Introduction
p. 9‑17
Remerciements
Remerciements
Ma reconnaissance est grande envers les archéologues qui m’ont confié leur documentation, souvent inédite, et se sont efforcés de répondre à mes questions, ainsi que les conservateurs de musées et responsables de dépôts archéologiques qui m’ont permis d’accéder aux collections : Pierre‑Marie Blanquet ; Jean‑Yves Boutin (dépôt archéologique de la Graufesenque, Aveyron) ; Gilbert Fages (dépôt archéologique de Banassac, Lozère) ; Philippe Gruat (Centre archéologique de Montrozier, Aveyron) ; René et Jacqueline Jeantet (Muséum d’histoire naturelle de Nîmes) ; Stéphane Laget‑Barbot ; abbé Pierre Peyre (†) (musée Ignon Fabre à Mende) ; Fabrice Pons (AFAN) ; Guy Roumestant (†), Daniel Rouquette et Jean‑Marc Rocca (Musée languedocien à Montpellier, collection du CRA des Chênes Verts) ; Alain Vernhet (musée de Millau et dépôt archéologique de la Graufesenque, Aveyron) ; Jean‑Claude Roux ; José Thomas ; Jacques Vacquier. Merci encore à Gilbert Fages qui n’a jamais ménagé son temps pour me renseigner sur beaucoup de fouilles anciennes, ainsi qu’à Henri Duday toujours disponible lorsque se posaient des problèmes d’ordre anthropologique. Les réductions au banc de reproduction des planches d’objets ont été assurées par Jacques Gauthey (technicien de recherche au CNRS, UMR 154 Montpellier‑Lattes). Georges Marchand (chercheur associé à l’UMR 154) et Thérèse Panouillères (ingénieur de recherche au CNRS, UMR 154) m’ont apporté leur aide dans la réalisation informatique de certaines figures, des cartes générales et des plans de situation et je les en remercie vivement.
Texte intégral
1Au sein de la partie méridionale du Massif central (fig. 1), la dalle de calcaire des Grands Causses du Gévaudan et de ses abords, Sauveterre, Méjan, Noir, Bondons, est une région favorable pour l’étude des rites, usages et pratiques funéraires protohistoriques. Deux conditions essentielles s’y trouvent réunies pour une synthèse régionale significative sur ce sujet. C’est d’abord l’existence d’une documentation abondante, ancienne pour une large part, accumulée depuis la seconde moitié du xixe s., mais aussi fruit de nombreux travaux de terrain plus récents. C’est aussi le milieu calcaire, propice à une conservation satisfaisante du matériel, notamment des os, qui peut permettre d’appréhender chaque tombe en fonction du nombre de défunts, de l’âge et parfois du sexe de chacun d’entre eux, lorsque cependant la documentation n’a pas disparu pour d’autres raisons.

FIG. 1 – Carte de situation des Grands Causses du Gévaudan.
2Dans le sud‑est de la France, un tel travail n’est pas isolé. Une étude similaire récente avait eu pour cadre les Garrigues du Languedoc oriental (Dedet 1992a, complété par Dedet 2000a, 2000b et à paraître a), où une documentation exceptionnelle par sa quantité était disponible. Et, séparés par les Cévennes et les Causses du pays viganais, dont les sépultures feront l’objet d’un autre essai (Dedet à paraître b), ces deux domaines géographiques différents, hautes terres au climat montagnard océanique d’un côté, bas plateaux et collines méditerranéennes de l’autre, autoriseront d’utiles comparaisons dans le domaine de la sphère funéraire, comme d’ailleurs dans celui du faciès des objets accompagnant les défunts dans l’autre monde. Des entreprises analogues ont été effectuées ou se déroulent actuellement en Languedoc occidental, en Rouergue, dans le Tarn, en Limousin ou dans l’Aquitaine méridionale qui permettront, à terme, de discerner la variabilité des pratiques funéraires protohistoriques sur un vaste territoire du sud de la France.
Le cadre géographique
3Entre montagnes d’Aubrac et de la Margeride au nord, Monts du Lévezou et de Lacaune à l’ouest et Cévennes à l’est et au sud‑est, les Grands Causses encastrent, au cœur de pays cristallins plus élevés, de puissants dépôts de calcaire jurassique, portés à des altitudes comprises entre 560 et 1 247 m par les contrecoups des soulèvements tertiaires1 C’est un vaste ensemble de plateaux massifs et arides, bordé, au contact des montagnes anciennes, par des dépressions amènes, les « vallons » des gens du pays, et traversé par quelques rares vallées très étroites et très profondes, les gorges (on dit ici les « rivières »), creusées par des cours d’eau qui naissent ailleurs, principalement dans les Cévennes. Ceux‑ci ont découpé cet épais entassement de couches calcaires en plusieurs compartiments :
– causse de Sauveterre au nord du Tarn, prolongé vers le nord‑ouest par le causse Comtal ;
– causse Méjan (de plus en plus écrit abusivement « Méjean ») entre Tarn et Jonte ;
– causse Noir entre Jonte et Dourbie ;
– causse du Larzac au sud du Tarn et de la Dourbie et à l’ouest de la Vis ;
– causses de Blandas (ou de Montdardier) et de Campestre‑et‑Luc entre Arre et Vis.
4Ils en ont aussi isolé quelques annexes de moindre extension.
5Dans ce travail, nous ne prendrons en compte que les Grands Causses s’étendant entre Aubrac et Margeride au nord, le massif cévenol de l’Aigoual au sud, et Lévezou à l’ouest : le Sauveterre avec ses satellites septentrionaux de la Cham des Blanquets et du causse de Mende, les Bondons, le Méjan et ses annexes orientales des Cans de l’Hospitalet, d’Artigues et de Ferrières, le Noir enfin (fig. 2). En sont exclus les causses du Larzac, de Campestre‑et‑Luc et de Blandas, situés plus au sud, et le Comtal au nord‑ouest, qui seront étudiés ailleurs. Pour distinguer le secteur analysé, nous lui avons accolé le nom du comté historique dans lequel il s’inscrit pour sa plus grande part, le Gévaudan, tout en n’oubliant pas que la région de Séverac‑le‑Château à l’ouest ou celle de Saint‑André‑de‑Vézines au sud sont sur les marges de cette province. Actuellement, ce pays dépend principalement du département de la Lozère, mais également de celui de l’Aveyron, et, pour une petite partie seulement, du Gard.

FIG. 2 – Carte de répartition des sites funéraires protohistoriques des Grands Causses du Gévaudan.
