76 Patrick White, L’œil du cyclone, t. II, traduction Suzanne Nétillard, Paris, Gallimard, 1978 : 184.
77 Point également souligné par le philosophe slovène Slavoj Žižek, Le sujet qui fâche, op. cit. : 388-389. Sur la base de Hegel et de Lacan, Slavoj Žižek distingue le réel réel ou réel originaire (une indétermination originaire, un néant affectant l’homme d’horreur et indicible comme tel), le réel symbolique (le réel secondaire, déterminé par le langage humain), et le réel imaginaire (établissant un lien régressif et sublime entre le réel symbolique et le réel réel, par allégories et symboles voilant-dévoilant). Voir la discussion des thèses de Žižek dans Franck Fischbach, Sans objet. Capitalisme, subjectivité, aliénation, Paris, Vrin, 2009.
78 On remarquera que ces trois niveaux ne sont pas sans correspondances avec l’esprit subjectif, l’esprit objectif et l’esprit absolu dans la Philosophie de l’esprit de Hegel.
79 Concernant la distinction critique entre culture sociale et culture de civilisation, nous nous permettons de renvoyer à nos Horreurs du monde, op. cit., « Fécondité de la distinction entre culture de société et culture de civilisation pour l’analyse des horreurs internationales » : 183-192.
80 Robert Spaemann, « Téléologie et téléonomie », art. cité : 377. L’auteur renvoie à « Sein und Gewordsein. Was erklärt die Evolutionstheorie? », in Robert Spaeman, Peter Koslowski et Reinhard Löw (éd.), Evolutionstheorie und menschliches Selbstverständnis, Weinheim, Acta humaniora, 1984 : 73-91.
81 Jacques Monod, Le hasard et la nécessité. Essai sur la philosophie naturelle de la biologie moderne, Paris, Seuil, 1970.
82 Friedrich Nietzsche, Œuvres philosophiques complètes, Giorgio Colli et Mazzino Montinari (éd.), t. XIV, Fragments posthumes : début 1888-début janvier 1889, traduction Jean-Claude Hémery, Paris, Gallimard, 2003, fragment 14 [121].
83 Émile Benveniste, Problèmes de linguistique générale, t. I, Communication animale et langage humain, Paris, Gallimard, 1966 : 62.
84 Point sur lequel a notamment insisté Émile Benveniste dans le même ouvrage, en rappelant que l’interrogation relative à la forme et au sens d’un message « mal entendu » est spécifiquement humaine : « Nous parlons à d’autres qui parlent, telle est la réalité humaine » (ibid. : 60).
85 André Stanguennec, La dialectique réflexive, op. cit. : 102.
86 Talcott Parsons, The Structure of Social Action, New York, McGraw-Hill, 1937 et Toward a General Theory of Action, collectif, Cambridge, Harvard University Press, 1951.
87 Émile Benveniste, Problèmes de linguistique générale, t. I, op. cit. : 259.
88 Sur cette inversion de fondement dans la thèse d’Émile Benveniste, nous renvoyons à l’article de Guillaume Paugam, « Benveniste, le “Je” et la langue », Revue-Texto, vol. XIII, no 3, juillet 2008, en ligne, [URL : http://www.revue-texto.net/index.php?id=1622], consulté le 25 septembre 2013.
89 Émile Benveniste, Problèmes de linguistique générale, t. I, op. cit. : 61.
90 Ernst Cassirer, Essai sur l’homme, traduction Norbert Massa, Paris, Minuit, 1975 [1944] : 45.
91 Martin Heidegger, Langue de tradition et langue technique, traduction Michel Haar, Bruxelles, Lebeer-Hossmann, 1990 : 33.
92 Concernant cette maladie qui est celle de la « conscience » (das Bewusstsein) sur laquelle se greffera celle de « la mauvaise conscience » (das schlechtes Gewissen), nous nous permettons, ne pouvant nous y étendre ici, de renvoyer à notre ouvrage, Le questionnement moral de Nietzsche, Villeneuve d’Ascq, Presses universitaires du Septentrion, 2005, IIe partie, chap. 2, section 3 « La mauvaise conscience ou l’intériorisation de l’homme » : 236-244.
