Ostie, observatoire essentiel de la seruitus publica
p. 37-49
Résumés
Grâce à son exceptionnelle documentation épigraphique, Ostie offre mieux qu’aucune autre cité du monde romain la possibilité rare de connaître un groupe relativement large d’esclaves et d’affranchis publics. En permettant d’étudier ces personnels tant au plan individuel que dans leur dimension collective, le corpus d’Ostie donne l’occasion d’apprécier leur degré d’intégration dans la vie civique et leur capacité à se promouvoir.
Thanks to its exceptional epigraphic documentation, Ostia offers better than any other city in the Roman world the rare possibility of knowing a relatively large group of slaves and public freedmen. Through the study of these personnel both in their individual and collective dimension, the corpus of Ostia gives the opportunity to appreciate their degree of integration in civic life and their capacity to promote themselves.
Entrées d’index
Mots-clés : Esclaves publics, affranchis, Ostie antique, albums de collège, promotion sociale
Keywords : Public slaves, freedmen, Ancient Ostia, albums of collegia, social promotion
Texte intégral
1Parmi les nombreuses recherches conduites par Mireille Cébeillac-Gervasoni1, on évoque généralement ses apports quant aux magistrats, aux bourgeoisies municipales, aux élites dirigeantes des cités et il est vrai que ce sont prioritairement sur ces catégories que ses travaux ont porté. Néanmoins, il convient de rappeler qu’en tant qu’historienne de la société romaine, Mireille Cébeillac-Gervasoni ne centrait pas son intérêt sur ces seuls groupes dominants. Préoccupée des êtres humains, de leurs ambitions et de leurs trajectoires, soucieuse de les appréhender à la fois dans leur vie publique et privée, elle prêtait également attention aux individus de moindre statut social et avait pu, à travers certaines de ses recherches, se livrer à l’observation de composantes plus modestes du monde romain. Plusieurs de ses publications en attestent2 tout comme certains sujets d’étude qu’elle avait accepté d’encadrer3. C’est cette dimension de son travail que je voudrais retenir ici afin de lui rendre hommage et, pour cela, il m’a semblé intéressant de rouvrir un dossier souvent abordé ensemble et auquel elle avait elle-même apporté une contribution essentielle : celui de la seruitus publica à Ostie.
Une documentation exceptionnelle
2Par la richesse et la qualité de sa documentation épigraphique, Ostie offre un cadre privilégié pour étudier la question de l’esclavage public. En effet, très souvent, l’indigence et le caractère épars des sources disponibles constituent de réels obstacles pour connaître ces catégories inférieures que sont les dépendants des cités. L’apport d’Ostie vient en partie combler la carence des données car, si l’on excepte Rome, la colonie reste le site qui a livré le plus grand nombre de références et d’informations sur ce sujet4. C’est notamment dans cette cité que l’on perçoit le mieux la réalité d’une familia publica puisque l’organisation collégiale des serui et liberti publici d’Ostie est connue par cinq mentions différentes qui l’évoquent et donnent à voir son fonctionnement5. De surcroît, parmi ces documents figure un album de la familia publica qui reste à ce jour la seule liste nominative d’esclaves et d’affranchis publics retrouvée à l’échelle du monde romain, ce qui en fait un témoignage extrêmement précieux6. Ce texte, qui offre l’occasion unique d’étudier un groupe constitué de publici, a été l’objet de différentes analyses et publications7 parmi lesquelles le travail de Mireille Cébeillac-Gervasoni mérite d’être souligné8. Portant un très grand intérêt à ce document, Mireille Cébeillac-Gervasoni a d’abord cherché à en retracer l’histoire et le parcours quelque peu mouvementés9. Elle s’est également attachée à en comprendre la composition hétéroclite. Il faut en effet rappeler que ce texte, qui prend la forme d’une liste de quatre-vingt-un noms en deux colonnes, mélange non seulement vingt-deux esclaves publics et trente-cinq liberti de la colonie mais enregistre aussi vingt-trois affranchis dont les gentilices variés attestent une autre origine et auxquels s’ajoutent encore deux ingénus. Pour résoudre ce qu’elle appelait elle-même « l’énigme » du statut juridique des membres de la familia publica, Mireille Cébeillac-Gervasoni avait eu l’idée de mettre en regard cette situation avec celle d’autres familiae non privées connues, en particulier la familia Caesaris. Cette démarche comparative lui avait permis d’expliquer que l’hétérogénéité des statuts de ces subalternes, constatée également en d’autres lieux et dans d’autres contextes, traduisait en fait la capacité d’adaptation de l’administration romaine qui, à tous les niveaux, n’hésitait pas à recourir à différents types de personnels pour répondre de façon pragmatique à ses besoins de fonctionnement. Réunie au sein d’un collège comme au service de la cité, cette main d’œuvre composite pouvait ensuite se désigner sous un même vocable. Ainsi développée, cette analyse conduit à définir de façon élargie la notion de familia publica tout en aidant à comprendre les raisons qui pouvaient prévaloir dans son organisation10.
3Outre la liste de la familia publica, le matériel épigraphique d’Ostie permet d’identifier par ailleurs d’autres dépendants de la colonie. Il y a d’abord un certain Andrias ser(uus) pub(licus) que l’inscription CIL XIV, 197 évoque alors qu’il consacre une épitaphe à sa compagne. Un second texte mentionne (H)ellanicus présenté comme un colonoru(m) (seruus)11. Quant à Phileros Cartilianus12, Philodamus Cas(s)ianus13 et Susa Acilianus14, également désignés comme des esclaves de la cité, on retient surtout leur nomenclature. Les noms double qu’ils portent – élément qui s’observe fréquemment pour les esclaves publics de Rome15, beaucoup plus rarement pour les esclaves municipaux16 – viennent rappeler leur origine et confirment, semble-t-il, le passage de ces hommes d’une familia privée vers la propriété publique, peut-être à la suite d’un don ou d’une vente. Selon un usage bien attesté17, les agnomina qu’ils ont reçus ont très probablement été formés sur le gentilice de leurs anciens maîtres et témoignent donc de leur appartenance antérieure. En l’occurrence, ces noms renvoient à des gentes bien représentées dans la cité, qu’il s’agisse des Cartilii, des Cassii ou des Acilii18. Ainsi, par ces trois illustrations, le corpus ostien accrédite l’idée d’un transfert d’esclaves issus de familles éminentes au service de la collectivité et il confirme par là même que ces passages d’une dominica potestas à une autre constituaient une des sources de l’esclavage public.
