Introduction
p. 9‑14
Résumés
Le mégalithisme de Bretagne intérieure a longtemps été négligé malgré quelques pionniers dont F. Bellamy. Les monuments furent souvent inclus dans le légendaire arthurien à partir du xixe s. (Brocéliande). La reprise des fouilles à l’époque moderne concerna Saint‑Just (Ille‑et‑Vilaine) puis la forêt de Brocéliande où un programme a été consacré à trois monuments : l’Hotié de Viviane, le Tombeau des Géants et le Jardin aux Moines. Ces recherches ont eu d’abord pour motivation la remise en valeur du patrimoine, ensuite l’étude de monuments originaux et enfin leur intégration dans un programme pluridisciplinaire sur l’environnement en liaison avec les recherches menées à la station biologique de Paimpont. La mise en valeur des monuments après fouilles a été aussi l’un des objectifs de ce programme.
Megaliths in Central Brittany had been neglected for many years despite some pioneer Works such as F. Bellamy’s. Often monuments appeared in the 19th century only as elements of the Arthurian legend. More recently new excavations have been carried out in the area of Saint‑Just (Ille‑et‑Vilaine). Then, in the Brocéliande forest, three megaliths have been studied : the Hotié de Viviane, the Tombeau des Géants and the Jardin aux Moines (1982‑1986). This program consisted of three main aims : heritage preservation, the study of original megaliths and problems of environment in concertation with the modem researches of the Paimpont Biological Station (University of Rennes I).
Texte intégral
A Nicolas Fediaevsky, photographe de Brocéliande, disparu entre ciel et terre en juin 1989 et dont les cendres ont été dispersées au Tombeau de Merlin.
Les pionniers
1La richesse du mégalithisme côtier armoricain a quelque peu masqué, en dehors d’initiés, l’existence d’un autre mégalithisme intérieur de Bretagne loin d’être négligeable. Outre un semis relativement serré d’allées couvertes, des centres importants complexes ont été reconnus très tôt comme ceux de Langon et Saint‑Just en Ille‑et‑Vilaine, de la forêt de Brocéliande entre l’Ille‑et‑Vilaine et le Morbihan et des landes de Lanvaux dans le Morbihan. Quelques pionniers s’y attachèrent dès le xixe s. Ainsi Alfred Ramé publia dès 1864, dans la Revue archéologique, un article sur le champ funéraire de Cojou à Saint‑Just. Pierre Bézier, dans son inventaire des monuments mégalithiques de 1883 (Bézier 1883), recensa les alignements de Langon et Saint‑Just, complétant les données d’Alfred Ramé. Pour la forêt de Brocéliande l’ouvrage historique de base reste celui de Félix Bellamy édité en 1896 (Bellamy 1896). Bien qu’il soit axé sur le Roman de Merlin et la geste arturienne, il décrit les principaux sites préhistoriques de la forêt comme l’Hotié de Viviane, l’allée couverte des Brousses Noires ou le tertre du Jardin‑aux‑Moines, sans compter les multiples et parfois imaginaires « tombeaux » de Merlin ou de Viviane. De plus il y recense maintes relations anciennes difficiles d’accès comme celles de Blanchard de la Musse, J. Poignand, Girault de Saint‑Fargeau ou des auteurs anonymes de la revue le Magasin Pittoresque qui publièrent aussi au siècle dernier quelques « tombeaux de Merlin » (fig. 1). Dans le Morbihan des inventaires sont dressés très tôt par F.‑M. Cayot‑Delandre (Cayot‑Delandre 1847) ou L. Rosenzweig (Rosenzweig 1863). Les mégalithes n’y sont que très brièvement signalés. Dans cette région de Brocéliande les fouilles anciennes de plusieurs monuments sont encore visibles, mais il s’agit le plus souvent de l’œuvre de chercheurs de trésors ou d’antiquités peu soucieux de publier les résultats de leurs investigations clandestines. Sur la commune de Campénéac des monuments comme le Tombeau des Géants ou les deux tumulus voisins de la lande de Tiot ont été éventrés autrefois. Les ouvrages du Marquis de Bellevue sur Paimpont ou le camp de Coëtquidan (Bellevue 1913) ne donnent que quelques relations sommaires sur les tombelles ou quelques allées couvertes comme celle de Brambelé (Bramblay) à Campénéac. Paul Banéat, dans son guide archéologique d’Ille‑et‑Vilaine (Banéat 1927), ne fera que reprendre sommairement les notices de P. Bézier ou de F. Bellamy. Le secteur des landes de Lanvaux, dans le Morbihan, a vu en fin de siècle une intense activité de fouilles par les pionniers de la Société polymathique du Morbihan : G. de Closmadeuc, D. de Cussé, le comte de la Fruglaye ou F. Lallemand.

