino (21 avril 1845). Pie IX le transfère à la tête de la délégation d’Orvieto (avant le 10 août 1847) puis, au lendemain de la restauration du gouvernement pontifical, le nomme prélat de la congrégation du Concile (avant le 10 mars 1851) et ponent du second tour du tribunal de la Consulte (10 avril 1851). Il meurt à Rome le 6 janvier 1852.
581Sources : ASR/SG vol. 727, procès Torraca. ASR/SG vol. 731, juramenta ff. 59. Giornale di Roma du 8 janvier 1852, n° 5. Vittorio VITALINI SACCONI, Gente, personnaggi e tradizioni a Civitavecchia dal Seicento all’Ottocento, Civitavecchia, 1982, 2 vol., II, p. 324-325 (Torraca) et 279-281 (Capalti).
Giuseppe TRAJETTO
582Né vers 1800 à Agnani du marquis Leonardo Trajetto et de la signora Musti, il appartient à une famille de petite noblesse du Latium méridional. Il poursuit ses études au collège Nazareno de Rome de 1814 à 1817, puis entre en prélature à l’âge de 21 ans en qualité de prélat domestique (avant le 8 août 1821) et de référendaire (9 août 1821). Il est successivement nommé vice-légat de Ravenne (avant le 29 août 1821) puis délégat apostolique de Camerino (10 mars 1823). Rappelé l’année suivante à Rome, il devient ponent du Buon Governo (12 juillet 1824) puis ponent de la Consulte (15 mars 1825). Son nom disparaît des Notizie après 1825.
583Sources : ASR/SG vol. 730, juramenta ff. 904. NAZARENO, 105.
Carlo TREVISANI
584Natif de Fermo, il appartient à une famille du patriciat de la ville. Élève de l’Académie des nobles ecclésiastiques (1803), il entre à Rome en prélature en qualité de prélat domestique et de référendaire (27 septembre 1806) ; il est nommé consulteur de la congrégation de l’Index (avant le 4 juillet 1807). Au lendemain de la Restauration, il est fait successivement auditeur de l’auditeur de la Chambre apostolique ou A.C.met (25 octobre 1814), votant du tribunal de la Signature de Justice (21 novembre 1816) et votant de la Signature de grâce (28 décembre 1824). Son nom disparaît des Notizie après 1828.
585Sources : ASR/SG vol. 730, juramenta ff. 754. PROCACCINI 83. ACCADEMIA 147.
Angelo UGGERI (1754-1837)
586Né à Gerra, près de la forteresse de Pizzighettone en Lombardie, le 14 avril 1754, prêtre, il reçoit une formation d’architecte et bâtit le théâtre de Codogno, près de Crémone. L’abbé Uggeri se fixe ensuite à Rome en 1788 à l’invitation de Carlo Fea (1753-1836) avec lequel il est lié d’amitié et devient professeur d’architecture à l’Académie S. Luca. Il est en 1810 parmi les membres fondateurs de l’Académie romaine d’archéologie. Nommé par les autorités françaises conservateur de la Bibliothèque vaticane (3 mai 1810), il renonce à ses fonctions dans le courant du mois d’octobre 1813. Promu par Léon XII secrétaire de la nouvelle congrégation pour la reconstruction de la basilique Saint-Paul-hors-les-murs (21 mars 1825), il meurt à Rome le 11 octobre 1837 et est enseveli, après des obsèques à S. Andrea delle Fratte, au Campo Verano. Il a rédigé une brève notice Della basilica di S. Paolo sulla via Ostiense (Rome, 1823).
587Sources : PIETRANGELI 91. BIGNAMI ODIER 203 et 339. Diario di Roma du 17 octobre et du 11 novembre 1837, n° 83 et n° 90. Notizie delle adunanze ordinarie e straordinarie, dans Dissertazioni della P. Accademie Romana di Archeologia, IX, 1840, p. VIII-XI. Francesco FABI MONTANI, Elogio storico di Angelo Uggeri, Rome, 1838, 16 p.
Bernardo UGO (1768-1836)
588Né à Palerme en 1768 de Giuseppe et Maria Ugo, marquis della Favare, il appartient à une famille du patriciat urbain ; son neveu Pietro Ugo est à l’époque de son décès lieutenant général de Sicile. Élevé au collège des Théatins de Palerme, il est ordonné prêtre et entre à Rome en prélature à l’âge de 50 ans en qualité de prélat domestique (Notizie de 1819), référendaire (28 mai 1818) et protonotaire apostolique non participant (avant le 5 mai 1819). Il est successivement promu secrétaire de la congrégation des Indulgences (24 février 1822) puis secrétaire de la congrégation de la Discipline des réguliers (10 mars 1823). Substitué dans cette dernière charge avant le 7 septembre 1831, il meurt à Rome, d’apoplexie, le 8 décembre 1836 et est enseveli en l’église S. Maria di Costantino-poli de la nation sicilienne à Rome.
