Chapitre 2. Description du mobilier
p. 71‑168
Texte intégral
1Nota Bene :
La numérotation continue des objets adoptée pour le catalogue du mobilier correspond à celle des illustrations.
Elle figure entre crochets lorsque les objets ne sont pas représentés. Les codes, indiqués entre parenthèses à la fin de chaque notice, précisent successivement la séquence et l’unité stratigraphique dont provient la pièce.
2Abréviations :
BMC : British Museum Coins
BN : Bibliothèque nationale
BNCMER : Bibliothèque nationale, catalogue des monnaies de l’empire romain
LRBC : Late Roman Bronze Coinage
RIC : Roman Impérial Coinage
RPC : Roman Provincial Coinage
2.1 Les monnaies
3M. Amandry, M. Dhénin
2.1.1 Catalogue des monnaies gauloises
4fig. 64‑65
Argent
51. Marseille, obole, première moitié du Ier s. av. J.‑C.
D/Tête à g.
R/Roue à quatre rayons ; dans deux cantons, les lettres M et A.
B N 643, 666.
0,30 g (23‑17040).
62. Même type
0,39 g (23‑17026).
Bronzes frappés
73. Ambiens
D/Tête aux cheveux calamistrés à dr. ; derrière, S renversé.
R/Cheval à dr. ; sur la croupe, oiseau au grand bec crochu ; dans le champ, annelets centrés.
LT 8416‑8424 ; Scheers 1977, no 59.
2,59 g (23‑17040).
84. Ambiens
D/Sanglier à dr. ; sous le ventre, 2 annelets dont 1 centré.
R/Cheval à dr. ; dans le champ, annelet centré.
Scheers 1977, no 80e pour le droit (cf. pl. XIV, 395/6 et pl. XV, 397).
2.75 g (35‑17042).
95. Ambiens
D/Sanglier à dr.
R/Cheval à dr. ; au‑dessous, astre.
BN 1987/207.
2,49 g (23‑17026).
106. Ambiens
Mêmes types, avec variantes.
BN 10307 et 1989/49.
1.76 g (23‑17026).
11Sur ces trois monnaies de la série sanglier‑cheval, traditionnellement attribuée aux Ambiens, voir Delestrée 1984 : 134.
127. Ambiens ? série Vaciico
D/Sanglier à dr.
R/Cavalier à g.
LT 8451 ; Scheers 1977, no 80e, classe V, var. a.
2,42 g (36‑17000).
13Les monnaies « au cavalier » ont été découvertes en nombre non négligeable dans les trésors d’Amiens. Les trouvailles plus excentriques s’ordonnent bien autour du territoire des Ambiani (Delestrée 1984 : 138).
148. Ambiens ?
D/Cheval à dr.
R/Cheval à g. ; au‑dessous, annelet centré.
1,63 g (23‑17040).
159. Ambiens ?
D/ Deux volutes
R/ IM ⚀ N[l ⚀], cheval galopant à dr.
LT 8507‑8508 ; Scheers 1977, no 104.
2.68 g (36‑17000).
1610. Mouvance ambienne ou bellovaque
D/Masque humain de face dont le contour est perlé.
R/Swastika aux extrémités enroulées.
BN 5714 ; Scheers 1977, no 181.
3,59 g (35‑17028).
17Ce type mal connu se rapproche stylistiquement des monnayages à la tête de face des Ambiens et de leurs voisins. Il a été découvert dans l’Oise (Bailleul‑sur‑Thérain, Estrées‑Saint‑Denis, Saint‑Maur‑en‑Chaussée, Vendeuil‑Caply) et dans le Val‑d’Oise (Épiais‑Rhus) (Delestrée 1993 : 37 ; Lardy et al. 1987 : 154). L.‑P. Delestrée a récemment proposé de rendre cette émission aux Bellovaques et à leur mouvance.
1811. Aulerques Éburoviques
D/Au‑dessus d’un rameau, sanglier et cheval retournant la tête se faisant face, très décentré.
R/Sanglier à dr. ; au‑dessous, ligne pointée ; devant, objet rond ; derrière, annelet.
LT 8528 ; Scheers 1977, no 108, classe I ; Amandry, Bourgeois 1987, no 2.
2,13 g, 14 mm, axe 6 (22/23‑6022).
19Cette classe se rencontre dans l’Oise et surtout dans l’Eure (44 exemplaires dans le temple de Cracouville) (Scheers 1981 : 7‑9) ; l’attribution aux Aulerques Éburoviques semble cohérente.
2012. Aulerques Éburoviques
D/Sous un triple rameau, deux sangliers affrontés de part et d’autre d’un annelet.
R/Sanglier‑enseigne à g.
Scheers 1981, nos41‑49 (exemplaires du fanum de Cracouville, Eure). 0,94 g (23‑17040).
2113. « Peuple anonyme du Nord‑Ouest de la Gaule »
D/Tête humaine schématique à dr. ; sous l’œil, à dr., annelet et astre ; derrière la tête, annelet et trois rangées de traits obliques.
R/Cheval à dr. ; annelets dans le champ.
Série à l’astre LT 7250 ; Scheers 1977, no 25, classe II, var. a. ; Amandry, Bourgeois 1987, no 4.
1.69 g, 12/13 mm, axe : 12 (22/23‑ 6022).
2214. « Peuple anonyme du Nord‑Ouest de la Gaule »
D/Tête humaine à dr.
R/Cheval à dr. ; au‑dessus, astre.
LT 7250 ; Scheers 1977, no 25, classe II, var. a.
2,66 g (23‑17026).
23Un travail récent de L.‑P. Delestrée et C. Delplace (1987 : 265) a remis en question l’attribution traditionnelle au peuple véliocasse de la série trimétallique « à l’astre ». Les découvertes semblent en effet centrées sur le territoire bellovaque dont les Véliocasses constituaient probablement un peuple‑client. L.‑P. Delestrée rend actuellement ces séries à un peuple anonyme du N‑O de la Gaule, implanté entre les territoires des Bellovaques, des Ambiens et des Catuslugi (Delestrée 1998 : 150 et fig. 1).
2415. « Peuple anonyme du Nord‑Ouest de la Gaule »
D/Personnage courant à dr., regardant en arrière.
R/Cheval courant à dr. ; au‑dessus, astre.
LT 7353‑7331 ; Scheers 1977, no 163, classe I, var. a.
2,23 g (23‑17026).
2516. Même variante
2,44 g (23‑17040).
2617. Même variante
2,70 g (23‑17026).
2718. Même variante
2,81 g (23‑17026).
2819. Même variante
2,88 g (23‑17040).
2920. Même variante.
2,90 g (28‑17019).
Amandry, Bourgeois 1987, no 8.
3021. Même variante
3,01 g (36‑17000).
31[22]. Même variante
3,05 g (23‑17040).
3223. Même variante
3,46 g (23‑17040).
3324. Même variante
D/Personnage courant à dr., regardant en arrière.
R/Cheval au galop à dr., au‑dessus, astre.
3,07 g, 13/15 mm, axe : 5 (35‑8004).
Amandry, Bourgeois 1987, no 6.
3425. « Peuple anonyme du Nord‑Ouest de la Gaule »
D/Personnage courant à dr.
R/Cheval au galop à dr. ; au‑dessus du cheval, bucrâne.
Scheers 1977, no 163, classe I, cf. var. f.
2,90 g (23‑17026).

FIG. 64 – Monnaies gauloises (nos 1 à 52).
Clichés BNF : Cabinet des médailles
3526. « Peuple anonyme du Nord‑Ouest de la Gaule »
D/Personnage vu de dos courant à g., la tête retournée ; sous le bras droit replié, ovale allongé centré d’un annelet ; sous le bras gauche levé, EPA ; entre les jambes, DUMNACA.
R/Cheval au galop à dr., une ligne perlée sort de la bouche ; devant la tête, annelet ; au‑dessus du dos, masque humain de face ; au‑dessous, annelet centré.
BN 7316A et 7331 ; Scheers 1977, no 163, classe I, var. g.
2,74 g (23‑17026).
3627. « Peuple anonyme du Nord‑Ouest de la Gaule »
D/Personnage courant à g., la tête tournée en arrière, un globule entre les jambes.
R/Cheval androcéphale sexué au galop à dr. ; crinière perlée et recourbée ; dans le champ, globule orné de trois points.
Série LT 7253‑7331 ; Scheers 1977, no 163, proche de la variante ab de la classe II où le personnage part à dr. ; Amandry, Bourgeois 1987, no 5.
3,55 g, 16/17 mm, axe : 3 (18‑1007).
3728. « Peuple anonyme du Nord‑Ouest de la Gaule »
D/Personnage courant à dr. ; dans le champ, globule et annelet.
R/Cheval à dr. ; au‑dessus, sanglier‑enseigne ; au‑dessous, annelet centré d’un point et sanglier.
Scheers 1977, no 163, classe I ; Amandry, Bourgeois 1987, no 7.
2,63 g, 13 mm, axe : 9 (22/23‑6022).
38[29]. « Peuple anonyme du Nord‑Ouest de la Gaule »
D/Personnage courant à dr. (?).
R/ Cheval galopant à dr. ; au‑dessous, gros globule.
Scheers 1977, no 163, classe II.
2,91 g, 13/15, axe : ? (22/23‑6022).
39La plupart des variantes du type « au personnage courant » se rattachent typologiquement à la série « à l’astre », attribuée au « Peuple anonyme du Nord‑Ouest de la Gaule » au moins par des homotypies de contiguïté. Cet ensemble aux multiples variantes constitue la série dominante des bronzes frappés aussi bien à Vendeuil‑Caply (Delestrée 1985) qu’à Bennecourt, et une sous‑dominante non négligeable à Bois‑l’Abbé (Delestrée 1984) et à Digeon (Delestrée, Delplace 1986). La classe à la légende EPA DVMNACA n’a été recontrée pratiquement qu’à Bois‑l’Abbé.
4030. Carnutes
D/Tête diadémée de femme à dr. ; derrière la tête, étoile à six branches bouletées ; devant, Гixtilos ; grènetis.
R/Cheval libre au galop à dr. ; au‑dessus, volute ; au‑dessous, sanglier à dr.
Scheers 1979, classe X ; Amandry, Bourgeois 1987, no 3.
4,35 g, 17 mm, axe : 9 (18‑1007).
41Les rares exemplaires connus de cette classe ont été recueillis en Seine‑Maritime (Eu, Rouen) et dans l’Eure (Évreux, Verneuil‑sur‑Avre). La dispersion de cet ensemble paraît se faire à partir du territoire carnute et l’attribution aux Carnutes est sans doute préférable à celle aux Aulerques Éburoviques.
4231. Pagus marginal du territoire carnute, en bordure de Seine ?
D/Tête stylisée à g. dont la chevelure enserre des globules et des annelets centrés d’un point ; à g., annelet perlé.
R/Cheval au galop à dr. surmonté d’un décor en ligne brisée, accosté de quatre globules au‑dessus et d’un annelet perlé au‑dessous ; sous le cheval, grand annelet perlé centré d’un point.
LT 7034 ; Scheers 1978, no 296 ; Amandry, Bourgeois 1987, no 1.
3,16 g, 14 mm, axe : 10 (35‑6005).
43Ce type se rencontre principalement dans l’ouest des Yvelines (3 exemplaires à Septeuil, 26 exemplaires soit 53 % des bronzes frappés à La Butte du Muret) (Delestrée, Dhénin 1985 : 65‑67). L’attribution traditionnelle aux Aulerques Éburoviques doit sans doute être abandonnée en faveur d’une puissance émettrice que l’on cerne mal, peut‑être un pagus établi dans les marges nord du territoire carnute.
4432. Catuslugi
D/Petite tête à g. ; la chevelure encerclée d’un tracé perlé.
R/Cheval à g. ; annelet perlé centré. LT 8543‑8569 ; Scheers 1977, no 109, classe I ; Delestrée 1984.
2,41 g (36‑17000).
4533. Même type
3,10 g (23‑17026).
4634. Castuslugi
D/Tête nue à dr., le nez pointé à son extrémité ; devant, un annelet centré ; de part et d’autre, deux petits annelets non centrés.
R/Cheval sanglé à g. ; sous le cheval, signe perlé en forme d’ancre retournée ; au‑dessus, VIRICI ; dans le champ, trois annelets non centrés.
Série L‑T 8543‑8569 ; Scheers 1977, no 109, classe II ; Delestrée 1984 : 65‑ 92 ; Amandry, Bourgeois 1987, no 11.
2,69 g, 14/15 mm, axe : 6 (22/23‑ 16032).
47[35]. Même série ?
D/Indéterminé.
R/Cheval à g.
Amandry, Bourgeois 1987, no 15.
3,09 g, 16 mm, axe : ? (20‑16072).
48Les monnaies à la légende VIRICI ont été trouvées en masse à Eu (Seine‑Maritime). Ces découvertes ont amené L.‑P. Delestrée à supposer, avec vraisemblance, que le lieu d’émission devait se situer sur le site même, sinon à proximité, et qu’il était le fait du peuple des Catuslugi (Delestrée 1984).
4936. Lexovii Cisiambos
D/Tête diadémée à dr.
R/Lion à dr.
Série LT 7151‑7155. 2,29 g (23‑17040).
5037. Véliocasses
D/Tête diadémée à g. ; devant, SVTICOS ; grènetis.
R/Lion à dr., l’antérieur g. levé, la queue enroulée en l’air ; derrière, spirale ; à l’exergue, petit sanglier ; au‑dessus, élément typologique indéterminé.
Série LT 7354‑7356 ; Scheers 1977, no 164, classe II (connu à deux exemplaires) ; Amandry, Bourgeois 1987, no 10.
3,90 g, 15 mm, axe : 12 (22/23‑ 16042).
5138. Véliocasses
D/Tête diadémée à dr., les cheveux liés dans la nuque ; devant, [SVTICOS],
R/Cheval au galop à dr., au‑dessus, volute et [ve]lioca θi ; au‑dessous, annelet et volute.
Même série ; Scheers 1977, no 164, classe IV ; Amandry, Bourgeois 1987, no 9.
3,11 g, 15 mm, axe : 12 (19‑16042).
5239. Véliocasses
D/Tête diadémée à dr. ; devant, SVTICOS.
R/Cheval au galop à dr. ; au‑dessus, tête humaine de face ; au‑dessous, fleur.
LT 7360‑7361 ; Scheers 1977, no 164, classe V.
2,41 g (23‑17026).
53Certains exemplaires de cette série portent l’ethnique velioca<θ׀ et le toponyme RATVMACOS, ce qui a entraîné son attribution aux Véliocasses. Toutefois, la répartition actuelle de ce monnayage semble plutôt favoriser le territoire aulerque, sur l’autre rive de la Seine (Scheers 1980). Notre exemplaire de la classe II (no 37) vient enrichir cette classe d’un spécimen lourd et permet de voir au revers, au‑dessus du lion, un petit élément typologique malheureusement difficilement identifiable : peut‑être un dauphin à gauche (?).
54[40]. Trévires ? Rèmes ? Série Germanus Indutilli L.
D/Tête imberbe et diadémée à dr.
R/Taureau chargeant à g. ; au‑dessus, GERMANVS ; à l’exergue, INDVTILLI L(IBERTVS).
LT 9245‑9265A ; Scheers 1977, no 216 ; RIC I2, 58/249 ; RPC 506.
1,82 g (23‑17026).
55[41]. Même type
Amandry, Bourgeois 1987, no 13.
1,88 g (23‑17040],
56[42]. Même type
2,44 g, 16 mm, axe : 6 (35‑1003).
57[43]. Même type
2,54 g (23‑17026).
58[44]. Même type
2,63 g (36‑17000).
5945. Même type
2,67 g (23‑17026).
60[46]. Même type
2,85 g (36‑17000).
61[47]. Même type
Amandry, Bourgeois 1987, no 12.
3,20 g, 15 mm, axe : 11 (35‑6005).
62Le type de revers dérive d’un prototype lyonnais dont la frappe débute en 15 av. J.‑C. Le monnayage au nom de Germanus Indutilli L. a été rencontré au camp d’Oberaden abandonné vers 8 av. n.è. Ce monnayage se rencontre en Gaule Belgique ; il est en orichalque et sa valeur était probablement celle d’un quadrans.
6348. Série « à l’aigle »
D/IMP/CAESAR, tête d’Auguste laurée à dr.
R/AVGVSTVS, aigle aux ailes déployées de face, regardant à g.
Série LT 4730‑4735 ; RIC 12, 57/227 ; Zehnacker 1984 : 66 ; Amandry, Bourgeois 1987, no 14 ; RPC 508.
2,59 g, 18 mm, axe : 1 (20‑16072).
64Ce quadrans en orichalque, frappé vers 10 av. J.‑C., n’a toujours pas reçu d’attribution assurée. Pour les uns, cette série est frappée à Lyon ; pour d’autres, dans un atelier auxiliaire. Elle s’apparente à la série GERMANVS INDVTILLI L. Ces monnaies se rencontrent en nombre en Bourgogne (Alésia, Mâlain).
6549. Indéterminé
D/Tête à dr. ; cheveux en grosses mêches.
R/Cheval à dr.
2,15 g (36‑17000).
Bronzes coulés
66[50]. Aulerques Éburoviques
D/Tête à g.
R/Sanglier à dr.
LT 6328 ; Delestrée, Dhénin 1985, no 12 (10 exemplaires).
1,66 g (23‑17040).
67[51]. Même type
2,17 g (10‑17048).
6852. Même type
2,24 g (7‑17178).
6953. Même type
2,42 g (28‑17018]).
70[54]. Même type
2,69 g (36‑17000).
71[55]. Même type
2,88 g (9‑17129).
72[56]. Même type
2,95 g (7‑17146).
73[57]. Même type
3,27 g (7‑17144).
74[58]. Même type
3,30 g (7‑17146).
75[59]. Même type
3,71 g (7‑17146).
76[60]. Rèmes
D/Tête à g.
R/Sanglier aux soies hérissées à dr. ; sous le ventre, tête humaine.
Série BN LT 9180 ; Scheers 1977, no 203 ; Amandry, Bourgeois 1987, n" 18.
2,05 g, 16 mm, axe : 3 (très abîmé) (35‑6016).
7761. Même type
3,52 g (7‑17221).
78Ces potins furent longtemps attribués aux Leuques. La carte dressée par S. Scheers illustre une dispersion centrée sur les territoires suession et bellovaque. La présence de 23 exemplaires à La Butte du Muret (Yvelines) ne résoud pas la question de la provenance initiale de l’émission (Delestrée, Dhénin 1985 : 57) actuellement donnée aux Rèmes.
7962. Bellovaques ou Suessions
D/Tête à dr. ; derrière, S renversé ; devant, S au‑dessous d’un S renversé.
R/Sanglier à dr. surmontant un cercle centré d’un globule occupant le centre du flan ; derrière, cercle ; la partie inférieure est occupée par une rangée de cinq globules surmontant un segment de cercle bouleté aux extrémités.
LT 7906 ; Scheers 1977, no 198, classe I ; Amandry, Bourgeois 1987, no 16.
3,77 g, 17 mm, axe : 8 (19‑16126).
80Depuis l’inventaire de Simone Scheers un exemplaire de la même classe est apparu à La Boissière‑École (Yvelines) (Dhénin 1980, no 15).
8163. Bretagne insulaire, tin coin
D/Tête très schématique, de profil à dr.
R/Point encadré d’un carré (déformation du taureau des prototypes). Allen 1971, classe II, type M3 ; Amandry, Bourgeois 1987, no 19.
1,63 g, 15/17 mm, axe : 9 (20‑8010).
82La présence de ce potin de Bretagne insulaire est tout à fait exceptionnelle. Les monnaies de cette classe se rencontrent sur la côte sud de l’Essex et du Kent (Allen 1971 : 138 et fig. 34). En France, Allen ne connaissait qu’une seule découverte de tin coin de la classe II, au Mont‑César (Oise). On y ajoutera un exemplaire du type L6 récemment découvert à Chilly (Somme) (Scheers 1982, no 180) et trois exemplaires de Fesques (Seine‑Maritime) (Delestrée 1996 : 78).
83[64]. Véliocasses ? Imitation des monnaies de Marseille au taureau cornupète
D/Tête casquée à g.
R/Taureau chargeant à dr.
LT 5284‑5314 ; Mitard 1978, var. 1. 2,54 g (23‑17026).
84[65]. Même type
3,10 g (36‑17000).
85[66]. Même type
2,94 g (7‑17051).
86J.‑B. Colbert de Beaulieu a retiré l’attribution aux Mandubii faite à cet ensemble (Colbert de Beaulieu 1954) et voit dans ce type le prototype des « potins à la tête diabolique » donnés au Turons (Colbert de Beaulieu 1970). Ce numéraire constitue la dominante (53 ex., soit 21,3 %) du monnayage découvert à Épiais‑Rhus (Val‑d’Oise) (Rebour 1984). Il apparaît dans d’autres sites du Vexin français et 21 exemplaires (soit 23,4 % des potins du site) ont été découverts sur La Butte du Muret (Mézières‑sur‑Seine, Yvelines) (Delestrée, Dhénin 1985 : 53). Cette densité régionale conforte l’hypothèse de P.‑H. Mitard, qui voyait dans ces monnaies une imitation locale d’un avatar du modèle initial de Marseille (Mitard 1978).
8767. Rèmes
D/Personnage marchant à dr., tenant une lance et un torque.
R/Quadrupède marchant à dr.
LT 8124 ; Scheers 1977, no 191 (carte mise à jour : Haselgrove 1996, fig. 18).
4,75 g (23‑17040).
88Ce numéraire, qui connaît une grande aire de dispersion, a été rencontré à Acy‑Romance (Ardennes), Condé‑sur‑Suippe (Aisne) et Reims (Marne) dans des contextes de transition LT C2/LT D1 (Lambot, Delestrée 1991). Le site de La Cheppe (Marne) a livré une série de ratés et un revers inconnu ailleurs permettant de conjecturer une production locale (Chossenot 1987) ; des séries légères obtenues par surmoulage se diffusent par la suite vers l’ouest de la Gaule Belgique (Delestrée 1996 : 109).
8968. Senons
Tête à dr., cheveux en grosses mêches.
R/Cheval à g.
LT 7417.
3,12 g (coupé) (36‑17000).
90[69]. « Peuple anonyme du Nord‑Ouest de la Gaule »
D/Tête à g.
R/Champ divisé en deux ; en haut, un S couché ; en bas, trois traits obliques parallèles.
Série LT 8661‑8668 ; Scheers 1977, no 206, classe I.
2.25 g (9‑17129).
91[70]. Même type
2.26 g (23‑17026).
9271. Même type
Mélanges Colbert, p. 9, no 17.
2,35 g, 15 mm, axe 9 (14‑1007).

FIG. 65 – Monnaies gauloises (nos 53 à 83) et romaines (nos 85 à 127).
Clichés BNF : Cabinet des médailles
9372. Même type
2,45 g (7‑17052).
94[73]. Même type
2,47 g (23‑17026).
95[74]. Même type
2,49 g (7‑17146).
96[75]. Même type
2,58 g (10‑17048).
97[76]. Même type
2,65 g (11‑17021).
98[77]. Même type
2,65 g (7‑17222).
99[78]. Même type
2,67 g (3‑17153).
100[79]. Même type
2,69 g (36‑17000).
101[80]. Même type
2,71 g (10‑17049).
102[81]. Même type
3,04 g (7‑17050).
10382. Même type
3,05 g (3‑17153).
10483. Même type
3,06 g (7‑17178).
105[84]. Même type
3,09 g (3‑17153).
106Ces monnaies présentent au droit une tête casquée et il est possible que le revers constitue un autre avatar du taureau cornupète de Marseille dont le S couché représenterait la queue (voir analogie dans Duval 1987). On notera également que le droit est très proche de celui des potins éburoviques au sanglier (fig. 64, nos 50‑59). Seule la classe II de cette série 206 est représentée ici et la répartition de cette variante ne recoupe pas celle de la classe I : sans doute s’agit‑il de deux séries distinctes (Delestrée, Dhénin 1985 : 57). La classe II a récemment été considérée comme une série tardive, sur des critères uniquement typologiques (Delestrée 1996 : 98).
2.1.2 Catalogue des monnaies romaines
République
10785. As oncial indéterminé, iie s.
Tête janiforme.
Proue à dr.
As coupé ; 13,63 g (35‑6016).
10886. Imitation des séries de Copia ou de Vienne
Tête d’Octave à dr. Proue à dr.
7,83 g (12) ; Ø = 29,5 (36‑17000).
Empire
Auguste et Tibère César
Nîmes
10987. Imitation du ier groupe (–28‑27/+9)
Tête nue d’Auguste à dr.
/VƎN, crocodile.
Demi dupondius ; 5,47 g (20‑16072).
Lyon
11088. CAESAR PONT MAX,
tête laurée à dr.
Autel de Lyon ; à l’exergue, ROM ET AVG.
As ; 17‑3 av. J.‑C. ; 11,18 g.
BNCMER I, 1472 sq. ; RIC 12, 57/230 (22/23‑16042).
11189. Même type
9,81 g (23‑17026).
112[90]. Même type
8,71 g (35‑7001).
11391. Imitation
CAESAR PONT MAX, tête laurée à dr.
ROM ET AVG, autel de Lyon.
As ; 10,95 g (35‑6005).
114[92]. TI CAESAR AVGVST F IMPERAT (V ou VII), tête laurée de Tibère à dr.
ROM ET AVG, autel de Lyon.
As ; 10 ou 13 ; 9,25 g.
RIC I2, 58/238a ou 245 (23‑7001).
115[93]. Même type
8,99 g (28‑17019).
116[94]. Même type
9,88 g (20‑16072).
117[95]. Même type
6,53 g (23‑17040).
118[96]. [TI CAESAR AVGVST]F IMPERAT VII, tête laurée de Tibère à dr.
ROM ET AVG, autel de Lyon.
As ; 13, début du règne de Tibère (?) ; 6,53 g.
BNCMER I, 1769‑1795 ; RIC 12, 58/245 (35‑6005).
119[97]. TI CAESAR AVGVST F IMPERAT VII, tête laurée de Tibère à dr.
ROM ET AVG, autel de Lyon.
Semis ; 13, début du règne de Tibère (?) ; 4,77 g.
BNCMER I, 1805‑1817 ; R/C 12, 58/246 (23‑17040).
12098. TI CAESAR AVGVT (sic) F IMPERAT [VII], tête laurée de Tibère à dr.
Autel de Lyon ; à l’exergue, ROM ET AVG.
Semis : 13, début du règne de Tibère (?) ; 4,22 g.
BNCMER I, 1805‑1817 (20‑16072).
121[99]. Dupondius ou as coupé illisible
8,65 g (H.C.).
122[100]. Dupondius ou as coupé illisible
8,49 g (36‑8000).
123[101]. Dupondius ou as coupé illisible
8,02 g (22/23‑16042).
Tibère
Lyon
124102. [TI CAESAR] DIVI/AVG F AVGVST[VS], tête laurée à dr.
ROM ET AVG, autel de Lyon. Quadrans ?, 14‑21 (?), 3,38 g. RIC 12, 95/31 (20‑6067).
Claude Ier
125[103]. Rome, 41‑50 ou 50‑54
]DIVS CAESAR AVG[, tête nue à g. Minerve à dr., dans le champ, S C.
As, 12,36 g.
RIC 12, 128/100 ou 130/116 (23‑ 17040).
126104. Régional
TI CLAVDIVS CAESAR[, tête nue à g. Minerve à dr. ; dans le champ, S C.
9,48 g (36‑6001).
127[105]. Même type
9,80 g [35‑6003].
Néron
128106. Rome, vers 65
NERO CAESAR AVG GERM IMP, tête laurée à g.
S C, Victoire à g., tenant un bouclier inscrit SPQR.
As, 9,55 g.
RIC 12, 169/313 (36‑17000).
Nerva
129[107]. Rome, 96‑98
IMP NERVA CAES AVG PM TR P[, tête radiée à dr.
Type incertain.
Dupondius ; 13,22 g (36‑6000).
Trajan
130[108]. Rome, 98‑100
]RAIAN AV[, tête laurée à dr. Illisible.
Sesterce ; 18,77 g (23‑17040).
131[109]. Rome, 104‑111
IMP CAES NERVAE TRAIANO AVG GER D[, tête laurée à dr.
Personnage féminin debout à g.? Sesterce ;
25,92 g (33‑16025).
132[110]. Rome
]TRAIAN[, tête radiée à dr.
Figure assise à g.
Dupondius ; 9,35 g [35‑6006],
133111. Rome
IMP CAES TRAIAN AVG GERM, buste d’Hercule à dr.
Porc à dr. ; à l’exergue, S C.
Quadrans ; 3,04 g.
RIC II, 294/702 (20‑8010).
Hadrien
134[112]. Rome, 119‑121
[IMP CAESAR TRAIAN] HADRIAN[VS AVG PM TR P COS III], buste radié à dr.
F/ELICITAS AVGVS/TI SC, Felicitas à g., tenant un caducée et une corne d’abondance.
Dupondius ; 11,54 g.
RIC II, 417/598b ou c (36‑16000).
135[113]. Rome, 119‑121
IMP CAESAR TRAIAN HADRIA]NVS AVG, buste lauré, drapé et cuirassé à dr.
PM TR P]COS III, Pax à g., tenant une branche et une corne d’abondance ; dans le champ, S C.
As ; 10,05 g.
RIC II, 420/616c (36‑17000).
136[114]. Rome, 125‑128
HADRIANVS‑AVGVSTVS, tête laurée à dr.
COS III, Rome assise à g. tenant une Victoire et une corne d’abondance ; dans le champ, SC.
Sesterce ; 23,95 g.
RIC II, 424/636 (36‑17000).
137[115]. Rome, 128‑132
[HADRlANV]S AV[GVSTVS PP], tête laurée à dr.
[HILARITAS PR], Hilaritas à g., à ses pieds, deux petits enfants ; dans le champ, S C ; à l’exergue, COS III.
Sesterce ; 22,65 g.
RIC II, 468/970 (22/23‑16032).
138[116]. Rome, 134‑138
[HADRIANVS] AV[G COS III PP], tête laurée à dr.
[SPES PR], Spes à g. ; dans le champ, S C.
Sesterce ; 23,46 g.
RIC II, 441/790 (32‑16027).
139[117]. Rome, 134‑138
HADRIANVS‑AVG CO[S III PP, tête lauré à dr.
PROVIDEN[TIA AVG], SC,
Providentia à g.
Dupondius ; 12,76 g.
RIC II, 444/823 (36‑17000).
140[118]. Rome, 119‑138
HADRIANVS AVG COS II[I PP], buste tête nue drapée à dr.
[ADVENTVI AVG], Hadrien et Province.
Sesterce ; 25,45 g.
RIC II, 451/872 sq. (22/23‑16032).
Sabine
141[119]. Rome, 127‑137
SABINA AV‑GVSTA‑HADRIANIS AVG PP, buste drapé à dr. [ ], Pietas ; à l’exergue, SC. Sesterce ; 23,45 g.
RIC II, 477/1030 (32‑16027).
Antonin le Pieux
142[120]. Rome, 139
ANTONINVS‑AVG [PIVS PP], tête laurée à dr.
[TR] POT[COSII] ; Pietas de face, levant les deux mains ; dans le champ, S C.
As ; 7,75 g.
BMC, IV, 184/1164a (35‑1002).
143121. Rome, 145‑161
ANTONINVS AVG PI‑VS PP TRP COS IIII, tête laurée à dr., draperie sur l’épaule g.
SC, Roma casquée et assise à g. ; elle tient une Victoire dans la main dr. et son coude g. est posé sur un bouclier.
Sesterce ; 30,81 g.
RIC III, 125/780 (32‑16027).
Faustine mère
144[122]. Rome, après 141
DIVA [FAVSTINA], buste voilé à dr. [AVGVS]TA, Pietas voilée debout à g. ; dans le champ, SC.
Sesterce ; 22,16 g.
RIC III, 163/1127 (32‑16023).
Faustine II
145123. Rome, 145‑146
FAVSTINA‑AVG PII AVG FIL, buste drapé à dr.
PIETAS ; dans le champ, S C.
Dupondius ; 12,15 g.
CIC III, 194/1402 (36‑6000).
Marc‑Aurèle
146124. Rome, 177‑178
M AVREL ANTONINVS AVG TRPXXXII, tête laurée à dr.
FELICITAS AVG IMP VIIII COS III P[P] S C, Felicitas.
Sesterce ; 19,74 g.
RIC III, 310/1228 (35‑1002).
Commode
147[125]. Rome, 183‑184
M COMMODVS ANTO/N AVG PIVS BRIT, tête laurée à dr.
PM TRP VIIII [IMP VI COS III PP], Pax assise à g., tenant une branche et une corne d’abondance ; dans le champ, S C.
Sesterce ; 15,94 g.
RIC III, 413/404 var. ;
BMC IV, 791/531 (28‑16036).
Monnaie non identifiable des ier‑iie s.
148[126]. Droit et revers illisibles
As ; 8,23 g (22/23‑16032).
Julia Mamaea
149127. Rome, 226
IVLIA MAMAEA/AVGVSTA, buste drapé à dr.
VESTA SC, Vesta voilée, débout, tête à g., tenant le palladium et un sceptre vertical.
Dupondius ; 8,78 g (perforation à l’emporte‑pièce).
RIC IV/2, 127/709 (35‑16009).
Gallien
150[128]. Rome, 3e émission, 263
GALLIENVS AVG, buste lauré et cuirassé à dr.
LIBERAL AVG, Liberalitas à g. tenant un abaque et une corne d’abondance ;
SI–II‑Antoninianus ; 3,23 g.
RIC V/1, 227 ; Normanby 109 (36‑7001).
151[129]. Rome, 5e émission, 266
GALLIENVS AVG, tête radiée à dr. MARTI PACIFERO ; A/–//–
Antoninianus ; 1,96 g.
RIC V/1, 236 ; Normanby 174 (35‑ 1003).
152130. Même frappe ;
2,57 g (35‑1003).
153[131]. Rome, 5e émission, 266
]ENVS A[, tête radiée à dr.
[AETERNITA]S AVG ; G/–//–
Antoninianus ; 1,74 g.
RIC V/1, 160 ; Normanby 187 (35‑6005).
154[132]. Rome, 5e émission, 266
GALLIENVS AVG, tête radiée à dr. [IOVI PROP]VGNAT, Jupiter ; XI/–//– Antoninianus ; 2,31 g.
RIC V/1, 214 ; Normanby 270 (35‑ 1003).
155[133]. Rome, 6e émission, 267‑268
GALLIENVS AVG, tête radiée à dr. IO]VI CONS AVG, chèvre à dr. ; –/7–//S
Antoninianus ; 3,23 g.
RIC V/1, 207 ; Normanby 330 (36‑6000).
Claude II
156[134]. Rome, 2e émission, 269
IMP C CLAVDIVS AVG, buste radié et cuirassé à dr.
AEQVITAS AVG.
Antoninianus ; 2,02 g.
RIC 14 ; Normanby 652 (31‑16071).
157[135]. Rome, 2e émission, 269
IMP C[ ]AVG, buste radié et cuirassé à dr.
FIDES EXERCI.
Antoninianus ; 3,40 g.
RIC 34‑36 ; Normanby 689 (35‑ 6053).
158[136]. Rome, 2e émission, 269
[IMP C] CLAVDIVS AVG, buste radié et cuirassé à dr.
GENIVS EX[ERCI],
Antoninianus ; 2,61 g.
RIC 48 ; Normanby 689 (35‑1003).
159[137]. Rome, 2e ou 3e émission, 269
]DI VS AVG, tête radiée à dr.
FELICIT[, Felicitas à g. ; dans le champ à dr., B.
Antoninianus ; 2,46 g.
RIC 32 ou 33 ; Normanby 722 (23‑ 17040, intrusif).
160[138]. Rome, 2e ou 3e émission, 269
[IMP C CLAVDI] ou [IMP CLAVDI]VS AVG, tête radiée à dr.
AEQVITAS AVG, Aequitas.
Antoninianus ; 1,64 g.
RIC 14 ou 15 ; Normanby 750 (35‑ 1002).
161[139]. Rome, 2e ou 3e émission, 269
[IMP] CLAVDIVS [AVG], tête radiée à dr.
Type Aequitas.
Antoninianus de mauvais style ; 2,63 g.
RIC 14 ou 15 ; Normanby 750 (35‑ 6005).
Divo Claudio
162140. Rome, 270
DIVO CLAVDIO, tête radiée à dr.
CONSECRATIO, autel.
Antoninianus ; 2,31 g (35‑1002).
163141. Imitation
Même type.
2,89 g ; Ø = 15 (35‑ 6003).
164[142]. Même type
2,45 g ; Ø = 17 (35‑6003).
165143. Même type
2,17 g ; Ø = 16 (35‑6053).
166[144]. Même type
2,11 g ; Ø = 15 (✝✝✝✝35‑6005).
167[145]. Même type
1,76 g ; Ø = 16 (35‑6005).
168[146]. Même type
1,72 g ; Ø = 15/17 (35‑1004).
169[147]. Même type
1,52 g ; Ø = 15 (35‑6005).
170[148]. Même type
1.50 g ; Ø = 16 (36‑17000).
171[149]. Même type
l,36g ; Ø = 14 (35‑6005).
172[150]. Même type
1,27 g ; Ø = 15/17 (35‑1002).
173[151]. Même type
1,26 g ; Ø = 13 (35‑6005).
174[152]. Même type
1,24g ; Ø = 16 (35‑6005).
175[153]. Même type
1,24 g ; Ø = 15 (35‑6016).
176154. Même type
1,09 g ; Ø = 17 (35‑6053).
177[155]. Même type
1,08 g ; Ø = 14/15 (36‑1000).
178[156]. Même type
0,86 g ; Ø = 16 (35‑6053).
179[157]. Imitation
Tête radiée à dr.
CONSECRATIO, aigle.
2,01 g ; Ø = 15 (35‑6005).
180158. Même type
1,76 g ; Ø = 16 (35‑6005)].
181[159]. Même type
1,75 g ; Ø = 16 (35‑6003).
182[160]. Même type
1,59 g ; Ø = 15 (35‑6005).
183[161]. Même type
1.51 g ; Ø = 12 (35‑6016).
184[162]. Même type
1,24 g ; Ø = 14 (35‑6005).
185[163]. Même type
1,04g ; Ø = 14 (35‑6016).
Victorin
186[164]. Atelier I, 3e émission, 269
IMP C VICTORINVS PF AVG, buste radié, drapé et cuirassé à dr.
PAX AVG, Pax à g. ; dans le champ, VI*
Antoninianus ; 2,71 g.
Elmer 682 ; Normanby 1406 (34‑16016).
187[165]. Atelier I, 5e émission, 270
IMP[ ]AVG, buste radié drapé et cuirassé à dr.
SALVS AVG.
Antoninianus ; 2,28 g.
Elmer 697 ; Normanby 1421 (35‑ 6053).
188166. Imitation régionale
Tête radiée à dr.
O[ ]VG, type Oriens Aug.
2,37 g, Ø = 17 (35‑6053).
Tétricus I
189[167]. Atelier I, 4eémission, 271‑272
IMP C TETRICVS PF AVG, buste radié, drapé et cuirassé à dr.
COMES AVGG.
Antoninianus ; 2,21 g.
Elmer 774 ; Normanby 413 (36‑17000).
190[168]. Atelier I, 4e émission, 271‑272
IMP C TETRICVS PF AVG, buste radié, drapé et cuirassé à dr.
PAX AVG.
Antoninianus ; 3,37 g.
Elmer 775 ; Normanby 414 (36‑17000).
191[169]. Atelier I, 4e émission, 271‑272
]VS PF AVG, buste radié à dr. P[ ]G, Pax.
Antoninianus ; 2,89 g.
Elmer 775 ; Normanby 414 (29‑6011, probablement intrusif).
192170. Atelier I, 4e émission
IMP TETRICVS PF AVG, buste radié et cuirassé à dr.
COMES AVG.
Antoninianus ; 2,87 g
Normanby 416 (35‑16049).
193[171]. Atelier I, 5e émission, 273
IMP C TETRICVS PF AVG, buste radié, drapé et cuirassé à dr.
VIRTVS AVGG.
Antoninianus ; 3,05 g.
Elmer 780 ; Normanby 420 (32‑16086).
194[172]. Atelier II, 7e émission, 273‑274
IMP TETRICVS PF AVG, buste radié et cuirassé à dr.
HILARITAS AVGG.
Antoninianus ; 1,86 g.
Elmer 789 ; Cunetio 2648 (36‑16000).
Tétricus II
195173. Atelier I, émission IVa, 271‑272.
C PIV ESV TETRICVS CAES, buste radié, drapé et cuirassé à dr.
SPES [PVBLICA], Spes à g.
Antoninianus ; 2,87 g.
Elmer 88/769 ; Normanby 438 (35‑1002).
196[174]. Atelier I, émission IVa, 271‑272
]PIV ESV TE[, buste radié à dr. Type Comes.
Antoninianus ; 2,64 g.
Elmer 770/4 pour le revers (type de Tétricus I).
Normanby 440 (29‑6011, probablement intrusif).
197[175]. Atelier II, 6e émission, 273
[ ] IC[ ]ES, buste radié, drapé et cuirassé à dr.
PIETAS [ ].
Antoninianus ; 1,59 g (29‑6011, probablement intrusif).
Normanby 446.

