III – L’Afrique et le monde punique, du IIIe s. à la fin de la république
p. 41-47
Texte intégral
1La tradition, qui veut que ce chapitre soit plus réduit que les autres, se vérifie une fois encore, mais il ne faut pas oublier de consulter le chapitre des Généralités.
A – Guerres puniques
Sources
2Littérature et monnaies ont contribué à documenter les trois guerres puniques (surtout la deuxième), à commencer par Tite Live. (275) Quesada Sanz F., Ultima ratio regis : control y prohibición de las armas desde la Antigüedad a la Edad Moderna, Madrid, 2009, 487 p., ill. Sont mentionnées, aux chapitres V et VI, les sources littéraires et numismatiques qui évoquent les armes et les arsenaux dont disposaient les Carthaginois dans la péninsule Ibérique et la Sicile pendant les guerres puniques. (276) Livy, édit. Chaplin J.D. et Shuttleworth Ch.K., Oxford-New York, 2009, X-523 p. Les 18 chapitres de cet ouvrage étudient l’œuvre du grand auteur latin sous diverses approches (structure, style, culture, sources). Tous seront utiles pour mieux connaître celui qui reste l’une de nos meilleures sources sur les guerres puniques ; on prêtera une attention particulière au ch. 10 qui concerne la deuxième guerre punique. (277) Burck E., An Introduction to Books 29 and 30, ibidem, p. 227-296 et, au ch. 18, (278) Tränckle H., Livy and Polybius, ibidem, p. 476-495. (279) Berrendonner C., Les raisons du plus fort. La reconstruction par l’historiographie antique des liens entre la guerre de Pyrrhus et la première guerre punique, dans Pallas, LXXIX, 2009, p. 249-266. Une tradition historique réunissant Polybe, Diodore, Trogue-Pompée/Justin, Plutarque, Dion/Zonaras et Orose assignait à la guerre de Pyrrhus (280-275) l’origine de la première guerre punique (264-241) : on y voyait des motivations identiques (défendre l’Italie) et un « échauffement » à la guerre qui avait permis aux Romains de perfectionner leur aretè. La paternité de cette thèse doit être attribuée peut-être à Timée de Tauromenion. (280) Wolff C., À propos des conquisitores, dans Latomus, LXVIII, 4, 2009, p. 1050-1052, examine l’emploi de conquisitio (recrutement) et conquisitores (recruteurs) dans les sources d’époque républicaine et discerne une évolution : Tite Live réserve le terme de conquisitor au recrutement des Carthaginois, jamais à celui des Romains ; après la guerre sociale les deux mots désignent le recrutement de citoyens romains et une procédure qui renvoie à des situations d’urgence, pendant les guerres civiles. (281) Brennan T.C., Embassies gone wrong : Roman diplomacy in the constantinian Excerpta de Legationibus, dans Diplomats and Diplomacy in the Roman World, édit. Eilers C.F., Leyde-Boston, 2009, p. 171-191. Le De Legationibus informe sur les récompenses ou les punitions infligées aux délégués ou ambassadeurs coupables d’avoir mal conduit leur mission. Et l’a. fait quelques allusions rapides aux délégations carthaginoises relatives à la troisième guerre punique et à Hannibal, p. 175-176 et 183-186. (282) Di Virgilio R., L’improponibile pranzo di Annibale in Campidoglio dopo la vittoria di Canne, dans Quaderni di storia, XXXV, 2009, p. 119-131, rés. angl. Le dialogue entre Hannibal et l’un de ses généraux au soir de Cannes et le refus du chef carthaginois de marcher sur Rome trouveraient leur origine dans une source grecque hostile, sans doute syracusaine. Et pour la IIIe guerre punique, (283) Guelfucci M.-R., Troie, Carthage et Rome : les larmes de Scipion, dans Reconstruire Troie : permanence et renaissances d’une cité emblématique, édit. Fartzoff M. et alii, Besançon, 2009, p. 407-424, examine comment l’historiographie grecque a traité et réécrit l’épisode de la capitulation de Carthage et les événements qui l’ont accompagnée. Selon Appien, qui est la source la plus complète (Lib. 128-131), Scipion aurait versé des larmes et cité les vers de l’Iliade, dans lesquels Agamemnon et Hector prédisaient la chute de Troie. Diodore ne parle que des larmes (32, 24). Le texte de Polybe ne mentionne pas cet épisode. Cela ne signifie pas qu’il l’ignorait, mais le texte est fragmenté et mutilé, et Polybe