4L’examen de la documentation de la cité livre encore bien d’autres informations. Un de ses apports les plus stimulants au regard des questions liées à la seruitus publica est sans conteste le nombre remarquable de porteurs du gentilice Ostiensis19. Dans son étude sur l’onomastique à Ostie parue en 1977, Antonio Licordari les avait dénombrés20. Le tableau ajouté en annexe reprend la liste de ces personnes dont les noms se retrouvent généralement sur des épitaphes mais aussi sur les alba de différents collèges (familia publica, fabri tignuarii, fabri nauali, Augustales...) ou bien encore sur les fistulae aquariae de la colonie. La liste ainsi constituée fait état de 79 Ostienses21. Toutefois plusieurs cas d’homonymie peuvent être relevés. Il n’est donc pas impossible que certaines références concernent en réalité des individus identiques : par exemple, des deux mentions d’Ostiensis Asclepiades qui figurent sur la table de la familia publica, l’une ou l’autre pourrait correspondre à A(ulus) Ostiensis Asclepiades, l’aedituus Capitoli cité dans le CIL XIV, 32 ou bien encore à M(arcus) Ostiensis Asclepiades dont le nom est porté sur les marques de plusieurs fistules de plomb22. De même, cet inventaire fait état de trois Ostienses Hermes23, trois Eutyches24, deux Epaphroditus25, deux Syntrofus (!)26, deux Primus27 ou encore deux Apollonius28. La lecture attentive des inscriptions suggère aussi que, très probablement, L. Os(tiensis) Paulinus et Ost(iensia) Eup[loea] qui s’associent dans la dédicace à L. Ost(iensis) Fel(ix), leur jeune enfant disparu29, sont les mêmes personnes qui dédient une autre épitaphe citée par F. Sinn30. Néanmoins, ces possibles recoupements restent sans doute limités et ils ne remettent pas en cause le constat de l’importance numérique du groupe des Ostienses.
5Reste qu’une difficulté majeure subsiste dans l’analyse des données recueillies à leur sujet car, bien souvent, elles ne permettent pas de déterminer le statut exact de ces individus. Or, on ne peut évidemment pas voir dans chaque Ostiensis un ancien seruus publicus et, s’il y a assurément parmi eux les descendants d’ex-esclaves publics, on imagine aussi, dans ce groupe, des affranchis de liberti publici et leurs propres descendants31. Il va également de soi que le gentilice Ostiensis, tout en rappelant un rapport initial plus ou moins lointain à la cité, s’est également transmis, au fil des générations, à des ingénus. C’est sans doute ce qui explique que les affranchis publics « certains » ne constituent en définitive qu’à peine la moitié du groupe documenté et encore ce chiffre est-il obtenu grâce à l’apport essentiel de l’album de la familia publica. D’ailleurs, en dehors de ce texte, seul Publius Ostiensis Acutus affiche clairement son état de coloniae libertus32. Cela étant, une petite dizaine d’autres Ostienses peuvent néanmoins être considérés comme de très probables affranchis publics si l’on tient compte d’indices concomitants apportés par les textes épigraphiques. Tel est très certainement le cas, par exemple, d’A(ulus) Ost(iensis) Asclepiades, le gardien du Capitolium33, car l’indication même de cette fonction souvent attribuée à d’anciens esclaves publics34 ajoutée au lien personnel qu’il affiche avec la familia publica semble corroborer sa position d’ancien dépendant la cité. La situation de Q(uintus) Ostiensis Felix, aedituus aedis Romae et Augusti, est sans aucun doute à rapprocher de la précédente35. Les cognomina portés par les deux personnages tendent d’ailleurs à confirmer leur statut libertin. Il faut aussi examiner la situation de P(ublius) Ostiensis Thallus, qui remplit la charge de seuir Augustalis au début du IIe siècle de notre ère36. Là encore, sa nomenclature combinée à la mention du sévirat plaide en faveur d’une hypothèse comparable37. Enfin, on peut légitimement penser que les six Ostienses plumbarii, connus grâce à différentes fistulae aquariae étudiées par Chr. Bruun38, relèvent également des liberti publici étant donné que la production de ces tubes de plomb était très souvent confiée à des esclaves qui travaillaient dans les ateliers municipaux39. Pour tous les autres Ostienses, en revanche, il reste beaucoup plus aléatoire de définir un statut en l’absence de précision complémentaire dans les inscriptions. On peut seulement noter une certaine récurrence des surnoms qui évoquent le milieu servile, ce qui suggère sans doute une large représentation des affranchis dans leurs rangs, sans toutefois pouvoir préciser davantage leur origine. En dépit de ces incertitudes, l’inventaire des Ostienses met en évidence la diffusion significative du gentilice formé sur le nom de la colonie et ce, dans une proportion qui, semble-t-il, ne trouve pas d’équivalent dans les autres cités, même les mieux documentées, comme Aquilée par exemple40.