93 Niklas Luhmann (1927-1998) est le fondateur de la théorie des systèmes sociaux (Soziologische Systemtheorie) appliquant le modèle logique des régulations et de complexification aux totalités sociales dans leur fonctionnement institutionnel.
94 Voir en particulier Niklas Luhmann, Politique et complexité : les contributions de la théorie générale des systèmes, traduction Jacob Schmutz, Paris, Cerf, 1999.
95 Alors que, soulignons-le, c’est un « monisme bifonctionnel et dialectique » qui est le fil conducteur de notre hypothèse concernant la genèse des systèmes.
96 Voir Jürgen Habermas, Théorie de l’agir communicationnel, t. II, Critique de la raison fonctionnaliste, traduction Jean-Louis Schlegel, Paris, Fayard, 1987 : 414 : « La théorie du système de la société par Luhmann place l’émergence et le déploiement des sociétés modernes exclusivement dans la perspective fonctionnaliste d’une complexité croissante du système […] évidemment insensible aux pathologies sociales […]. »
97 Pour l’analyse critique des théories de Talcott Parsons, voir Jürgen Habermas, ibid. : 294-310.
98 Nous renvoyons sur ce point à nos analyses dans Les horreurs du monde, op. cit. : 175-177.
99 Jürgen Habermas, Théorie de l’agir communicationnel, t. II, op. cit. : 317. « L’individualisme institutionnalisé » est un concept descriptif de la modernité selon Talcott Parsons.
100 Erhard Friedberg, « Les systèmes formalisés de Niklas Luhmann », Revue française de sociologie, vol. 19, no 4, 1978 : 593-601, ici 601.
101 Voir Niklas Luhmann et Jürgen Habermas, Theorie der Gesellschaft oder sozialtechnologie: was leistet die Systemforschung? Francfort-sur-le-Main, Suhrkamp, 1971.
102 Jürgen Habermas, Théorie de l’agir communicationnel, t. II, op. cit. : 311.
103 Henri Atlan, Entre le cristal et la fumée. Essai sur l’organisation du vivant, Paris, Seuil, 1979 : 22.
104 Ibid. : 164. Ce qui empêche la substitution totale à la téléologie (autofinalisée) de la téléonomie (déterminisme programmé) à laquelle prétendait Jacques Monod.
105 Jürgen Habermas, Théorie de l’agir communicationnel, t. II, op. cit. : 412. Nous soulignons.
106 Dimension subjective assumée par Varela et Maturana, voir Humberto Maturana et Francisco Varela, L’arbre de la connaissance, traduction François-Charles Jullien, Paris, Éditions Addison Wesley-France, 1994.
107 Jürgen Habermas, Théorie de l’agir communicationnel, t. II, op. cit. : 367. L’auteur ajoute qu’il s’agit bien d’une « logique interne » à l’humanité « et non pas d’une colère impuissante de la nature qui se révolte ».
108 Si l’on définit la connaissance rationnelle comme « la construction de modèles pour l’étude des phénomènes », selon la formule de Gilles-Gaston Granger dans Pensée formelle et sciences de l’homme (Paris, Aubier, 1960 : 131 et 215), ce qui corrobore la théorie constructiviste évoquée longuement plus haut dans nos développements.
109 Sur la comparaison des deux premiers niveaux de modélisation, voir Gilles-Gaston Granger, ibid., « Modèles “énergétiques” et modèles “cybernétiques” » : 146-153.
110 Jürgen Habermas, Théorie de l’agir communicationnel, t. II, op. cit. : 414.
111 Ibid. : 441.
112 Ibid. : 440.
113 Gilles-Gaston Granger, Pensée formelle et sciences de l’homme, op. cit. : 131.
114 Il s’agit du caractère de « soi » de l’étant. Voir notre Dialectique réflexive, op. cit. : 16, note 18. Voir aussi notre recherche dans Être, soi, sens. Les antécédences herméneutiques de « La dialectique réflexive », Villeneuve d’Ascq, Presses universitaires du Septentrion, 2008.