Chapitre 13 – La conservation des grottes ornées du Nord de l’Espagne
p. 303-322
Texte intégral
13.1 Introduction
1La conservation de l’art rupestre et de son environnement immédiat est aujourd’hui un impératif dans la gestion de ce précieux héritage. Après une première phase, qui a pris fin il y a seulement quelques années, basée surtout sur la connaissance et sur l’ouverture au public des sites d’art rupestre, et en réponse aux problèmes que les interventions humaines peuvent causer à l’art pariétal, des outils législatifs, administratifs et techniques ont été développés pour traiter les risques de détérioration. Dans ce contexte, nous voulons féliciter le ministère français de la Culture pour avoir pris l’initiative d’organiser ce symposium qui réunit chercheurs, techniciens et responsables des sites d’art rupestre. En Espagne aussi, la conservation de l’art des grottes est une des premières priorités pour l’administration de la Culture et pour les chercheurs spécialisés.
13.2 Conservation des grottes : les différents facteurs de risque
2Les grottes et abris sous roche sont les lieux typiques de l’expression de l’art rupestre paléolithique dans le Nord de l’Espagne (Ontañón‑Peredo 2009a) (fig. 172). Ces formations karstiques sont exposées à différentes formes d’agressions qui risquent, à la longue, d’altérer leurs caractéristiques et d’entraîner des dommages irréversibles (Durán Valsero, López Martínez 1989).

FIG. 172 – Carte du Nord de l’Espagne figurant les grottes ornées (en jaune, les grottes inscrites par l’Unesco au Patrimoine mondial de l’humanité).
© Ingenia SL.
3Ces facteurs de risque relèvent de deux catégories distinctes : les risques qui découlent de processus naturels et ceux résultant de l’action anthropique, comme la concurrence locale pour l’occupation des sols, le vol, le vandalisme et l’aménagement touristique des grottes.
13.2.1 Processus et risques naturels
4S’étendant sur des milliers d’années, l’action et les effets de la plupart de ces processus naturels ne sont perceptibles qu’à une échelle géologique. S’intéressant davantage aux processus perceptibles à une échelle de temps humaine, notre démarche se bornera ici à décrire les situations dites à risques, c’est‑à‑dire résultant d’une modification soudaine et imprévisible des conditions environnementales de la grotte. Les processus mis en cause et leurs effets se manifestent brusquement et non pas sur de très longues périodes. Ils sont de quatre types différents.
5Les risques liés aux phénomènes de pente
6Ce type de phénomène est influencé par de nombreux facteurs contingents tels que le climat, les précipitations, l’épaisseur de la couche de matière meuble qui recouvre le sol d’une grande partie de l’Espagne cantabrique ou la présence de matières argileuses plastiques (Cendrero et al. 2005). L’ensemble de ces facteurs, associés à des conditions géologiques favorables (pentes moyennes ou raides : > 10 %), contribuent à déclencher ce type de processus (García Codrón 1984). La déforestation joue, elle aussi, un rôle significatif car les sols dénudés aggravent les conséquences des processus liés aux phénomènes de pente, qui débouchent parfois sur une obturation de l’entrée de la grotte par les matières éboulées, voire sur une destruction partielle ou totale d’un site (la grotte de Sovilla par ex.).
7Le risque d’inondation
8Il s’agit également d’un risque conditionné par une grande variété de facteurs tels que le climat, le régime pluvial et celui des cours d’eau (Bárcena, Garmendia 2003 ; García Codrón 2004). La quantité et la fréquence des pluies ont une incidence sur l’eau qui traverse le toit et les murs de la grotte, générant de l’humidité, dégoulinant le long des murs et risquant d’endommager les œuvres rupestres et les dépôts préhistoriques. Dans le cas des grottes dont l’entrée est située à proximité d’un cours d’eau, le risque tient à la possibilité qu’il sorte de son lit et inonde la grotte, qui par la suite se comporte comme une doline. Dans d’autres cas, c’est le cours d’eau situé à l’intérieur même de la grotte qui risque de grossir jusqu’à ce que le niveau atteigne et endommage les dépôts et les parois ornées, soit directement, soit en formant des siphons qui en interdiront l’accès pendant de longues périodes (par ex. les grottes d’El Valle ou de Fuente del Salín : fig. 173).

FIG. 173 – Le « lac intérieur » de la grotte de Chufin, élément artificiel créé par une remontée du niveau de l’eau à l’intérieur de la grotte du fait de la construction d’un barrage.
© Gouvernement de Cantabrie, département Culture, Tourisme et Sports, collection Pedro Saura.
9Le risque d’incendie
10Les biens d’art rupestre sont situés dans l’Espagne humide (Mata Olmo, Sanz Herráiz 2004). Cependant, le nombre de feux de forêt a considérablement augmenté dans cette région au cours des dernières années (Carracedo et al. 2007). Les incendies détruisent les forêts autochtones, mais aussi et surtout les plantations industrielles. Ce risque est à la fois difficile à prévoir et à combattre, et les mesures nécessaires pour y faire face passent par la prévention et la sensibilisation des populations, ainsi que par une analyse des zones sensibles où le niveau de risque est le plus élevé.
11Le risque sismique
12En dernier lieu, bien que la péninsule Ibérique en général et le Nord de l’Espagne en particulier soient considérés comme des zones à faible risque sismique, des épisodes de sismicité mineure à modérée sont possibles, notamment dans la région des Asturies‑León. Bien que faible, la probabilité de tremblements de terre en mesure de provoquer des effondrements dans les grottes existe. À cet égard, citons l’hypothèse formulée par le géologue Manuel Hoyos selon laquelle les effondrements qui se sont produits au Magdalénien moyen‑supérieur à l’entrée de plusieurs grottes du Nord de l’Espagne, comme Altamira, Tito Bustillo et La Garma ont été provoqués par des épisodes sismiques.
13Il convient de souligner ici l’action et les effets des agents biologiques qui peuvent avoir de graves conséquences pour les œuvres rupestres et les parois rocheuses. Un certain nombre d’espèces animales et végétales risquent d’endommager les sites de différentes manières : certains animaux, comme les chauves‑souris, pénètrent dans les grottes et y déposent leurs excréments ; d’autres creusent des trous et perturbent les dépôts archéologiques ou éraflent les murs de leurs griffes (les blaireaux ou les ours par ex.). Plus important encore, des colonies de microorganismes recouvrent les murs de la grotte d’une fine pellicule qui favorise la reconstruction ou la décomposition de la surface rocheuse. La présence de microorganismes dans les grottes est un phénomène parfaitement naturel mais il a été démontré que la prolifération de ces espèces dangereuses est un des effets des fréquentes visites humaines (fig. 174).

FIG. 174 – Population microbienne sur une peinture de la grotte de Las Monedas (Actinobacteria, Pseudonocardia, Chloroflexi, y‑Proteobacteria, β‑Proteobacteria).
© María Isabel Sarró.
14Enfin, un autre processus naturel comportant un risque potentiel pour l’art rupestre paléolithique du Nord de l’Espagne est le réchauffement climatique, car l’augmentation généralisée de la température risque de modifier les conditions microenvironnementales des milieux souterrains.