6Pour compléter ce regard sur les liberti publici d’Ostie, il est sans doute nécessaire de questionner également la présence dans la cité de nombreux porteurs du nomen Publicius. Faut-il considérer qu’ils sont, eux aussi, de possibles descendants d’esclaves publics ? La question est délicate et les informations disponibles peu commodes à interpréter. Il est établi qu’un peu plus du tiers des anciens serui publici connus dans les provinces occidentales du monde romain ont reçu le gentilice Publicius lors de leur affranchissement41. Mais, si ce nomen aide à détecter l’affranchi d’une entité publique, il constitue seulement un indice qu’il est indispensable de croiser avec d’autres éléments pour garantir le statut d’un individu. À Ostie, les Publicii sont particulièrement bien représentés sur deux albums de la corporation des lenuncularii tabularii auxiliarii : le premier, daté de l’année 152, enregistre six personnages sous ce nom42 quand le second, gravé en 192, affiche trente-deux porteurs de ce gentilice43. À ces mentions, il convient d’en ajouter par ailleurs une quinzaine d’autres relevées dans diverses inscriptions44, soit un total de plus de cinquante individus45. Il est évidemment tentant d’envisager que dans ce groupe il y ait de possibles descendants d’esclaves publics et ce, d’autant plus que parmi les collegiati du corpus des lenuncularii figure un dénommé M(arcus) Publicius Ostiensis, simple corporatus sur le premier album et devenu quinquennalis perpetuus sur le second, où il est également qualifié de « senior » pour le distinguer de son fils homonyme cité lui aussi dans la liste. L’onomastique de ces deux hommes, qui associe le gentilice Publicius au cognomen Ostiensis, est troublante et elle a donné à penser qu’il pouvait s’agir d’affranchis de la colonie46. Mais la preuve de cette origine n’est pas faite. D’ailleurs, si tel était le cas, cela voudrait dire qu’une cité pouvait désigner ses affranchis au moyen de deux gentilices différents47, ici en l’occurrence soit Ostiensis, soit Publicius. Mais alors comment justifier cette variation dans la dénomination ? Comment comprendre aussi qu’aucun Publicius n’apparaisse sur la table de la familia publica, quasi contemporaine des registres de lenuncularii, alors qu’elle recense pourtant un grand nombre d’ex-esclaves de la colonie ? Face à ces interrogations, on est tenté d’émettre d’autres hypothèses quant à l’origine de ces personnages. On rappellera d’abord que le gentilice Publicius pouvait servir à désigner les affranchis du populus Romanus. D’autre part, dès l’époque républicaine, ce nom a également été porté par les membres de la célèbre gens Publicia et ceux-ci l’ont à leur tour transmis à leurs propres dépendants. Il n’est donc peut-être pas à exclure que les Publicii identifiés dans la documentation d’Ostie trouvent leur origine en dehors de la cité48. Une autre éventualité mérite encore d’être examinée. En effet, dans un article qu’il a consacré aux emplois du terme « publicus » dans l’épigraphie des collèges, N. Tran a montré que le nomen Publicius se voyait parfois attribué aux affranchis de certaines associations privilégiées qui bénéficiaient sur le plan juridique du régime de l’uniuersitas49. Une telle situation pourrait-elle être envisagée à Ostie où le phénomène associatif était, comme on sait, largement répandu ? En l’état, rien ne permet de l’affirmer. Si le contexte ostien semble se prêter à l’examen de cette hypothèse, il faut également reconnaître que, d’une manière générale, les esclaves de collèges qui étaient libérés recevaient de préférence un gentilice en rapport avec la dénomination de leur ancienne communauté patronne et, dans ces circonstances, l’usage du gentilice Publicius semble avoir été plus l’exception que la règle. Au vu du faisceau d’hypothèses qui se présente et en l’absence d’élément probant, il paraît donc pour l’instant délicat de vouloir statuer sur l’origine des nombreux Publicii mentionnés dans l’épigraphie d’Ostie. On ne peut par conséquent s’en tenir qu’à des conjectures.
Les servi et liberti publici dans la cité
7Ostie offre l’opportunité rare de connaître, par différents aspects, le fonctionnement d’un collège de publici. S’il reste difficile de définir précisément toutes les finalités de cette organisation fondée sur des liens professionnels, il est néanmoins certain que ses membres se retrouvaient autour de cultes communs. Le don d’une statue de Mars fait à la familia publica par l’ancien esclave A. Ostiensis Asclepiades renforce l’idée que des dévotions particulières fédéraient le groupe50. Sur ce point, les éléments les plus significatifs proviennent de deux textes portés sur une plaque de marbre opistographe retrouvée devant les marches du temple de Bellone51. Ces documents évoquent le rôle actif joué par les esclaves et les affranchis de la colonie dans la construction et l’embellissement de l’aedes Bellonae. Il n’y a pas lieu de reprendre ici le détail de l’analyse de ces inscriptions gravées à une quarantaine d’années l’une de l’autre, entre le milieu et la fin du IIe siècle52. On retiendra simplement qu’elles apportent la preuve que la corporation des serui et liberti publici a agi en évergète en finançant, à deux reprises, les travaux du sanctuaire. L’édifice est un petit temple, implanté en limite de la ville, à côté de la porte Laurentine, dans la zone dite du Campo della Magna Mater53. Il s’agit d’un bâtiment somme toute modeste mais dont la construction a dû constituer une dépense conséquente pour ses commanditaires. L’engagement financier des esclaves et des affranchis ostiens en faveur de l’édifice s’est ensuite répété puisqu’ils l’ont restauré quelques années plus tard, inscrivant ainsi leur action dans le temps. Indépendamment des aspects cultuels qu’elle implique, cette opération a été réalisée sur un lieu concédé par les duumvirs sur décret des décurions. Elle illustre donc la capacité du corpus des publici à agir en groupe constitué et reconnu. Elle lui confère également une certaine visibilité dans l’espace public tout en permettant d’apprécier son niveau d’intégration dans le corps civique : des hommes qui, du fait de leur statut, se voyaient réduits à une position inférieure et limités à des fonctions auxiliaires, ont trouvé à occuper une place, certes réduite mais tangible, matérialisée par un édifice sacré. Mieux : l’édification du sanctuaire a été l’occasion pour les dépendants de s’associer à des appariteurs, des lictores et des uiatores. Les relations établies entre ces différents agents reposaient, à l’évidence, sur leur proximité socio-professionnelle et la collaboration nouée dans l’exercice de leurs emplois respectifs a paru trouver un prolongement logique dans cette réalisation commune. Si la situation ne surprend pas, elle vient souligner le fait que les esclaves et les affranchis publics se sont entendus avec des catégories qui leur étaient proches54 et l’association de ces personnels a renforcé leur capacité à être représentés. L’édification du temple de Bellone témoigne ainsi des relations de sociabilité que pouvaient entretenir ces subalternes comme de leur degré d’intégration dans la vie civique.