l’avait peut-être intégré ailleurs. (284) Hurtado Mullor T., Un tesoro de monedas de la II Guerra Púnica en al Real Academia de la Historia, dans Saguntum, XLI, 2009, p. 95-108, étudie un trésor, donation à la Real Academia de la Historia de Madrid, formé de 98 monnaies, dont 93 sont des divisions hispano-carthaginoises de cuivre. (285) Carroccio B., Spunti e modi della propaganda annibalica nelle monetazioni della II guerra punica, dans Fenici e Italici, Cartagine e la Magna Grecia, p. 35-51, tabl., examine les émissions monétaires des diverses cités italiennes alliées d’Hannibal : elles trouvent leur cohérence, certainement voulue par le chef carthaginois, à travers la fusion « hellénistique » d’éléments grecs et orientaux, une spécificité qui les distingue des émissions romano-italiennes. (286) Calcaterra E. et Ribichini S., L’esilio di Anna Fenicia sulle rive di fiumi italici, ibidem, p. 139-154, décryptent la fable dont fait état le poète flavien Silius Italicus, selon laquelle Anna Perenna, qui apparut à Hannibal à la veille de la bataille de Cannes, était « du même sang » que lui (VIII, 25 sq.). La déesse italique est identifiée à la sœur de Didon, également nommée Anna par Virgile.
Bibliographie
3Tous les titres concernent Hannibal ou du moins la seconde guerre punique. Les sujets qui ont intéressé portent sur l’armée d’Hannibal et sa diplomatie. (287) Bastien J.-L., Les triomphes associés et le problème de la figuration des dieux à Rome à la fin de la République, dans Rituels et transgressions de l’Antiquité à nos jours. Actes du colloque d’Amiens, 23-25 janvier 2008, édit. Hoffmann G. et Gailliot A., Amiens, 2009, p. 259-268. Dans un paragraphe sur la dimension politique du triomphe à Rome aux trois derniers siècles de la République et l’association de deux triomphateurs, l’a. évoque Massinissa et Scipion l’Africain. Selon Tite Live, XXX, 15, 11-12 et 17, 7-13, ce dernier, premier Romain connu à avoir été salué du titre d’Imperator, aurait déclaré que le roi numide était digne de cette cérémonie. En 111, les deux Caecilii Metelli ont triomphé le même jour, le 15 juillet, jour du dies natalis des Castores. (288) Aït Amara O., Les soldats d’Hannibal, Clermont-Ferrand, 2009, 85 p. Ce petit livre, bien illustré et où l’on trouvera des références aux sources, ne néglige ni Hannibal ni ses soldats. Après la présentation du personnage, l’auteur passe à ses ennemis, les Romains. Puis elle décrit l’odyssée punique, de Carthagène au Trasimène. Un chapitre est consacré à la révolution tactique qui a suivi la bataille de Trasimène : les vainqueurs ont pris les armes des vaincus. Après le récit de la défaite en Afrique, l’ouvrage s’achève sur « la mort du héros ». (289) Bocquet A., Hannibal chez les Allobroges. La grande traversée des Alpes, Montmélian, 2009, 221 p., ill. L’auteur récuse le « romantisme » de Tite Live pour préférer Polybe dans une démarche pluridisciplinaire qui allie la géographie, la géologie, la toponymie, l’archéologie et les textes. En tenant compte de tous les éléments disponibles, il semble à peu près certain qu’Hannibal a traversé les Alpes en passant par la Tarentaise et le col du petit Saint Bernard. (290) Kopeczky R., Hannibals Schwein (Liv. XXI 45.8), dans Acta Antiqua, XLIX, 4, 2009, p. 413-419. Les promesses qu’Hannibal a faites à ses soldats pour exciter leur ardeur à combattre étaient adossées à un rituel très proche de celui qu’effectuaient les fétiaux quand ils faisaient un traité : la différence tenait à l’animal sacrifié, un agneau dans le rituel punique, un porc dans le rituel romain. (291) Auliard V., Cadeaux et marchandages diplomatiques à Rome jusqu’au début de la conquête méditerranéenne, dans Veleia, XXVI, 2009, p. 63-73, rés. angl. et esp. Les cadeaux ont pour fonction de consolider une alliance ou d’engager un processus de rapprochement. Le contexte des guerres puniques révèle une pratique accrue, notamment à l’égard des rois numides, Syphax et surtout Massinissa, mais cette période est exceptionnelle. De leur côté, les Carthaginois envoient en 343 une coûteuse couronne d’or après la victoire de Rome sur