Avant-propos
p. 259
Texte intégral
1L’idée actuelle de patrimoine, si l’on est scrupuleusement fidèle aux usages historiques de ce terme, est née et s’est pleinement épanouie dans l’utopie d’un monde où la guerre, limitée et contrôlée, s’engagerait à épargner tous les biens de culture. Ceux-ci n’appartiennent en propre à personne puisque l’humanité tout entière en serait le seul possédant légitime. Or, les destructions, provoquées conjointement par la nature, l’infortune et l’incurie des hommes, continuent néanmoins à frapper des œuvres majeures. Tout d’un coup, un attachement collectif qui n’avait pas besoin de se dire se trouve confronté au drame de la perte, déclenchant le lamento du deuil et le désir de restauration voire de résurrection – puisque celle-ci est quelquefois possible. Le référent officiel et national subit en pareil cas un double ajustement : d’abord se révèlent des valeurs et des liens méconnus et méprisés, locaux et intimes, puis la mobilisation peut s’étendre bien au-delà de la nation et de l’État, déployant autour du bien perdu un engagement aux dimensions du monde.
Le texte seul est utilisable sous licence Licence OpenEdition Books. Les autres éléments (illustrations, fichiers annexes importés) sont « Tous droits réservés », sauf mention contraire.
Le triangle du XIVe
Des nouveaux habitants dans un vieux quartier de Paris
Sabine Chalvon-Demersay
1984
Les fruits de la vigne
Représentations de l’environnement naturel en Languedoc
Christiane Amiel
1985
La foi des charbonniers
Les mineurs dans la Bataille du charbon 1945-1947
Evelyne Desbois, Yves Jeanneau et Bruno Mattéi
1986
L’herbe qui renouvelle
Un aspect de la médecine traditionnelle en Haute-Provence
Pierre Lieutaghi
1986
Ethnologies en miroir
La France et les pays de langue allemande
Isac Chiva et Utz Jeggle (dir.)
1987
Des sauvages en Occident
Les cultures tauromachiques en Camargue et en Andalousie
Frédéric Saumade
1994