14. Le portrait dans la diplomatie, la politique et l’administration
p. 143-150
Texte intégral
1Dans la dédicace à Nicolas Fouquet de son Art de connoistre les hommes, Cureau de La Chambre louait les avantages de la physiognomonie260.
2Et cela pour une bonne raison : en effet, il importait grandement à Fouquet d’en savoir le plus possible sur les qualités, le caractère et la fiabilité des personnages de haut rang. Ce type de portrait inscrit dans un contexte politico-administratif mérite d’être mentionné ici, même si l’aspect extérieur du modèle n’y est pas évoqué et ne s’y décèle – contrairement aux portraits textuels de l’historiographie – aucun rapport avec le genre artistique proprement dit.
3Cette catégorie de portrait semble trouver son origine dans la Venise du xvie siècle. Depuis le xiiie siècle, la République attendait de ses ambassadeurs, de retour au pays, des rapports circonstanciés sur les pays où ils avaient été envoyés. Ces relazioni, qui devaient être présentées à la Sérénissime, comportaient aussi depuis le xvie siècle les portraits des figures majeures des cours étrangères concernées261. Un manuscrit intitulé Queste cose si ricercano per far una relazione, dans les archives Contarini, énumère les exigences de ce type d’écrit. Outre des données sur la géographie du pays étaient aussi demandées des informations sur la population, la force militaire, le gouvernement et les personnalités éminentes de la cour. Parfois, dans la description de ces dernières, l’aspect extérieur n’était pas oublié262. Cette forme de rapport fut reprise par d’autres pays263. Les portraits étaient intéressés ; ils devaient aider à évaluer la politique des puissances étrangères, la rendre calculable pour mieux orchestrer sa propre stratégie. À propos de cette pratique également adoptée en France, Saint-Simon écrit :
« Les ministres que le roi enverra au dehors seront très-particulièrement chargés d’envoyer au secrétaire d’État […] un tableau de la cour où ils résident, c’est-à-dire une liste de tous les personnages, hommes et femmes, ayant des charges, de la considération, des emplois et du crédit, et de celle qui sont en passe, de leur figure, naissance, caractère, alliances, proches, liaison, inimitiés, surtout de leur caractère ; des valets principaux ayant accès particulier, des gens d’Église qui peuvent influer, des maîtresses non-seulement des souverains, mais des personnes qui gouvernent, autant qu’il sera possible de ce qui s’appelle à Rome ingenio de toutes ces personnes, et de leurs intrigues […]. C’est dans l’exécution de cet article, faite avec exactitude et application, sans grossir ni exténuer rien, sans se prendre de fantaisie sur choses ni gens, que consiste la connaissance de qui on a, et de qui on peut avoir affaire […]264. »
4Selon une conviction largement répandue, on ne pouvait connaître un État qu’en étant informé sur ses dirigeants. Ainsi peut-on lire dans les Archives curieuses de l’histoire de France (1667) :
« Pour avoir quelque intelligence des affaires de la France et de ses intérêts, il faut connaître les personnes qui gouvernent ou qui sont en quelque considération par leurs charges ou par leurs qualités. C’est pourquoy nous commencerons par le caractère des personnes illustres et connues. Nous y adjousterons les différentes fonctions de leurs charges265. »
5Il n’est pas exclu que le voyage à Constantinople entrepris par Simon Vouet en 1611-1612, dans la suite de l’ambassadeur français nouvellement nommé Achille de Harlay, soit aussi à replacer dans ce contexte. Isaac Bullart raconte :
« […] le sieur du Harlay, Baron de Sancy, ayant esté nommé par le Roy pour aller en qualité de son Ambassadeur à la Porte Ottomane ; il l’invita à le suivre en ce Pays, afin d’avoir par son moyen les portraits du Grand Seigneur, et des lieux considérables de Constantinople. »
6Simon Vouet dut cependant exécuter le portrait du sultan en secret :
« Estant arrivé à Constantinople, il se mit en devoir d’accomplir son dessein : mais il y trouva de la difficulté, à cause que la Loy des Turcs deffend les Images. Toutefois il employa si heureusement son adresse à remarquer le grand Seigneur, lorsqu’il le vid à la suitte de l’Ambassadeur, et il imprima si fortement en son imagination les traits de son visage, qu’estant de retour en son particulier il fit son portrait avec autant de ressemblance, que s’il eust travaillé sur la veuë mesme de l’original266. »
7Pour les contemporains, la référence au chapitre de Léonard intitulé « Moyen de retenir par memoire, et faire de souvenance le portraict d’un homme ne l’ayant veu qu’une seule fois » était probablement évidente267. Félibien compléta ce rapport en indiquant que Vouet « fit encore plusieurs autres portraits, pendant un an qu’il demeura à Constantinople268 ».