les Samnites. Quand la conquête s’étend, il devient difficile de distinguer entre cadeaux, butin et marchandages. (292) Crouzet S., La Sicile dans la stratégie carthaginoise durant la guerre d’Hannibal, dans Pallas, LXXIX, 2009, p. 119-130, s’intéresse à la stratégie à long terme de la cité, en tenant compte de son double statut de cité commerçante et de puissance navale. L’objectif d’Hannibal fut probablement de récupérer la Sicile, qui restait un enjeu économique et militaire essentiel pour Carthage ; objectif que l’échec total d’Hannibal et son utilisation d’une tactique terrestre en Italie ont contribué à occulter dans les sources. (293) Intrieri M.F., Fra dialogo e conflitto : Annibale e i Greci d’Occidente, dans Fenici e Italici, Cartagine e la Magna Grecia, 2009, p. 53-81, tente de reconstituer les relations entre Hannibal et les cités grecques, pour lesquelles la « liberté » que leur promettait le Carthaginois n’avait pas le même sens que pour les cités gauloises d’Italie. Il leur propose un cadre d’alliances fondé sur la philia et la symmachia, différent de la deditio romaine.
B – Monde punique
4Cette section est, plus encore qu’à l’habitude, particulièrement réduite. Nous présenterons donc ces quelques études sans distinguer formellement les sources et la bibliographie. Virgile et Didon sont bien sûr présents cette année aussi. (294) L’Eneida. Libros I-III, Publio Virgilio Marón, édit. Rivero García L. et alii, introd., texte latin, traduction et notes, Madrid, 2009, CCXVI-150 p. en partie doubles, est une nouvelle édition en castillan de l’Énéide. Bien sûr, les lecteurs de la B.A.A.A seront intéressés par les chapitres qui ont trait à l’arrivée d’Énée à Carthage et à la fin tragique de Didon. Une excellente introduction de CCXVI p. se distingue particulièrement, avec le commentaire dédié à Didon (p. CXI-CXIII), portrait de l’héroïne et de la souveraine idéale selon Virgile. (295) Williams R.D., The Aeneid, préfacé par Morwood J., Londres, 2009, XIII-171 p., index (2e éd.). Les premiers volumes ont été publiés en 2002 et 2006. (296) Starr R.J., Weaving Delays : Dido and Penelope in Virgil, Aeneid IV, 50-53, dans Latomus, LXVIII, 4, 2009, p. 910-914, opère un rapprochement entre ces deux héroïnes légendaires. Didon hésite entre le passé et l’avenir – vivre avec le souvenir de son premier mari ou avec Énée – et Pénélope fait et défait sa tapisserie. (297) Acquaro E., Glittica púnica : riletture, dans Gerión, XXVII, 1, 2009, p. 27-32, considère que l’on doit toujours prendre en compte le fait que l’iconographie phénico-punique a été influencée par des éléments grecs et orientaux. (298) Di Stefano G., Nuove ricerche sulle cisterne de « La Malga », dans Contrôle et distribution de l’eau, p. 143-164, 19 fig. Des recherches italiennes à La Malga ont permis de mieux comprendre la disposition générale de la superficie des citernes. De plus, la stratigraphie de l’espace compris entre les citernes 9 et 10 a permis d’établir une chronologie divisée en sept périodes qui s’échelonnent ente le IVe s. av. J.-C. et l’époque moderne. Les citernes ont été construites aux IIIe-IIe s. av. J.-C., et la sécheresse du début du IIe s. est confirmée. (299) Garbati G., L’immagine di Bes in Sardegna : appunti su un « indicatore morfologico », dans Les religions orientales dans le monde grec et romain : cent ans après Cumont (1906-2006), bilan historique et historiographique, Colloque de Rome, 16-18 novembre 2006, édit. Bonnet C., Pirenne-Delforge V. et Praet D., Bruxelles, 2009, p. 294-308, ne peut faire autrement que d’établir quelques éléments de comparaison avec Carthage, compte tenu de la position qu’occupe la métropole punique en Méditerranée. (300) Chaves Tristán F., Identidad, cultura y territorio en la Andalucía prerromana a través de la numismática : el caso de Gadir-Gades, dans Identidades, culturas y territorios en la Andalucía prerromana, édit. Wulff Alonso F. et Álvarez Marti-Aguilar M., Séville-Malaga, 2009, p. 317-359, étudie l’identité de la société de Gadir/Gades à travers ses émissions monétaires. Une tendance domine : se différencier de Carthage.