● Fig. 1 – A. Le Tombeau de Merlin. D’après le Magasin Pittoresque de 1847. – B. Plan de l’Hotié de Viviane. D’après F. Bellamy (1896).
2Dans toutes ces publications anciennes, en particulier celles de la forêt de Brocéliande, légendes et mythes viennent se mêler à la réalité archéologique. L’attribution aux héros arturiens semble cependant relativement récente et elle a dû remplacer la traditionnelle celtisation des monuments mégalithiques générale au début du xixe s. en Bretagne. Un auteur comme F. Bellamy le rappelle. S’il reconnaît bien dans l’Hotié de Viviane un dolmen, il relate son nom ancien de Tombeau des Druides et ceci lui inspire un paragraphe romantique, non dénué d’humour, qu’il n’est peut‑être pas sans intérêt de citer :
3« En rencontrant tout à coup à l’écart, au beau milieu du bois, ces grandes pierres debout et se faisant vis‑à‑vis, on s’arrête saisi d’étonnement et de respect. On croit avoir surpris une assemblée de vénérables druides enveloppés de leurs robes qui dissimulent leurs bras pendants et les autres parties du corps. Ravis en extase ; ils n’appartiennent plus à la terre ; leur esprit est en communication avec l’âme de l’Univers ; ils l’adorent dans une religieuse contemplation et, dans le silence de la forêt, ils scrutent les secrets de la nature. Profanes qui vous êtes fourvoyés en ce sanctuaire, hâtez‑vous de disparaître, craignez de troubler les profondes méditations de ces graves philosophes et laissez‑les s’amuser et s’abuser dans leurs ténébreuses élucubrations. »
4L’esprit d’affabulation druidique est loin d’avoir disparu et les monuments de Brocéliande sont encore le témoin de cérémonies nocturnes, œuvres de celto manes sans compter les très officielles cérémonies « bardiques » qui, à dates régulières, provoquent l’érection de pseudo‑cromlechs modernes comme celui dressé au bord de l’étang de Paimpont vers 1965 ou cet autre perché sur un petit piton rocheux à l’entrée du Val sans Retour vers 1950. La tradition arturienne vient aussi se cristalliser autour de ces mégalithes de légende et le Tombeau de Merlin à Paimpont voit chaque année un cercle d’initiés se recueillir à son chevet. Ces phénomènes socio‑culturels ont leur importance dans la compréhension contemporaine du mégalithisme même si l’on peut trouver qu’il s’agit là d’acculturations quelque peu abusives ou erronées. Et pour clore ce chapitre il faut citer l’abbé H. Gillard, recteur de Tréhorenteuc, qui multiplia des opuscules où le mégalithisme ésotérique a trouvé sa place (Gillard 1972).
Les recherches modernes
5Les recherches sur le mégalithisme intérieur marquèrent quelque peu le pas dans la première moitié du xxe s. On peut cependant noter que Zacharie le Rouzic prolongea ses inventaires morbihannais jusqu’à la région de Tréhorenteuc et Néant‑sur‑Yvel, citant entre autres le Jardin aux Moines. C’est à Pierre‑Roland Giot que l’on doit la reprise des fouilles des mégalithes de la Bretagne intérieure. Tout d’abord il mène une campagne de fouilles à Saint‑Just (Ille‑et‑Vilaine) sur le tertre de La Croix‑Saint‑Pierre (Giot, L’Helgouach 1955). Un autre tertre néolithique à entourage quadrangulaire de menhirs est ensuite exploré à Notre‑Dame‑de‑Lorette, Le Quillio, (Côtes‑du‑Nord) (Giot, L’Helgouach 1956). Ils permettent de mieux connaître des monuments sans chambre dont seulement quelques exemples étaient jusqu’ici recensés dans la région de Carnac.