8Malheureusement, ces dessins ne sont pas parvenus jusqu’à nous. Tout porte à croire, néanmoins, qu’ils se rattachent à la mission politique de l’ambassadeur. Le fait que Harlay ait emmené avec lui un peintre peu expérimenté, tout juste âgé de vingt et un ans, laisse également supposer que l’objectif était moins d’obtenir des représentations d’une haute valeur artistique que de rassembler des données sur les habitants d’un pays fort différent des pays de culture occidentale, sur lequel on aspirait à en savoir davantage.
9En France, les portraits des relazioni eurent encore d’autres retombées. En effet, ils furent aussi utilisés en interne pour recueillir des informations sur la loyauté et les compétences de certaines personnes en matière de politique et de haute administration. En 1658, le surintendant des Finances, Nicolas Fouquet, avait commencé à demander des rapports sur des membres du Parlement et des fonctionnaires de l’administration, tâche poursuivie par son successeur Jean-Baptiste Colbert269. Celui-ci élargit le système à une sorte de « banque de données individuelles » s’étendant à l’ensemble du royaume. Pour cela, en 1662-1663, il chargea les intendants des provinces de rédiger des portraits de membres des différents parlements et de leurs chambres270. Contrairement à leurs équivalents littéraires complaisants, dont il sera question dans le chapitre suivant, ces portraits inscrits dans un contexte politico-administratif sont très réalistes. Ils se concentrent sur les traits tant positifs que négatifs susceptibles d’indiquer l’aptitude, ou l’inaptitude, de la personne décrite à exercer une charge déterminée271. Ces portraits peuvent parfois se montrer implacables, tels ceux de deux membres du parlement de Paris :
« Portail, moins que rien, léger, sans suffisance, frondeur, emporté, cherchant inutillement de s’appuier, grand processif, n’espargnant pas son frère, conseiller en la cour des aydes, avec lequel il est en continuel procès ; interdict de sa charge, sans suitte et sans amis ; a les aydes d’Asnières de 600#. »
10Et, sur le comte de Montanglau, on peut lire :
« Le comte de Montanglau, très foible et de facille conviction, s’attachant aus premières opinions que l’on luy insinue, n’a acquis aucune estime ny crédit en sa compagnie, intéressé par son clerc qu’il croit presque en toutes choses, mesmes des affaires du palais ; est allié par sa femme à tous les Boulangers ; M. Jaucourt a pouvoir sur luy272. »
11En revanche, les caractéristiques n’entrant pas en ligne de compte pour déceler les compétences d’un individu restent largement ignorées, ou sont tout au plus effleurées. Dans les qualités décrites transparaît la volonté d’établir des catégories utiles pour un contexte précis. C’est cette systématisation de la description des traits de caractère humains qui importe ici. C’est elle aussi qui intéresse à la même époque les physiognomonistes.
12Né à Augsbourg et établi à Paris de 1671 à 1688, le graveur Johann Hainzelmann (ou Hainzelman) servait des intentions similaires – même s’il ne s’agissait probablement pas d’une commande politique – lorsqu’il exécuta les portraits des ambassadeurs du roi de Siam arrivés à la Cour en 1686 et compléta ces effigies par des textes soulignant les actions et mérites des diplomates (ill. 37). Il est certain que la fascination pour ce pays exotique, où Simon de La Loubère avait été envoyé en 1687 comme représentant du royaume de France273, joua également un rôle dans la réalisation de ces estampes. Les représentations et descriptions dépassent toutefois clairement l’intérêt répandu pour les physionomies étrangères et s’attachent à caractériser les individus portraiturés. Contrairement à son dessin immortalisant la marquise de Brinvilliers, pour lequel il dut recourir à sa théorie des affects, Charles Le Brun s’emploie dans son étude à saisir la personnalité de l’ambassadeur du Siam (ill. 38). Ce portrait, néanmoins, resta lui aussi inachevé.