FIG. 66 – Monnaies romaines (nos 130 à 247).
Clichés BNF : Cabinet des médailles
Imitations
198[176]. Tétricus I
IMP[, buste radié à dr.
INDV[
3,15 g ; Ø = 18 (36‑17000).
199[177]. Tétricus I
D IMP C TE[, buste radié, drapé et cuirassé à dr.
[VICTOR]A AVG, Victoire à g.
0,95 g ; Ø = 20 (35‑1003).
Type de l’atelier I, émissions 1‑2.
200[178]. Tétricus I
Buste radié, drapé et cuirassé à dr.
Type Spes.
Bronze coulé, 2,50 g ; Ø = 17 (H.C.).
Type de l’atelier I, émissions 1‑3.
201179. Tétricus I
[ ]ICVS[ ], tête radiée à dr.
[ ]BUCA, Spes.
1,38 g, Ø = 16 (35‑1003).
Type de l’atelier I, émissions 1‑3.
202[180]. Tétricus I
IMP TETRI/, tête radiée à dr.
]VX A[, Pax.
0,52 g, Ø = 16 (35‑6053).
Type de l’atelier I, émission 4.
203181. Tétricus I
]TRICVS[, tête radiée à dr.
]AC, Pax.
0,50 g ; Ø = 10 (22/23‑16032, intrusif).
Type de l’atelier I, émission 4.
204[182]. Tétricus I
Tête radiée à dr.
II[, Hilaritas ou Pax.
0,36 g, Ø = 15 (35‑6006).
Type de l’atelier I, émission 4 ou 5.
205[183]. Tétricus I
IIVIP[ ]RIC[, buste radié et cuirassé à dr.
]‑R[ ]AS AVG, Hilaritas à dr.
3,29 g ; Ø = 17 (36‑17000).
Type de l’atelier I, émission 5.
206184. Tétricus I
IMP TETRICVS PP AVG, buste radié à dr.
S[ ]AVGG, Spes à g.
2,44 g ; Ø = 16 (35‑6053).
Type de l’atelier I, émission 4.
207185. Tétricus I
]TE[ ]AVG, buste radié et cuirassé à dr.
⏌A[ ]IICC, Hilaritas.
1,90 g ; Ø = 16 (35‑6005).
Type de l’atelier I, émission 5.
208[186]. Tétricus I
/CVS PN NG, tête radiée à dr.
Type Hilaritas.
1,64 g ; Ø = 15 (35‑8004).
Type de l’atelier I, émission 5.
209187. Tétricus I
IMP TETRIC[ ], tête radiée à dr.
H[ ], Hilaritas.
1,08 g ; Ø = 14 (36‑1000).
Type de l’atelier I, émission 5.
210188. Tétricus I
IMP TETRICVS PF AVG, buste radié à dr.
]AVG, type Hilaritas.
0,56 g ; Ø = 14 (35‑6053).
Type de l’atelier I, émission 5.
211189. Tétricus I
IMP C TETRI[, buste radié à dr.
SALVS AVGG, Salus.
1,79 g ; Ø = 17 (36‑17000).
Type de l’atelier I, émission 5.
212190. Tétricus I
]ICVS VI, buste radié à dr.
]IIC, Laetitia.
2,65 g ; Ø = 16 (29‑6046).
Type de l’atelier II, émissions 5‑6.
213191. Tétricus I
Buste radié à dr.
Pietas.
3,03 g ; Ø = 20 (35‑6005).
Type de l’atelier II, émission 6.
214[192]. Tétricus I
/CVS A, tête radiée à dr.
Personnage féminin.
2,10 g ; Ø = 15 (36‑6000).
215193. Tétricus I
Buste radié à dr., légende informe.
Type Spes ? Légende informe.
1,46 g ; Ø = 17 (35‑6003).
216[194]. Tétricus I
]C T.. CVS A[, tête radiée à dr.
Type Laetitia ou Spes ?
1,44g ; Ø = 13 (33‑16025).
217[195]. Tétricus I
]TRICVS[, tête radiée à dr.
]GG, type indéterminé.
0,77 g (35‑1002).
218196. Tétricus I
IMP TETRICVS PF AVG, buste radié à dr.
]IV, personnage féminin tenant une balance et un gouvernail.
0,76 g ; Ø = 14 (34‑6013).
219[197]. Tétricus II
PIVS TETRICV PAV, tête radiée à dr.
PAX AVG.
0,88 g ; Ø = 13 (35‑6005).
Type de l’atelier I, émission 4.
220198. Tétricus II
C PIV ESV TETRICVS C[ ], buste radié à dr.
SPES AVGG, Spes.
2,40 g ; Ø = 20 (35‑1004).
Type de l’atelier I, émission 5.
221[199]. Tétricus II
[ ]IC∆C CAEC, tête radiée à dr.
Type Spes ?
0,95 g, Ø = 13 (35‑1003).
Type de l’atelier I, émission 5.
222200. Tétricus II
TETRICVS CA[, buste radié à dr.
PAX AVG, type Salus.
2,18g ; Ø = 18 (35‑6003).
Type de l’atelier I, émission 5.
223[201]. Tétricus II
IIVIPC TETRIC[, tête radiée à dr.
Type Salus Aug.
1,98g ; Ø = 16 (35‑6005).
Type de l’atelier I, émission 5.
224[202]. Tétricus II
]RICVS CAES, buste radié, drapé et cuirassé à dr., vu de trois quarts arrière.
[PIETAS AVG], vase.
1.60 g ; Ø = 17 (35‑6003),
Type de l’atelier II, émission 6.
225[203]. Tétricus II
[ ], tête radiée à dr.
AVC[, personnage féminin à g.
0,64 g ; Ø = 14 (35‑6005).
Imitations radiées
226[204]. /AVG, tête radiée à dr.
Type Comes Aug.
1,48g ; Ø = 13/17 (35‑6053).
227[205]. Tête radiée à dr.
Personnage levant une corne d’abondance et une couronne (type Comes ?).
2,22 g ; Ø = 15 (35‑6005).
228[206]. [ ]ICI[ ], tête radiée à dr.
Type Felicitas.
0,72 g ; Ø = 16 (35‑1003).
229[207]. [ ]ICI, tête radiée à dr.
Type Felicitas ?
0,27 g ; Ø = 15 (35‑1003).
230208. [ ]VG, tête radiée à dr.
Type Fortuna (gouvernail) ou Hilaritas (bâton).
0,65 g ; Ø = 15 (35‑1003).
231[209]. Tête radiée à dr.
Type Hilaritas.
1,65 g ; Ø = 17 (35‑2001).
232[210]. Tête radiée à dr.
Type Hilaritas ?
0,47 g ; Ø = 9 (33‑16025).
233[211]. Tête radiée à dr.
Type Oriens.
0,51 g ; Ø = 10 (35‑6016).
234[212]. Tête radiée à dr.
Type Oriens ?
0,57 g ; 0 = 14 (35‑1003).
235213. [ ]VS P C IIIV C, buste radié à dr.
PAX AVG, Pax.
2.61 g ; Ø = 19 (35‑1004).
236[214]. [ ]AVG, buste radié à dr.
P[ ]C, Pax.
1,88 g ; Ø 13 (35‑6010).
237[215]. Tête radiée à dr.
Type Pax.
1,42g ; Ø = 18 (36‑6000).
238[216]. Tête radiée à dr.
239]AV[, type Pax.
1,41 g ; Ø = 11/12 (33‑16025).
240[217]. Tête radiée à dr.
Type Pax.
1,10 g ; Ø = 13 (35‑6005).
241[218]. Tête radiée à dr.
[ ]AVG, Pax.
0,84 g ; Ø = 13 (35‑1004).
242[219]. Tête radiée à dr.
Type Pax ?
0,28 g ; Ø = 12‑14 (36‑6000).
243[220]. Tête radiée à dr.
Type Pax ou Hilaritas ?
0,71 g ; Ø = 13 (36‑17000).
244[221]. [ ]PIIVC, tête radiée à dr.
Type Saeculi felicitas
1,23 g ; Ø = 14 (35‑1003).
245[222], Tête radiée à dr.
Type Salus Aug.
0,91 g ; Ø = 15 (35‑1003).
246223. Tête radiée à dr.
Type Salus (?) et légende PAX.
1,86 g ; Ø = 14 (36‑16000).
247[224], Tête radiée à dr.
Type Salus ?
0,88g ; Ø = 12 (35‑6005).
248[225], Tête radiée à dr.
Type Spes.
1,25 g ; Ø = 11 (35‑6016).
249[226]. V∆C, type Spes ?
0,82g ; Ø = 12 (H.C.).
250[227]. Tête radiée à dr.
Revers indéterminé
1,95 g ; Ø = 13/15 (22/23‑6022, intrusif).
251[228]. Tête radiée à dr.
]AVG, type incertain.
1,76 g ; Ø = 15 (35‑17030).
252229. Tête radiée à dr.
Personnage masculin à dr.
1,64g ; Ø = 12 (33‑16025).
253230. Ibid.
1,63 g ; Ø = 15 (35‑6053).
254[231]. M[ ]VG, tête radiée à dr.
Revers illisible.
1,39 g ; Ø = 17 (35‑6053).
255232. ]/A[ ]VS, tête radiée à dr.
Personnage masculin à dr.
1,12 g ; Ø = 12/14 (34‑16016).
256[233]. Ibid.
0,86 g ; Ø = 12 (36‑17000).
257[234] . Ibid.
0,69 g ; Ø = 16 (35‑6053).
258[235], Ibid.
0,56 g ; Ø = 13 (35‑6005).
259[236], Tête radiée à dr.
Revers illisible.
0,42 g ; 0 = 14 (35‑6016).
Aurélien
260237. Rome, 270
IMP C L DOM AVRELIANVS [AVG],
buste radié, drapé et cuirassé à dr.
FORT[VNA] REDVX ; –/Z//– Antoninianus ; 2,93 g.
RIC V/1, 269/29 ; Göbl 92a (35‑6053).
261238. Rome, 270
IMP C L DOM AVRELIANVS AVG,
buste radié, drapé et cuirassé à dr.
LAET[ITIA AVG] ; –/XII//– Antoninianus ; 2,97 g.
RIC V/1, 269/32 ; Göbl 97a (29‑6011).
Probus
262239. Imitation régionale, 276‑282
]C PROBVS RT AV[, buste radié à dr.
S[ ]X, personnage masculin à dr.
1,84 g ; Ø = 14/16 (36‑16000).
Maximien Hercule
263240. Lyon, début de l’été 287
IMP C VAL MAXIMIANVS PF AVG, buste radié à dr., avec cuirasse et paludamentum, vu de trois quarts en avant.
HERCVLI PACIFERO ; B/–//SML
Aurelianus ; 4,33 g.
Bastien 116 (35‑6003).
264[241]. Même type
4,33 g (35‑6005).
265[242]. Lyon, printemps 290‑291
IMP MAXIMIANVS AVG, buste radié à dr., avec cuirasse.
SALVS AVGG ; –/–//C
Aurelianus ; 3,70 g.
Bastien 410 (35‑6016).
266[243], Même type 3,
68 g (35‑6005).
267244. Lyon, 20 nov.‑fin déc. 293
IMP MAXIMIANVS AVG, buste radié à dr., avec cuirasse.
PAX AVGG ; –/–//III
Aurelianus ; 3,64 g.
Bastien 567 (35‑6005).
268[245]. Lyon, 293
IMP MAXIMIANVS AVG, buste radié à dr., avec cuirasse.
VIRTVS AVGG, Hercule debout à dr., tenant un arc et une massue ; – /–//III
Aurelianus ; 3,56 g.
Bastien 577 (36‑17000).
Après la réforme monétaire de 294
269Nummus au 1/32 de livre
Galère Maximin
270246. Ticinum, 306
MAXIMINVS NOB CAESAR, tête laurée à dr.
VIRTVS AVGG ET CAESS NN ; –/–//PT 10,05 g.
RIC VI, 289/60B (35‑1002).
271Nummus au 1/72 de livre
Maximin II
272247. Londres, 312
IMP MAXIMINVS PF AVG, buste lauré à dr.
GENIO POP ROM, Génie à g. ;
– /*//PLN
4,10 g.
R/CVI, 136/209B (35‑6005).
273Nummus au 1/96 de livre (313‑318)
Constantin I
274248. Trèves, 313‑315
CONSTANTINVS PF AVG, buste lauré, drapé et cuirassé à dr., vu de trois quarts arrière.
SOLI INVICTO COMITI, Sol ; T/F//PTR
3,73 g.
R/C VII, 168/41 var. (35‑1005).
275[249], Lyon, 315
IMP CONSTANTINVS PF AVG, buste lauré, drapé et cuirassé à dr., vu de trois quarts arrière.
SOLI INVICTO COMITI, Sol ; T/F//PLG 3,17 g.
Bastien 561 (35‑6053).
276250. Lyon, 315
IMP CONSTANTINVS AVG, buste lauré et drapé, vu de trois quarts arrière, à dr.
SOLI INVICTO COMITI, Sol ; TF/*// PLG
2,85 g.
Bastien 595 (35‑1005).
277Nummus au 1/96 (?) de livre (318‑330)
278Type VICTORIAE LAETAE PRINC PERP
279251. Constantin I, imitation, après 318
CONSTANTINVS MAX AVG, buste casqué et cuirassé à dr.
VICTORIAE LAETAE PRINC PERP, deux victoires tenant une couronne inscrite VOT. ; à l’exergue, STR
2,15 g (36‑6001).
280Type BEATA TRANQVILITAS
281252. Constantin I, imitation
CONSTAN‑TINVS AVG, buste casqué, cuirassé à dr.
BEATA TRAN‑QVILITAS ; dans le champ, VOT/IS/XX sur un autel ; à l’exergue, PTR
4 g.
RIC VII, 190/303 (321) (36‑17000).
282Type CAESARVM NOSTRORVM VOT. X
283253. Constantin I, Londres, 323‑324.
CONSTANTINVS IVN NOB C, tête laurée à dr.
CAESARVM NOSTRORVM VOT . X ; à l’exergue, PLONU
3,27 g.
RIC VII, 115/292 (35‑6053).
284Type SARMATIA DEVICTA
285254. Constantin I, Trèves, 323‑324
CONSTAN‑TINVS AVG, tête laurée à dr.
SARMATIA DEVICTA ; à l’exergue, PTRU
3,27 g.
RIC VII, 202/435 (35‑1003).
286Type SALVS REIPVBLICAE
287255. Fausta, Londres, 324‑325
FLAV MAX FAVSTA AG, buste drapé à dr.
SALVS REIPVBLICAE ; à l’exergue, PLON
3,29 g.
RIC VII, 116/300 (35‑6053).
Type PROVIDENTIAE CAESS
288256. Crispus, Trèves, 326
FL IVL CRISPVS NOB CAES, buste lauré et cuirassé à g.
PROVIDENTIAE CAESS, porte de camp ; à l’exergue, STR ⊍
2,99 g.
RIC VII, 209/477 (35‑6019).
289257. Constance II, Trèves, 326
FL IVL CONSTANTIVS NOB C, buste lauré, drapé et cuirassé à g.
PROVIDEN‑TIAE CAESS, porte de camp ; à l’exergue, STR ⊍
3,13 g.
RIC VII, 209/480 (35‑6005).
290[258]. Crispus, Lyon, fin 324‑325
FL IVL CRISPVS NOB CAES, buste diadémé, drapé et cuirassé à dr.
PROVIDEN‑TIAE CAESS, porte de camp ; à l’exergue, PLG 3,50 g.
R/C VII, 136/227 ; Bastien 185 (3‑6001).
291Nummus au 1/132 de livre (330‑335)
292Type GLORIA EXERCITVS, 2 enseignes
293[259], Constantin I, Trèves, 330‑331
CONSTANTINVS IVN NOB C, buste lauré à dr.
À l’exergue, TRS
2,08 g.
RIC VII, 214/520 (35‑6010).
294[260], Constantin II, Trèves, 332‑333
CONSTANTINVS IVN NOB C, portrait lauré et cuirassé à dr.
À l’exergue, TR●S 2,46 g.
RIC VII, 216/539 (35‑6005).
295261. Constantin I, Arles, 333
CONSTANTI‑NVS MAX AVG, buste diadémé, drapé et cuirassé à dr. ჲ/]CONS[T]
2,83 g.
RIC VII, 274/370 (35‑6053).
296[262]. Constantin II, atelier indéterminé, 330‑336
CONSTANTINVS IVN NOB C, buste lauré et cuirassé à dr.
1,88 g (H. C).
297[263]. Constance II ou Constantin II, imitation
]IVN NOB C, buste lauré et cuirassé à dr.
2,00 g ; Ø = 16 (36‑7001).
298[264]. Constantin II, imitation
CONSTANTINVS IVN [, buste lauré et cuirassé à dr. À l’exergue, PLG
0,75 g ; Ø = 13 (35‑6005).
299Type CONSTANTINOPOLIS, buste casqué à gauche/Victoire sur proue à gauche
300[265]. Trèves, 332‑333
À l’exergue, TR●S 2,54 g.
RIC VII, 217/543 (35‑6016).
301[266]. Trèves, 333‑334 ჲ /trp
2,72 g.
RIC VII, 218/554 (35‑16049).
302Type URBS ROMA, buste casqué à gauche/louve
303[267]. Trèves 332‑333
À l’exergue, TRS* 2,15 g.
RIC VII, 217/547 (34‑16016).
304Nummus au 1/192 de livre (335‑337)
305Type GLORIA EXERCITVS, 1 enseigne
306[268]. Constantin II, Trèves, 335‑337
CONSTANTI‑NVS IVN NC, buste lauré et cuirassé à dr.
À l’exergue, ● « TRS ● 1,49 g.
RIC VII, 223/591 (34‑16016).
307[269]. Constantin II, atelier indéterminé, 335‑ 337
CONSTANTINVS IVN NOB C, buste lauré et cuirassé à dr.
À l’exergue, [ ].
1,28 g (35‑16005).
308Type CONSTANTINOPOLIS, buste casqué à gauche/Victoire sur proue à gauche
309270. Imitation (prototype : 330‑337)
À l’exergue, TRP
1,55 g ; Ø = 15 (23‑17040, intrusif).
Type URBS ROMA, buste casqué à gauche/louve
310[271]. Imitation (prototype : 330‑337)
0,50 g ; Ø = 9 (35‑6005).
311Nummus au 1/192 de livre (337‑341)
312Type GLORIA EXERCITVS, 1 enseigne
313[272]. Constant I, Trèves, 337‑341
FL IVL CONSTANS AVG, buste diadémé, drapé et cuirassé à dr. À l’exergue, TRP ҂
1,33 g.
LRBC I, 127 (35‑6003).
314273. Constant I, Trèves, 337‑341
CONSTANS ‑PF AVG, buste diadémé, drapé et cuirassé à dr.
M/TRSU
1,38 g.
LRBC I, 133 (35‑6053).
315[274], Constant I, Trèves, 337‑341
CONSTANS‑PF AVG, buste diadémé et cuirassé à dr.
M/TRSU 1,11 g.
LRBC I, 133 (35‑6005).
316275. Constantin II, Arles, 337‑341
[IMP] CONSTA‑NTINVS AV[G], buste diadémé, drapé et cuirassé à dr.
ٮ /[PCONST]
1,28 g.
LRBC I, 419 (35‑6053).
317276. Constant I, Arles, 337‑341
CONSTAN[S PF AVG], tête diadémée à dr.
X/PCON 1,85 g ; Ø = 15 (35‑6005).
318277. Constant ?, imitation (prototype : Trèves, 337‑341)
CONSA PFVG (sic), buste diadémé à dr.
À l’exergue, TR.
1,41 g ; Ø = 14 (35‑16015).
319[278]. Empereur indéterminé, imitation (prototype : Trèves, 336‑341)
Buste diadémé à dr.
M/[ ]
1,04g ; Ø = 14 (H. C).

FIG. 67 – Monnaies romaines (nos 248 à 319).
Clichés BNF : Cabinet des médailles
320279. Constant I, imitation (prototype : Trèves, 337‑341)
CONS]TAN‑S PF AVG, tête diadémée à dr.
Y/TRP
0,73 g ; Ø = 13 (36‑17000).
321280. Constant I, imitation (prototype : Trèves, 337‑341)
CONSTAN‑S PF AVG, buste diadémé à dr.
C/[ ]
0,65 g ; Ø = 13 (35‑6005).
322281. Empereur indéterminé, imitation (prototype : 336‑341)
[ ]VIIAVC, buste diadémé à dr.
1,35 g ; Ø = 13 (35‑6003).
323Type PIETAS ROMANA
324282. Théodora, Trèves, 337‑341
FL MAX THEO‑DORAE AVG, buste drapé à dr.
À l’exergue, ●TR[ 1,37 g.
LRBC I, 133 (35‑16049).
325Type SECVRITAS REIP
326[283]. Constance II, Rome, 337‑341
DN FL CONSTANTIVS AVG, buste diadémé, drapé et cuirassé à dr.
À l’exergue, R P 1,21 g.
LRBC I, 603 (36‑17000).
327Nummus au 1/192 de livre (341‑348)
328Type VICTORIAE DD AVGG Q NN, 2 Victoires affrontées
329284. Constant I, Trèves, 341‑348
CONSTAN‑S PF AVG, buste diadémé et cuirassé à dr.
TRP 1,31 g.
LRBC I, 140 (36‑6000).
330285. Constant I, Trèves, 341‑348
CONSTAN‑S PF AVG, buste diadémé et cuirassé à dr.
D/TRS
2,11 g.
LRBC I, 149 (35‑6005).
331[286]. Empereur indéterminé. Trèves ou imitation, 342‑348
[ ], buste diadémé à dr.
[ ]
1,28 g (H.C.).
332[287]. Constance II, atelier indéterminé, 341‑348
CONSTANTI‑VS PF AVG, buste diadémé à dr.
1,34 g (36‑16000).
333288. Constant I, imitation (prototype : Trêves, 341‑348)
CONSTAN‑S PF AVG, buste diadémé, drapé et cuirassé à dr.
TRS
1,30 g (35‑1003).
334[289]. Constant I, imitation (prototype : 341‑348).
CONSTAN‑[ ], buste lauré à dr.
0,69 g ; 0 = 14 (35‑6016).
335[290]. Empereur indéterminé, imitation (prototype : 341‑348)
[ ], buste cuirassé à dr.
0,63 g ; Ø = 13 (35‑6019).
336Maiorina au 1/60 de livre (348‑350)
337Type FEL TEMP REPARATIO, bateau à gauche, dirigé par une Victoire, sur lequel se trouve l’Empereur
338291. Constant I, Lyon, 348‑349
DN CONSTA‑NS PF AVG, buste diadémé, drapé et cuirassé à dr.
À l’exergue, *PLG
2,55 g. (demi‑maiorina)
RIC VIII, 182/99 ; Bastien 104 (35‑6005).
339Maiorina légère au 1/72 de livre (348‑350)
340Type FEL TEMP REPARATIO, soldat tirant hors de sa hutte un Barbare
341292. Constant I, Lyon, 349
DN CONSTA‑NS PF AVG, buste diadémé, drapé et cuirassé à g., tenant un globe
À l’exergue, *PLG● 4.36 g
RIC VIII, /88 ; Bastien 110 (34‑ 16016).
Magnence et Décence
342Maiorina au 1/60 de livre
343293. Décence, Amiens, 351
DN DECENTIVS NOB CAES, buste tête nue drapé et cuirassé à dr.
]DD NN AVG ET CAE, deux Victoires tenant une couronne sur laquelle on lit VOT/V/MVLT/X ; à l’exergue, AMB
2.37 g (demi‑maiorina).
Bastien, Magnence 110 (35‑1003).
344294. Amiens, début 351‑août 352
DN MAGNEN‑TIVS PF AVG, buste tête nue, drapé et cuirassé à dr.
VICTORIAE DD NN AVG ET CAE, deux Victoires tenant une couronne inscrite VOT/V/MVLT/X ; à l’exergue, ●AMB
5,16g.
Bastien, Magnence 113 (35‑6005).
345295. Lyon, début 351‑août 352
DN MAGNEN‑TIVS PF AVG, buste tête nue drapé et cuirassé à dr. ; derrière la tête, A. VICT DD NN AVGG ET CAES, deux Victoires tenant une couronne inscrite VOT/V/MVLT/X ; à l’exergue, RPLG
5,59 g.
Bastien, Magnence 192 (35‑6005).
346[296]. Magnence, atelier indéterminé, 351‑353
Buste tête nue à dr. ; derrière la tête,
A[ ]DD NN AVG ET CAE.
2,18 g (rognée) (demi‑maiorina) (35‑16005).
Imitations
347[297]. Décence
[ ]ENTIVS, buste tête nue à dr.
[ ] ET C[ ; Type VICTORIAE.
1,97 g ; Ø = 15 (34‑16016).
348298. Magnence, imitation
DN M[ ]PF AVG, buste tête nue, drapé et cuirassé à dr ; derrière la tête,
A[ ]AVG ET CAE, deux Victoires tenant une couronne posée sur un cippe, inscrite Ʌ OT/M Ʌ T/X ; à l’exergue, rpгc
1,95 g ; Ø = 17/18 (35‑6005).
349299. Magnence ou Décence, imitation
[ ]V SIIII, buste tête nue drapé à dr.
Type VICTORIAE DD NN AVG ET CAES.
1,84 g ; Ø = 14 (35‑6010).
350300. Magnence ou Décence, imitation
Buste tête nue drapé à dr.
VI[, deux Victoires affrontées.
0,56 g ; Ø = 10 (35‑6053).
Constance II
351Demi‑maiorina au 1/120 de livre (353‑358)
352Type Fel temp reparatio, soldat perçant de sa haste un guerrier tombé de cheval
353301. Lyon, 354‑358
DN CONSTAN‑TIVS PF AVG, buste diadémé, drapé et cuirassé à dr. À l’exergue, CPLG 2,51 g.
LRBC II, 253, Bastien 240 (35‑16049).
354302. Aquilée, 355‑360
DN CONSTAN‑TIVS PF AVG, buste diadémé, drapé et cuirassé à dr.
M/AQP
1,78 g.
LRBC II, 942 ; RIC VIII (35‑6016).
355[303]. Constantinople ou Cyzique, 355‑358
DN CONSTANTIVS PF AVG, buste diadémé, drapé et cuirassé à dr.
●M●/[ ]
3,11 g (36‑6000).
356[304]. Constantinople ou Cyzique, 355‑358
DN CONSTAN[, buste diadémé, drapé et cuirassé à dr.
●M●/[ ]
2,43 g (36‑6000).
357[305]. Atelier indéterminé, 353‑358
DN CONSTAN[, buste diadémé, drapé et cuirassé à dr.
À l’exergue, [ ].
2,71 g (36‑6000).
Imitations
358306. DN CON[, buste diadémé et drapé à dr.
2,34 g ; Ø = 15/17 (35‑6005).
359[307]. DN[ ]PF NVG, buste diadémé à dr.
1,27 g ; Ø = 14 (35‑16015).
360308. [ ]TIVS PF AVG, buste diadémé à dr.
0,71 g ; Ø = 12 (35‑6016).
361[309]. [ ]‑TIVS PF AVG, tête diadémé à dr.
0,69 g ; Ø = 11 (34‑16016).
362[310]. [ ], buste à dr.
0,62 g ; Ø = 4 (34‑16016).
363311. DN CO[, buste à dr.
0,61 g ; Ø = 10 (35‑6053).
364[312]. [ ], buste diadémé à dr.
0,55 g ; Ø = 10 (35‑16032).
365[313]. [ ], buste diadémé à dr.
0,40 g ; Ø = 10 (35‑6053).
Julien
366Bronze au 1/156 de livre
367[314], Rome, 358‑360
DN CL IVL‑IANVS NC, buste tête nue drapé et cuirassé à dr.
SPES REIPVBLICE, l’Empereur debout à g. ; à l’exergue, R*S 2,42 g.
LRBC II, 692 ; RIC VIII, 279/321 (35‑ 6016).
Valentinien I
368Bronze au 1/132 de livre
DN VALENTINI‑ANVS, buste diadémé, drapé et cuirassé à dr.
Type GLORIA ROMANORVM, l’Empereur debout de face, tenant le labarum dans la main gauche et posant la main droite sur la tête d’un prisonnier à demi agenouillé
369315. Lyon, 367‑375
OF II
S
LVGS
2,35 g.
Bastien 130 (35‑16032).
370[316]. Lyon, 367‑375
OF II
RS
[LVGS]
2,57 g.
LRBC II, 52/320, Bastien 140 (35‑ 6005).
371[317]. Arles, 364‑367
OF/II//CONST
2,31 g.
LRBC II, 479 (35‑6005).
372[318]. Arles, 367‑375
– /–//PCON
2,27 g.
LRBC II, 525 (35‑6005).
373319. Aquilée, 367‑375
– /–//●SMAQ P
2,16 g.
LRBC II, 1017 (35‑6005).
374320. Siscia, 367‑375
À l’exergue, F r
R
ASISCS
2,91 g.
LRBC II, 1420 (35‑1003).
375[321]. Cyzique, 364‑375
SMKB
1,81 g.
LRBC II, 2517 ou 2526 (36‑6000).
376[322]. Atelier indéterminé, 364‑375
À l’exergue, [ ].
2,50 g (35‑6005).
377Type SECVRITAS REIPVBLICAE, Victoire à gauche tenant une couronne et une palme
378[323]. Arles, 367‑375
OF/II//[CO]NST
2,84 g.
LRBC II, 481 (35‑6005).
379[324]. Arles, 367‑375
●/–//PCON
2,65 g.
LRBC II, 501 (35‑6005, dépôt).
380[325]. Arles, 367‑375
●/–//[PCON]
2,12g.
LRBC II, 501 (35‑1002).
381326. Arles, 367‑375
●/–//S[CON]
2,11 g.
LRBC II, 501 (35‑6016).
382[327]. Arles, 367‑375
●/–//PCON
2 g.
LRBC II, 501 (36‑17000).
383[328]. Aquilée, 364‑367
A/–//SMAQP
2.77 g
LRBC II, 967 (35‑16049).
384329. Siscia, 367‑375
R F
R
Г SISC ߆
2,53 g
LRBC II, 1425 (34‑16016).
Valens
385DN VALEN‑S PF AVG, buste diadémé drapé et cuirassé à dr.
386Type gloria romanorvm, l’Empereur debout de face, tenant le labarum dans la main gauche et posant la main droite sur la tête d’un prisonnier à demi agenouillé
387[330]. Arles, 364‑367
OF/III//CONST
2,50 g.
LRBC II, 480 (35‑6016).
388[331]. Arles, 364‑367
OF/I//CONST
2,19 g.
LRBC II, 56/480 (35‑6016).
389[332]. Arles, 364‑367
À l’exergue, OF /II//CON
2,57 g.
LRBC II, 56/489 (35‑6005).
390[333]. Arles, 367‑375
●//SCON
2,42 g.
LRBC II, 56/499 (35‑6005).
391[334]. Aquilée, 364‑367
– / ք //SMAQP
2,64 g.
LRBC II, 67/985 (H.C.).
392[335]. Aquilée, 367‑375
– /–//[ ] MAQS
2,29 g.
LRBC II, 67/1012, SMAQS ou 1018,
. SMAQS (6005).
393336. Aquilée, 367‑375
– /–//●SMAQP
2.78 g.
LRBC II, 67/1018 (35‑6005).
394[337]. Aquilée, 367‑375
– /–//●SMAQS
2,19 g.
LRBC II, 67/1018 (35‑6005).
395338. Thessalonique, 364‑367
– /–//TESG
1,86 g.
LRBC II, 79/1705 (35‑6005).
396[339]. Thessalonique, 364‑367
– /*//TESB
2,62 g.
LRBC II, 1712 (36‑6000).