13.2.2 Concurrence locale pour l’occupation des sols
15La partie nord de l’Espagne est caractérisée par une forte concurrence pour l’occupation des sols entre les différents acteurs locaux (Rivas Mantecón, Cendrero Uceda 1993 ; Grupo de Investigación 2006 ; Ose 2009).
16Un des principaux phénomènes potentiellement négatifs pour le patrimoine rupestre est l’urbanisation, qui s’étend au mépris du principe de capacité d’occupation des sols. La zone tampon située autour de la grotte peut se resserrer et son périmètre est parfois franchi ; le cadre originel de la grotte peut être bouleversé par l’introduction d’éléments relevant davantage d’un environnement urbain que du milieu naturel. Dans ce contexte de concurrence pour l’occupation des sols, les autorités municipales ont tendance à reclasser les zones rurales en zones urbaines – et rarement le contraire. Ceci complique la situation car les zones protégées subissent la pression de la spéculation, en particulier dans les basses terres du littoral, au développement rapide, dans les grandes villes et les zones touristiques (les grottes de Cudón ou d’Urdiales par ex.).
17Étroitement liées à cette pression de l’urbanisation, les infrastructures peuvent avoir un impact négatif sur le patrimoine archéologique. C’est le cas lorsqu’elles sont implantées à proximité d’une zone de protection ou quand elles empiètent sur son territoire. Ce type de risque est lié non seulement aux routes et aux autres moyens de transport, mais également aux réseaux de distribution d’eau, de gaz ou d’électricité. Les effets négatifs de l’aménagement des infrastructures se manifestent en deux temps : d’abord pendant la phase de construction, au cours de laquelle des explosifs sont fréquemment utilisés, en raison de la dureté des matériaux, pour détruire la roche gênant la progression de la nouvelle route ou le cheminement des canalisations. Ces procédés risquent d’endommager la structure géologique de la grotte et de perturber consécutivement son régime hydrogéologique ou le réseau de drainage des eaux pluviales, du fait de l’apparition de nouvelles fissures dans la couverture rocheuse ; ensuite, l’ouverture des infrastructures routières à la circulation donne lieu à une pollution atmosphérique et acoustique et à des vibrations dans le sol qui nuisent à la conservation de la grotte et des oeuvres rupestres paléolithiques dont elle est ornée (la grotte de Covaciella par ex.).
18L’ouverture d’une carrière ou d’une mine, ou l’extension d’une exploitation existante, peuvent avoir des conséquences encore plus graves pour les sites protégés ou leur zone tampon. Dans de telles situations, le facteur de risque augmente de manière exponentielle car l’emploi d’explosifs risque de détruire les grottes de façon directe et génère des vibrations potentiellement dangereuses pour les grottes environnantes. Au‑delà des risques liés à l’explosion, la poussière et les particules engendrées par ce type d’activité sont transportées par le vent et par l’eau et pénètrent dans la grotte, altérant ainsi la surface rocheuse qui sert de support aux œuvres rupestres (grottes de Fuente del Salín, Sovilla, Santián, Praileaitz I…).
19Une autre forme d’activité économique potentiellement préjudiciable au patrimoine souterrain est l’exploitation forestière, en particulier la plantation d’arbres à croissance rapide et à haut rendement comme l’eucalyptus et le pin (fig. 175). Ces arbres développent un système racinaire profond et étendu qui pénètre dans la grotte à travers les passages affleurant la surface du sol et en recouvre le plafond, les parois et le sol. Les grottes sont exposées à l’action destructrice des racines, qui agissent généralement sur les concrétions les plus fragiles mais qui peuvent également briser le substrat rocheux et modifier sa morphologie. De même, les plantations altèrent le réseau de drainage en surface, en augmentant ou en réduisant le volume d’eau qui s’infiltre dans les cavités souterraines. Les racines ont également pour effet d’introduire d’autres agents biologiques préjudiciables à l’art rupestre (El Calero II et autres grottes). Une autre activité économique ayant de graves conséquences potentielles pour la conservation de l’art rupestre est l’agriculture. L’élevage laitier est une activité économique caractéristique de la région et une des utilisations traditionnelles des grottes consiste à y abriter des bovins, des chèvres ou des moutons. Les animaux représentent alors un danger potentiel car ils endommagent les dépôts situés à l’entrée des grottes en les piétinant et introduisent des espèces biologiques nuisibles dans le milieu naturel des cavités. Un autre risque découle de la production d’un produit dérivé de l’élevage, notamment lorsque les animaux sont élevés en stabulation : il s’agit du gros volume de fumier qu’il engendre. Il peut être répandu sur la terre comme engrais ou s’écouler des cuves avant de s’infiltrer dans le sol avec des effets extrêmement dommageables sur l’art rupestre (la grotte de Tito Bustillo par ex.).

FIG. 175 – Plantations de sylviculture industrielle et localisation des grottes ornées en Cantabrie.
© Ingenia SL.
13.2.3 Autres risques
20D’autres actions susceptibles d’affecter les grottes ornées et leur zone tampon sont liées à leur notoriété et à l’exploitation de leur valeur intrinsèque. Il s’agit en premier lieu du vol qui sévit même dans des grottes dont l’accès est protégé par des barrières et les grottes touristiques, et porte atteinte aux dépôts archéologiques, aux œuvres rupestres ou, la plupart du temps, aux concrétions et aux spéléothèmes.
21Il convient également de mentionner le vandalisme et ses effets, en particulier dans les zones de protection, au niveau des entrées et sur les premiers mètres à l’intérieur de la grotte : des noms, des initiales, des phrases ou de simples symboles gravés ou peints sur les murs. Ces actes de vandalisme sont la manifestation patente d’un manque de respect envers le patrimoine culturel (fig. 176). Le vandalisme touche également les équipements situés à l’extérieur des grottes touristiques. S’agissant d’aires de loisirs, celles‑ci attirent parfois des personnes qui se livrent à des méfaits et y abandonnent leurs déchets. Le problème s’est récemment amplifié en raison des tendances actuelles de certaines catégories de personnes en matière de loisirs (La Peña de Candamo, La Clotilde, El Juyo par ex.).

FIG. 176 – Grotte de La Clotilde. Gravure d’aurochs, maintenant détruite par raclage de la surface de l’argile.
© Louis de Seille, collection privée de monsieur Jean Clottes.