ill. 37 Johann Hainzelmann, Tan oc pra Visud Sont torre Raja tud, premier ambassadeur de Phra Naraï, roi de Siam, vers 1690, gravure au burin, 32 × 18,5 cm, Paris, musée du quai Branly – Jacques Chirac, inv. 75.6744

Crédit/Source : Musée du quai Branly – Jacques Chirac, Dist. RMN-GP / image musée du quai Branly – Jacques Chirac, www.quaibranly.fr/fr/explorer-les-collections/base/Work/action/show/notice/883527-tan-oc-pra---visud-sont-torre-raja/page/1/, www.photo.rmn.fr/archive/17-610030-2C6NU0A9UBES5.html
ill. 38 Charles Le Brun, Portrait du premier ambassadeur de Siam, connu sous le nom de Kosa Pan, 1686, pierre noire, sanguine, avec rehauts de craie blanche et de pastel sur papier beige, 29 × 28,4 cm, Paris, musée du Louvre, département des Arts graphiques, inv. 28866 recto

Crédit/Source : RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / photo : Thierry Le Mage, https://collections.louvre.fr/ark:/53355/cl020206526, www.photo.rmn.fr/archive/08-536745-2C6NU0TMN5BN.html
13Il convient enfin de mentionner les instruments réglementaires que sont les « passeports » et les fiches de renseignement. Mis au point dès le Moyen Âge, le passeport renonça longtemps à toute description de son détenteur274. Ce document – qu’il ait servi pour voyager dans les régions frontalières ou obéi à une mesure interne d’ordre public – attestait uniquement que le porteur du passeport était bien la personne nommée dans le document. La description individuelle ne fit qu’une entrée progressive dans les passeports et les systèmes de recherche ; au début, seul l’habillement contribuait à l’identification.
14L’Inquisition semble s’être montrée particulièrement inventive et novatrice lorsqu’il s’agissait de poursuivre ses victimes. Dans un texte paru en 1567, un Espagnol signant sous le pseudonyme de Reginaldus Gonsalvius Montanus – nom derrière lequel se cache vraisemblablement le théologien protestant Casiodoro de Reina – révèle les pratiques de l’Inquisition espagnole :
« Si d’aventure il advient que quelcun, se sentant accusé se sauve devant qu’estre empoigné, ou bien qu’il eschappe des prisons, c’est ici où ils desployent de merveilleuses subtilitez, voire ruses et finesses pour le trouver et ramener. Car il ne leur suffit pas de donner de bouche les enseignes communes à ceux qui sont envoyez pour le cercher, comme des habillemens, de la taille du corps, de l’aage, et des traits du visage, etc. par lesquelles ils puissent cognoistre celuy qui est eschappé : mais leur distribuent à chacun un ou plusieurs pourtraits d’iceluy tirez au plus pres du naturel qu’aura esté possible, au moyen desquels ils le pourront facilement remarquer, encore que par aventure ils ne l’eussent iamais veu275. »
15Certes, les affiches d’avis de recherche n’étaient pas encore d’actualité et il est permis de douter que l’Inquisition ait réellement disposé de portraits autorisant une identification sans équivoque de la personne concernée. Mais l’idée était dans l’air. Ainsi, à la fin du xviie siècle, le lieutenant général de police Marc-René d’Argenson espère utiliser le portrait pour empêcher Madame de La Trémollière, dont les quatre enfants ont été arrêtés276, et qui a pris la fuite, de quitter le pays :
« […] je suis persuadé qu’elle sera d’abord allée à Rouen et qu’elle se sera servie, pour cela, de la commodité de quelques-uns batteaux publics qui passent par Mantes. Ainsy je présume qu’elle pourroit bien n’estre pas encore embarquée et qu’il ne seroit pas impossible que M. de la Bourdonnaye la fist arrester soit à Rouen, soit à Dieppe, si vous vouliez bien ordonner qu’on luy envoyast une copie de son portrait, dont j’ai cru, par cette raison, devoir accompagner cette lettre277. »
16Cette démarche témoigne d’un changement dans le rapport entre le texte et l’image. Si pendant longtemps, spécialement dans les portraits historiographiques, la méfiance à l’égard de la représentation peinte incita à la compléter d’un texte pour décrire pleinement le modèle, c’était désormais le portrait peint qui devait parachever la description de la personne et en garantir l’identification.
Notes de fin
260 Voir chap. 12, p. 119 (= la citation renvoyant à la note 203) : Cureau de La Chambre, 1666 (note 200), Dédicace, [p. II].