6Bordés de corniches rocheuses, ou couronnes, qui dominent des vallées très profondes, avec parfois des dénivellations atteignant 500 m, ces plateaux n’ont le plus souvent rien d’un plan. Un moutonnement de mamelons et de croupes délimitent des vallées asséchées. À la suite du soulèvement, les eaux se sont enfouies à travers les fentes du calcaire et ressurgissent dans les vallons et les gorges. Ces hautes terres possèdent toutes les caractéristiques du modelé karstique. Leur surface présente souvent aussi des reliefs notables, les différences d’altitude au‑dessus des corniches étant parfois du même ordre que celles qui séparent ces dernières des rivières en contrebas. Dépassant le plus souvent les 1 000 m d’altitude dans leur moitié orientale, ces régions subissent un climat montagnard, aux hivers rudes, tandis que la perméabilité des terrains aggrave la sécheresse estivale.
7Les gorges qui entaillent ce pays sont loin de constituer des barrières infranchissables. Quatre heures de marche suffisent généralement pour passer d’un causse à un autre, par des itinéraires évitant les obstacles les plus scabreux sur les versants comme au fond des cañons. Si ce relief en creux est donc susceptible d’entraver des relations quotidiennes entre habitants de deux causses voisins, il n’empêche nullement les échanges épisodiques. Les vallées, qui, à l’exception notable de l’Aveyron, naissent dans la Cévenne, le Lot, le Tarn et ses affluents, la Jonte et la Dourbie, mettent ce pays en communication naturelle avec le lointain bassin aquitain. Toutefois, plusieurs passages d’altitude modérée assurent aussi des liaisons avec les régions méditerranéennes tout proches : à travers les Cévennes entre le mont Lozère et le mont Aigoual, le col de Jalcreste à l’origine du Gardon d’Alès (833 m d’altitude), ou celui du Marquairès au‑dessus de la source du Gardon de Saint‑Jean‑du‑Gard (961 m d’altitude), ou encore, au sud‑ouest du massif de l’Aigoual, le col de la Barrière (800 m d’altitude) vers le pays viganais et le piémont héraultais.
8Le plus septentrional, le causse de Sauveterre, entre le cours du Lot au nord et celui, particulièrement encaissé, du Tarn au sud, est le plus vaste. Il s’étend sur 650 km2, et son altitude est comprise entre 800 et 1 180 m. Au nord‑est, le ruisseau du Valdonnez a détaché le causse de Mende, de 20 km2 de superficie, et d’une altitude comprise entre 1 000 et 1 100 m. De même, le Lot a isolé des Avant‑Causses d’altitude similaire, causse de Changefège et Trucs de la région de Marvejols. En particulier, au nord de Chanac, la Cham des Blanquets (3 km2), culminant à 992 m à la Cham de Palheret, se situe entre la vallée de la Jourdane et celle du Lot qui la sépare du causse. Vers l’ouest, l’extrémité du causse de Sauveterre, appelée ici causse de Séverac, est largement échancrée par la vaste plaine d’effondrement de Séverac‑le‑Château, creusée dans les marnes du Lias, où l’Aveyron prend sa source. Cette dépression vallonnée, largement ouverte vers l’ouest, est parsemée de lambeaux de causse calcaire découpés par les vallons de ruisseaux temporaires.
9Au sud‑est du Sauveterre, la Cham des Bondons est un placage calcaire reposant sur le socle cristallin du mont Lozère et adossé à son versant méridional. D’une superficie de 36 km2, entre 1200 et 1250 m d’altitude, elle forme un ensemble fortement échancré et démantelé en croupes par un faisceau de ruisseaux à écoulement nord‑sud. À l’ouest, les ruisseaux de Lanson et de Marazeil l’isolent du Sauveterre, auquel le rattache seulement un isthme étroit, le col de Montmirat (1 042 m d’altitude).
10Au milieu, le causse Méjan est le plus compact ; il est situé entre les gorges du Tarn, au nord et à l’ouest, qui le séparent du Sauveterre, celles de la Jonte au sud qui le coupent du causse Noir, le vallon du ruisseau de Fraissinet au sud‑est qui l’isole de la montagne cristalline de l’Aigoual, et celui du Tarnon à l’est. Un petit isthme, le col de Perjuret (altitude 1 028 m), subsiste au sud entre la vallée de la Jonte et le vallon du ruisseau de Fraissinet, et le rattache au massif de l’Aigoual. Sa superficie est de 330 km2, et les altitudes s’échelonnent entre 830 m dans la vallée sèche d’Anilhac au nord‑ouest et 1 247 m au mont Gargo près de la bordure orientale. À l’est de ce causse, le Tarnon a isolé une étroite et longue lanière de calcaire de 18 km2, au‑dessus des serres cévenols schisteux, allongée nord‑sud à une altitude comprise entre 1 000 et 1 100 m avec, du sud au nord, la Can de l’Hospitalet, la Can d’Artigues et la Can de Ferrières.
11Au sud, le causse Noir s’étend sur 220 km2, de 800 à 1000 m d’altitude. Il est délimité par les gorges de la Jonte au nord, celles du Tarn à l’ouest, de la Dourbie au sud, du Trévezel et par le vallon du Bétuzon à l’est. Entre Trévezel et Bétuzon, un isthme, le col de Montjardin, à 1 005 m d’altitude, le rattache à l’est au massif de l’Aigoual.
12Dans ce pays, on ne connaît pas de tombe protohistorique dans les vallées ou les vallons. Absence réelle ou consécutive à des phénomènes naturels (érosion, recouvrement) ou anthropiques (forte transformation des fonds et flancs des vallées à des fins agricoles) ? De fait, tous les gisements funéraires que nous connaissons actuellement sont situés sur les plateaux. La plupart sont parfaitement visibles en surface du sol, et cela a occasionné leur réutilisation à diverses époques, et, depuis plus d’un siècle, leur pillage ou leur fouille.
Historique des recherches
13Il faut attendre le dernier quart du xixe s. pour que se manisfeste dans les Grands Causses l’intérêt des archéologues envers les sépultures de l’époque protohistorique ; et c’est dans le sillage des recherches et inventaires des dolmens que furent reconnus comme tels les premiers tertres funéraires attribuables au premier âge du Fer. Le voisinage topographique des deux catégories de monuments sur les mêmes plateaux, et la similitude d’aspect extérieur (l’amas de pierres et de pierrailles formant la calotte tumulaire ne pouvait‑il cacher les vestiges d’une chambre dolménique ?) expliquent ce parrainage. À cet égard, la date de 1875 est doublement significative.