22Concernant l’aménagement touristique des grottes, il convient de souligner que celui‑ci a été parfois trop agressif envers l’environnement du site, en introduisant des éléments de nature explicitement urbaine (dallages, allées bitumées, excès de mobilier urbain) dans un environnement rural ou naturel. L’aménagement du site offre plus de confort au public et accroît le nombre de visiteurs, entraînant ainsi une aggravation des conséquences potentiellement négatives de leur présence. Ce type d’aménagement agressif a parfois affecté l’intérieur des grottes touristiques de manière très significative. La préparation de certaines grottes à l’accueil des touristes a nécessité le surcreusement et l’abaissement du niveau du sol, la fermeture d’entrées naturelles, la condamnation de galeries et l’ouverture d’autres galeries, le cloisonnement de l’espace souterrain, l’installation d’un éclairage électrique, etc. au mépris des conséquences potentiellement négatives sur la conservation des grottes et de leur décor pariétal. La plupart des grottes abritant des œuvres paléolithiques récemment inscrites au Patrimoine mondial sont ouvertes au public : Candamo, Tito Bustillo et El Pindal dans la province des Asturies ; Chufín, El Castillo, Las Monedas, Hornos de la Peña, El Pendo et Covalanas en Cantabrie ; Santimamiñe en Biscaye (en partie). El Buxu et La Loja dans les Asturies et Cullalvera en Cantabrie sont également ouvertes au public. Il est incontestable que les adaptations réalisées pour le tourisme et l’accueil en continu des visiteurs risquent d’altérer les conditions environnementales souterraines qui ont permis de préserver les œuvres rupestres pendant une longue période. La modification des courants d’air, l’augmentation de la température et de la concentration de dioxyde de carbone, la baisse du taux d’humidité relative, la pollution biologique, les actes de vandalisme et de négligence sont autant de menaces qui pèsent sur la conservation des oeuvres rupestres, comme ce fut précisément le cas à Altamira.
23Enfin, les activités de recherche inappropriées constituent un autre agent anthropique directement ou indirectement en cause dans la dégradation des parois et des oeuvres rupestres, par le soulignement du contours des figures, le moulage ou un éclairage inadapté.
13.3 Mise en place des mesures de protection et de conservation des grottes
24Les instruments juridiques et administratifs relatifs à la protection et à l’administration des sites d’art rupestre visent à garantir le maintien des conditions d’intégrité de ces sites. Ils bénéficient du statut de protection le plus élevé de la législation à tous les niveaux de l’administration espagnole : au niveau national, à celui de la communauté autonome et au niveau local (Alegre Ávila 1992 ; Querol Fernández, Martínez Díaz 1996). De plus, l’application pleine et efficace de ces mesures garantira une protection adéquate face au développement et aux changements susceptibles de nuire à leur conservation. De même, compte tenu des exigences spécifiques d’un site culturel de ce type, tous les sites souterrains disposent d’une zone tampon, qualifiée par la législation espagnole de « zone de protection ».
13.3.1 Application du droit sur la propriété
25Tous les sites d’art rupestre paléolithique du Nord de l’Espagne sont souterrains. Au sens de la loi espagnole (Constitution espagnole de 1978, article 132 ; loi sur l’appareil juridique relatif aux biens du domaine public, 2003), le sous‑sol relève normalement du domaine public de l’État du moment qu’il existe une réelle possibilité de l’utiliser et que les intérêts des propriétaires sont raisonnablement protégés. Comme dans le cas des mines, conformément à l’article 339 du Code civil, il incombe à l’administration compétente de réglementer les droits d’utilisation et d’exploitation du sous‑sol par le biais de concessions administratives. Par ailleurs, les terrains où sont situés les sites archéologiques peuvent être publics, communaux ou privés, même si les droits de propriété tréfoncière sont limités en profondeur.
26À cela s’ajoute que les grottes qui abritent des œuvres paléolithiques appartiennent aussi à ce que la réglementation appelle le « domaine public archéologique ». Ce principe juridique est défini par la loi 16/1985 relative au patrimoine historique espagnol dont l’article 40.2 stipule expressément que les « grottes, abris sous roche et autres sites d’art préhistorique sont des biens d’intérêt culturel ». À ce titre, ces biens bénéficient du statut de monuments classés et donc d’une protection spéciale, supérieure à celle des autres biens du patrimoine historique, en raison de leur nature fragile.
27En conséquence on peut dire que, lorsque des grottes recèlent des œuvres d’art paléolithiques, la présence de ces biens relevant du patrimoine historique implique la propriété du sous‑sol, indépendamment des droits du propriétaire du terrain où se trouve la grotte.
13.3.2 Déclaration comme bien d’intérêt culturel
28Comme l’explique le paragraphe précédent, toutes les grottes contenant des œuvres d’art préhistoriques en Espagne bénéficient de la protection juridique maximale prévue par la législation. La clause additionnelle 1 à la loi 16/1985 stipule en outre que les biens déjà inscrits sur la liste des monuments historiques et artistiques, comme c’est le cas de nombreuses grottes ornées, doivent être considérés comme des biens d’intérêt culturel et déclarés comme tels. Les réglementations respectives des différentes communautés autonomes se réfèrent à ces principes lors de la déclaration des sites d’art rupestre et leur inscription dans leurs propres registres généraux des biens d’intérêt culturel : loi de la principauté des Asturies 1/2001 relative au patrimoine culturel, loi 11/1998 relative au patrimoine culturel de la Cantabrie et loi 7/1990 relative au patrimoine culturel basque.
13.3.3 Moyens d’application des mesures de protection
29Les trois lois relatives au patrimoine culturel visées ci‑dessus confèrent la protection juridique maximale aux grottes et abris sous roche abritant des œuvres d’art préhistoriques. Cette protection concerne le bien lui‑même ainsi que la zone tampon qui l’entoure, constituant la zone dite « zone de protection ».
30Il en découle que la grotte et la zone de protection sont des biens dont l’utilisation et le développement sont disciplinés par un système juridique spécifique visant à garantir leur protection. À ce titre, la zone située autour de la grotte doit être prise en compte pour permettre une perception et une compréhension exactes du bien et de ses caractéristiques, car elle constitue un support environnemental et culturel essentiel d’un point de vue fonctionnel, pour le bien et sa protection. Toute atteinte à la zone de protection se répercutant sur la valeur du bien, celle‑ci constitue une zone tampon à l’intérieur de laquelle toute intervention, y compris les éventuelles modifications de l’utilisation et de la destination des sols, est subordonnée à une autorisation de l’organe administratif compétent, soit l’autorité en charge du patrimoine culturel soit les administrations locales dès lors que l’instrument de planification locale correspondant est entré en vigueur (fig. 177).

FIG. 177 – Aire de protection de la zone archéologique du Monte Castillo (Puente Viesgo, Cantabrie).
© Gouvernement de Cantabrie, département Culture, Tourisme et Sports.
31En résumé, les moyens d’application des mesures de protection administratives des sites d’art rupestre sont les suivants :
– toute intervention dans les grottes ou leur zone de protection est subordonnée à un avis favorable des autorités compétentes en matière de patrimoine culturel ;
– une procédure d’évaluation de l’impact environnemental est engagée ;
– la mise en place de plans d’aménagement du territoire, tels que les plans locaux et nationaux d’urbanisme, est obligatoirement accompagnée par un inventaire des biens patrimoniaux.
13.3.4 Mesures de conservation : le passé, le présent et l’avenir
32Comparées aux recherches consacrées aux peintures rupestres en tant que phénomène artistique, les études menées sur la conservation de l’art rupestre sont rarissimes (Fortea Pérez 1993). En réalité, ce sujet suscitait bien peu d’intérêt en Espagne jusque dans les années 1970, lorsque la conservation des peintures de la grotte d’Altamira commença à poser problème. Depuis lors, plusieurs études ont été réalisées dans le but de comprendre les caractéristiques géologiques, physiques, chimiques, climatiques et biologiques de l’environnement de la grotte. La compréhension de l’équilibre de son milieu naturel a permis de mettre en place des pratiques de conservation qui garantiront la transmission de cet héritage aux générations futures. Ces mêmes pratiques de conservation sont actuellement en vigueur, de manière plus généralisée, dans d’autres grottes du Nord de l’Espagne, et un grand nombre de sites sont désormais étudiés à des degrés divers, en vue de mettre en place des mesures de gestion et de conservation appropriées. Des études ont été réalisées sur les conditions microenvironnementales de l’intérieur de la grotte (fig. 178) et sur les répercussions possibles des visites sur ces conditions, dans le but de déterminer la « capacité d’accueil » des grottes touristiques et d’autres grottes non ouvertes au public.