6Le secteur des Landes de Lanvaux verra la reprise de fouilles d’ensembles mégalithiques de dolmens à couloir par Jean L’Helgouach et Joël Lecornec (L’Helgouach, Lecornec 1976) et plus récemment un inventaire systématique de cette région par Philippe Gouézin (Gouézin 1986).
7A la suite d’incendies et de remodelages parcellaires le secteur de Saint‑Just fit l’objet de campagnes de fouilles systématiques sous la direction de Charles‑Tanguy Le Roux. En particulier l’alignement du Moulin exploré de 1978 à 1980 (Le Roux 1979, 1981) montra toute la complexité d’un tel monument sans cesse remodelé et dont l’utilisation prolongée est attestée par les datations radiocarbone qui s’échelonnent d’environ 3 700 ans à 2 000 ans avant J.‑C., sinon plus récemment comme le montrent certains tessons de l’âge du Bronze proches de ceux des tumulus armoricains du Bronze ancien. La destruction d’alignements néolithiques classiques pour construire des structures funéraires de l’âge du Bronze, soit en grandes urnes à incinérations, soit en coffres de pierres, est l’un des résultats les plus importants de ces fouilles. De même la reconnaissance de foyers très anciens, d’une chaussée de pierres aménagée et de calages de poteaux en bois sont des nouveautés. De plus, les prospections liées aux défrichements et incendies ont permis de reconnaître d’autres tertres funéraires néolithiques allongés du type de La Croix‑Saint‑Pierre.
8Les recherches sur le mégalithisme en forêt de Paimpont reprirent grâce à l’action du groupe culturel local, le Moulin du Châtenay, qui multiplia les prospections et aussi les débroussaillages de certains monuments complètement enfouis sous l’ajonc et la fougère. Les reboisements en cours menaçant certains secteurs, ceci nous incita, à la suite de prospections et de séries d’excursions menées dans la région en 1981 et 1982 avec le Moulin du Châtenay, à entreprendre un programme de fouilles systématiques sur des monuments dont les structures nous semblaient au premier abord originales : l’Hotié de Viviane à Paimpont, le Tombeau des Géants à Campénéac (Morbihan) et le Jardin aux Moines à Néant‑sur‑Yvel. Ces campagnesde fouilles furent menées en parallèle avec des prospections qui permirent de recenser des allées couvertes inédites ou des coffres inconnus (La Guette à Paimpont). Enfin cette action se prolongea dans larégion de Ploërmel avec levers de plans d’allées couvertes (Le Hino, La Ville Bouquet) assortis de recherches sur l’environnement. Par ailleurs, une révision des monuments mégalithiques fut menée dans la région de Coëtquidan‑Guer (Molac, Cahierre 1978). L’enquête que nous avons dirigée représentait, en dehors des prospections et travaux d’après fouilles, quatre années de terrain. Les trois premières ont été consacrées à la forêt de Brocéliande : fouilles de l’Hotié de Viviane en 1982 et 1983, du Tombeau des Géants en 1982, du Jardin aux Moines en 1983 et 1984, étude du coffre de La Guette en 1983. En 1985, une campagne de sondage et de prospection a été menée sur la commune de Ploërmel. Un suivi de ces actions, aménagement, mise en valeur touristique, se poursuit actuellement avec les instances administratives régionales et communales concernées. Des comptes rendus réguliers des fouilles ont été publiés de 1983 à 1985 régionalement dans la revue le Moulin du Châtenay ou les fascicules des Journées préhistoriques et protohistoriques de Bretagne, cependant qu’un article synthétique (Briard, Larcher 1985) portait ce programme de recherches à la connaissance du grand public. Les éléments essentiels résultant de ces campagnes de fouilles étaient intégrés dans la synthèse concernant les tumulus d’Armorique (Briard 1984). Enfin une mise au point sur le légendaire relatif aux mégalithes de Brocéliande était publiée dans la revue d’art Artus (Briard 1988).