14Cette année‑là, à Paris, dans une communication à l’Académie des inscriptions et belles‑lettres, Alexandre Bertrand pouvait encore dire qu’il n’y avait pas de tumulus du premier âge du Fer au sud de la Bourgogne, région où, sous le Second Empire, régnait une grande effervescence archéologique suite à la question d’Alésia. Or, durant l’été 1875, en explorant les dolmens du causse de Blandas, aux environs du Vigan, Paul Cazalis de Fondouce, préhistorien du Languedoc méditerranéen de grande notoriété à l’époque, repéra et fouilla le tumulus d’Airoles, et y mit au jour un mobilier caractéristique de cette époque. Il annonça sa découverte au Congrès international de Budapest en septembre de l’année suivante, tandis que, dans le même temps, le Dr Pierre‑Barthélémy Prunières, médecin à Marvejols, donnait au Congrès de l’Association française pour l’avancement des sciences, à Clermont‑Ferrand, une première note sur les tumulus qu’il était en train d’explorer depuis 1858 sur le causse de Sauveterre. Ces études s’insérent dans tout un courant de recherches et de publications dans le sud de la France. En 1878, Ernest Chantre publiait son ouvrage Les Nécropoles du Premier Âge du fer des Alpes Françaises‑, l’année suivante, Edouard Piette et Julien Sacaze faisaient connaître les tumulus de la même époque d’Avezac‑Prat, sur le plateau de Lannemezan, dans les Hautes‑Pyrénées. Dès lors, il était établi que faire des tumulus, appelés alors « hallstattiens », que l’on croyait limitée aux contrées du quart nord‑est de la France –Bourgogne, Champagne, Franche‑Comté, Jura– s’étendait en fait vers le sud‑est jusqu’aux Pyrénées.
15Auparavant, de tels monuments avaient parfois déjà été explorés par des érudits, sans donner lieu à des relations écrites, et donc sans profit pour l’avancement des connaissances. Une seule exception pour les régions caussenardes, le tumulus des « Sarragats » à Séverac‑le‑Château, fouillé au mois d’avril 1831 par J.‑L. Lescure, qui en donna une relation relativement précise dans un exposé intitulé « Quelques antiquités du canton de Séverac », publié en 1837‑1838 à Rodez dans les Mémoires de la Société des lettres, sciences et arts de l’Aveyron. « Sarragats » fait référence aux sarrasins : certains de ces « tas de pierres » avaient en effet déjà attiré l’attention des cultivateurs ou des bergers du voisinage et intégrèrent parfois les traditions et légendes populaires. Ainsi Félix Mazauric, instituteur puis, de 1906 à sa mort en 1919, conservateur des musées archéologiques de Nîmes, nous apprend‑il en 1906 qu’en pays viganais, sur le causse de Blandas, près de la ferme des Campels, un tumulus non encore fouillé est appelé « le temple de Diane ». À l’instar de nombreux dolmens, plus évidents dans le paysage, des tumulus fouillés par le Dr Prunières portent des noms évocateurs : tumulus des Fadarelles (= fées) à Saint‑Georges‑de‑Lévéjac, clapas des Pessaments (= tas de pierres des regrets) à Chanac, Satanas (= satan) et mont Drac (référence à la légende selon laquelle le diable prend l’aspect d’un beau coursier fort avenant, le Drac, sur lequel montent les enfants et qui bondit avec eux dans les gorges ; Bloch, Frayssenge 1994 : 159‑160) à Sainte‑Enimie.
16De 1875 aux années 1960, les fouilles de tumulus protohistoriques vont se multiplier dans la région, d’abord à l’initiative des archéologues et préhistoriens locaux, puis, à partir des années 1960, sous la contrainte de menaces diverses, en fouilles de sauvetage.
17La première étape, durant la seconde moitié du xixe s., est celle des pionniers qui mettent en évidence l’existence de tombes protohistoriques dans ce secteur géographique. En parallèle aux recherches de Paul Cazalis de Fondouce (1835‑1931) qui fouille, entre 1875 et 1879, cinq tumulus sur le causse de Blandas au sud de l’Aigoual, le théâtre d’opération du Dr Pierre‑Barthélémy Prunières (1828‑1893) concerne directement la région étudiée ici. Natif de Nasbinals, dans l’Aubrac, ce dernier exerça la profession de médecin à Marvejols à partir de 1858, jusqu’à sa mort tragique dans une tempête de neige alors qu’il se rendait au chevet d’un malade dans la montagne. Travailleur acharné, particulièrement intéressé par l’anthropologie et la paléopathologie, il fouilla en une trentaine d’années une quinzaine de grottes sépulcrales, une centaine de dolmens (certains parlent de cent vingt et même de cent cinquante), et une soixantaine de tumulus. Ceux‑ci sont presque tous situés dans les parties occidentale et centrale du causse de Sauveterre. Les publications qui les concernent sont très succinctes. Seule une partie des objets qui en provient est conservée (au musée de l’Homme à Paris), mais souvent avec des indications de provenance imprécises, comme par exemple la mention du lieu‑dit uniquement, alors que Prunières y a pourtant fouillé plusieurs tertres. Ce matériel a été récemment étudié par Harry Truman Simanjuntak dans le cadre d’une thèse de doctorat du Musée national d’histoire naturelle, soutenue en 1991 et publiée en 1998 ; mais sans les données concernant les défunts, il présente évidemment un intérêt assez limité pour l’étude des pratiques funéraires.
18En 1898, sur le causse Méjan, le Dr Fernand Delisle et Armand Viré prospectent les alentours de l’aven Armand qui venait d’être découvert l’année précédente, et repèrent de nombreux tertres de pierres de dimensions variées. Ils remarquent que plusieurs d’entre eux ont été déjà éventrés, laissant voir « les débris de poterie et d’ossements humains, épars alentours ». Ils en fouillent un certain nombre avec « un succès fort inégal », constatant que seuls les grands tertres possèdent une sépulture, et donnent une relation détaillée des travaux pour seulement deux d’entre eux (Delisle, Viré 1899). Le matériel en est malheureusement perdu. Vers 1900, les frères des écoles chrétiennes de Meyrueis explorent sur les causses Méjan et Noir plusieurs tumulus proches de leur localité. Il n’en subsiste aujourd’hui que quelques objets épars, avec leur étiquette, conservés au musée municipal de Millau.
19Mais déjà à une époque où aucune législation ne régit les fouilles archéologiques, nombreuses sont les « fouilles » de tumulus qui ne laissent aucune trace dans la littérature spécialisée ni dans les musées. Parfois quelques allusions de la part de ceux qui ont pris soin de signaler leurs découvertes nous informent de certains faits. Ainsi le Dr Prunières, dans ses articles des années 1880, remarque quelques fouilles anonymes ou pratiquées par des habitants du voisinage. Fr. Delisle et A. Viré le notent aussi en 1898 lors de leurs recherches aux environs de l’aven Armand.
20Il faut ensuite attendre les années 1930 pour voir réapparaître sur les Grands Causses du Gévaudan l’intérêt des chercheurs pour les sépultures protohistoriques, et, jusqu’au milieu des années 1960, plusieurs secteurs caussenards vont alors être explorés en parallèle. Ces trente années constituent nettement une seconde étape.