8À n’en pas douter, les publici d’Ostie aspiraient, malgré leur position inférieure, à une forme de reconnaissance et aussi à s’insérer le plus possible dans l’environnement social de la colonie. Cela explique également qu’ils aient recherché, comme bien d’autres, appui et protection auprès de puissants personnages. L’autel funéraire dressé à la mémoire de Cn. Sentius Felix, qui rapporte la liste des nombreuses corporations qui s’étaient placées sous son éminent patronage, en atteste55. Dans la longue énumération qui la compose, l’épitaphe mentionne, à côté d’autres groupes, les esclaves et les affranchis publics. Sur la base de cette indication, on a mis en avant la difficulté spécifique que pouvait représenter pour des esclaves, qui appartenaient à une collectivité, l’absence d’un patron clairement identifié, susceptible de leur apporter un soutien, notamment matériel, et de s’occuper de leur avenir56. Privés de la protection d’un maître « incarné », les publici auraient été contraints de rechercher d’autres aides. La dédicace à Cn. Sentius Felix montre en même temps que ces personnels parvenaient à trouver cet appui et, même si l’on peut objecter que ce patronage s’exerçait sans doute plus à l’égard de l’ensemble du corpus des publici qu’à titre individuel pour chacun d’entre eux, l’inscription laisse apparaître la volonté de ces subalternes de se rapprocher d’hommes importants, susceptibles de les protéger et d’entretenir avec eux une forme de rapports de clientèle.
9La problématique de la promotion sociale, de ses mécanismes et des stratégies mises en œuvre par les individus pour améliorer leur position est centrale dans les travaux que Mireille Cébeillac-Gervasoni a pu mener. Ce questionnement interroge aussi depuis longtemps les catégories inférieures que sont les esclaves et les affranchis publics. Leur position particulière au service de la cité et des magistrats qui la dirigent et, de ce fait, leur relative proximité avec les instances du pouvoir, ont conduit à penser qu’ils pouvaient s’émanciper de leur condition plus aisément que la majeure partie du reste de la masse servile et que leur promotion et celle de leurs descendants s’en trouvait facilitée. Une idée assez largement partagée veut ainsi que les voies de l’émergence leur aient été plus ouvertes57. L’abondante documentation apportée par Ostie permet-elle d’étayer solidement cette assertion ? C’est ce qu’il reste à examiner.
10En la matière, un cas singulier retient immédiatement l’attention : il s’agit d’Ostiensis Macedo dont le nom associé à la fonction a alimenté de nombreux commentaires58. L’homme, dont on retrouve la trace grâce aux fastes de la cité, a rempli au tournant du Ier et du IIe siècle la charge de pontifex Volcani59, occupant ainsi la prêtrise la plus élevée de la colonie, attribuée comme on sait aux anciens magistrats du plus haut niveau, eux-mêmes issus des familles de l’élite locale60. Fonction puissante et prestigieuse, le pontificat de Vulcain constituait donc une promotion d’excellence, ce qui laisse supposer que le personnage avait, préalablement à son sacerdoce, accompli une carrière politique remarquable, peut-être en exerçant la responsabilité du duumvirat comme l’ont envisagé Mireille Cébeillac-Gervasoni et Fausto Zevi61. Or, l’identité même de Macedo suggère qu’il pourrait aussi être le descendant plus ou moins lointain d’un ancien seruus publicus. Ce cas insolite ne manque donc pas de surprendre par l’extraordinaire trajectoire qu’il dessine même si la plus grande prudence reste de mise. En effet, en dehors de son nom, on ignore tout du passé, de l’histoire de Macedo et, a fortiori, de l’éventuel processus qui a pu permettre sa promotion62. Une telle situation, sur laquelle planent donc beaucoup d’interrogations, pousse néanmoins à réfléchir à la question de la durée et des mécanismes de l’émergence : combien de générations pouvaient séparer le pontifex Volcani de son possible aïeul seruus publicus ? Quels différents facteurs ont été à l’œuvre dans cette ascension ? Comment l’ont-ils favorisée ? Autant d’interrogations qui demeurent pour l’instant sans réponse mais, si le schéma évoqué s’avérait valide, cette promotion serait exceptionnelle à plus d’un titre car les réussites constatées parmi les descendants du personnel servile de la colonie semblent plutôt rares.
11La faible représentation des Ostienses parmi les Augustales de la colonie plaide incontestablement en ce sens. En effet, seules trois mentions de porteurs de ce gentilice apparaissent dans l’épigraphie des Augustales de la colonie pourtant largement documentée63. Pour deux d’entre elles, il ne s’agit d’ailleurs que de la simple indication d’un nom sur les albums collégiaux64. La position de P(ublius) Ostiensis Thallus, seuir augustalis, est un peu mieux renseignée : l’homme figure sur un riche monument de marbre qu’il a consacré avec Agria Tryphosa, peut-être sa compagne, à une certaine Agria Agathe dont ils prétendent être les héritiers65. La qualité de la réalisation effectuée montre à l’évidence l’aisance financière des commanditaires. Conjuguée à la mention du sévirat, elle incite à ranger Ostiensis Thallus parmi les affranchis qui sont parvenus à s’élever. Mais, une fois encore, ce témoignage reste isolé et il semble difficile de généraliser à partir de ce seul exemple. En fait, malgré la quantité de documentation disponible à Ostie, il faut bien reconnaître qu’il y a peu d’éléments tangibles, qu’ils soient épigraphiques ou archéologiques, pour véritablement démontrer le succès des liberti publici. Chr. Bruun a voulu voir dans ce déficit d’informations la preuve manifeste du manque de réussite sociale des Ostienses66. Cependant, on objectera que la situation observée à Ostie n’est guère différente en cela du constat que l’on peut faire à plus large échelle : si des cas d’émergence d’affranchis publics et/ou de leurs descendants ont ponctuellement été relevés dans certaines cités du monde romain et si l’on repère quelques parcours brillants, des itinéraires individuels ou familiaux remarquables67, ces exemples restent largement minoritaires mais, parce qu’ils émaillent la documentation, ils ont retenu l’attention et ont été mis en exergue. En réalité, rapportées à l’ensemble des personnels serviles employés auprès des cités, les belles promotions s’avèrent marginales. Partant, il n’est donc pas vraiment étonnant que très peu d’Ostienses soient parvenus à se hisser jusqu’aux premiers rangs de l’échelle sociale. De cette façon, en nous amenant à relativiser l’émergence des publici et de leurs descendants, la documentation d’Ostie semble en fait témoigner d’une situation courante. Sans doute les esclaves de la colonie pouvaient-ils espérer être affranchis comme le montre la présentation de la table de la familia publica en réservant un espace pour graver le gentilice Ost(iensis) devant le nom de chacun. Mais, si une fois obtenue, la manumission permettait en principe une promotion, en pratique nombre d’affranchis devaient demeurer dans une condition modeste, assez peu éloignée de celle qu’ils avaient connue en tant qu’esclaves, leur changement de statut juridique n’entraînant pas nécessairement une modification radicale de leur position sociale. C’est ainsi que les Ostienses plumbarii continuaient de travailler et de produire pour la cité après leur affranchissement comme ils le faisaient sans doute précédemment68. La présence de trente-cinq Ostienses sur l’album de la familia publica tend d’ailleurs à suggérer que les liberti publici restaient liés à la collectivité à laquelle ils avaient appartenu antérieurement, sans doute d’abord parce qu’elle leur garantissait un travail et un revenu mais aussi parce qu’ils conservaient très certainement vis-à-vis d’elle un certain nombre d’obligations69.