Problématique des recherches
9Le premier but des recherches archéologiques menées en forêt de Brocéliande a été de remettre en valeur un patrimoine mégalithique souvent trop méconnu. Cette action s’est située à la suite des premières remises en état des monuments opérées par l’Association du Châtenay et ses responsables, Guy Larcher, Gérard Lelièvre ou Jacky Ealet en particulier.
10La seconde motivation a été d’orienter un programme de fouilles sur des monuments originaux ou répondant à une problématique. L’Hotié de Viviane fut choisi car il s’agissait d’un tertre entourant un grand coffre à dalles de chant verticales, monument rarissime en Bretagne. Le Tombeau des Géants apparaissait comme un caveau fermé de l’âge du Bronze dont les exemples sont très peu nombreux en haute Bretagne alors que les tumulus de la même époque sont légion en Armorique occidentale. Le Jardin aux Moines a été étudié, d’une part parce qu’il était dans une zone menacée par le reboisement et d’autre part parce que ce type de tertre à entourage de petites dalles est encore relativement mal connu en Bretagne. Par contre, il nous a semblé que, pour les allées couvertes ou sépultures à entrée latérale, un simple relevé suffisait pour l’instant, leur typologie et leur chronologie étant bien affinées maintenant, ceci sur le plan purement archéologique.
11Le troisième volant de notre problématique a été d’intégrer ces recherches archéologiques dans leur environnement passé et actuel. Ceci était favorisé par la présence à Paimpont même d’une station biologique de l’université de Rennes I dont une partie de l’activité était consacrée à une action CNRS ‑ PIREN intitulée « Observatoire du changement écologique et sociologique en zone de basse altitude : le Pays de Paimpont ». Nous avons donc travaillé en liaison avec le professeur Paul Tréhen, directeur de la station, et ses collaborateurs, Michel Cabaret en particulier, responsable d’une action MST sur le Val sans Retour dans laquelle étaient pris en compte les éléments archéologiques. Disposant d’une abondante documentation sur l’écologie actuelle de la région, il paraissait naturel d’en rechercher les éléments les plus anciens. A cet effet un programme d’analyses palynologiques, auquel s’est consacré Dominique Marguerie, a été mis en place, tant sur Brocéliande que sur Ploërmel. Une étude sédimentologique a été menée par Bernard Bigot. Les études céramologiques et géologiques de Guirec Querré ont donné de précieux renseignements sur l’origine des matériaux utilisés pour la poterie et complété les idées sur les courants d’échanges, fournies par ailleurs par l’étude du matériel lithique, haches polies et meules.
12Le dernier volant de notre action a été un prolongement de la recherche archéologique par la mise en valeur du patrimoine dans une région en plein développement touristique. Dans la mesure de nos moyens et de nos possibilités nous y avons contribué par des actions de sensibilisation variées et par un rôle de conseiller technique dans une mise en valeur des monuments qui cherche à ne pas dénaturer leur environnement. Cette action a été appuyée par les municipalités, grâce à M. P. Anselin à Ploërmel, M. F. Morice à Néant‑sur‑Yvel ou M. J. Orhan à Monteneuf. Cette sensibilisation n’exclut pas encore les destructions vandales puisqu’en 1988 l’allée couverte de Brambelay à Campénéac, sur le camp militaire de Coëtquidan, a été stupidement détruite lors de la construction d’un chemin de desserte !
Environnement actuel et mégalithes
13Actuellement le massif forestier de Brocéliande compte 8 000 hectares de bois de feuillus et de résineux, de landes sèches ou humides, d’étangs et de tourbières. Ces bois et ces landes sont entrecoupés de petites clairières cultivées ou en prairies. Le massif forestier se divise entre la basse forêt au nord‑est et la haute forêt au sud‑ouest (fig. 2). Le sous‑sol géologique comprend un synclinal à schistes pourprés de Montfort datant du Cambrien et à grès armoricains blanc ou gris datant de l’Ordovicien. Ces roches forment l’ossature du massif et les crêtes de schistes rouges culminent à une hauteur maximale de 256 m. Ce synclinal domine la plaine cultivée environnante, au sous‑sol de schistes briovériens se délitant en petites plaquettes avec des veines dures de quartz ou de poudingue de Gourin, de couleur blanche. Il faut noter l’importance des formations sidérolithiques qui ont fait la renommée des forges de Paimpont aux époques historiques, récentes et au Moyen Age comme le montrent certains terriers et amas de scories de la forêt mais qui ne sont associés à aucune trace d’une exploitation protohistorique évidente.