FIG. 68 – Monnaies romaines (nos 320 à 383).
Clichés BNF : Cabinet des médailles
397[340]. Atelier indéterminé
2,33 g (35‑6005).
398[341]. Atelier indéterminé
2,22 g (35‑7001).
399Type SECVRITAS REIPVBLICAE, Victoire à gauche tenant une couronne et une palme
400[342]. Lyon, 367‑375
OF/I//LVGPB ou R 2.52 g.
LRBC II, 305 ou 315, Bastien 75 ou 84 (35‑16049).
401[343]. Lyon, 367‑375
OF/ ᴗ҂//LVG[ ] 1.93 g.
LRBC II, 340, Bastien 102 (35‑6016).
402[344]. Lyon, 367‑375
OF/I //LVGP● 2,42 g.
LRBC II, 336, Bastien 114 (35‑6016).
403[345]. Lyon, 367‑375
OF/I
S//LVGP
1.94 g.
LRBC II, 344, Bastien 126 (35‑6005).
404346. Lyon, 367‑375
OF/I
S//LVGP●
2,17 g.
LRBC II, 348, Bastien 133 (35‑16049).
405347. Lyon, 375‑378
R/S//LVGP
1,87 g (ébréché).
Bastien 154 (36‑16000).
406[348]. Arles, 367‑375
●/–//S[CON]
2,72 g.
LRBC II, 502 (35‑6010).
407[349]. Arles, 367‑375
●/–//S[CON]
2,71 g.
LRBC II, 502 (35‑6010).
408[350]. Arles, 367‑375 ou 375‑378
– /–//SCON
2,53g.
LRBC II, 528 ou 532 (35‑6016).
409[351]. Mêmes types
– /–//SCON
2,49 g.
410[352]. Mêmes types
– /–//PCON
2,44 g (35‑6005, dépôt).
411[353]. Mêmes types
– /–//PCON
2,13 g (36‑12000).
412[354]. Mêmes types
– /–//SCON
2,05 g (35‑6016).
413[355]. Mêmes types
– /–//SCON
2,03 g (36‑6000).
414356. Arles, 375‑378
E/C//SCON
2,62 g.
LRBC II, 537 (36‑17000).
415[357]. Lyon ou Arles, 364‑375
OF/–//[ ]
1,85 g (35‑1003).
416358. Aquilée, 367‑375
– /–//SMAQS
2,62 g.
LRBC II, 1015 (34‑16016).
417[359]. Aquilée, 367‑375
– /–//●SMAQP
2,54 g.
LRBC II, 1021 (35‑6005, dépôt).
418[360]. Rome, 367‑375
– /–//[ ]ERTIA.
2,46 g.
LRBC II, 61/713, RTERTIA ou 719, R.
TERTIA (35‑6005, dépôt).
419[361]. Rome, 367‑375
– /–//R●TERTIA
1,80 g.
LRBC II, 719 (35‑6016).
420[362]. Rome, 367‑375
– /–//R●PRIMA.
1,75 g.
LRBC II, 719 (36‑6000).
421[363]. Siscia, 367‑375
R/F
R//ASISCP
2,33 g.
LRBC II, 1427 (34‑16016).
422[364]. Atelier indéterminé
2,29 g (35‑6005).
Gratien
423DN GRATIA‑NVS PF AVG, buste diadémé, drapé et cuirassé à dr.
424Type GLORIA ROMANORVM, l’Empereur debout de face, tenant le labarum dans la main gauche et posant la main droite sur la tête d’un prisonnier à demi agenouillé
425365. Lyon, 367‑375
O F/II
S//LVGS
2,45 g.
LRBC II, 345 ou 349, Bastien 132 (35‑6010).
426[366]. Lyon, 367‑375
– /S//LVGP (ou S) 1,87 g.
LRBC II, 358, Bastien 149 (H.C.).
427[367]. Lyon, 375‑378
R/S//LVGS 2,27 g.
LRBC II, 364, Bastien 157 (35‑6005).
428[368]. Aquilée, 367‑375
– /–//[ ] MAQP 2,41 g.
LRBC II, 1016 ou 1022 (35‑6005, dépôt).
429369. Siscia, 367‑375
F/R
A//ASISCP
1,84 g.
LRBC II, 73/1423 (35‑6005, dépôt).
430Type Secvritas reipvblicae, Victoire à gauche tenant une couronne et une palme
431370. Lyon, 367‑375
OF/ᴗ//LVGP 2,08 g.
LRBC II, 341, Bastien 103 (35‑1003).
432[371], Arles, 375‑378
– /–//TCON
3,31 g
LRBC II, 533 (35‑6016).
433372 Mêmes types
– /–//SCON
2,35 g (35‑16049).
434[373]. Mêmes types
– /–//SCON
2.23 g (35‑16049).
435[374]. Rome, 367‑375
– /–//R●SECVNDA 1,96 g.
LRBC II, 61/720 (H.C.).
436Type GLORIA NOVI SAECVLI, l’Empereur de face tenant le labarum
437[375]. Arles, 367‑375
– /–//TCON 2,69 g.
LRBC II, 56/529 (35‑6005, dépôt).
438[376]. Mêmes types
2,21 g (35‑7001).
439[377]. Mêmes types
2,14 g (35‑6005, dépôt).
440[378]. Mêmes types
2,12 g (36‑6005, dépôt).
441[379]. Mêmes types
2,12 g (35‑6016).
Valentinienne indéterminée
442[380]. Buste à dr.
Type SECVRITAS REIPVBLICAE. 1,78 g (36‑16000).
Valentinien II
443Bronze au 1/132 de livre
444381. Arles, 378‑383
DN VALENTINIANVS PF AVG, buste diadémé, drapé et cuirassé à dr. VICTOR‑IA AVGGG ; à l’exergue, S CON
2.24 g.
LRBC II, 56/546 (35‑6005).
Gratien
445382. Imitation (prototype : 378‑383)
DN GRATIANVS PF AVG, buste diadémé, drapé et cuirassé à dr.
VOT/XV/MVLT/XX.
1,59 g (35‑6005).
Magnus Maximus
446Bronze au 1/60 de livre
447383. Lyon, 383‑386
DN MAXI‑MVS PF AVG, buste diadémé, drapé et cuirassé à dr.
REPARATIO REIPVB ; à l’exergue, LVG[
5,32 g.
LRBC II, 379, Bastien 186 ou 187 (35‑6005, dépôt).
2.1.3 Monnaies médiévales ?
448[384] Médiévale ? Bronze,
0,22 g (35‑1003).
449[385]. Médiévale ? Bronze,
0,24 g (36‑17000).
450Non identifiables : 3 petits bronzes.
2.1.4 Problèmes de circulation à l’époque gallo‑romaine
451Le site de Bennecourt a produit 299 monnaies romaines. Ce matériel était en bon état de conservation et a pu être déterminé relativement aisément.
452Ces monnaies se répartissent ainsi :
– République romaine : 2
– Haut‑Empire et période sévérienne : 41
– iiie s. : 118
– 294‑348 : 45
– 348‑364 : 24
– 364‑386 : 69.
453Cette répartition peut naturellement être affinée sous forme de tables de fréquence (fig. 69 et 70), selon la périodisation définie par Reece (1987) et l’indice de fréquence établi par Ravetz (1964)1.

FIG. 69 – Table de fréquence des monnaies du sanctuaire de Bennecourt pour les périodes I à IXa de Reece.

FIG. 70 – Table de fréquence des monnaies du sanctuaire de Bennecourt pour les périodes X à XVb de Reece.
454À considérer ces tables, la fréquentation du site aurait été faible jusqu’en 260. Les temps forts sont les périodes X et XI, puis XIIIb, XIV et XVa, soit les années 260‑294 et 330‑378. Mais il faut bien entendu corriger cette image pour la période I, puisque les 84 monnaies gauloises datent, pour la plupart, de la deuxième moitié du ier s. av. J.‑C.
Haut‑Empire et époque sévérienne
455tabl. iv

TABL. IV – Répartition par règne et par atelier des monnaies d’Auguste aux Sévères.
456Ce tableau appelle les remarques suivantes.
457– La période qui va de la Conquête à la réforme monétaire de Néron en 64 est faiblement représentée : 17 pièces, dont 9 as, 2 semis, 1 quadrans et 4 imitations régionales. Les multiples de l’as manquent, mais la prédominance de l’unité de cuivre au cours du premier siècle est un phénomène bien connu. Sous Auguste, Lyon fournit l’essentiel du monnayage divisionnaire qui circule en Gaule. Rome prend le relais sous Tibère avant que cet atelier ne cesse lui aussi son activité sous Claude, entre 42 et 50 (?) : on assiste alors à l’éclosion d’imitations locales (Giard 1970) (cat., nos 104‑105).
– Le site n’est pas alimenté sous les Flaviens.
– À partir de Trajan, les multiples de l’as, sesterces et dupondii, sont majoritaires : cette constatation n’est pas nouvelle (Beauvais : Amandry 1991).
– Aucune monnaie d’argent (denier ou quinaire) ne figure dans cet ensemble.
La période 260‑294
458tabl. v

TABL. V – Monnaies du IIIe s.
459Le monnayage officiel de la fin du iiie s. est constitué de deux groupes :
– le premier est formé des monnaies de Gallien, Claude II, Divo Claudio et Aurélien, soit 15 antoniniens émis à Rome dans un espace de temps très resserré, entre 266 et 270/1 ; à ces monnaies émises par les empereurs légitimes, s’ajoutent 11 antoniniens frappés par les empereurs gaulois, 9 antoniniens émis par Victorin et les Tétricus à l’Atelier I, probablement Trèves, et 2 à l’Atelier II ;
– le second groupe est plus étonnant : il consiste en 6 aureliani de Maximien (cat., nos 240‑245) frappés à Lyon entre 287 et 293 ; il s’agit peut‑être des vestiges perturbés d’un trésor.
460Au total, le site a produit 32 monnaies de bon aloi, contre 86 imitations, soit 27,1 % contre 72,9 %. Ce rapport se retrouve dans certains sites (Doyen, Lemant 1984 ; Amandry 1985). Il est difficile de dater ces imitations, réparties, sur la table de fréquence, entre la période X (pour les imitations de Divo Claudio, Victorin et Tétricus) et la période XI (pour les imitations « radiées », où ne se lisent plus les noms des empereurs dont le monnayage a été imité). Cette répartition, pour être commode, ne correspond sans doute pas exactement à la réalité et il faudrait sans doute faire passer d’un groupe à l’autre certaines monnaies. Il convient de noter en tout cas l’imitation au nom de Probus (cat. no 239) qui offre un jalon chronologique sûr.
461Si ces frappes ont cessé d’être produites, pour la plupart, à l’avènement de Dioclétien en 284 ou au moment de la réforme de 294, elles peuvent avoir circulé une bonne part du ive s. Sur les sites du nord de la France, ces imitations sont parfois présentes dans des niveaux homogènes du ive s. jusqu’à l’époque théodosienne (Delmaire 1983).
La période 294‑348
462tabl. vi

TABL. VI – Monnaies frappées après la réforme monétaire de 294.
463La pénétration de la nouvelle monnaie de bronze argenté, le follis ou nummus, est très lente ; il faut attendre 313, et même 318, pourvoir le site à nouveau alimenté.
464La réforme de 318 augmente probablement la valeur intrinsèque de la monnaie, puisque son titre de fin s’accroît alors qu’elle est toujours taillée au 1/96 de livre. Cette réforme provoque le redémarrage du processus d’imitations (Depeyrot 1982 : 159‑160) (cat., nos 251‑252).
465La période 330‑348 est bien représentée sur le site (indice de fréquence 6.02) : 32 pièces, dont 12 imitations, soit 37,5 %. Cette proportion est normale, supérieure à celle relevée pour les monnaies de la Sambre à Namur (Lallemand 1989 : 52), mais comparable à celle de sites du nord de la France (Delmaire 1983b ; Doyen, Lemant 1984 : 19, n.5). Pour toute cette période, l’atelier trévire est largement prédominant (17 nummi sur 28 déterminés). Londres, avant sa fermeture, Lyon et Arles ne fournissent qu’un monnayage d’appoint, de même que les ateliers italiens.
La période 348‑364
466tabl. vii

TABL VII – Monnaies frappées après la réforme monétaire de 348.
467Cette période est également bien représentée à Bennecourt. Le nouveau monnayage de bronze argenté, émis en trois dénominations différentes, se trouve sur le site, tant avant 350 qu’après la prise de pouvoir de Magnence.
468La pièce au type Fel temp reparatio, taillé au 1/120 de livre à partir de 354, se rencontre en 13 exemplaires : 5 officiels et 8 imitations. Cette proportion importante d’imitations (61,5 %) s’explique par la pénurie de monnaies officielles (sur cette pénurie, cf. Lallemand op. cit. : 89, n.8). Sur certains sites, la proportion d’imitations est bien plus forte (92 % à Namur, 89,4 % à Épiais‑Rhus/La Poulaine).
469On remarquera pour l’ensemble de la période l’absence totale mais atypique de frappes trévires.
La période 364‑386
470tabl. viii-x

TABL VIII – Émissions des années 364‑386 : ventilation globale.

TABL. IX – Répartition par revers et atelier des bronzes au 1/132 de livre frappés entre 364 et 378.

TABL. X – Répartition détaillée des monnaies par atelier (364‑378) (7 pièces ne peuvent être réparties entre les trois périodes d’émission).
471La période Valentinienne marque un temps fort de la vie du site, qui semble être pratiquement abandonné après 378, puisque 3 monnaies seulement sont datables des années 378‑386 et qu’aucune espèce aux types de revers Victoria augg et Salus reipublicae, émise entre 388 et 410 dans les ateliers gaulois et italiens, n’a été trouvée.
472Les 66 bronzes au 1/132 de livre, frappés entre 364 et 378, dont une partie provient d’un petit trésor, se répartissent comme indiqué tableau ix. On remarquera d’abord l’absence de l’atelier de Trèves, déjà signalée pour la période précédente. Même si cet atelier se spécialise à partir de 364 dans la frappe de l’or et de l’argent, il continue à émettre du bronze (cf. Namur, où Trêves représente 12 des 68 frappes dont l’atelier a pu être défini : Lallemand op. cit. : 61‑62).
473Pour l’ensemble de la période, Arles est l’atelier prédominant (29 exemplaires sur 61 marques d’atelier lisibles, soit 47,5 %), suivi de Lyon (12/61, soit 19,6 %), Aquilée (9/61, soit 14,7 %), Rome, Siscia, Thessalonique et Cyzique. Lorsque l’on répartit ces pièces selon les périodes 364‑< 367 (Valentinien et Valens), 367‑375 (Valentinien, Valens et Gratien) et 375‑378 (Valens et Gratien), on peut étudier cette répartition de façon plus fine (tabl. x).
474Arles est déjà prépondérant au cours de la première période. Malgré l’apport important de Lyon après 367, il reste l’atelier majoritaire et l’atelier rhodanien n’arrive pas à le concurrencer. Du reste, les frappes en provenance des ateliers italiens (Aquilée et Rome) le supplantent également.
475La répartition des frappes par empereur peut étonner : Valens, avec 35 monnaies, soit 53,8 % de l’ensemble, devance nettement Valentinien I et Gratien (15 monnaies chacun, soit 23 %). Mais cette répartition est semblable à celle que l’on rencontre à Namur, par exemple (Lallemand op. cit. : 62).
2.2 Le petit mobilier
476L. Bourgeois, S. Païn, P. Pallier, N. Vanpeene, M.‑A. Charier
2.2.1 L’or
477fig. 71

FIG. 71 – Mobilier en or et fibules en bronze.
H. Scour (équipe de fouille), L. Bourgeois
478386. Pendentif en forme de croissant. La face supérieure est à double pan ; le revers est lisse. La bélière, soudée de part et d’autre, est constituée d’une tôle d’or martelée à l’aide d’un dé à rainure, de manière à façonner des cannelures régulières.
L = 16 ; H = 17 (36‑6001).
479Les lunules à extrémités bouletées sont courantes au Haut‑Empire et semblent dériver de modèles hellénistiques (Zadoks, Witteveen 1977). Les exemplaires non bouletés en or et en argent se multiplient au Bas‑Empire, en Gaule septentrionale et en Germanie, particulièrement dans les tombes et les sanctuaires (fig. 71). Ces parures semblent rencontrer un succès précoce dans les sites rhénans (Oldenstein 1976, nos 435‑450). On leur associe parfois d’autres symboles : rouelles (Oliver 1966, fig. 30) ou amulettes phalliques (Jelski 1984). Les perles en pâte de verre nos 819‑826 étaient peut‑être associées à la lunule de Bennecourt, puisque des colliers d’Abbeville‑Hom‑blières (Pilloy 1886, 1895) et Sierentz (Heidinger, Viroulet 1986) regroupent ces deux types d’éléments de parure.
2.2.2 Le Bronze
Fibules à ressort nu
480fig. 71
481387. Fragment d’un ressort qui comprenait à l’origine au moins 14 spires (7‑17212).
482388. Fragment d’un ressort comprenant au moins 10 spires (10‑17198).
483389. Fibule de type La Tène moyenne. Ressort à quatre spires et corde externe. Une bague martelée décorée de deux filets gravés fixe la base du porte‑ardillon à l’arc.
L subs. = 35 (36‑17000).
484390. Fibule filiforme dont seule subsiste une partie de l’arc.
L subs. = 34 (6 ou 10‑17147).
485391. Ardillon et ressort à six spires et corde externe (type Feugère 1 ou 2).
L subs. = 34 (36‑17000).
486392. Fragment de fibule à ressort à quatre spires et corde interne coiffé par la tête de l’arc. Il s’agit probablement d’une fibule « à coquille » (Feugère type 7b ou 7c).
L subs. = 9 (22/23‑16092).
487393. Fibule Feugère 14a à ressort à six spires et corde externe. Ce ressort est fixé à l’arc rectiligne par un ergot décoré de deux globules. Arc mince bordé de deux filets gravés. Porte‑ardillon ajouré en partie disparu.
L = 63 (18‑17267).
488394. Exemplaire du même type mais dont l’arc présente une section carrée.
L = 71 (22/23‑16032).
489395. Ressort à six spires à corde externe et ardillon.
L subs. = 63 (36‑17000).
490396. Grand ardillon d’une fibule à ressort.
L subs. = 85 (35‑1005).
491Les fibules 387 et 388, vu la longueur de leur ressort, doivent être rattachées au type 1a des fibules en fer de Bennecourt (voir infra, § 2.2.5). Ce modèle caractérise la charnière de La Tène C2 et de La Tène D1 (Vaginay, Guichard 1988 : 152‑155). L’exemplaire no 389 est une forme de la fin du iie s. ou du ier s. av. J.‑C. La fibule no 392 appartient à une série née vers le milieu du ier s. av. n.è. et qui perdure jusqu’au début de l’époque augustéenne (Feugère 1985 : 236). La production des nos 393‑394 semble limitée à la période Auguste‑Tibère (ibid. : 266). L’exemplaire no 393 provient d’ailleurs d’un contexte augustéen.
Fibules à ressort protégé
492fig. 71, 72
493397. Épais pied rectangulaire de profil concave avec amorce du porte‑ardillon. Il appartient probablement à une fibule du type Feugère 14b1a.
L subs. = 37 (36‑17000).
494398. Fibule du type Feugère 14b1 b ; arc rubané à bords concaves orné de cannelures ; porte‑ardillon ajouré.
L = 40 (35‑17033).
495399. Variante du type 14b1 ; l’arc, mince au départ, s’élargit pour former un pied rubané dont le centre est décoré d’une ligne de dents de scie incisée et d’un motif en creux en forme de grain de blé ; porte‑ardillon plein.
L = 53 (36‑17000).
496400. Pied trapézoïdal rubané décoré d’une gorge centrale et de deux filets latéraux ; porte‑ardillon ajouré. Ce décor est fréquent sur les fibules des groupes 6 et 17 de Feugère.
L subs. = 28 (36‑16000).
497401. Fibule du type Feugère 18a4. Ressort à quatre spires protégé par un large couvre‑ressort cylindrique ; arc en forme de protomé d’animal stylisé ; large pied trapézoïdal et porte‑ardillon plein.
L = 30 (22/23‑16092).
498402. Fragment plié d’un exemplaire du type 18a. Pied triangulaire bordé d’une ligne incisée et porte‑ardillon plein.
L subs. = 22 (36‑17000).

FIG. 72 – Mobilier en bronze : fibules, épingles et torque.
H. Scour (équipe de fouille), L. Bourgeois
499403. Fibule à queue de paon sans arc du type Feugère 20c. Le décor estampé est fixé à la plaque par une goupille en fer. On distingue, sur le pied, la lutte d’un homme armé contre un protomé de fauve ou de griffon et, sur le disque, un masque joufflu dans une couronne de perles et pirouettes. L’ensemble est ceinturé d’une bordure perlée. Le ressort à quatre spires est protégé par un couvre‑ressort cylindrique décoré de filets gravés ; porte‑ardillon plein.
L = 43 (35‑1003).
500404. Fragment de disque central et du couvre‑ressort d’une grande fibule du type Feugère 20.
L subs. = 34 (36‑17000).
501405. Couvre‑ressort écrasé décoré d’une ligne en zigzag et de deux bossettes réalisées au repoussé. Ce fragment peut être rapporté aux types 19 ou 20 de Feugère.
L subs. = 24 (36‑17000).
502La fibule no 398 appartient à une variante à bords concaves datée à Augst de l’époque Auguste‑Tibère (Riha 1979, groupe 4.4.1). Notre no 399 s’intégre mal aux typologies actuelles, mais l’usage de cette forme semble rarement dépasser le règne de Néron. Le fragment no 397 doit être placé entre le règne de Tibère et l’époque flavienne, alors que le pied no 400 se rapporte à une série apparue vers 15‑10 av. n.è. et qui perdure ponctuellement après le règne d’Auguste (Feugère 1985 : 273 ; 277). Les fibules du type Feugère 18a4 (no 401), probablement produites en Bourgogne, ne se rencontrent que vers 20 ap. J.‑C. et proviennent principalement de contextes du troisième quart du ier s. (ibid. : 280 ; 285). L’exemplaire no 402 porte un décor extrêmement courant sur ce type (Dilly 1978, no 14 ; Fauduet, Fritsch 1982, no 37 ; Feugère 1977, no 47). Michel Feugère recense cinq variantes de sa catégorie 20c, auxquelles nous ajouterons une sixième variété décorée d’un cheval. L’exemplaire de Bennecourt (no 403) appartient à la catégorie la plus répandue. La répartition de ces productions attribuées au second tiers du ier s. de n.è. (Feugère 1985 : 297) est assez uniforme dans l’espace gallo‑romain (Fauduet, Pommeret 1985, fig. 3). Les exemplaires nos 404‑405 sont attribuables sans plus de précision aux deux premiers siècles de notre ère.
Fibules à charnière
503406. Fibule du type Feugère 21a3. Charnière montée sur un axe en fer ; arc de forme triangulaire et de profil semi‑circulaire bordé de filets incisés et ajouré en son centre de deux étroites fenêtres ; pied étroit remontant, décoré de deux boutons latéraux en fer ; porte‑ardillon rectangulaire plein.
L = 34 (30‑16039).
504407. Fragment très dégradé d’une fibule en bronze étamé, dérivée du type d’Aucissa (type Feugère 23a). L’arc rectangulaire possède une cannelure médiane bordée de lignes perlées. Le pied, dépourvu de bouton terminal, surmonte un porte‑ardillon plein.
L subs. = 41 (35‑2001).
505408. Fibule étamée du même type. L’arc est bordé de lignes perlées et le pied porte une série de moulures guillochées ; porte‑ardillon plein.
L = 39 (27‑26001).
506409. Pied d’une fibule du même type, non décoré et terminé par un bouton.
L subs. = 23 (23‑17040).
507410. Fibule géométrique du type Feugère 24a. Fibule circulaire bordée de six protubérances latérales. Le disque est ornée de cercles concentriques, partiellement étamés. Le bouton central a disparu.
Ø du disque = 28 (36‑17000).
508411. Fibule géométrique en bronze étamé (type Feugère 27c). Le disque central, décoré de larges sillons concentriques, est orné de quatre appendices moulurés disposés en croix.
L max. = 30 (29‑6054).
509412. Fibule en forme de semelle (type Feugère 28b1). Un anneau est fixé à l’arrière du talon. Le centre de la pièce est décoré d’un alignement de petits rivets décoratifs et d’émail bleu‑vert ; porte‑ardillon trapézoïdal plein.
L = 36 (35‑6005).
510413. Fibule zoomorphe en bronze étamé, du type Feugère 29a16. Colombe de face, les ailes déployées, la tête tournée vers la droite. Revers plat portant un minuscule porte‑ardillon rectangulaire.
L = 22 (36‑8000).
511414. Ardillon de fibule à charnière.
L = 32 (23‑17040).
512Le no 406 appartient à un type précoce de fibule à charnière défini par Alain Duval (1974, complété par Gustin 1991) et dont un centre de production doit probablement être situé dans l’Aisne ou dans l’Oise (Feugère 1985 : 302). L’apparition à une date haute de ce type dit « d’Alésia » reste peu étayée, les premiers contextes sûrs n’étant pas antérieurs aux années 20 av. J.‑C. La découverte récente d’une fibule d’Aucissa à Besançon, autour des années 40‑30 av. J.‑C. semble toutefois marquer un développement précoce des fibules à charnière en Gaule septentrionale (Feugère 1992 : 133). Les dérivés de fibules d’Aucissa (fig. 72, nos 407‑409) se rencontrent toujours, semble‑t‑il, dans des contextes du ier s. ap. J.‑C., mais jamais antérieurement au règne de Tibère (Feugère 1985 : 334).
513Il faut attendre l’époque daudienne pour que se multiplient les fibules du type du no 410. Elles connaissent une vogue particulière au milieu du ier s. et sont plus rares à l’époque flavienne (ibid. : 334) ; ce type est bien représenté en Haute‑Normandie (Dollfus 1975, nos 472‑475 et 477‑478). Le type Feugère 27c, auquel il convient de rattacher notre no 411, regroupe des formes extrêmement variées. Les exemplaires les plus simples sont traditionnellement datés du milieu ou de la seconde moitié du iie s. (Feugère 1985 : 372). L’anneau fixé à l’arrière du no 412 permettait de jumeler ces fibules par une chaînette, dispositif dont témoignent les exemplaires de la tombe 260 de Blicquy (Laët 1972, pl. 77) et la chaînette attachée à une fibule de Vertault (Albert, Fauduet 1976 : 218). Ces objets sont datés entre le règne d’Hadrien et la fin de la période antonine (Riha 1979 : 203). Des parallèles au no 413 ont été relevés à Alésia (Lerat 1979, n0s 354‑355), à Cologne (AMD, sans numéro), dans les Ardennes (Lambot 1983, no 260), en Normandie (Dollfus 1975, no 542) et en Picardie (Morin‑Jean 1911, pl. 2, no 4). Michel Feugère les rattache à son atelier C de fibules zoomorphes à décor niellé, qui aurait fonctionné durant les deux derniers tiers du ier s. (Feugère 1985 : 388‑389). Mais l’absence de niellure sur les exemplaires de Bennecourt, des Ardennes et de Normandie invite à rechercher une origine distincte pour ces exemplaires de Gaule septentrionale.
Fibule pénannulaire
514fig. 72
515415. Fibule pénannulaire (type Feugère 30). Anneau ouvert de section ovalaire. Les extrémités portent des tampons circulaires garnis d’émail rouge ; l’un est disposé dans le prolongement du jonc ; l’autre à l’extrémité d’un appendice recevant la pointe de l’ardillon et perpendiculaire à la boucle. La tête de l’ardillon est décorée de sillons convergents.
Ø max. = 39 (23‑17026).
516Les fibules pénannulaires ou « en oméga » sont peu courantes dans nos régions. Diverses variantes s’échelonnent du règne de Néron au milieu du ive s. Parallèlement, le développement des fibules émaillées ne semble pas antérieur au milieu du ier s. (Feugère 1985 : 448). Notre exemplaire a été découvert dans un remblai apporté à la phase IV ; il ne peut donc être postérieur à la fin du ier ou au début du iie s. Une fibule pénannulaire, portant un appendice décoré perpendiculaire à la boucle a été découverte à la Saalburg, camp occupé de 90 à 260 de n.è. (Böhme 1972, no 1232).
Les épingles
517fig. 72
518415bis. Épingle à tête globulaire non décorée ; pointe tordue et en partie disparue.
L subs. = 81 (28‑7005).
519416. Tête d’épingle globulaire.
L subs. = 12 (36‑17000).
520417. Tête d’épingle hémisphérique.
L subs. = 12 (35‑6005).
521418. Tête d’épingle biconique.
L subs. = 18 (36‑17000).
522419. Tête d’épingle en forme de cupule.
L subs. = 11 (32‑16086).
523C’est au Hallstatt D que nous proposons d’attribuer l’épingle no 415, qui trouvera un petit nombre de parallèles à cette époque, en particulier en Allemagne (Sievers 1984, nos 683, 748, 774, etc.) et en Suisse (Drack 1989, fig. 15a et b). La série d’exemplaires de petit module nos 416‑419 ne semble pas antérieure au ive s., même si elle se compose de types attestés au cours du Haut‑Empire (Beckmann 1966, nos 48 et 105) comme de l’Antiquité tardive (Bôhme 1974, pl. 75 et 84).
Probable torque
524fig. 72
525420. Probable fragment de torque. Jonc plein de section circulaire décoré d’une série de quatre nodosités séparées par des filets gravés et ornés de guiliochis. Une cinquième nodosité consiste en une bague rapportée.
L subs. = 72 (7‑17147).
526Il faut probablement attribuer ce fragment à La Tène ancienne, où certains exemplaires caractérisés par de volumineux tampons creux possèdent un décor comparable (Lepage 1984 ; Art celtique 1983, no 36).
Les bracelets
527fig. 73
528421. Fragment de bracelet tubulaire en tôle de bronze de section ovalaire. Il porte un décor de côtes longitudinales, la côte médiane étant guillochée. À l’une des extrémités de la partie conservée, une série de traits gravés transversaux marque peut‑être l’extrémité de la pièce.
L subs. = 67 (28‑7004).

FIG. 73 – Mobilier en bronze.
H. Scour (équipe de fouille), L. Bourgeois
529422. Fragment de bracelet en tôle creuse de section ovalaire. La partie conservée n’est pas décorée.
L subs. = 24 (35‑8004).
530423. Fragment de bracelet ? Tube en tôle de bronze allant en s’amincissant, soudé à un fil de bronze.
L subs. = 45 (22/23‑2002).
531424. Fragment de bracelet. Le jonc de section ovalaire s’élargit en palette à l’une des extrémités ; à l’autre, il est torsadé en anneaux très lâches. Le début de cette torsade est marqué par un enroulement de fil de bronze de plus petit diamètre.
Ø approx. = 82 (20/21‑6039).
532425. Fragment d’un bracelet de section losangique dont la face supérieure est décorée de côtes et de filets longitudinaux.
Ø approx. = 68 (7‑17212).
533426. Armille. Fil de bronze de section circulaire, ouvert. L’une des extrémités est élargie et perforée. L’autre, incomplète, porterait une autre boucle plutôt qu’un crochet‑fermoir.
Ø = 64 (7‑17144).
534427. Fragment de jonc plein non décoré de section circulaire (9‑17129).
535[428‑431]. Fragments de bracelets du même type (7‑17050 ; 23‑17026 ; 24‑6030 ; 36‑17000).
536Des bracelets tubulaires décorés, probablement mis en forme sur une âme de bois et tissu, sont connus dès le Hallstatt D (Ramseyer 1983 ; Freidin 1982, fig. 28, nos 12‑13 ; Drack 1989, fig. 11). Mais le décor du bracelet no 421 se rapporte plutôt à des exemplaires de La Tène D1, tel celui de la tombe 1 d’Essenheim (Allemagne), accompagné de fibules de Nauheim (Werner 1955, pl. 6, d), ceux de la sépulture 3a et de la fosse 236A de Bâle/ Usine à Gaz (Suisse) (Furger‑Gunti, Berger 1980, pl. 10, nos 203 et 206). Ils apparaissent dans la phase 4 de la nécropole de Horath, également attribuée à La Tène D1 (Miron 1986 : 68 et 139). Quelques sites proches de Bennecourt ont livré ce type d’objet : Vendeuil‑Caply (Oise) (Piton, Dilly 1985, fig. 19, no 8), Mézières‑sur‑Seine (Yvelines) (inédit) ou Belbeuf (Seine‑Maritime) (Duval 1975). Ces parures côtelées, vraisemblablement féminines, connaissent une très large dispersion (Feugère 1993, fig. 13). Le no 424 se rattache au groupe des bracelets fermés par un enroulement de fil pour lesquels Jean‑Paul Guillaumet a récemment proposé un classement en deux séries, la première datable de la charnière de La Tène moyenne et de La Tène finale et la seconde, à laquelle il convient de rattacher notre exemplaire, des années 40 av. J.‑C. à 10 de n.è. (Guillaumet 1990 : 161). Un exemplaire du Petit‑Cellard (Manche) présente une extrémité « en palette » du même type (Wheeler, Richardson 1957, pl. XXVI, no 3). Le no 425 doit être comparé aux bracelets en verre à côtes lisses qui apparaissent à la fin de La Tène C1 (Haevernick 1960 ; Gebhard 1989a et 1989b). L’armille no 426 trouvera des parallèles dès le Hallstatt moyen/final (Lepage 1984, no 20 ; Tendille 1979, fig. 2, no 18).
Anneaux, anneau‑bague et rouelle
537fig. 74, 75
538432. Anneau de section en D.
Ø = 10 (10‑17167).
539433. Même type.
Ø = 17 (18‑17133).
540434. Anneau de section ovalaire en potin.
Ø = 13 (7‑17166).
541435. Même type.
0 = 11 (10‑17116).
542436. Ibid.
Ø = 12 (36‑17000).
543437. Anneau de section circulaire.
Ø = 16 (7‑17221).
544438. Même type.
Ø = 18 (10‑17116).
545[439]. Ibid., fragmentaire.
Ø = 18 (10‑17116).
546440. Anneau de section circulaire dans lequel est enchâssée une masse ferreuse.
Ø = 28 (24‑16006).
547441. Grand anneau de section circulaire en potin, incomplet.
Ø = 29 (36‑17000).
548442. Anneau épais de section quadrangulaire.
Ø = 12 (7‑17146).
549443. Anneau de section triangulaire.
Ø = 12 (35‑6005).
550444. Anneau épais à nodosités.
Ø max. = 21 (36‑17000).
551445. Anneau en fil de bronze de section ovalaire, déformé.
Ø approx. = 23 (36‑17000).
552446. Anneau en fil de bronze de section circulaire.
Ø = 20 (35‑1004).
553447. Anneau spiralé en fil de bronze.
Ø max. = 17 (23‑17040).
554448. Fragment d’anneau en fil de bronze décoré d’incisions marginales
(10‑17116 et 23‑17040).
555449. Anneau‑bague à extrémités spiralées ; celles‑ci sont incomplètes.
Ø max. = 19 (7‑17162).
556450. Rouelle à six rayons de section ovalaire. Le moyeu central a disparu.
Ø = 22 (36‑17000).
557La fonction des petits anneaux nos 432‑439 et 442 peut avoir été très diverse dans le port du vêtement et l’articulation ou la suspension d’objets. Il n’est pas certain que ces éléments aient systématiquement possédé un caractère fonctionnel. Quelques anneaux laténiens présentés ici utilisent un alliage à forte proportion d’étain, identique à celui des monnaies coulées découvertes dans le même horizon. Comme les potins, ils ont été coulés « en chapelet » dans des moules bivalves : en témoignent des traces d’ébarbures disposées symétriquement. Notre no 449 trouvera de nombreux parallèles de La Tène finale au ier s. de n.è. (Déchelette 1914, fig. 544, nos 1‑6 ; Debord 1982, fig. 34 ; Jobic 1986, pl. 6). La rouelle no 450, unique exemplaire mis au jour sur le site, se rapporte à une variante assez rare de ces objets (Piette 1989).
Autres éléments de parure
558fig. 74, 75
559451. Pendant creux de forme générale conique constitué d’une attache en anse de panier prolongeant un corps sphérique terminé par un bouton.
L = 28 (7‑17220).
560452. Pendentif. Corps cylindrique creux terminé par trois petits pieds rectangulaires. L’accrochage était assuré par un arceau constitué de deux tiges appointées partant du corps de la pièce.
H = 21 ; Ø = 16 (7‑17212).
561453. Pendentif du même type, fragmentaire.
H = 11 ; Ø = 14 (36‑17000).
562454. Croissant allongé de section triangulaire.
L = 50 (35‑2001).
563455. Ardillon de boucle. L’axe en fer disparu a laissé des traces d’oxyde. Antique ?
L= 15 (36‑13000).

FIG. 74 – Mobilier en bronze : anneaux et éléments de parure.
H. Scour (équipe de fouille), L. Bourgeois
564Le no 451 se rattache à une série d’objets similaires (basket‑shaped pendants, Körb‑chenanhänger) qui appartiennent au domaine de la parure. On les retrouve parfois suspendus à des torques (Drack 1967, fig. 20, 3), des bracelets ou des fibules (Feugère, Guillot 1986, fig. 24) ; ils sont particulièrement abondants en Italie septentrionale (Marinis 1981 : 230‑232 et fig. 5).
565La variante découverte à Bennecourt n’est pas très courante en dehors de la Cisalpine2 ; elle appartient à la phase Tessin D de la chronologie alpine, qui prend place entre le milieu du ve s. et le milieu du ive s. (Stöckli 1975 : 78 ; Dunning 1991 : 272). Dans la culture de Golasecca, ce modèle est surtout fréquent à partir du dernier quart du ve s. (Ridgway 1979 : 449). Les pendentifs nos 452‑453 trouveront un parallèle dans l’une des amulettes de la tombe 1673 de Wederath, datée du iie s. av. n.è. Ce type d’objet semble caractéristique de la parure des femmes et des enfants (Haffner 1989 : 70, fig. 45). Un croissant proche du no 454 a été découvert dans le petit sanctuaire élevé au ive s. dans la villa de Montmaurin (Fouet 1969, pl. 73). Un autre exemplaire, celui‑ci muni d’une bélière, fut exhumé à Richborough (Bushe‑Fox 1928, pl. Ll, no 184).