12L’apport d’Ostie à la connaissance de l’esclavage public reste donc fondamental. Ce site constitue d’abord un des rares lieux où il est possible d’observer les publici dans leur dimension collective. En effet, dans la plupart des cités, on n’identifie d’ordinaire que quelques-uns de ces agents et ces cas peu nombreux, souvent isolés, n’autorisent qu’une approche partielle et fragmentée de ces catégories. Le corpus épigraphique d’Ostie en les présentant souvent associés et dans des contextes variés nous permet d’en avoir une perception plus large. Si chacun de ces auxiliaires occupe une place précise dans l’organigramme des emplois publics de la colonie – depuis les postes administratifs70 jusqu’aux fonctions de production – il est intéressant de voir comment, malgré leur rang modeste, ils agissent ensemble, s’organisent collégialement et parviennent à se doter d’un espace cultuel qui leur est propre et qui leur confère une certaine présence dans l’espace civique. Les inscriptions prouvent également que les esclaves et les affranchis publics d’Ostie entretenaient des relations avec d’autres groupes dont certains participaient de leur environnement immédiat comme les apparitores. Mais les publici aspiraient aussi à se rapprocher de personnages en vue pour en obtenir la protection. Ces liens, qu’ils aient été réguliers ou plus épisodiques, montrent que ces subalternes cherchaient par différents moyens à s’insérer dans le tissu social. En même temps, il semble bien que cette quête d’intégration ait aussi trouvé ses limites. Hormis le « cas Macedo », aucune promotion significative n’est relevée parmi les Ostienses. Les informations et les éléments matériels qui subsistent à leur sujet restent somme toute assez banals et ordinaires. Une fois affranchis, la plupart de ces dépendants ne paraissent pas avoir connu de destin particulier et plusieurs d’entre eux ont poursuivi leurs activités pour le compte de la cité. Au terme de cet examen, le dossier documentaire d’Ostie invite donc à porter un regard très nuancé sur la seruitus publica. Il est bien sûr délicat de vouloir généraliser à partir d’un cas d’étude, si riche soit-il, mais il semble que les éléments provenant d’Ostie éclairent et complètent des constats établis en d’autres lieux – en Cisalpine et en Bétique notamment – contribuant ainsi à préciser notre représentation de ces composantes inférieures de la société romaine.
Annexe – Les Ostienses
Référence(s) / Datation | Identité | Statut | Autre(s) information(s) |
CIL XIV, 32 = ILS 6152 IIe / IIIe s. p. C. | A(ulus) Ostiensis Asclepiades | affr. pub. ? | aeditu(u)s Capitoli |
CIL XIV, 73 2e moitié Ier s. p. C. | Q(uintus) Ostiensis Felix | affr. pub. ? | aedituus aedis Romae et Aug(usti) |
CIL XIV, 166 | Gn(aeus) Ost(iensis) Hermes | ? | |
CIL XIV, 255, I, 1 = ILS 6153 fin IIe s. p. C. familia publica | Ost(iensis) Hermes | affr. pub. | tabularius |
CIL XIV, 255, I, 4 | Ost(iensis) Eutychus | affr. pub. | |
CIL XIV, 255, I, 5 | Ost(iensis) Asclepiades | affr. pub. | |
CIL XIV, 255, I, 6 | Ost(iensis) Liberalis | affr. pub. | |
CIL XIV, 255, I, 7 | Ost(iensis) Primion | affr. pub. | |
CIL XIV, 255, I, 8 | Ost(iensis) Polygonus | affr. pub. | |
CIL XIV, 255, I, 10 | Ost(iensis) Epafroditus | affr. pub. | |
CIL XIV, 255, I, 11 | Ost(iensis) Syntrophus | affr. pub. | |
CIL XIV, 255, I, 13 | Ost(iensis) Hermes | affr. pub. | |
CIL XIV, 255, I, 14 | Ost(iensis) Baeticus | affr. pub. | |
CIL XIV, 255, I, 15 | Ost(iensis) Alcibiades | affr. pub. | |
CIL XIV, 255, I, 16 | Ost(iensis) Gemellus | affr. pub. | |
CIL XIV, 255, I, 17 | Ost(iensis) Eutyches | affr. pub. | |
CIL XIV, 255, I, 18 | Ost(iensis) Callistratus | affr. pub. | |
CIL XIV, 255, I, 19 | Ost(iensis) Aciua | affr. pub. | |
CIL XIV, 255, I, 23 | Ost(iensis) Palmesis | affr. pub. | |
CIL XIV, 255, I, 26 | Ost(iensis) Claudianus | affr. pub. | |
CIL XIV, 255, I, 31 | Ost(iensis) Heliodorus | affr. pub. | |
CIL XIV, 255, I, 35 | Ost(iensis) Chrysippus | affr. pub. | |
CIL XIV, 255, I, 38 | Ost(iensis) Agathemerianus | affr. pub. | |
CIL XIV, 255, I, 40 | Ost(iensis) Apollonius | affr. pub. | |