589Sources : ASR/SG vol. 730, juramenta ff. 882. Diario di Roma du 7 mars 1837, n° 19 (Giuseppe Di Lorenzo).
Emanuele VALGUARNERA (1783-1854)
590Né à Palerme le 7 août 1783, c’est le fils puîné de Giuseppe Emanuele Valguarnera, prince de Ganci, comte d’Assoro, prince de Gravina, seigneur de S. Giovanni di Palermo, marquis de Vegiovanni, baron de Bozzetta, baron de Vicaretto, baron delli Monchi, seigneur de Visalijire et Platti, gentilhomme de la cour du roi Ferdinand des Deux-Siciles, et de Lucrezia La Grua. Il est également neveu du cardinal Pietro Gravina (1749-1830), nonce en Espagne, élevé au Sacré Collège par Pie VII le 8 mars 1816, mort archevêque de Palerme. Docteur in utroque jure extra Urbis, il vient à Rome poursuivre sa formation à l’Académie des nobles ecclésiastiques (1803-1805). Entré en prélature à moins de 22 ans en qualité de référendaire (28 mars 1805), il fait ponent du Buon Governo (avant le 13 septembre 1806) puis gouverneur d’Orvieto (1809). Il se réfugie en Sicile pendant l’occupation française de Rome. Au lendemain de la Restauration, il est accrédité auprès de Pie VII par le « vicaire général du royaume de Sicile » Ferdinand Ier de Bourbon, alors que Murat est encore roi de Naples ; il présente ses lettres de créance le 2 juillet 1814. De retour à Rome au mois de mai 1815, il est réintégré en prélature et successivement nommé prélat de la congrégation du Concile (11 juillet 1815), délégat apostolique de Spolète (17 février 1816) et de Macerata (avant le 31 décembre 1817) puis, grâce à l’intervention de son oncle, promu clerc de la Chambre apostolique (5 juin 1820). Son nom disparaît de la liste des clercs publiée par les Notizie après 1821. Grégoire XVI lui accorde sa réadmission parmi les prélats domestiques le 20 juillet 1840, mais ne lui confie pas de nouvelles fonctions en Curie. Fait chanoine coadjuteur (2 mars 1851) puis chanoine (21 décembre 1853) de Saint-Pierre du Vatican, il meurt à Rome le 17 juin 1854.
591Sources : ASR/SG vol. 725, procès Valguarnera. ASR/SG vol. 730, juramenta ff. 732. GRIMALDI XIX, ff. 71v et 72r, Capitolari della SS. Basilica Vaticana che hanno preso possesso delle rispettive prebende. GRIMALDI XIX, ff. 62r, Nota degl’individui capitolari della SS. Basilica Vaticana defunti. WEBER (Legati) 324, 963. ASV/SS Interno a. 1820, rub. 82 (remerciements du cardinal Gravina au cardinal Consalvi). PROCACCINI 83. ACCADEMIA 148. Diario di Roma du 6 juillet 1814, n° 1 (ambassade à Rome). Giornale di Roma du 20 juin 1854, n° 139.
Agostino VALLE (1754-1816)
592Né à Rome le 10 juillet 1754, il postule d’abord pour entrer dans la Compagnie de Jésus. À la suite de la suppression de la Compagnie en 1773, il poursuit des études de droit et de théologie et devient pro-garde des sceaux (prosigillatore) de la Pénitencerie apostolique. À la suite de l’entrée à Rome des troupes napolitaines (2 octobre 1798), il est nommé avocat auprès de la Giunta di Stato (10 novembre 1799) chargée des poursuites contre les partisans de la République Romaine, qu’il défend avec courage et énergie. Au lendemain de la première restauration, Pie VII le nomme avocat consistorial (avant le 4 mars 1801) en qualité de coadjuteur de Charles Erskine, promu successivement cardinal le 17 janvier 1803. Il entre alors en prélature à l’âge de 48 ans en qualité de prélat de la présidence de S. Ivo, référendaire (28 avril 1803) et abréviateur du Parc majeur de la Chancellerie apostolique (Notizie de 1803) ; il devient membre de l’Académie de religion catholique (12 janvier 1804). Nommé canoniste du tribunal de la Pénitencerie (Notizie de 1808), il est arrêté à Rome le 28 août 1809 par les autorités françaises, confiné à son domicile, puis déporté à Civitavecchia, Reims et Paris d’où il ne revient qu’en octobre 1814. Promu au lendemain de la Restauration dataire de la Pénitencerie (4 novembre 1814, avec effet au 30 mai), il en devient garde des sceaux (janvier 1816), puis est promu par Pie VII secrétaire de la congrégation du Concile (9 mars 1816). Il meurt un mois plus tard, le 5 avril 1816, et est enseveli à S. Teodoro. Il a laissé une Dissertatio de bonis Ecclesiae (Rome, non datée).