FIG. 178 – Photographie au MEB d’une population microbienne sur une peinture de la grotte de Chúfin : la présence des bactéries favorise la formation de cristaux d’aragonite pris parmi des exopolysaccharides.
© Iwona Beech et M. Isabel Sarró.
33Pour faire face aux problèmes potentiels ou réels, des recherches pluridisciplinaires ont été réalisées sur l’état de conservation des grottes selon différentes approches et perspectives scientifiques et techniques. Ces études ont permis de déterminer les caractéristiques du milieu naturel des cavités et de mettre en place une surveillance de leurs différents paramètres. Dans le cas où elles sont ouvertes au public – ou sur le point de l’être – les résultats obtenus ont été mis en relation avec le nombre de visiteurs et avec la durée du séjour du personnel et des visiteurs à l’intérieur. Ceci a permis notamment de déterminer la nature et l’importance de l’impact des visites sur le microenvironnement que constitue la cavité et, partant de là, d’évaluer sa « capacité d’accueil », c’est‑à‑dire le nombre maximum de visiteurs par jour en fonction de la période de l’année.
34Actions antérieures et projets en cours
35En dehors d’Altamira, qui fait l’objet d’une autre présentation dans le cadre de ce symposium, les études qui ont été réalisées sur des sites du Nord de l’Espagne au titre de la conservation de leur art pariétal sont les suivantes :
– La Peña de Candamo : études biologiques, environnementales et de la qualité de l’air (Hoyos et al. 1998 ; Fortea Pérez, Hoyos Gómez 1999) ;
– Tito Bustillo : études microbiologiques, environnementales et de la qualité de l’air (Groth et al. 1999 ; Fortea Pérez, Hoyos Gómez 1999 ; González del Valle et al. 2002 ; Schabereiter‑Gurtner et al. 2002, 2003 ; Sánchez‑Moral et al. 1997, 2003) ;
– El Buxu : études microbiologiques, géologiques et environnementales1 ;
– Covaciella : études géologiques, biologiques et des eaux d’infiltration (Fortea Pérez et al. 1995 ; Fortea Pérez, Hoyos Gómez 1999) ;
– Llonín : études microbiologiques et géologiques (González del Valle et al. 2002 ; Schabereiter‑Gurtner et al. 2004) ;
– La Loja : études microbiologiques, géologiques et environnementales1 ;
– El Pindal : études microbiologiques, géologiques et environnementales1 ;
– Chufín : études microbiologiques (Sarró Moreno et al. 2008) ;
– La Pasiega et Las Chimeneas : études microbiologiques et géologiques (Somavilla et al. 1978) ;
– Santián : études microbiologiques, géologiques et environnementales1 ;
– La Garma : études microbiologiques, géologiques, environnementales et de la qualité de l’eau (González del Valle et al. 2002 ; Schabereiter‑ Gurtner et al. 2004) ;
– El Pendo : études microbiologiques, géologiques et environnementales (Sanguino, Montes 2001) ;
– Cobrantes : études géologiques1 ;
– Covalanas et La Haza : études microbiologiques et environnementales (Rivalta Gascó 2008 ; García Díez et al. 2004) ;
– Urdiales : études géologiques et environnementales (Montes et al. 2005) ;
– mesures des concentrations de radon à Chufín, El Castillo, La Pasiega, Las Chimeneas, Monedas, Hornos de la Peña, El Pendo, La Garma, Covalanas et La Haza (Sainz et al. 2007) ;
– études du microclimat et études géologiques, géochimiques et géomicrobiologiques réalisées par le CSIC dans les grottes du Pays basque : Ventalaperra, Arenaza, Santimamiñe, Ekain et Altxerri.
36D’autres recherches sont en cours de réalisation par le conseil de la Culture de Cantabrie dans les grottes de Las Monedas et d’El Castillo. Elles consistent en une étude des paramètres environnementaux et de leur évolution en fonction des visites, de la composition des eaux d’infiltration et de la présence de microorganismes imputable à l’éclairage artificiel à l’intérieur des grottes (Sarró Moreno et al. 2007, 2008). Les travaux ont débuté en 2009 dans le cadre d’un projet de documentation et de gestion globale des grottes ornées ouvertes au public en Cantabrie, mis en œuvre en collaboration avec l’Institut du patrimoine culturel espagnol (ministère de la Culture).
37Quelques résultats
38Les résultats des études environnementales font apparaître avant tout d’importantes variations saisonnières, mais aussi la variation du résultat selon les techniques utilisées. Avec l’introduction des technologies modernes de biologie moléculaire dans la recherche microbiologique, d’importants changements sont observés par rapport à l’évaluation et à la présence de certains des genres détectés par les techniques de culture traditionnelles. Ces nouvelles méthodes améliorent notre connaissance des populations microbiennes, et elles aident les chercheurs à résoudre les problèmes de biodégradation occasionnellement constatés sur certaines peintures rupestres (à Tito Bustillo, Altamira et Las Monedas) et à définir avec une plus grande précision les moyens techniques à mettre en œuvre. Les études complètes et pluridisciplinaires, où les différents paramètres sont évalués simultanément, sont désormais d’actualité et représentent l’avenir de la recherche en matière de conservation des grottes (García Díez, Sarró Moreno 2005). À terme, elles constitueront un outil de gestion qui permettra d’exploiter les sites d’art rupestre ouverts au public en évitant tout problème de conservation et feront du tourisme culturel de ces grottes un modèle de gestion et d’exploitation durables (Durán Valsero, López‑Martínez 2009).
39À titre de conclusion générale et provisoire de ces recherches, on peut affirmer qu’à l’état présent, les grottes ouvertes au public sont en mesure de supporter le nombre de visiteurs actuel sans s’exposer à des conséquences préjudiciables à leur conservation.