CIL XIV, 255, I, 42 | Ost(iensis) Gaius | affr. pub. | |
CIL XIV, 255, II, 2 | Ost(iensis) Callist[u]s | affr. pub. | |
CIL XIV, 255, II, 4 | Ost(iensis) Appianus | affr. pub. | |
CIL XIV, 255, II, 7 | Ost(iensis) Sabinus | affr. pub. | |
CIL XIV, 255, II, 10 | Ost(iensis) Sanctus | affr. pub. | |
CIL XIV, 255, II, 13 | Ost(iensis) Tertullinus | affr. pub. | |
CIL XIV, 255, II, 17 | Ost(iensis) Hermetianus | affr. pub. | |
CIL XIV, 255, II, 24 | Ost(iensis) Dryas | affr. pub. | |
CIL XIV, 255, II, 25 | Ost(iensis) Aquilinus | affr. pub. | |
CIL XIV, 255, II, 26 | Ost(iensis) Apollonius | affr. pub. | |
CIL XIV, 255, II, 33 | Ost(iensis) Primus | affr. pub. | |
CIL XIV, 255, II, 34 | Ost(iensis) Asclepiades | affr. pub. | |
CIL XIV, 255, II, 35 | Ost(iensis) Eutyches | affr. pub. | |
CIL XIV, 255, II, 36 | Ost(iensis) Rufinus | affr. pub. | |
CIL XIV, 290 début IIe s. p. C. | P(ublius) Ostiensis Thallus | affr. pub. ? | sevir Aug(ustalis) |
CIL XIV, 398 | L(ucius) Osten[sis ---] | ? | |
CIL XIV, 440 | L(ucius) (Ostiensis) Euanthes | ? | |
CIL XIV, 858 fin Ier / début IIe s. p. C. | L(ucius) Osti[ensis ---] | ? | |
CIL XIV, 1427 | Ostie[n]sis Demetrius | affr. privé | |
CIL XIV, 1428 | L(ucius) Ost(iensis) Fel(ix) | ? | |
L(ucius) Os(tiensis) Paulinus | ? | ||
Ost(iensia) Eup[---] | ? | ||
CIL XIV, 1429 IIe / IIIe s. p. C. | L(ucius) Ost(i)ensius Hilarus Samannario | ? | |
CIL XIV, 1431 | Ost(iensis) Marullus | ? | |
Ost(iensis) Primus | ? | ||
CIL XIV, 1432 IIIe / IVe s. p. C. | L(ucius) Ostiensis Syntrofus (!) | ? | |
CIL XIV, 1433 IIIe s. p. C. | Ostiensia Victorin(a) | ? | |
CIL XIV, 1456 =AE 1998, 240 | Ostiens[is] Nasennius | ? | |
CIL XIV, 1737 | P(ublius) Ostiensis Epaphroditus | ? | |
CIL XIV, 4135 fin IIe / début IIIe s. p. C. | Cn(aeus) Ostiensis Lu[---] | ? | |
CIL XIV, 4560, 2, 6 Fasti et alba Augustalium | [-] Ostiensis [---] | affr. pub. ? | |
CIL XIV, 4562, 6 Fasti et alba Augustalium | L(ucius) Osti[ensis ---] | affr. pub. ? | |
CIL XIV, 4569, IIII, 14 a. 198 Album collegii fabrum tignuariorum Ostiensium | Ost(i)e(n)s(is) Filumenu(s) (!) | ? | |
NSA 1953, 282-3, n.43 déb. IIIe s. p. C. | C(aius) Ostiensis Iucundus | ? | |
Ostiensis Isidori f(ilius) | ? | ||
AE 1954, 221 = Fasti Ostiensi, col. H, frag.a, l. 7 a.105 | [P(ublius) Ost]iensis Mac[edo] | ingénu | pontifex Volkani |
IPO A 314 = AE 1987, 177 IIe s. p. C. | [O]stensia Filumenis (!) | ? | |
Ost(ensius ?) Simplicius | ? | ||
AE 1939, 148 = NSA 1938, 63 1ère moitié Ier s. p. C. | P(ublius) Ostiensis coloniae libertus Acutus | affr. pub. | |
AE 1992, 229 IIe / IIIe s. p. C. | [O]st(iensia) Luciphe[r]a | ? | |
Nuzzo 1999, A78 = AE 2001, 690, IIIe s. p. C. | A(ulus) Ostiensis Asclepiades | ? | |
Nuzzo 1999, A79 =AE 2001, 691 | P(ublius) Ostien[sis ---] | ? | |
AE 2015, 245 IIe / IIIe s. p. C | C(aius) Ost(i)e(n)sis Eu[---] | ? | |
C(aius) Ost(i)e(n)sis Te[---] | ? | ||
Inédite inv. 6160 | M(arcus) Ost(i)e(n)ses (!) As[---] | ? | |
M(arcus) Os[tiensis ---] | ? | ||
Inédite inv. 6339 = Zevi et al. 2018, 755 | Ost(i)ensiae [---] | ? | |
Inédite inv. 6425 | Sex(tus) Ost(i)e(n)sis Sap[---] | ? | |
Inédite inv. 6715 = Zevi et al. 2018, 793 | C(aius) Ostiensis C(ai) (mulieris) l(ibertus) Eros | affr. privé | |
Inédite inv. 18453 | [-] Ost(i)ensis [---] | ? | |
CIL XIV, 1980 = CIL XV, 7743 ; CIL XIV, 5309, 19 – fistula 2e moitié IIe s. p. C. | Ostiensis Herc[---] N[---] | affr. pub. ? | |
CIL, XIV, 2002 = XV, 7766 = XIV, 5309, 40 - fistula | M(arcus) Ostiensis Asclepiades | affr. pub. ? | |
CIL XIV, 2003 = CIL XV, 7736 β γ c – fistula | C(aius) Ostiensis Felicissimus | affr. pub. ? | |
CIL XIV, 2004 = CIL XV, 7767- fistula | Ostiensis Praetorinus | affr. pub. ? | |
CIL XIV, 5309, 41 = AE 1954, 176 β - fistula | M(arcus) Ostiensis Eutyches / E[utychet(is)] | affr. pub. ? | |
NSA 1953, 175 n. 42 = AE 1977, 168 – fistula | A(ulus) Ostiensis Trophimus | affr. pub. ? |
Bibliographie
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Weiss 2004 = A. Weiss, Sklave der Stadt. Untersuchungen zur öffentlichen Sklaverei in den Städten des römischen Reiches, Stuttgart, 2004 (Historia Einzelschriften, 173).