593Sources : ASR/SG vol. 730, juramenta ff. 698. SOMMERVOGEL VIII, 143. PIOLANTI 89. TAMBURINI 191, n. 28. Diario di Roma du 8 octobre 1814, n° 26 (annonce de son retour à Rome). Diario di Roma n° 29 du 10 avril 1816 (nécrologie). Maria Consilia BUZELLI SERAFINI, La reazione del 1799 a Roma. I processi della Giunta di Stato, dans Archivio della Società Romana di Storia Patria, XCII, 1969, p. 137-211, passim. Massimo CATTANEO, Maria Pia DONATO, Francesca R. LEPROTTI, Luca TOPI, « Era feroce giacobino, uomo ateo e irreligioso ». Giacobini a Roma e nei dipartimenti nei documenti della Giunta di Stato (1799-1800), dans Ricerche per la storia religiosa di Roma, IX, 1993, p. 307-382, passim.
Francesco VENTURI
594Né à Naples, camérier d’honneur de Pie VI, il entre au service de la Curie en qualité de prélat domestique (avant le 23 janvier 1796) et de référendaire (7 avril 1796), mais n’occupe pas de fonction effective à la veille de la première invasion française de Rome. Au lendemain de la première restauration, Pie VII le nomme successivement votant du Buon Governo (30 octobre 1800), assesseur du gouverneur de Rome (avant le 1er mai 1802) puis ponent de la Consulte (Notizie de 1808). Substitué au lendemain de la Restauration dans ses fonctions d’assesseur du gouverneur de Rome pour n’avoir pas regagné son poste, il invoque à l’automne 1817 d’impérieuses raisons familiales (il est devenu l’aîné de sa famille) pour demeurer à Naples tout en conservant ses fonctions de Curie ; la Secrétairerie d’État lui confirme en date du 31 octobre 1817 la perte de tout emploi jusqu’à son retour à Rome.
595Sources : ASR/SG vol. 730, juramenta ff. 622. ASV/SS Interno a. 1817, rub. 31 (remplacement).
Paolo VERGANI (1750-1821)
596Né dans le Milanais en 1750, il devient docteur in utroque jure de l’Université de Bologne (13 juin 1774) puis entre à Rome au service de la Curie dans les premières années du pontificat de Pie VI. D’abord voué à des tâches subalternes (il est en 1786 coadjuteur cum futura successione de l’abbé Giacinto Belli, sous-secrétaire de la congrégation du Buon Governo), il s’attache au service de Fabrizio Ruffo, trésorier général de la Chambre apostolique de 1785 à 1794 et futur cardinal, qui le fait nommer assesseur aux finances et au commerce de l’État pontifical (avant le 27 janvier 1787) puis secrétaire de la congrégation particulière sur l’approvisionnement en huiles et viandes (affari della Grascia) de l’État pontifical (1788), présidée par le cardinal Borromeo. Devenu l’un des principaux représentants du mouvement de réforme économique et financière dans l’État pontifical sous Pie VI et Pie VII, il publie un traité justificatif Del-l’importanza e dei pregi del nuovo sistema di finanza dello Stato pontificio (Rome, 1794) et un Voto economico sopra la servitù de’pascoli alla quale soggiace una gran’parte de’Terreni de’particolari nelle Provincie Suburbane (Rome, 1801) qui propose l’abolition du jus pascendi. Entré en prélature au lendemain de la première restauration en qualité de prélat domestique (23 février 1801) et de référendaire (12 mars 1801), il est promu secrétaire de la Congrégation économique et assesseur général des finances (avant le 7 octobre 1801). Il se rallie cependant à l’Empire lors de l’occupation française de Rome et prête dès 1810 serment à l’Empereur ; il est nommé député du département du Tibre au Corps législatif (23 février 1811) puis remplacé dans cette fonction en février 1812. Au lendemain de la Restauration, il est destitué de l’ensemble de ses fonctions de prélature et substitué le 26 juillet 1815 par Nicola Maria Nicolai dans sa charge de secrétaire de la nouvelle Congrégation économique. Il publie en exil deux ouvrages de tonalité ouvertement réactionnaire : Le idee liberali ultimo rifugio de’nemici della religione e del trono (Gênes, 1816, plusieurs fois réédité) ; Analisi ragionata del Congresso di Vienna (Gênes, 1818, 2 volumes). Il meurt à Pesaro, sans avoir retrouvé de fonctions en Curie, avant le 7 novembre 1821.
597Sources : ASR/SG vol. 730, juramenta ff. 644. AN F7 8906, « État des chanoines existant dans le département de Rome », 24 octobre 1810 (assermenté, 59 ans). ASV/Epoca Napoleonica Italia VII.50, Elenco dei giurati. Diario di Roma du 7 novembre 1821, n° 89 (décès). Jacques MOULARD, Le comte Camille de Tournon, auditeur du Conseil d’Etat, intendant de Bayreuth, préfet de Rome, de Bordeaux, de Lyon, pair de France (1778-1833). II - La Préfecture de Rome Paris, 1930, p. 172-173. Enzo PISCITELLI, Fabrizio Ruffo e la riforma economica dello Stato Pontificio, dans Archivio della Società Romana di Storia Patria, LXXIV, 1951, p. 116-117, 142-143. Luigi DAL PANE, Lo Stato pontificio e il movimento riformatore del Settecento, Milan, 1959, p. 295, p. 467-490 et passim. Franco VENTURI et alii, Illuministi italiani VII, Milan-Naples, 1965, p. 629-644. Nicola LA MARCA, Tentativi di riforme nel Settecento romano, Rome, 1969, p. 131-134. Marina CAFFIERO, L’Erba dei poveri. Comunità rurale e soppressione degli usi collettivi nel Lazio (secoli XVIII-XIX), Rome, 1983, p. 29-32, p. 50 et passim.
