Introduction

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Texte intégral

1Cet ouvrage est issu, après remaniements, d’un mémoire de maîtrise, soutenue en 1984, sous la direction de G. Bailloud, à l’UER d’Art et d’Archéologie de l’Université de Paris I-Sorbonne. L’étude entreprise du matériel recueilli par F. Audouze et J.-Cl. Blanchet sur le plateau de Canneville, commune de St-Maximin (Oise), a posé d’emblée un certain nombre de problèmes. Connu depuis plus d’un siècle, mais uniquement par des récoltes de surface jusqu’en 1949, le site avait déjà son histoire propre, qu’il importait de retracer, et de critiquer éventuellement, avant de donner de Canneville une image plus précise, puisque fondée sur les résultats d’une fouille récente. D’autre part, le Chasséen septentrional, défini par G. Bailloud, est actuellement en cours de périodisation, et il fallait replacer Canneville dans cette chronologie en voie d’élaboration. Cette étude s’insère donc dans un contexte de recherche en pleine évolution.

2Le matériel lui-même posait des problèmes : la fouille a révélé que les Gallo-Romains ont réoccupé le site sans qu’une stratigraphie apparaisse nettement ; ce phénomène explique un déséquilibre flagrant entre un matériel céramique très abîmé et rare, et des témoins lithiques nombreux ; encore fallait-il s’assurer de la cohérence de ce matériel chasséen, sous peine de voir le corpus étudiable se réduire aux pièces trouvées dans les zones où la présence gallo-romaine était peu sensible. L’étude n’en reste pas moins déséquilibrée, le matériel céramique permettant tout juste de situer Canneville dans la chronologie du Chasséen septentrional, alors que le matériel lithique autorise une validation statistique, et la définition d’un système de gestion de la matière première.

3Enfin il a fallu affronter le problème de l’inadéquation des méthodes traditionnelles d’étude des matériels lithiques. Elles sont inopérantes pour les industries sur éclats du Chalcolithique (terme paneuropéen que nous préférons pour cette période, et dont l’équivalent français est « Néolithique moyen »). Les critères usuels retenus pour l’étude des déchets de débitage ne donnent pas une image satisfaisante du corpus, et l’importance accordée au façonnage dans la description des outils amène l’éclatement en une multiplicité de types et débouche sur une vue confuse. Il a donc fallu mettre au point une méthode de description de ce type d’industrie.

4La présentation de cette étude essaie de concilier les différents niveaux de recherche auxquels elle prétend : pour chaque chapitre, le texte est immédiatement suivi des figures et des tableaux d’effectifs qui le concernent ; ces figures sont appelées par la mention « fig. + numéro », en caractères gras (ex : fig. 30) ; ensuite, pour les études de matériel, vient le catalogue des objets, lui-même suivi des planches de dessins ; chaque objet est répertorié par un numéro de planche, suivi d’une lettre qui indique sa position sur la planche ; ce codage, en caractère gras, est utilisé également dans le texte et le catalogue (ex : 9D).

5Nous tenons à remercier G. Bailloud, qui a bien voulu assurer la direction de cette recherche, F. Audouze et J.-Cl. Blanchet pour l’aide qu’ils nous ont accordée, A. Lesbros pour avoir mis à notre disposition le matériel de ses sondages, le département de Préhistoire du musée de l’Homme qui nous a permis d’étudier la collection de Canneville et toute l’équipe de l’URA 12, auprès de laquelle nous avons appris à travailler et dont le soutien nous a permis de mener à bien cette étude.


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