C – Royaumes Africains
5Le sujet n’est pas mieux pourvu, cette année, que les deux sections précédentes, avec deux titres en tout et pour tout. Heureusement les Généralités et la section République fournissent d’autres références. (301) García García A.M., Juba II y las Islas Canarias, Santa Cruz de Tenerife, 2009, 393 p., ill., cartes. L’ouvrage étudie la connaissance que pouvait avoir le monde romain des îles Canaries, spécialement grâce au roi de Maurétanie. La bibliographie consultée est suffisante, compte tenu du fait qu’il s’agit d’une approche très philologique et très peu historique. L’auteur soutient que les îles furent découvertes au milieu ou à la fin du Ier siècle av. J.-C. (p. 192) et il ne considère pas Juba II comme un compilateur, mais comme un véritable polygraphe. On rectifiera deux points, l’un à propos de la transformation en province de la Tingitana, qui s’est sans doute effectuée en 43 et non en 44, l’autre sur le nom de Gozalbes, orthographié Gonzalbes. (302) Chauvot A., Les barbares ont-ils un visage ? dans Ktéma, XXXIV, 2009, p. 229-242. Barbarie et romanité ne constituaient pas deux univers infranchissables. Quelques portraits de barbares sont d’ailleurs marqués du sceau de l’ambiguité, celui de Jugurtha chez Salluste par exemple (B.J., 6, 1 ; 6, 4), offre une beauté séduisante, pourtant associée à une hostilité radicale à Rome.
D – La province d’Afrique
6Ce domaine est à peine mieux fourni que les précédents.
7Les sources sont représentées par quelques titres. (303) Ratti S., Écrire l’histoire à Rome, en collab. avec Guillaumin Y., Martin P.-M. et Wolff É., Paris, 2009, 387 p. Ce manuel affirme sa volonté d’être un guide de lecture pour quelques auteurs fondamentaux comme César, Salluste, Tite Live, Tacite, Suétone, l’Histoire Auguste et Ammien Marcellin. Sera particulièrement utile le chapitre relatif au Bellum Iugurthinum (p. 108-119). (304) Sallust. The war against Jugurtha, édit. Comber M. et Balmaceda C., Oxford, 2009, VII-282 p., cartes, tableaux, index, propose le texte latin et la traduction anglaise en regard, une introduction et un commentaire. (305) A Companion to Julius Caesar, édit. Griffin M., Malden (Mass)-Oxford, 2009, 536 p. L’Afrique est plusieurs fois présente dans le volume, mais il faut se référer à l’index. Elle apparaît dans l’attitude de César vis-à-vis des présages, p. 109-110, ou dans ses relations avec Bogud, p. 136. On signalera plus particulièrement l’article de (306) Cluett R., The Continuators : Soldiering On, ibidem, p. 197-205, qui traite de la question des continuateurs de l’œuvre écrite de César, notamment le Bellum Africum. (307) Lucain. Bellum civile (Pharsalia), IV, édit. Esposito P., Naples, 2009, 412 p., texte latin et commentaire linéaire. Les vers 581-824 décrivent l’arrivée de Curion en Afrique jusqu’à sa défaite, devant les armées de Varus et de Juba I, et sa mort. (308) Maes Y., One but not the Same ? Cato and Alexander in Lucan’s Pharsalia (and Caesar too), 9, 493-618, dans Latomus, LXVIII, 3, 2009, p. 657-679. La visite de Caton au temple de Siwah est une répétition de la consultation d’Alexandre et le coup d’envoi à l’aventure africaine, mais certaines références sont aussi virgiliennes.