Giuseppe Maria VESPIGNANI (1800-1865)
598Né à Rome le 24 février 1800 dans la famille des comtes Vespignani, il est ordonné prêtre le 21 décembre 1822 et devient docteur en philosophie de l’Université grégorienne ainsi que chanoine du chapitre de Saint-Jean du Latran ; il est nommé coadjuteur de Giuseppe Groppelli en qualité de prêtre assistant de la chapelle pontificale (avant le 18 mai 1831). Elevé à la dignité de prélat domestique (avant le 13 juillet 1831), il est promu par Grégoire XVI évêque de Tiana in partibus le 23 juin 1834, consacré à Velletri le 12 octobre par le cardinal doyen Pacca et fait évêque assistant au trône pontifical (10 avril 1835). Grégoire XVI le nomme secrétaire de la congrégation pour l’Examen des évêques (23 juin 1834) ainsi que secrétaire de la congrégation des Eaux et des Routes (avant le 28 décembre 1836) ; il est encore fait prélat de la congrégation du Concile (20 mai 1834), abréviateur des expéditions per via di Curia de la Daterie apostolique (juillet 1836) et prélat de la congrégation de l’Immunité (1er décembre 1837). Promu vicegérent de Rome (5 juin 1841) sous les auspices du cardinal-vicaire Della Porta Rodiani ainsi que consulteur de la congrégation du Saint-Office (19 jauin 1841), il est, après le décès de ce dernier, transféré sept mois plus tard sur le siège épiscopal d’Orvieto (24 janvier 1842) où il meurt au terme d’un épiscopat de 23 années, le 2 février 1865.
599Sources : HC VII, 382 et 384. DELL’AQUILA, 68-69. DEL RE (Vicere-gente), 71. Giornale di Roma des 3 et 16 février 1865, n° 27 et n° 38.
Michèle VIALE PRELÀ (1798-1860), cardinal de Pie IX en 1853
600Né à Bastia le 29 septembre 1798 de Paolo Agostino Viale († 1808) et de Nicoletta Prelà, il est le quatrième fils d’une famille de la bourgeoisie aisée de la ville ; son oncle maternel, le docteur Tommaso Prelà (1765-1848), est à Rome médecin personnel de Pie VII et archiâtre pontifical de 1814 à 1823. Après une première éducation reçue à Bastia, il se rend à Rome en 1814 en compagnie de ses frères Luigi Viale, futur vice-consul de Grande-Bretagne en Corse, et Benedetto Viale-Prelà (1796-1874), futur professeur de médecine clinique à l’université de Rome, puis archiâtre pontifical sous Pie IX ; il sont rejoints un peu plus tard par leur mère et leur frère Salvatore Viale († 1862), le futur poète et écrivain corse, ami de Tommaseo et de Gregorovius, compromis dans le soulèvement de Bastia d’avril 1814. Élève du Séminaire romain, Michele, qui a pris le double patronyme Viale-Prelà, devient docteur en théologie du Collège romain le 10 septembre 1823 et est ordonné prêtre à Rome le 29 septembre 1823 ; il étudie également la théologie et la philologie à la Sapience en 1823-1824. Léon XII le nomme en 1828 auditeur auprès du nonce à Lucerne Pietro Ostini., puis de son successeur Filippo De Angelis. Rappelé à Rome en 1836 grâce à la protection du cardinal Lambruschini, il collabore avec lui au sein de la Secrétairerie d’État, notamment sur la question des mariages mixtes en Allemagne. Envoyé par Grégoire XVI en qualité d’internonce extraordinaire auprès de la cour de Bavière (9 août 1838), il est élevé à la dignité de camérier secret (avant le 16 juin 1838) et de prélat domestique (Notizie de 1839) puis, deux ans plus tard, fait archevêque de Carthage in partibus (12 juillet 1841) ; il est consacré à Rome le 18 juillet par le cardinal Lambruschini, promu le 20 juillet à la dignité de nonce apostolique et fait évêque assistant au trône pontifical. Il quitte Munich pour Vienne quatre ans plus tard en qualité de nonce apostolique (27 mai 1845) et entretient avec Metternich jusqu’à la révolution de 1848 des relations étroites qui lui permettent d’éviter en 1847-1848 une rupture diplomatique entre le Saint-Siège et l’Empire. Cardinal in petto depuis le 15 mars 1852, Pie IX l’élève au Sacré Collège le 7 mars 1853 et le maintient en qualité de prononce à Vienne jusqu’à la signature du concordat du 18 août 1855, ratifié le 25 septembre par l’empereur François-Joseph et le 31 novembre par le Saint-Siège. Nommé archevêque de Bologne (28 septembre 1855), il voit les autorités provisoires de la ville proclamer la déchéance du gouvernement pontifical le 13 juin 1859. Il meurt l’année suivante, le 15 mai 1860, et est enseveli dans la cathédrale.