261 Sur les relazioni, voir Armand Baschet, La Diplomatie vénitienne. Les princes de l’Europe au xvie siècle. François Ier-Philippe II, Catherine de Médicis. Les papes. Les sultans. D’après les rapports des ambassadeurs vénitiens, Paris, Plon, 1862 ; Willy Andreas, Die venezianischen Relazionen und ihr Verhältnis zur Kultur der Renaissance, Leipzig, Quelle & Meyer, 1908 ; id., Staatskunst und Diplomatie der Venezianer im Spiegel der Gesandtenberichte, Leipzig, Koehler & Amelang, 1943 ; Donald E. Queller, « The Development of Ambassadorial Relazioni », dans Renaissance Venice, J.R. Hale (éd.), Londres, Faber & Faber, 1973, p. 174-196 ; sur l’importance des relazioni pour le portrait français sous forme verbale, voir Ganter, 1939 (note 25), p. 85-99.
262 « Il faut enfin qu’il touche aux particularités de la personne du souverain, qu’il raconte sa généalogie avec un soin extrême, qu’il décrive sa physionomie, sa vie et ses inclinations. » Queste cose si ricercano per far una relazione, Ms., Venise, Biblioteca Nazionale Marciana, Contarini 187, cité d’après la traduction française du document par Baschet, 1862 (note 261), p. 31. Un Traité du gouvernement de la cité et seigneurie de Venise, rédigé au début du xvie siècle, décrit le rapport du diplomate vénitien en des termes tout à fait analogues : « Il parle premierement des choses qu’il a faictes et traictées en ladicte ambassade, après il parle de la personne des princes et seigneurs ou ilz ont esté envoyez, de sa femme de ses enffans, s’il en a. Après il parle de l’intencion et voulonté, selon son advis que lesdiz princes et seigneurs ont, tant envers ladicte Seigneurie que envers les aultres. Il parle aussi de leur revenue ordinaire et extraordinaire, et semblablement de leurs despens, tant en temps de paix comme en temps de guerre, de son conseil, de ceulx qui ont quelque auctorité avec lesdiz princes et seigneurs, et mesmement de ceulz qui sont aymez, et parle aussi des aultres seigneurs qui sont soubz leur juridicion et de la disposicion qu’ilz ont avec lesdiz seigneurs. » « Traité du gouvernement de la cité et seigneurie de Venise », dans Paul-Michel Perret, Histoire des relations de la France avec Venise du xiiie siècle à l’avènement de Charles VIII, t. 2, Paris, H. Welter, 1896, p. 292. C’est à cette structure que se conforme le rapport de Pietro Duodo, ambassadeur de Venise à la cour d’Henri IV, selon une source – non attestée – citée par Baschet en traduction française : « Les points principaux de ma relation sont les suivants : le royaume, le chef d’État, les princes et la noblesse, le clergé, le peuple, le conseil du cabinet, les princes du sang, la personne du roi, les conditions et le caractère de sa politique. » Cité d’après Baschet, 1862 (note 261), p. 29 et suiv. Zaccaria Contarini, ambassadeur à la cour de France, s’intéresse aussi à l’aspect physique de Charles VIII, dont il brosse un portrait peu flatteur ; voir Queller, 1973 (note 261), p. 177 et suiv.
263 Par exemple, Ezechiel Spanheim, Relation de la cour de France. En 1690, Paris, Renouard, 1882, passim ; voir également à ce sujet Ganter, 1939 (note 25), p. 93 et suiv., et van der Cruysse, 1971 (note 25), p. 30-32. Spanheim avait passé plusieurs années à Versailles à partir de 1680 – avec des interruptions – en tant qu’envoyé extraordinaire de l’électorat de Brandebourg.
264 Duc de Saint-Simon, Projets de gouvernement du duc de Bourgogne dauphin. Mémoire attribué au duc de Saint-Simon, Paris, M.P. Mesnard, 1860, p. 26. Louis, duc de Bourgogne, était le petit-fils de Louis XIV. Même si ce texte ne fut sans doute rédigé qu’au début du xviiie siècle, ce passage devait décrire une pratique déjà en usage quelque temps auparavant. La question de la paternité de ce mémoire ne joue aucun rôle dans notre contexte. Sur les ambassadeurs français du règne de Louis XIV en général et sur leur tâche, voir William James Roosen, The Ambassador’s Craft: A Study of the Functioning of French Ambassadors under Louis XIV, thèse de doctorat, Los Angeles, University of Southern California, 1967 ; sur les rapports des envoyés, voir surtout p. 141-172.