Notes de bas de page
1 Je voudrais tout d’abord adresser mes plus sincères remerciements aux organisateurs de ce séminaire, Catherine Virlouvet, Nicolas Laubry et Mariarosaria Barbera pour leur invitation que j’ai reçue avec beaucoup d’émotion en apprenant que ces journées étaient dédiées à la mémoire de Mireille Cébeillac-Gervasoni. Ayant été son élève, j’aimerais rappeler ici à quel point sa rencontre fut formatrice et décisive. De toutes ces années passées à son contact, je retiens son exigence toujours bienveillante, son infatigable énergie et surtout l’étendue d’un savoir qu’elle n’a eu de cesse de vouloir partager et transmettre.
2 Cébeillac-Gervasoni 1979a ; 1979b ; 1989 ; 2000 ; 2014.
3 Erragne 2007 et Sudi-Guiral 2013.
4 Luciani 2011, p. 64-89 relève, à Aquilée, autre cité également très bien documentée, seize attestations épigraphiques livrant l’identité de quatorze esclaves et deux affranchis publics.
5 CIL XIV, 32 ; 255 = ILS 6153 ; 409 = ILS 6146 ; AE 1948, 26 et 27.
6 CIL XIV, 255 = ILS 6153.
7 Meiggs 1973, p. 335 ; Sudi-Guiral 2007 ; Bruun 2008.
8 Cébeillac-Gervasoni 2007.
9 Cette inscription, probablement mise au jour à Ostie en 1786, a aujourd’hui disparu. Elle pourrait se trouver au Portugal où l’on a perdu sa trace depuis la fin du XIXe siècle. Cébeillac-Gervasoni 2007, p. 159-160.
10 Pour Halkin 1897, p. 204-205 ces associations revêtaient essentiellement un caractère funéraire.
11 AE 1996, 298.
12 AE 1939, 148.
13 AE 1985, 226.
14 Barbieri 1967 , p. 153.
15 Près des trois quarts des serui publici populi Romani portent un double nom. Sudi-Guiral 2013, p. 23-24 et 276-293.
16 Quelques rares cas sont relevés : Trophimus Germanianus c(olonorum) c(oloniae) P(atriciae) ser(uus) à Cordoue (CIL II2,7, 315 = CIL II, 2229) ; Successus Amoenianus publicus municipum Asisinatium ser(uus) (CIL XI, 5375 = ILS 3039).
17 Lasserre 2005, p. 147-148 ; Chantraine 1967, p. 293-378.
18 Les Cartilii appartiennent à la classe dirigeante de la cité et plusieurs d’entre eux se sont illustrés dans l’exercice des plus hautes charges municipales, en particulier le duumvirat et la censure ainsi C. Cartilius C.f. Poplicola (CIL XIV, 4134). Les représentants de la gens Acilia ont aussi rempli les magistratures les plus prestigieuses : duumvir (CIL XIV, 4531), questeur urbain (CIL XIV, 153 = ILS 892), procurateur de l’annone et patron de la colonie (CIL XIV, 154 = ILS 1431) notamment. Les Cassii sont cités pour leur part dans plusieurs textes dont une dédicace aux mânes de Cassius Valerianus, flamen du divin Titus réalisée par son père Cassius C. f. Pal. Augustalis décurion adlecté (AE 1988,184).
19 La forme Ostiensius / -ia est une variante de Ostiensis qui se rencontre dans quelques inscriptions.
20 Licordari 1977. Je suis très reconnaissante à A. Licordari pour l’aide bienveillante qu’il m’a apportée afin de rédiger cette contribution et je tiens ici à le remercier vivement pour ses précieuses indications concernant les Ostienses.
21 On relève deux références en dehors d’Ostie : Ostiensis Chrysus (CIL VI, 23591) et [---] Ost(i)ensis (AE 1975, 227, Venusia).
22 CIL XIV, 2002 = XV 7766 = XIV 5309, 40.
23 CIL XIV, 166 ; 255, I, 1 ; I, 13.
24 CIL XIV, 255, I, 17 ; II, 35 ; 5309, 41.
25 CIL XIV, 255, I, 10 ; 1737.
26 CIL XIV, 255, I, 11 ; 1432.
27 CIL XIV, 255, II, 33 ; CIL XIV, 1431.
28 CIL XIV, 255, I, 40 ; II, 26.
29 CIL XIV, 1428.
30 Sinn 1987, p. 264 n° 707 = Zevi et al. 2018, 988.
31 Deux Ostienses sont assurément des affranchis privés : Ostie[n]sis Demetrius (CIL XIV, 1427) et C. Ostiensis C. ((mulieris)) l. Eros (Zevi et al. 2018 793).
32 AE 1939, 148.
33 CIL XIV, 32 = ILS 6152.
34 Halkin 1897, p. 68-70 et 162-166 ; Eder 1980 p. 37-41 ; Weiss 2004, p. 142-144 ; Ménard 2006, p. 233-234 ; Sudi-Guiral 2010, p. 425-428.
35 CIL XIV, 73.
36 CIL XIV, 290.
37 Duthoy 1974, p. 137-138.
38 Bruun 1991, p. 326-327.
39 Outre une quinzaine d’esclaves publics plumbarii connus dans les cités de l’Occident romain, on recense au moins dix probables affranchis publics travaillant à la production des fistulae en dehors d’Ostie : CIL V, 8117, 2-3 (Aquilée) ; IX, 4699a-e ; 4700a-b (Reate) ; XI, 736a-e (Bologne) ; XV, 7883 ; 7884 (Préneste) ; XV, 7909a-b et AE 1987, 207 (Tibur) ; AE 1982, 278 (Faléries). Mais parmi eux seul Q. Reatinus Sallustianus se présente vraiment comme lib(ertus) r(ei) p(ublicae) R(eatinorum) CIL IX, 4699a-e. Sur ce point, Weiss 2004, p.122-125 ; Luciani 2011, p. 269-283 ; Sudi-Guiral 2013, p. 117-122.