601Sources : HC VII, 136. HC VIII, 12 et 152. DE MARCHI, 46 et 54. MICHAUD, XLIII, 276-277. EncCatt XII (1953), 1352 (Renzo U. Montini). WEBER (Kardinäle) II, 527-528. Giornale di Roma du 21 mai 1860, n° 116. Paul-Michel VILLA, Tommaso Prelà, dans Bulletin de la Société des sciences historiques et naturelles de la Corse, CIII, 1984, p. 259-275. Domenico SPADONI, I Corsi nell’Ateneo romano durante l’Ottocento, dans Archivio storico di Corsica, XV, 1939, p. 362-385, passim et p. 375 et 382. Cenni biografici dell’archiatro Cav. Tommaso Francesco Prelà, Rome, 1846, 14 p. Francesco FANTONI, Della vita del Cardinale Michele Viale Prelà arcivescovo di Bologna commentario con aggiunte, Bologne, 1861, 184 p. BOYER D’AGEN, Une dernière amitié de Metternich d’après une correspondance inédite du prince de Metternich au Cardinal Viale-Prelà, Paris, 1919. M. HUSSAREK, Die Verhandlung des Konkordats vom 18. August 1855, Vienne, 1922. Paolo PRUNAS, Niccolò Tommaseo e il Cardinale Michele Viale-Prelà, dans Archivio storico della Corsica, X, 1934, p. 253-265. Oreste Ferdinando TENCAJOLI, Cardinale corsi. Michele Viale-Prela (1798-1860), dans Corsica antica e moderna, IV, 1935, p. 134-158. Leonardo MORDINI, Una lettera inedita del cardinale Viale-Prelà, dans Archivio storico della Corsica, XII, 1936, p. 526-528 (au général Morozzo Della Rocca, Bologne, 26 avril 1860). Rodolfo FANTINI, Un arcivescovo bolognese nelle ultime vicende dello Stato Pontificio : il cardinale Michele Viale Prelà, dans Pio IX, II, 1973, p. 210-247. Paul-Michel VILLA, La Maison des Viale, Paris, 1985 ; 2e édition, Ajaccio, 1994, 416 p. Hermann H. SCHWEDT, Viale Prelà, Michele, Nuntius, Kardinal, dans Biographisch-Bibliographisches Kirchenlexikon XII (1997), p. 1317-1325.
Francesco VICI (1795-1868)
602Né le 8 juin 1795 à S. Giovanni in Marignano (Rimini) de Michele Vici, il appartient à une famille inscrite aux patriciats de Spolète et de Terni. Il entre au service de la Curie en qualité de consulteur de la congrégation des Evêques et Réguliers (3 avril 1841) puis est élevé à la dignité de prélat domestique (avant le 22 novembre 1845) ; il devient membre de l’Académie de religion catholique (6 avril 1845). Nommé délégat apostolique de Spolète (19 janvier 1846), il est rappellé à Rome au lendemain de la mort de Grégoire XVI. Pie IX le fait votant du tribunal de la Signature (21 septembre 1846) et prélat référendaire (6 novembre 1846) puis, au lendemain de la restauration du gouvernement pontifical, conseiller d’État (avant le 29 janvier 1850). Promu vice-dataire (9 avril 1856) et fait le même jour conseiller d’État émérite, il meurt à Rome le 6 décembre 1868 et est enseveli à SS. Giovanni e Paolo.
603Sources : ASR/SG vol. 730, juramenta ff. 183. PIOLANTI 130. FORCELLA X, 32. Giornale di Roma du 7 décembre 1868, n° 280.
Serafino VIVIANI († 1833)
604Né à Rome vers 1758, il collabore sous le pontificat de Léon XII à l’entreprise du Giornale ecclesiastico fondé en 1785 par Luigi Cuccagni. Censeur de l’Académie de théologie de l’université de la Sapience, Léon XII le fait camérier secret surnuméraire (17 novembre 1823). Successivement chanoine de S. Maria in Via Lata puis chanoine de Saint-Jean du Latran (avant le 30 mai 1827) et protonotaire apostolique non participant, il entre tardivement en prélature à près de 75 ans en qualité de prélat domestique ((avant le 20 juillet 1831), protonotaire apostolique non participant (avant le 20 juillet 1831) et référendaire (28 juillet 1831). Il meurt deux ans plus tard à Albano, le 3 juillet 1833, « dans le quinzième lustre de son âge ».
