Catalogue des œuvres confisquées en Allemagne et exposées au musée Napoléon : Statues, bustes, bas-reliefs, bronzes, etc., Paris, 1807, p. iii. Coll. particulière

1Avertissement

2Une explication détaillée de tous les objets qui viennent d’être exposés, pour la première fois, au Musée Napoléon, aurait formé un volume trop considérable et peu portatif ; aussi, le Directeur-général des Musées, a-t-il jugé convenable de la restreindre à l’indication des sujets. Cependant, l’on n’a point négligé d’y insérer les anecdotes ou faits peu connus, nécessaire à l’intelligence de quelques Articles.

3Cette précieuse exposition consiste en cinquante Statues, quatre-vingt Bustes, cent quatre-vingt-treize Bronzes, et en un grand nombre de Tableaux. Elle offre encore quelques Dessins, et des Curiosités en différens genres.

4En la parcourant, les Artistes et les Amateurs trouveront dans chaque partie des objets dignes de la plus grande attention. La Peinture, à côté des productions de Maîtres déjà connus, présente celles de quarante Artistes au moins, qu’on désirait y rencontrer, ou dont les noms et les talens ignorés en France, méritaient d’être admis dans le Musée Napoléon.

5Dans cette immense collection, si fréquemment et si richement augmentée par la victoire, ce ne sont pas seulement les noms, mais bien les talens qui doivent briller. Un goût exclusif, tolérable dans un Artiste que la nature entraîne irrésistiblement vers quelques parties de son art, deviendrait erreur préjudiciable dans la formation du Musée d’un grand Empire, où tout ce qui est vraiment beau ou curieux doit être admis, sans acception de nom, de tems, de pays et de monde ; loin d’en offrir cependant chaque partie comme objet digne d’imitation.

6Les Tableaux des Ecoles française et italienne étaient trop peu nombreux pour un article séparé ; mais en suivant l’ordre alphabétique du nom des Artistes, l’on a eu soin de rappeler le lieu de leur naissance ou de l’Ecole à laquelle ils appartiennent, pour empêcher toute confusion et faire, au contraire, retrouver plus facilement les ouvrages de chaque Maître. Il a paru également convenable d’indiquer par une rosace, les Peintres dont le Musée ne possédait aucune production ; ce qui n’empêchera point de remarquer, que la plupart des nouveaux Tableaux des Maîtres déjà connus, offrent des beautés particulières, soit par la singularité des sujets et de l’exécution, soit par le développement de talens dans quelques parties de la Peinture dont ils ont laissé peu d’exemples, et qu’on ne rencontrait point dans le Musée.

7Les Dessins sont peu nombreux ; mais ils appartiennent, pour la plupart, à des Maîtres dont le Musée ne possédait ni Dessins, ni Esquisses, et l’on ne pouvait en augmenter la quantité, sans diminuer celle des Tableaux dont la vue et l’étude occupent les yeux et l’esprit d’un plus grand nombre de personnes. Afin de ne point répéter la partie et l’âge de quelques artistes, l’on a renvoyé à la page où ces renseignements sont indiqués.