40 Luciani 2011, p. 185-186.
41 Halkin 1935, p. 127-130 ; Weiss 2004, p. 236-245 ; Sudi-Guiral 2013, p. 350-370.
42 CIL XIV, 250 = ILS 6174.
43 CIL XIV, 251 = ILS 6175.
44 CIL XIV, 246 ; 258 ; 405 ; 4567 ; 4568 ; 4569 ; 5084 ; 5085 ; 5356 = 5373 ; AE 2001, 653 ; Zevi et al. 2018, 1398.
45 Plusieurs cas d’homonymies apparaissent dans la liste : C. Publicius [---] (CIL XIV, 258 et 5356), L. Publicius Eutyches (CIL XIV, 405 et 5084). Quant à L. Publicius Victor et M. Publicius Ianuarius (CIL XIV, 4567 et 4568) ils pourraient bien être ceux qui figurent sur les albums de l’ordo corporatorum lenunculariorum tabulariorum (CIL XIV, 250-251) tout comme M. Publicius Ostiensis (CIL XIV, 4568).
46 Herz 1994, p. 298 ; Cébeillac-Gervasoni – Caldelli – Zevi 2006, p. 234.
47 Cette situation ne se rencontre jamais à l’exception de Venafrum où coexistent d’une part, Sex. Venafranius col(oniae) l(ibertus) Primogenius et Q. Venafranius col(oniae) l(ibertus) Felix (CIL X, 5012) et, d’autre part, M. Publicius coloniae l(ibertus) Philodamus (CIL X, 4984).
48 Royden 1988, p. 94 a fait remarquer qu’on ne connaissait pas à Ostie de Marci Publicii en dehors des albums CIL XIV, 250-251.
49 Tran 2012, p. 65-66.
50 CIL XIV, 32 = ILS 6152.
51 AE 1948, 26-27 ; Pellegrino 1987, p. 193-199 fig. 11-12.
52 Cébeillac-Gervasoni – Caldelli – Zevi 2006, p. 157-160.
53 Berlioz 1997.
54 David 2019, p. 127-146 fait remarquer qu’à la différence des scribes, les uiatores et les licteurs étaient généralement des individus récemment affranchis.
55 CIL XIV, 409 = ILS 6146.
56 Bruun 2008, p. 553.
57 Halkin 1897, p. 213-222 ; Rouland 1977, p. 265-267 ; Weiss 2004, p. 176-179 ; Andreau – Descat 2006, p. 191 ; Cébeillac-Gervasoni 2007, p. 164.
58 Meiggs 1973, p. 203-204 ; Bargagli – Grosso 1997, p. 29 ; Bruun 2008, p. 546-547 ; Cébeillac-Gervasoni – Caldelli – Zevi 2006, p. 298-299.
59 FO, col. H, frag. A, 7. Macedo exerça la charge de pontife de 93 à 105.
60 Pellegrino 1986 ; Cébeillac-Gervasoni – Caldelli – Zevi 2006, p. 294-295 ; Caldelli 2014.
61 Cébeillac-Gervasoni – Zevi 2000, p. 25.
62 Bruun 2008, p. 546 envisage l’hypothèse que ce personnage pourrait être un homme influent qui aurait pu recevoir la ciuitas à la demande de la colonie d’Ostie, ce qui expliquerait son gentilice.
63 Plus de 400 Augustales ont été répertoriés à Ostie, voir notamment CIL XIV, 4560-4563. Meiggs 1973, p. 217-222 ; D’Arms 1981, p. 128-140 ; Bruun 2014, p. 70-71.
64 CIL XIV, 4560, 2, 6 : Ostiensis ; 4562, 6 : L(ucius) Osti[ensis ?].
65 CIL XIV, 290.
66 Bruun 2008, p. 548 et 552.
67 On peut évoquer à Sentinum L. Sentinas Verus IIIIuir q(uin)q(uennalis) i(ure) d(icundo) (CIL XI, 5761-5762), à Saepinum L. Saepinius Orestes IIIIuir aed(ilicia potestate) (CIL IX, 2472 = ILS 6519), à Aeclanum C. Aeclanius Fortunatus, duumuir (EE VIII, 1, 340) ou encore à Pouzzoles, Q. Puteolanus Aquila, praefectus iure dicundo en 35 de notre ère, cité par Camodeca 1999, p. 81-83. Weiss 2004, p. 178-179.
68 Bruun 2008, p. 552 rappelle à juste titre que l’on ne connaît pas à Ostie de serui publici plumbarii mais la comparaison peut être menée avec la situation d’au moins trois autres cités où des dépendants étaient employés à ce type de production et ont poursuivi leur activité après avoir été affranchis. Ainsi à Reate où Sallustianus r(ei) p(ublicae) R(eatinorum) s(eruus) mentionné sur les fistulae aquariae (CIL IX, 4699a-e) devient ensuite Q. Reatinus Sallustianus (SupplIt 18, 2000, p. 77). De même, à Faléries, Felix ser(uus) municipi(i) Falisci (CIL XI, 3155a-b = ILS 8702a-b) prend le nom de C. Faliscus Felix (SupplIt 1, 1981, p. 149-150 = AE 1982, 278). À Aquilée enfin l’esclave Demetrius col(onorum) A(quileiensium seruus) paraît correspondre à Aq(uileiensis) Demet(rius) (Luciani 2011, p. 276-279).
69 Luciani 2017.
70 L’album de la familia publica (CIL XIV, 255) indique un tabularius (Ost(iensis) Hermes, l.1) et deux arcarii (Dion[y]s[i]us, l. 2 et Euaristus, l. 3) qui pourraient avoir été employés à l’administration de la colonie. Cf. Silvestrini 2005.
Auteur
Université Clermont-Auvergne - francoise.sudi-guiral@ext.uca.fr
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