21Le Dr Charles Morel (1893‑1968), qui fut médecin à Mende et, un temps, sénateur de la Lozère, marqua l’archéologie de ce département, au milieu du xxe s., par une intense activité où les recherches sur les tumulus occupèrent une large place. Il en fouilla une cinquantaine dans la partie orientale du causse de Sauveterre et sur son annexe de la cham des Bondons, avec, dans les dernières années de sa vie, la collaboration de l’abbé Pierre Peyre. Sur le Sauveterre, faire qu’il s’était fixée s’étendait à l’est de la route de Mende à Sainte‑Enimie par Balsièges (actuellement D986), et jusqu’à la couronne orientale du causse, sur les territoires de plusieurs communes (Balsièges, Saint‑Bauzile, Saint‑Etienne‑du‑Valdonnez et Ispagnac). Ch. Morel appela « Freyssinel » les 49 tumulus qu’il y fouilla, du nom du petit hameau qui occupait approximativement le centre de ce vaste espace. On pourrait déduire qu’il s’agit là d’un même champ tumulaire ; mais il n’en est rien puisque ces tertres sont disséminés sur environ 150 km2. Une grande partie de ces travaux a été effectuée dans les années 1920‑1930, et, dès 1936, Ch. Morel en donna une description relativement détaillée, monument par monument, mais dans laquelle, selon les habitudes de l’époque, les relevés font défaut. Le mobilier est en grande partie conservé au musée Ignon Fabre de Mende, mais le matériel osseux a malheureusement été accidentellement perdu.
22Dans les années 1936 à 1939, le clan archéologique des Chênes Verts, dépendant des Éclaireurs de France de Montpellier, conduit par Roger Jeanjean, consacra trois campagnes à fouiller une dizaine de dolmens et autant de tumulus de la partie nord‑est du causse Méjan. Pour ces derniers, il en résulta une publication très succincte rédigée par Jacques Vallon (1926‑1988) (CRA Chênes Verts 1959). Mais, pour la première fois dans cette région, l’ensemble du matériel recueilli, objets et os, est conservé (Musée languedocien de Montpellier). Ce groupe qui, dès 1937, commençait l’exploration des champs tumulaires de Cazevieille au pied du Pic Saint‑Loup (Hérault), devait par la suite délaisser les Grands Causses pour se tourner exclusivement vers les Garrigues montpelliéraines.
23À la même époque débutait l’activité caussenarde de Camille Hugues (1904‑1986), professeur d’histoire et de géographie au lycée de Nîmes, et, dans les années 1960, chargé d’un cours de Préhistoire à la faculté des Lettres de Montpellier. Natif de Saint‑Géniès‑de‑Malgoirès, près de Nîmes (Gard), il avait participé dans sa jeunesse aux fouilles et publications de son père, Albert Hugues, sur les tumulus du Malgoirès. Par la suite, il devait séjourner régulièrement à Vébron, en Lozère, au pied du causse Méjan, d’où était originaire son épouse. Ainsi, de la fin des années 1930 au début des années 1960, il fouilla entre autres, avec le plus grand soin, une trentaine de tertres protohistoriques, essentiellement répartis dans le quart sud‑est du Méjan, mais également sur la Can d’Artigues qui lui fait face, sur l’autre rive du Tarnon, au flanc du massif de l’Aigoual. Si les relations qu’il en a données sont en général rapides, le matériel, mobilier et os, a été méticuleusement classé par ses soins, et est conservé au dépôt archéologique de Banassac (Lozère).
24Au tout début des années 1960, Michel Lorblanchet, alors enseignant sur le Méjan, a présenté un ensemble de monuments mégalithiques et de tumulus de ce causse. Il apporta également son concours à C. Hugues pour la publication de plusieurs fouilles tumulaires faites sur ce plateau. À la même époque, René Pauc fouillait deux tumulus de l’extrémité oriental du Sauveterre (commune de Saint‑Etienne‑du‑Valdonnez), et André Bonhaure deux autres au cœur du causse Noir, à Vessac (Saint‑André‑de‑Vézines).
25Depuis lors, les travaux sur les tombes protohistoriques ont changé de nature, tout en devenant plus rigoureux, suivant en cela l’évolution générale de l’archéologie nationale. Dans cette troisième étape, qui se poursuit actuellement, il s’agit désormais de fouiller en sauvetage des monuments menacés de disparition par des travaux d’aménagement agricole, forestier, minier, viaire, etc., processus de destruction parfois incontrôlé et qui s’accélère ces dernières années. C’est ainsi que Gilbert Fages, ingénieur au service régional de l’Archéologie du Languedoc‑Roussillon, intervient systématiquement dans la partie lozérienne de cette région –Sauveterre, Méjan et Bondons– aussi bien sur les tumulus, que sur les dolmens, qui recèlent parfois des réutilisations funéraires protohistoriques. En 1978, Jacques Vacquier et Jean‑Pierre Hours fouillèrent une partie du champ tumulaire de Combe Sévène, à Sainte‑Enimie, sur le Sauveterre, endommagé par la préparation d’un reboisement. Jean‑Yves Boutin effectua plusieurs sauvetages dans les années 1980 et 1990 sur des tertres de la Cham des Bondons et sur plusieurs champs tumulaires détruits ou menacés par d’importants travaux de remise en culture sur le causse Noir, comme au Cros de l’Asé et à Serre de Cabrié, ce dernier fouillé en collaboration avec Jean‑Claude Roux. Stéphane Laget‑Barbot sauva, en 1988‑1989, le tertre des Combes de L’Aumède Haute à Chanac sur le Sauveterre, également mis à mal lors de la réfection d’un chemin. À l’autre extrémité de la région, Pierre‑Marie Blanquet, dans les années 1970‑1980, puis, à partir des années 1990, Philippe Gruat, responsable du Centre archéologique départemental, s’attachèrent au sauvetage des tertres menacés de la partie aveyronnaise du Sauveterre, autour de Séverac‑le‑Château. Dans ce secteur, la construction de l’autoroute A75 menant de Clermont‑Ferrand à Béziers provoqua la fouille de plusieurs tumulus et tertres, en 1992 par Philippe Gruat et en 1993 par Fabrice Pons (AFAN). Tous ces chercheurs publient régulièrement les résultats de ces interventions.
26Ainsi, depuis maintenant 150 ans, a été accumulée une masse considérable de données concernant la Protohistoire et provenant de quelque 240 tombeaux, tumulus, dolmens réutilisés, cavités, ou autres. Bien entendu, selon l’époque à laquelle remontent les recherches, la documentation parvenue jusqu’à nous est très inégale. Très incomplète pour ce qui concerne les premiers chercheurs, elle se réduit parfois uniquement à la relation publiée par leurs auteurs (certaines fouilles de P.‑B. Prunières et de Fr. Delisle et A. Viré). L’exploitation que l’on peut faire maintenant de leurs travaux est évidemment limitée pour l’étude des pratiques funéraires, faute souvent d’observations circonstanciées, de relevés, de publications détaillées, en l’absence des documents eux‑mêmes, en particulier du matériel ostéologique. Mais il serait injuste et vain de porter un jugement acerbe sur l’œuvre de ces pionniers en leur opposant les méthodes actuelles de fouille et d’enregistrement ou nos conceptions modernes. Ce sont des hommes de leur temps, et ils furent des créateurs en matière scientifique en mettant en évidence l’existence, l’intérêt et l’importance des sépultures protohistoriques de cette région.
