273 Cicéron, De la nature des dieux, traduction Charles Appuhn, Paris, Garnier, 1935, livre II, 154.
274 Hans Jonas, Le principe responsabilité, op. cit. : 127.
275 Ibid.
276 La formule « anthropocentrisme faible » opposée à « anthropocentrisme fort » utilisée par Marie-Geneviève Pinsart à propos d’Hans Jonas in Jonas et la liberté. Dimensions théologiques, ontologiques, éthiques et politiques (Paris, Vrin, 2002 : 198) ne sous semble guère heureuse : trop vague, elle n’implique qu’une différence de degré, alors que c’est une différence qualitative qui « renforce » l’anthropocentrisme par son ancrage dans les valeurs cosmologiques.
277 Qui, sur ce point, reprend le vocable de Bergson, comme nous l’avons noté.
278 Heidegger admet certes une « responsabilité » comme « puissance de répondre » à l’appel que l’être nous destine, mais il ne s’agit en aucun de la responsabilité morale d’un sujet autonome.
279 Selon le sous-titre de son livre.
280 Le principe responsabilité, op. cit. : 64.
281 Ibid. : 24-26.
282 Ibid. : 24.
283 Ibid. : 26.
284 Ibid. : 27.
285 Ibid. : 27.
286 Ibid. C’est évidemment à cette nouvelle fondation ontologique ultime de l’éthique qu’est consacrée l’œuvre de Hans Jonas.
287 Ibid. : 73.
288 Ibid. : 49.
289 Voir Jean-Pierre Dupuy, Pour un catastrophisme éclairé : quand l’impossible est certain, Paris, Seuil, 2002.
290 Hans Jonas, Le principe responsabilité, « Le premier impératif : qu’une humanité soit », op. cit. : 69.
291 On sait qu’Hans Jonas rapproche la forme de cette question de celle de la preuve ontologique de Dieu : quel est l’être dont l’essence implique logiquement l’existence ? (la métaphysique traditionnelle répond : Dieu) ; ici la question est : quel est l’être dont l’essence implique déontologiquement le devoir absolu d’exister ? Réponse d’Hans Jonas : l’être vivant est pour lui-même un tel être et l’homme en tant qu’être vivant. Certes, mais en tant que spécifié par le langage et la fonction symbolique, a-t-il encore pour lui-même et en lui-même le devoir absolu de se maintenir à l’existence ?
292 Ibid., « L’idée ontologique engendre un impératif catégorique et non hypothétique » : 70.
293 Ibid. : 118-119.
294 Ibid. : 119.
295 Paul Ricœur, « L’éthique, le politique, l’écologie » [entretien], Écologie & politique, no 7, 1993 : 5-18.
296 Hans Jonas, Le principe responsabilité, op. cit. : 118.
297 Holmes Rolston, Conserving Natural Value, New York, Columbia University Press, 1994 : 173 : « Il s’agit par le fait même d’une valeur, à la fois au sens biologique et philosophique du terme, d’une valeur intrinsèque parce qu’elle est inhérente, ou intérieure à l’organisme. » (Traduction par Catherine Larrère, in Les philosophies de l’environnement, Paris, PUF, 1997 : 27). Il est vrai que Hans Jonas pense la finalité humaine comme raison d’être et de connaître la finalité animale, tandis que le biocentrisme de Rolston accorde une égale valeur à tous les centres téléologiques de la vie.
298 Hans Jonas, Le principe responsabilité, op. cit. : 119.
299 Ibid. : 119.
300 Ibid. : 120.
301 Ibid. : 119.
302 Ibid. : 69.
303 Ibid. : 145.
304 Ibid. : 142.
305 Ibid. : 141.
306 Ibid. : 141.
307 Ibid. : 141.
308 Ibid. : 140.
309 Dans la section intitulée « Parents et hommes d’État : totalité des responsabilités », ibid. : 146.
310 Ibid. : 147, sic, nous soulignons.
311 Ibid. : 148.
312 Voir Catherine Larrère et Raphaël Larrère, Du bon usage de la nature. Pour une philosophie de l’environnement, Paris, Aubier, 1997 : 246 : « Ce que Jonas ignore, finalement, c’est le domaine de la rationalité argumentative, le modèle politique de la prudence, celui de la délibération. »
313 Voir nos suggestions critiques sur ce point à la fin du précédent chapitre, pour lesquelles d’ailleurs nous avons renvoyé aux remarques pertinentes de Hans Jonas sur la téléologie naturelle.
314 Où l’on reconnaît en termes simples les principes éthiques que Karl-Otto Apel estime être des a priori de nature transcendantale conditionnant la possibilité de toute discussion rationnelle argumentée, aussi bien en science qu’en droit ou en morale stricto sensu.
315 Karl-Otto Apel, Discussion et responsabilité, t. II, Contribution à une éthique de la responsabilité, traduction Christian Bouchindhomme et Rainer Rochlitz, Paris, Cerf, 1998 : 120-121.
316 Enrique Dussel, L’éthique de la libération à l’ère de la mondialisation et de l’exclusion. Brève architectonique d’une éthique matérielle et critique, traduction Albert Kasanda Lumembu, Paris, L’Harmattan, 2003 [1998].
317 Au cours de séminaires dont est résulté un ouvrage commun : Karl-Otto Apel et Enrique Dussel, Ética del discurso y ética de la liberación, México, Universidad de Guadalajara, 1993.
318 Karl-Otto Apel, Discussion et responsabilité, t. II, Contribution à une éthique de la responsabilité, op. cit. : 49. Trois normes se combinent donc systématiquement selon Apel : la norme d’universalité de la discussion (norme idéale) ; la norme politique de transformation économico-sociale ; la norme de transformation économico-sociale favorisant l’application de la norme idéale de la discussion (norme de « complémentarité »)
319 Historiquement nommée et fondée par le philosophe norvégien Arne Næss (1912-2009), elle se distingue pour Næss de l’« écologie superficielle » (shallow ecology) en raison de son anthropocentrisme et du technicisme de « protection » de l’environnement. Il n’est pas sans intérêt que Arne Næss ait été aussi un spécialiste de Spinoza, quand l’on songe à la fondation substantialiste de l’écologie qu’il propose. Voir son article « Le mouvement d’écologie superficielle et le mouvement d’écologie profonde de longue portée : une présentation », in Éthique de l’environnement. Nature, valeur, respect, Hicham-Stéphane Afeissa (dir.), Paris, Vrin, 2007 : 51-60.