605Sources : ASR/SG vol. 730, juramenta ff. 1008. Diario di Roma du 10 juillet 1833, n° 55. Giuseppe PIGNATELLI, Le origini settecentesche del cattolicesimo reazionario : la polemica antigiansenista del « Giornale ecclesiastico di Roma », dans Studi storici, XI, 1970, p. 755-782 (p. 763, n. 22) ; et Aspetti della propaganda cattolica a Roma da Pio VI a Leone XII, Rome, 1974, p. 256 et passim.
Carlo VIZZARDELLI (1791-1851), cardinal de Pie IX en 1848
606Né à Monte S. Giovanni (Veroli) le 21 juillet 1791, il appartient à une famille de bourgeoisie rurale (onesti genitori) ; son frère aîné Stefano Vizzardelli (1782-1846) poursuit également une carrière de Curie. Élevé au séminaire de Veroli, il est ordonné prêtre et fait docteur in utroque jure de la Sapience (22 juillet 1808) ; il doit repasser à l’aube de la Restauration son examen de droit canonique (1er octobre 1814). Il est successivement nommé, aux côtés de son frère, professeur de droit à l’université de Bologne chargé de l’enseignement du droit canonique (du 10 janvier 1816 à octobre 1824) puis du droit public ecclésiastique (du 18 octobre 1824 à octobre 1826) ainsi que lecteur surnuméraire à la Sapience (avant le 19 novembre 1814). Transféré de Bologne à Rome il devient professeur de droit public ecclésiastique à la Sapience en succession de Gioacchino Ventura (avant le 18 octobre 1826), charge qu’il conserve jusqu’en 1842. Entré au service de la Curie en qualité de substitut du secrétaire des Brefs aux princes (avant le 22 avril 1829), Pie VIII le nomme consulteur des congrégations de l’Index (9 juin 1829) et des Affaires ecclésiastiques extraordinaires (7 septembre 1830) ainsi que canoniste de la Pénitencerie apostolique (5 avril 1830). Grégoire XVI l’élève à la dignité de camérier secret (avant le 2 avril 1831) et le nomme successivement garde des sceaux (1831-1838) puis dataire (1838-1848) de la Pénitencerie apostolique, secrétaire des Lettres latines (16 avril 1832), consulteur de la congrégation des Evêques et Réguliers (11 septembre 1834) et chanoine de Sainte-Marie-Majeure. Entré en prélature à l’âge de 47 ans en qualité de prélat domestique (avant le 28 avril 1838) et de référendaire (18 avril 1839), il est promu secrétaire de la congrégation des Affaires ecclésiastiques extraordinaires (27 janvier 1843) ; il conserve le secrétariat des Lettres latines en s’adjoignant pour coadjuteur Luca Pacifici auquel il abandonne cette dernière charge cinq mois plus tard (22 juin 1843). Elevé à la dignité de protonotaire apostolique non participant (24 novembre 1845) et fait examinateur des évêques en droit canon (10 septembre 1846), il se démet, en arguant de raisons de santé, du secrétariat de la congrégation des Affaires ecclésiastiques extraordinaires (24 juillet 1847). Pie IX l’élève au Sacré Collège le 20 janvier 1848 et l’agrège aux congrégations des Affaires ecclésiastiques extraordinaires, du Concile, de la Propagande et de l’Immunité ecclésiastique (20 janvier 1848) ainsi que des Évêques et Réguliers (avant le 7 octobre 1848). Nommé préfet de la congrégation des Études (10 avril 1848), charge qu’il conserve jusqu’à son décès, et ministre de l’Instruction publique, charge qu’il abandonne en décembre 1849, il est fait membre de la Commission de réforme des institutions de l’État pontifical (12 février 1848) puis, au lendemain de la restauration du gouvernement pontifical, de la congrégation pour les Affaires ecclésiastiques de Chine et des régions adjacentes (avant le 13 mai 1850). Décédé à Rome un an plus tard, le 24 mai 1851, il est, après des obsèques célébrées en présence du pape à S. Lorenzo in Damaso, enseveli à S. Pancrazio.
607Sources : ASR/SG vol. 731, juramenta ff. 99. HC VII, 10. MORONI CIII (1861), 10-14. EncCatt XII, 1574... WEBER (Kardinäle) II, 528-529. PÂSZTOR (AEE), 211 et 214. FORCELLA XI, 381. GASNAULT 163-164 et 204. GASNAULT BOLOGNA, 241. Giacomo MARTINA, Pio IX (1846-1850), Rome, 1974, ad indicem. Stefano GIZZI, Un insigne prelato della Curia romana elevato alla porpora dal Ven. Pio IX nel 1848 : il cardinale Carlo Vizzardelli, dans Pio IX, XXVI, 1997, p. 62-98, 151-180. Stefano GIZZI, L’opera del cardinale Carlo Vizzardelli nelle trattative per le stipule del concordato tra la Santa Sede e il Granducato di Toscana, dans Pio IX, XXVII, 1998, p. 10-41. Stefano GIZZI, Il parere del cardinale Carlo Vizzardelli sui quesiti posti da papa Pio IX nell’agosto del 1848, dans Pio IX, XXVII, 1998, p. 77-88.
