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Le poids du cerveau et la physiognomonie des circonvolutions

p. 113-171


Extrait

Le déplacement post-phrénologique du crâne vers le cerveau

1« Il faudrait que nous nous défoncions la boîte crânienne pour nous arracher les pensées des fibres du cerveau1! » C’est par ce fantasme de vivisection que Danton réagit, dans le drame de Georg Büchner, à l’impossibilité de connaître véritablement une autre personne. Ce n’est pas dans les mots, les regards, les gestes et les actes que se trouve l’authentique, le non dissimulé, mais uniquement sur le lieu de leur naissance physiologique, dans le cerveau lui-même. Comme si l’on pouvait y chercher les pensées et, dans l’hypothèse où elles s’y trouveraient effectivement, les comprendre. Ces mots expriment un rejet de la physiognomonie qui n’avait encore jamais été si radical. Le visage et le crâne demeuraient des sources abondantes de signification, mais pour les anthropologues, les anatomistes et les psychiatres, il fallait se tourner de plus en plus vers l’intérieur, et se concentrer sur l’écorce cérébrale. Cette surface,

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