40Un cas mérite une attention particulière dans ce chapitre : la Galerie inférieure de La Garma (Arias Cabal et al. 1997 ; 2001). Il s’agit d’un des niveaux du réseau spéléologique de la grotte qui s’étend sur 300 m et dont l’entrée principale a été condamnée au Pléistocène supérieur, créant les conditions favorables à la conservation d’environ 600 m2 de sols d’habitat datant du Magdalénien moyen (env. 14500 cal. BC). Outre des milliers de vestiges archéologiques, la grotte abrite également un important ensemble d’art pariétal ainsi que des témoignages d’activités liées à la pratique de cet art (fig. 179). Au moment même de sa découverte, en novembre 1995, la Galerie inférieure a été protégée par plusieurs barrières et un système d’alarme. De plus, les personnes autorisées à visiter la grotte ont fait l’objet de limitations strictes. Il s’agit en l’espèce de l’équipe d’archéologues dont les membres doivent emprunter un passage étroit pour se s’y déplacer. Des capteurs mesurant les variables environnementales ont été installés dans plusieurs endroits de la galerie et les microorganismes présents ont été analysés, ainsi que les conditions géologiques et hydrogéologiques. Les résultats provisoires de ces études font état d’une grande stabilité des conditions environnementales tout au long de l’année et d’une incidence minime des variations saisonnières, qui s’expliquent par la circulation lente de grandes masses d’air à l’intérieur d’un grand volume souterrain ne communiquant avec l’extérieur que par deux petites ouvertures. Des différences notables s’observent également au niveau des processus d’écoulement des eaux et de reconstruction ; la grotte est en grande partie recouverte de calcite précipitée, mais le sol a en certains endroits le même aspect qu’il devait avoir il y a environ 16 500 ans. Concernant les aspects microbiologiques, les microorganismes observés dans la Galerie inférieure de La Garma sont très similaires à ceux qui ont colonisé les grottes touristiques, comme à Altamira et surtout à Tito Bustillo. Toutefois, leur présence est à attribuer ici à des causes strictement naturelles. L’obturation de l’entrée de la grotte a elle aussi influé sur la conservation de l’art pariétal. On observe de ce point de vue d’importantes différences entre la conservation des peintures paléolithiques de la phase archaïque et celles datées du Magdalénien : les peintures rouges situées à proximité de l’entrée originelle sont considérablement décolorées en raison d’une très longue période d’exposition à la lumière et aux conditions atmosphériques extérieures ; en revanche, les représentations archaïques situées à l’intérieur de la grotte sont dans un parfait état de conservation, de même que les peintures plus récentes situées près de l’ancienne entrée, qui ont été exposées aux conditions extérieures beaucoup moins longtemps avant que l’entrée ne soit obturée.

FIG. 179 – Galerie inférieure de La Garma, détail de la Zone IX (dans la partie profonde de la grotte) : large tache d’ocre rouge broyé, sur le sol, et peinture noire, verticale, de bison.
© Gouvernement de Cantabrie, département Culture, Tourisme et Sports, collection Pedro Saura.
41Pour les archéologues, l’excellent état de conservation des sols de cette grotte est une opportunité exceptionnelle car il permet de réaliser une analyse complète des vestiges archéologiques et de leur distribution spatiale (Ontañón 2003). Paradoxalement, ce caractère exceptionnel constitue aussi un défi pour les approches méthodologiques traditionnelles, car le site est considéré comme un milieu extrêmement fragile qui exige un maximum de précautions : la mobilité des personnes est considérablement limitée, et les méthodes de fouille standard seraient incompatibles avec les nécessités de préservation des vestiges sur le site (Arias Cabal et al. 2000). Une stratégie méthodologique adaptée aux particularités de la Galerie inférieure a donc été développée. Elle repose sur la combinaison des techniques photogrammétriques avec l’étude « sur site » des vestiges archéologiques provenant des niveaux en place. L’objectif est de réaliser un inventaire complet des vestiges et d’établir des plans de chacune des zones – à l’aide de systèmes géodésiques au standard UTM – en laissant les sols paléolithiques dans un état de préservation aussi proche que possible de l’origine. La méthodologie privilégie par conséquent les techniques non intrusives en exigeant toutefois une grande précision des données enregistrées. Cette approche revient en d’autres termes à transporter une partie du laboratoire dans la grotte au lieu de transférer les pièces archéologiques au laboratoire comme cela se fait habituellement.
42La stratégie développée dans le cadre du projet archéologique vise donc à faire en sorte que la documentation archéologique du site soit compatible avec la préservation d’un témoignage unique de nos ancêtres du Paléolithique dans un état aussi proche que possible de celui où il se trouvait au moment de sa découverte, en 1995 (Arias et al. 2004).
13.4 Vers une gestion communautaire de l’art rupestre de l’Espagne cantabrique
13.4.1 Historique
43Dans le cadre de l’organisation territoriale de l’État espagnol et de l’autonomie accordée aux différentes administrations qui le constituent – communautés autonomes, provinces et municipalités – la gestion des sites d’art rupestre doit être confiée à une structure décentralisée de l’autorité. À ce titre, toute l’autorité ou presque en matière de patrimoine culturel a été transférée aux différentes communautés autonomes, en l’espèce à la principauté des Asturies, à la communauté autonome de Cantabrie et au Pays basque. Il convient par ailleurs de tenir compte de la particularité administrative de cette dernière communauté autonome qui se compose de trois provinces dont les députés disposent également d’un certain pouvoir en matière de patrimoine culturel. Ce cloisonnement administratif se traduit par une gestion totalement indépendante du patrimoine culturel dans chacune des communautés autonomes.
44Même si les principes généraux de la gestion et de la conservation du patrimoine culturel se traduisent par des politiques et des actions similaires dans chacune des communautés, l’inscription de l’« Art rupestre paléolithique du Nord de l’Espagne » au Patrimoine mondial en juillet 2008 impose que celui‑ci soit géré conjointement par les trois régions sous l’égide de l’Unesco. En réalité, ce bien ayant été pris en compte en tant qu’extension d’un bien existant, en l’occurrence la grotte d’Altamira, il instaure un lien incontournable entre les administrations autonomes et le ministère de la Culture du Gouvernement espagnol (Ontañón‑Peredo 2008 ; 2009b).
45Cette gestion coordonnée de l’art rupestre paléolithique du Nord de l’Espagne est stipulée officiellement dans le « plan de gestion » élaboré pour le patrimoine rupestre.
13.4.2 Objectifs
46L’objectif fondamental du plan de gestion est la mise en place d’une gestion coordonnée des biens du patrimoine rupestre impliquant toutes les administrations concernées : État, communautés autonomes et provinces. Dans ce contexte, la finalité du plan de gestion est de coordonner et de planifier des actions permettant de réaliser des programmes, des plans d’action et des projets, en vue d’accomplir, par l’union des forces et la coopération des participants, les objectifs de conservation, de protection, d’étude et d’utilisation sociale des grottes. Le but suprême est donc de coordonner l’ensemble des actions et des initiatives entreprises par les différentes administrations et d’autres organismes ou institutions comme les conseils municipaux, les groupes d’action locale, les associations civiles, etc.
4713.4.3 Organisme de gestion
48Afin de coordonner la gestion des biens, les administrations concernées ont créé un organisme de coopération investi de fonctions spécifiques : la Commission de coordination pour les sites d’art rupestre paléolithique du Nord de l’Espagne. La commission a été instituée au sein du Conseil du patrimoine historique espagnol, organe de coordination entre le ministère de la Culture et les communautés autonomes en matière de patrimoine culturel, conformément à l’accord conclu lors de sa réunion du 11 octobre 2007.