FIG. 75 – Mobilier en bronze : rouelle, éléments de parure, chaînettes.
H. Scour (équipe de fouille), L. Bourgeois
Chaînettes
566fig. 75
567456. Élément de chaînette composé de fils de bronze torsadés en huit retenus par de petits anneaux de tôle.
L subs. = 36 (23‑17040).
568457. Fragment de chaînette à maillons triangulaires très serrés.
L subs. = 85 (36‑18000).
569458. Maillon plat en tôle de bronze (10‑17116).
570459. Maillon ovalaire de chaînette (23‑17040).
571[460]. Ibid. (36‑18000).
572[461]. Maillon de chaînette (10‑17116).
573La tombe 1978/33 de Wederath, datée de 30‑50 de n.è., a livré une chaînette comparable au no 456 (Trier 1984, no 145). On retrouve ce type de « chaîne en gerbe » dans les niveaux pré‑flaviens de Vendeuil‑Caply (Oise) (Piton, Dilly 1985, fig. 19, 17) ; le montage du no 457 est assez classique. On trouvera des parallèles aussi bien dans des contextes du ier s. (Cunliffe 1971, II, nos 99 et 103 pour Richborough ; Feugère 1992, no 301 pour Besançon) que dans des sites mérovingiens (Piton 1985, fig. 138, 4). Ce type de chaînette est attesté pour l’accrochage des lampes en bronze (Espérandieu, Rolland 1959, no 186).
Fragments de bronzes figurés
574fig. 73
575462. Pied nu. Fragment de statuette en bronze moulé reposant sur une fine base ;
revers creux.
L subs. = 29 (36‑17000).
576463. Aile de statuette ou fragment de feuille ? Plaquette allongée légèrement courbe, à arête centrale et dont l’un des bords est ondulé.
L = 48 (36‑17000).
577Le no 462 appartenait à une statuette mesurant une trentaine de centimètres de hauteur. Le no 463 semble assez proche d’une petite aile en tôle de bronze découverte dans le sanctuaire de Matagne‑la‑Grande (Rober 1983, no 66 : 31).
Ustensiles de toilette
578fig. 73, 76
579464. Fragments d’un miroir discoïdal à rebord droit. La face réfléchissante, soigneusement polie, est légèrement convexe. De nombreux fragments non restituables appartiennent à cet exemplaire ou à d’autres pièces du même type. Bronze à forte teneur en étain.
Ø = 67 ; ép. = 0,1 (18‑1018 et niveaux postérieurs).
580465. Fragment de miroir circulaire ? Élément courbe à bord biseauté décoré de petits clous en bronze ; bronze étamé (18‑1017).
581[466]. Probable fragment d’un miroir circulaire. Élément courbe à bord biseauté ; bronze étamé (35‑6053).
582[467]. Probable fragment de miroir circulaire. Fragment courbe à bordure irrégulière ; bronze étamé (33‑ 6012).
583468. Manche mouluré dont la partie supérieure se dédouble pour recevoir une partie utile disparue, à l’origine maintenue par une goupille.
L= 58 (23‑17040).
584469. Nécessaire de toilette composé d’une courte pincette et des vestiges d’une lime réunis par un axe en fer aux extrémités duquel est fixé un arceau en bronze. Les branches de la pincette, dont le sommet est décoré de sillons gravés parallèles, s’élargissent très légèrement vers la base.
L = 43 (35‑6003).
585470. Scalptorium. Tige dont l’une des extrémités se termine en double biseau et l’autre en pointe ; tordu.
L act. = 64 (18‑1017).

FIG. 76 – Mobilier en bronze : bracelets, miroirs et bronzes figurés.
H. Scour (équipe de fouille), L. Bourgeois
586Les fragments de miroirs‑disques simples découverts à Bennecourt (nos 464‑467) forment un groupe homogène, étudié par G. Lloyd‑Morgan (1981, groupe F). Ces objets apparaissent en Narbonnaise et à Besançon vers le milieu du ier s. av. n.è. (Tendille 1981 : 69‑71 ; Feugère 1992, no 14) et à l’époque gallo‑romaine précoce en région parisienne (Lardy 1983 pour Épiais‑Rhus). Leur production a cessé, semble‑t‑il, vers le milieu du iiie s. de n.è. (Roth‑Rubi 1974). Ils sont attestés dans notre site dès l’horizon augustéen. Le manche no 468 trouvera des parallèles à South Shields (Allason‑Jones, Miket 1984, no 429), à la Saalburg (Jacobi 1897, fig. 71, 13 et 231) et à Augst, où un objet semblable était associé à une monnaie de Constantin Ier (Riha 1986, no 84). Notre exemplaire est plus précoce, puisqu’il remonte au courant du ier s. ; il pourrait s’agir d’une extrémité de rasoir. Les nécessaires de toilette sont courants à l’époque gallo‑romaine. Celui de Bennecourt (no 469) est très semblable à un exemplaire du King’s Arm Yard de Londres (Collingwood, Richmond 1969, pl. XXI, k). La forme de la pincette est typique du ive s. Le scalptorium no 470 a été découvert dans un niveau augustéen.
Instruments divers
587fig. 76
588471. Passe‑lacet. Tête triangulaire dont la base est percée d’un chas rectangulaire bordé de traits incisés.
L = 150 (36‑18000).
589472. Tige bipointe de section hémi‑circulaire. La face plane est ornée de traits gravés : de part et d’autre d’une croix centrale cantonnée de deux barres transversales se développe un décor symétrique de trois barres transversales non équidistantes. Cassé en deux par flexion.
L en l’état = 153 (22/23‑2002).
590473. Objet du même type. La face plane est gravée de quatre traits transversaux, deux au centre et un à chaque extrémité. Cassé en deux par flexion.
L en l’état = 157 (22/23‑2002).
591474. Clochette en forme de dôme à deux étages et base évasée. Au sommet, deux petites perforations permettaient la fixation du battant.
Ø max. = 26 (35‑6002).
592475. Fragment d’une plaque en tôle de bronze décoré d’ocelles au repoussé. Les bords de la pièce sont soulignés par un frise de points en relief et de petites perforations de rivets
(23‑17040, 35‑6003).
593476. Dent d’outil. Petite pointe de section carrée. L’une des extrémités est appointée, l’autre rétrécie pour s’emboîter dans un montant.
L = 18 (29‑6054).
594477. Même type.
L = 16 (23‑17040).
595478. Outil miniature ? Zone d’emmanchement triangulaire percée d’un trou central, prolongée par une étroite panne de section carrée.
L = 28 (23‑17040).
596479. Instrument du même type.
L = 15 (23‑17040).
597480. Fragment de tige de section carrée terminé par un biseau.
L subs. = 101 (25/26‑26001).
598Un passe‑lacet identique au no 471 a été découvert dans des niveaux des iie‑iiie s. à Richborough (Cunliffe 1971, II, no 175). Les nos 472‑473 sont en général identifiés à des mesures d’un demi‑pied (semipes), par référence à l’étude effectuée par R. Quenedey sur l’exemplaire de Criquebeuf (Seine‑Maritime). Cet auteur y voit une mesure correspondant à un « pied local » de 321,5‑322 mm subdivisé en pouces gaulois et en palmes romaines (Quenedey 1922). Par la suite, chaque auteur a pu qualifier de mesure locale les instruments de ce type.
599Une telle interprétation paraît difficilement recevable pour plusieurs raisons :
–les dimensions des exemplaires recensés3 ne sont guère comparables, ce qui n’est pas gênant si l’on admet qu’ils illustrent des variations locales du pied mais pose problème dans le cas de l’ensemble découvert à Tournus, où quatorze éléments de longueur différente étaient rassemblés dans un tube en bronze (Boucher et al. 1980, no 435) ;
– les mesures d’un pied bien attestées parvenues jusqu’à nous présentent un aspect fort différent ; il s’agit toujours de réglettes de section carrée, parfois pliables, et dont chaque face porte une division différente du pied (16 digiti, 4 palmi, 12 unciae, 2 semipes) (Daremberg, Saglio, IV : 420‑421 ; Rottländer 1972 ; Feugère 1983) ; les objets récemment interprétés comme des demi‑pieds possèdent également des caractères très différents (Feugère 1992, no 29 ; Feugère 1995) ;
– enfin, les traits gravés ne sont pratiquement jamais équidistants mais constituent un motif symétrique, souvent centré sur une croix de Saint‑André. Ces « subdivisions » sont très variables d’un exemplaire à l’autre et ne correspondent qu’exceptionnellement aux divisions classiques du pied.
600L’hypothèse du Commandant Quenedey nous paraît donc devoir être abandonnée. Peut‑il s’agir d’éléments de jeu (jonchet ou courte‑paille), comme le suggère Stéphanie Boucher à propos de la série de Tournus ? Il faut noter que ces objets sont assez souvent découverts dans des sanctuaires. Les exemplaires de Bennecourt sont attribuables à l’époque pré‑flavienne.
601La clochette no 474 peut être comparée à des exemplaires du musée de Lyon (Boucher et al. 1980, nos 414‑416). Des plaques à décor estampé découvertes dans la nécropole d’Alizay (Eure) semblent assez proches du no 475 (Coutil 1920, fig. 2, 3). De telles plaques portant également des perforations marginales, garnissent certains seaux en bois du ier s. av. n.è. (Vidal 1976) et c’est probablement à ce type d’objet qu’appartiennent les fragments de Bennecourt. Les nos 478 et 479, que nous proposons d’identifier à des outils miniatures, trouveront de nombreux parallèles dans les sanctuaires suisses, en particulier Allmendingen, Winterthur‑Lindberg et Martigny (Forrer 1948 ; Drack, Fellmann 1988, pl. 225 ; Wiblé 1983), ou dans des sites rhénans, outillage miniature d’une tombe de Rodenkirchen (Haberey 1944). Des hachettes miniatures ont également été mises au jour au Vieil‑Évreux (Eure) (Fauduet 1984, pl. 4, 8), à Jouars‑Pontchartrain (Yvelines) (inédit) et à Flavier (Ardennes) (Tisserand 1980, fig. 16). Un objet identique au no 480 est conservé au musée de Meaux (Bourgeois 1984, no 635).
Fragments de récipients en bronze
602fig. 77
603481. Épais rebord appartenant à un récipient à lèvre verticale en bronze coulé (7‑17052 et 9‑17129).
604482. Bord de récipient ouvert en tôle martelée. La lèvre a été rabattue vers l’intérieur (36‑17000).
605[483]. Fragments non restituables d’un bol en tôle de bronze découvert calé par trois blocs de pierre à proximité du foyer 16063 (33‑16057).

FIG. 77 – Mobilier en bronze : vaisselle métallique, clous et rivets décoratifs.
H. Scour (équipe de fouille), L. Bourgeois
606Le no 481, découvert dans le fossé laténien, se rapporte peut‑être à un bord de chaudron. Le no 483 était associé à du mobilier de la seconde moitié du iiie s.
Rivets et clous décoratifs
607fig. 77
608484. Rivet décoratif en forme de tête de volatile (canard ?). Les yeux sont figurés par des ocelles incisées.
L = 12 ; H = 13 (28‑16098).
609485. Bossette‑rivet décorative à tête en cupule en rivet de section circulaire.
Ø = 18 (32‑16023).
610486. Bossette‑rivet décorative à tête circulaire plate et rivet ovale.
Ø = 14 (10‑17125).
611487. Grand clou décoratif à tête circulaire plate décorée de cercles concentriques en relief.
Ø = 31 (36‑17000).
612488. Clou décoratif à tête circulaire plate bordée d’un méplat.
Ø = 12 (35‑6016).
613489. Clou décoratif à tête circulaire plate.
Ø approx. = 8 (23‑17026).
614490. Même type.
Ø = 12 (36‑18000).
615491. Clou décoratif à tête en cupule.
Ø = 6 (23‑17040).
616492. Même type.
Ø = 7 (22/23‑16032).
617493. Même type : la tête est écrasée.
Ø approx. = 13 (29‑6011).
618494. Clou décoratif à tête en cupule. Pointe en fer.
Ø = 21 (35‑6005).
619495. Agrafe ou crochet de ceinture ? Tête massive en forme de cupule et longue tige de section quadrangulaire repliée sur elle‑même.
Ø de la tête = 15 (22/23‑16032).
620496. Cabochon décoratif.
Ø = 10 (23‑17040).
621497. Ibid.
Ø = 8 (7‑1019).
622[498]. Ibid.
Ø = 9 (35‑6005).
623[499]. Ibid.
Ø = 8 (23‑17026).
624[500]. Ibid.
Ø = 9 (13‑17041).
625[501]. lbid.
Ø = 11 (36‑18000).
626[502]. Ibid.
Ø = 13 (36‑6000).
627[503]. Ibid.
Ø = 17 (36‑17000).
628[504]. Ibid.
Ø = 18 (35‑6005).
629[505]. Ibid.
Ø subs. = 22 (23‑17040).
630[506]. Fragment de la tête d’un clou décoratif.
L= 10 (36‑17000).
631[507]. Pointe de clou décoratif.
L = 10 (23‑17040).
632[508]. Ibid.
L = 17 (35‑17028).
633[509]. Ibid.
L = 9 (23‑17026).
634510. Fragment de plaquette losangique portant une perforation centrale.
L subs. = 15 ; I max. = 23 (35‑6053).
635Le no 484 peut être comparé à un exemplaire de plus grande taille réalisé à Bibracte (Beck, Guillaumet 1985, fig. 2, 9). Les clous décoratifs nos 487‑494 doivent vraisemblablement être rapportés au mobilier et en particulier à la décoration des coffres et coffrets (Richter 1966 : 114) alors que les rivets décoratifs nos 484‑486 peuvent être associés à la buffleterie. Il n’est pas certain que les nos 496‑505 aient été pourvus d’une pointe. Certains ensembles précoces ont en effet livré des séries de cabochons n’en comportant pas (Haffner 1989, fig. 33). Le no 510 est probablement une applique décorative soutenue à l’origine par un clou ou un tenon (cf. Sautot 1977, pl. XL, 2).
Fragments divers
636fig. 78
637511. Fragment de tube en tôle de bronze.
L subs. = 48 (10‑17125).
638[512]. Ibid. (35‑17011).
639[513]. Ibid. (28‑17019).
640514. Fragment de jonc recourbé de section circulaire se terminant en pointe.
L subs. = 54 (36‑6000).
641515. Fragment de tôle quadrangulaire qui s’accrochait à un montant par une pointe (36‑27001).
642516. Fragment de plaque convexe à bords irréguliers.
L subs. = 63 (7‑17208).
643517. Fragment de plaquette rectangulaire décorée de côtes en relief.
L subs. = 20 (28‑17018).
644518. Ibid.
L subs. = 9 (36‑17000).
645519. Fragment rectangulaire décoré de bossettes. Les bords de la tôle ont été repliés sous la pièce.
L subs. = 13 (30‑8014).
646520. Tôle pliée portant deux perforations.
L subs. = 14 (23‑17026).
647[521]. Épaisse tôle de bronze repliée sur elle‑même (22/23‑6022).
648[522]. Ibid. (36‑6000).
649523. Fragment de tôle portant deux larges perforations circulaires. L’un des bords de la pièce, conservé, est convexe.
Ø des perforations = 8 (35‑6016).

FIG. 78 – Mobilier en bronze, fragment de creuset et cuiller en plomb.
H. Scour (équipe de fouille), L. Bourgeois
2.2.3 Fragments de creusets
650fig. 78
651524. Élément de fond plat et dix fragments de panse appartenant à plusieurs creusets. Pâte épaisse grésée et feuilletée, à dégraissant sableux grossier. Sur leur surface interne, on distingue des coulées vitrifiées avec traces d’oxydes métalliques verts.
Ø du fond = 40 (35‑6005, 16005, 16015, 16016 ; 36‑6055).
652Ces éléments ont été découverts dans les niveaux tardifs de l’espace cultuel central. La nature de la vitrification des parois semble indiquer la refonte d’objets en bronze ou en verre plutôt qu’un traitement du minerai brut.
2.2.4 Le plomb
653fig. 78
654525. Fragment de cuiller. Large cuilleron circulaire très dégradé ; manche de section hémi‑circulaire dont l’extrémité manque.
L subs. = 97 (36‑17000).
655Des objets très semblables ont été découverts dans des contextes du Haut‑Empire à Plélauff (Côtes‑d’Armor), en marge d’un gîte plombifère (Sanquer 1977, fig. 13) et à Orphin (Yvelines) (inédit).
2.2.5 Les fibules en fer
656La chronologie des fibules laténiennes ne peut s’envisager qu’à partir des lots issus de chaque ensemble stratigraphique. Nous ne fournirons donc dans ce paragraphe qu’un descriptif typologique. La datation de ce mobilier a été abordée dans le texte de synthèse concernant la phase I du site (§ 1.2.6).
Type 1 : fibules filiformes de type La Tène moyenne (Mittellateneschema)
657fig. 79-81
658Le pied de forme triangulaire ou trapézoïdal, constitué par un retour du fil qui forme l’arc, est rattaché à celui‑ci par un anneau toujours solidaire du pied. Le retour du pied se situe soit non loin du ressort, soit dans la partie médiane de l’arc. Ce type est toujours à corde externe. Des détails morphologiques conduisent à distinguer trois variantes.
Type 1a
659Ressort de faible diamètre à nombreuses spires (plus de six), dans certains cas enroulé autour d’un axe en fer qui en assure la rigidité. Ces fibules de petite taille sont toujours en fer. Le pied semble, en règle générale, de forme triangulaire. Des exemplaires en bronze ont également été rencontrés (nos387‑388).
660526. Ressort à 8 + 7 spires. L’arc et l’ardillon ont disparu. Un porte‑ardillon triangulaire découvert en association appartient peut‑être à cet exemplaire.
l subs. = 34 (3‑17157).
661527. Ressort à 7 + 7 spires. Bague annulaire au départ du pied. L’avant de la fibule a disparu.
L subs. = 29 ; I = 30 (7‑17225).
662528. Ressort à 6 + 6 spires. Départ de l’ardillon et fragment de porte‑ardillon conservés.
l = 21 (7‑17178).
663529. Ressort comprenant 9 spires du côté gauche. Départ d’arc formant un coude au‑dessus du ressort. Il ne subsiste du retour du pied qu’une bague très dégradée.
L subs. = 22 (7‑17146).
664530. Seul le ressort à 5 + 5 spires est conservé.
l subs. = 22 (7‑17178).
665531. Ressort à 8 + 7 spires et départ du porte‑ardillon.
l = 26 (10‑17048).
666532. Seul le ressort à 7 + 7 spires subsiste.
l = 34 (10‑17048).
667533. Fragment d’un ressort comportant au moins 4 + 4 spires (10‑17048).

FIG. 79 – Mobilier en fer : fibules.
Type 1b
668Ces fibules possèdent un arc de courbure régulière et un ressort comprenant au plus six spires. Les fibules à quatre (nos 534‑543) et à six spires (nos 544‑551) et les exemplaires portant d’autres bagues décoratives que celle placée à la jonction de l’arc et du retour du pied (nos 552‑555) seront successivement présentés. Ce type existe également en bronze (no 389).
669534. Ressort à 2 + 2 spires associé à un arc assez massif. Le restant de la pièce a disparu.
L subs. = 86 ; l = 22 (7‑17051).
670535. Fibule du même type dans un état de conservation identique.
L subs. = 86 ; l = 23 (7‑17051).
671536. Partie gauche d’un ressort massif à 2 + 2 spires et départ de l’arc.
L subs. = 20 (7‑17144).
672537. Ressort à 2 + 2 spires. Départ de l’arc et de l’ardillon conservé.
L subs. = 46 ; l = 16 (7‑17178).
673538. Ressort à 2 + 2 spires. Bague globulaire à la jonction du retour du pied et de l’arc.
L subs. = 51 ; l = 14 (7‑17178).
674539. Ressort à 2 + 2 spires. Bague globulaire à la jonction du retour du pied et de l’arc.
L subs. = 67 (6‑17148).
675540. Ressort comportant au moins 2 + 2 spires. Bague globulaire au départ du pied trapézoïdal.
L restituée = 79 (7‑17212).
676541. Ressort à 3 + 3 spires. Anneau en forme d’olive au retour du pied.
L restituée = 86 ; l = 23 (10‑17048).
677542. Ressort à 2 + 2 spires. Bague annulaire au retour du pied.
L subs. = 28 ; l = 13 (36‑17000).
678543. Ressort à 2 + 2 spires. Bague globulaire au retour du pied.
L subs. = 45 (10‑17167).
679544. Ressort à 3 + 3 spires. Le retour du pied n’est pas conservé.
L = 50 ; l = 15 (3‑17153).

FIG. 80 – Mobilier en fer : fibules.
680545. Ressort à 3 + 3 spires. Pied trapézoïdal attaché à l’arc par une bague biconique.
L restituée = 68 ; l = 16 (7‑17052).
681546. Ressort à 3 + 3 spires. Le pied probablement triangulaire est rattaché à l’arc par une bague globulaire.
L = 69 ; l = 19 (7‑17148).
682547. Ressort à 3 + 3 spires et départ de l’arc.
l subs. = 14 (7‑17144).
683548. Ressort à 3 + 3 spires. Bague discoïdale à la jonction du retour du pied et de l’arc.
l = 16 (7‑17148).
684549. Ressort à 3 + 3 spires. Un fragment d’arc associé doit appartenir à la même fibule. Il porte une bague discoïdale au départ du pied
(7‑17146).
685550. Ressort à 3 + 3 spires. Bague globulaire au retour du pied.
L subs. = 34 (36‑17000).
686551. Fragment du ressort et de l’arc d’une fibule à 3 + 3 spires (23‑17040).
687552. Ressort massif, probablement à 3 + 3 spires (le côté gauche est incomplet). Un porte‑ardillon découvert à proximité immédiate appartient peut‑être à cette pièce.
L subs. = 23 (7‑17162).
688553. Le pied trapézoïdal porte un chapelet de trois globules décoratifs. Un autre anneau globulaire marque la jonction de l’arc et du retour du pied. Un ressort très dégradé (3 + 3 spires ?) a été découvert à proximité de ce fragment.
L subs. = 69 (3‑17158).
689554. Ressort probablement à 3 + 3 spires ; anneau globulaire à l’intersection du pied et de l’arc et bague discoïdale sur le pied.
L = 50 (7‑17148).
690555. Ressort à 3 + 3 spires. Un mince anneau marque le départ de l’arc.
Le restant de la pièce a disparu.
L subs. = 32 ; l restituée = 13 (7‑17148).
691556. Ressort à 2 + 2 spires. Anneau hémisphérique à la jonction du retour du pied et de l’arc. Un anneau en laiton ou en bronze doré composé d’une sphère aplatie décorée d’incisions obliques et cantonnée de deux baguettes est fixé à l’arrière de l’arc.
L subs. = 33 ; l = 17 (7‑17201).
Type 1c
692Arc présentant un coude marqué au‑dessus d’un ressort comportant au maximum six spires.
693557. Fibule à 3 + 3 spires comportant un anneau globulaire au retour du pied.
L subs. = 76 (7‑17146).
Probable type 1b
694558. Fragment d’un ressort comprenant au moins 2 + 2 spires et départ de l’arc. La corde a disparu.
L subs. = 22 (2/3‑17158).
695559. Arc et ardillon d’une fibule du type 1b. Bague discoïdale au retour du pied (35‑17042).

FIG. 81 – Mobilier en fer : fibules.
Type 1b ou 1c
696560. Fragment de ressort et d’ardillon d’une fibule comportant au moins 2 + 2 spires (36‑17000).
Sous‑type indéfini
697561. Pied triangulaire terminé par une bague globulaire.
L subs. = 30 (10‑17049).
Type 2 : dérivé de Kragenfibel
698fig. 82
699562. Fibule à corde interne et ressort à quatre spires. L’arc triangulaire couvrant la partie centrale du ressort est séparé du pied par une bossette rectangulaire.
Le porte‑ardillon est plein.
L = 87 ; I au ressort = 16 (13‑17041).
700Cet exemplaire présente la forme caractéristique des Kragenfibeln, à l’exception de la position de la corde et de la collerette interrompant l’arc sur les prototypes. Une variante identique a été découverte à Épiais‑Rhus (Lardy et al. 1987, fig. 6.1) et un exemplaire proche provient du site de Roanne (Loire) (Bessou 1976, pl. 9, fig. 36).
Type 3 : fibule « à coquille » (Schüsselfibel)
701fig. 82
702Nous classons dans cette catégorie un exemplaire très incomplet sur lequel la tête de l’arc, évasée « en goutte d’eau » vient coiffer le ressort. Cette pièce doit être rapprochée du type 7c de Feugère (1985 : 232‑233). Un exemplaire en bronze est également attesté (no 392).
703563. Seuls le ressort et le départ de l’arc sont conservés.
L subs. = 17 (17‑17188).
Type 4 : les fibules filiformes à arc coudé
704fig. 82
705Nous regroupons dans ce type deux variantes caractérisées par un ressort à quatre spires et corde interne, un arc filiforme présentant un épaississement et un coude marqué au‑dessus du ressort et un porte‑ardillon ajouré. L’arc de la variante 4a, qui coiffe partiellement le ressort, porte un anneau décoratif alors que la variante 4b n’est pas ornée.
Type 4a
706564. Exemplaire complet portant à l’arrière de l’arc un épais anneau décoré de traits gravés parallèles.
L = 86 (17‑17188).
707Cette variante possède un profil général comparable à celui des fibules à ailettes naissantes (Knotenfibeln, type 8a 1 de Feugère), dont elle peut constituer un dérivé. Les prototypes possèdent généralement une corde externe, mais quelques cordes internes sont toutefois attestées (Albert, Fauduet 1976, nos20 et 21).
Type 4b (type 4c2 de Feugère)
708565. Pièce complète, mis à part l’ardillon partiellement conservé.
L = 93 (17‑17188).
709566. Même état.
L = 56 (17‑17188).
710567. Ibid. Le porte‑ardillon est incomplet.
L subs. = 62 (17‑17188).
711568. Seul le ressort et le départ de l’arc sont conservés.
L subs. = 20 (17‑17188).
Sous‑type indéfini
712569. Partie avant de l’arc et porte‑ardillon ajouré d’une fibule du type 4.
L subs. = 34 (17‑17188).
713570. Seuls subsistent l’arc et le départ du porte‑ardillon ajouré.
L = 61 (23‑17040).

FIG. 82 – Mobilier en fer : fibules.
P. Pallier
Fragments indéterminables
714[571]. Fragment de ressort et d’ardillon (17‑17188).
715[572]. Ibid. (35‑17035).
716[573]. Fragments de ressort, d’ardillon et de porte‑ardillon (7‑17197).
717[574]. Fragments de ressort et d’arc (7‑ 17148).
718[575]. Arc et porte‑ardillon (7‑17197).
719[576]. Fragments de ressort et de porte‑ardillon (7‑17144).
720[577]. Fragment de ressort (7‑17148).
721[578]. Ibid. (7‑17197).
722[579]. Ibid. (7‑17178).
723[580]. Spire isolée (3‑17157).
724[581]. Fragment d’arc (7‑17155).
725[582]. Ardillon (3‑17153).
2.2.6 L’armement gaulois
726fig. 83
Épées et fourreaux
727[583]. Fragment d’épée ployée.
L subs. = 86 ; l = 46 (10‑17116).
728[584]. Tronçon de lame d’épée.
L subs. = 50 (13‑17041).
729[585]. Ibid.
L subs. = 42 (7‑17054).
730[586]. Ibid.
L subs. = 54 (10‑17116).
731[587]. Ibid.
L subs. = 98 ; l = 46 (7‑17151).
732[588]. Ibid.
L subs. = 20 (7‑17218).
733589. Croisière campaniforme. Elle était maintenue par deux rivets en fer.
L = 57 ; l max. = 14 (9‑17129).
734590. Entrée de fourreau d’épée. La pièce de suspension se compose de deux attaches ovalaires maintenues au fourreau par des rivets en fer et réunies par un pontet de forme carrée.
L subs. = 99 (36‑17000).
735591. Crochet de ceinturon. Anneau ovalaire possédant un prolongement latéral terminé par un bouton.
L = 47 (3‑17153).
736La croisière no 589 est attribuable à La Tène moyenne ou finale. Des éléments identiques ont été découverts, entre autres, à Saint‑Cyr‑la‑Rivière, Essonne (Civilisation carnute 1985, fig. 36, 14) et à Chilly, Somme (Collart 1987, fig. 4, 3). La pièce de suspension de l’entrée de fourreau de Bennecourt (no 590) se rapporte à la classe 9 de Lejars (1994 : 28). Le crochet de ceinturon no 591 possède une forme caractéristique de la fin de La Tène C2 ou de La Tène D1 (Rapin 1986 ; Brunaux, Lambot 1987, pl. 129, 3).
Épée miniature ou fer de lance à soie
737592. Arme ovalaire assez massive dont les arêtes ont été martelées ; bourrelet médian bien marqué ; soie pleine de section carrée, dont seul le départ subsiste.
L subs. = 172 (23‑17040).
738Les fers de lance à soie sont attestées à La Tène finale mais demeurent exceptionnels. Un exemplaire a été découvert à Fermaincourt (Eure‑et‑Loir) (Civilisation carnute 1985, fig. 33, no 10). Toutefois, la pièce de Bennecourt paraît plus proche des épées miniatures déposées dans le sanctuaire de Flavier (Ardennes) (Tisserand 1980).
Lances et talons
739[593]. Fragment informe de la carène d’un fer de lance. La forme générale n’est pas restituable. On distingue le bourrelet médian.
L subs. = 121 (7‑17178).
740594. Fragment de douille et départ de l’empennage d’une lance.
L subs. = 36 (7‑17151).
741595. Fragment d’un talon à douille conique longue et étroite. La trace d’un trou de fixation est observable sous l’ouverture.
L subs. =87 (7‑17144).
742596. Fragment d’un talon de lance à douille conique, plus massif que l’exemplaire précédent.
L subs. = 31 (23‑17040).
743[597]. Fragment du même type.
L subs. = 32 (10‑17167).
744598. Fragment de talon à soie conique ou polygonal. Les deux extrémités manquent.
L subs. = 61 (29‑7005).
745Les lances nos 593‑594 sont trop dégradées pour être déterminables. Les quatre talons présentés illustrent les deux grandes catégories définies pour ce type d’objet (Brunaux, Rapin 1988 : 89) : talons à douille assurant la protection de l’extrémité de la hampe (nos 595‑597) et talons à soie permettant l’équilibrage de l’arme (no 598).
Fragment de bouclier ?
746599. Fragment probable d’orle de bouclier. Il est composé de deux segments de gouttières perpendiculaires. Un rivet fixé à une attache hémi‑circulaire est conservé à l’une des extrémités ; l’autre extrémité a disparu.
L subs. = 120 ; I = 90 (7‑17221).
747La forme de cette gouttière métallique soulignant le bord de la pièce permet de restituer un bouclier rectangulaire à angles arrondis, type assez fréquent dans l’Europe celtique (Brunaux, Rapin 1988, fig. 13). La minceur de cette orle n’est pas exceptionnelle : le rebord du bouclier trouvé par Vouga à La Tène mesurait 3 mm d’épaisseur (Ibid. : 38 et fig. 15). La forme de l’attache se retrouve sur les fragments d’orles de la Colline Sainte‑Blandine à Vienne (Chapotat 1970, t. 1, fig. 12).
748Des traces de mutilation ont été observées sur plusieurs éléments de ce petit lot d’armement : tortion de l’épée no 583, martelage de l’empennage du no 592, bris probable de la lance no 594 et des talons à douille nos 596‑597.

FIG. 83 – Mobilier en fer : armement et outillage.
P. Pallier
2.2.7 L’outillage et la quincaillerie
749fig. 84
Les couteaux
750600. Petit couteau à douille ouverte. La lame est brisée.
L subs. = 80 (7‑17220).
751601. Petit couteau à soie de section carrée située dans le prolongement d’un dos presque rectiligne.
L = 173 (3‑17153).
752602. Petit couteau à dos à peu près rectiligne pourvu dans le prolongement de celui‑ci d’une longue soie de section carrée.
L= 188 (10‑17169).
753603. Couteau à dos légèrement arqué et tranchant rectiligne. Soie de section carrée dans le prolongement du dos, terminée en anneau ouvert. Vestiges ligneux au niveau du ressaut, à la transition de la soie et de la lame.
L = 180 ; I soie = 59 (22/23‑16032).
754[604]. Fragment d’un couteau à dos du même type que le précédent. Les deux extrémités manquent.
L subs. = 109 (36‑16000).
755605. Couteau à soie de section carrée dans le prolongement du dos, muni d’une virole. Le dos de la lame est pratiquement rectiligne. La lame est incomplète. L’extrémité proximale de la soie, détachée, est terminée par une plaquette circulaire en fer et deux rondelles en os non jointives.
L subs. = 106 et 31 (36‑16000).
756606. Couteau à lame trapue et dos légèrement convexe. La soie, longue et massive dans le prolongement du dos, possède une section carrée et se termine par un anneau ouvert.
L = 142 (35‑17017).
757[607]. Fragment médian d’un couteau ? Segment d’une lame rectiligne pourvue d’un léger dos.
L subs. = 73 (10‑17116).
758[608]. Fragment de lame de couteau (?) extrêmement corrodé. Une section triangulaire est néanmoins observable.
L subs. = 71 (33‑16025).

