Jardins en commun(s)
Politiser l'écologie ordinaire
Si les jardins partagés peuvent être perçus comme un phénomène de mode pour un public urbain en manque de verdure, ils sont issus d'une longue histoire de réappropriation des terres, en réaction à leur privatisation ou à leur abandon. Au-delà du simple territoire à cultiver, ils soulèvent de nombreuses interrogations sur l’organisation sociale telle que nous la connaissons. Gérés en communauté, ces espaces interrogent d’une part la démocratie comme mode d’organisation. Victoria Sachsé, grâce à u...
Shared gardens may be seen as a fad for urban dwellers in search of greenery, but they have a long history of reclaiming land in response to privatisation or abandonment. As well as being a simple area to cultivate, they raise many questions about social organisation as we know it. Managed as a community, these areas raise questions about democracy as a mode of organisation. Through her ethnography in Strasbourg and Rome, Victoria Sachsé shows how the garden can be a place for citizen participat...
Éditeur : Éditions de la Maison des sciences de l’homme
Lieu d’édition : Paris
Publication sur OpenEdition Books : 21 octobre 2024
ISBN numérique : 978-2-7351-3076-4
DOI : 10.4000/12jfc
Collection : 54
Année d’édition : 2024
ISBN (Édition imprimée) : 978-2-7351-2954-6
Nombre de pages : 312
So there are alternatives ! L’écologie sociale et le communalisme comme projets politiques
Si les jardins partagés peuvent être perçus comme un phénomène de mode pour un public urbain en manque de verdure, ils sont issus d'une longue histoire de réappropriation des terres, en réaction à leur privatisation ou à leur abandon. Au-delà du simple territoire à cultiver, ils soulèvent de nombreuses interrogations sur l’organisation sociale telle que nous la connaissons. Gérés en communauté, ces espaces interrogent d’une part la démocratie comme mode d’organisation. Victoria Sachsé, grâce à une ethnographie à Strasbourg et à Rome, montre comment le jardin peut être un lieu de participation citoyenne et devenir un vecteur d’émancipation et de politisation. D’autre part, l’autrice fait ressortir les enjeux de l’implication au jardin, qui modifie le rapport à la terre et à l’alimentation, bouleversant la perception des rôles de consommateur et de producteur, et ce, jusqu’à la remise en cause du modèle agricole conventionnel. Enfin, l’ouvrage montre comment les associations de jardiniers deviennent légitimes pour penser la coproduction de l’espace public aux côtés des institutions, redéfinissent la propriété et introduisent la notion de « communs » en réponse à la crise sociale et environnementale.
Shared gardens may be seen as a fad for urban dwellers in search of greenery, but they have a long history of reclaiming land in response to privatisation or abandonment. As well as being a simple area to cultivate, they raise many questions about social organisation as we know it. Managed as a community, these areas raise questions about democracy as a mode of organisation. Through her ethnography in Strasbourg and Rome, Victoria Sachsé shows how the garden can be a place for citizen participation and become a vehicle for emancipation and politicisation. The author also highlights the challenges of involvement in the garden, which changes the relationship with land and food, overturning the perception of the roles of consumer and producer, and even calling into question the conventional agricultural model. Finally, the book shows how gardeners' associations are becoming legitimate players in the co-production of public space alongside institutions, redefining ownership and introducing the notion of the 'commons' in response to the social and environmental crisis.
Chercheuse associée aux laboratoires Territoires, Villes, Environnement et Société (ULR 4477), Université de Lille et LinCS (UMR 7069), Université de Strasbourg
IdRef : 243738153
Victoria Sachsé est docteure en géographie, elle travaille à la frontière entre géographie sociale et sociologie politique. Sa thèse porte sur les jardins partagés à Rome et à Strasbourg comme lieux d'appropriation de l'espace public, de participation citoyenne, et d'expérimentation de nouveaux communs. L'interaction entre la ville et la "nature" est également interrogée dans ses travaux. Dans ses expériences ultérieures, ses réflexions s'élargissent aux systèmes alimentaires de manière plus globale afin d'observer les transformations à l'œuvre à différentes échelles ainsi que la contribution des différents acteur(rice)s (agriculteur(rice)s, citoyen(ne)s, entreprises, collectivités…) à ces changements.
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