49La mission fondamentale de cette commission est d’assurer la communication nécessaire entre les administrations des communautés autonomes et le ministère de la Culture pour que ceux‑ci collaborent et coopèrent dans le cadre des programmes et des actions afférents aux biens concernés. Ses fonctions spécifiques sont les suivantes :
– exercer une surveillance coordonnée de l’état de conservation des biens, notamment par l’élaboration de rapports périodiques transmis à l’Unesco et la formulation de recommandations en conclusion de ces rapports ;
– émettre des recommandations pour la gestion coordonnée des sites archéologiques sur des aspects liés à leur statut de Patrimoine mondial ;
– approuver un système de signalisation commun pour les grottes constituant le bien sériel ;
– encourager la recherche sur l’art rupestre paléolithique dans le Nord de l’Espagne et la coopération entre les organismes d’enseignement et de recherche, les centres d’interprétation et les musées concernés par ce sujet ;
– approuver les actions conjointes visant à faire connaître les biens, à promouvoir leurs qualités culturelles et touristiques et sensibiliser le grand public à leur valeur universelle exceptionnelle ;
– toute autre fonction jugée nécessaire à une coordination et une coopération adéquates en matière de gestion du bien sériel.
5013.5 L’état de conservation de l’art rupestre paléolithique du Nord de l’Espagne
51L’art rupestre paléolithique est à la fois une des manifestations culturelles les plus précieuses de l’histoire de l’homme et l’une des plus fragiles. Le temps qui passe et différents facteurs de risque d’origine naturelle et anthropique entraînent une dégradation des sites et par voie de conséquence des œuvres et de leur contexte, renforçant du même coup leur valeur exceptionnelle. S’agissant d’un bien qui se dégrade facilement, des mesures de conservation particulières et de protection spéciales sont indispensables.
52En ce sens, le cas d’Altamira est paradigmatique. De 1879, année de la découverte des peintures, à 1977, la grotte a fait l’objet de visites touristiques autorisées au mépris de la conservation de ce magnifique site d’art rupestre. Les altérations majeures causées à l’intérieur de la grotte et l’absence totale de contrôle du nombre de visiteurs sont à l’origine d’une dégradation évidente de ses peintures. Toutefois, depuis sa fermeture récente, Altamira fait figure de référence en matière de mesures de conservation de l’art rupestre pour le Nord de l’Espagne, voire pour l’ensemble de l’Europe occidentale.
53La mise en application d’instruments juridiques et réglementaires, la protection et la surveillance efficaces des cavités, la supervision de leurs conditions microenvironnementales et la limitation du nombre de visiteurs dans les grottes touristiques sont les principales mesures adoptées pour la conservation de l’art rupestre et de son contexte. L’action combinée de ces outils de conservation vise essentiellement à supprimer ou, pour le moins, à minimiser les risques de détérioration (fig. 180).

FIG. 180 – Le « panneau des mains négatives » de la grotte d’El Castillo
© Gouvernement de Cantabrie, département Culture, Tourisme et Sports, collection Pedro Saura.
54Prenant Altamira pour référence, les administrations du Nord de l’Espagne ont entrepris des démarches conservatoires similaires, consistant à déterminer d’abord les conditions naturelles qui ont favorisé la conservation des peintures et des gravures, et à définir ensuite les procédures de gestion du patrimoine qui contribueront à préserver l’intégrité des œuvres d’art pariétal et de leur environnement, sans faire obstacle toutefois à la curiosité et à la satisfaction du public. Compte tenu de la variété des facteurs de risque auxquels elles sont exposées, leur conservation est considérée comme une mission pluridisciplinaire impliquant l’intervention de différents spécialistes – physiciens, chimistes, géologues, biologistes et archéologues – et de personnels administratifs – techniciens, administrateurs, gérants et guides.
55Les résultats des études actuellement en cours sont très encourageants pour la conservation de l’art rupestre dans le Nord de l’Espagne. D’énormes progrès ont été accomplis dans la compréhension des grottes et de l’état de conservation des œuvres d’art pariétal. La recherche a permis d’identifier les problèmes existants et a fourni les moyens de les résoudre : pose de barrières, installation de filets protecteurs, détermination du nombre de visiteurs optimal, supervision des activités agricoles et forestières et des travaux de construction à proximité des grottes, etc. Grâce à son inscription au Patrimoine mondial, l’organisme de coordination qui a été créé devrait permettre la gestion unifiée et homogène de ce bien sériel, en accord avec les principes généraux énoncés par l’Unesco (Sanz 2009). Il fixera les grandes lignes d’action et veillera à leur bonne exécution par les différentes administrations conformément au plan de gestion du bien, notamment en matière de protection, de conservation, de signalisation et de promotion.
56Tout, par conséquent, permet d’affirmer que l’art rupestre paléolithique du Nord de l’Espagne est dans un état de conservation très satisfaisant et que les facteurs de dégradation potentielle sont raisonnablement sous contrôle.
57Alegre Ávila 1992 : ALEGRE ÁVILA (J.M.). — El ordenamiento estatal del patrimonio histórico español : principios y bases de su régimen jurídico. Revista de estudios de la administración local y autonómica, 1992, 255‑256, p. 599‑642.
58Arias Cabal et al. 1997 : ARIAS CABAL (P.), GONZÁLEZ SAINZ (C.), MOURE ROMANILLO (A.), ONTAÑÓN‑PEREDO (R.). — El proyecto “Estudio integral del complejo arqueológico de La Garma (Omoño, Cantabria)” : primeros resultados. In BALBÍN BEHRMANN (R. de), BUENO RAMÍREZ (P.) ed. — II Congreso de Arqueología Peninsular (Zamora ; 1996). I, Paleolítico y Epipaleolítico. [S.l.] : Fundación Rei Afonso Henriques, 1997, p. 147‑162.
59Arias Cabal et al. 2000 : ARIAS CABAL (P.), GONZÁLEZ SAINZ (C.), MOURE ROMANILLO (A.), ONTAÑÓN‑PEREDO (R). — La zona arqueológica de La Garma (Cantabria) : Investigación, conservación y uso social. Trabajos de Prehistoria, 2000, 57, 2, p. 14‑26.
60Arias Cabal et al. 2001 : ARIAS CABAL (P.), GONZÁLEZ SAINZ (C.), MOURE ROMANILLO (A.), ONTAÑÓN‑PEREDO (R.). — La Garma : un descenso al pasado. 2ª edición corregida. Librocatálogo de la exposición organizada por la Consejería de Cultura y Deporte y la Universidad de Cantabria (Santander ; 1999). [Santander] : Consejería de Cultura y Deporte del Gobierno de Cantabria, Universidad de Cantabria, [2001]. 109 p.
61Arias et al. 2004 : ARIAS (P.), GONZÁLEZ‑SAINZ (C.), MOURE (A.), ONTAÑÓN (R.). — La galerie inférieure de La Garma (Cantabria, Espagne) : recherche et conservation d’un complexe archéologique exceptionnel. Les Nouvelles de l’archéologie, 2004, 95, p. 41‑45.
62Barcelona Llop 2000 : BARCELONA LLOP (J.). — El dominio público arqueológico. Revista de administración pública, 2000, 151, p. 133‑166.
63Bárcena, Garmendia 2003 : BÁRCENA (P.), GARMENDIA (C.). — Recherches sur les inondations en Cantabria (Espagne du Nord) : la perception d’un phénomène naturel. In PÉRARD (J.), PERROT (M.) dir. — L’Homme et l’environnement : histoire des grandes peurs et géographie des catastrophes. Colloque (Dijon ; 2000). [Dijon] : univ. de Bourgogne, 2003, p. 177‑185.