● Fig. 2 – La forêt de Paimpont. Situation actuelle. D’après M. Ghattas et P. Tréhen (1981).
14L’existence de schistes aisément débitables en dalles pouvant atteindre jusqu’à 3 ou 4 m de longueur a favorisé le développement du mégalithisme. La présence de gros blocs de quartz ou de poudingues blancs a également joué un rôle pour la construction des monuments, des tertres de la région de Tréhorenteuc‑Néant‑sur‑Yvel en particulier.
15Ces données géologiques et écologiques seront développées en détail dans les chapitres consacrés à l’environnement.
16La répartition générale des monuments de la forêt de Brocéliande montre des groupements suivant le type des mégalithes (fig. 3). Les allées couvertes se situent le plus souvent en bordure du massif forestier. On retrouve ainsi les allées couvertes des Brousses Noires ou du Tombeau de Merlin à la lisière de la basse forêt de Brocéliande. De même les allées couvertes de Bramblay et de la Niche à Gobineau à Campénéac se situent en bordure du massif forestier du camp de Coëtquidan. A Ploërmel elles sont actuellement en zone cultivée (Le Hino, Bezon) ou en petit bois sur la hauteur de poudingue de Gourin dominant la plaine briovérienne (La Ville Bouquet). On peut se demander si cette répartition frontière des allées couvertes n’est pas liée à la proximité en plaine de terres plus cultivables que celles des zones à dominantes schisteuses cambriennes.

● Fig. 3 – Répartition des monuments en forêt de Paimpont. – 1. Hotié de Viviane. – 2. Jardin aux Moines. – 3. Tombeau des Géants. – A. Tertre funéraire. – B. Allée couverte. – C. Menhir. – D. Alignement. – E. Coffre ou tombe individuelle.
17Les grands coffres mégalithiques sont concentrés en haute forêt de Brocéliande. Le coffre néolithique de l’Hotié de Viviane culmine même à 191 m sur une crête de schistes rouges. Le Tombeau des Géants et les tumulus de la lande de Tiot, monuments datant probablement tous les trois de l’âge du Bronze, sont sur la crête entre 180 et 190 m, dominant la plaine briovérienne à l’ouest.
18Les tertres néolithiques de Néant‑sur‑Yvel se trouvent groupés dans la partie occidentale de la forêt sur la dernière ligne de crête avant la plongée vers le secteur briovérien de Tréhorenteuc. Ils sont ainsi relativement plus proches des filons de poudingues blancs utilisés pour la construction d’une partie de leurs structures.
19Les menhirs et alignements se rencontrent souvent, comme les allées couvertes, à la périphérie de la forêt. En basse forêt se situent ainsi les alignements de Comper et de la Pierre Drette, et le menhir de La Ville Guichais à Saint‑Malon‑sur‑Mel. Il est curieux de constater l’absence d’alignements au cœur de la forêt. La seule exception est le menhir couché près du Tombeau des Géants, ce monument étant lui‑même probablement un alignement transformé. Les menhirs sont également absents du secteur forestier du camp de Coëtquidan alors qu’il en existe plus au sud (Monteneuf, Guer, etc.).
20Quant aux rares vestiges d’habitats ils semblent également localisés dans les secteurs cultivables à proximité de la forêt actuelle. Les petits enclos de Tréhorenteuc sont ainsi en contrebas de la zone funéraire des tertres tumulaires de Néant‑sur‑Yvel. Mais quelques découvertes de surface dans un champ proche de l’Hotié de Viviane (lame de silex, éclats) laissent à penser que des habitats ont pu exister en clairière. Nous reviendrons bien sûr sur ces problèmes à la suite des analyses palynologiques de D. Marguerie.
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