27Ce n’est qu’à partir des travaux du clan archéologique des Chênes Verts et de C. Hugues que nous disposons de tout le matériel récupéré lors de la fouille, mobilier mais aussi os humains et animaux, permettant une étude des monuments et des dépôts funéraires en fonction du nombre de défunts par tombe, de l’âge et parfois du sexe de chacun d’eux. Et pour les recherches qui ont suivi, à partir des années 1960, nous possédons en outre des observations précises sur le mode de gisement des restes des corps, des objets et des offrandes animales, étayées par des relevés précis et des photographies. Mais évidemment, le nombre de gisements permettant une approche relativement précise des usages funéraires, en connaissant l’âge et éventuellement le sexe des morts, est relativement réduit : 47 monuments seulement qui, au total, ont livré les restes osseux de 66 sujets.
28Cette documentation unique n’avait fait l’objet jusqu’à présent d’aucune étude d’ensemble. P.‑B. Prunières ou C. Hugues ont fourni à différentes reprises dans leurs articles des conclusions globalisantes, mais fort courtes et imprécises (Prunières 1883 : 634‑636 ; Hugues 1958). Ch. Morel est plus prolixe (Morel 1961 ; 1968). Mais chacun ne s’est penché que sur son secteur de recherche. C’est donc la première fois qu’est proposé un examen des pratiques funéraires de l’ensemble des Grands Causses du Gévaudan. Certes, il ne s’agit pas là du résultat d’une recherche systématique. Bien des aspects demeurent encore totalement méconnus, comme l’organisation de l’espace funéraire ou les rapports entre tombes et habitats des vivants, bien des tumulus restent à fouiller, bien des vides sur le terrain sont à combler. Mais sur le plan géographique d’ensemble, comme le faisait remarquer C. Hugues à propos du Languedoc en inaugurant la 45e session de l’École antique de Nîmes en 1964 : « au cours des ans et au hasard des vocations, les divers champs d’études ont fini par se souder » (Hugues 1966 : 68).
Liste des sites inventoriés
29Le classement des sites est ici dans l’ordre alphabétique des lieux‑dits. Pour chacun d’entre eux figurent, dans l’ordre, les indications suivantes :
– le lieu‑dit, suivi éventuellement d’un numéro de monument dans ce lieu (dans le cas où un site est connu sous le nom de plusieurs lieux‑dits, seul est indiqué celui qui est utilisé dans cet ouvrage) ;
– le type de monument ;
– la commune ;
– le département ;
– le numéro donné au site dans cet ouvrage.
A
30Aigues‑Vives (dolmen réutilisé d’) (Campagnac, Aveyron) : site no 1.
Aigues‑Vives (tertre d’) (Campagnac, Aveyron) : site no 2.
Aire des Trois Seigneurs (dolmen réutilisé de I’) (Sainte‑Énimie, Lozère) : site no 107.
Aires 1 (tertre des) (Les Bondons, Lozère) : site no 157.
Aires 2 (tertre des) (Les Bondons, Lozère) : site no 158.
Arcs de Saint‑Pierre (abri ossuaire des) (Saint‑Pierre‑des‑Tripiers, Lozère) : site no 205.
Aumède Basse (tumulus de L’) (Chanac, Lozère) : site no 29.
Aumède Haute, Lo Geion (dolmen double réutilisé de L’) (Chanac, Lozère) : site no 30.
Aures (tertre d’) (Gatuzières, Lozère) : site no 170.
Aven Armand 1 (tumulus) (Hures‑la‑Parade, Lozère) : site no 175.
Aven Armand 2 (tumulus) (Hures‑la‑Parade, Lozère) : site no 176.
B
31Bac I (tumulus du) (Sainte‑Énimie, Lozère) : site no 125.
Bac II (tumulus réutilisé du) (Sainte‑Énimie, Lozère) : site no 126.
Bac III (tumulus du) (Sainte‑Énimie, Lozère) : site no 127.
Bac IV (tumulus du) (Sainte‑Énimie, Lozère) : site no 128.
Bac V (tumulus du) (Sainte‑Énimie, Lozère) : site no 129.
Bac VI (tumulus à coffre réutilisé du) (Sainte‑Énimie, Lozère) : site no 130.
Bac VII (tumulus du) (Sainte‑Énimie, Lozère) : site no 131.
Bac VIII (tumulus du) (Sainte‑Énimie, Lozère) : site no 132.
Bac IX (tumulus du) (Sainte‑Énimie, Lozère) : site no 133.
Bac X (tumulus du) (Sainte‑Énimie, Lozère) : site no 134.
Bastide I (tumulus du mas de La) (Balsièges, Lozère) : site no 25.
Bastide II (tumulus du mas de La) (Balsièges, Lozère) : site no 26.
Bellas 28‑1887 (tumulus de) (Le Massegros, Lozère) : site no 63.
Bellas sans no‑1887 (tumulus de) (Le Massegros, Lozère) : site no 63bis.
Blachères 2‑1883 (tumulus des) (Sainte‑Énimie) : site no 135.
Boires (tertre des) (Mas‑Saint‑Chély, Lozère) : site no 188.
Boisset 3‑1887 (tumulus de) (Sainte‑Énimie, Lozère) : site no 100.
Boisset 4‑1887 (tumulus de) (Sainte‑Énimie, Lozère) : site no 101.
Boisset 5‑1887 (tumulus de) (Sainte‑Énimie, Lozère) : site no 102.
Boisset 6‑1887 (tumulus de) (Sainte‑Énimie, Lozère) : site no 103.
Boisset 7‑1887 (tumulus de) (Sainte‑Énimie, Lozère) : site no 104.
Bondons I (tumulus des) (Saint‑Étienne‑du‑Valdonnez, Lozère) : site no 159.
Bondons II (tumulus des) (Saint‑Étienne‑du‑Valdonnez, Lozère) : site no 160.
Bondons III (tumulus des) (Ispagnac, Lozère) : site no 149.
Bondons IV (tertre des) (Les Bondons, Lozère) : site no 151.
Brousses 6‑1883 (tumulus des) (Sainte‑Énimie, Lozère) : site no 136.
Buffre (tertre du) (Hures‑la‑Parade, Lozère) : site no 178.
Buisson (tertre du) (Lanuéjols, Gard) : site no 234.
C
32Cabassude (tumulus de La) (Saint‑Laurent‑de‑Trèves, Lozère) : site no 204.
Cabrières (tumulus de) (Meyrueis, Lozère) : site no 239.