64Carracedo et al. 2007 : CARRACEDO (V.), DIEGO (C.), GARCÍA‑CODRÓN (J.C.), RASILLA (D.). — Synoptic patterns associated with large fires in Cantabria (Northern Spain). In EUROPEAN METEOROLOGICAL SOCIETY ed. — 6th EMS Annual Meeting and 6th European Conference on Applied Climatology 2006. (Ljubljana ; 2006). Göttingen : Copernicus Publications, 2007 (Advances in Science and Research ; 1).
65Cendrero et al. 2005 : CENDRERO (A.), REMONDO (J.), RIVAS (V.). — Influencia humana en la evolución de los procesos superficiales : consecuencias ambientales. In NAREDO (J.M.), GUTIÉRREZ (L.) ed. — La incidencia de la especie humana sobre la faz de la Tierra (1955‑2005). Granada : Editorial Universidad de Granada, 2005, p. 261‑306 (Economía versus naturaleza ; 3).
66Durán Valsero, López Martínez 1989 : DURÁN VALSERO (J.J.), LÓPEZ MARTÍNEZ (J.) ed. — El karst en España (Madrid ; 1989). Madrid : Sociedad Española de Geomorfología, 1989, 414 p. (Monografía ; 4).
67Durán Valsero, López‑Martínez 2009 : DURÁN VALSERO (J.J.), LÓPEZ‑MARTÍNEZ (J.) ed. — Cuevas Turísticas, cuevas vivas. Congreso (2 ; Santander ; 2008). Madrid : Asociación de Cuevas Turísticas Españolas, 2009. 414 p.
68Fortea Pérez 1993 : FORTEA PÉREZ (J.) ed. — La protección y conservación del arte rupestre paleolítico. Mesa redonda hispano‑francesa (Colombres ; 1991). Oviedo : Servicio de Publicaciones del Principado de Asturias, 1993. 191 p.
69Fortea Pérez, Hoyos Gómez 1999 : FORTEA PÉREZ (J.), HOYOS GÓMEZ (M.). — La Table Ronde de Colombres et les études de protection et conservation en Asturies réalisés de 1992 à 1996. Bulletin de la Société préhistorique Ariège‑Pyrénées, 1999, 54, p. 235‑242.
70Fortea Pérez et al. 1995 : FORTEA PÉREZ (J.), RODRÍGUEZ OTERO (V.), HOYOS GÓMEZ (M.), FEDERACIÓN ASTURIANA DE ESPELEOLOGÍA, VALLADAS (H.), TORRES (T. de). — Covaciella. In Excavaciones arqueológicas en Asturias 1991‑94. [S.l.] : Servicio de Publicaciones del Principado de Asturias 1995, p. 258‑270 (Excavaciones arqueológicas en Asturias ; 3). ISBN 84‑7847‑383‑1.
71García Codrón 1984 : GARCÍA CODRÓN (J.C.). — Dinámica de vertientes en Cantabria oriental : ¿Catástrofes naturales o procesos antrópicos? Cuadernos de investigación geográfica, 10, 1984, p 65‑74.
72García Codrón 2004 : GARCÍA CODRÓN (J.C.). — Las ciudades españolas y el riesgo de inundación: permanencia y cambio de un problema crónico. Boletín de la Asociación de Geógrafos Españoles, 37, 2004, p. 85‑99.
73García Díez et al. 2004 : GARCÍA DÍEZ (M.), SARRÓ MORENO (M.I.), GONZÁLEZ MORALES (M.), MORENO GÓMEZ (D.A.), GARCÍA RUIZ (A.M.), EGUIZÁBAL TORRE (J.). — Proyecto de estudio del impacto de las visitas en las condiciones naturales de cavidades con arte rupestre paleolítico : estudio comparativo de Covalanas y La Haza (Ramales de la Victoria, Cantabria). Altamira : revista del Centro de Estudios Montañeses, 66, 2004, p. 283‑301.
74García Díez, Sarró Moreno 2005 : GARCÍA DÍEZ (M.), SARRÓ MORENO (M.I.). — Arte rupestre paleolítico y conservación : reflexiones sobre un legado a gestionar, disfrutar y mantener. Cuadernos de arte rupestre, 2, 2005, p. 215‑220.
75González del Valle et al. 2002 : GONZÁLEZ DEL VALLE (M.A.), LAIZ (L.), ORTIZ (A.), SÁIZ (C.). — Écología microbiana en ambientes hipogeos : utilización de fuentes de carbono en función de la temperatura. In SÁIZ‑JIMÉNEZ (C.), VIDELA (H.A.) ed. — Biodeterioro de Monumentos de Iberoamérica. Sevilla : Programa CYTED, 2002, p. 149‑163.
76Groth et al. 1999 : GROTH (I.), VETTERMANN (R.), SCHUETZE (B.), SCHUMANN (P.), SÁIZ‑JIMÉNEZ (C.). — Actinomycetes in karstic caves of northern Spain (Altamira and Tito Bustillo). Journal of Microbiological Methods, 36, 1999, 1‑2, p. 115‑122.
77Grupo de Investigación 2006 : GRUPO DE INVESTIGACIÓN ESPACIOS Y TERRITORIO — Dinámicas territoriales y urbanísticas en torno a la autovía del Cantábrico. Un acercamiento al caso de Cantabria. Ingeniería y Territorio, 73, 2006, p. 30‑39.
78Hoyos et al. 1998 : HOYOS (M.), SOLER (V.), CAÑAVERAS (J.C.), SÁNCHEZ‑MORAL (S.), SANZ RUBIO (E.). — Microclimatic characterization of a karstic cave : human impact on microenvironmental parameters of a prehistoric rock art cave (Candamo Cave, northern Spain). Environmental Geology, 1998, 33, 4, p. 231‑242.
79Mata Olmo, Sanz Herráiz 2004 : MATA OLMO (R.), SANZ HERRÁIZ (C.). — Atlas de los paisajes de España. [Madrid] : Centro de Publicaciones, Ministerio de Medio Ambiente, [2004]. 683 p. + 1 CD‑Rom + 1 mapa pleg.
80Montes et al. 2005 : MONTES BARQUÍN (R.), MUÑOZ FERNÁNDEZ (E.), MORLOTE EXPÓSITO (J.M.). — Cueva Urdiales (Castro Urdiales, Cantabria) : estudio geo‑arqueológico y arte rupestre paleolítico. Castro Urdiales : Concejalía de Medio Ambiente y Patrimonio Arqueológico, 2005. 138 p.
81Ontañón 2003 : ONTAÑÓN (R.). — Sols et structures d’habitat du Paléolithique supérieur, nouvelles données depuis les Cantabres : la Galerie Inférieure de La Garma (Cantabrie, Espagne). L’Anthropologie, 107, 2003, 3, p. 333‑363.