FIG. 84 – Mobilier en fer : couteaux.
P. Pallier
759Les couteaux à douille (no 600) se rencontrent en petit nombre à La Tène moyenne et finale. Citons les exemplaires de Breuil‑le‑Sec et Tartigny (Oise) (Degenne, Duval 1983 : 78‑84 ; Massy et al. 1986 : 61), ceux de Faye‑l’Abbesse (Deux‑Sèvres), Nalliers (Vendée), Agris (Charente) et les Alleuds (Maine‑et‑Loire) (Lejars 1989 : 30) et celui du Ménil‑Annelles (Ardennes) (Flouest, Stead 1981 : 27‑28). Le couteau no 601 appartient à un type attesté dès la période Hallstatt C (Ruoff 1974, pl. 41, no 7) et qui apparaît également dans des contextes de la fin de La Tène (Chapotat 1970, pl. XIX, no 8 ; Tendille 1982, fig. 8, nos 54‑58 ; Perrin 1990, no 195). Ce modèle à large lame triangulaire demeure fréquent au Haut‑Empire (Manning 1986).
760Les couteaux nos 602 et 604 peuvent être comparés aux exemplaires de type 10 de Manning, attestés à partir du milieu du Ier s. en Angleterre (Manning 1986 : 113). Si les placages en tabletterie sont courants sur les couteaux d’époque gallo‑romaine, l’existence d’éléments en os enchâssés dans la soie semble exceptionnelle (no 605). La morphologie de ce manche trouvera des parallèles dans certaines poignées d’armes du Haut‑Empire (Wederath, tombe 809 : Haffner 1974, fig. 207). Les nos 603 et 606 peuvent être rattachés au type 11b de Manning (1986, fig. 28), proche des Ringgriffmesser de La Tène finale (Jacobi 1974, pl. 18 et 19).
Outils et instruments divers
761fig. 83
762609. Courte tige bipointe de section carrée pouvant être assimilée à un poinçon. L’extrémité la plus fine est incomplète.
L subs. = 81 (27‑26001).
763610. Poinçon ? Tige de section carrée s’amincissant progressivement.
L = 67 (23‑17040).
764[610b]. Fragment d’outil dont il subsiste une douille ouverte et un départ de lame. Traces de bois internes.
L subs. = 43, 65 (19‑16072).
765611. Pointe d’outil ? Fragment plat, massif, très légèrement incurvé s’amincissant progressivement. Ressemble à un fragment de petite herminette.
L subs. = 50 (H. C).
766612. Serpette ? Possible fragment de serpette à douille, percé d’un trou situé vers celle‑ci. Traces de bois.
L subs. = 89 (33‑16059).
767613. Outil miniature. Modèle réduit de serpette ou d’émondoir. L’arrière de la lame porte deux départs d’appendices.
L = 33 (7‑17178).
768[614] Virole de section ovale traversée par une pointe.
H = 30 ; I = 40 (7‑17178).
769615. Fragment de cuillère. Cuilleron oblong très dégradé et départ d’un manche de section circulaire.
L subs. = 42 (10‑17125).
770616. Extrémité d’un manche d’instrument. Tige dont l’extrémité torsadée se termine par un anneau de suspension.
L subs. = 24 (35‑8013).
771Le poinçon no 609 peut être comparé à des exemplaires anglais (Manning 1986, pl. 12, nos B69 à B71) et allemands (Jacobi 1974, pl. 12, nos 247 à 249). Les appendices situés à l’arrière de la serpette miniature no 613 pourraient correspondre soit à des crochets (mais ces outils n’en portent usuellement qu’un), soit à un anneau de suspension.
772La cuillère en fer no 615 trouvera quelques parallèles antiques. L’exemplaire de Richborough est issu d’un niveau de démolition du début du Bas‑Empire (Cunliffe 1971, II, pl. 60, no 55). Celui du Fort‑Harrouard (Philippe 1913, pl. X, fig. 4) n’est pas précisément daté.
Les anses de seau et leurs attaches
773618. Anse de seau de section rectangulaire aux extrémités terminées en crochets.
L subs. = 175 ; H = 94 (7‑17178).
774619. Anse de seau de section ronde aux extrémités terminées en boutons. Une attache formée d’une tige repliée sur elle‑même et cintrée pour obtenir un anneau maintenant l’anse au support subsiste d’un côté.
l = 170 ; H = 76 (32‑16027).
775L’anse de seau no 618 est comparable à une série d’exemplaires mis au jour à Manching (Jacobi 1974, pl. 35, nos 596 à 602). Ce type très simple est attesté de La Tène C à la première moitié du ier s. de n.è. Aucun cerclage métallique n’a été découvert à Bennecourt. Par contre, des éléments en tôle de bronze ornés au repoussé (no 475) décoraient peut‑être un seau. L’attache du no 619 devait être insérée en force dans une des douves du récipient.
Clarine et clochette
776fig. 85
777620. Clarine. Elle présente quatre pans s’évasant vers la base. Le battant se fixait sous l’anneau de suspension grâce à son extrémité recourbée en crochet.
H = 65 ; I = 78 (36‑17000).
778621. Battant de clochette. Battant en forme de demi‑cercle. Tige de section quadrangulaire terminée par un anneau.
L = 31 (35‑13002).
779Les clarines en fer (no 620) se rencontrent à La Tène (Déchelette 1914) comme au Bas‑Empire (Perrugot 1977 : 108, no 6) et leur forme n’a pas évolué jusqu’à nos jours. Le battant no 621 doit être rapproché de la clochette en bronze no 474.
Les clous
7801141 clous dont la tête était conservée ont été étudiés.
781198 petits exemplaires à tête creuse conique (no 622) ou hémisphérique (no 623) et fine pointe de section carrée ont été mis au jour sur le site de Bennecourt. Leur longueur totale n’excède pas 1,5 cm. Ces pièces apparaissent à la phase le et se perpétuent jusqu’au Bas‑Empire. Plus de 70 % proviennent de niveaux de circulation, et en particulier de sols en terre battue. Il semble donc logique d’identifier la majeure partie de ces vestiges à des clous de chaussures.
782Une seconde série de vestiges comprend des semences à pointe largement évasée (10 ex., entre 1,7 et 3,2 cm) (no 624) et des clous à tête plate possédant une pointe rectiligne (18 ex. ; longueur n’excédant pas 5 cm) (no 625). Ces types, qui apparaissent également dès la phase le, semblent particulièrement adaptés à la fixation d’aménagements intérieurs légers (tissus, bois, cuir) ou à la construction de mobilier.
783Le lot le plus abondant (586 individus recensés) est constitué de clous à tête plate de 8 à 10 cm de longueur (no 626). Quelques exemplaires ont été fendus par une percussion trop forte (no 627). Ce module constituait une dominante dans le site de Feurs (Loire) au début du Ier s. av. n.è. (Vaginay, Guichard 1988 : 151) comme dans l’habitat préflavien de Villeneuve à Fréjus (Var) (Feugère 1981 : 153). 57 exemplaires, beaucoup plus massifs, possèdent un module supérieur à 10 cm (no 628). Relevons la fréquence particulière de ces deux séries dans les éboulis de toitures des séquences 34 et 35. Les grands clous ont pu servir à assembler les plus grosses pièces de charpente alors que les exemplaires de moyen module permettaient de fixer des lattes.
Les clous rivetés
784fig. 85 et tabl. xi
785Les clous rivetés découverts à Bennecourt présentent tous la même morphologie : grosse tête pleine hémisphérique de 28 mm de diamètre en moyenne, tige de section carrée, plaque rivetée rectangulaire. Les 51 individus recensés se répartissent en 33 complets, 11 tronqués, 5 plaques, 2 têtes et un système de fermeture. Ces éléments forment deux séries homogènes : la première d’une longueur moyenne de 80 mm (26 ex. ; no 629) et la seconde (7 rivets) mesurant 54 mm (no 630). L’élément interprété comme un système de fermeture (no 631) est à un clou riveté de la première série traversant un second élément composé d’une plaque circulaire perforée, prolongée d’une tige de section quadrangulaire aplatie qui se termine par une barrette transversale.

TABL. XI – Contexte de découverte des clos rivetés
786Les comparaisons sont nombreuses pour ce type de quincaillerie. On les trouve dès la fin de l’époque celtique à Manching (Jacobi 1974, pl. 74, nos 1434 à 1440), Feurs (Loire) (Vaginay, Guichard 1988, p. 156, nos 10 à 12) et à Charlat (Corrèze) (Cotton, Frère 1961, fig. 9 no 3). Ils sont également bien attestés dans des niveaux antiques, à Londres (Manning 1986 : 134), Holzhausen (Hoffman 1979 : 88, nos 16‑17), à Antigny (Richard 1989 : 144), à Portchester Castle (Cunliffe 1975, fig. 129, no 228) ou à Fishbourne (Cunliffe 1971, II, fig. 55, nos 6 et 7), par exemple.

FIG. 85 – Mobilier en fer : outils, ustensiles et divers.
787Les exemplaires de Bennecourt appartiennent aux séquences et unités stratigraphiques suivantes (avec un sous‑total pour chaque séquence, voir tabl. xi).
788Ces objets apparaissent dans des remblais ou des aménagements légers dès les séquences 32‑33 (dernier quart du iiie s.). Notons que les exemplaires de l’unité stratigraphique 16093 étaient associés à des fragments de planches carbonisés dans un foyer remployant une crapaudine de porte. D’autre part, les clous rivetés de la séquence 35 étaient surtout concentrés aux abords est des temples, c’est‑à‑dire à proximité des accès de ces bâtiments. Ils doivent être considérés comme des éléments d’assemblage de portes et/ou de volets qui permettaient de maintenir pour la première série une épaisseur de planches de 63 mm en moyenne et pour la seconde série une épaisseur d’environ 50 mm (fig. 86). L’élément no 631, que nous tentons de restituer sur la fig. 87 pourra être comparé à un élément de fermeture médiéval découvert en Normandie (Halbout et al. 1984, no 758).

FIG. 86 – Dimensions des clous rivetés.
P. Pallier

FIG. 87 – Restitution hypothétique d’une porte en bois à renforts métalliques.
Dessin M. Henry, d’apr. P. Pallier
Probable clé ?
789fig. 85
790632. Probable fragment de clef à soulèvement, constituée d’une tige de section carrée coudée à angle droit à une extrémité, à angle ouvert à l’autre.
L subs. = 78 (23‑17040).
791Ce fragment de clef, malgré sa petitesse, présente de nombreuses similitudes avec quelques exemplaires précoces d’outre‑Rhin (Manching : Jacobi, 1974, pl. 44, nos 709, 717, 720 ; Wederath, tombe 33 : Haffner 1971) et de Vienne (Chapotat 1970, pl. XVIII, no 1).
Les ferrures et attaches diverses
792fig. 85
793633. Fiche à bélière. Tige de section circulaire terminée par un anneau.
L = 135 (35‑6005).
794634.
Fiche à bélière. Tige de section carrée, la pointe manque.
L act. = 55 (36‑17000).
795635. Fiche à bélière. Tige de section circulaire, la pointe manque.
L act. = 65 (36‑17000).
796[636]. Patte‑fiche repliée, incomplète.
L subs. = 46 (35‑6016).
797[637]. Clavette. Plaque de section rectangulaire aplatie, terminée à une extrémité par un crochet.
L= 100 (34‑16016).
798638. Fragment de ferrure ou de charnière. Plaque rectangulaire possédant une petite perforation à l’une de ces extrémités.
L subs. = 89 (32‑16027).
799[639]. Fragment d’un objet du même type.
L subs. = 74 (34‑16016).
800640. Fragment d’un objet du même type portant deux perforations espacées de 80 mm.
L subs. = 90 (33‑16093).
801641. Ferrure d’assemblage en « L ».
L = 35 (27‑26001).
802642. Goupille ou clavette ?
Objet constitué de deux tiges de section carrée s’amincissant aux extrémités et qui se rejoignent au niveau d’un anneau central. L’une des tiges a presque totalement disparu.
L subs. = 98 (36‑16000).
803[643]. Tige de section quadrangulaire terminée par deux pointes orthogonales.
L = 39 (16‑6074).
804[644]. Fragment de tige de section quadrangulaire aplatie.
L subs. = 56 (14‑1007).
805[645]. Fragment de tige de section quadrangulaire aplatie.
L subs. =47 (7‑17225).
806646. Ferrure d’assemblage en « U ».
L = 43 (27‑26001).
807647. Ferrure d’assemblage en « U ».
L = 69 (27‑26001).
808648. Attache triangulaire possédant un long prolongement. Une perforation permettait de la riveter.
L= 60 (36‑17000).
809Ces éléments étaient pour la plupart adaptés à l’assemblage de pièces de bois. L’interprétation des fiches à bélière (nos 633‑635), nombreuses en milieu gallo‑romain et mérovingien, a fait l’objet d’une ample littérature (en dernier lieu Dierkens 1981 : 60). Les exemplaires de Bennecourt, portant pour la plupart des traces de mortier, correspondent probablement à des pièces de construction.
Moyeu de roue
810[649]. Frette interne de moyeu de roue. Grand anneau rubané de section triangulaire. Une pliure de la tôle vers l’extérieur au niveau de la jonction de la frette est observable.
Ø = 116 (30‑16083).
811Cet élément était enfoncé à la verticale dans une série de sols de la fin du iie ou du début du iiie s. Il est en tous points similaire aux hub‑linings du Bedfordshire (Manning 1986, pl. 30, nos H35, H36, H37, H38) et aux Nabenringe de Manching (Jacobi 1974, pl. 55, nos 833, 834). Sa section triangulaire, ainsi que les pliures, sont faites pour assurer un bon maintien de la frette dans le sens axial et pour empêcher sa rotation par rapport à la roue.
Les luminaires (?)
812fig. 88-89
813Ces objets, dont 24 exemplaires ont été découverts, se répartissent en trois grands types (A, B, C) dont l’enroulement peut être dextre ou senestre.
Le type A
814650. Exemplaire complet.
Tôle enroulée en douille ouverte, prolongée d’une pointe située au centre de l’enroulement.
L = 41 (35‑6005).
815[651]. Même type, complet.
L = 39 (36‑16000).
816[652]. Même type, incomplet.
L subs. = 13 (23‑17026).
817[653]. Même type, incomplet.
L subs. = 33 (29‑7002).
818[654]. Même type, incomplet.
Trouvé avec le no 632.
L subs. = 35 (35‑2002).
819[655]. Même type, incomplet.
L subs. = 30 (23‑17040).
820[656]. Même type, incomplet.
L subs. = 20 (H.C.).
821[657]. Même type, incomplet.
L subs. = 33 (20‑8018).
822[658]. Probable exemplaire de type A, très dégradé.
L subs. = 47 (32 6011).

FIG. 88 – Mobilier en fer : « chandeliers à broche ».
P. Pallier
Le type B senestre
823659. Exemplaire complet. Tôle enroulée dans le sens senestre en douille ouverte ou non, prolongée d’une pointe située au début de l’enroulement.
L = 40 (35‑6005).
824[660]. Même type, complet.
L = 42 (23‑17026).
825[661]. Même type, complet.
L = 40 (35‑17028).
826[662]. Même type, complet.
L = 30 (35‑17033).
Le type B dextre
827663. Exemplaire complet. Même genre de fabrication que le type B senestre, mais inversée.
Trouvé avec le no 654.
L = 35 (22/23‑2002).
828[664]. Même type, complet.
L = 35 (35‑17028).
829[665] Même type, complet.
L = 32 (36‑17000).
830[666]. Même type, complet.
L = 36 (23‑17040).
831[667]. Même type, complet.
L = 33 (20‑8018).
832[668]. Même type, incomplet.
L subs. = 29 (23‑17040).
Le type C senestre
833669. Exemplaire complet.
Fil spiralé dans le sens senestre de manière à former une douille et une pointe.
L= 57 (23‑17026).
834[670]. Même type, complet.
L = 32 (23‑17040).
835[671]. Même type, complet.
L = 37 (32‑6023).
Le type C dextre
836672. Exemplaire complet. Même genre de fabrication que le type C senestre, mais inversée.
L = 44 (32‑6023).
837[673]. Même type, incomplet.
L subs. = 30 (23‑17040).
838Les modes de fabrication de ces objets sont variés : tôle enroulée sur elle‑même, enroulement dextre ou senestre, tôle enroulée des deux côtés de la pointe, ou fil spiralé à enroulement dextre ou senestre (fig. 89). À propos du fil spiralé, une forme octogonale de l’enroulement de deux des luminaires (nos 670 et 673) a été notée. La restauration a permis de voir que cet aspect reflète le travail de forge sur ce fil, et a été provoqué non pas intentionnellement mais plutôt par l’oxydation, plus marquée au niveau des coups portés.

FIG. 89 – Technique de fabrication des « luminaires » en fer.
Y. Barat
839Ces ustensiles, qui apparaissant plus fréquemment dans les sanctuaires (Vertault : Joffroy 1963, type c ; Genainville : inédit, musée de Guiry‑en‑Vexin (Val‑d’Oise) ; Clavier‑Vervoz (Belgique) : Witvrouw 1976, fig. 42, no 19), Antigny (Vienne) (Richard 1989 : 146), Sorcy‑Saint‑Martin (Meuse) (inédit, musée de Toul) que dans les habitats ont reçu des interprétations très diverses : éléments de charnière (Witvrouw loc. cit.), douilles de petits outils (Metzler et al. 1981, fig. 144, nos 14‑16), ou encore aiguillon à bœufs (Manning 1986, pl. 67, nos S95‑S102b ; Devauges 1988 : 190, no 277). Le no 639 peut être comparé à trois exemplaires précoces provenant de Manching (Jacobi 1974, pl. 64, nos 1113‑1115). Ils ont souvent été mis au jour par paire et apparaissent à Bennecourt dans le courant du ier s. de n.è. Une variante à pointe perpendiculaire à la douille est attestée dans quelques sites (Vertault, op. cit.), en particulier Mâlain (Côte‑d’Or) (Mediolanum 1978, no 07).
840R. Joffroy (1963) y voyait des chandeliers fichés dans un joint de maçonnerie ou du bois. Il peuvent en effet être rapprochés des « chandeliers à broche » attestés dans des contextes des xiiie‑xive s. (Halbout et al. 1984, p. 215, nos 859‑863) et qui existent encore aux xviiie‑xixe s. (Arminjon, Blondel 1984, no 1859). Les chandeliers à trois pieds découverts dans les sanctuaires de Lydney et Uley présentent également des analogies avec ces objets (Woodward 1992, fig. 50). Des vestiges ligneux ont toutefois été observés dans la douille de quelques exemplaires de Bennecourt (nos 650, 655 et 672) et d’Echternach (Metzler et al., loc. cit.) ; pourrait‑il s’agir de porte‑encens ?
Les anneaux simples ou rubanés et les maillons
841fig. 85
842674. Grand anneau de section circulaire.
Ø = 71 (35‑17032).
843675. Grand anneau de section circulaire.
Ø = 44 (31‑16069).
844676. Anneau de section circulaire.
Ø = 35 (36‑17000).
845[677]. Anneau ouvert de section ovale.
Ø = 21 (22/23‑16032).
846[678]. Anneau de section circulaire.
Ø = 35 (36‑17000).
847[679]. Anneau de section circulaire.
Ø = 35 (36‑17000).
848[680]. Anneau de section circulaire.
Ø = 22 (10‑17167).
849681. Anneau de section circulaire, associé au couteau 575.
Ø = 32 (22/23‑16032).
850[682]. Anneau de section circulaire.
Ø = 31 (6‑17203).
851[683]. Anneau de section circulaire.
Ø = 16 (6‑17203).
852684. Anneau de section carrée.
Ø = 23 (23‑17040).
853[685]. Anneau de section circulaire en très mauvais état.
Ø = 43 (6‑17223).
854[686]. Fragment d’anneau de section carrée.
Ø = 18 (34‑16016).
855[687]. Anneau de section hémi‑circulaire.
Ø = 19 (35‑6016).
856688. Fragment d’anneau rubané, virole ou cerclage.
Ø = 43 (H. G).
857689. Anneau rubané ouvert, virole ou cerclage.
Ø = 40 (23‑6039).
858690. Virole ? Anneau rubané associé à une courte tige bipointe.
Ø = 17 (35‑17035).
859[691]. Fragment d’anneau rubané (35‑1005).
860[692]. Fragment de maillon de section carrée (36‑16000).
861[693]. Fragment de maillon de chaîne de section carrée.
Ø = 46 (34‑16016).
862694. Fragment de grand maillon ovale.
L. subs. = 66 (34‑16016).
863[695]. Fragment de maillon circulaire (34‑16016).
864[696]. Fragment de maillon en huit.
L subs. = 58 (29‑6011).
865[697]. Fragment de maillon ovale (35‑ 6005).
866[698]. Fragment de maillon (34‑6013).
867[699]. Fragment de maillon ou d’anneau (23‑17040).
868[700]. Fragment de maillon ou d’anneau (23‑17040).
869[701]. Fragment de maillon ou d’anneau (18‑17126).
Incerta
870702. Crochet ? Tige de section rectangulaire s’amincissant en se recourbant. L’autre extrémité se termine également en pointe.
L = 50 (36‑16000).
871703. Plaque en « as de pique » dont une pointe est enroulée sur elle‑même.
L = 47 (36‑17000).
872704. Jeton ? Rondelle en fer épaisse.
Ø = 16 ; ép. = 5 (3‑17153).
2.2.8 Les objets en os
Tubes biseautés
873fig. 85
874705. Tube biseauté. Le sommet est plat. La partie supérieure porte cinq moulures décorées alternativement de courtes incisions obliques et de doubles lignes brisées courant entre deux traits gravés. La base comporte un long biseau soigneusement poli. Au revers, le chant est décoré de cercles pointés et barrés par une triple ligne incisée courant entre des lignes gravées.
L = 74 (7‑17144).
875706. Même type. Des moulures et cinq résilles incisées séparent trois chants décorés de cercles centrés.
L = 73 (7‑17146).
876707. Partie supérieure d’un objet de même facture, décoré de moulures et de résilles incisées.
L subs. = 35 (10‑17167).
877708. Même type mais de facture différente. La partie supérieure, réduite, est décorée d’une spirale incisée. Le biseau très développé s’orne d’une double ligne brisée.
L = 76 (7‑17148).
878709. Exemplaire plus fruste, uniquement décoré de quatre moulures dans sa partie supérieure.
L = 99 (10‑17167).
879710. Exemplaire mouluré ne portant aucun décor.
L= 101 (10‑17167).
880Les parallèles faisant défaut, la nature de ces objets confectionnés dans des métapodes d’ovicapridés reste impossible à préciser. Tous ont été découverts dans le fossé laténien. Leur décor soigné, leur fragilité, l’absence de toute trace d’usage sur les extrémités biseautées, permettent de penser qu’il ne s’agit pas d’outils. Pourrait‑on y voir des appeaux de chasse ou des bourdons d’instruments de musique ?
Poinçons
881fig. 90, 91
882711. Poinçon à sommet plat. La partie supérieure est décorée d’une résille gravée surmontant une frise de hachures obliques.
L = 50 (7‑17178).
883712. Même type. Partie supérieure de section ovalaire, s’amincissant irrégulièrement vers la pointe. Le décor, limité à la partie supérieure et borné par de doubles filets gravés, se compose sur chaque face de trois cercles centrés superposés accostés d’une double ligne brisée. Trois incisions verticales sont disposées de chaque côté de la tête.
L subs. = 51 (7‑17147).
884713. Même type. Sous la tête, des lignes incisées limitent une frise de hachures obliques.
L subs. = 62 (10‑17049).
885714. Même type. Le sommet plat est décoré d’une série d’incisions marginales. Le tiers supérieur porte trois séries de deux ou trois lignes incisées.
L subs. = 60 (7‑17163).
886715. Poinçon grossier. L’une des épiphyses a été conservée. L’autre extrémité a été découpée en biseau et polie.
L = 85 (10‑17116).
887716. Poinçon grossier. Le sommet a été arrondi ; très dégradé.
L = 92 (23‑17040).
888717. Poinçon grossier dont seule la pointe est travaillée.
L = 75 (2/3‑17165).

FIG. 90 – Mobilier en os.
Y. Barat, B. Van Ossel
889Ces objets trouveront de très nombreux parallèles dans les sites de La Tène finale. Citons, pour la région proche, l’habitat de Meulan qui a livré des exemplaires décorés d’ocelles semblables à ceux de Bennecourt (Barat 1990, pl. 54‑55).
Épingles
890fig. 91, 92
891718. Épingle à tête anthropomorphe.
Les principaux traits du visage sont esquissés par des entailles : bouche, arête et base du nez, arcade sourcilière surmontée d’un chevron. À l’arrière du crâne, pan coupé décoré de deux incisions obliques parallèles. La tête est séparée de la tige par deux tores.
L subs. = 35 (35‑6019).
892719. Même type. Tête de petit module.
L subs. = 48 (35‑6053).
893720. Même type. Présence d’une paire d’entailles marginales sur chaque tempe.
L subs. = 52 (35‑6005).
894721. Même type, portant également des entailles sur la tempe, brûlée.
L subs. = 28 (35‑6053).
895722. Même type, assez fruste. Paire d’incisions horizontales au‑dessus de chaque sourcil.
L subs. = 85 (35‑6005).
896[723]. Type A.L subs. = 56 (36‑17000).
897[724]. Type B.L subs. = 59 (35‑1003).
898[725]. Type C.L = 94 (35‑6005).
899[726]. Même type. L = 88 (33‑16025).
900[727]. Ibid. L = 98 (34‑16016).
901[728]. Type D.L = 50 (35‑6053).
902[729]. Même type. L = 90 (33‑16025).
903[730]. Ibid. L = 83 (32‑16027).
904[731]. Ibid. L subs. = 99 (35‑6005).
905[732]. Ibid. L subs. = 69 (35‑6053).
906[733]. Ibid. L subs. = 58 (31‑6026).
907[734]. Ibid. L subs. = 75 (33‑16025).
908[735]. Ibid. L subs. = 57 (33‑16025).
909[736]. Ibid. L subs. = 32 (33‑16025).
910[737]. Ibid. L subs. = 54 (32‑16027).
911[738]. Ibid. L subs. = 35 (33‑16057).
912[739]. Ibid. L subs. = 72 (36‑17000).
913[740]. Ibid. L subs. = 45 (23‑17040).
914[741]. Type E.L = 87 (33‑16025).
915[742‑759].
Fragments de fûts et de pointes d’épingle (séquences 27, 29, 31, 32, 33, 34, 35, 36).

FIG. 91 – Mobilier en os.
Y. Barat, B. Van Ossel
916Les épingles à tête anthropomorphe nos 718‑722 appartiennent à un type dont nous avons recencé environ 150 exemplaires dans le sud de la Grande‑Bretagne, la zone rhénane, le Bénélux, le nord de la Suisse et la moitié est de la France. Nous avons reconnu trois ateliers produisant ce type de pièces : à Paris où Théodore Vacquer recueillit anciennement une série d’ébauches (Velay 1996 : 17 ; 42) ; à Saint‑Denis, où un atelier d’épinglier a été fouillé récemment et à Escolives‑Sainte‑Camille (Yonne). Mais d’autres centres de production ont pu exister dans la région trévire et dans la zone rhodanienne. Selon C. Robert (1976), la double ou triple incision présente à l’arrière du crâne pourrait évoquer les rites d’imposition de la main sur des têtes coupées attestés à l’époque préromaine. Rien ne vient conforter cette hypothèse. Les incisions du front, des tempes et de l’arrière du crâne nous semblent plutôt évoquer les coiffures complexes portées par des épingles à tête féminine réaliste attestées dès le Haut‑Empire. Une épingle à buste découverte à Trèves (Moselle à la Sarre 1983, no 241 d) présente ainsi une coiffure schématique à raie médiane dont se sont probablement inspirées nos épingles anthropomorphes. Ce type de coiffure figure sur des représentations de l’impératrice Hélène († 328‑329). Un exemplaire du Perreux‑sur‑Marne (Val‑de‑Marne) présente au revers une coiffure tressée en nattes verticales que l’on pourrait comparer au revers de nos masques schématiques (MAN, inédit). Ces épingles anthropomorphes paraissent constituer un bon fossile directeur pour le milieu du ive s. et l’époque Valentinienne. Dans la région rhénane, on note leur présence dans des niveaux scellés par les destructions des années 350‑355 (Sesselich, Traben‑Trarbach, Trêves). Elles ont été découvertes associées à des monnaies constantiniennes dans des tombes de Metz et de Reims. L’atelier de Saint‑Denis paraît légèrement plus tardif (communication Van Ossel). À Bennecourt, le niveau de destruction 6053 d’où sont issus deux exemplaires a livré une série monétaire qui s’achève sur des espèces au nom de Constant. Les trois autres épingles mises au jour proviennent de strates perturbant ce remblai.

FIG. 92 – Typologie des épingles en os à tête géométrique découvertes à Bennecourt.
Dessin M. Henry, d’apr. L. Bourgeois
917Les épingles en os à tête géométrique (nos 723‑741) se multiplient à Bennecourt à partir du dernier quart du iiie s. et elles paraissent moins fréquentes après le milieu du ive s. Les cinq variantes définies semblent contemporaines.
Anneaux
918fig. 91
919760. Petit anneau de section en D et de profil irrégulier, décoré d’une frise de petites excisions obliques.
Ø ext. max. = 20 (3‑17209).
920761. Anneau de section en D. Le jonc est décoré de deux lignes guillochées en relief.
Ø = 23 (7‑17146).
921762. Fragment d’anneau en D décoré d’incisions obliques.
Ø = 23 (10‑17167).
922763. Anneau de section parfaitement circulaire. L’extérieur est poli et décoré d’un filet gravé. Traces d’usure sur la face interne.
Ø ext. = 30 (36‑16000).
923Les exemplaires nos 760‑762, découverts dans le fossé laténien, peuvent être comparés aux nombreux anneaux de l’oppidum de Stradonice (Pic 1906, pl. XLV). Le no 763, anneau d’homme plutôt attribuable au Bas‑Empire, se rapproche du type A‑XXX‑1 de Béal (1983).
Outils et instruments divers
924fig. 91
925764. Fragment de manche de couteau. Placage d’os ajouré et mouluré fixé à l’origine sur une âme en fer par des rivets de bronze dont un exemplaire subsiste.
L subs. = 81 (34‑16016).
926765. Spatule à petite palette ovalaire.
L subs. = 67 (33‑16057).
927766. Aiguille à tête plate et élargie percée d’un long chas rectangulaire meulé.
L subs. = 91 (36‑16000).
928767. Jeton anépigraphe. Faces planes à bords biseautés.
Ø = 18 (36‑17000).
929[768]. Fragment de charnière.
L = 40 (36‑6000).
930La spatule (no 765) pourra être comparée aux exemplaires du groupe A‑XXIII de Béal et l’aiguille no 735 au groupe A‑XIX‑ 8 du même auteur, qui précise que les exemplaires à chas meulé existent au moins dès le iie s. (Béal 1983 : 170). Le jeton no 767 doit être classé dans le type 2 de Béal, bien attesté du ier au iiie s. (op. cit. : 286‑289). Le montage des éléments de charnière en os (no 768) est aujourd’hui bien connu (en dernier lieu : Pelletier 1971) ; ils doivent être associés au mobilier.
Fragments non identifiés
931fig. 91
932769. Fragment de tige polie de section semi‑circulaire, brisée aux deux extrémités.
L subs. = 54 (22/23‑2002).
933770. Esquille dont une face est gravée de lignes courbes parallèles.
L subs. = 19 (29‑6011).
2.2.9 Les petits objets en terre cuite
Les Vénus en terre blanche
934fig. 93-94
935771. Vénus anadyomène en terre blanche. La déesse tient une mèche de cheveux dans la main gauche. Sa main droite repose sur une draperie à plis obliques.
Au revers, deux masses de cheveux suivent le mouvement des épaules. Le sillon vertébral, les omoplates et le sexe sont marqués. La jambe droite est légèrement ployée. Trou d’évent derrière la main droite. Le socle et la tête manquent.
H subs. = 128 (35‑6053).
936772. Pieds et socle d’une statuette du même type.
H subs. = 39 (35‑1003).
937La statuette no 771 se rattache au type II de Rouvier‑Jeanlin (1972), sans qu’il soit possible de déterminer précisément son groupe.

FIG. 93 – Corps de Vénus en terre blanche.
Cliché J.-C. Vaysse
Fusaïoles ou perles
938773. Perle annulaire ou fusaïole. Sur l’une des faces, planes, la perforation cylindrique est soulignée par un cercle incisé. L’autre face possède un profil concave. Pâte brun‑rouge à surface noire.
Ø = 40 ; H = 18 (10‑17116).
939774. Perle ou fusaïole en forme de sphère écrasée. Pâte noire à surface orangée.
Ø = 40 ; H = 20 (23‑17040).
940775. Même type. Pâte à surface ocre rouge.
Ø = 36 ; H = 17 (10‑17049).
941776. Perle ou fusaïole en forme de bulbe. Pâte noire à surface brune.
Ø = 47 ; H = 20 (23‑17040).

FIG. 94 – Petits objets en terre cuite.
N. Vanpeene
942Ces objets, généralement interprétés comme des fusaïoles, sont fréquents dans les contextes d’habitat. Toutefois, la légèreté et la perforation très étroite de certains de ces objets concordent mal avec une telle utilisation. Nous relions plutôt les exemplaires de Bennecourt aux perles, confectionnées à partir des matériaux les plus divers, mises au jour sur le site. Cette interprétation a également été retenue par le Docteur Rozoy, pour les exemplaires des nécropoles ardennaises (Rozoy 1987, vol. 2 : 298‑299).
Jetons et palets
943fig. 94
944777. Jeton ovalaire taillé dans un tesson de céramique à pâte et surface noires.
L max. = 19 (23‑17040).
945778. Jeton triangulaire à angles arrondis taillé dans une tegula.
L max. = 38 (34‑16016).
946[779]. Palet approximativement circulaire taillé dans une tegula.
L max. = 54 (36‑16000).
947[780]. Même type.
L max. = 79 (36‑17000).
Récipients divers
948fig. 94
949781. Petit récipient grossièrement modelé. Le col, légèrement rentrant, est souligné par un bandeau de peinture noire. Le pied étroit est légèrement creusé. Sur la panse, longue trace d’arrachement et perforation circulaire. Pâte orangée à surface brune à noire.
H = 76 (35‑6005).
950[782]. Fond de gobelet découpé. Pâte grise (33‑6012).
951783. Fragment d’une probable lampe. Pâte grise fortement cuite.
Ø à l’ouverture = 10 (22/23‑6024).
952La forme primitive et la fonction du no 781 (arrachement et perforation latérales) restent énigmatiques.
2.2.10 Le verre
Les éléments de parure
Grosses perles à section en D
953784. Fragment de perle du groupe VIg de Manching. Verre vert foncé, légèrement opaque.
Ø = 23 ; I = 4/5,5 ; ép. = 3/4 (23‑17040).
954785. Fragment de grosse perle du groupe IIIc de Manching. Verre incolore, translucide, builé. Dépôt noirâtre sur toute la surface.
Ø = 22 ; I = 8 ; ép. = 5/6,5 (23‑17040).
955786. Fragment de grosse perle du groupe Ic de Manching. Verre incolore dans la masse.
Une fine couche de pâte de verre jaune recouvre la face interne et déborde légèrement par endroits sur les côtés.
Ø = 29 ; I = 10 ; ép. = 7/8 (7‑17050).
956787. Fragment de grosse perle du groupe Ic de Manching. Verre incolore dans la masse, translucide, builé, décoré de bandes spiraliformes irrégulières en pâte de verre jaune.
Ø = 23,5 ; I = 7 ; ép. = 7 (7‑17148).
957788. Fragment de grosse perle du groupe Vla de Manching. Verre vert, translucide.
Ø = 26 ; I = 9 ; ép. = 8 (7‑17162).
958Les perles nos 784 et 785 proviennent de niveaux post‑laténiens. Les exemplaires suivants sont issus du fossé de la phase I, dont le comblement remonte à la charnière de La Tène C2 et de La Tène D1. Ces types sont traditionnellement attribués au ier s. av. n.è., sans plus de précision. Ils apparaissent dans différents sites tant français qu’étrangers : Colline Sainte‑Blandine à Vienne (Isère) (Chapotat 1970) ; Levroux (Indre) (Tilliard 1989) ; Lacoste (Gironde) (Sireix 1984) ; Épiais‑Rhus (Val‑d’Oise) (Vanpeene 1989) ; Manching (Allemagne) (Gebhard 1989a et 1989b)4.
Perle à décor particulier
959789. Fragment de grosse perle de section semi‑circulaire. Verre noir opaque, décoré de bandes spiraliformes régulières blanches et de filets longitudinaux excisés sur environ 1 mm de largeur et 0,2 mm de profondeur sur toute la surface.
Ø = 31 ; I = 8 ; ép. = 6 (7‑17146).
960Les perles bicolores noires et blanches ne sont pas rares ; cependant, celle de Bennecourt, avec ses fines côtes longitudinales, reste exceptionnelle ; elle est contemporaine des nos 786‑788.
Petites perles annulaires correspondant au groupe VIa de Manching
961Ces perles violettes (appelées « pourpres » dans les publications allemandes) ou bleu cobalt possèdent un diamètre inférieur ou égal à 8 mm. La forme la plus courante est celle d’un anneau fin à section en D. Dans un cas extrême, il peut être tonneliforme (no 793). Le point de fermeture de l’anneau est visible dans de nombreux cas.
962[790]. Perle annulaire. Verre violet, translucide.
Ø = 5,5 ; I = 2 ; ép. = 2 (12‑17199).
963[791]. Ibid. Ø = 7 ; I = 2,5 ; ép. = 2,5 (12‑ 17199).
964[792]. Ibid. Ø = 6,5 ; I = 2/3 ; ép. = 2/3 (12‑ 17199).
965[793]. Ibid. Ø = 6,5 ; I = 2,5 ; ép. = 3 (12‑ 17199).
966[794]. Ibid. Ø = 6 ; I = 2/2,5 ; ép. = 1,5 (9‑ 17129, probablement intrusif).
967795. Ibid. Ø = 7 ; I = 2/3 ; ép. = 2/3 (12‑ 17199).
968796. Ibid. Ø = 6 ; I = 1,5 ; ép. = 1 (12‑ 17199).
969[797]. Ibid. Ø = 7 ; I = 3 ; ép. = 2 (36‑ 6000).
970[798]. Perle annulaire. Verre bleu cobalt, translucide.
Ø = 7 ; I = 3 ; ép. = 2,5 (12‑17199).
971[799]. Ibid. Ø = 7 ; I = 2,5 ; ép. = 2 (12‑ 17199).
972800. Ibid. Ø = 7 ; I = 3/4 ; ép. = 2/3 (12‑ 17199).
973[801]. Ibid. Ø = 7,5 ; I = 2 ; ép. = 1,5 (12‑ 17199).
974802. Ibid. Ø = 6 ; I = 3,5 ; ép. = 2 (12‑ 17199).
975803. Ibid. Ø = 6,5 ; I = 2,5 ; ép. = 2 (12‑ 17199).
976[804]. Ibid. Ø = 5,5 ; I = 1,5 ; ép. = 1/1,5 (12‑17199).
977[805]. Perle annulaire. Verre bleu cobalt, opaque, pâte altérée.
Ø = 8 ; I = 2/3 ; ép. = 2,5 (18‑ 17133).
978[806]. Ibid. Ø = 8 ; I = 3 ; ép. = 2,5 (12‑ 17199).
979[807]. Ibid. Ø = 8 ; I = 3/4 ; ép. = 2,5 (12‑ 17199).
980[808]. Ibid. Ø = 7 ; I = 2 ; ép. = 1,5 (12‑ 17199).
981[809]. Ibid. Ø = 8 ; I = 2,5 ; ép. = 2 (12‑ 17199).
982[810]. Fragment de perle annulaire. Verre bleu cobalt, translucide.
Ø = 6,5 ; I = 2,5 ; ép. = 1 (12‑ 17199).
983[811]. Ibid. Ø = 6,5 ; I = 2,5 ; ép. = 1 (12‑ 17199).
984[812]. Ibid. Ø = 7 ; I = 2,5 ; ép. = 2 (12‑ 17199).
985[813]. Fragment de perle annulaire, verre bleu cobalt, opaque, pâte altérée.
Ø = 7 ; I = 3,5 ; ép. = 2,5 (12/17199).
986[814]. Ibid. I = 3 ; ép. = 1,5 (12/17199).
Perles annulaires correspondant au groupe IVb de Manching
987Ces éléments possèdent une section en D et un diamètre supérieur à 8 mm.
988815. Perle annulaire. Verre bleu cobalt, translucide, point de fermeture visible.
Ø = 11 ; I = 2,5 ; ép. = 2 (12‑17199).
989816. Fragment de perle annulaire. Verre violet foncé, opaque.
Ø = 11 ; I = 3,5 ; ép. = 3 (36‑17000).
990Cet ensemble de perles, si l’on excepte deux exemplaires découverts hors stratigraphie, provient de la face nord de l’enclos laténien. Il était répandu à la surface du nivellement du fossé et doit être attribué à la phase le du site, datée de La Tène D2. Si les 14 exemplaires de Levroux (Tilliard 1989) semblent provenir d’un contexte assez précoce (La Tène C2/D1 ?), ceux d’Épiais‑Rhus (Vanpeene 1989) et du trésor de Brech (Morbihan) (Clément, Galliou 1985) sont, comme les perles de Bennecourt, attribués à la seconde moitié du ier s. av. n.è. À Manching, Rupert Gebhard rapporte ses types VIa et VIb à La Tène D.
Perles tubulaires de section ovale vert émeraude
991817. Perle tubulaire. Verre vert émeraude nuancé, opaque ; pâte filandreuse, large perforation trapézoïdale.
L = 9 (35‑6005).
992818. Perle tubulaire. Verre vert émeraude translucide ; petite perforation centrale ronde.
L = 7 (35‑6005).
993819. Ibid. L = 5 (35‑6005).
994820. Ibid. L = 7 (35‑6003).
995821. Ibid. L = 8 (35‑6053, probablement intrusif).
996822. Ibid. L = 6 (36‑17000).
997823. Ibid. L’une des extrémités est coupée en biseau. L = 6/7 (35‑6005).
998824. Ibid, (opaque). L = 9 (35‑6005).
999Ce type est fréquent au Bas‑Empire. Dans une sépulture du ive s. d’Épiais‑Rhus (Vanpeene, inédit), trois perles tubulaires à six pans de même couleur et de mêmes dimensions font partie d’un collier de 30 perles. La sépulture 393F de Frénouville (Calvados) comportait également 29 perles cylindriques vertes associées à deux monnaies, dont un bronze de Gratien (375‑378). C’est à la même époque que doivent être attribués les exemplaires découverts dans des tombes de Wessling et Valley, en Bavière du Sud (Keller 1971) et dans la tombe D de Spontin (Belgique) (Dasnoy 1966 : 183). Les perles de Bennecourt accompagnaient peut‑être la lunule en or no 354. Ces deux types de parure sont en effet associés à Sierentz (Heidinger, Viroulet 1986) et à Abbeville‑Hom‑blières (Pilloy 1895) dans des sépultures d’époque Valentinienne.
Anneau
1000825. Anneau de section en D. Pâte de verre noire, opaque, décorée sur la face externe de torsades irrégulières. Le croisement pour la fermeture de l’anneau est très visible.
Ø = 22/25 (32‑16027).
1001Cette pièce provient d’un sol en terre battue de la seconde moitié du iie s. ou du début du iiie s. ; elle pourrait être comparée à deux fragments de bagues de la rue des Pierres à Autun (Rebourg 1990, no 75), découverts dans un contexte contemporain.
Bracelets
1002826. Fragment de bracelet lisse à section en D. Verre translucide de couleur ambre. Très forte irrisation sur toute la surface.
L subs. = 52 ; l = 6 ; ép. = 5 (7‑17178).
1003827. Fragments d’un bracelet ouvert. Jonc décoré sur la moitié supérieure de quatre côtes longitudinales en fort relief. Section ovalaire s’amincissant vers l’ouverture. Verre noir, opaque.
L subs. = 57 (33‑16025).
1004Le no 826 doit être rattaché à la série 35 de Gebhard, daté à Manching du début de La Tène D, ce qui correspond bien au contexte de l’exemplaire de Bennecourt. Le no 827 illustre l’apparition au Bas‑Empire de parures en verre noir destinées à concurrencer l’industrie du jais (Moselle à la Sarre 1983, no 320). La forme de cet élément, découvert dans une fosse de la fin du iiie s., est comparable à celle d’un exemplaire du musée de Meaux (Seine‑et‑Marne) (Bourgeois 1984, no 480).
Les pions en pâte de verre
1005fig. 95
1006Ces pions hémisphériques en pâte de verre opaque sont soit noirs, soit blancs.
1007828. Pion en pâte de verre noire.
Ø = 15 ; ép. = 7 (23‑17040).
1008829. Ibid. Ø = 18 ; ép. = 7 (22/23‑6022).
1009830. Ibid. Ø = 16 ; ép. = 7 (35‑1003).
1010831. Pion en pâte de verre blanche.
Ø = 17/18 ; ép. = 6,5 (22/23‑6022).
1011832. Ibid. Ø = 15 ; ép. = 6 (22/23‑6022).
1012833. Ibid. Ø = 14 ; ép. = 6 (35‑6016).