265 Archives curieuses de l’histoire de France. Depuis Louis XIII jusqu’à Louis XVIII, ou Collection de pièces rares et intéressantes, telles que chroniques, mémoires, pamphlets, lettres, vies, procès, testaments, exécutions, sièges, batailles, massacres, entrevues, fêtes, cérémonies funèbres, etc., etc., etc., Félix Danjou (éd.), 2e série, t. 8, Paris, Blanchet, 1839, p. 369.
266 Isaac Bullart, Académies des Sciences et des Arts, contenant les vies et les éloges historiques des hommes illustres, qui ont excellé en ces professions depuis environ quatre siécles parmy diverses nations de l’Europe : Avec leurs pourtraits tirez sur des originaux au naturel, et plusieurs inscriptions funebres, exactement recueïllies de leurs tombeaux, t. 2, Paris, chez Louis Bilaine, 1682, p. 491.
267 Leonardo da Vinci, 1651 (note 73), p. 62, chap. CLXXXIX ; voir aussi supra, p. 41 (= chap.5, citation qui renvoie à la note 73).
268 Félibien, 1666-1688 (note 43), t. 4, 1685, 7e entretien, p. 79. Pourtant, Félibien, qui reproduit en grande partie mot pour mot le rapport de Bullart, ne parle pas d’une « loi » interdisant aux Turcs d’exécuter des portraits, mais seulement « de la difficulté qu’on a de le voir [le sultan] » ; ibid.
269 Voir Ganter, 1939 (note 25), p. 87 et suiv.
270 Voir « Notes secrètes sur le personnel de tous les Parlemens et Cours de Comptes du royaume. Envoyées par les intendans des provinces à Colbert, sur sa demande. Vers la fin de l’an 1663 », dans Correspondance administrative sous le règne de Louis XIV. Entre le cabinet du roi, les secrétaires d’État, le chancelier de France. Et les intendants et gouverneurs des provinces. Les présidents, procureurs et avocats généraux des Parlements. Et autres cours de justice. Le gouverneur de la Bastille, les évêques, les corps municipaux, etc., etc., Georges Bernard Depping (éd.), t. 2, Administration de la justice. – Police. – Galères, Paris, Imprimerie Nationale, 1851, p. 33-132.
271 En tête de son rapport du 13 novembre 1663, l’intendant Bouchu place la remarque suivante : « Mr, pour satisfaire à l’ordre que vous m’avez fait l’honneur de me prescrire par vostre lettre du 8e de ce moys, je vous envoie une liste de tous les officiers qui composent le parlement de Dijon, avec leurs bonnes et mauvaises qualitez. » Ibid., p. 105. Et l’intendant de Bretagne écrit : « Ce mémoire est pour satisfaire à l’ordre que j’ay eu de la part du roy de m’informer exactement des bonnes et mauvaises qualités des officiers du parlement de Bretagne […]. » Ibid., p. 70.
272 Ibid., p. 37.
273 Simon de La Loubère publia à son retour une description du Siam : Du Royaume de Siam, par M. de La Loubère, envoyé extraordinaire du Roy auprès du Roy de Siam en 1687 et 1688, 2 vol., Amsterdam, chez Abraham Wolfgang, 1691. Cet ouvrage valut à son auteur un siège à l’Académie française.
274 Voir Valentin Groebner, Der Schein der Person. Steckbrief, Ausweis und Kontrolle im Europa des Mittelalters, Munich, C.H. Beck, 2004, passim ; Vincent Denis, « Administrer l’identité. Le premier âge des papiers d’identité en France (xviiie – milieu xixe siècle) », Labyrinthe, 5, 2000, p. 25-42, https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.4000/labyrinthe.258.
275 Reginaldus Gonsalvius Montanus, Histoire de l’inquisition d’Espagne. Exposee par exemples pour estre mieux entendue en ces derniers temps, Genève, chez J. Crespin, 1568, p. 9 et suiv. (publié d’abord en latin : Sanctae Inquisitionis hispanicae artes aliquot detectae, ac palam traductae, Heidelbergae, chez Michael Schirat, 1567 ; une traduction anglaise parut la même année que l’édition française).
276 Voir Archives nationales, O/1/43.
277 Marc-René de Voyer, marquis d’Argenson, Rapports inédits du lieutenant de police René d’Argenson (1697-1715). Publiés d’après les manuscrits conservés à la Bibliothèque nationale, Paris, Plon, 1891, p. 6, note du 7 juin 1699.
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