82Ontañón‑Peredo 2008 : ONTAÑÓN‑PEREDO (R.) dir. — Paleolithic Cave Art of Northern Spain (Extension to Altamira). Proposal of Inscription of Properties in the UNESCO World Heritage / El arte rupestre paleolítico de la Cornisa Cantábrica (extensión de Altamira). Propuesta de inscripción de bienes en la lista del Patrimonio Mundial de la UNESCO. Comisión de coordinación del bien “Arte rupestre paleolítico de la Cornisa Cantábrica”, Santander, 2008.
83Ontañón‑Peredo 2009a : ONTAÑÓN‑PEREDO (R.) ed. — Cuevas con arte en Cantabria. Santander : Editorial Cantabria, [2009]. 343 p.
84Ontañón‑Peredo 2009b : ONTAÑÓN‑PEREDO (R). — La ampliación de una declaración : el arte rupestre paleolítico de la Cornisa Cantábrica. Patrimonio cultural de España, 2, 2009, p. 179‑191. Revue en espagnol et en anglais = Review in spanish and english.
85Ose 2009 : OBSERVATORIO ESPAÑOL DE LA SOSTENIBILIDAD — Patrimonio Natural, Cultural y Paisajístico. Claves para la Sostenibilidad Territorial. Madrid : Observatorio de la Sostenibilidad en España, Ministerio de Medio Ambiente y Medio Rural y Marino, Fundación Biodiversidad, Fundación de la Universidad de Alcalá, 2009.
86Querol Fernández, Martínez Díaz 1996 : QUEROL FERNÁNDEZ (M.A.), MARTÍNEZ DÍAZ (B.). — La gestión del patrimonio arqueológico en España. Madrid : Alianza, 1996. 438 p. (Alianza Universidad Textos ; 161).
87Rivalta Gascó 2008 : RIVALTA GASCÓ (V.M.). — Análisis comparativo de las poblaciones microbianas de las cuevas con pinturas rupestres de Covalanas y La Haza (Ramales de la Victoria, Cantabria). Tesis doctoral, Universidad Politécnica de Madrid. Madrid : Publicaciones de la E.T.S. de Ingenieros Industriales, 2008. 312 p.
88Rivas Mantecón, Cendrero Uceda 1993 : RIVAS MANTECÓN (V.), CENDRERO UCEDA (A). — Transformación de espacios naturales litorales en espacios humanizados. Ciudad y territorio : estudios territoriales, 98, 1, 1993, p. 533‑552.
89Sainz et al. 2007 : SAINZ (C.), SANTIAGO QUINDÓS (L.), FUENTE (I.), NICOLÁS (J.), QUINDÓS (L.). — Analysis of the main factors affecting the evaluation of the radon dose in workplaces: The case of tourist caves. Journal of Hazardous Materials, 145, 3, 2007, p. 368‑371.
90Sánchez‑Moral et al. 1997 : SÁNCHEZ‑MORAL (S.), CAÑAVERAS (J.C.) SANZ (E.), HOYOS (M.), SOLER (V.). — Hydrogeochemical characterization of Tito Bustillo (northern Spain). Proceedings of the 12th International Congress of Speleology, 2. Congress (12 ; La Chaux‑de‑ Fonds ; 1997). La Chaux‑de‑Fonds : Library of the Swiss Speleological Society ; Basel : Speleo Projects ; Besançon : University of Franche‑Comté, Sciences & techniques de l’environnement ; La Chaux‑de‑Fonds : Bibliothèque de la Société suisse de spéléologie, [1997], p. 103‑108.
91Sánchez‑Moral et al. 2003 : SÁNCHEZ‑MORAL (S.), CAÑAVERAS (J. C.), LAIZ (L.), SÁIZ‑JIMÉNEZ (C.), BEDOYA (J.), LUQUE (L.). — Biomediated precipitation of calcium carbonate metastable phases in hypogean environments : a short review. Geomicrobiology Journal, 20, 5, 2003, p. 491‑500.
92Sanguino, Montes 2001 : SANGUINO GONZÁLEZ (J.), MONTES BARQUÍN (R.) dir. — La cueva de El Pendo : Actuaciones arqueológicas 1994‑2000. Santander : Gobierno de Cantabria, Consejería de Cultura, Turismo y Deporte, 2001. 279 p. (Monografías arqueológicas de Cantabria).
93Sanz 2009 : SANZ (N.) ed. — Prehistoria y Patrimonio Mundial : una iniciativa temática. Paris : Centro del Patrimonio Mundial de la UNESCO ; Madrid : Ministerio de Cultura, Gobierno de España, 2009.
94Sarró Moreno et al. 2007 : SARRÓ MORENO (M.I.), GARCÍA DÍEZ (M.), BEECH (I.), MORENO (D.A.). — La cueva de Las Monedas (Cantabria, España) : procesos de biodeterioro en espacios cársticos con pinturas paleolíticas. In VENTOSA (A.), SÁNCHEZ‑PORRO (C.) ed. — XXI Congreso Nacional de Microbiología (2007 ; Sevilla). Sevilla : Sociedad Española de Microbiología, 2007. 1 disque compact = 1 compact disc. ISBN 84‑96377‑98‑9.
95Sarró Moreno et al. 2008 : SARRÓ MORENO (M.I.), GARCÍA DIEZ (M), CEBALLOS DEL MORAL (J.M.). — Problemas biológicos y de influencias en el microclima : evaluación del estado de la iluminación de las cuevas de Las Monedas y del Castillo (Puente Viesgo, Cantabria). In DURÁN (J.J.), LÓPEZ MARTÍNEZ (J.) ed. — Cuevatur 2008 : II Congreso Español sobre Cuevas Turísticas (2008 ; Santander) : libro de resúmenes. Aracena : Asociación de Cuevas Turísticas Españolas, 2008, p. 37‑38.
96Schabereiter‑Gurtner et al. 2002 : SCHABEREITERGURTNER (C.), SAIZ (C.), PIÑAR (G.), LUBITZ (W.), RÖLLEKE (S.). — Phylogenetic 16S rRNA analysis reveals the presence of complex and partly unknown bacterial communities in Tito Bustillo cave, Spain, and on its Paleolithic paintings. Environmental Microbiology, 4, 7, 2002, p. 392‑200.
97Schabereiter‑Gurtner et al. 2003 : SCHABEREITERGURTNER (C.), PIÑAR (G.), LUBITZ (W.), RÖLLEKE (S.), SAIZ (C.). — Acidobacteria in Paleolithic caves. In SÁIZ‑JIMÉNEZ (C. ) ed. — Molecular Biology and Cultural Heritage. Lisse : Swets & Zeitlinger (The Netherlands), 2003, p. 15‑21.
98Schabereiter‑Gurtner et al. 2004 : SCHABEREITERGURTNER (C.), SAIZ (C.), PIÑAR (G.), LUBITZ (W.), RÖLLEKE (S.). — Phylogenetic diversity of bacteria associated with Paleolithic paintings and surrounding rock walls in two Spanish caves (Llonín and La Garma). FEMS Microbiology Ecology, 47, 2, 2004, p. 235‑247.
99Somavilla et al. 1978 : SOMAVILLA (J.F.), KHAYYAT (N.), ARROYO (V.). — A comparative study of the microorganisms present in Altamira and La Pasiega caves. International Biodeterioration Bulletin, 14, 1978, p. 103‑109.
Notes de bas de page
1 CSIC Studies, unpublished
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