Introduction à la deuxième partie
p. 61-62
Texte intégral
1La longue période qui va de la fin de l’Antiquité jusque vers l’an Mil environ est apparemment pour Sainte-Marie-Majeure la période la plus tranquille de son histoire pendant laquelle elle continue à jouer le rôle que lui avait assigné ses fondateurs. Elle a partagé sans problèmes particuliers l’histoire de l’Église de Rome, avec ses fastes et ses épreuves, et continua à occuper une place non négligeable parmi les basiliques de la Ville, voire un rang éminent en compagnie de celles du Latran et du Vatican et à s’enrichir de donations foncières. C’est même pendant cette période que son rôle spécifique apparaît le plus clairement dans les sources à notre disposition.
2Quelles sont ces sources ? La première est le Liber Pontificalis dans lequel sont consignées les interventions des papes en faveur des églises romaines. Sa première rédaction se place environ un siècle après la dédicace de Sainte-Marie-Majeure par Sixte III. Sur le rôle qu’elle jouait parmi les autres basiliques urbaines, les biographies pontificales dont se compose le recueil fournissent une première clef d’interprétation. Bien plus, de l’Antiquité Tardive à la première époque carolingienne, elles sont souvent la seule source disponible sur le sujet. Non seulement elles nous renseignent sur la nature et la fréquence des interventions pontificales en sa faveur, mais elles permettent encore de mesurer de manière comparative l’intérêt que les papes lui portaient.
3Dans une seconde catégorie de sources sont à ranger les livres liturgiques dont ceux qui nous sont parvenus commencent aussi à apparaître au vie siècle et continuent à être utilisés pendant tout le Moyen Âge. Ils sont alors de deux types. Les uns décrivent les principaux rites de la liturgie romaine : ce sont les Ordines Romani. Chacun d’eux est consacré à une cérémonie particulière, décrite dans son déroulement pour servir de guide au cérémoniaire chargé de la diriger. Les autres contiennent les textes récités, lus ou chantés pendant la célébration liturgique, si bien qu’il y a autant de livres de textes qu’il y a d’intervenants chargés de leur récitation, lecture ou chant : sacramentaire ou orational du célébrant évêque ou prêtre, lectionnaire du ou des lecteurs, antiphonaire ou graduel pour les chantres. De ces livres, une série sert pour la messe, une autre pour l’office choral. S’il ne nous en est pas resté qui ait été uniquement en usage à Sainte-Marie-Majeure pendant cette haute époque, il est néanmoins possible d’y trouver un certain nombre d’éléments qui ont été composés pour être utilisés dans la basilique.
4Sur la base de ces documents, la vie de la basilique peut se décrire de trois points de vue différents selon qu’on envisage soit l’édifice cultuel avec ses annexes et son patrimoine, soit le cérémonial de la liturgie qui s’y déroule ou les formules de prière, de lecture et de chant qui y sont employés. À chacun de ces aspects est consacré un des trois chapitres qui suivent.
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