Caousou Viel 1 (tumulus de) (Les Bondons, Lozère) : site no 150.
Cauquenas (dolmen réutilisé de) (La Malène, Lozère) : site no 51.
Cerrière (dolmen réutilisé du) (Hures‑la‑Parade, Lozère) : site no 179.
Chabusse 1 (tumulus réutilisé de) (Ispagnac, Lozère) : site no 148.
Cham (dolmen coudé réutilisé de La) (Laval‑du‑Tarn, Lozère) : site no 53.
Chamblon A2 (tumulus de) (Mas‑Saint‑Chély, Lozère) : site no 192.
Chamblon A3 (tumulus de) (Mas‑Saint‑Chély, Lozère) : site no 193.
Chamblon A4 (tumulus de) (Mas‑Saint‑Chély, Lozère) : site no 194.
Chamblon A6 (tumulus de) (Mas‑Saint‑Chély, Lozère) : site no 195.
Chamblon A7 (tumulus de) (Mas‑Saint‑Chély, Lozère) : site no 196.
Chamblon A8 (tumulus de) (Mas‑Saint‑Chély, Lozère) : site no 197.
Chamblon (ciste A4 réutilisée de) (Mas‑Saint‑Chély, Lozère) : site no 198.
Cham de la Bazalgette 2 (tumulus de la) (Saint‑Étienne‑du‑Valdonnez, Lozère) : site no 92.
Cham de la Bazalgette 3 (tumulus de la) (Saint‑Étienne‑du‑Valdonnez, Lozère) : site no 93.
Cham des Bondons 1 (tumulus de la) (Les Bondons, Lozère) : site no 152.
Champerboux 2‑1887 (tumulus de) (Sainte‑Énimie, Lozère) : site no 105.
Champerboux 1887 (tumulus de) (Sainte‑Énimie, Lozère) : site no 106.
Champerboux et Laval 7‑1883 (tumulus entre) (Sainte‑Énimie, Lozère) : site no 108.
Champ Rond (tumulus du) (La Malène, Lozère) : site no 184.
Chanac‑Laval 21‑1887 (grand tumulus de) (Chanac, Lozère) : site no 39.
Chanac‑Laval 22‑1887 (tumulus de) (Chanac, Lozère) : site no 40.
Chanac‑Laval 23‑1887 (tumulus de) (Chanac, Lozère) : site no 41.
Chapieu (dolmen réutilisé de) (Lanuéjols, Lozère) : site no 147.
Chaumeils 4‑1883 (tumulus de) (Sainte‑Énimie, Lozère) : site no 109.
Clapas des Pessaments 1883 (tumulus du) (Chanac, Lozère) : site no 42.
Clapaslas (ou de Satanas) 1‑1883 (tumulus de) (Sainte‑Énimie, Lozère) : site no 110.
Combe Bougniel (tertre réutilisé de) (Saint‑André‑de‑Vézines, Aveyron) : site no 217.
Combe Sévène 1 (tumulus de) (Sainte‑Énimie, Lozère) : site no 111.
Combe Sévène 2 (tumulus de) (Sainte‑Énimie, Lozère) : site no 112.
Combe Sévène 3 (tumulus de) (Sainte‑Énimie, Lozère) : site no 113.
Combe Sévène 4 (tumulus de) (Sainte‑Énimie, Lozère) : site no 114.
Combe Sévène 10 (tumulus de) (Sainte‑Énimie, Lozère) : site no 115.
Combelongue 1 (tumulus de) (Campagnac, Aveyron) : site no 7.
Combes (dolmen réutilisé des) (Les Bondons, Lozère) : site no 156.
Combes I (tumulus des) (Les Bondons, Lozère) : site no 153.
Combes II (tumulus des) (Les Bondons, Lozère) : site no 154.
Combes III (tumulus des) (Les Bondons, Lozère) : site no 155.
Combes de L’Aumède Haute (tumulus des) (Chanac, Lozère) : site no 27.
Condamine B1 (tumulus de La) (Montbrun, Lozère) : site no 203.
Conques (dolmen réutilisé des) (La Canourgue, Lozère) : site no 50.
Conques 1 (tumulus des) (Mas‑Saint‑Chély, Lozère) : site no 189.
Coperlac 1 (tertre du col de) (Mas‑Saint‑Chély, Lozère) : site no 186.
Couronne 1 (tertre de La) (Mas‑Saint‑Chély, Lozère) : site no 190.
Crès I (tumulus du) (Séverac‑le‑Château, Aveyron) : site no 8.
Crès II (tumulus du) (Séverac‑le‑Château, Aveyron) : site no 9.
Crès IV (tumulus du) (Séverac‑le‑Château, Aveyron) : site no 10.
Cros de l’Asé (dolmen réutilisé du) (Montbrun, Lozère) : site no 202.
Cros de l’Asé 1 (tertre du) (Veyreau, Aveyron) : site no 226.
Gros de l’Asé 3 (tertre du) (Veyreau, Aveyron) : site no 227.
Gros de l’Asé 5 (tertre du) (Veyreau, Aveyron) : site no 228.
Gros de l’Asé 8 (tertre du) (Veyreau, Aveyron) : site no 229.
Gros de l’Asé 9 (tertre du) (Veyreau, Aveyron) : site no 230.
Gros de l’Asé 10 (tertre du) (Veyreau, Aveyron) : site no 231.
Gros de l’Asé 11 (tumulus du) (Veyreau, Aveyron) : site no 224.
Gros de l’Asé 12 (tertre du) (Veyreau, Aveyron) : site no 232.
Gros de l’Asé 13 (tumulus du) (Veyreau, Aveyron) : site no 225.
Gros de l’Asé 15 (tertre du) (Veyreau, Aveyron) : site no 233.
D
33Dargilan (tumulus de) (Meyrueis, Lozère) : site no 240.
Débès de Caussignac (tumulus du) (Mas‑Saint‑Chély, Lozère) : site no 187.
Devèze des Bombes 30‑1887 (tumulus de la) (Le Massegros, Lozère) : site no 64.
Devèze d’Inos 26‑1887 (ou de Justin) (tumulus de la) (Le Massegros, Lozère) : site no 65.
Devèze d’Inos 27‑1887 (tumulus réutilisé de la) (Le Massegros, Lozère) : site no 66.
Devèze d’Inos (dolmen réutilisé de la) (Le Massegros, Lozère) : site no 69.
Devèze du Massegros 25‑1887 (tumulus de la) (Le Massegros, Lozère) : site no 67.
Dévois de Villeneuve (dolmen à couloir réutilisé du) (Fraissinet‑de‑Fourques, Lozère) : site no 164.
Dévois de Villeneuve 1 (tumulus du) (Fraissinet‑de‑Fourques, Lozère) : site no 165.
Dévois de Villeneuve 2 (tumulus du) (Fraissinet‑de‑Fourques, Lozère) : site no 166.