FIG. 95 – Mobilier en verre : perles, anneaux et bracelets.
N. Vanpeene
1013Ces pions, attribuables au ier s. de n.è., étaient employés comme pièces d’action ou de comptage dans différents jeux comme le ludus latrunculorum ou au duodecim scripta (Rieche 1981). Certains ensembles de calculi de ce type furent découverts dans des sépultures du ier s. (Harden s.d. ; Marien 1977) ; un exemplaire a également été collecté sur le sol de la première cella du sanctuaire de Bû (Eure‑et‑Loir), associé à une monnaie de Caligula (Fauduet 1991). Dans le sud de la France, ces pions, surtout caractéristiques de la première moitié du ier s. de n.è., semblent postérieurement supplantés par des exemplaires en tabletterie (Manniez 1989). On les rencontre pourtant jusqu’au Bas‑Empire comme en témoigne un exemplaire associé à une monnaie de Tétricus dans la tombe 315F de Frénouville (Calvados) (Pilet 1980).
Les contenants
1014fig. 96
1015Les contenants en verre découverts sur le site de Bennecourt sont extrêmement fragmentaires et apportent peu d’informations chronologiques.
Les pieds annulaires
1016834. Pied annulaire creux, formé par un repli de la paraison. Verre incolore légèrement bleuté, translucide.
Ø estimé = 4‑5 (35‑1005).
1017835. Pied annulaire épais, creux, formé par repli de la paraison. Verre bleu, translucide.
Ø = 60 (35‑2001).
1018836. Pied annulaire rond, formé par repli de la paraison et fond légèrement rentrant s’épaississant au centre. Verre bleu, translucide, à fines bulles.
Ø estimé = 40 (36‑17000).
Les fonds apodes
1019837. Panse et fond arrondi provenant probablement d’une bouteille tubulaire. Verre incolore, translucide (22/23‑16032).
1020838. Fond moulé, apode, plat (avec trace de pontil) et départ d’une paroi évasée. Verre incolore, translucide, à fines bulles (35‑17010).
1021839. Fond apode concave. Verre bleu translucide, à bulles et filandres.
Ø = 4 (35‑6005).
1022[840]. Ibid. Verre bleu‑vert (35‑17017).
1023Le no 837 doit probablement être rattaché à la forme 32 de Morin‑Jean, attestée jusqu’à la fin du ive s. (Morin‑Jean 1923 : 81, fig. 83). Les contenants à fond moulé (no 838) sont surtout fréquents aux ier‑iie s. Les nos 839‑840 peuvent aussi bien appartenir à des bols apodes qu’à des bouteilles à panse ovalaire.
Les lèvres
1024841. Lèvre repliée vers l’extérieur formant un bourrelet creux de section ovalaire.
Elle doit appartenir à une coupe ou à un plat de grand diamètre. Verre bleu clair, translucide (35‑17039).
1025842. Lèvre fine repliée vers l’extérieur et aplatie au deux tiers de sa hauteur pour former deux bourrelets. Verre bleu épais (29‑7002).
1026843. Lèvre de bouteille. Repli large vers l’intérieur et aplati. Verre jaune‑vert, filandreux.
Ø = 25 (36‑18000).
1027[844]. Lèvre de bouteille repliée vers l’intérieur et aplatie. Verre bleu, translucide.
Ø = 30 (35‑6003).
1028845. Lèvre de bouteille, repliée vers l’intérieur et formant un bourrelet ovalaire irrégulier. Verre bleu, translucide.
Ø = 27 (35‑6003).
1029846. Lèvre de bouteille repliée vers l’intérieur et formant un fin bourrelet rond. Verre bleu translucide.
Ø = 30 (35‑6016).
1030847. Lèvre adoucie, légèrement évasée, et départ d’anse d’un bol à paroi verticale.
Verre bleu translucide, bullé et filandreux.
Ø estimé = 70 ; H subs. = 2,8 (35‑ 1003).
1031[848]. Ibid. (35‑6005).
1032[849]. Ibid. H subs. = 14 (22/23‑16032).
1033850. Lèvre adoucie légèrement rentrante d’un bol à paroi verticale.
Verre incolore, translucide, filandreux.
ép. = 1 (33‑16025).
1034[851]. Lèvre adoucie d’un bol à paroi verticale. Verre incolore, translucide, filandreux.
ép. = 2 (36‑6000).
1035852. Lèvre arrondie d’un bol (probablement moulé) à paroi oblique. Verre incolore, peu translucide, bullé.
ép. = 2 (36‑6000).
1036853. Lèvre évasée à bord coupant d’un gobelet à paroi ovoïde. Verre incolore, translucide, bullé. = 6 (31‑16069).

FIG. 96 – Mobilier en verre : contenants.
M.-A. Charier
1037Les nos 841 et 846 proviennent d’un éboulis de toiture et d’un amas de matériaux récupérés attribuables au troisième quart du ive s. La lèvre no 853, d’un type fréquent à partir de la seconde moitié du iiie s., a été découverte dans un niveau contemporain de l’empire gaulois.
Anses
1038[854]. Anse de bouteille tubulaire pleine. Verre d’un vert très clair, translucide.
L subs. = 39 ; Ø moyen = 4‑5 (35‑ 1003).
1039855. Départ d’une anse rubanée, verre brun‑rouge, presque opaque. Elle s’attache sous la lèvre par un repli ; trace du contact avec la panse.
L subs. = 24 (22/23‑2002).
1040856. Fragment d’anse rubanée formant un anneau sous la lèvre, à repli intérieur, d’un contenant dont on peut estimer un diamètre d’ouverture minimum de 130 mm. Verre d’un vert clair, translucide, à fines bulles.
I anse = 24 (35‑6053).
1041857. Partie inférieure d’une anse avec replis horizontaux réguliers, devant appartenir à une bouteille de grandes dimensions à panse conique. Verre bleu‑vert, translucide.
L subs. = 40 (22/23‑16032).
1042858. Maillon d’une anse en forme de chaînette. Verre incolore légèrement verdâtre, translucide, à filandres.
L subs. Ø = 19 (31‑16069).
1043Le no 855 appartient à une bouteille dont on ne peut apprécier la forme, mais dont la couleur vive (brun‑rouge) rappelle plus particulièrement des récipients des ier‑iie s. de n.è. Le no 856 se rapporte à un récipient d’assez grandes dimensions. Ce pourrait être une grande coupe ou une urne dans l’esprit de celles de la nécropole de Lattes, datées de la seconde moitié du ier s. ap. J.‑C. (Pistolet 1981). Le no 857 est comparable aux anses des bouteilles Isings 55b, couramment datées de la fin du ier et du début du iie s. ou à la forme 113 du musée de Trêves (Goethert‑Polatschek 1977 : 162) attribuée à la période Néron‑Flaviens. Des anses apparentées à notre no 858 ont équipé des bouteilles de formes variées, très à la mode en Gaule septentrionale au Bas‑Empire (Morin‑Jean 1923, type Xi ; Landes 1983, no 144 ; Sennequier 1985, no 296). Un atelier produisant ce type de pièces a peut‑être existé à Mayence (Böhme 1981, no 97). L’exemplaire de Bennecourt provient d’un contexte légèrement antérieur à l’empire gaulois.
Fragments de panses à caractères particuliers
1044859. Panse côtelée (2 bourrelets réguliers subsistent), appartenant à un barillet. Verre bleu clair, translucide, bullé (35‑1003).
1045860. Panse décorée d’un relief pincé.
Verre bleu foncé, translucide, à filandres (36‑17000).
1046861. Panse fine moulée, à décors géométriques (lignes, cercles). Verre incolore, translucide, à fines bulles (35‑17039).
1047862. Panse décorée d’appliques vermiculaires formant une résille (en 3 fragments). Verre incolore translucide, filandreux et bullé (36‑17000).
1048[863]. Panse côtelée, évasée, et départ du fond (trace verticale de moule). Verre incolore, comportant sur une côte une bande opaque blanc laiteux (36‑17000).
1049[864]. Fragments de panse d’une bouteille à paroi extrêmement fine. Verre incolore, transparent, à fines bulles, décoré d’appliques vermiculaires, l’une striée au fer s’est détachée de la panse, les deux autres sont de minces filets parallèles ornant la partie inférieure de la panse. Enfin, un demi‑anneau mis au jour dans un contexte très proche devait faire partie d’un filet lisse entourant le goulot de cette bouteille (35‑1006 et 6016).
1050Le décor du no 860 se rencontre sur des bols du Bas‑Empire, tel un exemplaire du cimetière de Vermand (Morin‑Jean 1923 ; fig. 307) ; le décor de résille no 862 est également bien connu à cette époque. On le trouve par exemple sur un gobelet de forme Morin‑Jean 23 mis au jour à Fontelle (Oise) (Lantier 1929, pl. 27) et sur un aryballe du musée de Trêves (Morin‑Jean 1923, fig. 90a). Le no 864, par sa finesse, sa couleur et son décor, doit être rapproché des bouteilles du type 62 de Morin‑Jean (Morin‑Jean 1923, fig. 307 ; Koltes 1982, no 53).
Autre objet en verre
1051[865]. Bord arrondi d’une paroi fine et plate. Verre incolore recouvert, dans son état actuel, d’un fin dépôt de couleur fer (32‑16027).
1052L’épaisseur de ce fragment semble trop faible pour qu’il s’agisse de verre à vitre. Il a été découvert dans un sol en terre battue de la seconde moitié du iie s. et pourrait appartenir à un miroir.
2.2.11 Le matériel lithique des niveaux laténiens
1053fig. 97
1054866. Percuteur. Silex gris. Des zones de percussion sont visibles sur toute sa périphérie et une partie de sa surface. Le reste de la superficie est occupé par des traces d’enlèvements. La forme, ainsi que la section transversale sont subcirculaires. Présence d’une zone de cortex.
L = 72 ; ép. = 57 ; pds. = 330 (7‑ 17144).
1055867. Fragment de nucleus réutilisé comme percuteur. Silex noir. Des traces de percussion très denses, ainsi qu’une petite zone corticale, occupent la partie non éclatée de ce bloc.
L = 83 ; 1 = 51 ; ép. = 36 (10‑17116).
1056868. Éclat d’aménagement de plan de frappe. Silex brun à patine blanche. Cet éclat très patiné, de forme pyramidale, porte sur sa face supérieure une petite plage corticale et des inclusions de cortex. Sur la face inférieure, des stigmates dus à des chocs thermiques peuvent s’observer.
L = 66 ; l = 52 ; ép. = 23 (18‑17179).
1057869. Éclat. Silex gris. Les tranchants sont bruts de tout façonnage. La partie distale présente une zone corticale.
L = 42 ; l = 40 ; ép. = 7 (18‑17179).
1058870. Éclat utilisé. Silex gris à patine blanche. Le bord gauche possède un tranchant irrégulier pouvant résulter de « retouche de piétinement » comme d’utilisation. Il ne s’agit pas d’un façonnage préalable. La partie distale de l’objet porte un peu de cortex.
L = 34 ; l = 21 ; ép. = 8 (3‑17204).
1059871. Éclat retouché. Silex gris à patine bleutée. La retouche, courte, est alternante sur le bord gauche. Deux zones de cortex sont visibles, l’une sur le tranchant se résume à une trace, l’autre plus importante sur la partie distale est encadrée par deux enlèvements.
L = 38 ; l = 38 ; ép. = 9 (7‑17155).
1060872. Éclat retouché. Silex brun, patine blanche sur le bord et le distal droits. La retouche, courte, est alternante sur le bord gauche. Les deux faces de la partie distale portent une zone corticale.
L = 71 ; l = 48 ; ép. = 8 (2/3‑17165).
1061873. Fragment d’éclat retouché (partie distale). Silex gris. La retouche, longue, est bifaciale sur la partie distale gauche.
l = 42 ; ép. = 6 (6‑17051).
1062874. Fragment de lame retouchée. Silex gris. Le bord gauche et le proximal droit portent une retouche inverse très fine et régulière. Le bord droit, quant à lui, présente un tranchant ébréché (retouche d’utilisation ?).
l = 22 ; ép. = 5 (3‑17153).
1063875. Fragment de lame retouchée. Silex brun. La retouche, longue, est directe sur les deux bords, et façonne à droite un bord très abrupte. Une zone corticale envahissante est située sur le bord gauche.
l = 26 ; ép. = 14 (7‑17216).
1064876. Éclat utilisé en distal. Silex gris. La partie distale de cet éclat porte une petite retouche résultant, non pas d’un façonnage préalable, mais d’une utilisation directe du tranchant brut. Cette catégorie d’outil est assimilé au grattoir. Présence de cortex sur le bord gauche et le distal droit.
L = 39 ; l = 31 ; ép. = 9 (10‑17048).
1065877. Pointe aménagée sur éclat retouché. Silex gris marbré de rouge. La pointe a été dégagée par un enlèvement unique sur le bord droit, et une retouche longue directe sur le bord gauche. La pointe a été cassée puis réaménagée. Il semble d’autre part, qu’à l’opposé de cette pointe devait s’en trouver une seconde, mais une cassure à cet endroit empêche toute certitude. Présence d’une retouche courte directe sur le renflement du bord gauche, et d’inclusions de cortex sur la face inférieure de l’éclat.
L = 58 ; l = 32 ; ép. = 10 (10‑17116).
1066Ces objets peu nombreux et en général grossiers furent pour la plupart découverts dans les niveaux de remplissage du fossé, mais également dans les niveaux de construction supérieurs. On distingue quatre éléments de débitage (nos 866‑869), et huit produits retouchés (nos 870‑877 dont un seul outil fini, no 877). Le support utilisé est majoritairement l’éclat et le matériau employé –si l’on excepte la lame no 874–, peut provenir du site ou de ses environs immédiats. La présence de ces objets ne peut être considérée comme due au hasard. Le sanctuaire de Bennecourt et son proche environnement ne recollent aucun indice d’une occupation préhistorique. Seuls deux objets semblent intrusifs : le percuteur no 868 et le fragment de lame retouchée no 877, caractérisé par une technique de fabrication et un matériau qui tranchent sur le reste du lot. La découverte de témoins d’une industrie lithique sur silex dans des niveaux de La Tène finale n’est pas une exclusivité du site de Bennecourt. En effet, des vestiges identiques sont attestés dans les sanctuaires de Flavier (Ardennes) (Tisserand 1981) et de Genainville (Val‑d’Oise) (Högström 1968), ainsi que dans l’habitat de Meulan/île‑Belle (Yvelines) (inédit). Si les silex taillés présents en quantité plus importante dans cet habitat peuvent être considérés comme un outillage d’appoint, leur rôle dans les sites cultuels est plus problématique.

FIG. 97 – Matériel lithique préhistorique.
Y. Barat, H. Scour, L. Bourgeois
2.2.12 L’outillage préhistorique remployé au Bas‑Empire
1067fig. 97
1068878. Lame d’herminette polie. Silex blond zoné. Pièce asymétrique de forme triangulaire à bords divergents légèrement convexes, et à section ovalaire. Une des faces est plane, l’autre bombée. Le tranchant est arqué et très ébréché. Le talon, rectiligne, a été retaillé ; il est très étroit par rapport au tranchant. Légers méplats latéraux.
Entièrement polie, la lame porte des enlèvements postérieurs surtout sur la face inférieure, ainsi que de petites inclusions de cortex.
L = 130 ; I tr. = 49 ; ép. = 26 (35‑ 6005).
1069879. Lame de hache polie. Silex gris. Pièce symétrique de forme ovalaire à bords convergents convexes, et section ovalaire aiguë. Un grand enlèvement a fait disparaître le tranchant, mais la lame a tout de même servi : retouche d’utilisation. Le talon est pointu, étroit, et a été retaillé. Entièrement polie, la lame présente de légers méplats latéraux. Quelques petits enlèvements sont visibles sur les deux faces.
L conservée = 140 ; l min. = 58 ; ép. = 33 (29‑7002).
1070880. Fragment de lame de hache ou d’herminette polie (tranchant). Silex blond. Petite pièce asymétrique, étroite, à section ovalaire. Une des faces est plane, l’autre bombée. Son tranchant, légèrement arqué, est ébréché. Les bords sont divergents, aplatis et légèrement convexes. Légers méplats latéraux. Polissage sur toute la partie conservée.
l tr. = 36 ; ép. = 16 (36‑6000).
1071881. Lame de hache polie. Roche dure à grain fin de couleur gris‑vert (dolérite A probable). De forme triangulaire, cette pièce symétrique possède des bords divergents convexes, et une section ovalaire. Le tranchant est peu arqué, ébréché, et amputé de son angle gauche par un enlèvement. Le talon est arrondi et étroit. Le polissage est situé sur le tranchant, les bords et l’extrémité du talon, le reste du corps étant bouchardé.
L = 72 ; I tr. = 37 ; ép. = 20 (29‑ 7002).
1072882. Lame de hache polie. Roche dure verte parsemée de points de grenat (éclogite). Pièce symétrique de forme triangulaire à bords aplatis, rectilignes et divergents. La section est ovalaire. Le tranchant est arqué, légèrement ébréché, le talon asymétrique. Seuls le tranchant et la base du talon sont polis, le reste du corps est bouchardé.
L = 46 ; l tr. = 40 ; ép. = 16 (35‑6053).
1073883. Hache‑pendeloque. Roche dure verte à grain fin. De forme triangulaire et de section rectangulaire, cette petite pièce présente un tranchant arqué asymétrique, et des bords aplatis très divergents. Elle est entièrement polie, et son talon porte une perforation biconique.
L = 26 ; l tr. = 21 ; ép. = 7 (35‑6053).
1074Ce second lot comprend le mobilier néolithique de grande qualité découvert dans des niveaux datés du Bas‑Empire. La présence de deux lames de haches en roche dure, et surtout celle de la petite hache‑pendeloque ou hache‑amulette, pourraient fournir quelques arguments en faveur d’une attribution à la civilisation Seine‑Oise‑Marne. Parmi les parures très abondantes livrées par les tombes mégalithiques de cette civilisation découvertes dans le Bassin parisien, la hache‑amulette perforée au talon constitue un élément caractéristique (Bailloud 1974). Les lames de haches polies en roche verte provenant des sites Seine‑Oise‑Marne sont de dimensions modestes, 10 cm en moyenne (Bailloud 1974). C’est dans ce module que s’inscrivent les deux exemplaires de Bennecourt. La présence de mobilier préhistorique récupéré parmi les offrandes cultuelles du Bas‑Empire est bien attestée dans la région normande et ses abords. Cette coutume sera analysée en détail dans le § 3.2.2.
2.2.13 Les objets en pierre gaulois et gallo‑romains
Figurine d’oiseau
1075fig. 98-99
1076884. Figurine d’oiseau sculptée dans un bloc de craie. L’animal est représenté posé, les ailes collées au corps. Les yeux sont figurés par deux cavités circulaires entre lesquelles une excroissance devait figurer le bec. La tête est directement posée sur le camail. Les ailes, nettement individualisées au revers de la pièce sont peu distinctes sur la face. La queue est très courte. Les pâtes ne sont pas indiquées. L’ensemble de l’objet est décoré de larges traits incisés figurant les mouvements du plumage. Trois grands sillons partant du sommet du crâne descendent jusqu’à la queue de l’animal. Des lignes obliques irrégulières marquent les rémiges. Le camail est orné de traits symétriques formant un large bandeau courbe. Au revers, deux faisceaux d’incisions.
L = 60 ; l = 44 ; H = 35 (7‑17148).
1077Ce type de figuration réaliste est peu courant dans un bestiaire celtique où dominent les oiseaux stylisés, composites ou imaginaires (Megaw 1981). L’identification de l’espèce représentée demeure néammoins problématique, d’autant que la forme générale du bloc a pu être mise à profit. La forme générale de la statuette peut aussi bien rappeler une chouette –volatile assez courant dans l’art celtique (Megaw, op. cit. : 141‑142)– qu’une perdrix. Une figurine en terre cuite découverte à Mannheim‑Wallstadt (Allemagne), dans un contexte du ier s. av. J.‑C., constitue un parallèle assez proche (Jensen 1983).
Perles et bracelets
1078fig. 98
1079885. Perle circulaire de section rubanée, ambre.
Ø = 22 (7‑17197).
1080886. Perle annulaire ou fusaïole à faces concaves et perforation cylindrique, craie.
Ø = 20 (6‑17161).
1081887. Perle ou fusaïole du même type, lignite.
Ø = 24 (10‑17116).
1082888. Fragment de bracelet de section ovalaire, lignite.
L subs. = 45 (7‑17148).
1083889. Fragment de bracelet de section circulaire, lignite.
L subs. = 61 (7‑17148).

FIG. 98 – Objets en pierre gaulois et gallo‑romains.
J.-C. Vaysse

FIG. 99 – Face et profil de l’oiseau en calcaire no 884.
Cliché J.-C. Vaysse
1084Les perles en ambre (no 885) sont fréquentes dans les tombes de La Tène moyenne (Clément, Galliou 1985 : 66), mais ce matériau est utilisé pour confectionner des objets de parure de la fin du Néolithique au haut Moyen Âge (Pétrequin et al. 1987). Si de petits gisements d’ambre sont attestés dans des régions assez proches (bloc du Catenoy, Oise), les exemplaires de provenance française analysés révèlent une forte proportion d’acide succimique et proviennent en conséquence de la région baltique (Gardin 1986), Les perles nos 886 et 887 doivent être rapprochées des exemplaires en terre cuite précédemment étudiés, Si les bracelets en lignite (nos 888‑889) disparaissent de l’oppidum de Manching à la fin de La Tène C1 (Stöckli 1974), ils demeurent attestés à La Tène D1 dans une série de sites français (Vaginay, Guichard 1988 : 155).
Ustensiles divers
1085fig. 98
1086890. Aiguisoir de forme triangulaire à tranchant curviligne. Les faces latérales s’épaississent vers le talon. Roche métamorphique grenue vert sombre.
L = 79 (18‑17179).
1087[891]. Molette. Galet de quartzite dont l’une des faces a été abrasée.
L = 88 ; l = 78 ; H = 52 (19‑6047).
1088[892]. Fragment de meule dormante remployée en solin, grès (18‑17256).
1089[893]. Bloc de calcaire rectangulaire creusé d’une auge ovalaire.
L subs. = 580 ; l max. = 360 ; H = 245 (en remploi dans 35‑6010).
2.3 La céramique
1090A. Joseph, Y. Barat, L. Bourgeois
2.3.1 La céramique du fossé laténien
Caractères généraux
1091Ce chapitre est uniquement consacré à la description du mobilier céramique recueilli dans le fossé laténien de Bennecourt. La datation de cet ensemble et sa place au sein des productions régionales seront analysées dans le bilan chronologique qui clôt le § 2.3.6. La fouille de cet enclos a fourni 2 424 tessons de céramique (41,3 kg). Les remontages réalisés à partir de ce lot ont permis de dénombrer un minimum de 161 vases dont 134 formes identifiables.
1092L’importance quantitative des lots fournis par les différentes séquences de remplissage du fossé est très inégale (tabl. xii). La majeure partie du mobilier céramique étudiable provient de la séquence 7, la séquence 3 ayant été en grande partie détruite par un curage et les horizons marquant le nivellement du fossé (séquences 9 et 10) livrant un mobilier très fragmenté.

TABL. XII – Comptage du mobilier céramique des séquences 3, 7 et 10.
1093De même, les grandes catégories de vases sont très inégalement représentées dans les horizons successifs. Les séquences 7 et 10 se caractérisent par un certain équilibre entre les proportions des formes basses ouvertes, hautes ouvertes et hautes fermées, alors que l’échantillon collecté dans les niveaux des séquences 3 se distingue par une nette prédominance des récipients bas (fig. 100).

FIG. 100 – Proportions des grandes catégories de vaisselle dans les remplissages successifs du fossé.
A. Joseph, L. Bourgeois
1094L’examen des pâtes à la loupe binoculaire a permis de mettre en évidence la présence fréquente d’apports volontaires de dégraissant : traces de fibres végétales (16 % des formes identifiables), chamotte (8 %), fragments de coquilles fossiles (5 %). Des particules de mica sont présentes dans 41 % des échantillons.
1095Parmi les 134 formes identifiables, 12 sont tournées. L’utilisation de cette technique étant possible pour 5 autres vases. L’usage du tour intervient donc faiblement (au plus 13 % des cas) et principalement pour la réalisation des écuelles à bord mouluré du type 126 et des vases à panse élancée formant notre catégorie 320. Les céramiques non tournées présentent parfois une exécution très sommaire. Certains gobelets du type 211 sont ainsi simplement moulés autour du poing.
1096Environ 85 % des pièces ont été égalisées par un lissage souvent limité à la paroi externe. Le col fait dans certains cas l’objet d’une finition plus soignée.
10979 % des vases présentent un décor, toujours apposé à l’extérieur des pièces. Il s’agit de motifs peignés disposés sur la panse (2 cas) ou de décors lissés réalisés à la pointe mousse, parfois uniquement perceptibles en lumière rasante (5 cas). Une ligne d’incisions à l’ongle (no 897) et un décor « en grains de café » obtenu à l’aide d’une spatule à pointe mousse (no 1015) complètent cet inventaire.
1098Les céramiques étudiées sont cuites en mode B primitif. La pâte des productions les plus médiocres se désagrège au contact de l’eau.
Catalogue des formes
1099Classe 100 : formes basses ouvertes
Catégorie 110 : coupes et écuelles à panse évasée continue
1100fig. 101
1101Type 111 : coupe très ouverte à paroi légèrement convexe et col dans le prolongement de la panse
1102894. Séquence 7. Ø ext. ouverture = 258. Non tournée. Lissage externe et interne de l’ensemble de la pièce. Cavet externe sous la lèvre.
1103Type 112 : coupes très ouvertes à paroi légèrement convexe dont le col est marqué par une légère inflexion
1104895. Séquence 3. Ø ext. ouverture = 160. Non tournée. Surface brute.
1105896. Séquence 7. Ø ext. ouverture = 246. Non tournée. Surface brute.
1106Type 113 : jattes tronconiques à panse subverticale
1107897. Séquence 7. Ø ext. ouverture = 204. Non tournée. Lissage externe. La liaison col/panse est soulignée par un cavet sous lequel s’inscrit une ligne d’ongulations. Le col est perforé d’un trou circulaire réalisé après cuisson.
1108898. Séquence 7. Ø ext. ouverture = 160. Non tournée. Surface brute. La liaison col/panse est soulignée par un cavet.
1109Type 114 : écuelles à panse concave presque verticale terminée par une lèvre à sommet arrondi ou aplati
1110899. Séquence 7. Ø ext. ouverture = 230. Non tournée. Surface brute.
1111900. Séquence 7. Ø ext. ouverture = 200. Non tournée. Lissage externe.
1112901. Séquence 7. Ø ext. ouverture = 110. Non tournée. Lissage interne et externe du col.
1113902. Séquence 7. Ø ext. ouverture = 171. Non tournée. Lissage interne ; surface externe brute.
1114Type 115 : écuelles à panse concave presque verticale dont le col est décoré d’une baguette ou d’un cavet. La lèvre possède un sommet arrondi
1115903. Séquence 3. Ø ext. ouverture = 320. Non tournée. Surface brute.
1116904. Séquence 7. Ø ext. ouverture = 140. Non tournée. Lissage externe.
1117905. Séquence 3. Ø ext. ouverture = 170. Non tournée. Lissage externe.
1118Type 116 : écuelles très irrégulièrement façonnées, à panse subverticale légèrement convexe terminée par une lèvre aplatie et éversée
1119906. Séquence 7. Ø ext. ouverture = 235. Non tournée. Lissage externe et interne de la panse.
1120907. Séquence 7. Ø ext. ouverture = 278. Non tournée. Lissage grossier des surfaces interne et externe.
1121908. Séquence 7. Ø ext. ouverture = 144. Non tournée. Lissage interne et externe de l’ensemble de la pièce.
1122Type 117 : écuelles à panse convexe et bord rentrant
1123909. Séquence 7. Ø ext. ouverture = 160. Peut‑être tournée. Lissage interne et externe.
1124910. Séquence 7. Ø ext. ouverture inconnu. Non tournée. Lissage externe et interne du col.
1125911. Séquence 7. Ø ext. ouverture = 215 ; H = 90. Non tournée. Lissage soigné de la surface externe ; sur la panse, décor de larges doubles traits rayonnants à la pointe mousse.

FIG. 101 – Mobilier céramique des séquences 3 à 10 (types 111 à 117).
A. Joseph, L. Bourgeois
Catégorie 120 : écuelles à carène vive et à profil sinueux
1126Type 121 : écuelle à panse arrondie. Fond à bouton ou à ombilic. Le départ du col évasé est souligné par un cavet externe. La lèvre éversée présente un sommet arrondi
1127912. Séquence 7. Ø ext. ouverture = 203. Non tournée. Surface brute.
1128Type 122 : écuelles à carène vive et col évasé se terminant par une lèvre à sommet arrondi, parfois éversée
1129913. Séquence 7. Ø ext. ouverture = 195. Tournée. Lissage externe du col.
1130914. Séquence 7. Ø ext. ouverture = 330. Non tournée. Lissage interne et externe.
1131915. Séquence 6. Ø ext. ouverture = 168. Non tournée. Lissage externe ; lissage interne de la lèvre.
1132916. Séquence 3. Ø ext. ouverture inconnu. Non tournée. Surface brute.
1133917. Séquence 7. Ø ext. ouverture = 182. Non tournée. Lissage interne et externe.
1134918. Séquence 7. Ø ext. ouverture = 212. Tournée. Lissage externe.
1135919. Séquence 7. Ø ext. ouverture inconnu. Non tournée. Lissage externe.
1136Type 123 : écuelles à carène vive, col rentrant et lèvre éversée
1137920. Séquence 3. Ø ext. ouverture = 170. Non tournée. Lissage externe.
1138921. Séquence 7. Ø ext. ouverture = Non tournée. Lissage du col interne et externe.
1139922. Séquence 7. Ø ext. panse = 158. Non tournée. Surface brute.
1140923. Séquence 3. Ø ext. ouverture = 170. Non tournée. Lissage extérieur du col. Panse brute.
1141Type 124 : écuelles de petit module dont la panse et la lèvre présentent la même obliquité, les deux parties étant séparées par un ressaut. Lèvre sans inflexion à extrémité aplatie oblique
1142924. Séquence 7. Ø ext. ouverture = 135. Non tournée. Lissage externe.
1143925. Séquence 3. Ø ext. ouverture inconnu. Non tournée. Lissage externe.
1144Type 125 : écuelles à profil en S de grand module, possédant un col vertical ou légèrement rentrant et une lèvre éversée
1145926. Séquence 7. Ø ext. ouverture = 281. Non tournée. Lissage interne et externe.
1146927. Séquence 7. Ø ext. ouverture = 230. Non tournée. Lissage externe. Partie inférieure de la panse décorée à la pointe mousse d’une frise de traits obliques dont le sommet est cantonné par une ligne horizontale.
1147928. Séquence 7. Ø ext. ouverture = 277. Non tournée. Lissage interne et externe.
1148929. Séquence 7. Ø ext. ouverture = 205. Non tournée. Lissage de la surface externe ; lissage interne du col.
1149930. Séquence 7. Ø ext. ouverture = 240. Non tournée. Lissage externe du col ; égalisation externe de la paroi.