Bibliographie
8Les aspects diplomatiques et militaires dominent, là aussi, cette courte bibliographie. (309) Dossier monográfico : Puesta en escena y escenarios en la diplomacia del mundo romano, dans Veleia, XXVI, 2009, p. 7-185, est consacré à la diplomatie romaine d’époque républicaine. (310) Torregaray Pagola E., Presentación, ibidem, p. 11-12, présente le thème en soulignant le vide historiographique dont il souffre et en particulier les scénarios à partir desquels s’est constituée la pratique diplomatique. (311) Ead., Legatorum facta : la ejemplaridad de los embajadores romanos, ibidem, p. 127-152, rés. angl. Le nombre croissant de legati dans la diplomatie romaine à la suite de la deuxième guerre punique forge un nouveau modèle politique, ce que manifestent l’érection de statues honorifiques et la célébration d’exempla de legati dans la littérature et l’histoire. L’envoi de jeunes gens, comme en Numidie pendant la guerre de Jugurtha, devient l’exception : ils sont d’ailleurs remplacés par des legati expérimentés à la suite de leur échec. (312) Álvarez Pérez-Sostoa D., El confinamiento de los prisioneros de guerra y rehenes en la Roma republicana, ibidem, p. 153-171, rés. angl. Certains prisonniers de haut rang bénéficiaient de conditions de détention proches de celles des otages, tandis que ces derniers paraissaient souvent au cours des triomphes. Les cas des Carthaginois, notamment d’Amilcar, fils de Giscon, de Syphax, de Jugurtha, du jeune Juba (II) font partie de l’analyse. L’a. mentionne le uicus africanus de Rome comme lieu où furent installés les prisonniers capturés en Italie pendant la deuxième guerre punique (p. 164), tandis que ceux qui arrivèrent après Zama furent répartis en Italie dans plusieurs localités distinctes (Signia, Ferentiano, Setia, Frégelles). (313) Wolff C., Déserteurs et transfuges dans l’armée romaine à l’époque républicaine, Naples, 2009, XXX-453 p., 3 index. Après avoir précisé ce qu’il faut entendre par déserteurs définitifs et temporaires, vrais et faux transfuges, puis les raisons de leurs choix, les modes opératoires, les châtiments, l’a. s’attache aux guerres civiles du Ier s. av. n. è. Sont présents les auteurs qui ont évoqué les Africains, César, Salluste et la Guerre de Jugurtha, Tite Live, Appien, Silius Italicus. Les indices seront très utiles pour repérer les noms géographiques et ceux des acteurs. Un tableau, p. 367, présente les armées pompéienne et césarienne en présence en 47-46. (314) Mastrorosa I., Gli stranieri nei trionfi : rituali della vittoria e propaganda politica a Roma fra Repubblica e alto imperio, dans Stranieri a Roma, Atti del convegno internazionale di studi (Certosa di Pontignano, 22-23 Maggio 2006), édit. Conti S. et Scardigli B., Ancône, 2009, p. 193-221. L’apparat triomphal enregistre une présence de plus en plus forte de prisonniers ennemis à partir de l’époque médio républicaine. Les grandes figures africaines y prennent place : Syphax (dont la présence au triomphe de Scipion n’est pas unanimement attestée par les sources), Jugurtha, le futur Juba II et la jeune Cléopâtre Séléné, appelée à l’épouser quelques années plus tard. (315) Pasa B., La place de l’Africa dans le bassin méditerranéen au lendemain de la troisième guerre punique : province romaine et traditions africaines, dans Pallas, LXXIX, 2009, p. 269-279, rés. angl. p. 450, envisage cette place dans le cadre géopolitique nouveau en 146 : d’abord l’impact économique de la présence romaine puis la place de la province en Afrique, notamment par rapport au royaume de Numidie. Les monnaies numides sont nombreuses dans l’ouest, mais aussi dans le sud-est de l’Africa, ce qui pourrait suggérer l’intérêt des rois numides pour les régions littorales du Sahel. Les deux derniers titres s’intéressent à l’économie. (316) Lindhagen A., The Transport Amphoras Lamboglia 2 and Dressel 6A : a Central Dalmatian Origin ? dans Journal of Roman Archaeology, XXII, 1, 2009, p. 83-108, 10 fig. Il n’est pas inutile de signaler cette étude, car les cartes de distribution (fig. 4 et 5) des deux formes d’amphores vinaires, produites en Dalmatie entre les années 130 et 25/20 av. n.è., attestent leur présence en Tunisie, à Carthage en particulier, et au Maroc. (317) Benquet L. et Grizeaud J.-J., Découvertes récentes dans le quartier Saint-Roch à Toulouse (Haute-Garonne), dans Sites de production, p. 655-670, 15 fig., notent la présence d’amphores à huile produites en Tripolitaine et dans le sud du Sahel tunisien entre la seconde moitié du IIe et la première moitié du Ier s. av. n.è.
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