Francis WELD
608Né en Angleterre vers 1820 de Thomas D. James Weld, il appartient à l’une des premières familles de l’aristocratie catholique anglaise et est apparenté au cardinal Thomas Weld (1773-1837), créé par Pie VIII le 15 mars 1830. Il entre en prélature à l’âge de 24 ans en qualité de prélat domestique (avant le 17 juin 1843), référendaire (13 juillet 1843) et protonotaire apostolique non participant (avant le 18 juillet 1843). Il ne paraît pas avoir occupé de fonctions effectives en Curie. Disparu de la liste des référendaires des Notizie après 1847, son nom disparaît définitvement de la Gerarchia cattolica après 1898.
609Sources : ASR/SG vol. 731, juramenta ff. 147.
Giuseppe ZAMBELLI († 1822)
610Natif de Trente, il entre à Rome en prélature en qualité de protonotaire apostolique participant (Notizie de 1787) et de référendaire (5 mars 1789) ; il est nommé gouverneur de Narni (bref du 7 septembre 1790) puis de Bénévent (bref du 25 janvier 1793), charge qu’il occupe jusqu’à l’invasion française des Etats pontificaux ; il est encore mentionné comme gouverneur de Bénévent dans les Notizie de 1801 à 1808. Il susbstiue pendant quelques mois durant sa dernière maladie Mons. Domenico Coppola, secrétaire de la congrégation de la Propagande (28 mai 1807). Nommé clerc de la Chambre apostolique (15 mars 1809) alors que Rome est occupée par les troupes napoléoniennes, il est confirmé dans sa charge au lendemain de la Restauration et fait président de la Monnaie (1er octobre 1817) ainsi que consulteur de la congrégation des Rites (13 juin 1820). Il meurt en janvier 1822.
611Sources : ASR/SG vol. 730, juramenta ff. 540. WEBER (Legati) 145, 309, 984. ASV/SS Interno a. 1822, rub. 31, lettre de Vincenzo Brenciaglia au cardinal Consalvi, 31 janvier 1822 (mention du décès). Nicola KOWALSKY, Josef METZLER, Inventory of the historical archives of the congregation for the evangelization of peoples or « de propaganda fide », Rome, 1988, p. 113 (prosecrétaire de la Propagande).
Fortunato Maria ZAMBONI (1756-1850)
612Né à Rome en 1756 du comte Giovanni Battista Zamboni, il poursuit ses études au Collège Romain puis devient docteur in utroque jure de la Sapience. Il est ordonné prêtre vers 1780 et entre au service de la Curie en qualité d’avocat fiscal de la congrégation du Saint Office. Au lendemain de la première restauration, il réunit à partir de mars 1800, autour de Girolamo Napulioni, Settimio Costanzi, Giulio Gabrielli et Carlo Caselli, le noyau de la future Académie de religion catholique au sein de laquelle il fait office de pro-secrétaire. Approuvée par un bref de Pie VII du 27 janvier 1801, l’Académie de religion catholique est officiellement fondée lors de sa séance inaugurale du 5 février 1801. L’abbé Zamboni, qui en abandonne alors le secrétariat tout en demeurant un membre très actif, collabore à l’activité de la congrégation du Concile et publie pour le compte de celle-ci les huits volumes de la Collectio declarationum S. Congregationis Cardinalium S. Concilii Tridentini interpretum. À la suite de l’occupation napoléonienne de Rome, il se retire hors d’Italie et parcourt l’Autriche et la Hongrie ; il se charge également de missions pour le pape prisonnier à Savone, puis accomplit au lendemain de la Restauration, pour la Secrétairerie d’État, diverses missions à Paris (1814) puis à Modène (1815) où il réside durant dix mois et se lie avec le chanoine Giuseppe Baraldi. Il est à son retour à Rome en 1816 le principal promoteur de la renaissance de l’Académie de religion catholique dont il devient le secrétaire et dont il inaugure la première séance, le 27 juin 1816 à la Sapience ; Pie VII le fait camérier secret et chanoine de la basilique Sainte-Marie-Majeure (24 septembre 1816). Non réélu au secrétariat de l’Académie (13 décembre 1821), sans doute par suite de l’hostilité croissante du cardinal Consalvi, il se retire à Florence où il fonde en 1824 le Giornale degli apologisti et où il demeure jusqu’à l’avènement de Grégoire XVI. De retour à Rome, il est fait prélat domestique (avant le 15 juin 1833) et promu secrétaire de la congrégation de l’Immunité (avant le 5 octobre 1833). Déchargé de ses fonctions en raison de son grand âge (avant le 15 janvier 1842), il se retire à nouveau à Gênes tout en conservant le titre de secrétaire émérite. Il reçoit successivement comme coadjuteurs à Sainte-Marie-Majeure Luigi Tiberi, Leonardo Dialti, Antonio Boncle-rici, Augusto Theodoli et enfin Girolamo Mattei. De retour à Rome à l’invitation de Pie IX au mois de novembre 1848, il y meurt le 25 janvier 1850.