FIG. 102 – Mobilier céramique des séquences 3 à 10 (types 121 à 125).
A. Joseph, L. Bourgeois
1150931. Séquence 7. Ø ext. ouverture inconnu. Non tournée. Lissage interne.
1151932. Séquence 7. Ø ext. ouverture = 209. Non tournée. Lissage externe. Traces d’enduit résineux externes, sous le col.
1152933. Séquence 7, Ø ext. ouverture = 245. Non tournée. Lissage externe et interne du col.
1153934. Séquence 7. Ø ext. ouverture = 310. Non tournée. Surface brute.
1154935. Séquence 7. Ø ext. ouverture =153 ; H = 56. Tournée. Lissage externe ; lissage interne de la lèvre. Cavet interne sous la lèvre.
1155Type 126 : écuelles à profil en S de grand module, à col mouluré vertical ou légèrement rentrant
1156936. Séquence 3. Ø ext. ouverture inconnu. Peut‑être tournée. Lissage interne et externe.
1157937. Séquence 7. Ø ext. ouverture = 182. Peut‑être tournée. Lissage externe.
1158938. Séquence 7. Ø ext. ouverture = 313. Tournée. Lissage externe ; lissage interne de la lèvre.
1159939. Séquence 3. Ø ext. ouverture = 231 ; H = 113. Non tournée. Lissage interne et externe ; sur la panse, décor de doubles traits rayonnants à la pointe mousse.
1160940. Séquence 3. Ø ext. ouverture = 272. Tournée. Lissage interne et externe du col.
1161941. Séquence 7. Ø ext. ouverture = 195. Non tournée. Lissage externe.
1162942. Séquence 7. Ø ext. ouverture = 230. Tournée. Lissage externe.

FIG. 103 – Mobilier céramique des séquences 3 à 10 (types 125 et 126).
1163A. Joseph, L. Bourgeois
1164943. Séquence 7. Ø ext. ouverture = 271, Non tournée. Lissage interne et externe, lustrage externe. Traces d’enduit résineux externes, sous le col.
1165944. Séquence 3. Ø ext. ouverture = 190. Non tournée. Lissage interne et externe du col. Panse brute.
1166945. Séquence 10. Ø ext. ouverture = 341. Non tournée. Lissage externe.
1167946. Séquence 7. Ø ext. ouverture = 196. Tournée. Lissage externe de l’ensemble de la pièce.
1168947. Séquence 10. Ø ext. ouverture = 214. Tournée. Lissage externe de l’ensemble de la pièce. Série de bandes lustrées parallèles sur le col.
1169Type 127 : petites écuelles à profil en S atténué, col évasé et lèvre éversée
1170948. Séquence 7. Ø ext. ouverture = 140. Non tournée. Lissage externe du col. Panse brute.
1171949. Séquence 7. Ø ext. ouverture = 159. Non tournée. Lissage externe du col. Peignage oblique de la panse.
1172950. Séquence 7. Ø ext. ouverture = 166. Non tournée. Lissage externe du col. Panse brute. Traces d’enduit résineux externes, sous le col.
1173951. Séquence 10. Ø ext. ouverture = 128. Non tournée. Lissage externe du col, lissage interne de la pièce. Panse externe brute.
1174952. Séquence 7. Ø ext. ouverture = 130. Non tournée. Surface brute.
1175Type 128 : petites écuelles à profil en S atténué et col droit ou rentrant
1176953. Séquence 7. Ø ext. ouverture = 158. Non tournée. Lissage externe du col.
1177954. Séquence 7. Ø ext. ouverture = 115. Non tournée. Lissage interne et externe du col ; lustrage externe du col.
1178955. Séquence 7. Ø ext. ouverture = 152. Non tournée. Lissage interne et externe du col.
1179956. Séquence 7. Ø ext. ouverture = 148. Non tournée. Lissage interne et externe. Lustrage externe du col.
1180957. Séquence 7. Ø ext. ouverture = 132. Non tournée. Lissage interne et externe. Lustrage de la lèvre.

FIG. 104 – Mobilier céramique des séquences 3 à 10 (types 126 à 128).
A. Joseph, L. Bourgeois
Classe 200 : formes hautes ouvertes
Catégorie 210 : godets
1181Type 211 : godets à panse oblique convexe
1182958. Séquence 7. Ø ext. ouverture = 124 ; H = 76. Non tourné. Lissage externe de la panse.
1183959. Séquence 7. Ø ext. ouverture = 150. Non tourné. Lissage externe et interne de la panse.
1184960. Séquence 7. Ø ext. ouverture = 107 ; H = 101. Non tourné. Lissage externe de la panse.
1185961. Séquence 7. Ø ext. ouverture = 108. Non tourné. Lissage grossier interne et externe de la pièce.
1186962. Séquence 10. Ø ext. ouverture = 122. Non tourné. Brossage externe grossier et lissage interne.
1187Type 212 : godets à panse évasée rectiligne. Ces pièces sont souvent très grossièrement façonnées
1188963. Séquence 7. Ø ext. ouverture = 80. Non tourné. Surface brute.
1189964. Séquence 7. Ø ext. ouverture = 74 ; H = 54. Non tourné. Égalisation de la surface externe.
1190965. Séquence 7. Ø ext. ouverture = 75 ; H = 67. Non tourné. Lissage externe.
1191966. Séquence 7. Ø ext. ouverture = 91. Non tourné. Surface brute.
1192967. Séquence 7. Ø ext. ouverture = 70. Non tourné. Surface brute.
1193968. Séquence 3. Ø ext. ouverture = 80 ; H = 77. Non tourné. Surface brute.
1194Type 213 : godets à panse possédant une courbure symétrique, prolongée par une lèvre légèrement rentrante
1195969. Séquence 7. Ø ext. ouverture = 75 ; H = 62. Non tourné. Surface brute.
1196970. Séquence 7. Ø ext. ouverture = 80. Non tourné. Surface brute.
1197971. Séquence 7. Ø ext. ouverture = 82. Non tourné. Surface brute.
1198972. Séquence 7. Ø ext. ouverture = 86. Non tourné. Surface brute.
Catégorie 220 : pots à panse ovoïde sans col
1199973. Séquence 7. Ø ext. ouverture = 126. Non tourné. Surface brute.
1200974. Séquence 7. Ø ext. ouverture = 147. Non tourné. Lissage externe et interne pour le col.
1201975. Séquence 7. Ø ext. ouverture = 122 ; H = 165. Non tourné. Lissage du col et brossage grossier de la panse.
Traces d’enduit résineux externes, sous le col.

FIG. 105 – Mobilier céramique des séquences 3 à 10 (types 211 à 220).
A. Joseph, L. Bourgeois
Classe 300 : formes hautes fermées
Cols inclassables
1202976. Séquence 7. Ø ext. ouverture = 239. Non tourné. Lissage interne et externe du col. Lustrage interne de la lèvre.
1203977. Séquence 7. Ø ext. ouverture = 227. Non tourné. Lissage interne et externe du col.
1204978. Séquence 7. Ø ext. ouverture = 200. Non tourné. Lissage interne et externe du col, dont la base porte des traces d’enduit résineux.
1205979. Séqence 10. Ø ext. ouverture = 141. Non tourné. Lissage et lustrage externes du col.
1206980. Séquence 10. Ø ext. ouverture = 138. Non tourné. Lissage interne et externe du col.
1207981. Séquence 10. Ø ext. ouverture – 103. Non tourné. Lissage interne et externe du col.
1208982. Séquence 7. Ø ext. ouverture = 104. Non tourné. Lissage externe du col. Baguette à la jonction du col et de la panse.
1209983. Séquence 10. Ø ext. ouverture = 137. Non tourné. Lissage extérieur du col. Baguette à la base du col.
1210984. Séquence 7. Ø ext. ouverture = 145. Non tourné. Lissage interne et externe ; lustrage externe de la lèvre. Moulure à la base du col.
Catégorie 310 : vases situliformes
1211985. Séquence 7. Ø ext. ouverture = 160. Non tourné. Lissage interne et externe du col. Panse brute. Surface interne très corrodée.
1212986. Séquence 7. Ø ext. ouverture = 165. Non tourné. Lissage externe. Lustrage externe du col.
1213987. Séquence 7. Ø ext. ouverture = 125 ; H = 143. Non tourné. Lissage externe. Traces d’enduit résineux externes, sous le col.
1214988. Séquence 7. Ø ext. ouverture =121. Non tourné. Lissage du col. Panse brute. Traces d’enduit résineux externes, sous le col.
1215989. Séquence 7. Ø ext. ouverture = 90. Non tourné. Lissage interne et externe du col. Panse brute. Traces d’enduit résineux externes, sous le col.
1216990. Séquence 7. Ø ext. ouverture = 145. Non tourné. Lissage externe de la panse ; lustrage externe du col.
Traces d’enduit résineux externes, sous le col.
1217991. Séquence 7. Ø ext. ouverture = 202. Non tourné. Lissage grossier interne et externe de la panse ; lissage plus fin du col.
1218992. Séquence 7. Ø ext. ouverture = 270. Non tourné. Lissage externe du col. Décor peigné sur la panse.

FIG. 106 – Mobilier céramique des séquences 3 à 10 (types 300 et 310).
A. Joseph, L. Bourgeois
Catégorie 320 : vases tonnelets à panse refermée régulière, ouverture étroite et lèvre éversée
1219Cette catégorie, pour laquelle nous ne disposons que d’une forme archéologiquement complète, regroupe au moins deux types distincts : des vases‑tonnelets assez trapus décorés de moulures type 321 ; nos 999 et 1004) et des formes plus hautes, à panse fusiforme, comportant un fond plat légèrement débordant.
1220993. Séquence 7. Ø ext. ouverture = 76. Non tourné. Lissage externe général.
1221994. Séquence 7. Ø ext. ouverture = 102. Non tourné. Lissage externe.
1222995. Séquence 7. Ø ext. ouverture = 140. Non tourné. Lissage externe et interne de l’ensemble de la pièce.
1223996. Séquence 7. Ø ext. ouverture = 94. Tourné. Lissage externe et interne du col. Panse brute. Cavet à la jonction du col et de la panse.
1224997. (Type 321). Séquence 7. Ø ext. ouverture = 142. Tourné, cuisson B. Série de quatre cavets sur la partie supérieure de la panse et du col. Lissage externe.
1225998. Séquence 7. Ø ext. ouverture = 212. Non tourné. Lissage du col. Traces d’enduit résineux externes, sous le col.
1226999. Séquence 7. Ø ext. ouverture = 140. Non tourné. Lissage externe. Traces d’enduit résineux externes, sous le col.
12271000. Séquence 7. Ø ext. ouverture = 132. Non tourné. Lissage interne et externe du col. Panse brute. Baguette encadrée par deux cavets à la liaison du col et de la panse.

FIG. 107 – Mobilier céramique des séquences 3 à 10 (types 310 et 320).
A. Joseph, L. Bourgeois
12281001. Séquence 7. Ø ext. ouverture = 158. Non tourné. Lissage interne ; lissage et lustrage externes du col ; peignage vertical de la panse.
12291002. Séquence 7. Ø ext. ouverture = 127. Tourné, cuisson B. Lissage externe. Traces d’enduit résineux externes, sous le col.
12301003. Séquence 7. Ø ext. ouverture = 164. Tourné. Lissage externe.
1231[1004]. (Type 321). Séquence 7. Ø ext. ouverture = 85 ; H = 130. Tourné. Lissage externe.
Catégorie 330 : vases ovoïdes à ouverture large et lèvre éversée
1232Type 331 : pots ovoïdes à ouverture large et lèvre éversée
12331005. Séquence 7. Ø ext. ouverture = 195. Non tourné. Lissage, limité à l’extérieur du col et à l’intérieur de la pièce.
12341006. Séquence 7. Ø ext. ouverture = 110. Non tourné. Lissage interne et externe de l’ensemble de la pièce.
12351007. Séquence 7. Ø ext. ouverture = 185. Non tourné. Lissage interne et externe de l’ensemble de la pièce.
1236Type 332 : pots du même type portant une mouluration sur le col
12371008. Séquence 7. Ø ext. ouverture = 180. Non tourné. Lissage et lustrage externes du col. Sur la panse, décor lissé de lignes ondées verticales cantonnées par des doubles traits.
12381009. Séquence 7. Ø ext. ouverture = 182. Non tourné. Lissage externe de l’ensemble de la pièce suivi d’un lustrage irrégulier du col.
12391010. Séquence 7. Ø ext. ouverture = 210 ; H = 280. Non tourné. Lissage et lustrage du col ; brossage grossier de la panse.
12401011. Séquence 7. Ø ext. ouverture = 110 ; H = 150. Tourné. Lustrage externe du col et lissage de la panse. Traces d’enduit résineux externes, sous le col. Perforation circulaire à la jonction du col et de la panse.
Catégorie 340 : vases ovoïdes de grandes dimensions à ouverture très large et lèvre éversée ou horizontale (dolia)
12411012. Séquence 7. Ø ext. ouverture = 496. Non tourné ? Lissage externe du col.
12421013. Séquence 7. Ø ext. ouverture = 373. Non tourné ? Lissage externe grossier. Traces d’enduit résineux sur le col.

FIG. 108 – Mobilier céramique des séquences 3 à 10 (types 320 à 340).
A. Joseph, L. Bourgeois
Classe 400 : décors isolés
12431014. Séquence 3. Décor de doubles lignes obliques et de frises de dents de loup obtenu au lissoir, sur la partie haute d’une panse de vase. Non tourné.
12441015. Séquence 7. Décor en « grains de café » appliqué à la base d’un vase à fond plat légèrement débordant. Non tourné.

FIG. 109 – Mobilier céramique des séquences 3 à 10 : décors isolés.
Classe 500 : divers
1245[1016]. Séquence 3. Fragment de plaque de foyer.
2.3.2 Quelques ensembles céramiques des phases Ie à V
1246Les horizons gaulois tardif et gallo‑romain de Bennecourt ont livré un mobilier céramique peu abondant et très fragmenté. La présentation de ce matériel se limitera à un échantillonnage d’ensembles homogènes utiles à la chronologie du site (fig. 110‑112).

FIG. 110 – Mobilier céramique des phases le à III.

FIG. 111 – Mobilier céramique de la phase V.

FIG. 112 – Molettes en céramique d’Argonne.
P. Méniel
Séquences 12 à 17 (phase Ie)
1247L’horizon le n’a livré qu’un mobilier céramique restreint et fortement contaminé par les niveaux sous‑jacents. Les petits ensembles étudiés montrent l’accroissement du pourcentage de céramique tournée, sans qu’il soit possible de préciser l’évolution parallèle des formes.
Séquence 18 (phase II)
1248Le cheminement 17133, constitué de céramiques très fragmentées, n’a livré que peu de formes étudiables. Cet ensemble est en majeure partie composé de céramiques de tradition indigène, presque exclusivement tournées. Les pâtes sont souvent très sableuses, parfois micacées. Des écuelles à petit bord rentrant (no 1020), ou à profil en S assez peu marqué (nos 1019, 1021‑1022) et des formes hautes à pied débordant (nos 1017‑1018) caractérisent ces productions. Trois fragments tournés d’urnes à bord mouluré, une lèvre de tonnelet en terra rubra et un tesson à dégraissant nummulithique, se rapportant à une production régionale que nous retrouverons dans les niveaux de la phase IIIa, viennent compléter ce lot qui semble attribuable à la phase augustéenne précoce. L’interstrate 17267 marque également l’apparition de productions exogènes sur le site : terra rubra, terra nigra, tonnelet à paroi fine et décor guilloché, cruches à engobe blanc. On note la présence de fonds découpés à la ficelle au sein de la céramique de tradition indigène. Un fragment de tonnelet en terra rubra était également piégé dans la chape d’argile du foyer central du bâtiment F (17192).
Séquence 19 (phase IIIa)
1249Les niveaux 16044, 16072 et 16126 correspondent au remblaiement des structures du bâtiment F avant la construction d’une cella en pierre.
1250La céramique sigillée est représentée par un minuscule fragment caractéristique des productions tibériennes de Lezoux.
1251Parmi les exemplaires en terra rubra, on reconnaît une assiette de forme Gose 286. Plus courant en terra nigra, ce type apparaît à la fin du règne d’Auguste et ses variantes se perpétuent jusque sous Néron. Un autre fragment, intermédiaire entre la terra rubra et les céramiques à enduit rouge pompéïen, se rattache à l’assiette Gose 291/294. Dérivée du service I de Haltern, cette forme est courante dès l’époque augustéenne et ne dépasse guère le règne de Claude. Le calice Gose 316 (no 1029) est très bien représenté en Île‑de‑France et semble avoir été produit à Melun (Melun 1990 : 41‑43). Un fragment à pâte beige orangé décoré de motifs d’échelles réalisés au lissoir imite probablement une forme en terra rubra d’époque Auguste‑Tibère (no 1027).
1252La terra nigra est représentée par trois individus. L’assiette Gose 283 (= Haltern 73, Benredjeb 5) est attestée en Gaule dès le début du règne d’Auguste et tombe en désuétude à la fin du règne de Claude (no 1034). Elle dérive soit de la campanienne C ou de ses imitations de Narbonnaise (Lamboglia 7), soit des types italiques les plus précoces (Goudineau 1). Le décor ondé peigné connu par un fragment (no 1024) est courant dans les productions pré‑flaviennes de l’ouest et du centre‑ouest de la Gaule (Ménez 1985 : 67). Une carène entourée de deux cavets se rattache à l’écuelle Benredjeb 18A, attestée à la fin du règne d’Auguste et au début du règne de Tibère.
1253Deux petits tessons se rapportent au même gobelet cylindrique de l’atelier de La Muette à Lyon, attribué à la fin de l’époque augustéenne (Lasfargues, Vertet 1970 ; Grataloup 1988). Un minuscule fragment de céramique grise à crépi argileux se rattache à une production attestée régionalement de la fin du règne d’Auguste à l’époque claudienne voire flavienne (Magnan 1984, no 87 ; Barat 1990 : 51‑52).
1254Si les fragments de cruches sont nombreux, aucune forme n’a pu être restituée. Les pâtes rouge brique à engobe blanc prédominent ; on peut associer à ces contenants l’épaule d’une amphore de type Dressel Ia ou b.
1255Deux catégories d’urnes micacées à bord mouluré sont représentées : un vase d’assez grande taille dont l’engobe est enrichi au mica doré (no 1025) et un petit contenant dont la surface très sableuse présente de rares particules de mica argenté (no 1026). Ce dernier type doit être rapporté à un atelier régional de la première moitié du ier s. de n.è., peut‑être celui de Jouars‑Pontchartrain (Yvelines) (Morin 1992 : 38). Tournage généralisé, module de plus en plus réduit, cuisson oxydante généralisée, atrophie de la lèvre moulurée, tout indique le caractère tardif des deux catégories représentées (Jobelot 1992).
1256Certaines céramiques, de tradition indigène, découvertes dans les remblais de la phase IIIa remontent avec des contenants de la phase I, ce qui prouve leur caractère résiduel. Quelques pièces doivent toutefois être associées à l’ensemble préflavien étudié. Une jatte à bord rentrant se caractérise par une pâte grise tournée dont le dégraissant est constitué de nummulithes (no 1028). Elle pourra être comparée à un exemplaire tibérien des Mureaux (Barat et al. 1990, pl. 47, no 144). Trois tessons de dolia possèdent une pâte identique. Cette production semble particulière à l’Île‑de‑France, tout comme la « céramique noire à pâte rouge » (NPR), définie par Didier Veermersch (1987), et qui semble assez proche de quelques fragments découverts dans le niveau 16126. Une assiette tournassée dérive des formes Lamboglia 7 ou Goudineau 1, comme l’exemplaire en terra nigra présenté plus haut (no 1030). Le no 1033 est une jatte à bord légèrement rentrant qui trouvera des parallèles dans la production d’un four augustéen de Besançon (Dartevelle, Humbert 1990). Mentionnons enfin un fragment de céramique peinte augustéenne, décorée de bandes horizontales ocre jaune sur fond brun‑rouge (no 1031).
1257Ce lot de mobilier semble donc pouvoir être rapporté à la fin de l’époque augustéenne et au règne de Tibère, datation qui concorde parfaitement avec celle du numéraire associé. Seul élément intrusif, un fragment de jatte tripode hémisphérique qui ne peut être antérieure à la seconde moitié du iie s. et qui doit probablement être relié aux creusements tardifs perturbant la partie ouest de la cella.
Séquence 20 (phase IIIb)
1258Le remblai 6043, établi pour niveler la surface interne du futur bâtiment G, a livré une centaines de tessons de panses de cruches à pâte beige et un unique fragment à pâte rouge et engobe blanc. Il faut y ajouter un fragment d’assiette en terra nigra, de forme Gose 286 (= Benredjeb 9), attestée de la fin du règne d’Auguste à l’époque de Néron (no 1035). Le remblai 8010, assurant l’assise du portique J a également livré un ensemble de mobilier attribuable à l’époque augustéenne ou au début du règne de Tibère : urnes à bord mouluré, céramiques fines dorées au mica (no 1032), fragments de terra rubra et de cruches à pâte claire, couvercle. Une monnaie de Trajan et une lèvre de jatte tripode doivent être considérées comme des éléments intrusifs.
Séquence 24 (phase IVa)
1259Les niveaux de remblais assurant l’assise du podium du temple H2 ont livré quelques éléments céramiques résiduels, en particulier un Drag. 27 produit en Gaule du Sud à l’époque claudienne.
Séquence 31 (phase V)
1260Le niveau 16069 a livré un ensemble de formes du iiie s. qui comprend en particulier des jattes tripodes hémisphériques, une marmite identique à des exemplaires de la cave de la rue Minot à Dourdan (inédit, fin iiie‑déb. ive s.), un gobelet Dechelette 72 et un mortier Drag. 45 de Gaule de l’Est.
Séquence 33 (phase V)
1261Un ensemble céramique de la fin du IIIe s., associé à une série d’imitations radiées, provient de l’habitat parasite découvert dans la galerie du fanum H2. On y reconnaît un grand gobelet à décor excisé et guilloché de Jaulges/VilliersVineux (Yonne) et un mortier Drag. 45 probablement produit en Gaule du Centre. L’officine de La Boissière‑École (Yvelines) est représentée par une imitation de bol en céramique sigillée et un gobelet tronconique de forme 1601 produits dans la seconde moitié du iiie s. (Trésors de terre 1993, fig. 95‑96). Signalons enfin un tesson rattachable aux productions trévires à pâte grise, un couvercle en pâte sableuse grise (no 1037) et un col de marmite.
Séquences 31‑33 (phase V)
1262Le remblai 6012, qui comblait une fosse aménagée face à l’accès du bâtiment G, a livré une série des gobelets de l’officine de La Boissière‑École (Yvelines) (Trésors de terre, op. cit., fig. 96, type 1601) (no 1036). Le contexte 6011, contemporain, a fourni trois monnaies officielles frappées entre 270 et 272 (nos 169, 175 et 237).
Séquence 35 (phase V)
1263La séquence 35 a fourni un matériel céramique relativement abondant mais extrêmement hétérogène. Le niveau 6005, qui clôt la ruine du bâtiment G à l’époque Valentinienne, est le plus riche en éléments du ive s. Trois bols Chenet 320 portent des molettes du groupe 2 de Hübener (fig. 112, nos 1040‑1042), reconnues dans d’autres contextes régionaux d’époque Valentinienne ou théodosienne (Mitard 1981, no 5 : tombe 144 d’Épiais‑Rhus). Il faut leur adjoindre une cruche à col tronconique (no 1039), également produite par les ateliers d’Argonne. Cette forme existe en céramique commune (Gose 1976, forme 213) et en verre (Goethert‑Polatchek 1977, nos 963 et 1029). L’origine géographique d’une cruche en céramique à pâte beige peinte, volontairement décalotée, reste imprécise (no 1038). Ce type de forme a été produit aussi bien en Argonne que dans le centre de la France ou la région Nord‑Pas‑de‑Calais. Ajoutons à cet inventaire un gobelet à dépressions en pâte grise des ateliers argonnais (début du ive s.), un tesson de céramique modelée qu’il convient de rapporter à l’Antiquité tardive. On retrouve dans ce contexte, riche en mobilier résiduel, des productions de La Boissière‑École, dont un gobelet 1601 et une anse d’aiguière 1502. Plus exceptionnels sont les fragments de deux vases d’horticulture, récipients tronconiques portant des perforations dans la base et à mi‑panse (no 1043). Des formes analogues ont été reconnues dans tout le monde romain et un passage de Pline (HN, 12, 16) mentionne l’utilisation de poteries aux parois perforées pour le transport et la transplantation de plantes. L’atelier des Grandes Filles de Dieu à Chartres produisait ce type de pièce (Trésors de terre, fig. 75), qui semble assez fréquent en milieu cultuel, comme en témoignent les exemplaires découverts à Vendeuil/Caply (Marne) (Piton, Delebarre 1993, fig. 27, no 3) et à Meaux/La Bauve (Seine‑et‑Marne) (inédit).
2.4 La faune
1264P. Méniel, N. Desse-Berset
2.4.1 Les restes animaux du sanctuaire celtique
1265P. Méniel
Présentation
1266Les restes animaux du sanctuaire celtique de Bennecourt sont bien conservés. Toutefois beaucoup de surfaces osseuses présentent des vermiculures dues à l’attaque par des radicelles de plantes. Les restes entiers sont rares : une tête de mouton, quelques os longs de porcs, de moutons et de chiens sont les seules pièces importantes. La plupart des os ont été sectionnés ou brisés, et les relations anatomiques préservées sont exceptionnelles.
1267Le nombre total de vestiges découverts dans le remplissage du fossé avoisine 20 000, dont les deux tiers ont été déterminés. Nous avons choisi de ne présenter, parmi les séquences antérieures à la phase le pour lesquelles ont été trouvés des ossements, que les quatre plus riches. Ces dernières totalisent 18 648 restes, dont 12 856 déterminés (69 %), soit une masse de 125 kg, dont 119 kg déterminés (95 %). Ces phases correspondent à deux comblements rapides du fossé (séquences 3 et 7), le premier ayant été amputé par un curage, et deux horizons de nivellements (séquences 9 et 10). Le second remplissage du fossé (séquence 7) est, de loin, le plus riche.
1268Les restes proviennent de mammifères, d’oiseaux et de poissons. L’homme est représenté par un seul os, un fragment de tibia (séquence 7, fig. 113). Cette pièce unique ne permet pas d’aller très loin dans l’interprétation ; on peut toutefois souligner qu’il ne s’agit pas d’un fragment de crâne, partie privilégiée dans les dépotoirs d’habitats (Méniel 1989a).

FIG. 113 – Tibia humain de la séquence 7.
Clichés P. Méniel
1269Les mammifères domestiques ont livré l’essentiel des ossements. Quelques espèces sauvages, dont le lièvre et le renard, sont présentes. Trois os de chats posent un problème de détermination sur lequel nous reviendrons. La plupart des restes d’oiseaux, juvéniles et fragmentés, n’ont pas été déterminés. Ceux qui l’ont été proviennent de coq, d’oie, de canard –pour les espèces probablement domestiques– et de plusieurs formes de corvidés, pour les espèces sauvages. Une trentaine de restes de poissons, dont vingt vertèbres, ont été étudiés par Nathalie Desse‑Berset (§. 2.4.2).
Données sur la stature des animaux
1270La plupart des restes sont fragmentés, et beaucoup proviennent de sujets juvéniles. Ces deux facteurs limitent beaucoup les possibilités de l’étude biométrique. Nous avons relevé les mesures d’os longs entiers d’adultes. Les longueurs de ces os nous permettent d’estimer les hauteurs au garrot des animaux (tabl. xiii).

TABL. XIII – Estimation (en centimètres) de la hauteur au garrot des mammifères.
1271Ces quelques résultats ne permettent pas de suivre une éventuelle évolution de la taille des animaux, comme cela peut se faire sur certains sites stratifiés de La Tène finale (Roanne, Titelberg ; Méniel, sous presse). Les hauteurs moyennes globales des moutons ≈ 60 cm, et des porcs ≈ 70 cm, sont tout à fait habituelles pour la région à cette période (Besançon : Méniel 1992b ; le Titelberg : Méniel 1993). Le chien, dont peu d’os ont pu être mesurés, présente une certaine diversité de taille : à côté de sujets de taille habituelle (45‑55 cm) on observe un animal plus petit ≈ 35 cm. Si les premiers sont fréquents dans les habitats –on en trouve des restes découpés dans les dépotoirs–, les seconds, sans être exceptionnels, y sont plus rares.
1272Trois os de chat, dont deux fémurs (séquence 3, fig. 114) d’un même sujet, et un humérus (séquence 10) que l’on ne peut pas attribuer avec certitude au même sujet, présentent des caractéristiques analogues. En effet, ces os, bien que provenant d’adultes, sont de faibles dimensions, tant par la longueur que par la gracilité. D’un côté, ces dimensions font qu’il est difficile de les attribuer à un chat sauvage, d’un autre il est tout aussi difficile d’en faire des os d’un chat domestique, dont ce serait la plus ancienne trace en Gaule.

FIG. 114 – Restes de chats du fossé gaulois.
Clichés P. Méniel
1273Pour les autres espèces il n’a pas été trouvé d’os mesurables, il faut se contenter de quelques observations. Les restes de bœufs, principalement des côtes, de dimensions modestes, n’ont rien de commun avec le grand bœuf romain. De même, les restes d’équidés, petits, sont similaires à ceux des chevaux gaulois. Aucun animal de taille exceptionnelle n’a laissé de traces dans cet ensemble. Les animaux sont tout à fait similaires à ceux des autres sites de La Tène finale.
Espèces et dénombrement
1274Plusieurs niveaux de sélection peuvent être distingués à partir de la composition d’un dépôt d’ossements : le choix des espèces, celui des individus (âge, sexe) et celui des parties déposées. La description des critères de choix correspondant à ces différents niveaux de sélection n’est évidemment pas toujours aussi précise qu’on le souhaiterait.
1275En particulier, les modalités de choix des espèces, parmi un spectre assez large allant du cheval au poisson, ne seront pas faciles à détecter, car les biais introduits par l’action des chiens (qui font disparaître les vertèbres de poissons plus facilement que celles des chevaux), de la conservation et de la collecte différentielles (le sédiment n’a pas été tamisé) ne sont pas facilement contournables. En l’absence de méthodes de pondération, force est de se contenter de comparaisons avec des sites analogues, ou de limiter les confrontations à l’intérieur de groupes d’espèces de dimensions analogues.
1276Les proportions calculées sur les nombres de restes par espèce (tabl. xiv et fig. 115) sont assez similaires pour l’ensemble des séquences. Cette stabilité dans la composition des échantillons s’inscrit dans le temps, car leur mise en place s’échelonne sur plusieurs dizaines d’années ; elle est également décelable à partir du poids des restes (tabl. xxiv).

TABL. XIV – Nombre de restes déterminés par espèce et par séquence.

FIG. 115 – Nombre et poids des restes (en pourcentages) pour les deux phases de remplissage du fossé.
P. Méniel
1277Ces proportions peuvent être comparées à celles obtenues sur le matériel des fossés de Gournay‑sur‑Aronde et de Ribemont‑sur‑Ancre (tabl. xv).

TABL. XV – Fréquence relative des espèces (pourcentages en nombre de restes).
1278La composition des trois échantillons est assez différente. Dans le remplissage final du fossé de Gournay, les ruminants l’emportent largement, et si le bœuf est nettement moins abondant que dans les niveaux profonds, le mouton atteint des effectifs élevés. À Ribemont, la composition est beaucoup plus proche : les principales espèces sont classées dans le même ordre. Cette première confrontation montre une divergence assez nette entre Gournay et les deux autres sites. Nous verrons que la similitude entre Ribemont et Bennecourt ne s’arrête pas à ce seul aspect.
1279Les séquences de la phase le n’ont pas été présentées car elles sont trop pauvres (129 restes pour la séquence 13, 48 pour la séquence 17). L’examen de ce matériel ne remet pas en cause l’homogénéité constatée et les pourcentages de nombres de restes par espèce de la séquence 13 restent du même ordre que les précédents (tabl. xxiii).
1280La seule originalité vient de la présence d’un crâne de brebis déposé dans une structure circulaire en rognons de silex (fig. 25). L’état de cette pièce ne permet pas d’autres observations que celles réalisées à la fouille.
Sélection des animaux
1281Les modalités de choix d’animaux destinés à l’abattage peuvent répondre à une multitude de critères, notamment lorsque cet abattage s’inscrit dans une démarche rituelle. Or, l’étude des os et des dents ne permet d’entrevoir qu’un nombre très restreint de ces critères, notamment l’âge, et dans une moindre mesure, le sexe. Pour le porc, le sexe, déterminé à partir des canines, est directement corrélé avec l’âge d’abattage, estimé à partir de l’usure des molaires. Pour le mouton, le sexe a été déterminé à partir des chevilles osseuses et des pubis. Les résultats constituent une série indépendante de celle des âges dentaires. Les degrés d’usure des molaires ont été enregistrés à partir de la méthode proposée par Grant (1982).
1282Une autre méthode d’estimation des âges d’abattage repose sur le degré d’épiphysation des os (Schmid 1972). Elle a l’intérêt de permettre une confrontation entre les résultats relatifs à la tête (mâchoires) et le reste du squelette, surtout lorsque ces parties ont pu faire l’objet d’un approvisionnement différent. En effet, il n’est pas évident que les têtes et les jambons proviennent des mêmes sujets.
Âge et sexe des porcs
1283Sur 143 mandibules, 90 ont fait l’objet d’une détermination du sexe associée à une estimation de l’âge d’abattage (fig. 116). Ces mandibules sont au nombre de 30 pour les truies et 60 pour les verrats (tabl. xxvii). Ces proportions sont exactement les mêmes que celles obtenues à Ribemont, où l’on compte 32 mandibules de truies pour 58 de verrats. Si les mâles sont plus abondants, ils sont également abattus plus jeunes : leur âge moyen (codé) est de 27,3 à Bennecourt et de 27,2 à Ribemont (soit environ 2 ans). Pour les femelles, il est respectivement de 30,4 et 34,5 (soit environ 4 ou 5 ans). La seule différence entre les deux sites réside donc dans la présence de truies un peu plus âgées à Ribemont.

FIG. 116 – Distribution des degrés d’usure des séries de molaires de porc. Les parties tramées correspondent aux mandibules de la séquence 7. Code A. Grant (1982),
P. Méniel
1284La sélection des porcs suit donc une règle précise, qui consiste à sacrifier des mâles en fin de croissance et des femelles plus âgées, sans doute réformées. Cette sélection paraît tout à fait en accord avec les principes de l’économie de l’élevage ; tout est conduit de la même manière que dans la vie quotidienne.
1285L’absence, chez le porc, d’une période de mise bas bien délimitée dans l’année ne permet pas d’aborder le problème de la variation saisonnière.
1286L’estimation des âges, à partir du degré d’épiphysation de 270 os du squelette (séquence 7, fig. 117), révèle la sélection de deux groupes d’animaux, le premier vers 12‑18 mois, le second à un peu plus de deux ans.

FIG. 117 – Distribution des âges d’abattage des porcs estimés à partir du degré d’épiphysation des os de la séquence 7 (références de Schmid 1972).
P. Méniel
1287Les deux séries de résultats (tabl. xvi) concordent pour les plus jeunes, mais pas pour les adultes. Ce désaccord peut avoir plusieurs causes, notamment méthodologiques (l’imprécision des estimations d’âges dentaires est importante chez le porc), ou résulter d’une hétérogénéité de l’échantillon, les têtes et les corps ne provenant pas obligatoirement des mêmes sujets. L’étude de la distribution anatomique des vestiges permettra peut‑être de préciser ce point.

TABL XVI – Estimation des âges d’abattage des porcs (en pourcentages).
Âge et sexe des moutons
1288La moitié des 83 mandibules de moutons (tabl. xxviii) provient de sujets de 6 mois au moins (fig. 118). Un cinquième a 18 mois, un autre cinquième a 2 ans et demi, le reste 5 ou 6 ans. Le fait marquant de cette distribution est la présence de très jeunes sujets, de quelques semaines à quelques mois. À côté de ces très jeunes agneaux, on trouve le produit d’un abattage saisonnier qui touche des animaux de 6, 18 et 30 mois. Si l’on retient l’hypothèse de naissances groupées au printemps, cet abattage aurait lieu à l’automne. Là encore, les règles de gestion du troupeau ne sont pas oubliées. La part d’agneaux peut paraître anormalement élevée, elle l’est par rapport à ce que l’on observe sur les habitats, mais cela peut résulter de destruction moins prononcées. L’étude du degré de développement des os donne une autre distribution d’âge d’abattage (tabl. xvii, fig. 119).

FIG. 118 – Distribution des degrés d’usure des séries de molaires de moutons. Les parties tramées correspondent aux mandibules de la séquence 7. Code A. Grant (1982).
P. Méniel

TABL XVII – Estimation des âges d’abattage des moutons (en pourcentages).

