Note sur la transcription des termes touaregs
p. 21-22
Texte intégral
1Pour les consonnes, la notation utilisée est celle officiellement adoptée par la République du Niger.
b, d, f, g | correspondent aux mêmes sonorités qu’en français |
g | correspond au g français dur |
y et w | correspondent au i consonne et au ou consonne du français |
r | r apical |
h | fricative spirante (h anglais) |
gh | fricative vélaire sonore (r grasseyé) |
kh | fricative vélaire sourde (jota espagnole) |
q | occlusive vélaire sourde (qaf arabe) |
sh | chuintante sourde |
c = tsh | (ch anglais dans chair) |
2L’emphase est notée par un point sous la lettre : ḍ ẓ ṭ.
3La tension est notée par le redoublement. Si le phonème est représenté par deux lettres, seule la première est redoublée.
4Pour les voyelles, nous avons, dans un souci de simplification, préféré aux notations officielles des notations inspirées des auteurs de Traditions touarègues nigériennes (M. Aghali et J. Drouin, 1979), a, e (e français très fermé), i, o, u (ou français).
â, ê, î | |
ô, û | voyelles longues |
ɇ | voyelle centrale |
ä | voisin du è français très ouvert. |
5Certains noms peuvent subir des modifications, selon qu’ils se présentent à l’état libre ou à l’état d’annexion. Les noms isolés sont toujours donnés à l’état libre, mais ils figurent dans les expressions à l’état qu’exige la syntaxe, qui peut être l’état d’annexion. C’est ainsi que ehän (la tente) devient ahän après certaines prépositions. De même Iferwan, le nom d’un village, devient Ferwan dans la locution Kel Ferwan, qui sert à désigner la population étudiée.
6Les verbes sont donnés à l’impératif, comme c’est l’usage, sauf pour certains verbes d’état dont l’impératif ne semble pas attesté. Dans ce cas, ils sont donnés à la troisième personne du singulier du prétérit.
7Pour éviter de faire figurer dans le texte français un trop grand nombre de termes vernaculaires différents, nous donnons toujours les noms touaregs, lorsqu’ils apparaissent à l’intérieur d’une phrase française, sous la même forme. C’est ainsi que nous écrirons « un amajɇgh » mais aussi « des amajɇgh », bien que le pluriel du mot amajɇgh (« le Touareg ») soit imajɇghän. De même, la locution désignant certains êtres surnaturels, kɇl ɇsuf, sera toujours employée au pluriel, même lorsque nous parlerons « d’un kɇl ɇsuf », le singulier ag ɇsuf étant d’un emploi très rare. Dans les expressions touarègues, la syntaxe est bien entendu rétablie.
8Les noms de tribus et de lieu sont toujours transcrits dans les notations imposées par l’usage, qui peuvent ne pas être en accord avec les notations utilisées pour les termes vernaculaires. C’est ainsi que le mot touareg kɇl sera noté « Kel » lorsqu’il apparaîtra dans les noms de groupes de tribus, comme Kel Ferwan, Kel Ewey, etc.
9Notre position sur la transcription ayant évolué au cours des années, les notations présentées ici peuvent différer de celles adoptées dans certaines de nos publications antérieures. Elles sont en particulier différentes de celles d’un texte (Casajus, 1986) dont le chapitre 4 du présent livre est une version plus élaborée. Les notations de ce texte de 1986, fautives en quelques points, ayant été modifiées à notre insu, en cas de désaccord avec les notations adoptées ici, ce sont seulement celles-ci que nous assumons. La transcription du touareg pose de toute façon de nombreux problèmes, dont certains sont encore en suspens. Pour plus de détails sur la « philosophie » à laquelle nous nous sommes tenu ici, voir Casajus 1985.
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