613Son œuvre imprimée, essentiellement apologétique, est abondante : Catechismo apologetico sopra la verità della Religione (Rome, 1800) ; Dialoghi sopra la Religione proposti alli candidati dell’Accademia (Rome, 1807, 2 vol. ; 2e édition, Gênes, 1848) ; Saggi di memorie apologetiche della Religione lette nel-l’Accademia di Religione Cattolica di Roma (2e édition, Gênes, 1846) ; Quadro cronologico apologetico degli avvenimenti della Chiesa dalla rivoluzione francese del 1789 al 1846 (Gênes, 1847) ; Storia letteraria degli Apologisti della Religione, owero Origine e progressi della scienza sacra apologetica (Gênes, 1847) ; Atti e memorie dell’Accademia Pontificia di religione Cattolica, preceduta di una storia della sua fondazione (Gênes, 1848) ; Breve trattato sopra lo studio della Religione (Todi, 1850, posthume).
614Sources : PIOLANTI 11-16 et passim. Francesco FABI MONTANI, De’ Suddiaconi e più particolarmente de’ Liberiani nella Cappella Pontificia. Commentario, Rome, 1863, p. 51. Antonio PIOLANTI, L’Accademia di Religione Cattolica. Profilo della sua storia e del suo tomismo, Città del Vaticano, 1977, p. 11-16 et passim.
Felice Carlo Gasparo ZEN (1772-1825)
615Né à Venise le 23 octobre 1772, il appartient à une famille du patriciat de Venise, confirmée dans ses titres par la Cour de Vienne par une sovrana risoluzione en date du 18 décembre 1817. Il est ordonné prêtre le 23 octobre 1803. Il poursuit ses études au collège des barnabites de Bologne, puis à Rome ; il retourne dans sa patrie lors de l’occupation française de 1808. Au lendemain de la Restauration, il suit brièvement les cours de l’Académie des nobles ecclésiastiques (1814) puis entre au service de la Curie à l’âge de 43 ans en qualité de prélat domestique (16 septembre 1815) ; il devient docteur in utroque jure du collège des protonotaires apostoliques de Urbe (10 mars 1816). Promu archevêque in partibus de Chalcédoine le 29 avril 1816, il est consacré à Rome le 19 mai par le cardinal Gallarati Scotti et nommé nonce apostolique à Lucerne le 14 août 1816 ; il entre à Lucerne le 30 octobre 1816. Rappelé à Rome, où il est de retour le 22 octobre 1817, il se voit promu nonce à Paris le 26 novembre 1817 ; mais cette nomination reste sans effet à la suite de l’échec de la négociation sur le nouveau concordat avec la France. Fait secrétaire de la congrégation des Evêques et Réguliers (avant le 28 septembre 1819), il meurt à Rome le 29 juin 1825 et est enseveli à S. Carlo ai Catinari.
616Sources : HC VII, 147. DE MARCHI 123. Francesco SCHRÔDER, Repertorio genealogico delle famiglie confermate nobili e dei titoli nobili esistenti nelle provincie venete, Venise, 1830, II, p. 385-387. FORCELLA VII, 282. Diario di Roma des 2 et 27 juillet 1825, n° 52 et n° 59.
Luigi ZINANNI (1757-1822)
617Né à Ravenne le 10 juillet 1757 du comte Antonio Zinanni et de sa parente Vittorina Zambelli, il appartient à une famille inscrite au patriciat de Ravenne ainsi qu’à la noblesse romaine depuis la bulle Urbem Romam (4 janvier 1746) de Benoît XIV. Il entre en prélature à près de 21 ans en qualité de protonotaire apostolique participant, référendaire (26 juin 1788) et prélat domestique (Notizie de 1790). Pie VI le fait gouverneur de Todi (bref du 27 juin 1788) et Rieti (bref du 13 août 1790) puis assesseur du tribunal criminel de l’auditeur général de la Chambre apostolique (avant le 21 janvier 1797). Au lendemain de la première restauration, Pie VII le nomme votant du tribunal de la Signature de Justice (23 février 1801). Promu au lendemain de la Restauration auditeur du tribunal de la Rote pour la Romagne par motu proprio du 9 mars 1816, il est admis dans le Tribunal le 22 mars, prête serment le 2 décembre et entre en fonctions le 9 décembre 1816. Il est nommé membre de la Commissione centrale delle congregazioni di pubblico sussidio présidée par le cardinal Albani (avant le 28 décembre 1816). Il devient également l’année suivante ponent de la congrégation de l’Immunité (20 décembre 1817). Il meurt à Césène le 6 janvier 1822 et est enseveli dans la cathédrale.
618Sources : ASR/SG vol. 730, juramenta ff. 534. WEBER (Legati) 347, 414, 987. PIETRAMELLARA II, 183. CERCHIARI II, 282-283. Diario di Roma du 16 janvier 1822, n° 5.
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