FIG. 119 – Distribution des âges d’abattage des moutons estimés à partir du degré d’épiphysation des os de la séquence 7 (références de Schmid 1972).
P. Méniel
1289Contrairement à ce qui a été observé chez le porc, les deux séries d’estimations des âges des moutons concordent. De ce point de vue, l’échantillon paraît homogène.
1290Les déterminations de sexe, basées sur les chevilles osseuses et les pubis, ne sont pas envisageables pour les sujets juvéniles. La série de résultats la plus importante, obtenue pour la séquence 6, concerne 37 sujets, répartis en 12 mâles et 25 brebis. Par rapport à la composition d’un troupeau (Méniel 1984), la proportion de mâles est élevée. Toutefois, l’absence de données sur l’âge de ces derniers ne permet pas de conclure à une anomalie ; peut‑être ont‑ils été sacrifiés plus jeunes que les brebis ?
Âge des chiens
1291Les restes de chiens sont peu nombreux et il n’est guère facile d’estimer les âges d’abattage. Toutefois, on peut remarquer la présence de nombreux os longs non ossifiés (tabl. xviii), alors que, chez cette espèce, les épiphysations sont assez précoces.

TABL. XVIII – Degré d’épiphysation des os de chien.
Les autres espèces
1292Pour les autres espèces, notamment le bœuf, mais aussi le cheval, le matériel ne se prête pas à des estimations d’âge d’abattage, et encore moins à des déterminations de sexe. Les résultats obtenus pour les trois espèces précédentes témoignent de règles de sélection assez traditionnelles, avec un abattage de verrats en fin de croissance, de truies réformées et d’agneaux très jeunes, auxquels s’ajoutent quelques sujets plus âgés et quelques bêtes réformées. Le chien n’échappe pas à ce schéma, puisque la plupart de ses restes sont ceux d’individus qui n’ont pas achevé leur croissance.
1293La sélection des sujets répond à des règles de gestion du type de celles que l’on observe sur les habitats celtiques ; aucune aberration, comme celle qui consiste à n’abattre que des agneaux de trois mois à Gournay (niveaux profonds du fossé), n’a été observée dans ces ensembles.
1294La comparaison des modalités de sélection des animaux (tabl. xix) ne peut être envisagée que pour les restes de porcs et de moutons du fossé de Ribemont, suffisamment nombreux pour se prêter à une telle démarche.

TABL. XIX – Pourcentages par classe d’âge des dents de porcs et de moutons.
1295La comparaison des deux séries de résultats fait apparaître quelques écarts peu marqués. Les deux distributions sont analogues. Les modalités de choix des porcs et des moutons répondent à des règles identiques.
Distribution anatomique des restes et sélection des parties
Le porc
1296Plusieurs faits marquants sont apparus dès la phase de détermination des vestiges. Que ce soit pour le porc ou le mouton, les os des pieds, métapodes, phalanges et sésamoïdes, manquent, alors que les côtes et la tête sont bien représentées. Des squelettes des animaux ne nous sont parvenues que certaines parties : une sélection a été opérée.
1297La mise en évidence de cette sélection passe par l’inventaire des parties anatomiques (tabl. xxv et xxvi). Toutefois, les effectifs des catégories d’os ne peuvent pas être comparés directement à ceux des os du squelette, car ils sont fortement perturbés par la fragmentation. Une manière de coutourner cette difficulté consiste à calculer le nombre minimum d’individus pour chaque catégorie. Une autre consiste à comparer les poids de restes par régions anatomiques à ceux d’un squelette de référence. Les modalités d’enregistrement des os, par petits ensembles correspondant aux couches et aux carrés, nous ont empêché d’utiliser cette deuxième méthode.
1298Pour chaque os, le nombre minimum d’individus de fréquence a été établi pour la séquence 7 (tabl. xx) : il est de 64 et correspond aux maxillaires gauches ; pour les maxillaires droits et les mandibules droites, il est de 62. Les autres résultats sont plus faibles : de 4 à 8 pour les vertèbres, de 25 à 36 pour les os des membres, sauf l’humérus (13) et les os de pieds (métapodes et phalanges). Les côtes sont trop fragmentées (cassures fraîches) pour se prêter à un tel dénombrement.

TABL. XX – Les porcs de Bennecourt et de Ribemont‑sur‑Ancre : nombre minimum d’individus de fréquence par catégorie d’os.
1299Une méthode d’estimation consiste à calculer la longueur totale de ces fragments (ici 5 cm x 1918 = 9590 cm) et à la diviser par la longueur des côtes chez un porc (24 x 20 cm = 480 cm) ; cela nous donne une vingtaine de sujets. Malgré l’imprécision, cette estimation montre clairement que l’effectif des côtes n’est pas du même ordre que celui des vertèbres thoraciques (54 corps vertébraux, soit 4 pour un nombre minimum d’individus) et cela d’autant plus que de nombreux fragments de côtes figurent dans les restes indéterminés (environ 50 %) (tabl. xx).
1300Les décomptes font apparaître de nombreuses lacunes (fig. 120). La tête est de loin la partie la plus fréquente. Rappelons qu’il s’agit ici de décomptes basés sur la fréquence, la prise en compte des données ; l’âge et le sexe (voir ci‑après) augmentent la précision de l’estimation du nombre de sujets présents. Le reste du squelette, beaucoup moins bien représenté, ne l’est pas de manière équilibrée. Les os du membre antérieur et du membre postérieur sont deux fois moins fréquents que ceux de la tête ; l’humérus présente un effectif réduit par rapport aux autres os, dont la fréquence maximale est relativement stable. La fréquence de la patella, presque nulle, est à l’image de celle des os du carpe. D’autres anomalies apparaissent lorsque l’on considère, pour chaque os, les fréquences des droits et des gauches (tabl. xxi).

FIG. 120 – Distribution anatomique des restes de porcs de la séquence 7, à partir des NMI de fréquence.
Dessins M. Henry, d’apr. P. Méniel

TABL. XXI – Nombre minimum d’individus pour les os gauches et droits de porc.
1301Visiblement, ces os ne constituent pas des séries homogènes. Il ne s’agit pas de l’enfouissement des bases osseuses de quartiers de viande, mais bien d’os isolés et brassés. Ces écarts témoignent de l’ouverture de l’ensemble. Les pieds sont presque absents. Les vertèbres, sensibles à l’action des chiens, sont relativement discrètes. Par contre, la fréquence des côtes est du même ordre que celle des os de membres. Contrairement aux os de pieds, il est possible qu’à l’origine, les fréquences de côtes et de vertèbres aient été équivalentes à celles des os de membres.
1302En résumé, la fréquence des parties permet de scinder le squelette du porc en trois régions (fig. 120) : la tête (nombre minimum d’individus de l’ordre d’une soixantaine), le tronc et les membres (entre 20 et 30) et les pieds (4).
1303La comparaison de ces résultats avec ceux obtenus sur la zone 1 du fossé de Ribemont est particulièrement intéressante (tabl. xx et fig. 121). Le nombre de restes de porc y est beaucoup plus faible (1436 contre 5183), mais les écarts entre nombres minimum d’individus de fréquence ne sont pas aussi marqués (de l’ordre d’une cinquantaine pour les têtes) ; cela tient au meilleur rendement du décompte dans les petites séries et à une fragmentation moins prononcée à Ribemont.

FIG. 121 – Distribution anatomique des restes de porcs à Bennecourt (séquence 7) et à Ribemont‑sur‑Ancre (zone 1).
Dessins M. Henry, d’apr. P. Méniel
1304Malgré ces conditions un peu différentes, les résultats présentent des analogies très frappantes. Non seulement le partage du squelette est identique –prédominance de la tête, membres et troncs en retrait et absence des pieds–, mais les fréquences relatives des régions sont similaires (seul le déficit de l’humérus n’est pas constaté à Ribemont).
Le mouton
1305Les effectifs des différentes parties sont équilibrés et présentés tabl. xxii et fig. 122. Les os des membres, mis à part le fémur, sont les mieux représentés. Les effets de la collecte différentielle sont sensibles sur la fréquence de l’ulna, réduite de moitié par rapport à celle du radius. La tête et le tronc sont moins bien représentés. Toutefois, il faut rappeler que la moitié des restes provient de très jeunes sujets chez lesquels les os de la tête et les vertèbres sont particulièrement fragiles. En fait, l’hypothèse d’un équilibre initial entre les différentes régions ne peut être exclue. Par contre, les os des pieds manquent ; la discrétion des métapodes est particulièrement révélatrice.

TABL. XXII – Nombre minimum d’individus pour les caprinés de la séquence 7. * Estimation établie sur la base des longueurs (comme pour le porc).

FIG. 122 – Distribution anatomique des restes de moutons de la séquence 7, à partir des NMI de fréquence.
Dessins M. Henry, d’apr. P. Méniel
1306La patella est, comme pour le porc, absente. La collecte différentielle n’est pas en cause puisque 34 talus ont été trouvés. Cette absence est bien à mettre au compte d’une sélection, sans doute opérée lors de la découpe du gigot. Là encore, les écarts entre les résultats des os droits et gauches sont anarchiques ; aucune logique n’apparaît entre les os de telle ou telle région.
1307Les effectifs relatifs aux différentes régions ne permettent pas une partition aussi détaillée que pour le porc, la présence de très jeunes agneaux aux os fragiles n’y aide pas. La seule évidence est l’absence des os de pieds.
Le bœuf
1308Les restes de bœufs, bien que peu nombreux, ont manifestement été sélectionnés. Des 188 restes de la séquence 7, 116 sont des fragments de côtes. Ces 116 fragments, d’une longueur moyenne d’une dizaine de centimètres, proviennent d’au moins deux sujets et sans doute beaucoup plus, mais il n’est pas possible de l’attester. Les autres restes se distribuent sur l’ensemble du squelette, sauf les pieds, mais ils ne sont pas assez nombreux pour donner prise à une analyse de distribution.
Bilan
1309La sélection des parties chez les trois principales espèces domestiques est caractérisée par l’absence d’os de pieds. Les côtes sont assez fréquentes, mais ne se prêtent pas à un décompte direct des individus ; Il faut recourir à une approche plus pessimiste, qui donne un résultat en‑deçà de celui des autres os. Ce phénomène est amplifié par le fait que plus de la moitié des ossements indéterminés sont des fragments de côtes de porcs ou de caprinés. Toutefois, il ne semble pas que les côtes aient été favorisées lors d’un choix des quartiers, mais plutôt qu’une éventuelle correction d’effectif leur ait donné une fréquence analogue à celle des os de membres. Les troncs et les pattes semblent avoir été rejetés de la même manière (sans les pieds). Seule la tête du porc est plus fréquente que le reste du corps.

TABL. XXIII – Fréquence des espèces (% des nombres de restes par espèce).
Dénombrement des animaux
1310Dans ce qui précède, nous avons utilisé plusieurs critères de dénombrement, dont le NMI de fréquence. Cette valeur est habituellement bien en‑deçà de la réalité initiale, c’est‑à‑dire du nombre d’animaux effectivement impliqués dans un dépôt. La méthode d’estimation proposée par F. Poplin (Poplin 1981) a pour objet ce nombre initial (NEI). Elle repose sur la restitution de paires d’os, qui n’est possible que dans les ensembles relativement fermés. Dans la pratique, il faut aussi que la recherche des paires soit réalisable et que le nombre des possibilités à tester reste dans des limites raisonnables. Ici, les échantillons de porcs et de moutons sont trop nombreux et nous avons restreint les recherches aux mandibules, qui offrent des possibilités de partition (âge, sexe) en petits ensembles.
1311Nous avons recherché ces paires en ne tenant pas compte de la partition stratigraphique. En effet, au cours des recollages qui ont précédé cette recherche, des relations ont été établies entre les séquences 7 et 10 (cinq collages).
1312Beaucoup de mandibules sont altérées, notamment du fait d’une exposition aux agents athmosphériques. Un seul appariement, entre des pièces des séquences 7 et 10, a été trouvé entre les 70 mandibules gauches et les 71 droites prises en considération : cela donne une estimation du nombre d’individus d’environ 5 000 ([70 x 71] – 1 = 4970) alors que le NMI de combinaison est de 140 (70 x [71/1]). Nul doute que l’échantillon est trop ouvert pour que cette approche puisse être efficace. Cette observation rejoint celle des écarts de NMI entre os droits et gauches. L’effectif initial des porcs est donc compris entre 140 et 5 000, ce qui laisse une bonne marge d’incertitude.
1313Pour le mouton, dont les effectifs sont moindres, la recherche des paires sur 86 mandibules (42 droites et 44 gauches) a été positive dans deux cas. Le NEI est d’environ 1 000 (42 x [44/2] = 924), alors que le NMI de combinaison est 84 (42 + [44‑2]). Ces résultats aboutissent aux mêmes conclusions que pour le porc.
1314Pour les autres espèces, au nombre de restes plus réduit, les recherches des paires, lorsqu’elles pouvaient être tentées, sont restées sans résultat. Il faut noter que les nombres minimum d’individus sont aussi beaucoup plus modestes.
1315Pour le bœuf, les NMI par séquence sont les suivants :
séquence 3 : 2 ;
séquence 7 : 4 ;
séquence 9 : 2 ;
séquence 10 : 3.
1316Pour le chien, les NMI par séquence sont les suivants :
séquence 3 : 4 ;
séquence 7 : 9 ;
séquence 9 : 2 ;
séquence 10 : 3.
1317Les effectifs permettent de distinguer les porcs et les caprinés, largement majoritaires, des autres espèces aux effectifs réduits. Pour les premières, il n’est guère possible de proposer une estimation réaliste du nombre initial d’individus. Les nombres minimum d’individus, 140 pour les porcs et 84 pour les caprinés, laissent entrevoir des effectifs initiaux de plusieurs centaines de sujets ; il reste à préciser sous quelle forme ils ont été impliqués. Le degré d’ouverture des échantillons montre qu’il s’agit plutôt d’os isolés ou provenant de quartiers d’un grand nombre de sujets, plutôt que des restes de quelques squelettes disloqués.
Les traces relevées sur les os
1318Les os enregistrent, au cours de leur histoire, de nombreuses traces ; la lecture de ces traces permet de restituer certaines phases de cette histoire. On pense bien sûr aux traces de découpe, mais ce ne sont pas, et de loin, les seules. Dans le cas présent, on peut distinguer cinq étapes pour lesquelles on dispose de telles traces.
1319– La fouille, au cours de laquelle une partie des os a été cassée (environ 2 % des restes déterminés, beaucoup plus pour les indéterminés, notamment les côtes).
– Le séjour en terre pendant deux millénaires ; les altérations les plus évidentes sont dues aux radicelles des plantes, qui ont effacé de nombreuses traces de découpe (non chiffré).
– Une exposition aux agents atmosphériques. Une partie non négligeable des restes déterminés (entre 3 et 4 %) porte des traces d’altération à l’atmosphère (fig. 123), tout à fait similaires à celles rencontrées sur les os de bœufs des amas de Gournay. Cette altération ne se produit que dans des conditions particulières ; nous n’avons pas encore rencontré de tels stigmates sur des os de dépotoirs domestiques. L’absence de relevé systématique des restes osseux ne nous permet pas de préciser si cette altération a eu lieu après le dépôt dans le fossé (dans ce cas, les surfaces altérées sont orientées vers le ciel) ou lors d’un éventuel dépôt préalable (il n’y a plus alors d’orientations privilégiées).
– Une attaque par les chiens, discrète mais bien réelle (0,5 % des restes déterminés). Inexistante à Gournay, elle est assez prononcée à Ribemont (5,5 % des restes déterminés). Quelques rares os ont aussi été attaqués par des rongeurs.
– La découpe qui, en l’absence de traces de mise à mort, est la première étape au cours de laquelle les os ont été marqués. Il n’est pas besoin d’insister sur l’image résiduelle qui nous parvient de cette étape (entre 4 et 5 % des restes déterminés), notamment après l’attaque par les radicelles de plantes.

FIG. 123 – Altération des vestiges osseux à l’atmosphère.
Clichés P. Méniel
1320Quelques gestes méritent cependant d’être mentionnés, car ils sont systématiques. Les têtes de porcs, de caprinés et de chiens (fig. 124) sont toutes fendues en deux dans leur plan sagittal. En plus, elles sont souvent recoupées perpendiculairement à ce plan, au niveau des dernières prémolaires ou des premières molaires. Les mandibules témoignent également de ces sections : elles sont fendues au niveau de la symphyse, chaque branche pouvant ensuite être recoupée.

FIG. 124 – Crâne de porc fendu suivant le plan sagittal.
Clichés P. Méniel
1321Il faut signaler que les canines de porcs et de chiens présentent des traces de brûlures. Cette action du feu est à rapprocher d’une opération préalable à la découpe, consistant à brûler les poils, et qui remplacerait l’échaudage. Le fait que seules les canines en place sur leur mâchoire portent des traces de brûlures montre en tout cas que la peau était encore présente, faute de quoi certains os, nasaux ou zygomatiques par exemple, seraient également marqués. Mis à part ces brûlures localisées sur la pointe des canines, l’action du feu est des plus discrètes (0,1 % des restes déterminés).
1322Les traces de découpe relevées sur les vertèbres résultent d’une technique (la même a été appliquée à tous les animaux consommés) qui consiste à porter des coups de part et d’autre des corps vertébraux, séparant ainsi les côtes des thoraciques, et sur les processus transverses des lombaires. Les os des membres portent des traces de désarticulation (notamment au niveau du coude) et de décarnation. Les coxaux sont sectionnés au niveau du col de l’ilium. D’une manière générale, le porc, les caprinés et le chien semblent subir exactement le même traitement. La description de la découpe du bœuf reste, faute de pièces, limitée à celle des côtes, tronçonnées en pièces d’une dizaine de centimètres de long.
1323Par contre, les restes de chevaux sont dépourvus de traces. Il faut signaler que les dents, métapodes et autres phalanges ne permettent pas de déceler les traces d’une découpe bouchère. Le petit nombre de pièces restant et la rareté des traces de découpe, même pour les animaux consommés, laissent peu de chances d’attester la consommation de cet animal. Sur les autres sanctuaires, où le cheval est mieux représenté, cette pratique est exclue.
1324Les ensembles d’os en connexion sont exceptionnels, la plupart des relations anatomiques ont été rompues lors de la découpe. Quelques ensembles de vertèbres, notamment des lombaires de porcs et de moutons, ont été relevés à la fouille. Il s’agit d’une région aux ligaments résistants, et pourvue d’articulations complexes qui s’opposent à la dispersion. Quelques remontages d’ulna sur leur radius, entre des os provenant d’un même prélèvement (même couche, même mètre carré) montrent que des relations anatomiques ont été plus ou moins préservées.
Conclusions
1325Les échantillons de restes animaux sont homogènes, quelle que soit leur origine stratigraphique. L’hypothèse d’un grand dépôt, utilisé pour effectuer le remplissage du fossé et le nivellement, doit être considérée avec attention. Que ce soit les nombres de restes par espèce, ou leur distribution anatomique, tout est caractérisé par une grande statibilité, confirmée par des remontages entre fragments d’os.
1326L’un des attraits de ce matériel réside dans les similitudes qu’il présente avec celui du fossé de Ribemont où la part du mouton est plus modeste ; les autres caractéristiques auxquelles l’étude ostéologique donne accès sont identiques. La prédominance du porc, les critères de choix des sujets, celui des parties, la découpe, tout y est équivalent à ce que l’on a pu observer ici. Les mêmes constatations peuvent être faites pour les caprinés et le bœuf. Le sort du chien, consommé dans les deux cas, est mieux connu à Bennecourt, où il s’apparente exactement à celui du porc, tant dans les règles de sélection des sujets que dans leur découpe (y compris le passage au feu avant l’écorchement).
1327Le sort du cheval reste dans l’ombre, faute de pièces. Deux incisives très altérées pourraient témoigner d’anciens dépôts totalement détruits où cette espèce pouvait occuper une place plus importante, mais rien ne vient renforcer une telle hypothèse. Aucune trace ne permet d’attester la découpe de cet animal, mais le nombre de restes n’est pas suffisant pour l’exclure. Un seul os humain, un fragment de diaphyse d’un tibia d’adulte, a été trouvé. Il est relativement frais, et s’il pourrait, à la limite, témoigner de pratiques analogues à celles observées sur les autres sanctuaires, il en est un témoin pour le moins discret.
1328Des autres espèces de mammifères (lièvre, renard et chat), seule la première présente un effectif respectable, les deux autres sont rares. La prédominance du lièvre sur les autres espèces sauvages ne surprend pas. Il s’agit d’une caractéristique commune à la plupart des sites gaulois du nord de la France. Malgré le petit nombre de restes, renard et chat ne sont pas à considérer comme intrusifs, leurs os portent des traces de découpe qui révèlent un traitement analogue à celui des autres espèces.
1329Parmi les espèces de petites dimensions il faut signaler la présence de nombreux restes d’oiseaux – même si beaucoup d’entre eux n’ont pas pu être déterminés – et de poissons ; ces derniers surtout ne sont pas très fréquents ; ils témoignent d’une consommation qui n’est pas habituelle, tant dans les sanctuaires que dans les villages gaulois, au moins en Picardie.
1330En fait l’ensemble de ces restes, sauf ceux de l’homme et du cheval, témoigne de la consommation. Les ossements, essentiellement des déchets culinaires, semblent devoir être considérés comme constituants d’un matériau utilisé pour combler ou niveller une structure, et non pas comme des objets dignes d’être exposés, ou au moins de figurer dans des amas. Dans ces conditions les informations portent plus sur les modalités d’acquisition et de choix des animaux et leur préparation que sur les modes de rejets. La consommation de l’animal par l’homme répond à un certain nombre d’exigences d’ordre anatomique, économique et culturel, qui ne semblent pas être très différentes de celles que l’on connaît dans l’espace domestique.
1331Le choix des espèces est assez similaire à celui que l’on peut déduire de l’examen des dépotoirs d’habitat, avec une préférence affichée pour le porc et les caprinés. Bœuf et chien n’échappent pas à la découpe, seul le cheval permet d’établir une distinction, car si sa consommation reste douteuse, de toute manière le nombre de ses restes n’atteint pas le niveau qu’on lui connaît par ailleurs.
1332Le choix des sujets répond à des critères analogues à ceux rencontrés sur les habitats, avec toutefois quelques différences, comme la forte proportion d’agneaux, mais qui ne mettent pas en péril la pérénité du troupeau. La plus grande différence vient de la distribution anatomique des restes. En effet, certains quartiers sont sur‑représentés (tête du porc), alors que d’autres manquent (les pieds). Ces écarts témoignent de relations avec l’extérieur (l’habitat ?), soit une importation dans le sanctuaire de quartiers déjà préparés, soit une exportation de certaines parties (cuir avec les pieds, par exemple). Si la seconde hypothèse a l’avantage de situer le sacrifice dans l’espace sacré, aucun indice concret ne permet de la privilégier (tabl. xxiv‑xxviii).

TABL. XXIV – Fréquence des espèces (% des nombres de restes par espèce).

TABL. XXV – Distribution anatomique des restes dans les remplissages du fossé.

TABL. XXVI – Distribution anatomique des restes dans le nivellement de l’enclos.

TABL. XXVII – Degré d’usure des molaires de porcs pour les séquences les plus riches.

TABL. XXVIII – Degré d’usure des molaires de moutons (code Grant).
2.4.2 Les restes osseux de poissons du sanctuaire celtique
1333Un petit nombre d’ossements de poissons a été mis au jour lors des fouilles du sanctuaire celto‑romain de Bennecourt : 24 os, bien anecdotiques en regard des 20 000 restes de faune mammalienne. Ce faible nombre, s’il est peut‑être à imputer à la moindre espérance de conservation des poissons par rapport aux mammifères et à l’absence de tamisage, reflète cependant le rôle médiocre joué par le poisson dans les offrandes du sanctuaire.
Bilan faunique et estimation des tailles
1334Sur ces 24 restes, 22 ont pu être déterminés, et les vertèbres ont fait l’objet de radiographies (fig. 125). Le bilan faunique atteste la présence de quatre familles aux biotopes très différents, et se répartit de la façon suivante.

FIG. 125 – Images radiographiques en vue cranio‑caudale des vertèbres de poissons trouvées à Bennecourt (les numéros correspondent à ceux de l’inventaire) : Esox lucius, le brochet (1, 2a) ; Leudscus cephalus, le chevaine (3, 4) ; Abramis brama, la brème (5, 7, 13, 16) ; Alosa fallax, l’alose feinte (2b, 8, 9, 10).
Clichés M. Rocheteau, J.-D. Strich (CNRS-CRA)
Famille des Cyprinidés
13359 os, dont 7 vertèbres, certaines attribuables à la brème (Abramis brama) et au chevaine (Leuciscus cephalus), et 1 os pharyngien, également attribuable au chevaine (fig. 126). Tous les ossements correspondent à des individus de très forte taille. La plus petite vertèbre (MI : 4,6) appartient à un poisson de 35 cm de longueur totale pour un poids de plus de 1 kg. Tous les autres devaient atteindre 70 à 80 cm et sans doute un poids d’environ 5 kg, dimensions exceptionnelles de nos jours. Une brème, également de bonne taille, avait été déterminée parmi les 5 restes de poissons de l’oppidum du Titelberg (Desse‑Berset 1993).

FIG. 126 – Os pharyngien inférieur de Cyprinidé, attribuable à Leudscus cephalus, le chevaine.
Clichés J.-D. Strich (CNRS-CRA Valbonne)
Famille des Clupéidés
1336Alosa fallax (l’alose feinte) est représentée par 10 vertèbres, se rapportant à des individus de taille exceptionnellement grande et rares aujourd’hui (> 60 cm).
Famille des Ésocidés
1337Esox lucius (le brochet) est représenté par deux vertèbres, dont l’une, de forte taille (MI : 12,1), correspond à un animal atteignant sans doute 80 cm (et un poids > 3 kg).
Famille des Acipenséridés
1338Acipenser sturio (l’esturgeon) est attesté par un écusson osseux fragmentaire, probablement dorsal, qui appartient à un individu de forte taille (fig. 127 et tabl. xxix).

FIG. 127 – Écusson dermique fragmentaire d’Acipenser sturio, l’esturgeon.
Clichés J.-D. Strich (CNRS-CRA Valbonne)

TABL. XXIX – Inventaire des restes osseux de poissons.
M1 : diamètre dorso‑ventral du corps vertébral
M2 : diamètre transverse maximal du corps vertébral
M3 : diamètre cranio‑caudal du corps vertébral.
Observations
1339Les Cyprinidés (brèmes, chevaines) et le brochet occupent communément les eaux de la Seine tout au long de l’année, et leur présence n’a rien de surprenant ; l’alose feinte et l’esturgeon, espèces potamotoques, la remontent uniquement lors de la reproduction (vers mai‑juin), quittant alors provisoirement la mer qu’ils regagnent après la ponte. Rappelons toutefois que l’esturgeon, commun jusqu’au xixe s., a désormais quasiment disparu de la Seine (qu’il remontait jadis jusqu’à Auxerre) (Desse‑Berset 1994).
1340En évaluant les tailles des espèces présentes, on peut constater qu’elles sont exceptionnellement fortes, que ce soit celles des Cyprinidés ou celle de l’un des brochets ; quant à celle de l’alose feinte (que nous distinguons de l’alose vraie par de légères différences morphologiques), elle atteignait des dimensions inconnues actuellement. Il ne nous est pas possible de reconstituer les tailles de manière précise, étant donnée l’absence de spécimens aussi grands dans nos collections de référence.
Espèces présentes, critères de choix
1341Les espèces présentes à Bennecourt étaient‑elles considérées comme des mets recherchés ou non par les auteurs latins ? Selon le poète gaulois Ausone (La Moselle), les Cyprinidés ne semblent pas particulièrement appréciés : « le meunier [a une] chair molle criblée d’arêtes serrées, et ne peut se conserver plus de six heures pour la table ; [...] la verte tanche, ressource du vulgaire ; le barbeau est meilleur dans le plus mauvais âge et de tous les êtres qui respirent, est le seul dont la vieillesse ne soit pas sans prix. »
1342Le brochet est l’objet du plus profond mépris : « le brochet [est] sans attraits et sans usage pour nos tables, il va bouillir dans les tavernes enfumées de sa vapeur fétide. » L’alose est mieux considérée, quoique populaire : « l’alose grillée au foyer pour le régal du peuple. »
1343Bien différente est l’attitude face à l’esturgeon ; les auteurs anciens s’accordent à célébrer la délicatesse de ce mets, aussi rare que renommé (Saint‑Denis 1947) ; il était le poisson le plus apprécié de Plaute, à la fin de la période républicaine (André 1981). Un peu moins recherché au ier s. de n.è, il retrouve ensuite la faveur des gourmets et, d’après Martial, il est digne de la table impériale (Martial, 13, 91).
Conclusion
1344Le bilan faunique fournit une liste d’espèces médiocrement appréciées dans l’Antiquité, exception faite de l’esturgeon, qui est un mets de luxe. Mais, si les espèces présentes sont peu considérées, elles atteignent en revanche des tailles exceptionnellement grandes, voire inconnues de nos jours, et c’est peut‑être ce trait qui justifie leur présence dans le sanctuaire celto‑romain de Bennecourt.
2.4.3 Les restes animaux des niveaux gallo‑romains
1345Contrairement aux niveaux gaulois, les niveaux romains contenaient assez peu de vestiges animaux. Cette étude repose sur les ensembles bien datés, ce qui représente 1674 restes, dont 918 déterminés (55 %), provenant de 15 séquences. L’aspect de ces restes est assez proche de celui des os des niveaux plus anciens, tant dans l’état de conservation que dans le degré de fragmentation. À première vue les échantillons sont cohérents, avec en particulier une forte prédominance du porc. Toutefois nous verrons que certaines différences apparaissent, tant dans les fréquences relatives des diverses espèces que dans la sélection des parties.
1346La dimension très modeste de la plupart des échantillons nous prive des possibilités d’une analyse biométrique. Malgré tout, il faut signaler la présence de restes de porcs visiblement plus grands que ceux des niveaux gaulois. Cette différence se traduit dans les deux estimations de hauteur au garrot obtenues à partir de métapodes : 73 et 86 cm. La taille du porc présente les signes de l’accroissement déjà observé par ailleurs à cette période (à Besançon, par exemple : Méniel 1992). Pour le bœuf, il n’a rien été observé de semblable, mais cela tient au fait que cet animal n’est représenté que par des fragments de côtes de sujets pas très âgés. Pour le mouton, l’agneau surtout, aucune modification de la stature ne peut être évoquée.
1347Les premières différences apparaissent sur la liste des espèces représentées (tabl. xxx), notamment par la présence de certains mammifères sauvages (lérot, castor, renard et un mustélidé), de plusieurs espèces d’oiseaux (merle, pigeon, sarcelle d’hiver et pie, tabl. xxxi) et de coquillages (huîtres, moules et bigorneau, tabl. xxxii) et la présence également de fragments de coquilles d’œufs. Du côté des disparitions, il faut signaler celle du cheval, déjà fort discret dans les niveaux gaulois.

TABL. XXX – Liste des espèces et nombre de restes.

TABL XXXI – Liste des oiseaux et nombre de restes.

TABL. XXXII – Inventaire des coquilles.

TABL. XXXIII – Fréquence relative des animaux par phase (en pourcentages).
1348Les fréquences relatives des espèces présentes, calculées à partir des nombres de restes (fig. 128), font apparaître quelques modifications intéressantes. Les plus spectaculaires concernent les caprinés, dont la fréquence diminue de manière continue, et les oiseaux, qui deviennent assez abondants à partir de la phase II. Par contre le porc et le bœuf conservent la même position qu’auparavant, le premier étant largement dominant (vers 60 %), le second très discret (moins de 5 %). Le chien et le cheval, déjà peu fréquents dans les niveaux gaulois, n’apparaissent presque plus dans les niveaux romains. Les mammifères sauvages restent présents dans des proportions très modestes (de 0 à 2,3 %) à toutes les périodes. Il en est de même pour les poissons (moins de 1 %), avec toutefois une bonne représentation (4,5 %) dans la phase V.

FIG. 128 – Évolution de la représentation des différentes espèces de la phase I à la phase V (en pourcentages du nombre de restes déterminés).
1349Les indications relatives à la sélection des animaux sont assez ténues. Les estimations d’âges ne sont pas en nombre suffisant pour permettre d’établir des distributions, même par phase, et la seule modification par rapport aux niveaux gaulois concerne le porc : elle se traduit par la présence de sujets très jeunes (nouveau‑nés et cochons de lait). Pour les autres espèces il ne semble pas qu’il y ait de grandes différences avec ce qui précède.
1350Sur 26 restes de bœuf, on ne compte pas moins de 19 fragments de côtes (soit 86 %, contre 62 % dans les niveaux gaulois). De plus, à ces fragments de côtes on peut associer les vertèbres, en fait deux processus latéraux de vertèbres lombaires, c’est‑à‑dire ce qui remplace les côtes au niveau des lombes. À la période romaine la viande de bœuf continue donc d’être sélectionnée exactement de la même manière qu’auparavant.
1351Par contre, les choses sont un peu différentes pour le porc, notamment par une fréquence moindre des côtes (fig. 129), et une relative abondance des os de membres, surtout des os de pieds, dans les niveaux de la phase V. Or, leur effectif réduit est l’une des caractéristiques les plus remarquables des niveaux gaulois, et leur abondance dans cette phase terminale témoigne d’une modification importante des processus de sélection des quartiers.

FIG. 129 – Évolution de la représentation des porcins et des caprinés de la phase I à la phase V (en pourcentages du nombre de restes).
1352Les restes de caprinés ne sont pas assez nombreux pour que les modalités de la sélection des parties puisse être suivie avec suffisamment de précision. En effet on ne dispose que de 142 restes pour l’ensemble des niveaux des phases II à V. Cette pauvreté des échantillons se traduit par des fluctuations importantes d’un ensemble à l’autre (fig. 129), mais rien qui ne permette d’évoquer une évolution similaire à celle entrevue pour le porc.
Conclusion
1353Il est possible de retenir que les ossements des niveaux romains sont assez similaires à ceux des niveaux gaulois, avec quelques différences, assez progressives pour trouver leur place dans une évolution régulière, surtout sensibles dans la fréquence des caprinés, qui diminue, et celle des oiseaux, qui augmente. D’autres modifications sont sensibles sur la sélection des quartiers de viande de porc et de bœuf, bien que la plupart des échantillons conservent une composition proche de celles rencontrées dans les niveaux gaulois. En fait, les différences les plus marquées apparaissent à la phase V, avec, notamment, un net accroissement de la part des oiseaux et de la fréquence des pieds de porcs.
Notes de bas de page
1 L’indice de fréquence se calcule en divisant le nombre de monnaies d’une période donnée, multiplié par 1000, par le nombre d’années couvert par cette période, multiplié par le total des pièces du site (ici 295 : il n’a pas été tenu compte des 4 monnaies du Haut-Empire non identifiées : catalogue nos 99, 100, 101 et 126).
2 En France, exemplaire à Bourges (Cher), La Croix-en-Champagne (Marne), Guillestre (Hautes-Alpes) (Pauli 1971, liste 11 et carte 10) ; Bragny (Saône-et-Loire) (Feugère, Guillot 1986, fig. 24) ; Les Mats-de-Jausiers (Hautes-Alpes) (Courtois 1976, fig. 5, 10) ; Saint-Jean-de-Belleville (Savoie) (Prieur 1981, fig. 4).
3 Exemplaires recensés en France : Allonnes (Sarthe), dans l’agglomération antique (Bousquet 1969, fig. 10) ; Crain (Yonne), dans un habitat (Bonneau 1977, fig. 10) ; Criquebeuf (Seine-Maritime), dans un fanum (Quenedey 1922 ; 1931) ; Harfleur (Seine-Maritime), dans un fanum (Roy 1990, n° 87) ; origine inconnue (Rouen, musée départemental des Antiquités) ; Saint-Aubin-sur-Gaillon (Eure), dans un fanum (musée de Vernon) ; Saint-Médard-des-Prés (Vendée), dans une tombe (Berger 1904 : 24 sq. ; 263 sq.) ; Tournas (Saône-et-Loire), ensemble de 14 exemplaires (Boucher et al. 1980) ; Vernonnet (Eure) (Musée de Vernon).
4 Dans la mesure du possible, les perles et bracelets décrits ci-après ont été classés selon la typologie que R. Gebhard (1989b) a mise au point pour le site de Manching. Elle présente l’avantage d’être plus complète et plus précise que les classifications antérieures et prend en compte, dans les estimations chronologiques, à la fois la forme et la couleur de l’objet.
Auteurs
Directeur du Cabinet des médailles, Bibliothèque nationale de France
Conservateur en chef au Cabinet des médailles, Bibliothèque nationale de France
Maître de conférences à l’université de Poitiers
Archéologue départementale des Yvelines
Ingénieur de recherche au CNRS Laboratoire d’Archéozoologie, CRA Valbonne
Archéologue bénévole
Archéologue départemental des Yvelines
Chargé de recherche au CNRS
Restauratrice, service archéologique départemental des Yvelines
Archéologue bénévole
Archéologue bénévole
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