Dévois de Villeneuve 3 (tumulus du) (Fraissinet‑de‑Fourques, Lozère) : site no 167.
Dignas (dolmen réutilisé de) (Sainte‑Énimie, Lozère) : site no 120.
Dignas (tumulus réutilisé de) (Sainte‑Énimie, Lozère) : site no 121.
Dignas 8‑1887 (tumulus de) (Sainte‑Énimie, Lozère) : site no 116.
Dignas 9‑1887 (tumulus de) (Sainte‑Énimie, Lozère) : site no 117.
Dignas 10‑1887 (tumulus de) (Sainte‑Énimie, Lozère) : site no 118.
Dignas 11‑1887 (tumulus de) (Sainte‑Énimie, Lozère) : site no 119.
Drigas 2 (tumulus de) (Hures‑la‑Parade, Lozère) : site no 177.
E
34Espital (coffre réutilisé de L’) (Hures‑la‑Parade, Lozère) : site no 180.
Estrade (dolmen réutilisé de L’) (Sainte‑Énimie, Lozère) : site no 143.
Estrades (tertre des) (Campagnac, Aveyron) : site no 3.
F
35Fadarelles 15‑1883 (tumulus des) (Saint‑Georges‑de‑Lévéjac, Lozère) : site no 94.
Fajole C1 (tumulus de La) (Vébron, Lozère) : site no 215.
Fonds (enclos des) (Séverac‑le‑Château, Aveyron) : site no 11.
Fons I (tumulus des) (Chanac, Lozère) : site no 36.
Fons II (tumulus des) (Chanac, Lozère) : site no 37.
Fons III (tumulus des) (Chanac, Lozère) : site no 38.
Frépestel (tertre de) (Mas‑Saint‑Chély, Lozère) : site no 200.
Frépestel 3 (sépulture mégalithique réutilisée de) (Mas‑Saint‑Chély, Lozère) : site no 201.
Freyssinel I (tumulus du) (Saint‑Étienne‑du‑Valdonnez, Lozère) : site no 87.
Freyssinel II (tumulus du) (Saint‑Étienne‑du‑Valdonnez, Lozère) : site no 88.
Freyssinel III (tumulus du) (Saint‑Bauzile, Lozère) : site no 72.
Freyssinel IV (tumulus du) (Balsièges, Lozère) : site no 22.
Freyssinel V (tumulus du) (Balsièges, Lozère) : site no 23.
Freyssinel VI (tumulus du) (Saint‑Bauzile, Lozère) : site no 73.
Freyssinel VII (tumulus du) (Saint‑Bauzile, Lozère) : site no 74.
Freyssinel VIII (tumulus du) (Saint‑Bauzile, Lozère) : site no 75.
Freyssinel IX (tumulus du) (Saint‑Bauzile, Lozère) : site no 76.
Freyssinel X (tumulus réutilisé du) (Saint‑Bauzile, Lozère) : site no 77.
Freyssinel XI (tumulus du) (Saint‑Bauzile, Lozère) : site no 78.
Freyssinel XII (tumulus du) (Ispagnac, Lozère) : site no 43.
Freyssinel XIII (dolmen réutilisé du) (Ispagnac, Lozère) : site no 44.
Freyssinel XIV (tumulus du) (Saint‑Bauzile, Lozère) : site no 79.
Freyssinel XV (tumulus du) (Saint‑Étienne‑du‑Valdonnez, Lozère) : site no 89.
Freyssinel XVI (tumulus du) (Saint‑Bauzile, Lozère) : site no 80.
Freyssinel XVII (tumulus du) (Ispagnac, Lozère) : site no 45.
Freyssinel XVIII (tumulus du) (Ispagnac, Lozère) : site no 46.
Freyssinel XIX (tumulus du) (Ispagnac, Lozère) : site no 47.
Freyssinel XX (tumulus du) (Ispagnac, Lozère) : site no 48.
Freyssinel XXI (tumulus du) (Ispagnac, Lozère) : site no 49.
Freyssinel XXII (tumulus du) (Saint‑Bauzile, Lozère) : site no 81.
Freyssinel XXIII (tumulus du) (Balsièges, Lozère) : site no 24.
Freyssinel XXXI (tumulus du) (Saint‑Bauzile, Lozère) : site no 82.
Freyssinel XXXII (tumulus du) (Saint‑Bauzile, Lozère) : site no 83.
Freyssinel XXXIII (tumulus du) (Saint‑Bauzile, Lozère) : site no 84.
Freyssinel XXXIV (tumulus du) (Saint‑Bauzile, Lozère) : site no 85.
Freyssinel XL (tumulus du) (Saint‑Étienne‑du‑Valdonnez, Lozère) : site no 90.
Freyssinel XLI (tumulus du) (Saint‑Étienne‑du‑Valdonnez, Lozère) : site no 91.
G
36Galy 2 (tertre de) (Gatuzières, Lozère) : site no 171.
Galy 3 (tertre de) (Gatuzières, Lozère) : site no 172.
Galy A (dolmen réutilisé de) (Gatuzières, Lozère) : site no 173.
Galy B (dolmen réutilisé de) (Gatuzières, Lozère) : site no 174.
Gargo 1 (tumulus de) (Vébron, Lozère) : site no 206.
Gargo 2 (tumulus de) (Vébron, Lozère) : site no 207.
Gargo 3 (tumulus de) (Vébron, Lozère) : site no 208.
Grand Lac 20‑1883 (tumulus du) (Chanac, Lozère) : site no 28.
J
37Jas de Racoules 1 (tumulus des) (Vébron, Lozère) : site no 211.
Jas de Racoules 2 (tumulus des) (Vébron, Lozère) : site no 212.
Jas de Racoules 3 (tumulus des) (Vébron, Lozère) : site no 213.
Jas de Salgas (tumulus des) (Vébron, Lozère) : site no 214.
Jouanas 17‑1887 (tumulus de) (Sainte‑Énimie, Lozère) : site no 122.
Jouanas 18‑1887 (tumulus de) (Sainte‑Énimie, Lozère) : site no 123.
Jouanas 19‑1887 (tumulus de) (Sainte‑Énimie, Lozère) : site no 124.
L
38Lacs 12‑1887 (tumulus des) (Sainte‑Énimie, Lozère) : site no 137.
Lacs 13‑1887 (tumulus des) (Sainte‑Énimie, Lozère) : site no 138.
Lacs 14‑1887 (tumulus des) (Sainte‑Énimie, Lozère) : site no 139.
Lacs 15‑1887 (tumulus des) (Sainte‑Énimie, Lozère) : site no 140.
Lacs 16‑1887 (tumulus des) (Sainte‑Énimie, Lozère) : site no 141.
Lacs III (tumulus des) (Sainte‑Énimie, Lozère) : site no 142.
Laget (tumulus de) (Laval‑du‑Tarn, Lozère) : site no 54.
Laval 10‑1883 (tumulus de) (Laval‑du‑Tarn, Lozère) : site no 55.
Laval‑du‑Tarn (tumulus non précisé de) (Laval‑du‑Tarn, Lozère) : site no 62bis.
M
39Mallet 29‑1887 (tumulus de) (Le Massegros, Lozère) : site no 68.
Marconière (dolmen réutilisé de La) (Saint‑Saturnin, Lozère) : site no 99.
Mazel Bouïssy 12‑1883 (tumulus de) (La Malène, Lozère) : site no 52.
Montredon 9‑1883 (tumulus de) (Laval‑du‑Tarn, Lozère) : site no 56.
Moulin à Vent du Pradal (tumulus du) (Florac, Lozère) : site no 161.
N
40Nivoliers (tumulus de) (Hures‑la‑Parade, Lozère) : site no 181.
Novis (dolmen réutilisé de) (Séverac‑le‑Château, Aveyron) : site no 21.
P
41Perrières (tumulus de) (Laval‑du‑Tarn, Lozère) : site no 57.
Pessades 3‑1883 (tumulus de) (Sainte‑Énimie, Lozère) : site no 144.
Pic de Rausas (ou de Ransas) (dolmen réutilisé du) (Laval‑du‑Tarn, Lozère) : site no 58.
Pierre Plate (dolmen réutilisé de) (Florac, Lozère) : site no 162.
Pin Bas (tumulus réutilisé du) (Laval‑du‑Tarn, Lozère) : site no 59.
Plaine de Villeneuve (tumulus de la) (Fraissinet‑de‑Fourques, Lozère) : site no 168.
Plo de Saubert (tertre du) (Hures‑la‑Parade, Lozère) : site no 182.
Pomeyrol (tumulus de) (Saint‑Bauzile, Lozère) : site no 71.
Pouzettes (tertre des) (Lanuéjols, Gard) : site no 235.
Pradines (dolmen réutilisé de) (Lanuéjols, Gard) : site no 236.
Prunet (tertre de) (Mas‑Saint‑Chély, Lozère) : site no 199.
R
42Rasiguette (tumulus de) (Lanuéjols, Gard) : site no 237.
Recoules de l’Hon (petit dolmen réutilisé de) (Le Massegros, Lozère) : site no 70.
Revens (dolmen réutilisé de) (Revens, Gard) : site no 238.
Rocherousse 1‑1887 (tumulus de) (Grèzes, Lozère) : site no 146.
Roubiau (dolmen réutilisé de) (Laval‑du‑Tarn, Lozère) : site no 60.
Roumagnac 1 (tumulus de) (Séverac‑le‑Château, Aveyron) : site no 12.
Roumagnac 2 (tertre ? de) (Séverac‑le‑Château, Aveyron) : site no 13.
Roumagnac 4 (tertre de) (Séverac‑le‑Château, Aveyron) : site no 14.
Roumagnac 6 (tumulus de) (Séverac‑le‑Château, Aveyron) : site no 15.
Roumagnac 9 (tertre ? de) (Séverac‑le‑Château, Aveyron) : site no 16.
Roussac 11‑1883 (tumulus de) (Laval‑du‑Tarn, Lozère) : site no 61.
Rouvière 20‑1887 (tumulus de La) (Chanac, Lozère) : site no 31.
Royde 19‑1883 (tumulus du) (Chanac, Lozère) : site no 32.
Rozas (tumulus de) (Laval‑du‑Tarn, Lozère) : site no 62.
S
43Saint‑Georges 13‑1883 (tumulus au nord de) (Saint‑Georges‑de‑Lévéjac, Lozère) : site no 95.
Saint‑Georges 16‑1883 (tumulus au midi de) (Saint‑Georges‑de‑Lévéjac, Lozère) : site no 96.
Saubert (tertre de) (Hures‑la‑Parade, Lozère) : site no 183.
Sec (dolmen réutilisé du) (Chanac, Lozère) : site no 35.
Sec 2 (tumulus du) (Chanac, Lozère) : site no 34.
Sec 18‑1883 (tumulus du) (Chanac, Lozère) : site no 33.
Serre de Cabrié 1 (tumulus du) (Saint‑André‑de‑Vézines, Aveyron) : site no 218.
Serre de Cabrié 2 (tumulus du) (Saint‑André‑de‑Vézines, Aveyron) : site no 219.
Serre de Cabrié 3 (tumulus du) (Saint‑André‑de‑Vézines, Aveyron) : site no 220.
Serre de Cabrié 4 (tumulus du) (Saint‑André‑de‑Vézines, Aveyron) : site no 221.
Serre de Cabrié 5 (tumulus du) (Saint‑André‑de‑Vézines, Aveyron) : site no 222.
Serre del Moussu (tumulus du) (La Malène, Lozère) : site no 185.
Serre Sec (tombe en fosse du) (Saint‑Étienne‑du‑Valdonnez, Lozère) : site no 86.
Soulages 24‑1887 (tumulus de) (Saint‑Georges‑de‑Lévéjac, Lozère) : site no 97.
Soulages (dolmen réutilisé de) (Saint‑Georges‑de‑Lévéjac, Lozère) : site no 98.
T
44Téoulière (coffre réutilisé de La) (Mas‑Saint‑Chély, Lozère) : site no 191.
V
45Vache (tumulus du col de La) (Saint‑Laurent‑de‑Trèves, Lozère) : site no 216.
Valbelle C3 (tumulus de) (Florac, Lozère) : site no 163.
Vayssas 1 (tumulus du) (Séverac‑le‑Château, Aveyron) : site no 20.
Vessac 2 (tertre de) (Saint‑André‑de‑Vézines, Aveyron) : site no 223.
Veygalier (tumulus réutilisé du) (Fraissinet‑de‑Fourques, Lozère) : site no 169.
Viala 1 (tertre du) (Campagnac, Aveyron) : site no 4.
Viala 2 (tertre du) (Campagnac, Aveyron) : site no 5.
Viala 10 (dolmen réutilisé du) (Campagnac, Aveyron) : site no 6.
Vieilles Mortes 5‑1883 (tumulus des) (Sainte‑Énimie, Lozère) : site no 145.
Villeneuve 1 (tumulus du hameau de) (Vébron, Lozère) : site no 209.
Villeneuve 2 (tumulus du hameau de) (Vébron, Lozère) : site no 210.
Villeplaine 1 (tumulus de) (Séverac‑le‑Château, Aveyron) : site no 18.
Villeplaine 2 (tumulus de) (5éverac‑le‑Château, Aveyron) : site no 19.
Villeplaine‑Les Sarragats (tumulus de) (Séverac‑le‑Château, Aveyron) : site no 17.
Notes de bas de page
1 – Pour une description des caractères physiques de cette région, nous renvoyons à Marres 1935.
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